Sie sind auf Seite 1von 3

DEFINITION ET MESURE DU CAPITAL.

INTRODUCTION : La richesse des nations selon la Banque mondiale

Les limites du PIB ont conduit des économistes et des organismes nationaux et internationaux à proposer d'autres
indicateurs. La Banque mondiale a récemment présenté une évaluation de la richesse des nations en s'inspirant de la
distinction entre flux et stock et des travaux sur la notion de développement soutenable. Elle propose un classement des
pays selon leur stock de capitaux et non selon leur PIB. L'idée est que le capital physique ne constitue pas la seule
composante de la richesse productive d'un pays. L'évaluation doit être complétée par la prise en compte de la richesse
humaine et de la richesse naturelle. Pour évaluer ainsi la richesse d'une nation, on calcule la valeur de trois types de
capitaux :
• les actifs naturels, soit la valeur de la terre, de l'eau, du bois, de l'or et d'autres matières
premières ;
• les capitaux produits, soit la valeur des machines, des usines, des routes et des chemins de
fer ;
• les ressources humaines, soit la valeur représentée par " la capacité productive des individus,
appréhendée par les niveaux d'éducation et de nutrition ".
Selon l'évaluation de la Banque mondiale pour 192 pays, le capital physique représente seulement 16 % de la richesse
totale, le capital naturel est plus important avec 20 % des richesses. Et le capital humain compte encore davantage
puisqu'il représente jusqu'à 64 %. Toutefois, comme le montre le tableau, la composition varie selon les régions du
monde.
Sources de richesse par région Ressources humaines Capitaux produits Capital naturel
Monde 64 16 20
Pays à haut revenu 67 16 17
Pays en développement
Afrique Sub-saharienne 31 17 52
Afrique de l'Est et du Sud 33 14 52
Afrique de l'Ouest 25 25 50
Inde et Chine 73 18 9
Autre Asie 75 13 12
Asie de l'Est et Pacifique 75 13 12
Asie du Sud 76 16 9
Amérique latine et Caraïbes 50 15 35
Moyen Orient et Afrique du Nord 39 29 32
Europe de l'Est 41 16 43
Source : The World Bank (1995), Monitoring environmental progress - A report on work in progress, septembre.

La domination du capital humain est particulièrement marquée dans les pays à revenu élevé. Dans certains d'entre eux tels
que le Japon, l'Allemagne ou bien encore la Suisse, il représente jusqu'à 80 % du capital total. A l'inverse en Afrique sub-
saharienne, plus de la moitié de la richesse réside toujours dans les ressources naturelles.
Pour mesurer l'évolution de la richesse au cours du temps, la Banque mondiale utilise en outre un taux d'" épargne globale
". Les pays qui enregistrent les meilleurs résultats sont Hong-Kong, le Japon, la République de Corée et Singapour. A
l'inverse, l'Afrique sub-saharienne tend à " désépargner " depuis la fin des années 70.

Le capital est un terme difficile à définir parce qu’il est polysémique, c’est-à-dire que l’on désigne sous un même nom des
réalités différentes :

I - LE CAPITAL AU SENS FINANCIER DU TERME

En un premier sens on peut parler de capital financier :


• A l’origine, on appelle capital le principal d’une dette, c’est-à-dire la somme prêtée par
opposition aux intérêts, qui, eux représentent la rémunération du prêteur.
• Par extension, on désigne sous le terme capital, tout placement d’argent, sous forme
d’épargne, de valeurs mobilières, de propriété immobilière ; le capital, en ce sens, est un
patrimoine ( stock de valeur en un instant donné du temps qui rapportera à son propriétaire
un revenu, un flux ).
II - LE CAPITAL AU SENS TECHNIQUE DU TERME

Le capital peut être aussi pris au sens technique du terme : il désigne alors selon D.CLERC : «l’ensemble des moyens de
production durables , c’est-à-dire dont la durée de vie anticipée est supérieure ou égale à un an , grâce auxquels une
société accroît l’efficacité du travail de ses membres » .
On distinguera alors le capital productif et le capital improductif :
• Le capital peut être productif (c’est-à-dire qu’il sert directement dans des activités de
production : machines, usines ) ;
• le capital peut être considéré comme improductif, c’est-à-dire qu’il ne sert pas à des
opérations de production au sens strict ,il fournit à la collectivité des équipements sous
forme d’infrastructures , qui la rendront plus efficaces (réseaux routiers , construction
d’écoles , d’hôpitaux ) . On parlera alors de capital improductif, car il ne contribue pas
directement à la production. On intégrera dans le capital improductif la construction de
logements dont la durée de vie est longue

III - LE CAPITAL AU SENS COMPTABLE DU TERME .

Le capital peut avoir un sens comptable : on retiendra ici l’apport réalisé par différentes personnes sous la forme d’argent
ou en nature ( brevets , terrains , immeubles ) qui serviront de capital de départ à l’entreprise . On parle alors de capital
social : il est divisé en actions (société anonyme ) ou en parts sociales ( SARL , .... ) qui représentent chacune l’apport
des propriétaires au capital de l’entreprise et qui sont donc un signe de propriété d’une partie de l’entreprise .

On constate à partir de ce graphique que suite au krach boursier de 1929, le financement par l’émission d’action a
fortement diminué.
On a assisté à un développement de la finance intermédiée , c’est à dire que les banques servent d’intermédiaire entre les
ménages qui épargnent et les entreprises qui s’endettent pour investir (cf cours de première)

IV - LE CAPITAL HUMAIN .

Aujourd’hui, on considère que le capital accumulé par une nation ou une entreprise ne se limite plus à l’acquisition de
biens de production . En effet , la compétitivité de l’entreprise repose en partie sur le stock de qualifications et de
connaissances , c’est-à-dire sur le niveau d’éducation et d’expérience permettant aux travailleurs d’accroître l’efficacité
du capital physique . On appelle ce stock de capital le capital humain ( cf. chapitre marché du travail ) .

CONCLUSION :

Le capital est donc une notion recouvrant sous un même nom des réalités très différentes . Pourtant elles semblent avoir ,
au moins , un point commun : « c’est que chaque fois , le capital engendre un plus : plus de production avec le capital
technique , des bénéfices espérés avec le capital comptable , un intérêt ou un loyer avec le capital financier » (D.Clerc ) .
Toute la question est alors de savoir si ce plus apporté par le capital résulte directement de la contribution du capital à la
production ou bien s’il ne résulte que de la vertu que possède le capital de rendre le travail plus productif . On oppose ici
2 courants de pensée :

• le courant marxiste considère que seul le travail crée de la valeur . Le capital ne serait dans
un sens que du travail passé accumulé qui rendrait le travail actuel plus productif . Marx
peut alors en conclure , selon D.Clerc , « le capital rapporte au sens où un chien de chasse
rapporte le gibier : il ne crée rien , mais il donne à son propriétaire le droit à une part de ce
qu’a créé celui qui s’en est servi »
• le courant libéral ( classiques et néo-classiques ) considère que le capital est un facteur de
production qui a contribué à la réalisation des biens et des services , il est donc normal que
le capital reçoive une rémunération qui soit proportionnelle à la contribution qu’il a apportée
. Ainsi , l’analyse néo-classique considère-t-elle que chaque facteur de production ( travail et
capital ) est rémunéré en fonction de sa productivité marginale .

Das könnte Ihnen auch gefallen