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nommées organisations, et qui applique les méthodes sociologiques à l'étude de ces entités. En
étudiant le phénomène organisationnel. Elle soulève certaines problématiques récurrentes,
qui sont souvent liées aux tensions qui affectent les organisations. Elles ont donné lieu à
différents thèmes d'études. Par exemple :
La cohésion. Les études s'inscrivant dans cette thématique s'efforcent de comprendre
comment les organisations parviennent à maintenir leur structure et leur identité, malgré les
tensions internes et externes qu'elles subissent.
L'étude de la structure formelle et informelle. Nombre d'études ont cherché à clarifier les
liens entre la structure formelle et les relations sociales informelles au sein des organisations.
L'adaptation. Comment les organisations gèrent-elles l'innovation et comment l'intègrent-
elles pour s'adapter à leur environnement technique et social ?
Certaines études tentent de comprendre comment et pourquoi la structure formelle évolue, à
travers les processus qui gouvernent la création et la modification des règles. D'autres
s'intéressent à l'intégration des innovations techniques dans les organisations. D'autres enfin,
se focalisent sur les changements culturels.
Parmi les approches sociopolitiques qui ont marqué la sociologie des organisations c’est
l’approche intitulé théorie de l'acteur stratégique, élaborée par Michel Crozier et Erhard
Freiberg, qui suppose qu'il n'est pas possible de considérer que le jeu des acteurs n'est
déterminé que par la cohérence du système ou par les contraintes environnementales. On doit
chercher en priorité à comprendre comment se construisent les actions collectives à partir de
comportements et d'intérêts individuels parfois contradictoires entre eux. Donc, au lieu de
relier la structure organisationnelle à un ensemble de facteurs externes, cette théorie
l'appréhende comme un construit humain, rejoignant en cela une démarche qui situe les
déterminants causals comme allant principalement de l'individu vers la structure
(l'individualisme méthodologique) et non de la structure vers l'individu (structuralisme).
Afin de mettre le point sur la contribution des ces deux auteurs on procédera par une
présentation du centre de sociologie des organisations qui était à l’origine d’un nombre
remarquable de travaux, qui sera poursuivie par une analyse des nouveaux concepts
introduits pour l’analyse de l’organisation, en s’appuyant sur le livre : l’acteur et le système
écris, tout en passant par la biographie des deux auteurs.
Fondé par Michel Crozier en 1965 comme groupe de recherche associé au CNRS, le Centre
de Sociologie des Organisations a été transformé en laboratoire de recherche en 1976, ce qui
fait de lui une des plus anciennes unités propres du CNRS en sociologie. Il comprend
actuellement une dizaine de chercheurs du CNRS et quatre personnels techniques et
administratifs.
Il a été à l'origine d'un courant de recherches empiriques sur le fonctionnement des
organisations et sur les dynamiques institutionnelles dans les secteurs public et privé, courant
qu'il a grandement contribué à acclimater et à développer en France. Il est d'autre part depuis
1976 le principal laboratoire d'accueil du DEA de Sociologie de l'IEP de Paris avec lequel il
fonctionne en étroite symbiose. A ce titre, il comprend un important programme doctoral
auquel participe actuellement une bonne vingtaine de doctorants français et étrangers.
La réflexion théorique à partir des travaux de recherche menés au sein du Centre s'est
progressivement structurée autour de l'affirmation de la notion d'organisation - au sens de
structuration des rapports humains dans l'action - comme un niveau d'analyse autonome
transcendant les domaines et secteurs d'activités tels l'industrie, l'administration publique, la
justice, l'éducation, l'action politique, etc. Notamment à l'occasion et grâce aux résultats des
recherches sur l'action administrative, cette réflexion s'est très vite élargie et enrichie en
passant de la notion d'organisation à celle de système d'action permettant d'étudier et de
problématiser des ensembles d'interdépendances (moins visibles mais tout aussi
contraignantes), et en poursuivant parallèlement, une réflexion sur la décision, sur les
mécanismes du changement institutionnel et sur les rapports entre micro et macro-
phénomènes.
Elle a ainsi permis d'aboutir à la formulation d'une approche organisationnelle de l'action
collective. Il s'agit là d'une problématique transversale dans la mesure où elle s'intéresse non
pas à l'organisation en tant qu'objet social particulier, mais au phénomène plus général des
processus d'organisation qui se déploient dans des champs d'action les plus divers et qui
permettent de structurer, de stabiliser et de réguler les rapports entre un ensemble d'acteurs
individuels et/ou institutionnels liés par des interdépendances stratégiques autour de
problèmes ou d'intérêts communs.
Michel Crozier
Michel Crozier est un sociologue français, Il fonde en 1962 le Centre de sociologie des
Organisations et publie un an plus tard Le phénomène Bureaucratique, où il reprend les
derniers développements de la sociologie américaine des organisations pour analyser le
fonctionnement des grandes organisations bureaucratiques en France. Crozier met en évidence
l'existence d'un modèle culturel national de bureaucratie, d'autre part, il met en exergue le rôle
des stratégies des acteurs dans les dysfonctionnements organisationnels. C'est cette thèse qu'il
développera avec Erhard Friedberg dans L'acteur et le système.
Pour Michel Crozier la bureaucratie est entendue dans le sens péjoratif du terme :
« complications inutiles, standardisation contraignantes, étouffement de la personnalité ».
Parmi les principaux ouvrages qui illustrent son champ d’étude on peut citer : Le Phénomène
bureaucratique, À quoi sert la sociologie des organisations ?
Erhard Friedberg