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L’introduction de prestations payantes interroge la nature des relations entre les associations
et leurs publics ainsi que leurs finalités et soulève ainsi un débat sur la « marchandisation » de
leurs activités. D’un point de vue managérial, l’offre de prestations payantes par les
associations pose plusieurs questions relatives à la politique de tarification : elles concernent
notamment le processus de décision de l’introduction de prestations payantes, la fixation du
niveau de tarification, le choix d’une discrimination tarifaire et le mode de communication sur
la tarification.
D’une façon générale, les prestations offertes par les associations apparaissent comme le
résultat d’une dynamique entre des ressources hybrides très dépendantes d’acteurs extérieurs
et des finalités et des logiques d’action plurielles.
Ainsi peut-on penser que, selon la nature, l’origine des ressources et leur évolution, selon les
logiques et les finalités qui guident leurs actions, les associations sont confrontées à
différentes logiques pour conduire leur politique de tarification. :
Une logique d’indépendance : il s’agit ici de trouver une combinaison des différentes
ressources, dont les prestations payantes, qui permette d’acquérir une autonomie vis-à-vis
des acteurs extérieurs.
Une logique de marché : les prestations de services prennent le pas et posent la question
de la relation entre la tarification et les coûts, de la prise en compte de la tarification de
prestations concurrentes ou substituables et de l’existence d’une demande de prestations
payantes et de l’acceptation de les payer.
Une logique d’utilité sociale : la politique de tarification doit alors rendre visible l’utilité
sociale créée par les associations et doit appuyer leur légitimité et leurs spécificités.
Au sein d’une association, il semble que ces logiques répondent à une dynamique de
développement et puissent interagir. Par exemple, une logique d’indépendance peut conduire
les associations à développer des prestations payantes qui amènent une logique de marché.
Une logique de marché peut amener les associations et leurs publics à perdre de vue l’utilité
sociale qui fait la force des prestations qu’elles offrent et à gommer leurs spécificités. Enfin,
une logique d’utilité sociale doit pousser les associations à concevoir des outils de pilotage et
une politique de tarification qui « matérialisent » l’utilité sociale contenue dans les prestations
qu’elles proposent.
Prise de
décision
Stabilité
Evolution
Qui ?
Quand
Comment ?
L’élaboration de la tarification
Qui ?
Quand ?
Comment ?
Quels services ?