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Ladoption du rfrentiel complet par lEurope ne sest pas fait sans heurt : on se rappellera des difficults dadoption dIAS 39 sur les instruments financiers que les banques franaises refusaient en bloc, soutenues officiellement par Jacques Chirac, alors Prsident de la Rpublique. Une fois le jeu de normes comptables arrt, les entreprises cotes ont d effectuer lopration de transition comptable de leur propre rfrentiel national, en France le CRC 99-02, vers les IFRS afin de prsenter leurs tats financiers selon le nouveau rfrentiel ds le 1er janvier 2005. Certaines entreprises europennes avaient anticip trs en amont cette tape : celles cotes aux Etats-Unis, pour lesquelles les divergences entre rfrentiel US et IFRS taient faibles, ou encore celles qui avaient dj adopts les IFRS localement car leur organe de contrle de bourse le permettait. Pour les autres, le processus a t plus difficile. Dune part, il a fallu sapproprier un rfrentiel o le conceptuel est trs prsent, avec des prceptes parfois trs divergents des anciennes approches (par exemple, la comptabilisation des stock-options) ; dautre part, il aura fallu souvent effectuer des analyses complmentaires lourdes et contraignantes pour dterminer certains retraitements (par exemple les valuations actuarielles des retraites). Dune manire gnrale, la mobilisation a t forte et na pas t exclusivement rserve aux fonctions comptables et financires mais a amen le management, les directions oprationnelles, techniques et juridiques partager les informations financires exiges par les normes. Le rsultat fut positif puisque, dans lensemble, les tats financiers IFRS ont t de qualit ds 2005 pour lensemble des entreprises, mme si toutes nont pas vcu la transition de la mme faon, les plus petits groupes ayant en effet rencontr plus de difficults. Disposant de moins de moyen, bien souvent sans assistance externe dexperts pour lanalyse et lvaluation IFRS des oprations les plus complexes, ils ont plus subi lapplication de normes que profit des opportunits quelles reprsentaient.