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Maladies infectieuses

A 28

Fièvre persistante (plus de 20 jours)


Orientation diagnostique
Pr Frédéric LUCHT 1, Pr Hugues ROUSSET 2
1. Service des maladies infectieuses et tropicales.
2. Service de médecine interne, CHU, hôpital Bellevue, 42055 Saint-Étienne cedex.

Points Forts à comprendre


Principales causes
des fièvres persistantes
• La fièvre persistante peut être le seul signe
apparent de maladies habituellement plus riches Causes Fréquence Différentes maladies
sur le plan sémiologique. Les causes de ces fièvres
Infections ~40 % * Bactériennes systémiques : endocardite
sont bien connues mais l’interrogatoire infectieuse, infections à germe intracellulaire
et l’examen doivent traquer le moindre signe (tuberculose, fièvre Q, brucellose, infection
d’examen, le moindre symptôme que ne déclare à mycoplasme, à Chlamydia, à Bartonella,
pas le malade tant il a pu s’y habituer, voire Whipple…)
– Bactériennes focalisées : infection
ne pas s’en inquiéter. abdominale (sigmoïdite, cholécystite, abcès
• La stratégie ne se résume pas à réaliser d’une rénal, abcès hépatique…), pelvienne…
manière systématique des examens qui peuvent * Virales : primo-infection à
être pénibles, dangereux ou onéreux, voire tout cytomégalovirus, à virus d’Epstein-Barr (EBV),
à la fois, mais à guider ces examens en fonction à VIH.
* Infections fongiques : septicémie à
de l’âge, du terrain, des habitudes sexuelles, Candida, cryptococcose neuroméningée,
alimentaires, de l’allure de la fièvre, aspergillose pulmonaire, histoplasmose…
de la profession, du psychisme du patient, * Parasitaires : paludisme de primo-invasion,
de l’expérience du médecin… C’est une stratégie leishmaniose viscérale, distomatose,
toxoplasmose, abcès amibien,
au cas par cas. trypanosomiase…
• Les confrontations anatomocliniques,
radiocliniques ou biocliniques peuvent être Cancers et ~20 % Lymphome non hodgkinien,
maladies ou hodgkinien, leucémie alymphocytaire,
fructueuses dans les cas les plus difficiles. hématolo- lymphadénopathie angio-immunoblastique,
• À moins que le pronostic vital ne paraisse giques Kikuchi, cancer rénal, colique, myxome
rapidement engagé, les traitements sont à éviter de l’oreillette…
car ils ne permettent pas de conclure Maladies ~20 % – Lupus érythémateux disséminé, Wegener,
avec certitude et peuvent gêner la démarche inflam- Horton, Still, périartérite noueuse,
diagnostique. matoires sarcoïdose, maladie de Crohn…
Causes ~10 % – Maladie thrombo-embolique,
diverses hyperthyroïdie, maladie périodique,
allergie médicamenteuse, hématome
Définition profond…
Il s’agit d’une fièvre durant plus de 20 jours, supérieure à Causes non ~10 % – Cause bénigne de régression spontanée ;
38,3 °C, contrôlée plusieurs fois, prise dans des conditions retrouvées exceptionnellement élévation spontanée
de la température de base : dysrégulation
précises (le matin avant le lever, le soir, loin du repas et thermique autonome
après 15 min de repos strict au lit), sans étiologie apparente
malgré quelques investigations cliniques et paracliniques
simples (radiographies, échographies, prélèvements bio-
logiques usuels).
lit, le soir vers 18 h, loin du repas (qui augmente physio-
logiquement la thermogenèse) et après un repos strict au
Bilan initial hospitalier lit de 15 min.
Interrogatoire Cela permet d’éliminer les très fréquentes fausses fièvres,
par mauvais enregistrement. C’est à distinguer de la patho-
1. Préciser les conditions d’enregistrement mimie où le malade, soit modifie sa propre température
de la température directement sur le thermomètre, soit provoque, par des pro-
Les chiffres donnés dans la définition le sont pour une tem- cédés divers et parfois très imaginatifs (injection…), une
pérature prise par voie rectale, le matin avant le lever du vraie fièvre (voir : pour approfondir / 1).

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FIÈVRE PERSISTANTE

2. Vérifier la tolérance de la fièvre la maladie de Still, les maladies sexuellement transmis-


En général ces fièvres prolongées sont bien tolérées et, au sibles, le lupus se retrouvent plutôt chez des sujets jeunes ;
moins dans les premiers jours, ne paraissent pas engager • le terrain est essentiel :
le pronostic vital. En cas de mauvaise tolérance de la fièvre, – au cours du sida avec immunodépression sévère en géné-
le bilan sera accéléré, des traitements (que l’on reverra plus ral (CD4 < 100/mL), il faut rechercher une infection à
loin) peuvent être plus ou moins rapidement entrepris. mycobactéries atypiques, une toxoplasmose cérébrale, une
infection généralisée à cytomégalovirus (CMV), à crypto-
3. Caractéristiques de la fièvre coques, à Bartonella, une leishmaniose viscérale, un lym-
phome, une allergie médicamenteuse… La tuberculose
• le début a-t-il été brutal (plutôt en faveur d’un abcès pro- peut survenir à un stade précoce de l’infection par le virus
fond ou d’une infection d’un organe creux) ou progressif de l’immunodéficience humaine (VIH),
(plutôt en faveur d’une endocardite infectieuse lente ou – chez le transplanté, souvent après le premier mois post-
d’un cancer) ? greffe : infection à CMV, septicémie à levures, aspergillose
• type de courbe thermique : la fièvre est-elle continue pulmonaire à forme fébrile pure chez le transplanté de
(c’est le cas de l’endocardite infectieuse lente ou du palu- moelle…,
disme de primo-invasion) ou bien intermittente (c’est le cas – chez l’opéré : maladie thromboembolique, abcès sous-
des septicémies, des lymphomes) ? La fièvre est-elle phrénique dans la chirurgie abdominale, lithiase biliaire
influencée par les antipyrétiques ou autre traitement pris résiduelle et angiocholite, septicémie à levures, si multi-
par le malade (spectaculaire effet des corticoïdes dans la antibiothérapie large associée…,
maladie de Horton) ? – chez le toxicomane intraveineux : endocardite infectieuse
• la fièvre est-elle récidivante, orientant vers une fièvre du cœur droit à S. aureus ou à P. aeruginosa, abcès pro-
canalaire (foyer infectieux dentaire, vésiculaire, urinaire, fond par injection souillée, infection à VIH.
digestif…) et chez le sujet jeune vers une maladie pério-
dique, une maladie de Crohn, de Behçet, un syndrome d’hy- Examen physique
per-IgD… ?
• les origines ethniques et géographiques du patient : faire Il doit être complet, y compris les touchers pelviens, et en
préciser le nom de jeune fille chez la femme mariée, ce qui cas de normalité, il faudra savoir le répéter, notamment à
peut orienter, par exemple, vers une maladie périodique la recherche de l’apparition d’un souffle cardiaque, d’un
chez un juif d’origine séfarade ; purpura ou de faux panaris des extrémités, d’hémorragie
• les antécédents : le patient a-t-il des antécédents de tuber- sous-conjonctivale… Les aires ganglionnaires doivent être
culose ou de cancer ? est-il atteint d’une valvulopathie palpées, en particulier en sus-claviculaire, et dans les
connue ? A-t-il du matériel (infections sur matériel mais régions rétrocrurales ; un souffle vasculaire d’apparition
aussi exceptionnelle allergie fébrile aux métaux, notam- récente peut orienter vers une endocardite infectieuse, une
ment le nickel) ? A-t-il des habitudes sexuelles particu- maladie de Takayasu…
lières ?
• quelle profession exerce-t-il (fièvre des éleveurs, des Examens complémentaires
égouttiers…) ? 1. Examens de 1re intention
• quel(s) médicament(s) prend-il, depuis quand et à quelle
dose ? L’allergie médicamenteuse peut simuler une infec- Seront réalisés : numération formule sanguine, vitesse de
tion ou apparaître après plusieurs années de prise régulière. sédimentation et protéine C-réactive, ASAT, ALAT,
Des hémocultures peuvent être négativées par les antibio- gamma-GT, phosphatases alcalines, 2 à 3 hémocultures,
tiques rendant très difficile le diagnostic d’endocardite un examen cytobactériologique des urines, une radiogra-
infectieuse ; phie thoracique face et profil, une radiographie des sinus,
un orthopentomogramme, un abdomen sans préparation,
• voyage outre-mer : typhoïde, abcès amibien du foie, leish-
une échographie abdomino-pelvienne.
maniose viscérale, trypanosomiase, bilharziose de primo-
invasion doivent être invoqués… mais les causes ne sont 2. Premiers examens hospitaliers (peu invasifs)
pas exclusivement infectieuses (lupus et voyage au soleil, • On recontrôle les examens faits précédemment, que l’on
fièvre allergique à un traitement antipaludéen préventif…) peut compléter par une électrophorèse des protéines plas-
et les coïncidences ne sont pas rares (toute pathologie non matiques, urée, créatinine, glycémie, calcémie, bilan de
exotique apparaissant au cours ou au décours immédiat
d’un voyage) ;
• contact avec des animaux : parmi les nombreuses mala-
dies transmises de l’animal à l’homme, l’endocardite infec- Fièvre à vitesse de sédimentation (VS)
tieuse et l’hépatite granulomateuse de la fièvre Q, la bru-
cellose, la toxoplasmose, les infections à Bartonella chez
normale
l’immunodéprimé, la leptospirose et l’ornithose-psittacose Elle évoque a priori une infection virale, une septicémie à bacilles
gram-négatif (dont les classiques thyphoïde et brucellose), mais doit
peuvent se présenter comme une fièvre persistante isolée ; faire penser aussi aux pathomimies, à la fièvre progestative, à l’hy-
• l’âge est important : maladie de Horton et pseudo-poly- perthyroïdie…
arthrite rhizomélique sont l’apanage des personnes âgées ;

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coagulation, CPK, LDH. tion trop précipitée d’antibiotiques, soit du fait de germes
• Trois hémocultures, si possible à distance de l’arrêt d’une intracellulaires (légionelles, fièvre Q, Chlamydia, myco-
éventuelle antibiothérapie, avec ensemencement sur milieu plasmes…) donc ne poussant pas sur les milieux acellu-
avec inhibiteur d’antibiotiques. laires habituellement ensemencés en bactériologie – soit
• Bilan immunitaire : recherche de facteurs rhumatoïdes, du fait de germes à croissance lente (bactéries du groupe
complexes immuns circulants et complément (endocardite HACEK et streptocoques variants nutritionnels). Les endo-
infectieuse) ; si le patient est séropositif pour le VIH on cardites lupiques et marastiques (en phase terminale de can-
dosera le taux de lymphocytes CD4 du sang périphérique cers) sont exceptionnelles.
et la charge virale plasmatique.
• TSH (hyperthyroïdie). 2. Myélogramme et biopsie de moelle
• Électrocardiogramme (péricardite tuberculeuse par Ils seront réalisés même s’il n’existe pas de point d’appel
exemple). hématologique, à la recherche d’un lymphome médullaire
• Examen ophtalmologique avec examen à la lampe à fente isolé, d’une leucémie alymphocytaire, d’un syndrome
à la recherche d’une uvéite antérieure (tuberculose, sar- d’hyperactivation macrophagique (au cours de lymphome
coïdose, maladie de Still, polyarthrite rhumatoïde…) et ou de multiples infections à germes intracellulaires, type
fond d’œil à la recherche de nodules de Roth (endocardite BK, brucelles, CMV, VIH, EBV, leishmaniose…). On
infectieuse), rétinite à CMV, levures, toxoplasmose… n’oubliera pas la myéloculture à la recherche de BK ; en
• Bilan de tuberculose avec intradermoréaction à la tuber- cas de suspicion de leishmaniose, le parasitologiste et le
culine, et au moindre doute, recherche de bacilles de Koch cytologiste doivent être prévenus.
dans les crachats, dans les urines (et par tubages gastriques
en cas de plus forte suspicion). 3. Biopsie d’artère temporale
• Sérologies bactériennes : brucellose, fièvre Q, myco- Elle sera rapidement réalisée chez la personne âgée surtout
plasme, Chlamydia, Legionella, leptospirose, Bartonella… en cas de VS supérieure à 50 mm à la 1re heure, et s’il existe
• Sérologies virales : avec recherche d’IgM anti-cytomé- une anomalie au niveau de l’artère temporale, ou des signes
galovirus, IgM anti-VCA (viral capsid antigen) pour une de pseudo-polyarthrite rhizomélique.
recherche de primo-infection à virus d’Epstein-Barr, séro-
logie VIH. 4. Ponction-biopsie hépatique
• Sérologies parasitaires : toxoplasmose, toxocarose (sur- Elle serait réalisée en cas de négativité de tous les examens
tout chez l’enfant, volontiers géophage), distomatose, leish- précédents, même si les ALAT sont normales, à la
maniose en fonction des premières données cliniques et recherche d’une hépatite granulomateuse (tuberculose, sar-
des examens usuels. coïdose, fièvre Q, brucellose…), d’une hépatite alcoolique
• La ponction lombaire est rarement pertinente (méningite (ASAT > ALAT), ou d’une péliose, notamment au cours
chronique tuberculeuse, à cryptocoques, syphilitique, car- du sida.
cinomateuse, ou dans le cadre d’uvéo-méningite de la sar-
coïdose, de la maladie de Behçet…), sauf chez l’immuno- 5. Biopsie musculaire
déprimé. Elle peut être utile en cas de multinévrite, d’hypertension
• Un examen tomodensitométrique abdomino-pelvien à artérielle, de signes cutanés faisant évoquer une périarté-
la recherche de petites adénopathies rétropéritonéales, d’un rite noueuse, à compléter éventuellement par une artério-
petit abcès périnéal, ou d’une tumeur ou d’un cancer en graphie aortique et sélective.
particulier du pancréas ou du rein. Le plus souvent il va
guider le geste biopsique. 6. Examens endoscopiques digestifs
Ils seront réalisés à la recherche d’une maladie de Crohn
(à compléter par un transit du grêle), d’un cancer colique,
Bilan de seconde intention d’une sigmoïdite, d’une tuberculose iléale, d’une maladie
de Whipple, d’un lymphome du grêle, d’un pseudo-
Lorsque le diagnostic reste incertain et ce, malgré un nou- Whipple au cours du sida…
veau recours à l’examen clinique et à quelques examens
paracliniques simples (refaire les tests inflammatoires, la 7. Explorations pulmonaires
radiographie thoracique, l’échographie abdomino-pel- La tomodensitométrie thoracique et éventuellement fibro-
vienne, quelques hémocultures…), il faut alors envisager scopie bronchique (tuberculose, sarcoïdose mais aussi
la réalisation d’examens plus invasifs et qui sont, compte aspergillose et greffe de moelle, pneumocystose à forme
tenu de la fréquence des pathologies, responsables de fébrile isolée chez l’immunodéprimé…) sont réalisées en
fièvres persistantes. cas d’orientation vers une anomalie thoracique.
1. Échographie cardiaque transœsophagienne 8. Examens scintigraphiques
Elle est de sensibilité bien supérieure (95 %) à celle de En dehors de l’infection osseuse, en particulier de spon-
l’échographie transthoracique (65 %), pour la recherche dylodiscite, la scintigraphie osseuse au technétium ou la
d’une endocardite infectieuse, essentiellement lorsque les scintigraphie aux polynucléaires marqués, sont de perti-
hémocultures sont stériles, soit du fait d’une administra- nence très discutée dans leur capacité à établir un diagnostic

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FIÈVRE PERSISTANTE

étiologique dans ce cadre.


• L’infection représente environ 40 % des causes,
9. Scanner cérébral et (ou) IRM les maladies cancéreuses et hématologiques ~ 20 %,
Ils sont très peu sensibles pour détecter une cause neuro- les maladies inflammatoires ~ 20 %, les causes
logique aux fièvres inexpliquées : même un abcès cérébral diverses (maladie thrombo-embolique, hématome,
est dans l’immense majorité des cas apyrétique (en dehors hyperthyroïdie, allergie médicamenteuse) ~ 10 %,
de la toxoplasmose au cours du sida). et dans ~ 10 % des cas, la fièvre n’est pas
expliquée ; il s’agit alors souvent de fièvres
bénignes régressant spontanément, plus rarement
Fièvre prolongée inexpliquée de cancers ou de maladies inflammatoires.
au terme de ce bilan
C’est une situation malheureusement possible malgré des
investigations bien conduites, après avoir éventuellement POUR APPROFONDIR
demandé à un autre clinicien averti de revoir le patient avec
un œil neuf. Il est nécessaire de reprendre l’interrogatoire 1 / Pathomimies
et l’examen clinique et de refaire des examens initialement
Les pathomimies ou syndrome de Müncchausen ne sont pas à ranger dans
négatifs. La laparotomie exploratrice ne se fait plus qu’ex- le cadre des fièvres bénignes, car elles peuvent traduire une affection psy-
ceptionnellement s’il y a doute aux examens morpholo- chiatrique sous-jacente grave ou bien un conflit sévère chez un enfant,
giques sur l’existence d’éventuelles adénopathies pro- avec son milieu familial ou son milieu scolaire. Le diagnostic de patho-
fondes qu’il faudrait biopsier. mimie ne doit pas être déclaré abruptement au malade et il faut souvent
Après ces examens, la fièvre peut rester inexpliquée et ce, savoir s’entourer de l’avis d’un psychiatre.
dans environ 10 % des cas, mais il s’agit en général de
fièvres bénignes qui disparaîtront spontanément dans la 2 / Quels traitements sans preuve précise ?
majorité des cas. Plus rarement la fièvre persistera et un
Parfois on sent que le pronostic vital est engagé, et on peut être conduit
cancer pourra secondairement se révéler, plus rarement une à introduire rapidement un traitement antibiotique à large spectre – après
maladie inflammatoire. Dans certains cas, un traitement au moins 3 hémocultures – ou un traitement antifongique par amphoté-
probabiliste est débuté (voir : pour approfondir / 2). ■ ricine B (typiquement chez un opéré, sous multi-antibiothérapie, avec
cathéter central ou périphérique et fièvre hectique à hémocultures le plus
souvent stériles), ou un traitement antituberculeux, voire une corticothé-
rapie dans la crainte de laisser évoluer une maladie de Horton ou un lupus,
voire même selon les cas, plusieurs de ces traitements ! Cependant aucun
traitement n’est réellement spécifique d’une étiologie (notion très contes-
tée du traitement dit d’épreuve) et ne permet pas de conclure à une cause
Points Forts à retenir précise, excepté le traitement antituberculeux sans rifampicine, mais la
disparition de la fièvre ne pourrait être alors qu’une coïncidence !

• Il s’agit d’une fièvre durant plus de 20 jours,


supérieure à 38,3 °C, contrôlée plusieurs fois, prise
dans des conditions précises (le matin avant le POUR EN SAVOIR PLUS
lever, le soir avant le dîner et après 15 min de Piette JC, Weschler B, Piette AM. Fièvres au long cours de l’adulte.
repos strict au lit), sans cause apparente malgré Traité de Médecine. Godeau P, Herson S, Piette JC. Médecine
Sciences-Flammarion.
quelques investigations cliniques et paracliniques Pilly E. Association des professeurs de pathologie infectieuse et
simples (radiographies, échographies, tropicale (APPIT). 2M2, 1997.
prélèvements biologiques usuels). Rousset H, Lucht F. Fièvres prolongées inexpliquées. In : Rous-
set H, Vital Durand D (eds). Diagnostics difficiles en médecine
interne. Paris : Maloine, 1988 ; 1 : 77-97.

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