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LES INFLUENCES DU REFROIDISSMENT INTERMEDIAIRE PAR

HUMIDIFICATION ADIABATIQUE, DE L’INJECTION DE VAPEUR


ET DE LA COMBUSTION ENRICHIE EN OXYGENE SUR LES
SYSTEMES DE COGENERATION A TURBINES A GAZ

Gheorghe Dumitraşcu1, Ovidiu Marin2, Olivier Charon2, Bogdan Horbaniuc1


1
Département de Thermodynamique, Université Technique "Gh. Asachi"
59–61, Bd. D. Mangeron, 6600 Iaşi, Roumanie, gdum@mec.tuiasi.ro
2
American Air Liquide, Chicago Research Center, 5230 S. East Ave., Countryside, IL 60525, USA

RESUME
La puissance d’une turbine à gaz est fort influencée par la température de l’air atmosphérique
aspiré par le compresseur. Ce désavantage majeur peut être diminué par un refroidissement par
humidification adiabatique à l’aspiration et entre les étages de compression ou par une injection de
vapeur d’eau à la sortie du compresseur et/ou à la sortie de la chambre de combustion. L’article
contient une analyse des ces méthodes. On établit les influences de la température d’aspiration de
l’air aussi bien que du taux volumétrique de la vapeur d’eau et de la température du mélange
gazeux vapeur – air de combustion, sur la composition et l’enthalpie des gaz de combustion.
Ensuite on analyse la compression irréversible de l’air humide. Finalement, on analyse
l’opportunité de l’usage de l’air enrichi en oxygène dans le processus de combustion.

1. INTRODUCTION systèmes de cogénération doit trouver les


solutions techniques pour diminuer l’influence
Dans l’aire du développement des nouveaux de la température de l’air aspiré sur la puissance
unités de cogénération ou de l’optimisation de livrée par l’installation.
celles déjà existantes, des efforts substantiels ont
été dédiés aux techniques de renouvellement des
2. PROCESSUS THERMODYNAMIQUES
équippements (Andersen et al. 1998), aux
nouveax combustibles (Elmegaard et al. 1998,
Le schéma de circulation air – gaz de
Call 1998, Leveika et al. 1998), nouveaux fluides
combustion est representé dans la Figure 1.
de travail (Mathieu et al. 1998, Moran et al.
Les processus thermodynamiques considérés
1994), optimisation selon le second principe,
simulation et modelage (Bejan 1996, De Oliveira sont les suivants: 0→1 mélange air - oxygène, 1
1998, Tsatsaronis 1995), l’étude des solutions →2 humidification, 2→3 premier étage de
techniques destinées à diminuer les influences compression, 3→4 humidification, 4→5 étage
non-désirées sur le fonctionnement (Bathie 1984, final de compression, 5→6 humidification, 6→7
Saad et al. 1998). Les systèmes de cogénération échauffement interne, 7→8→9 combustion avec
combinant un turbomoteur à gaz et une turbine à dissociation, 9→i→10 injection vapeur d’eau
vapeur d’eau sont très sensibles aux paramètres saturante, 10→11 détente adiabatique, 11→12
d’entrée de l’air ambiant. Le mode de refroidissement interne. Le rendement
fonctionnement convénable doit assurer une isentropique de la compression égale 0,75, le
puissance constante à un nombre constant de rendement isentropique de la détente est 0,85 et
rotations. Si un tel moteur est utilisé dans une
nous supposons que φ2 = φ4 = φ6 = 0,98, T 10
unité de cogénération couplé à un moteur
Rankine, toute modification du débit massique = 1373,15 K, p2 = p1 = p0, p4 = p3 = p 2 p5 , p5 =
et/ou de la température des gaz de combustion p6 = 15p0 = 1,1p7, p7 = p8 = p9 = pi = p10, p11 =
quittant la turbine peut induire des variations 1,1p12 = 1,1p0
significatives de la puissance livrée par
l’installation. Le contrôle des paramètres 2.1. Equations principales
variables suppose un processus de
conditionnement de l’énorme débit d’air entrant Les principales équations sont:
dans le compresseur (des centaines de ­ pression saturante de la vapeur:
kilogrammes par seconde). Par conséquent, on 1
considère que la recherche concernant de tels ln p VS ( T ) = − A1 + A 2 + TA 3 + T 2 A 4 + T 3 A 5 (1)
T
l’équilibre:
 T 
 dT  p(1 − rV )
s= ∑ ∫  ri c p,i
T 
 − R ln
p 0 ( T0 )
+
i  T0  gaz
secs
(5)
 T 
 L0 dT rV p 
x
 T0 T

+ c p, V
T
− R ln 
p VS ( T0 ) 
 0 
L’état “0” (s = 0) est défini par:
p0 = 1bar, T0 = 273,15K pour les produits de
combustion deshydratés,
pVS(T0) = 610,8 Pa et T0 = 273,15K pour la
vapeur d’eau.
- densité de l’air humide ou des gaz à
l’équilibre
p
ρ=M (6)
RT

2.2. Calcul des processus sans dissociation

mo–mélange air - oxygène, ah1, ah2, ah3– a) mélange de l’air humide et de l’oxygène, 0→
humidificateurs adiabatiques, IHE – 1 (supposé isobare et isotherme):
échangeur interne de chaleur, C1, C2–étages
de compression adiabatique, CC–chambre de  0.21 + n inj M + 0.79M
O2  O2 N2 =
combustion (idéale), DC–cellule de 
(7)
dissociation (fictive), SI–injection vapeur,
rOgaz secs
M O 2 + 1 − rO
gaz secs 
M N 2
FDC– cellule de dissociation finale (fictive), 2  2 
T–turbine à gaz
inj
où n O est le nombre de kmoles d’oxygène
2

Fig. 1. Schéma du circuit air – gaz de injectés dans 1 kmole d’air sec (point 0).
combustion L’équation (7) représente la loi de
conservation de la masse et permet de calculer
Le coefficients Ai pour une plage fixée de n inj
O . Rappelons que φ et x restent constants
températures ont été déterminés par 2

l’intermédiaire de l’algorythme de Gauss. puisque la pression absolue et la température du


- composition de l’air humide ou des gaz: mélange gazeux restent invariables. En
connaissant la composition, la pression et la
kmoles H 2 O φp VS ( T ) r p
x= = = V (2) température dans l’état 1, nous utilisons les
kmole gaz secs p − φp VS ( T ) p − rV p Equations (2) – (6).
- enthalpie de l’air humide ou des gaz:
• pour les processus sans dissociation b) humidification adiabatique, 1→2, 3→4, 5→
6
 T   T 

∑ ∫
   [ h n ( T, ri , x ) ] in = ( h n ( T, ri , x ) ) final
hn =  ri c p, i dT 
 i T  gaz 

+ x L 0 + c p, V dT 
 (3)
(8)
 0   T0  où nous connaissons les paramètres initials, nous
secs
imposons l’hygrométrie relative finale (φ = 98%)
Pour cp on a utilisé le polynômes fournis par et supposons que le processus est isobare.
(Sonntag et al. 1982.) La procédure de calcul de la température
finale prend en compte que Tfinal est inconnue et
• pour les processus avec dissociation
également les capacités calorifiques molaires.
d
  T  Ainsi, pour déterminer la racine Tfinal de
  0 
d
hn = ∑ ∫
n j  h f , j + c p, jdT  (4)
l’équation transcendente (8), nous utilisons la
méthode Newton-Raphson, en imposant une
j   T0

 gaz
 erreur de 0,1 K entre deux itérations successives.
La fraction molaire de N2 constitue l’équivalence c) compression adiabatique, 2→3 et 4→5
des unités.
- entropie de l’air humide ou des gaz à - compression adiabatique réversible:
[s n ( T, ri , x ) ] in = [ s n ( T, ri , x ) ] final (9)
essai-erreur pour obtenir les valeurs corectes de
la température et composition initiales pour la
La température inconnue Tfinal est calculée en détente adiabatique 10→11 et par conséquent
utilisant la technique Newton-Raphson. Nous T11, (ri)11 et x11.
supposons comme constantes l’humidité et la
composition des gaz secs. Les paramètres 3. CALCUL DE LA COMBUSTION
théoriques finals sont obtenus en partant de la
composition, pression et température finales. 3.1. Caractéristiques du combustible liquide
- compression adiabatique irréversible:
L’état final de la compression adiabatique – nC = 0,07167 kmoles C/kg combustible,
irréversible résulte comme suit: – nH = 0,07 kmoles H2/kg combustible,
(hfinal n )rev
– pouvoir calorifique inférieur Hi = 42901 kJ/kg
n − h in
ηs =
(h n − h n )irrev = 0.75 ⇒
final in
(10)
3.2. Calcul classique de la combustion
(hfinal n )rev
n )irrev = (h n )irrev +
(hfinal in n − h in
On utilise les équations classiques de
ηs combustion, les produits résultant comme suit:
La température de l’état final est calculée par pc
l’intermédiaire de la méthode Newton-Raphson. n = n combustion
CO2 CO2
(12)
En supposant encore une fois une humidité
constante et une composition constante des gaz [kmoles CO2/kg combustible]
secs et connaissant l’enthalpie de l’état final, les pc
autres paramètres peuvent être calculés. En plus, n = n combustion + n humidite
H 2O H 2O H 2O
l’exposant adiabatique moyen est calculé en (13)
partant de l’équation de la compression [kmoles H2O/kg combustible]
adiabatique réversible du gaz idéal (en
= ( λ − 1) n min
pc
connaissant les pressions et températures n
O2 O2
finales). Cette valeur moyenne a été comparée (14)
avec les moyennes (arithmétique, géométrique et [kmoles O2/kg combustible]
logarithmique) de l’exposant adiabatique
pc
réversible estimées par l’intermédiaire de la n = λn min [kmoles N2/kg combustible] (15)
N2 N2
relation de Mayer, et avec la valeur de l’exposant
adiabatique. Dans ces approximations nous En conséquence, le nombre total de kmoles
avons considéré la dépendance de température de produits de combustion résulte comme suit:
des capacités calorifiques isobares (Sonntag et al. pc pc pc pc
1982). n pc = n CO + n H O + n O + n N
2 2 2 2 (16)
[kmoles/kg combustible]
d) détente adiabatique 10→11
Le calcul est similaire au celui des processus
de compression adiabatique. 3.2.1. La température adiabatique de combustion

e) échauffement 6→7 et refroidissement 11→ Pour calculer la température adiabatique de


12 combustion, on écrit une équation de bilan pour
les échanges énergétiques dans la chambre de
h 7 ( T, ri , x ) − h 6 ( T, ri , x, ) = combustion idéale. L’air humide comprimé, de
n gaz kmoles paramètres p7 and T7 et le combustible liquide,
secs
( h11( T, ri , x ) − h12 ( T, ri , x ) ) (11) avec p0 et T7, entrent dans la chambre de
1 kmole air sec combustion fictive CC, où a lieu la combustion
sans dissociation. Ensuite, les produits de
où T7 = (T11 – ∆T), x6 = x7, (ri)6 = (ri)7 combustion de paramètres p8 = p7 et T8 dissocient
Le calcul implique en premier lieu la dans la cellule fictive de dissociation DC et la
détermination de h12 et ensuite l’évaluation de T12 quittent avec la température adiabatique T9 et la
= Tsaturation et x12 = fonction de T12, par pression p9 = p8. Le bilan thermique de CC est:
l’intermédiaire d’une technique essai-erreur, en
connaissant que les fractions molaires (ri) des gaz
secs restent constantes. Dans ce calcul nous
obtenons initialement la température et la
composition dans la section 11, en supposant un
processus général sans échauffement ou
refroidissement, suit par une nouvelle procédure
 T7  dissociation (18) – (24). Finalement, on écrit les
  quantités de chaque produit comme fonctions des
H i + h combustible ( T8 ) + ∑ ∫
 n i c p,i dT  =
nombres de kmoles des produits primaires de
i  T0 
 air sec combustion (yi) et des fractions qui changent. A
(17)
 T8  ce stade, ces fractions sont inconnues.
 
∑ ∫
 n j c p, jdT 
j  T0 
 pc
3.3.3. Calcul des fractions dissociées
L’écriture générale d’une réaction chimique
 T7



 T8



est::
où ∑ ∫
 n i c p,i dT  et ∑ ∫
 n j c p, jdT  sont les

i  T0 
 air sec

j  T0 
 pc νA ⋅ A + νB ⋅ B ↔ νC ⋅ C + νD ⋅ D (25)
enthalpies sensibles de l’air humide et des La réaction peut se dérouler en tous les deux
produits de combustion quittant la chambre sens et le “contrôle” de ses sens et intensité est
idéale de combustion. Puisque l’équation (17) est exercé par la constante d’équilibre K, dont
en fonction de la température inconnue T8, ses l’expression est (Sonntag et al. 1982):
solutions ont été obtenues par l’intermédiaire de ν +ν −ν −ν
la technique Newton-Raphson, en imposant une  p  C D A B
K = K 0   =
erreur de 0,1 K pour la différence entre deux  p0 
valeurs successives fournies par l’itération. ν +ν −ν −ν
(26)
zCνC ⋅ z Dν D  p  C D A B
3.3. Calcul de la combustion avec dissociation  
p 
z A ν A ⋅ z Bν B  0
Les produits de la combustion dissocient à La procédure utilisée par nous dans le but de
cause des températures élevées de combustion. calculer les fractions dissociées pour les
Les produits des réactions de dissociation réactions considérées, consiste dans la déduction
dissocient eux-mêmes, en résultant une chaîne de des expressions générales des constantes
réactions de dissociation. Nous avons pris en d’équilibre en une forme simplifiée. Ces
compte seulement les plus importantes, que nous expressions simplifiées sont nécessaires puisque
avons divisées en réactions primaires et les réactions de dissociation ont lieu
secondaires (dont parmi les réactants se simultanément et en conséquence il résulte un
retrouvent quelques produits des réactions système d’équations non-linéaires dont la
primaires). solution est très difficile à obtenir.
Conséquemment, nous avons opté pour une
3.3.1. Réactions primaires de dissociation méthode itérative du type essai-erreur. Le
2CO2 ↔ 2CO + O2 (18) premier pas utilise les expressions simplifiées
pour calculer les valeurs “initiales” des fractions
2H2O ↔ 2H2 + O2 (19) dissociées, qui sont ensuite utilisées comme
valeurs “de départ” pour la technique itérative
2H2O ↔ 2OH + H2 (20)
dont le résultat sera l’obtention des valeurs
2N2 ↔ 2N (21) finales par l’intermédiaire des expressions
générales. La processus de calcul nécessite des
informations sur la dépendance de température
3.3.2. Réactions secondaires de dissociation
des constantes d’équilibre (Sonntag et al. 1982).
2O2 ↔ 2O (22) Puisque leurs valeurs sont présentées dans les
O2 + N2 ↔ 2NO (23) tableaux de façon discrète, nous avons été
obligés de faire des hypothèses concernant le
2H2 ↔ 2H (24) type de fonction analytique décrivant leur
La fraction des réactants convertis en variation en fonction de température. Une
produits dissociés peut être calculée en partant fonction sufisamment précise pour cette variation
des relations écrites pour les constantes est donnée dans (Bescov 1953):
1
cinétiques des réactions, dont les valeurs se ln K 0 ( T ) = − x1 + ( ln T ) x 2 + Tx 3 + T 2 x 4 + T 3 x 5 (27)
trouvent dans des tableaux en fonction de la T
température. Le calcul des coefficients xi est effectué pour
2CO2 ↔ 2CO + O2 chaque plage de températures, en utilisant la
avant la réaction: 1 0 0 méthode de Gauss pour trouver la solution d’un
change: -2a 2a a système de cinq équations algébriques linéaires.
après la réaction: 1-2a 2a a (0 ≤ a ≤ 0,5) La valeur de la constante d’équilibre K(T) peut
On écrit la bilan montré ci-dessus à titre être calculée ensuite en substituant dans
d’exemple, pour chacune des réactions de l’équation (27) la valeur désirée de la
température.
processus de dissociation dans la cellule de
3.3.4. Calcul de la température des gaz de dissociation finale (FDC) à la température
combustion après la dissociation imposée T8=1373,15 K, en utilisant pour donées
d’entrée les nombres de kmoles primaires y1i, y2i,
Les capacités calorifiques contenues dans y3i, et y4i à Ti. Les équations décrivant
l’équation de bilan utilisée pour déterminer la l’algorythme présenté ci-dessus sont:
température des produits de combustion après la − pour la première étape (mélange
dissociation, sont fonctions de la température et adiabatique des gaz de combustion
par conséquent l’équation qui résulte est dissociés et de la vapeur d’eau injectée):
transcendante (pour les capacités calorifiques de l’équation de bilan thermique de la cellule de
O, H et N on a considéré la valeur constante mélange (MC):
20,7845 kJ/kmole K). Dans des tels cas, on peut d
suivre l’une des approches:  T9 
 
1. technique essai-erreur; ∑  n k ( T9 ) c p, k dT  + n vapeur h n , vapeur =

2. méthode numérique pour la détermination k  T0

 pc
des racines des équations transcendantes. i (29)
Nous utilisons la seconde variante,  Ti 
 
correspondant à la méthode Newton-Raphson. Le
résultat est constitué par la température des gaz
∑ n
 m ∫c p, m dT 

m  T0 
de combustion après la dissociation (T9) et leur   pc
composition (nk)pc, qui dépend de T9. L’équation
− pour la seconde étape (recombinaison
de bilan de DC pour déterminer T9 est:
isotherme): des bilans grossiers des produits
4   T8  en tenant compte de leur origine dans la
  0 
∑ ∫
 y j  h f , j + c p, jdT  = dissociation précédente:
j=1   
 T0  pc y1i = n dCO + n dCO
(28) 2 2
d
  T9 
  0 
y i2 = n d + n vapeur + n d + n dOH + n dH
∑ ∫
n k  h f , k + c p, k dT  H 2O H2
k   T0

 pc (30)

y i3 = n d + 0.5n dNO + n dN
où j est avant DC, k après DC et nk est en N2
fonction de T9.
y i4 = n d + 0.5n dNO + n dO
O2
4. CALCUL DE L’INJECTION DE VAPEUR
− pour la troisième étape (dissociation à T8 =
Le but de l’injection de vapeur est de 1373,15 K): l’équation de bilan de la cellule
refroidir les gaz de combustion avant l’entrée de dissociation finale:
dans la turbine jusqu’à la température (imposée) i
  
T10=1373,15 K. D’abord on supose que les gaz 4   Ti 
dissociés provenant de la chambre de combustion ∑  
i 0

 y j h f , j + c p, j dT  =


(état 9) se mélangent adiabatiquement et sans j=1
  T0 
 pc
modification de composition avec la vapeur (31)
d’eau saturante (p = 15 bar) dans la chambre de   T10 
d
mélange (MC). Pendant ce processus isobare,   0 
seule la fraction molaire de H2O augmente en ∑ n k ( T10 )  h f ,k + c p,k dT 

∫ 
k   T0  gaz
ajoutant la quantité injectée de vapeur nvapeur. Le 
résultat du calcul pour cette étape est représenté
Le calcul de la quantité de vapeur d’eau
par la température intermédiaire Ti. L’étape
nécessaire pour obtenir la température de
suivante suppose une recombinaison isotherme
consigne des gaz de combustion à l’entrée de la
des composantes dissociées pour redéfinir les
turbine (T10 = 1373,15 K) sollicite une approche
quantités y1i, y2i, y3i, et y4i des produits primaires,
différente, puisqu’il y a deux phases principales
nécessaires pour le calcul de dissociation. Cette
de l’algorythme (étapes 2 et 3 décrites ci-dessus),
supposition est considérée corecte, puisque les
chacune d’entre elles étant contrôlée par une
fractions molaires des composantes dissociées
variable différente, et en plus, les deux variables
autres que CO2, H2O, N2, et O2 représentent
sont connectées l’une à l’autre. La première
ensemble moins que 0,1%. Une approche plus
phase décrite par l’équation (29) implique le
réalistique à des températures plus élevées sera
calcul de la température intermédiaire Ti,
de considérer une recombinaison adiabatique. La
déterminée par la quantité de vapeur d’eau
troisième étape du calcul prend en compte le
injectée (nvapeur). Dans la troisième phase, la processus dans le cas de l’existence d’un
valeur de cette température décide si les deux échangeur de chaleur récupérateur. La Figure 4
membres de l’équation (31) sont égaux ou pas. présente les mêmes éléments, mais dans
Le membre droit de cette équation est déterminé l’absence du récupérateur. La deux dernières
par Ti et y1i, y2i, y3i, et y4i. Le membre gauche est figures montrent que l’échange d’énergie
influencé par deux paramètres: T10, (imposé) et la pendant les processus thermodynamiques dépend
composition des gaz dissociés, dépendante à son directement de la fraction molaire de la vapeur
tour seulement de la température et des quantités d’eau dans l’air ou dans les gaz secs, qui à son
primaires y1i, y2i, y3i, et y4i. Ces valeurs (c’est à tour dépend des paramètres d’entrée. Plus élevés
dire y1i, y2i, y3i, et y4i) résultent de la précédente sont le taux molaire d’humidité et la fraction
réaction de dissociation qui a lieu dans CC; y2i molaire d’oxygène dans l’air d’entrée, plus
est déterminé aussi bien par la précédente grande est la puissance utile livrée par la turbine.
réaction de dissociation que par nvapeur – voir L’efficience selon le premier principe semble être
l’équation (30). Pour cette raison, bien que la pratiquement constante pour un certain schéma
température intermédiaire Ti pourra résulter d’écoulement.
comme racine de l’équation (31), une telle
approche est impossible puisque le modèle décrit 6. CONCLUSIONS
par cette équation a deux dégrés de liberté: nvapeur
et Ti, mais bien plus, Ti est déterminée par la L’article propose un modèle pour les
quantité de vapeur d’eau injectée. Par processus réels (irréversibles, avec dissociation
conséquent, on utilise une approche essai-erreur et capacités calorifiques dépendantes de
comme suit: température) dans une turbine à gaz. L’exemple
1 – imposer une valeur de départ pour nvapeur / 2 – numérique présenté et discuté démontre les
calculer Ti avec l’équation (29) en utilisant la possibilités du modèle proposé. Le travail futur
méthode Newton-Raphson / 3 – calculer le abordera l’optimisation globale du cycle de
nombre de kmoles des produits primaires y1i, y2i, cogéneration. Les conclusions générales qui
y3i, et y4i par l’intermédiaire des équations (30) / s’ensuivrent sont:
4 – calculer les deux membres de l’équation (31) 1. L’humidification adiabatique représente une
/ 5 – comparer les valeurs obtenues dans le pas méthode très efficace de refroidissement
précédent: si leur différence est moins que (environ 100 °C) dans le but de réduire la
l’erreur imposée, alors la quantité de vapeur puissance consommée par le compresseur.
d’eau injectée est correcte; si la différence 2. L’injection de vapeur d’eau avant ou après la
dépasse l’erreur, augmenter ou réduire nvapeur et combustion est efficace dans le contrôle et le
retour au pas 2. “réglage fin” de la température des gaz à
l’entrée dans la turbine. Si T8 est constante, la
5. RESULTATS NUMERIQUES température finale T9 est influencée dans une
certaine mesure par T1 et très faiblement par
Les résultats numériques sont montrés dans l’hygrométrie relative de l’air ambiant.
les Figures 2 – 4. Les variations des principaux 3. La fraction molaire de O2 dans l’air de
paramètres thermodynamiques (températures, combustion n’exerce pratiquement aucune
enthalpies et densités) sont représentées dans les influence sur les températures dans les
sections 1 – 9 tout au long du tracé différentes zones de l’installation, à
d’écoulement, pour un coefficient d’excès d’air l’exception de la température à la sortie de la
de 1,5 et pour des différentes fractions molaires turbine.
d’oxygène dans l’air de combustion. En 4. La valeur absolue de l’enthalpie montre une
conformité avec la Figure 2, l’humidification très forte dépendance de la température T1,
adiabatique réduit la puissance nécessaire pour mais elle change à peine lorsque
entraîner le compresseur. L’objectif de l’injection l’hygrométrie relative à l’entrée φ1 se modifie
de vapeur d’eau pendant ou après la combustion à température constante. Pour la plage usuelle
est de contrôler la température T10 des gaz de de températures d’entrée et d’humidités
combustion à l’entrée de la turbine. La relatives, les enthalpies d’entrée/sortie de la
température finale T12 n’est pas influencée par T1 turbine restent pratiquement inchangées.
ou par l’hygrométrie relative de l’air ambiant. La 5. L’augmentation de la fraction molaire
fraction molaire d’oxygène dans l’air de d’oxygène dans l’air sec engendre une
combustion pratiquement ne modifie pas d’une croissance significative de l’enthalpie après le
façon significative les températures dans les processus de combustion, et par conséquent
différentes sections, à l’exception du point 12, après la détente adiabatique dans la turbine.
pour lequel on a trouvé une différence de 27°C. Cette forte influence est causée
La Figure 3 présente l’échange d’énergie (la principalement par la détente de la fraction de
variation d’enthalpie) pour les différents vapeur d’eau contenue dans les gaz de
combustion. Symboles grecs
6. L’ influence des paramètres d’entrée γ exposant adiabatique
(température, hygrométrie relative et fraction η efficience isentropique
molaire de O2) sur la densité des gaz de λ coefficient d’excès d’air
combustion est minimale. C’est pourquoi on
ν coefficient stoéchiométrique
considère que l’utilisation de l’humidification
adiabatique avant la chambre de combustion ρ densité (kg/m3)
serait une solution bénéfique pour maintenir φ hygrométrie relative
constant le débit massique. Indices
7. L’énergie échangée pendant les processus d dissocié
dépend directement de la fraction molaire de pc produits de combustion
vapeur d’eau dans l’air ou dans les gaz de i intermediaire
combustion, qui à son tour dépend des BIBLIOGRAPHIE
paramètres d’entrée. En conséquence, à des
grands taux molaires d’humidité et d’oxygène Andersen, S., Houbak, N., Petersen, S., Hansen,
dans l’air de combustion, la puissance livrée S., 1998, Improved Repowering Techniques For
par la turbine augmente de façon Power Plants, ECOS’98, volume II, 583-590,
significative. Nancy, France
L’efficience conformément au premier
principe reste pratiquement constante pour un Bathie, W.W., 1984, Fundamentals Of gas
certain schéma d’écoulement. La troisième Turbines, John Wiley & Sons Inc.
humidification adiabatique 5→6 semble être
moins importante car elle augmente seulement Bejan, A., 1996, Entropy Generation
l’enthalpie hn,8, sans croissance significative du Minimization, CRC Press, Boca Raton, Florida,
coefficient de performance. Cependant, cette USA
humidification devient interessante si l’on
attache à la respective chambre d’humidification Bescov S.,D., 1953, Calcule Termochimice
un récupérateur qui réchauffe l’air de combustion (Calculs thermochimiques) Editura Tehnică,
en récupérant l’enthalpie des gaz de combustion Bucarest, Roumanie
et en améliorant ainsi l’efficience selon le
premier principe. Tous les processus d’humidif- Call, F.W., 1998, Work And Syngas From Partial
ication adiabatique augmentent la puissance Oxidation Of Carbon Combustibles By Chemical
livrée rapportée à la quantité d’air sec aspiré. Looping, ECOS’98, volume II, 659-665, Nancy,
France
NOMENCLATURE De Oliveira. S., Jr., 1998, Exergy Anlysis Of
Cogeneration And Combined Cycle Plants,
a fraction dans la réaction de dissociation ECOS’98, volume II, 759-765, Nancy, France
Ai coefficient
cp capacité calorifique molaire (kJ/kmole K) Elmegaard, B., Korving, A., 1998 Analysis Of An
hf0 enthalpie de formation (kJ/kmole) Integrated Biomass Gasification/Combined
h enthalpie molaire (kJ/kmole) Cycle Plant, ECOS’98, volume II, 591-580,
pouvoir calorifique inférieur Nancy, France
Hi
(kJ/kg combustible)
constante d’équilibre d’une réaction Leveika, R., Sauer, H.J., Jr., Anderson, M.D.,
K 1998, Cogeneration Alternatives For A
chimique
L0 chaleur latente de l’eau à 0oC (kJ/kmole) University Campus, ECOS’98, volume II, 789-
M Masse molaire (kg/kmole) 798, Nancy, France
n nombre de kmoles
p pression Mathieu, Ph., Nihart, R., 1998, Sensitivity
r fraction molaire Analysis Of The MATIANT Cycle, ECOS’98,
R constante universelle des gaz parfaits volume II, 775-787, Nancy, France
sn entropie molaire (kJ/kmole K) Moran, M.J., Sciubba, E., 1994, “Exergy
T température (K) Analysis: Principles And Practice”, Journal of
x humidité molaire (kmole/kmole gaz secs) Engineering for Gas Turbines and Power, no. 4,
xi coefficient d’équation 116
nombre de kmoles de produits primaires
yi Saad, M.A., Cheng, D.Y., 1998, Steam Injection
(kmole/kg combustible)
fraction molaire dans l’équation de dis- Technology For Utility – Size Gas Turbines,
z ECOS’98, volume II, 733-738, Nancy, France
sociation
Sonntag E., R., Van Wylen G., 1982, Tsatsaronis, G., 1995, On The Efficiency Of
Introduction to Thermodynamics, Classical and Energy Systems, ECOS’95, 53-60, Istanbul,
Statistical, (Second Edition) John Wiley & Sons, Turkey
New York
140000

120000 Coe fficie nt d'e xcè s air = 1,5,ϕ 1=0.5


[kJ/kmole air sec]
Enthalpie

100000

80000 T1=273K, 21%O2


T1=313K, 21%O2
60000
T1=273K, 35%O2
40000 T1=313K, 35%O2
20000

0
1 2 3 4 5 6 7 10 11 12

Fig. 2. L’enthalpie dans les sections 1 ÷ 12


h [kJ/kmole air se c]

120000
T1=273K, 35%O2

100000 T1=313K, 21%O2


Coefficient d'excès air = 1,5
T1=273K, 35%O2
80000
Efficience (premier principe) = T1=313K, 35%O2
21% O2 >> 0.396, 0.383
60000 35% O2 >> 0.323, 0.317

40000

20000

0
Compresseur Compresseur Compresseur Combustion Turbine Travail
1er étage 2ème étage (total) arbre

Fig. 3. La variation d’enthalpie pour les principaux processus thermodynamiques avec échauffement et
refroidissement
120000
T1=273K, 21%O2
h [kJ/kmole air se c]
100000 T1=313K, 21%O2

80000 Coefficient d'excès air = 1,5 T1=273K, 35%O2

T1=313K, 35%O2
60000 Efficience (premier principe) =
21% O2 >> 0.246, 0.241
40000 35% O2 >> 0.232, 0.2232

20000

0
Compresseur Compresseur Compresseur Combustion Turbine Travail arbre
1er étage 2éme étage (total)

Fig. 4. La variation d’enthalpie pour les principaux processus thermodynamiques, sans échauffement et
refroidissement

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