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Édition du 11 mars 2008 volume LXXV No.

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Dèmokratia Pages 2-6, 23


le 11 mars 2008

Andréanne Baribeau
Céline Basto
actualites@larotonde.ca

PRÉSIDENCE FÉUO» ÉLECTIONS


Actualités
Entrevues avec les candidats de la FÉUO
Céline Basto et Andréanne Baribeau tage mon avis sur plusieurs points.

S
Je pense qu’on a les mêmes sortes
i vous êtes élu à la présidence, d’idées : il faut être capable de gérer
comptez-vous faire de la Fédération, mais en même temps il
l’adhésion de la FÉUO à la faut penser aux services, à notre plan
Fédération canadienne des de santé... en matière de dépenses.
étudiants et étudiantes (FCÉÉ) un Quant à Joël, ses forces sont éviden-
projet pour l’année prochaine ? tes : son expérience avec les corps fé-
dérés, avec la Semaine 101 ainsi que sa
Dean Haldenby : Je pense qu’il est participation aux évènements de cette
important que les étudiants votent année. Je pense que Julie va travailler
sur cette question-là. Sinon, je pense très dur pour la promotion et la com-
qu’on brime leur droit de voter. Est-ce munication de la Fédération ; on a
que j’ai l’intention de faire partie de la vraiment besoin de cela.
FCÉÉ ? Je pense qu’on doit commen-
cer par être membre éventuel. Ensui- J.W.R.II : Les points forts sont qu’on
te, les étudiants auront leur chance de a de nouvelles personnes dans l’exé-
voter. Cette année, je m’étais abstenu cutif mais repartent également des
de voter sur cette question au sein de personnes qui reviennent pour un
l’exécutif parce que je pensais qu’il deuxième mandat. Cela apporte de la
était préférable de présenter la ques- stabilité, mais aussi du renouveau à
tion à notre Conseil d’administration. l’exécutif. Étant quelqu’un qui était à
Mais au CA, il était évident que j’étais l’extérieur de la Fédération, si je gagne,
favorable au fait de donner aux étu- je pense que ce serait bon de travailler
diants le droit de voter sur cette ques- avec ces deux types de personnes. J’ai
tion. une plateforme sur la responsabilité
fiscale; cela a un grand rapport avec
Joseph W. Richards II : Personnel- la vice-présidence aux finances. J’ai
lement je suis contre la FCÉÉ, mais je vu avec Roxanne qu’elle avait un plan
ne suis pas opposé à avoir un référen- pour la gestion de l’excédent budgé-
dum sur la question; je ne peux pas être taire. J’ai décrit dans ma plateforme
opposé à la voix des étudiants sur cet qu’on devrait avoir ce plan-là, donc on
enjeu. C’est à eux d’avoir la décision fi- voit un peu de similitudes entre nous
nale. Je suis contre parce qu’il va y avoir deux. cela Pour ce qui est de l’aspect
des frais additionnels. En principe, je de l’environnement, je pense qu’on
suis contre cela dans ma plateforme. devrait en parler un peu plus. Nous
Deuxièmement, cela nuit un peu à l’in- devons nous pencher sur les services
dépendance de la Fédération étudiante alimentaires; si nous pouvons, encou-
comme telle. Pour ces deux raisons, je rager des entreprises indépendantes
suis personnellement contre. Si cela à venir sur le campus pour maintenir
devient un projet de l’exécutif de la une certaine qualité.
FÉUO l’année prochaine, je serai vrai-
ment clair sur ma position comme quoi R.-P.G. : Je ne pense pas qu’il soit
je suis contre l’idée. obligatoire de penser quelque chose
de négatif de quelqu’un tout de suite.
Renaud-Philippe Garner : Je J’aimerais réserver un jugement né-
suis fermement convaincu que l’ad- gatif à des gens que j’ai la prétention
hésion à n’importe quel groupe est de connaître un peu plus. J’ai eu l’oc-
une bonne chose. Bien sûr, il y a des casion de voir la campagne de Mlle
groupes ridicules ou extrêmes très Séguin et j’étais très impressionné
défavorables. Mais l’adhésion à un par son désir d’établir une meilleure
groupe national qui permettrait à communication avec les étudiants.
l’Université d’Ottawa d’obtenir un M. Larose avait une plateforme assez
meilleur appui via la force exhibée raisonnable qui semblait refléter des
par un groupe, est évidemment un idées et les désirs des étudiants. Il est
bon choix. D’ailleurs je ne pense pas peut-être vrai que les étudiants n’ont
qu’il y ait de bonnes raisons de se te- À partir de la gauche; Joseph Wesley Richards II, Dean Haldenby et Renaud-Philippe Garner. Photos par Jason Chiu. pas tous envie de se rendre au théâtre

P
nir à l’écart et de jouer les isolation- [référence à la plateforme de Nicolas
nistes. Quand on y pense, y a-t-il de que l’Université d’Ottawa devrait uisqu’on assiste à des élections et avec Danika. Je pense que Seamus Laplante], mais je crois justement que
bonnes raisons de faire cavalier seul justement ne pas s’isoler des autres partielles, le reste de l’exécutif est une force pour les campagnes ; il ses idées répondaient aux besoins des
quand on peut trouver dans la force institutions post-secondaires. Mais est déjà connu. Quels sont est capable de lutter contre l’adminis- élèves. Mlle Brisson a été réélue, ce
de l’union le pouvoir de mettre les si j’étais élu, je voudrais m’en oc- donc les points forts et les tration, contre la hausse des frais de qui est différent, sa réélection vient
intérêts des étudiants en commun? cuper le plus tôt possible parce que points faibles de ces personnes avec scolarité. Je sais que Danika travaille valider le travail qu‘elle avait fait. J’ai
Après tout, nous sommes tous dans chaque instant que l’on passe à l’ex- lesquelles vous allez devoir travailler très dur sur les services et sur les acti- vu sa présentation en classe et je me
le même bateau. Je ne l’ai pas inclus térieur d’une association qui pour- l’année prochaine, si vous êtes élu ? vités vertes. Pour les autres membres souviens d’elle qui parlait de la qua-
formellement dans ma plateforme rait nous apporter des bénéfices est élus, je pense que je peux vraiment lité de la nourriture sur le campus et
parce que je crois qu’il est évident un instant gaspillé. D.H. : J’ai déjà travaillé avec Seamus bien travailler avec Roxanne. Elle par- d’autres questions qui touchaient le

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le 11 mars 2008 Actualités

C
bien-être étudiant. Moi-même, quand pense pas qu’on soit en train de faire haque année, on est confronté
je dis que je ne veux pas être traité
» CE QU’ILS DISENT SUR LA FCÉÉ des dépenses fulgurantes, bien que à un nouveau référendum qui
comme un numéro, je fais référence certaines doivent être à revoir, mais demande une nouvelle cotisation
à cela pris en considération M. Wolfe je crois que c’est une question de ce pour la Fédération étudiante.
est dans la même position que Mlle qui serait responsable, ce qui serait Devrait-on cesser d’augmenter les frais
Brisson, il a été réélu. Je pense que redevable envers les étudiants. Si que déboursent les étudiants à la FÉUO ?
M. Wolfe était en train de promouvoir nous avons un excédent, où devrait-
l’adhésion de l’Université d’Ottawa à il être dépensé ? Vers la Fédération D.H. : Je pense que c’est une bonne
l’association nationale, alors je crois ou vers quelque chose pour les élè- question pour notre assemblée géné-
que justement c’était quelqu’un qui ves? […] Moi je m’opposerai à vou- rale ! Si les étudiants veulent proposer
était sensibilisé au fait qu’on a intérêt loir abolir les fonds [des services], il un référendum, ils doivent être capa-
à se joindre à d’autres universités et faudrait d’abord conduire une étude bles de le faire. C’est comme pour la
qu’on n’a pas avantage à faire cava- extensive pour savoir qui fait quoi question de notre quorum. Il est ac-
lier seul. Quant à Mlle Dubois, je dois RENAUD-PHILIPPE GARNER et que ces gens-là nous présentent tuellement fixé à 5%. Est-ce qu’on de-
admettre qu’il me semble seulement leurs services pour comprendre ce vrait le changer ? On doit le demander
avoir vu son affiche et non pas une
« Je ne pense pas qu’ils offrent. à notre assemblée générale. On doit

C
présentation en personne. J’aimerais voir combien d’étudiants viendraient

qu’il y ait de bonnes


m’abstenir de faire des commentai- royez-vous que la FÉUO devrait à cet évènement. Avec la communi-
res très larges sur ce qu’elle propose, être politisée ou devrait-elle cation qu’on va avoir cette année, ce
on ne peut pas beaucoup apprendre plutôt se limiter à informer les ne sera pas un problème. Je pense
d’une affiche.
raisons de se tenir à étudiants et à défendre leurs que Julie va être en mesure de bien

L
droits? communiquer le désir de notre CA et
a FÉUO gère actuellement un
budget d’environ 13,6 millions l’écart et de jouer les D.H. : Je pense qu’on est capable
de l’exécutif de tenir des assemblées
générales.

isolationnistes. »
de dollars. Croyez-vous que la de prendre des positions. On est élu
Fédération devrait chercher pour les étudiants. Mais il ne faut pas J.W.R.II : C’est l’un des axes cen-
à couper dans le gras, à revoir son oublier qu’on doit écouter la voix des traux de ma campagne. Je veux pro-
budget à la baisse et à améliorer son étudiants. Comme François Picard l’a mettre que je ne vais pas appuyer
efficacité ? mentionné, on a besoin d’une assem- l’année prochaine un référendum qui
blée générale. J’avais l’intention de va augmenter les frais des étudiants.
D.H. : Il y a des personnes qui voient continuer avec cette idée; je pense que L’année passée, nous avons eu des ex-
13.6 millions comme beaucoup d’ar- c’est important. J’étais étonné quand cédents de 500 000 $. Comment est-
gent. Mais dans ce montant, il y a à j’ai appris qu’on n’avait pas d’assem- ce qu’on peut encore augmenter les
peu près 6 millions de dollars en tant blées générales à la Fédération. Il y a frais? J’étais vraiment supris quand
que chiffre d’affaires de nos commer- un parallèle ici : si on a une assemblée j’ai regardé le budget et que j’ai vu l’ex-
ces. Il y a aussi notre régime de san- générale, on pourra demander aux cédent. On ne dirait pas que c’est une
té; encore 3.5 millions. Si l’on enlève étudiants ce qu’ils pensent d’une telle croissance viable. On doit se concen-
ces deux montants, il reste un budget campagne et cela pourrait changer la trer sur les services qui sont absolu-
d’environ 3,6 millions. Une partie de façon dont on fait les choses dans le ment nécessaires, comme le centre
cela va à nos corps fédérés, une autre DEAN HALDENBY comité des campagnes. Il faut élargir de bilinguisme, le centre pour les étu-
à notre service et cela inclut aussi nos le nombre de personnes qui prennent diants handicapés, ou le bureau des

« Je pense qu’on doit


obligations contractuelles. Je dirais ces décisions. recours, de la représentante; ce sont
qu’on a à peu près un million de dol- des services vraiment essentiels. Si on
lars d’excédent, parce qu’on a besoin J.W.R.II : Je pense que l’un va avec développe une culture de responsa-
d’argent pour être capable d’avoir un
cashflow, comme c’est le cas de La commencer par être l’autre. Si on défend les droits des
étudiants, on doit lutter pour les en-
bilité fiscale, on peut faire des écono-
mies ici et là et avoir un budget équi-
Rotonde ! On garde l’excédent pour
quelques années, et ensuite il faut le membre éventuel. jeux qui sont importants pour eux.
Par exemple, la réforme du système
libré et non un excédent de 500 000$
suivi d’un référendum pour demander

Ensuite, les étudiants


revoir. Il faut absolument revoir les de scrutin [lors des élections onta- encore plus.
frais; c’est évident. Mais je ne pense riennes], sur laquelle j’ai travaillé
pas que l’on doive aller vers un autre beaucoup durant la campagne, était J’ai regardé la mission initiale de
extrême et éliminer des frais et fer-
mer des commerces. Il faut prendre auront leur chance importante pour les étudiants. Alors
si c’est important pour eux, nous de-
l’Agora que l’exécutif de 1990 s’était
donnée, c’est-à-dire créer une librai-
le temps d’améliorer nos commerces
avant de réduire les frais. Personne
ne peut négocier avec un monopole
de voter. » vons avoir une position claire. Nous
devons décider de la politique que
nous aimons. Je ne pense pas que
rie capable de s’autofinancer et dont
les profits peuvent être utilisés pour
diminuer le prix des livres. Je me de-
[faisant référence à la librairie du l’on devrait se limiter et ne pas faire mande pourquoi il y a deux ans, on a
Centre universitaire] et c’est ce qui de commentaires sur les enjeux po- encore eu un référendum pour aug-
va arriver si on élimine l’Agora. litiques. Mais à la fin de la journée, menter la cotisation à l’Agora. Cela
on doit toujours veiller à l’intérêt des veut dire que l’Agora n’est pas renta-
J.W.R.II : Oui, on devrait tout re- étudiants; si c’est bien ou si c’est mal ble. Je vais donc considérer toutes les
voir. On voit que la Fédération de- pour eux. Si c’est pour diminuer les options, y compris la fermeture de la
vient si bureaucratique, que c’est un frais de scolarité, il y a différentes po- librairie. Mais avant de prendre toute
peu insupportable, et l’on voit que sitions. Et si l’une est meilleure que décision, je veux entamer des discus-
les étudiants ne sentent pas que la l’autre, je vais me prononcer. sions avec l’Université pour voir s’il y
Fédération lutte vraiment pour leurs aurait moyen de faire baisser les prix
intérêts parce qu’elle est si grande. R.-P.G : Les étudiants ne sont-ils des livres à la librairie du Centre uni-
C’est une institution comparable pas aussi des citoyens? La Fédéra- versitaire.
à l’Université. On devrait veiller à
réduire les dépenses. Mais nous de-
JOESEPH WESLEY RICHARDS II tion doit-elle demeurer silencieuse
quant aux questions qui affectent les R.-P.G : Je crois qu’il est surprenant

« Personnellement je
vons être réalistes en même temps; étudiants mais qui prennent nais- que l’on doive augmenter incessam-
beaucoup du budget est déjà déter- sance hors de l’Université? Je crois ment les cotisations, alors qu’il existe
miné par toutes les cotisations. Mais fermement que la Fédération ne perd toujours un excédent budgétaire. Si la
je pense que nous devrions adopter
une approche conservatrice quand suis contre la FCÉÉ, aucune indépendance à soutenir une
cause importante pour les étudiants.
situation était précaire, nous n’aurions
pas d’excédent, si nous avions un ex-
nous établirons notre budget pour
l’année prochaine. mais je ne suis pas Un bâillon n’est pas une liberté. Tou-
te personne doit pouvoir défendre ses
cédent budgétaire c’est que nos ser-
vices sont déjà assurés. La question

opposé à avoir un
intérêts et ses valeurs, si la volonté n’est pas de savoir si une augmenta-
R.-P.G. : Je pense que cela importe générale des étudiants s’identifie à tion des cotisations est juste, mais si
beaucoup moins que l’on ait 130 000 une cause, c’est au représentant de elle est nécessaire. Faut-il réellement
dollars ou 13 millions, la question
c’est où sont dépensés ces fonds.’ Je référendum sur traduire cela en action ! Il est ridicule
de parler de politisation, c’est déjà de
plus d’argent à la Fédération si elle ac-
cumule toujours un excédent ?
crois en partie que c’est une gestion
éthique de l’argent qui compte le
plus. Les êtres humains sont rare-
la question. » la politique, mais prendre la défense
des intérêts para-universitaires de
ses électeurs, c’est au contraire une
ment irrationnels avec l’argent. Je ne humanisation de la FÉUO. Les débats, page 4

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Actualités le 11 mars 2008

DÉBAT » FÉUO
Éthique et nouveau centre étudiant
Céline Basto santé étudiante, pris contrôle de ser-
vices alimentaires qui sont parmi les
Les candidats au poste de président moins bien cotés du Canada, l’Univer-

Assemblée générale annuelle de la FÉUO se sont présentés devant


une centaine d’étudiants lors d’un
débat tenu au Centre universitaire
sité a pris le contrôle de la cotisation
pour le centre étudiant et l’a retournée
à des services universitaires inadé-
le 7 mars dernier. Bien que Joseph quats et finalement l’Université a pris
Wesley Richard II, Dean Haldenby contrôle de notre espace et propose
et Renaud-Philippe Garner aient des maintenant de le réduire de façon im-
Le Mercredi, 19 mars 2008 visions très distinctes pour la FÉUO,
chacun d’entre eux refuse le statu
portante », dénonce ce candidat.

18 h-20 h
quo. Même si différentes idées ont Une question d’éthique
été débattues, s’est surtout la respon-
sabilité fiscale, l’éthique et la création Renaud-Philippe Garner a défendu
Auditorium des anciens, Centre Universitaire d’un nouveau centre étudiant qui ont
passionné ces trois candidats.
à son tour la création d’un comité
d’éthique qui tiendrait les personnes
responsables de leurs actes. Pour
Cotisations gérées de manière appuyer son discours, il a fait appel
efficace et responsable au cas de l’Association étudiante en
Les Assemblées générales sont l’occasion, pour Avec un discours axé sur la responsa-
études politiques, internationales
et en développement, dont le pré-

les membres, de prendre les décisions qui bilité fiscale, Joseph Wesley Richard
II a proposé une révision, par consul-
tation étudiante, de tous les services
sident, Austin Menyasz, avait pris
la décision de demeurer en poste
alors que d’autres membres de son
permettent au syndicat de fonctionner. . qui sont actuellement offerts par la
FÉUO ainsi qu’un plan stratégique
équipe et que 62% des membres de
l’association avaient voté contre.
pour la réduction du déficit du 1848 Menyasz était accusé entre autres de
et une possible fusion entre l’Agora fraude et de manque de profession-
et Follet, la compagnie américaine nalisme. Garner a proposé aussi la

À l’ordre du jour : qui exploite la librairie du Centre


universitaire. « Cela n’a pas de bon
réduction des salaires des exécutifs
de la FÉUO qu’il estime trop élevés.

x Rapport du Comité de négociations


sens que nous ayons des surplus de « Je pense que c’est une question
500 000 dollars année après année éthique. La première motivation
et en plus de cela que nous vous pour l’implication publique est le

x Élection du Comité exécutif 2008-09 demandions d’augmenter vos frais


d’étudiant encore. Moi, je veux lut-
ter contre cela en tant que président
bien public. […] Il faut éliminer les
personnes qui présentent leur can-
didature simplement pour leur cur-
x Budget parce que je pense que c’est immo-
ral », soutient Richard II.
riculum vitae. Le meilleur incitatif
est la conviction, le meilleur incitatif
est le bien public », affirme Garner.
Centre étudiant géré par les
étudiants et pour les étudiants Un appel au vote
Nourriture et des breuvages gratuits pour tous L’actuel vice-président aux finances, À la fin de son discours de clôture,

Prix de présence -ipods! Dean Haldenby, a défendu l’établisse-


ment d’un nouveau centre étudiant où
chaque candidat a appelé les étu-
diants à s’impliquer dans la vie poli-
l’espace serait dirigé par les étudiants tique étudiante en allant voter le 12
qui seraient responsables des servi- et 13 mars prochains. Ils espèrent,
ces alimentaires et des commerces. tous les trois, voir les taux de partici-
The Graduate Students’ Association of the University of Ottawa « Depuis 42 ans [création du Centre pation monter par rapport aux élec-
L’Association des étudiant(e)s diplômé(e)s de l’Université d’Ottawa universitaire], les choses ont changé. tions du 14 février, où seuls 12,15%
L’Université a pris contrôle de notre des étudiants se sont prononcés.

OMBUDSMAN
La création du poste se précise
Geneviève Horwood serait financé, et notamment, à qui il
se rapporterait », explique Gervais.
Au lendemain du référendum concer- Une fois la première version du
nant le poste d’ombudsman à l’Uni- mandat complétée, il faut la faire
versité, les choses vont bon train. accepter par tous les syndicats, leur
Aux dernières élections du mois permettant d’y apporter leurs recom-
de février, les étudiants étaient ap- mandations. Ensuite, c’est au tour de
Quand voter ? pelés à se prononcer sur la question l’administration d’y mettre son grain
de sel. Ainsi, peu à peu, le mandat
Où voter? suivante : « Êtes-vous d’accord que
l’Université d’Ottawa devrait avoir se construit suivant un principe de
un bureau de l’ombudsman ? » Il y a consultation collective. Enfin, si le
18 mars, 10h - 18h Centre universitaire - Près du Pivik
deux ans, le projet de créer un poste
de l’ombudsman avait échoué alors
mandat est accepté par l’adminis-
tration, l’installation d’un bureau de
19 mars, 10h - 20h ÉITI - Entrée principale que cette année, il a été accepté par le
corps étudiant. Toutefois, la création
l’ombudsman devient officielle.
Mireille Gervais admet que la dé-
Desmarais - Entrée principale
20 mars, 10h- 18h d’un tel poste n’est pas chose faite. marche est longue, mais le centre
RGN - Salon étudiant Mireille Gervais, coordonnatrice de recours étudiant s’est déjà lancé
et la coordonnatrice espère obtenir
GSAÉD - 601 Cumberland du centre de recours étudiant, tra-
un engagement ferme de la part de
vaille actuellement à la mise en place
du bureau de l’ombudsman. « La l’administration quant au projet

elections.gsaed.ca
première étape consiste à faire une d’ici à fin de l’été.
ébauche du mandat de l’ombudsman, À l’heure actuelle, le centre de
c’est-à-dire de préciser quels seraient recours travaille avec un groupe de
ses pouvoirs, par qui et comment il Prochaine page

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le 11 mars 2008 Actualités
ÉLECTIONS » GSAÉD

Les premières depuis la réforme


Céline Basto l’an prochain pouvoir élargir son res, Rachel Van Deventer est une
François-Olivier Dorais champ d’action aux niveaux provin- néophyte en matière de politique
cial et national : « Je suis content du étudiante. Parfaitement bilingue,
Les étudiants diplômés de l’uni- travail accompli jusqu’à maintenant, elle souhaite « créer plus de liens
versité d’Ottawa seront appelés mais je suis un activiste avant tout et avec les étudiants et s’attaquer aux
du 18 au 20 mars prochain afin de je veux élargir mes horizons. J’aime- problèmes d’espaces ». Les besoins
se prononcer sur leurs choix de la rais que la GSAÉD mène des campa- en infrastructures se font en effet
prochaine équipe qui prendra en gnes de nature politique ». criants chez les étudiants diplômés,
charge l’Association des étudiants Cette affirmation n’est pas sans dont le nombre est aujourd’hui dis-
diplomés (GSÉAD). rappeler la controverse qu’avait sus- proportionné par rapport aux espa-
La relève se dispute entre Fede- citée l’endossement par la FÉUO du ces de travail disponibles. « Chaque
rico Carvajal, Kara Edwards, Ange- référendum sur le mode de scrutin faculté a des problèmes différents et
lika Welte, Tansy Etro-Beko et Serge ontarien en octobre dernier. Cer- je souhaiterais créer un comité pour
Dupuis qui sont les candidats aux tains avaient tiré à boulets rouges sur étudier la question ».
différents postes de commissaires de le syndicat étudiant qui finançait sa Comme son adversaire, Serge Du-
la GSAÉD. Ces candidats qui livrent campagne du « oui » à partir des co- puis dénonce le manque criant des es-
leur campagne depuis une semaine, tisations étudiantes. « La GSAÉD est paces étudiants où les diplômés pour- liers de son poste, il entend aussi déontologie afin d’assurer une ri-
confronteront leurs idées lors de deux une organisation politique et je suis raient soit faire de la recherche, soit lui ajouter une facette politique. En gueur, il faudrait que les gens qui
débats, le premier étant le 12 mars à favorable à ce que l’on prenne des corriger des examens dans le cadre améliorant les relations entre le Sé- financent ces recherches soient eux
l’Agora du Centre Universitaire et le positions politiques dans l’intérêt des de l’assistanat. Il prétend développer nat, les professeurs et les étudiants, aussi tenus par certaines règles »
second se tenant le 13 mars au campus étudiants […] D’ailleurs, le comité une stratégie cohérente afin de créer en consultant et en chapeautant les Cependant il est conscient qu’il faut
Roger-Guindon dans la salle 1007. des campagnes de la GSAÉD détient des espaces étudiants, puisque selon demandes des étudiants diplômés et l’appui tant de la FÉUO que des pro-
Il s’agit en fait des premières une trop petite part du budget total lui, l’espace existe sur le campus mais des associations départementales, la fesseurs et de l’administration pour
élections depuis la réforme de la pour entreprendre de quelconques il n’est toutefois pas bien organisé. GSAÉD pourrait donner, selon lui, que ce projet soit mis en œuvre.
GSAÉD. Votée le 29 janvier dernier actions, ce n’est pas acceptable et Van Deventer entend aussi don- plus de voix aux besoins de ses étu-
en Assemblée générale, la réforme j’aimerais y remédier ». De fait, sur ner un nouveau visage à la conféren- diants auprès de l’administration et Commissaire à l’interne : Kara
a aboli le poste de président, mo- un budget total de 300 000$, seu- ce interdiscplinaire si elle l’emporte ainsi mieux les défendre. Edwards et Angelika Welte
difiant ainsi la structure de l’Asso- lement 600$ sont versés annuelle- avec cette fois-ci, un thème « plus De plus, Dupuis veut militer pour
ciation des étudiants diplômés. Les ment pour le comité des campagnes inclusif » dont les sujets s’articule- le respect du travail des assistants Sans grande implication à la GSAÉD
postes de vice-présidents sont donc, de la GSAÉD, la marge de manœuvre raient autour des questions d’iden- par la rémunération. « Lorsqu’on dans le passé, Kara Edwards, étu-
à partir de mai, remplacés par cinq y est donc passablement réduite. tité et d’innovation au Canada. Les accorde une bourse, il s’agit d’un diante de première année de maî-
postes de différents commissaires D’autre part, Carvajal souhaite présentations des conférenciers Nor- montant fixe et on s’attend à ce que trise en Affaires publiques et inter-
qui seront gérés horizontalement. faire pression auprès des gouver- man Finkelstein, Ignacio Chapela et l’étudiant accomplisse une certaine nationales, appuie sa candidature
nements provincial et fédéral pour Caroline Andrew de cette année ont tâche. Alors que dans le cas du tra- au poste de commissaire interne sur
Commissaire externe : pallier le sous-financement des toutefois fixé la barre haute pour l’an vail rémunéré, on te considère en son expérience professionnelle en
Federico Carvajal Universités ontariennes, dont l’im- prochain. À cela, la candidate s’em- tant qu’employé, en tant qu’une bureaucratie et sur son implication
pact se fait vivement sentir puisque presse d’ajouter qu’elle ne prévoit personne avec des connaissances, au sein d’organisations étudiantes.
Seul candidat au poste de commis- conjugué à la hausse significative pas de faire dans la controverse si et on te donne un salaire selon des De son coté, Angelika Welte mise
saire à l’externe, le grand rôle que d’étudiants diplômés depuis les der- elle est élue. « Rendre une conféren- heures fixes. » aussi bien sur son expérience à l’As-
joue actuellement Federico Carvajal nières années. ce controversée ne la rend pas pour Impliqué dans le groupe Notre sociation des étudiants diplômés en
dans la restructuration du café Nos- autant intéressante. J’aimerais avant Campus, Dupuis est sensibilisé aux tant qu’officier sans portefeuille que
talgica en sa qualité de v-p aux servi- Commissaire aux affaires tout avoir des conférences bilingues problèmes d’éthique que soulèvent sur les liens développés avec les dif-
ces de la GSAÉD l’aurait sans doute universitaires : Rachel Van qui pourraient intéresser toutes les les investissements privés et pro- férents candidats.
bien préparé pour le poste de com- Deventer et Serge Dupuis facultés ». pose de mettre en place un comité
missaire à la vie étudiante. Toutefois, Pour son rival, bien qu’il prétende d’éthique régulant ces fonds. « Si
le principal concerné voit la GSAÉD Candidate pour le poste de com- que la conférence interdisciplinaire la recherche que nous faisons est
comme un corps politique et espère missaire aux affaires universitai- constitue l’un des principaux pa- strictement régulée par un code de Lire la suite en page 6

Suite de la derniére page


bénévoles pour faire la recherche COLIS SUSPECT

Pause de travail au UCU


préliminaire à la première rédac-
tion du mandat. L’idée est d’étudier
les clauses des mandats des om-
budsmen des autres universités ca- Présentation de la
nadiennes afin de se faire une idée Jean-François Caron collègue de travail, Victoria Wicks, du Bureau des communications de plateforme du candidat
d’un mandat approprié pour l’om- l’appuie : « Personne ne savait ce l’Université d’Ottawa, la situation a été pour le poste de Rédacteur
budsman de l’Université d’Ottawa. Mardi dernier, le Centre universitaire que c’était; il a fallu qu’un agent de la contrôlée selon les normes du Service en chef (2008-2009)
L’importance de ce premier tra- a été évacué après la découverte d’un protection nous fasse signe à partir du de protection qui reçoit très rarement ce
vail de recherche est cruciale, car colis suspect. De la fumée s’échappait troisième étage ». De son côté, Chelsea genre d’appel. Une fois le danger écarté, François-Olivier Dorais
c’est lui qui décide de la première du paquet en question lorsqu’il a Flook, qui a aussi son bureau dans le vers 15h15, les gens ont pu reprendre
version du mandat de l’ombudsman. été trouvé, vers 14h30, au troisième Terminus, au Centre des étudiants leur travail interrompu. Mercredi 12 mars à 19h
« On met beaucoup l’accent sur la étage de l’édifice Jock-Turcot où sont handicapés, souligne qu’au moins au 109 Osgoode.
clause qui établit à qui se rapportera situés notamment le Service à la vie dix minutes se sont écoulées entre Une autre source
l’ombudsman », explique Gervais, communautaire et le Service d’appui l’évacuation du troisième étage et le
Ouvert à tous et à toutes.
un aspect du mandat qu’elle juge au succès scolaire. déclenchement de l’alarme. Le lendemain de l’incident, un
Pizza et breuvages seront offerts.
fondamental. « Dans d’autres uni- Karine Myrgianie Jean-François, article figurait dans les colonnes
versités, il se rapporte au recteur, qui travaille au Centre d’équité en Pour notre sécurité de l’Ottawa Citizen rapportant que
matière des droits de la personne, le colis avait été livré au troisième Votez du 12 au 14 mars en
au bureau du gouverneur ou bien à
un comité relatif à l’ombudsman », également au même étage, soutient À l’aide des services d’incendie et étage du -Universitaire avec une personne au 109 Osgoode
explique-t-elle, en croyant toute- que ce sont des policiers qui ont policiers de la Ville d’Ottawa, les adresse de retour pour la Turquie.
fois que c’est la dernière option qui fait vider le palier. Ce n’est qu’une agents du Service de la protection de L’unité des matériaux dangereux de
conserverait le mieux l’intégrité de fois arrivée au niveau plus bas que l’Université ont alors fermé le Centre la Ville d’Ottawa s’est alors mobilisée
l’ombudsman. l’alarme de feu a été déclenchée. universitaire de façon préventive afin de déterminer la nature du
Rappelons que l’ombudsman est un Ève Ferreira-Aganier, employée du pour une période de près d’une heure. paquet. La Police et le Bureau des
employé indépendant qui traite les plain- Centre de bilinguisme, qualifie l’alarme Les évacués se sont ainsi retrouvés à communications s’entendent pour
tes de façon impartiale et apporte des de ridicule comme signal d’évacuation. l’extérieur d’un périmètre de sécurité dire qu’aucune personne n’est entrée
recommandations pour améliorer les po- Elle explique qu’« au début, on ne longeant la rue Louis-Pasteur. en contact avec le colis, qui finalement,
litiques et procédures de l’institution. savait pas trop ce qui se passait ». Sa D’après Nadine Saint-Amour, ne représentait aucune menace.

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Actualités le 11 mars 2008

» ÉLECTION GSAÉD

Suite de la page 5
L’expérience a démontré à interne. « Ma conception de ce pour pouvoir offrir le maximum
Edwards qu’il est important de poste, c’est de travailler étroite- d’activités possible sur le cam-
créer des outils et des matériaux ment avec tous les autres com- pus. Je ne peux pas tout faire
pour que l’expertise acquise soit missaires et de les seconder afin toute seule, mais si les comités
transférée aux nouvelles per- d’assurer le bon fonctionnement prennent la responsabilité de
sonnes en poste mais aussi aux interne de la GSAÉD et de main- certaines tâches, bien sûr que
étudiants. Estimant qu’il fau- tenir de bonnes relations avec les je garderai les plus importantes
drait donner plus de voix aux associations étudiantes et l’ad- pour moi, plus d’activités et de
étudiants au sujet du fonctionne- ministration. » services pourraient être mis à la
ment interne de la GSAÉD, Ed- disposition des étudiants », affir-
ward propose d’entamer un dia- Commissaire à la vie étudiante : me-t-elle.

28 logue avec un groupe d’étudiants


représentatifs de chaque faculté.
Tansy Etro-Beko « Mon cheval de Troie, pour
augmenter la visibilité de la

mars « C’est important de gagner les


voix des gens qu’on n’entend pas
Tansy Etro-Beko est la seule à
poser une candidature à ce poste.
GSAÉD, c’est le café Nostalgica.
Parce que la clientèle est très
toujours » soutient-elle. Cette candidate prétend investir diversifiée et que ce n’est donc
Vous désirez vivre dans un

13
Welte, quant à elle, souligne ses efforts, que ce soit au niveau pas seulement fréquenté par des
monde sans cancer? Pizza et ième
deux problèmes à la GSAÉD : des activités, du divertissement, étudiants diplômés, c’est l’en-
relais@feuo.ca gâteau, des d’une part le manque de conti- du rassemblement, pour faire de droit idéal pour leur rappeler
prix et des nuité, d’autre part le manque la GSAÉD un lieu de ressources que ça, c’est le lieu des étudiants
divertisse- anniversaire de communication avec la base. qui aiderait les étudiant dans diplômés et que donc ils existent
Selon cette candidate, ce sont leur succès. et que la GSAÉD aussi ! » Etro-
By ments!
Jeudi le 13
ces défaillances qui engendrent Etro-Beko veut non seule- Beko met l’accent sur le fait que
Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa le manque d’implication des ment voir le nombre d’activités le café est un organisme à but
mars membres. « Assurer la commu- de la GSAÉD augmenter sur le non lucratif, un service offert par
11 h-14 h au nication avec les membres est campus, mais aussi promouvoir la GSAÉD et qu’il faut donc en
Student Federation of the University of Ottawa
Terminus une responsabilité du poste pour le café Nostalgica, puisque selon profiter. « Ces derniers temps,
partielles UCU
lequel je me présente », estime-
t-elle.
elle, la GSAÉD n’a pas plusieurs
services à leur offrir, contraire-
on a senti une baisse d’intérêt de
la part de nos étudiants. Je pense
D’après Edwards, il n’y a ment aux services offerts par la que le coté organisme et service
pas, à la GSAÉD, un poste qui FÉUO aux étudiants de premier a été perdu mais il faut rappeler
ressemble actuellement aux tâ- cycle. « J’aimerais déléguer des que c’est « notre maison » et ra-
ches déléguées au commissaire activités à différents comités mener les gens au Nostalgica. »

Revue de Presse

Votez
Alexa Biscaro

Indépendance journalistique en péril


The Link, le journal étudiant de l’Université de Priorités discordantes
Concordia, nous signale que The Daily et son
homologue francophone, Le Délit, journaux Le vice-président chargé des finances de l’association
étudiants de l’Université de McGill, devront étudiante de l’Université de Carleton (CUSA) a annon-
faire face à un référendum. Du 8 au 14 mars cé, dans le Charlatan, que la nouvelle librairie étudian-
Budget à prochain, l’administration de l’Université de- te, achetée au début février, ne sera pas un organisme
zéro? Les mandera aux étudiants s’ils consentent à verser
5$ par session à la Société des publications du
à but lucratif. Il s’attend à ce qu’elle nécessite des fonds
supplémentaires pendant les premiers temps, mais
mardis à Daily, qui publie les deux journaux. Pire encore,
l’université exige que ce processus se répète tous
que l’objectif sera vraiment l’autosuffisance. Ces fonds
seraient probablement puisés de l’excédent dont jouit
2$ au les cinq ans. En d’autres mots, ce sera une lutte actuellement l’association étudiante.
constante pour faire renouveler son contrat de Afin de mieux servir les étudiants, la CUSA prévoit de
cotisations. subventionner le coût des livres et même de mettre en
Tout cela semble plutôt inquiétant, surtout si place un système d’échange de livres après le premier se-
l’on considère que les deux autres journaux de mestre. En d’autres termes, la librairie sera au service des
l’université, The Tribune et The Reporter, ne sont étudiants. Le Charlatan ne précise pas si les étudiants de
pas indépendants : c’est l’administration qui a le Carleton doivent verser une cotisation semestrielle. Chez
dernier mot sur leur contenu. Selon un des dépu- nous, 9$ par semestre quittent nos poches pour assurer
tés de l’université, le référendum aurait pour but de la survie de l’Agora. Il serait peut-être intéressant de sa-
s’assurer que la population étudiante ait son mot à voir si on en économise autant en y achetant nos livres.
dire en ce qui a trait au contenu des publications À l’Université Concordia, les étudiants ne se sen-
qu’elle cotise. tent pas aussi choyés. The Link reproche au conseil
Notons que, selon Le Délit, l’administration re- des gouverneurs de s’inquiéter d’avantage de la faim
met en cause les organes étudiants indépendants monétaire de l’Université, plutôt que de se concentrer
III du campus depuis quelques années. Dans le même sur celle, très réelle, des étudiants. Lors d’une manifes-
éditorial, Le Délit implorait les étudiants de voter tation qui en rappelle une presque identique qui s’est
« oui » au référendum. Puisque ce journal ne re- déroulée à l’U d’O, des étudiants ont distribué des sacs
présente qu’une minorité de 6000 étudiants fran- Ziplocs remplis de Kraft Dinner aux divers hommes
cophones, sa situation est beaucoup plus précaire. et femmes d’affaires avant leur entrée dans la salle de
Plusieurs anciens rédacteurs en chef du Daily conférence. Le but était de démontrer à quel point
se sont déclarés à l’encontre du référendum, dont vivre avec un budget étudiant restreint les habitudes
Mark Starowicz, à présent producteur exécutif à alimentaires. Le prix du dîner ? Un dollar cinquante.
CBC. Il se rappelle que les étudiants n’étaient pas L’effort n’a malheureusement pas changé l’avis des
toujours d’accord avec son point de vue lorsqu’il gouverneurs. Ils ont même annoncé une augmenta-
était au journal. Comme il le dit si bien, ce n’était tion des frais pour les étudiants internationaux dans
pas cela le problème. En fait, c’était l’objectif. certaines Facultés.

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le 11 mars 2008 Actualités
MICHAEL IGNATIEFF » TORTURE

Polémique entourant la visite d’Ignatieff


Houda Souissi en décembre 2006, porte sur certains moyens de s’assurer que personne ne
travaux publiés par l’ancien univer- veuille nous attaquer. »
Quelques jours après la controverse sitaire, notamment son ouvrage The
suscitée par la visite de Michael Lesser Evil. Le député reprochait Témoignage d’Almalki
Ignatieff, Abdullah Almalki vient li- alors aux activistes qui militent contre
vrer un témoignage sur la torture. la torture en toutes circonstances leur Détenteur de la double citoyenneté ca-
Michael Ignatieff, ancien profes- refus d’admettre que leurs convic- nadienne et syrienne, Almalki dit avoir
seur à l’Université Harvard et député tions ont un prix, qui est une perte de été torturé en Syrie, au su du gouver-
libéral défait lors de la course à la sécurité. Ignatieff y établit également nement canadien. Il avait fait l’objet en
chefferie du parti en 2006, a été in- une distinction entre la torture et les 2002 d’une enquête de la GRC quant
vité mardi dernier à prendre part à « interrogatoires coercitifs » – la pri- à de présumés liens avec Al-Qaida, en
une discussion d’experts à l’Univer- vation de sommeil par exemple – lais- lien avec l’affaire Maher Arar.
sité d’Ottawa. À tour de rôle, Michael sant entendre qu’une légalisation des Relatant son séjour de 22 mois dans
Ignatieff ainsi que les professeurs actes entrant dans la seconde catégo- une prison syrienne, Almalki a décrit
Pacifique Manirakiza et Don Hubert rie serait envisageable. en détails les sévices qu’il y aurait subis
ont livré leur analyse du principe de Alors qu’Ignatieff n’a pas ré- et dénoncé la « complicité » du gou-
« responsabilité de protéger ». pondu à un premier étudiant qui vernement canadien et de la GRC.
Déplorant le fait que l’intervention soulevait ce point lors de la période Yavar Hameed, avocat spécialisé
de la coalition américano-britannique de questions, François Picard, étu- en droits de la personne également
en Irak ait fait perdre de la légitimité diant en développement internatio- impliqué dans le dossier des certifi-
aux actions humanitaires, Ignatieff a nal et mondialisation et membre du cats de sécurité, a aussi pris la parole.
réaffirmé la nécessité de maintenir la groupe de manifestants, est revenu Il a attaqué les thèses d’Ignatieff :
mission canadienne en Afghanistan. à la charge, demandant au député « La position d’Ignatieff peut sem-
s’il regrettait ses anciennes prises bler très raisonnable. [Les interro-
La polémique ne tarit pas de position. gatoires coercitifs] constituent des
Ignatieff s’est alors défendu traitements cruels et pénibles. […] Il
Quelques étudiants ont profité de l’oc- d’avoir à quelque moment que ce tente en fait de limiter ce qui est in-
casion pour faire valoir leur point de vue soit approuvé l’usage de la torture : clus dans la définition de la torture. »
face à certains écrits d’Ignatieff. Vêtus de « [Ces étudiants] comprennent très Hameed a cité notamment le cas
combinaisons oranges rappelant celles mal ma position […] Ma conduite à la des techniques de noyade simulée
des détenus de la prison américaine de Chambre des communes reflète bien – ou waterboarding – qu’Ignatieff
Guantanamo et la tête couverte d’un sac [ma position], dans le dossier de la considère être efficaces, bien que le
noir, des étudiants ont protesté en silen- torture dans les prisons afghanes. » Comité des Nations unies contre la
ce, arborant des pancartes dénonçant Cette réponse n’a pas convaincu torture ait condamné leur usage aux
les positions du député libéral quant au Michael Cheevers, étudiant en philo- Etats-Unis. Enfin, Hameed a remis
recours à la torture dans la guerre au sophie qui prenait également part à la en cause la fiabilité des informations
terrorisme, ainsi que ce qu’ils qualifient manifestation : « Il n’a pas répondu à recueillies en ayant recours à la tor-
d’ « impérialisme humanitaire ». la question, il l’a évitée. » Selon lui, les ture et autres sévices corporels.
Une manifestation semblable thèses défendues par Ignatieff sont Le passage d’Almalki visait en-
s’était tenue il y a deux ans lors d’une difficilement justifiables : « Plutôt tre autres à recueillir suffisamment
autre visite d’Ignatieff. que d’essayer de déterminer ce qui d’appuis pour former un comité qui
La controverse, qui avait entre est mieux entre torturer quelqu’un ou soutiendrait les démarches qu’il en- Des étudiants, habillés tels les prisonniers de la prison Guantanamo, ont mani-
autres refait surface lors de la course à laisser une bombe exploser, je crois treprend actuellement contre le gou- festé en silence lors de la discussion d’experts sur la « responsabilité de proté-
la chefferie du Parti libéral du Canada qu’on devrait réaliser qu’il existe des vernement canadien. ger » à laquelle a prit part Michael Ignatieff. Photo par Karine Desjardins

GILLES PATRY » RENCONTRE INFORMELLE

Des manifestants perturbent un dîner avec le recteur


Caroline Lester Adoptant un ton que le groupe Jock-Turcot. Les agents du service de reprises, notamment à l’occasion invités à venir discuter de tous les

«S
a caractérisé de « ludique et protection présents sur les lieux avaient de la discussion publique tenue sujets possibles et imaginables
ilence : on jase au humoristique », et que d’autres une copie du règlement en question par le groupe Notre Campus en (…) avec le recteur. » La tenue
Jazzy » C’est du moins ont plutôt perçu comme étant qu’ils ont montrée aux étudiants février dernier. Certains d’entre de ces petits-déjeuners démontre
ce qu’on pouvait lire sur provocateur et irrespectueux, concernés, leur demandant d’arrêter eux craignent par ailleurs que leur que le recteur avait jugé pertinent
des feuillets distribués les 13 questions concernaient la distribution, sans toutefois être association à cette campagne ait été à d’avoir des contacts plus directs et
jeudi dernier par des étudiants généralement la transparence et capables d’énumérer les conséquences l’origine du retrait de leur invitation. informels avec les étudiants. « Mais
aux portes du restaurant Jazzy, l’intégrité de l’Université. face à un refus de coopérer. Robert Major a fortement souligné curieusement, (…) il n’y avait pas
lieu de la rencontre informelle En peu de temps, le Service de Avançant rapidement vers le l’ouverture de l’administration une réponse très forte de la part des
du recteur, Gilles Patry, avec les protection a demandé aux étudiants restaurant, le recteur Gilles Patry a à rencontrer des représentants étudiants (…) », selon Major.
professeurs de l’Université. Des de cesser la distribution. « Mais vous à peine ralenti pour refuser d’offrir étudiants élus. « [J]e peux L’intérêt semble bien plus
étudiants, invités à participer à la ne trouvez pas cela contradictoire ? une entrevue à La Rotonde. À son comprendre le recteur, ajoute-t-il. marqué cette année. Aux dernières
rencontre en tant que chargés de On demande si la surveillance des arrivée, quelques minutes plus tard, Peut-être qu’il ne souhaite pas une nouvelles, une invitation formelle
cours, avaient été désinvités dans opinions fait partie du mandat c’est Robert Major, vice-recteur aux discussion publique où ça va aller a été lancée conjointement par
les jours précédant l’événement, du Service de protection » a alors études, qui consentait à commenter de tous bords tous côtés, et qui n’est Philippe Marchand, v.p. aux
avec pour seule explication qu’il répondu Tina Lafrance, présidente la situation, en commençant par pas structurée. (…) Les étudiants communications de la GSAÉD, et
s’agissait d’un événement privé, de l’Association des étudiant(e)s rappeler qu’il ne s’agissait pas ont des représentants dûment par Seamus Wolfe, v.p. aux affaires
concernant strictement le recteur et diplômé(e)s en études politiques d’une discussion publique, mais élus pour les représenter et pour universitaires de la FÉUO, le 28
les professeurs. (AÉÉDÉP), bien qu’assistant à bien d’une rencontre informelle, aborder ces questions-là, ils ont des février dernier pour demander
En réponse à ce refus d’entrée, les l’événement en tant qu’étudiante d’un événement social pour les forums. Alors, qu’ils passent par l’organisation d’une discussion
étudiants ont distribué des dépliants seulement. professeurs et l’administration. leurs représentants élus soit dans publique sur la commercialisation
énumérant « 13 questions in Puisque les feuillets étaient Pourtant, s’étant vu retirer leur l’exécutif, soit au Sénat pour avoir du campus avec l’administration,
absentia à un recteur inaccessible », distribués à des gens se rendant à une invitation initiale à cet événement, ce type de discussion. » en offrant d’élaborer un format de
qui devaient servir d’inspiration aux fonction privée, leur distribution était c’est surtout l’inaccessibilité du Major a également mentionné réunion qui convienne à tous. C’est
professeurs invités à la rencontre considérée comme de la sollicitation, recteur que déplorent Tina Lafrance une série de petits-déjeuners donc avec impatience que plusieurs
pour leurs discussions avec Gilles interdite en vertu du Règlement sur et ses collègues, inaccessibilité ayant eu lieu l’an dernier pendant étudiants attendent la réponse du
Patry. l’utilisation du Centre universitaire qu’ils ont déjà dénoncée à plusieurs lesquels « [les étudiants] étaient recteur.

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Actualités le 11 mars 2008

SCFP2626 » LA CONVENTION COLLECTIVE

Un employé se plaint d’irrégularités référendaires


Andréanne Baribeau leur nouvelle convention collective cutif du SCFP2626 à tenir le référen- simplement pas eu le temps de le
soumise au référendum les 28 et 29 dum les 28 et 29 février, alors qu’il faire. Il devrait être discuté à l’Assem-
Un employé de la section locale du février derniers. La victoire du « oui » aurait été utile de débattre la question blée générale annuelle du 19 mars. Il
syndicat canadien de la fonction avait été écrasante, avec un résultat à l’Assemblée générale du 19 mars n’y a pas de raison de se presser »,
publique SCFP2626 a déposé une favorable de 86%. prochain. avait-il alors tenté de communiquer
plainte, la semaine dernière, relatant Toutefois, une plainte a depuis été aux autres délégués syndicaux.
certaines irrégularités qui auraient eu déposée à la Présidente d’assemblée, Pourquoi se presser? Claire Delisle soutient quant à elle
lieu lors du référendum sur l’adoption Claire Delisle, également responsa- qu’aucune clause de la Constitution
de la nouvelle convention collective. ble officielle du référendum, faisant Sean Kelly, employé au Département n’oblige l’annonce de la tenue du réfé-
Ces irrégularités devraient, selon la état de diverses « irrégularités » qui de physique et délégué syndical du rendum par courriel mais que celui-ci
Constitution, conduire à l’annulation auraient pu influencer les résultats SCFP2626, s’était posé la même ques- doit être annoncé dans les journaux
du résultat du référendum et à l’obli- du scrutin. L’employé plaignant, qui tion lorsqu’il avait tenté de mettre en étudiants ainsi qu’à la radio étudiante
gation d’en tenir un second, ce qui ne désire conserver l’anonymat, soulève œuvre une campagne du « non » une CHUO, ce qui aurait été fait une se-
sera pas le cas cette fois-ci. entre autres le fait que l’annonce de journée après avoir reçu l’annonce maine avant le scrutin.
Les employés du syndicat, qui re- la tenue du référendum a été envoyée du référendum par courriel. « La « C’était la décision du comité
groupent les assistants à l’enseigne- par courriel aux membres syndiqués convention collective est un docu- Suite à des accusations d’irrégula- exécutif de tenir le référendum à ce
ment et à la recherche ainsi que les un jour seulement avant la tenue du ment légal très important qui devrait rités référendaires, rien ne semble moment-là », explique quant à elle
correcteurs et superviseurs de labo- scrutin. Il s’interroge également sur être discuté en détail, avec autant de plus aller au syndicat SCFP. Photo Myryam Haghigh, seconde vice-pré-
ratoire, s’étaient prononcés quant à les raisons qui auraient poussé l’exé- membres que possible. Nous n’avons par Karine Desjardins sidente du SCFP2626, sans donner
pour autant de justification quant au
choix de la date. Elle soutient égale-
ment que le mandat de l’Assemblée
générale annuelle n’entrevoyait pas la
possibilité de discuter du référendum
puisque l’ordre du jour était déjà trop

Des études supérieures


chargé.

Un processus non démocratique?


pour les francophones Dans sa plainte, l’employé mentionne
également le fait que seule la position
favorable du comité de négociation à
l’adoption de la nouvelle convention
collective a été transmise aux mem-
bres du syndicat, ne laissant aucune
place à une campagne formelle du
« non » au référendum, une procé-
dure qu’il qualifie de « non démocra-
tique ». Il souligne également que des
membres du comité de négociation,
« forcément biaisés », étaient présents
aux tables de scrutin et qu’aucun iso-
loir n’était fourni pour permettre aux
membres de voter en secret.
Claire Delisle s’en tient encore à la
Constitution du SCFP2626 en affir-
mant que celle-ci ne fait aucunement
mention de la possibilité de tenir une
campagne du « non » lors d’un réfé-
rendum. « Il n’y a pas besoin d’avoir
d’isoloir », ajoute-t-elle. « C’est peut-
être une amélioration à apporter
aux règlements, mais ce n’est pas
inclus dans les règlements du tout ».
Lorsqu’elle a été interrogée pour sa-
voir si l’absence d’isoloir aurait pu
influencer le vote, Delisle a répondu
négativement.

À l’Université d’Ottawa, la recherche de pointe se conjugue Selon la Constitution (lire l’enca-


dré), le fait qu’un membre conteste
une irrégularité « qui aurait pu être
dans les deux langues officielles. | 28 centres et instituts de recherche | évitée et qui met en question la va-
Près de 2 500 professeurs-chercheurs lidité des résultats du référendum »
devrait automatiquement conduire
à l’annulation des résultats et à la
tenue d’un nouveau référendum.
Malgré tout, la présidente d’assem-
blée ne compte pas donner suite à la
plainte puisque selon elle, les « irré-
gularités » soulevées par le plaignant
n’enfreignent pas la Constitution.

www.uOttawa.ca « J’ai la conviction que j’ai fait du


mieux que j’ai pu ; j’ai respecté les rè-
gles. Dans l’ensemble, cela a été très
bien organisé et très bien fait. Une
fois que je me suis assurée que cela
s’est bien déroulé, je ne vais pas tout
annuler », assure Claire Delisle.

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le 11 mars 2008 Actualités
RESPONSABILITÉ FISCALE DE LA FÉUO

Gala international : trop coûteux? CALENDRIER DU 10 AU 17 MARS

Andréanne Baribeau cultures et qui prend de plus en plus étant un problème pour les étudiants ACTIVITÉS CAMPUS
d’ampleur chaque année. puisque les billets ont l’habitude
La responsabilité fiscale de la Au prix de 50$ pour les étudiants de disparaître en l’espace de deux FÉUO : Élection pour le poste de présidence et pour les
Fédération étudiante a été au coeur et 65$ pour les membres de la semaines. « Pour 50$, on en a directeurs des facultés de Génie, de Common law et des Sciences
des débats entourant l’élection à la communauté, les 670 participants vraiment pour son argent. C’est un de la santé au Conseil d’administration
présidence de la FÉUO la semaine ont pu se délecter d’un repas prix très intéressant, considérant tout Quand ? Les 12 et 13 mars
dernière. Au même moment, la exotique tout en assistant à des ce à quoi l’on a droit durant la soirée », Site Web : Pour l’horaire et l’emplacement des centres de vote,
Maison internationale tenait son 10e numéros artistiques culturels, le soutient la coordonnatrice. visitez: féuo.ca/elections
Gala international à l’hôtel Hilton tout dans la belle salle de bal de C’est à Danika Brisson, vice-
du Lac Lemay, évènement qui coûte l’hôtel du Lac Lemay. présidente aux affaires étudiantes Élections GSAÉD : Débats des candidat(e)s et du référendum
à lui seul 45 000$ et qui consomme Certes, le Gala international fait à la FÉUO, qu’incombe la Quand ? Le 12 mars à 16h
près de 30% du budget de ce service. rêver avec son cachet magique et responsabilité de veiller à la bonne Où ? Agora du Centre universitaire
« Devrait-on réduire le nombre grandiose qui fait de cet évènement gestion des neuf services de la
de services de la FÉUO ? » C’était un succès année après année auprès Fédération étudiante. Cette dernière Débat GSAÉD
la première question à laquelle ont de ses participants. Toutefois, puisque concède que la question du prix des Quand ? Le 13 mars à 16h30
dû répondre les candidats lors du la Maison internationale demeure billets pour le Gala international la Où ? Pavillon Roger-Guindon, salle 1007
débat électoral pour la présidence un service de la FÉUO financé tracasse. « C’est un peu un dilemme, Un goûter sera servi lors des débats
de la Fédération étudiante, vendredi entièrement par tous les étudiants de parce que d’une part, si l’on veut
dernier. Alors que Dean Haldenby premier cycle, il importe d’analyser rendre l’évènement plus accessible Soirée cinéma
et Renaud-Philippe Garner ont en profondeur les implications de la aux étudiants, on doit diminuer le Quand ? Le 13 mars de 20h30 à 22h30
défendu les services existants, tenue de cette célébration à laquelle coût du billet et donc utiliser une Où ? Auditorium des Anciens
démocratiquement créés par voix ne peuvent prendre part que 2% du plus grande part du budget de la Combien ? 2 $
référendaire dans le passé, Joseph corps étudiant. Maison internationale pour financer
Wesley Richards II a quant à lui le Gala ». Cela voudrait dire que
CONFÉRENCES
exprimé la nécessité de revoir Le budget les étudiants de premier cycle se
leur raison d’être si la Fédération retrouveraient en quelque sorte Colloque : Récits et politique : entre significations et usages
étudiante désire faire preuve d’une Selon les estimations de Dean à financer davantage le billet des Quand ? Les 14 et 15 mars, 8h30 à 15h
meilleure responsabilité fiscale. Haldenby, vice-président aux heureux participants. « Mais si l’on Où ? Pavillon Desmarais, salles 3102 et 9161
La FÉUO comprend actuellement finances à la FÉUO, le Gala veut que l’évènement soit financé
neuf services, lesquels sont tous international aura coûté au total uniquement par les subventions et
directement financés par les cette année environ 45 000$, les revenus des billets, alors ceux-ci ATELIERS
étudiants de premier cycle via soit le même prix que la Semaine vont être plus chers et donc moins
Trouver des articles de bibliothèque
les cotisations étudiantes. Ces verte en entier. Dans le budget de accessibles à tous », ajoute-t-elle,
Quand ? Le 11 mars de 13h à 14h
cotisations varient d’un service à la Maison internationale, qui se en précisant que cette question sera
Où ? Bibliothèque Morrisset, salle 114
l’autre, en fonction de l’année de chiffre à 64 000$, il avait été prévu revue l’année prochaine.
création du service, et sont soumises que 23 630$ seraient utilisés pour
Recrutement : École de la fonction publique du Canada
à l’inflation au cours des années. financer l’organisation du Gala. Gestion des dépenses
Quand ? Le 12 mars de 14h30 à 16h00
Haldenby précise toutefois qu’il « a
Où ? Pavillon Lamoureux, salle 220
Le cas de la Maison internationale poussé très fort cette année pour Les budgets de tous les services de
Renseignements : www.csps-efpc.gc.ca
faire diminuer ce montant » et que la la Fédération étudiante doivent
Recrutement pour la fonction publique : possibilité
Actuellement, la Maison Maison internationale n’aura donc être annuellement approuvés par
d’apporter un CV et d’avoir une entrevue sur place.
internationale est le service qui jouit dépensé qu’environ 18 000$ pour la son Conseil d’administration. Toute
Recherchés : étudiants de premier cycle ou de cycles
de la plus importante cotisation tenue de cet évènement. « L’équipe dépense qui excède 200$ doit être
supérieurs en éducation, science politique, gestion de
étudiante, après le Bureau du de la Maison internationale individuellement approuvée par
l’informatique ou administration publique.
représentant étudiant et le Centre a travaillé vraiment dur pour Dean Haldenby, vice-président aux
de recours étudiant, principalement aller chercher des subventions finances, alors que des dépenses
Recrutement : Professeur à l’Université d’Ottawa
parce que c’est l’un des premiers externes afin de couvrir le reste des de 1000$ et plus doivent obtenir le
Quand ? Le 13 mars de 15h00 à 16h00
services à avoir été créés. dépenses », ajoute Haldenby. feu vert de Haldenby ainsi que de la
Où ? Pavillon Fauteux, salle 147
Elle reçoit 2,43$ par année par Il n’en demeure pas moins que la directrice générale de la FÉUO. Le
Renseignements sur les étapes et procédures pour devenir
étudiant à temps plein et 1,86$ par Maison internationale alloue près de financement des évènements hors de
professeur à l’Université d’Ottawa.
étudiant à temps partiel, atteignant 30% de son budget à la tenue du Gala l’ordinaire, tels que la Semaine verte,
ainsi à un budget total de 64 000$. international. Cette activité, qui n’est doivent quant à eux être soumis au
Rédiger une proposition de thèse : une approche systémique
Chaque année, ce service organise le accessible qu’à un nombre restreint vote du Conseil d’administration de
Quand ? Vendredi 14 mars de 13h00 à 14h00
célèbre Gala international, évènement de participants, ne se déroule pas sur la Fédération étudiante.
Où ? CARTU
de grande envergure qui gruge le campus, ne dure qu’une soirée et Est-il normal qu’année après
également une partie non négligeable coûte 50$ de plus aux étudiants qui année, la Maison internationale
du budget de ce service étudiant. désirent y prendre part. réussisse à faire passer un Gala qui LA ROTONDE
lui coûte plus cher que la totalité du Présentation du candidat au poste de Rédacteur en chef
Le Gala Un problème d’accessibilité? budget de la Banque alimentaire, Quand ? Le 12 mars, 19h
qui ne travaille qu’avec 15 000$ par Où ? 109 Osgoode
C’est sur le thème de l’Asie du Sud que Bushra Khan, coordonnatrice de la année ? Le prochain président de la Pourquoi ? Pizza et breuvages offerts
s’est déroulé samedi soir dernier le 10e Maison internationale et organisatrice FÉUO, qui sera élu cette semaine, Coût ? Gratuit!
Gala international, évènement qui se principale de l’événement, ne se penchera peut être sur cette
veut une célébration des différentes considère pas le prix du Gala comme question

La Rotonde recrute pour 2008-2009!


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avant jeudi le 13 mars, 17h00.

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Arts et Culture
le 10 mars 2008

Wassim Garzouzi
culture@larotonde.ca

CRITIQUE FILM » NO COUNTRY FOR OLD MEN

Emeric Sallon compare deux films salués par la critique à la soirée des Oscars.

There will be blood/ No country for Old Men : Il va y avoir du sens


Emeric Sallon la solitude. Rien ne semble pouvoir les tuer, mais ils Chez Anderson, la musique joue au contraire un rôle

N
finissent à jamais seuls sur la route. Leurs adversaires surdimensionné. Les silences sont plus épars. L’homme
o Country for Old Men (des frères Cohen) et ne leur survivent pas. Le pasteur illuminé (Paul Dano opte pour la partition dissonante de Jonny Greenwood
There will be blood (P. T. Anderson) ont été sa- prometteur, vu dans Little Miss Sunshine) qui s’oppose en saturant par moments le son afin de créer chez le
lués par la critique avant même d’être récompen- à l’exploitation pétrolière finit massacré, alors que le spectateur un état d’attente et de tension palpable.
sés aux Oscars. Dans le premier, un chasseur en chasseur texan se fait descendre au moment où il pen- Et cette tension explose par la violence des affrontements.
plein désert texan ramasse une mallette d’argent après sait être sauvé. Entre les deux, un homme sert à chaque Car les deux films sont d’une violence rare. Chez les Cohen,
un deal de drogue noyé dans le sang et est poursuivi par fois de médiateur, de pôle humain, observateur désa- la violence existe par les armes et par le mutisme de Javier
les propriétaires de la mallette, un tueur professionnel busé et mélancolique. Cet homme, c’est Tommy Lee Bardem en ange exterminateur. Citons la séquence de lutte
démoniaque détruisant toute vie sur son passage et un Jones en Shérif texan dans le premier film, reprenant dans un motel qui, en intensité, surpasse la virtuosité de
vieux policier mélancolique incapable d’empêcher le jeu en partie un rôle qu’il avait engagé dans Trois Enterre- l’ouverture de A History of Violence (D. Cronenberg). Chez
de massacre. Le second film retrace les débuts de l’ère du ments (de Tommy Lee Jones), et c’est l’enfant adoptif Anderson, la violence passe plus par la rivalité psychologi-
pétrole aux Etats-Unis en montrant un homme étendre devenu sourd après l’explosion d’un puit. De ces trios que entre l’église et l’argent, entre les séances d’exorcisme
ses puits de forages et vaincre tous les obstacles. Deux jaillit la tension propre aux films. du jeune pasteur et la sauvagerie de D. D. Lewis. Et l’hu-
époques, deux sujets différents et pourtant un même Cette tension est mise en relief par une maîtrise im- mour noir qui émerge, renforce le choc des agressions.
questionnement sur la violence aux Etats-Unis. peccable dans la réalisation. Les plans de désert sont Adaptés de deux romans, ces deux films jettent ainsi un
À chaque fois, la tension naît d’un trio. Au sommet, d’une beauté hypnotique et mettent en lumière la ru- regard pessimiste sur une Amérique bâtie dans le sang et la
un homme increvable, sombre, à la limite de la folie, desse des récits. La tension est surtout rendue par le violence, assoiffée d’argent et où la justice a disparu, les deux
incarnée soit par Javier Bardem en tueur vide d’émo- son de deux façons différentes. Les Cohen font le choix protagonistes n’étant jamais punis pour leur crime, évoquant
tions jouissant plus des meurtres que de l’argent, soit du silence, de ces interminables silences dont on guette le Zodiac de D. Fincher. Deux œuvres de génie essentielles. Il
par Daniel D. Lewis en entrepreneur prêt à tout, hai- l’instant où ils seront rompus, la musique est réduite ne reste plus qu’à opter pour le degré de violence désiré, psy-
neux envers les hommes. Les deux sont le symbole de au minimum, tout passe par les bruits, les respirations. chologique ou physique, et à se ruer dans les salles.

CRITIQUE FILM » THE DARJEELING LIMITED


The Darjeeling Limited, le plus récent film du réalisateur les costumes reflètent bien la nature des personnages. Et, Malheureusement, ce film souffre d’un défaut qui est com-
Wes Anderson (The Royal Tennembaums, Rushmore), comme dans tous les autres films de Wes Anderson, une mun à toute l’oeuvre de ce réalisateur. Les personnages
nous amène en Inde, un pays rarement visité par le cinéma attention toute particulière est portée à la musique. Dans ne sont pas naturellement très attachants. Le spectateur
américain. On y suit Francis Whitman (Owen Wilson), qui ce film-ci, la trame sonore est composée d’extraits de tra- moyen risque d’avoir du mal à trouver sympathiques trois
a demandé à ses frères Peter et Jack (Adrien Brody et Ja- mes sonores de vieux films indiens des années 50 et 60, hommes matures qui agissent en enfants gâtés qui n’ont
son Schwartzman) de le rejoindre pour un voyage en train de chansons du groupe britannique The Kinks...et d’une pas conscience de la portée de leurs gestes. Un autre défaut
à travers la campagne indienne. Le but du voyage : une « petite surprise francophone à la toute fin du film qui fait que l’on peut reprocher à ce film est d’avoir des longueurs,
quête spirituelle » qui camoufle des intentions plus nobles. sourire. On peut même aussi noter la présence des acteurs de sembler beaucoup plus long que ses 93 minutes. Pour
Pour ceux qui sont familiers du travail d’Anderson, ce film fétiches d’Anderson — Owen Wilson, Jason Schwartzman, fans de Wes Anderson — et ceux qui veulent voir quelque
ne surprendra pas. Comme toujours, on y retrouve des dé- Angelica Huston (quasi méconnaissable), et même Bill chose de différent.
cors qui impressionnent par leur beauté. Comme toujours, Murray, qu’on voit très rapidement au début et à la fin. —Vickie Perreault

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le 11 mars 2008 Arts et Culture
THÉÂTRE » CE QUI MEURT EN DERNIER

Entre frénésie et frousse autre pièce. Comme il s’agit d’un


Roxanne Dubois quasi-monologue assez exigeant, le
jeu de Pasquier est admirable. Elle
Fidèle à ses habitudes, Ottawa, ou passe d’une émotion à l’autre, du dé-
plutôt Denis Marleau a présenté au sespoir à l’anticipation, et demeure
Centre national des arts (CNA), la se- toujours ce personnage tendu, déchi-
maine dernière, une pièce du drama- ré par le passé et méfiant de l’avenir.
turge montréalais Normand Chau- L’ombre de Jack l’Éventreur, de son
rette. Ce qui meurt en dernier est une côté, et joué par Pier Paquette qui
pièce sobre mais surtout intrigante, la offre une performance d’importance
distinguant ainsi quelque peu du ré- cruciale pour l’ensemble de la pièce :
pertoire habituel de Chaurette. il y ajoute suspense, raison et réussit
L’histoire se déroule à Londres, à tromper quelque peu le public dans
froide et humide, en l’an 1888. Les sa prévision du dénouement.
rumeurs courent sur l’existence d’un Il faut noter que la mise en scène
personnage effrayant, Jack l’Éven- de Marleau est particulièrement
treur, qui effraie les Londoniennes par réussie. Que ce soit le fait d’intégrer
sa réputation de tueur en série cruel et les comédiens dans une partie de la
sans merci. La peur de celui-ci pousse salle, plus près du public rendant
les femmes seules, comme Martha von donc l’intrigue plus effrayante, ou
Geschwitz, à se réfugier chez elles, en sur l’ensemble des décors. Simple
s’assurant de bien verrouiller la porte mais élaborée à la fois, la scénogra-
et à faire passer les longues heures des phie présente un cube en toile, illu-
soirées sombres à la lueur d’une lampe miné de gouttes de pluies parfois,
pour lire des short stories. de brume, etc. Un bloc qui donne
C’est justement ce soir, en lisant une impression franchement mé-
une short story que Martha se re- ditative et isolée tout au long de la
connaîtra dans les pages de l’histoi- pièce. C’est également derrière ce
re, et que la ligne deviendra floue bloc quelque peu mystérieux que
entre ce qu’elle lit, ce qu’elle vit et Jack parsèmera ses apparitions,
ce qu’elle peut peut-être rêver. Elle Ce qui meurt en dernier, un titre qui laisse place à une part de mystère lors de cette pièce présentée au CNA du 4 s’assurant de bien rester dans l’om-
en viendra à supplier cette figure au 8 mars. Photo par Marlene Gelineau Payette (CNA). bre efficacement créée par l’éclai-
morbide de Jack, venu pour avoir rage.
recours aux services de sa compa- raisonner. Dans des envolées lyri- de ne plus comprendre la distinc- Geschwitz, avec l’écrivain et le met- Bref, il est toujours bon de se
gne Lulu, de lui enlever la souffran- ques comme seul Chaurette sait les tion entre la réalité et la fiction. teur en scène lors de la pièce Lulu, demander si une pièce de théâtre
ce de la vie. Ainsi en découlera une écrire, les deux seuls personnages C’est en fait une pièce écrite sur montée par Marleau il y a une dou- peut évoquer le suspense, la terreur
série d’échanges entre cette Martha de cette pièce construiront ensem- mesure pour la comédienne Chris- zaine d’années. Les trois ont voulu autant qu’un film, par exemple, qui
quelque peu désemparée qui craint ble une ambiance tendue où l’on ne tiane Pasquier, et c’est bel et bien un élaborer sur ce personnage, ce qui s’immisce plus dans l’esprit du spec-
et désire à la fois cet étranger, et sait plus, de la vie ou de la mort, rôle qui lui va comme un gant. Elle en a donné la pièce Ce qui meurt tateur. Il est clair que Ce qui meurt
lui, entré dans sa demeure on ne quel est l’objet de leur désir. L’am- avait auparavant travaillé, dans ce en dernier, raison principale qui a en dernier est une pièce qui ne laisse
sait comment et qui tentera de la biance y est euphorique, au point même personnage de Martha von convaincu Chaurette d’écrire une pas son public indifférent.

THÉÂTRE » SONGE

Songe d’une nuit d’hiver


CÉLESTE ET ORGIAQUE

Anaïs Elboujdaïni des elfes, est accompagné par XYZ, de morceaux de décor (car ils mon-
et la musique suggère plutôt qu’elle tent une pièce dans la pièce). Mo-
Présenté au CNA du 28 au 1er mars, n’expose. Pour terminer, l’œuvre de ment fort, s’il en est : celui de la piè-
Songe, à l’instar des autres produc- ABC, fracassante, disloquée, où les ce dans la pièce, cette mise en abîme
tions des Ballets de Monte-Carlo, cuivres occupent une place prépon- habile, où l’originalité rivalise avec
allie modernité et ballet classique dérante, accompagne bien l’univers tout le comique que Shakespeare y
avec doigté (d’orteil). des artisans, maladroits. avait mis en écrivant cette œuvre.
Dans Songe, l’humour décapant, La subtilité de l’éclairage donne Mais ce qui marque le plus, c’est la
le mélange des styles – baroque et son aspect onirique à la comédie : prestation des danseurs : cette lascive
puriste- se croisent pour fomenter pas besoin de grands ornements volupté entremêlant les corps habiles,
un spectacle de danse classique hors pour évoquer la magie de Songe cette manière de dire sans mots - et la
normes. En effet, en plus de jouer d’une nuit d’été. pièce est danse, devient corps, devient
sur les structures propres au ballet, Les décors sont minimalistes et proto-langage, celui du rituel corpo-
Jean-Christophe Maillot, directeur arborent des formes arrondies, des rel, pour dire une fable complexe. Car
artistique, fascine l’auditoire par son couleurs futuristes – du blanc, de Songe d’une nuit d’été est d’abord un
choix musical. Se côtoient l’interpré- l’argenté et du noir. L’atmosphère théâtre, et une histoire pour le moins
tation de Mendelssohn, qui composa hellénique est extrêmement bien alambiquée où s’offrent à nous des
sa célèbre ouverture symphonique à rendue par cette sobriété, alors que triangles amoureux multipliés à l’en-
dix-sept ans, d’une musicalité pure l’extravagance des fées est repré- vie. Ce sont les histoires d’amants,
et claire, XYZ et ABC. En bref, la sentée dans les costumes. Les ar- Lysandre et Hermia, Démétrius et
pièce est séparée en trois univers que tisans sont ceux qui jurent le plus Héléna, où tour à tour se jouent ré-
chacune des œuvres musicales ac- avec la pièce (mais cela est positif, pulsion et envie. Et ce sont les mou-
compagne. L’univers des Athéniens, puisqu’ils le doivent, étant gauches) vements, mieux que tout, qui savent
c’est Mendelssohn, sa pureté, sa naï- - ils y amènent une cacophonie vi- exprimer dans ce ballet les sensations
veté cristallines. Celui des fées, sur- suelle aussi bien que sonore (ce sont éprouvées entre eux.
tout lors des rapports érotiques entre les seuls à parler) et s’encombrent
Titania, reine des fées, et Obéron, roi de vêtements d’aspect médiéval et Suite en page 13 Photo par Laurent Philippe (CNA)

culture@larotonde.ca www.larotonde.ca • 11
Arts et Culture le 11 mars 2008

TECHNOLOGIE TECHNOLOGIE

Pommiculture : Secte ou marketing? L’alternative zine


Alexandre Cayla
Presse universitaire canadienne

« Il est vrai qu’Apple bénéficie d’un Caroline Lester groupes musicaux variés. Je pense
soutien hors normes de ses utilisa- que le monde du ‘zine est vraiment
teurs, mais il ne faut pas croire que Au fur et à mesure que se mine la en train de changer. » Effective-
celui-ci s’apparente au sentiment crédibilité des grands médias, le ment, puisqu’il existe des « audio-
religieux », estime Leander Kah- regard public pense davantage à zines » constitués entièrement de
ney, rédacteur en chef de Wired se tourner vers les médias alter- musique, on peut se demander si
News, la mouture Web du magazi- natifs de tous genres. Publication ces productions ne devraient pas
ne technologique Wired. « En fait, généralement écrite, artisanale, être considérées comme des al-
poursuit-il, les utilisateurs de Mac indépendante et à but non-lucra- bums. De plus, certains ‘zines se
ont un sens de l’autodérision très tif, le ‘zine vise à offrir une pers- font imprimer professionnelle-
développé. Les relents de discours pective alternative sur une foule ment, et d’autres cherchent à at-
religieux ne devraient pas être pris de sujets; s’il n’est pas nouveau, teindre une stabilité financière.
au sérieux. » ce type de publication attire le re- Il semblerait en fait que le carac-
Selon ce féru de Macintosh, l’at- gard d’un public de plus en plus tère inclusif du ‘zine, dont la créa-
tachement qu’ont les utilisateurs diversifié. Portrait d’un média qui tion et la publication sont accessi-
d’ordinateurs Mac envers Apple est prend souvent des airs d’œuvre bles à tous ceux qui voudront bien
particulier, mais pas unique. « Il artistique. y mettre du temps et de l’énergie,
n’est pas rare de voir des gens affir- On l’aura deviné, le nom enlève de l’importance au débat sur
mer leur personnalité à travers des « ‘zine » provient d’une abrévia- sa définition exacte. « Si quelqu’un
marques. Ce qui est particulier avec tion du terme « magazine ». Cou- a quelque chose à communiquer à
Apple, c’est qu’elle a une image de vrant des sujets allant de la cuisine d’autres personnes, ils peuvent le
marque très claire et que, comme il végétalienne à la politique inter- faire comme ils veulent, l’appeler
s’agit de produits technologiques, nationale, en passant par la cou- comme ils veulent. », déclare Brad
les gens se réalisent à travers eux. verture d’événements polémiques Morden.
» Mais alors, pourquoi les ordi- à l’échelle régionale, divers soins Associant la popularité grandis-
nateurs sous Windows n’ont pas de santé alternatifs et des récits sante des ‘zines aux occasions de
autant de fervents supporteurs ? personnels, les ‘zines attirent l’at- partage et de rencontres qu’ils per-
« Windows n’est pas fait pour tention de leurs lectorats sur des mettent sur une base interperson-
le consommateur moyen, il a été thèmes et problématiques peu – nelle, Pascale Arpin, bénévole au
conçu pour les entreprises tandis- ou pas— connues. Les adeptes des centre de ressources Exile Infoshop,
que le Mac est destiné à la consom- ‘zines apprécient généralement soutient que « (…) la popularité des
mation de masse avec des applica- non seulement la richesse de l’in- zines a aussi beaucoup à faire avec
tions intégrées », pense M. Kahney. formation qu’ils y trouvent, mais les idéaux concernant l’information
Sous Windows, les gens pourront aussi leur esthétique artistique et libre/indépendante et le désir de
installer des logiciels de photo ou leur côté « fait maison ». « C’est s’éloigner de l’information biaisée,
de vidéo par la suite, « mais l’ex- beaucoup plus intime que la créa- manipulée, manipulatrice, et com-
périence ne sera pas aussi harmo- tion d’un site web. Avec (Internet) mercialisée qu’on retrouve trop
nieuse », ajoute-t-il. il y a une distance entre l’auteur et souvent auprès des médias. (…) le
Faisant écho aux propos de plu- son public, ce qui existe toujours montant grandissant de foires de
sieurs utilisateurs de Mac, Arnaud quand on a un ‘zine puisqu’on ne zines, de rencontres radicales, et
Bergeron, étudiant en informatique voit pas la personne qui l’a créé… d’infoshops comme Exile sont aus-
à l’Université de Montréal et utilisa- mais on l’a dans nos mains, et si responsables de la distribution
teur de Mac de longue date, dit ap- c’est quelque chose qui a été créé non-corporative et non-lucrative
précier les ordinateurs d’Apple pour artisanalement par quelqu’un », des zines, ce qui facilite la tâche des
des raisons rationnelles : « Ils sont commente Brad Morden, coor- auteurs et rend les publications plus
tout simplement meilleurs. L’utilisa- donnateur des projets de solida- largement accessibles. » Ainsi, Sa-
tion est plus simple, le système d’ex- rité internationale à la Little Voice rah Armstrong, bénévole elle aussi
ploitation est plus stable et générale- « Il est vrai qu’Apple bénéficie d’un soutien hors normes de ses utilisateurs, Foundation. Il est impliqué dans la chez Exile, nous a fait part des pro-
ment, quand tu achètes un Mac, tu publication du ‘zine politique Life jets d’agrandissement de la biblio-
mais il ne faut pas croire que celui-ci s’apparente au sentiment religieux »,
sais qu’il va durer longtemps. » Se- Lines Press qui abrite les témoi- thèque de ‘zines du Centre de res-
estime Leander Kahney, rédacteur en chef de Wired News
lon lui, si les utilisateurs essaient de gnages de personnes se trouvant sources du GRIPO à Ottawa, qu’elle
convaincre leurs amis de se procurer sont majoritaires. » M. Marcoux actuelles et de proposer des pro- dans des zones de conflits. coordonne également notamment à
des Mac, c’est parce qu’ils sont satis- est incapable d’expliquer empiri- duits qui les exploitent à leur plein Avec l’élargissement des cercles travers l’organisation d’ateliers de
faits de leur achat. « Quand tu aimes quement quel est le facteur clé de potentiel. » alternatifs, même la différence en- création de ‘zines plus tard ce mois-
un artiste, tu vas le recommander à ce succès ou même par quel pro- De plus, après avoir répondu tre ‘zine et magazine peut être dif- ci.
ton ami », illustre-t-il. cessus mécanique le phénomène aux besoins des gens, la compagnie ficile à établir, et l’émergence de Offrant un potentiel d’expression
de la « Mac-mania » se produit. En maintiendrait en vie le sentiment de nouveaux formats de publication quasi illimité, tout en gardant un
APPARTENIR À UNE MARQUE revanche, il est catégorique : « Ce communauté en s’assurant de répon- brouille encore plus les cartes. aspect très intimiste et personnel,
n’est pas un accident de parcours, dre à leurs questions et en apportant « Je pense que la limite est très il n’est pas étonnant que la scène
Selon Jean-Sébastien Marcoux, les gens qui gèrent cette marque-là des solutions immédiates. « Tout difficile à tracer, confirme Geof des ‘zines de la région soit en pleine
professeur agrégé à HEC Montréal, sont des génies. » Leander Kahney comme les communautés religieu- Cross, lecteur assidu de ‘zines en expansion. Certains seront tout de
les communautés de marque sont abonde dans le même sens : « Ce ses, on s’assure que vous soyez pris tous genres. Il y a un nouveau truc même surpris de constater que les
très réelles : « Les utilisateurs de qui fait d’Apple une compagnie si en charge et l’on prend soin de vous, ces jours-ci, c’est les audiozines ‘zines francophones ne suivent pas
Mac vont se définir en opposition forte est que Steve Jobs est capable parce que vous appartenez à quelque (…) sur CD, et on entend aussi par- une croissance proportionnelle aux
aux utilisateurs Windows qui, eux, de voir les limites des technologies chose de spécial », conclut-il. ler des fanzines en ligne, pour des publications anglaises.

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le 11 mars 2008 Arts et Culture
SONGE DESIGN ET MODE

Suite de la page 11

Puck, le lutin malveillant, tan-


tôt farceur tantôt rebelle, offre Bijoux et vêtements locaux pour femmes et maintenant pour hommes sont à l’affiche à la boutique Victoire, nouvellement agrandie. Photo par Francis Chartrand.

V comme Victoire
un jeu saisissant- les saillies de
son caractère sont hilarantes, et
il en joue à merveille pour ren-
dre sa crédibilité au personnage
shakespearien.
De plus, il est à noter que
Maillot se fait un mot d’ordre de Roxanne Dubois de regretter le fait d’être dans une certaines lignes de vêtements respec- Frappier, est un élément important
ne pas tomber dans les fastes de ville plus petite ou moins ouverte tueux de valeurs environnementales : pour elle : « Leur clientèle est jeune
l’art actuel, où trop peu de pla- Une fête s’annonce, le 15 mars pro- aux petites boutiques. C’est à Ot- « On a aussi commencé une ligne de et branchée dans la scène artistique
ce est laissée à la suggestion, à chain, pour marquer l’expansion tawa que les copropriétaires ont bijoux qui s’appelle Steel Magnolias. indépendante et si ceci n’est pas le
l’évocation. En reprenant la rete- d’une boutique bien établie à Ot- voulu fonder cette boutique, malgré Jusqu’à aujourd’hui, ça va super bien cas pour tous leurs clients, en en-
nue du ballet classique, il évacue tawa depuis deux ans. Victoire, rue les risques qu’ils pouvaient encou- et ce sont des bijoux fabriqués à partir trant dans cette boutique les gens
le laxisme souvent reproché à la Dalhousie, donne maintenant plus rir. « Il faut juste ouvrir les yeux de matériaux entièrement recyclés ». sont immédiatement entourés de
danse contemporaine. Maillot de place aux designers et artistes aux gens. Si on était dans une plus Les vêtements sont, également selon jeunes talents. »
transpose plutôt dans le théâ- canadiens qui remplissent les éta- grande ville, il y aurait plus de per- Frappier, représentatifs de ce que Geneviève et Caroline Couillard,
tre, où la parole prend souvent gères de cette boutique très locale et sonnes, plus de gens qui achètent la plupart des gens portent de façon de la collection de bourses Rectan-
une trop grande place, le geste : branchée. dans les boutiques peut-être, mais quotidienne : « Comme esthétique, gle, également à l’affiche chez Vic-
et pas n’importe lequel- le geste La réouverture de la boutique aussi plus de boutiques. » Elle men- on fait vraiment la transition entre toire, estiment que c’est la diversité
travaillé. marque également une expansion tionne aussi le fait d’alimenter une des choses très féminines et aussi des des articles de la boutique qui fait sa
Le maître de ballet, Glen Tug- dans la collection de Victoire. « On communauté d’artistes, d’étudiants lignes vraiment dures, du vrai design, force : « Je pense que c’est impor-
gle, rencontré en arrière-scène, a rouvert dans un espace deux fois et d’autres gens qui se rassemblent des trucs plus novateurs. On met les tant d’avoir une boutique qui met en
affirme avoir travaillé le tout plus grand que notre vieil espace, par la boutique, plutôt que d’avoir deux ensemble parce que la plupart contexte des artisans d’ici avec des
pendant six semaines, au terme on a plein de place pour de nouvel- « l’argent comme bottom line », des gens s’habillent comme ça. » articles qui ont peut-être été présen-
desquelles se déploie un specta- les marques et en plus, on propose comme c’est peut-être le cas dans tés ailleurs. On donne leur chance à
cle musclé. La troupe monégas- maintenant des souliers et des vê- les villes plus grandes. Objectif : talents locaux de petits groupes locaux qui se ba-
que revient de Pittsburg, après tements pour hommes, » affirme la Selon la copropriétaire, le choix sent sur des valeurs locales et écolo-
avoir été présentée en France et à co-propriétaire Katherine Frappier. de quartier où se trouve Victoire est Une telle boutique agit également giques de se mêler à des collections
Monaco la même pièce en 2006. Il y a deux ans, les co-propriétaires aussi représentatif du caractère uni- comme un tremplin pour les jeunes plus professionnelles, ce qui permet
« L’énorme qualité de ce specta- Frappier et Régine Paquette ont que de la boutique : « On est dans artistes qui ont peut-être des diffi- de situer des œuvres locales dans un
cle [Songe] repose sur l’efficacité voulu créer un tremplin pour les vê- un quartier qui est encore en déve- cultés à se lancer en affaires. C’est courant plus grand, » affirme Gene-
exemplaire des danseurs » révèle tements et accessoires créés locale- loppement, on est dans un quartier ce qu’affirme Frappier en disant que viève Couillard.
Tuggle « Ils avaient tous un réel ment. Frappier commente en disant plus jeune, pas comme le Glebe ou Victoire leur offre cette première op- À l’avenir, Victoire veut prendre
souci de l’amélioration et ont su que le marché est encore jeune : Westboro. Mais, on ne pourrait pas portunité : « Ça donne beaucoup de une direction semblable à ce qu’elle
travailler ensemble avec moi. « Dans le linge et les bijoux, il n’y être dans un autre quartier, parce feedback positif aux artistes et au dé- a tenté de forger dans les deux der-
De plus, ils connaissaient pour a pas beaucoup d’opportunités pour que c’est ce qui fait de nous Vic- but, c’est plus facile de commencer nières années : « On commence
la plupart déjà Maillot, et donc que les gens puissent acheter des toire». petit. Ici, tu peux rentrer voir tes af- à faire des affaires d’hommes. On
sa vision. Nous avons tous tra- trucs qui sont faits dans la région. » faires dans la boutique et c’est encou- veut en faire plus. On aimerait avoir
vaillé dans le même sens. » Et Frappier affirme également que Style et substance rageant. C’est un bon premier pas. » la moitié de la boutique qui soient
cela se sent- une complicité fuse c’est un défi particulier d’avoir une L’une des artistes de la région qui des collections pour les hommes, »
du rapport entre les danseurs, et boutique de la sorte dans une région S’affirmant comme la boutique qui vend des articles sur les étagères affirme Katherine Frappier. Elle
bien qu’il leur arrive d’être plus comme Ottawa, où les gens ont des offre des vêtements avec « style et de Victoire est Geneviève Jodouin, ajoute enfin « qu’avec un nouvel es-
d’une dizaine sur scène, l’har- habitudes de magasinage déjà très substance », Frappier mentionne le qui se spécialise en screen-printing pace plus grand, tous nos projets se
monie, même dans les moments ancrées dans la culture du centre fait qu’il y a un certain côté éthique sur différents supports tels que des réalisent encore plus qu’avant. »
de chahut entre les personnages, d’achat. « C’est encore quelque cho- et responsable aux vêtements qu’elles sacs, des toiles ou des t-shirts. Elle La fête de réouverture se déroule
surprend. se de nouveau, de magasiner dans vendent, principalement fabriqués au apprécie la plateforme que lui offre le samedi 15 mars, à la boutique Vic-
En somme, il y a encore une des boutiques ici. On tente de créer Canada ou aux États-Unis : « Toute la boutique : « Régine et Katie ont toire au 246 rue Dalhousie. De 18h
phosphorescence au fond des une industrie pour nos produits, l’industrie du fashion est vraiment le don de choisir des artistes et de- à 20h30, des rabais seront offerts
yeux, quand le rideau se ferme. surtout les articles canadiens. La basée sur les enfants en Chine qui signers qui créent des articles exci- sur certains articles, ainsi que des
Et l’on en sort grisé, changé plupart des gens ne se rendent pas font des vêtements. Pour nous, il est tants et amusants à acheter et à por- friandises et breuvages. La fête se
aussi, par cette impression compte qu’il y a des Canadiens qui très important de donner du linge ter. Je suis très fière de vendre mes transformera en soirée dansante et
d’avoir suivi un grand classique font du beau linge qui ne va pas coû- de bonne qualité et abordable. » Elle oeuvres chez Victoire ». Elle ajoute se dirigera plus tard vers la galerie
par la seule puissance d’évoca- ter trop cher. » mentionne également une nouveauté que la communauté que Victoire La Petite Mort, au 306, rue Cum-
tion des gestes. Il ne s’agit pas du tout, par contre, pour Victoire qui se cadre bien avec alimente, dont parlait également berland.

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Arts et Culture le 11 mars 2008

Nostalgique du 1848 : Où aller?


Gérer un restaurant n’est pas sité le site de la FEUO et il semblait placement est idéal : pas besoin de est complètement différente. Au tude, des poivrons verts, ça ne fait
une mince affaire. Pourtant, la suggérer qu’on pouvait y étudier. se geler en hiver après un cours pour risque d’être critique, cela fait vrai- pas faire des grimaces. Disons que,
FEUO et la GSAÉD sont toutes Dîner tout en étudiant ? Mais c’est s’y rendre et la lumière naturelle est ment étudiant. Les chaises sont un pendant que je mangeais, j’ai fait
deux responsables d’un resto fantastique… en principe. En réali- spectaculaire. Mais, tout comme son peu branlantes et il n’y a certaine- une liste des façons avec lesquelles
sur le campus. Même si l’on de- té, j’ai fait l’erreur de m’asseoir tout décor, le 1848 semble essayer d’être ment pas de divans en cuir. Mais on j’aurais pu mieux dépenser mes 5$.
vrait tous vouloir appuyer des près d’un haut-parleur. Et disons trop de choses en même temps. Est- a l’impression d’être chez soi. C’était Il convient de dire que, quoique
initiatives étudiantes, il reste que les mélodies, gracieuseté d’un ce plutôt lounge ou bien est-ce un un peu comme être dans la cuisine la bouffe laisse à désirer, le service
à voir si elles méritent vrai- poste de radio classic rock, n’étaient bar sportif ? de sa grand-mère : chaleureux et, était excellent. Je ne nie pas que les
ment que l’on puise dans notre pas très reposantes. Il y avait aussi Quant à la clientèle, la prédomi- surtout, vraiment accueillant. Un employés soient sympathiques, mais
maigre budget. Alexa Biscaro des hommes qui préparaient l’estra- nance est clairement masculine. boni : les tableaux affichés sur les lorsqu’il faut commander au bar, ce
compare le Café Nostalgica au de pour l’événement du soir qui ont Il y avait quelques filles au début, murs sont fantastiques. La musique n’est pas exactement du service. Au
1848. décidé qu’il était urgent de passer mais je me suis vite retrouvée seule (pendant la journée) est tout aussi moins, ils offrent d’apporter la com-
un câble par-dessus ma table... et de avec une quinzaine de gars qui, soit plaisante. Elle n’est pas trop forte mande à la table. Par contre, il y a
L’ambiance me demander de les aider ! jouaient au pool, soit se parlaient à et le choix des chansons est rafraî- un autre ajout dans la colonne des
Ce qui est décevant, c’est que l’es- haute voix. C’était assez fraternel. chissant. En tout cas, ce ne sont pas négatifs : le français. Par deux fois,
Avant de me rendre au 1848, j’ai vi- pace a beaucoup de potentiel. L’em- Au Café Nostalgica, l’atmosphère les dix mêmes artistes qu’on entend je me suis adressée aux employés en
constamment à la radio. français et la réplique était invaria-
Et qu’en est-il de l’étude ? Assu- blement en anglais.
rément, le Café Nostalgica y est un Il est presque injuste de comparer
peu plus propice. Il ne faudrait pas le 1848 au Café Nostalgica en ma-
s’attendre au confort absolu, mais tière de nourriture. Premièrement,
on peut y trouver un petit coin plus on voit autre chose que des mets qui
tranquille. Suggestion : juste à côté accompagnent souvent des fêtes du
de la cuisine. Cela sent le propre, et SuperBowl. Ensuite, la moitié du
on y est plus isolé. Lorsque j’y suis menu du déjeuner au Nostalgica est
allée, quelques étudiants avaient plus diversifié que le menu en entier
d’ailleurs un livre à la main. Certes, au 1848. Et la nourriture est absolu-
je ne recommanderais pas d’essayer ment fantastique. C’est santé, c’est
d’étudier en soirée, mais si les gens différent et c’est délicieux ! J’ai pris
autour de votre table ne sont pas un fondant Nostalgica, sandwich
trop bruyants (ce qui est souvent ouvert sur du pain multigrains, gar-
le cas) il n’est pas difficile de se ni de tapenade aux olives, courget-
concentrer. tes, tomates et fromage de chèvre.
Le service et la bouffe Mais ce n’est pas tout ! L’assiette,
au prix de 9,75$, est accompagnée
La première fois que je suis allée au d’un choix de frites Cajun, salade ou
1848, je me suis fait couper le sif- un mélange des deux. Je n’y retour-
flet par l’alerte à la bombe. C’était nerai que pour manger une grosse
donc encore plus irritant de devoir assiette de frites. Le menu offre éga-
y retourner (et de repayer!) pour lement diverses sortes de salades,
ce que le menu appel des « quesa- de pizzas et, évidemment, une sélec-
dillas aux légumes ». En attendant tion alléchante de sandwichs.
ma commande au bar, j’essayais Quant au service, il est tout
de repérer la cuisine. Mon constat aussi bon que la nourriture. C’est
qu’il n’y en avait pas ne m’inspira relativement rapide, compte tenu
pas trop confiance; le reste du menu du fait que tout semble être fait
non plus. Mon intuition s’est révé- sur commande. Et tous les em-
lée plutôt juste : les petits bouts de ployés à qui je me suis adressée
rouge et de vert dans la sauce de étaient parfaitement bilingues. Il
fromage plastique, ce ne sont pas faut dire sur ce point que, entre
des légumes. Si oui, c’étaient les le 1848 et le Café Nostalgica, c’est
légumes les plus étranges que j’aie sans conteste ce dernier qui rem-
mangés depuis longtemps. D’habi- porte la médaille.

ent parvient-elle
On jurerait qu’il y a deux Maya. Sinon, comm dier la biologie
es qu’étu
à faire des millions de choses aussi divers
te reconnais en elle, tu as
moléculaire et changer le monde ? Si tu
e d’excellence du millénaire.
le profil parfait pour demander une bours
pouva nt attein dre 10 000 $, une occasion
C’est une bourse d’études
mants dans leurs études,
unique de progresser pour les jeunes perfor
Si tu vises le peloton de tête
leaders et innovateurs dans la société.
, fais-nous signe.
dans la vie comme dans la classe

Une soirée typique au bar étudiant 1848. Photo par Karine Desjardins.

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le 11 mars 2008 Arts et Culture
ONTARIO FRANCOPHONE
Nouveautés franco-ontariennes
Ajà Besler re-compositeure-interprète. Ori- traitait surtout des sujets des « meufs
ginaire de Timmins et maintenant » ou du « spliff ». Maintenant R-
Depuis quelque temps, la scène oeuvrant à Toronto, Doire a tout léo, qui fait une carrière solo, se voit
musicale franco-ontarienne semble récemment créé un album, La vie dans de nouveaux accoutrements qui
être le lieu d’une explosion d’artis- en bleu, qui témoigne de son talent. auraient leur place sur la couverture
tes émergents ainsi que de nom- Elle a une voix douce et mélodique. de GQ. Sa musique reflète aussi un
breux nouveaux disques. On pour- Les pièces, qui fusionnent les styles changement.
rait peut-être attribuer cette crois- jazz et folk, sont toutes de petites Il rappe maintenant sur des su-
sance aux changements qui se font oeuvres radiophoniques aux re- jets de justice sociale: des victimes
au sein de l’Association des profes- frains faciles à retenir. Il y a une va- de combats dans Enfant de guerre
sionnels de la chanson et de la mu- riété dans l’instrumentation. Doire, jusqu’à l’environnement dans Pour
sique (l’APCM), l’organisation qui guitariste, se fait accompagner par l’eau et pour l’air en passant par des
rassemble les artistes francophones plusieurs musiciens sur l’album, de sujets tels la maladie et la famille.
de l’Ontario et de l’Ouest. Ils ont un la basse au violon et à l’accordéon, L’album est aussi doté d’un côté
nouveau directeur général, Fran- voire à la trompette. Les sujets ne plutôt religieux, trouvé surtout dans
çois Carrier, qui depuis son arrivée sont pas très originaux, presque les chansons C’est spirituel ou Dieu
au poste a pris plusieurs initiatives, toutes des chansons d’amour, ce- seul sait. C’est même écrit sur la
tels le lancement d’un nouveau site pendant le style d’écriture fait en pochette « ...Mes écrits évoqueront
Web et la mise en place de nouveaux sorte que les paroles réussissent l’Esprit et la chair... ». Il y a plu-
services aux membres. De plus, il tout de même à refléter une certaine sieurs collaborations intéressantes
apporte avec lui une nouvelle vision originalité, par exemple Très bien dans l’album, entre autres Poli-fric
pour l’organisation, une vision qui encore ou la chanson titre de l’al- qui a été chanté avec Tricia Foster,
chercherait à servir l’artiste durant bum. Un défaut de l’album serait le une combinaison inattendue mais
quatre phases différentes: en tant manque de contraste entre les piè- bien réussie. Le produit final, c’est
que débutant, grâce au festival de ces. À l’écoute, les morceaux sem- un album hip-hop qui peut faire
chanson et de musique en milieu blent s’imbriquer l’un dans l’autre. danser avec ses beats mais aussi
scolaire, Quand ça nous chante; Cependant, dans l’ensemble l’album faire réfléchir avec ses paroles.
en tant qu’amateur, par l’entremise est de très grande qualité, sonore et Après plus de cinq ans d’attente,
du concours Ontario Pop qui a été visuelle, surtout pour un premier ef- les fans du groupe Swing peuvent
relancé cette année; en tant que fort de la part de Doire. Il est clair finalement déguster leur nouvel
professionnel, grâce aux services qu’une grande carrière d’artiste album. Le groupe, au son unique Depuis quelque temps, la scène musicale franco-ontarienne semble être le lieu
pour les membres comme la distri- s’ouvre devant elle. de folklore urbain évoque chez les d’une explosion d’artistes émergents ainsi que de nombreux nouveaux disques.
bution des disques, et finalement Dans un style très différent, R-léo auditeurs deux réactions: amour une voix d’ange qui vient de l’enfer les expertises dans la communauté,
à l’apogée de leur carrière, au Gala nous éblouit avec ses prouesses. Son ou haine. Tradarnac ne dévie pas » ou « ton petit tattoo dans le bas du et on retrouve sur la pochette quel-
Prix Trille Or. On pourrait dire que album éponyme est une nouvelle im- beaucoup des deux albums précé- dos, maudit qu’il est beau ». Deux ques noms de classiques franco-on-
ses initiatives ont déjà porté leurs portante pour le hip-hop franco-onta- dents, même si le tout se présente chansons font exception: One day tariens : Éric Dubeau, Jean-Marc
fruits, puisqu’on trouve dans leurs rien, ainsi que la preuve d’une grande de façon plus professionnelle. La qui explore le conflit culturel entre Lalonde (de « Deux Saisons ») et
produits un niveau de qualité qui croissance personnelle pour l’artiste. majorité des chansons reste dans les deux langues officielles ici en même Robert Paquette. Cet album
n’est pas toujours associé à la scène Ancien membre de la formation 7IM la voix que Swing maîtrise le mieux Ontario, et La goutte, une chanson plaira sûrement à ceux qui aiment
franco-ontarienne. VWA (prononcé septième voix), R-léo : une musique qui fait bouger avec sur notre dépendance à la technolo- déjà la musique de Swing, mais ne
Un bon exemple de ces stratégies était connu pour ses jeans et t-shirts des paroles qui parlent de belles gie. Au niveau de l’écriture et de la franchit pas beaucoup de territoire
est la venue de Cindy Doire, auteu- trop grands, ainsi qu’une musique qui filles: « elle avait les yeux clairs et composition, Swing est allé chercher nouveau pour le groupe.

ONTARIO FRANCOPHONE
Une maison d’édition franco-ontarienne
Max Goulet
… entièrement sur le web !
frais) des frais à débourser pour site Web bien avant que l’école ne Ceux qui questionne le sérieux du ra à créer une nouvelle hégémonie
l’édition d’un livre. En esquivant ces lui fournisse les outils. projet n’ont qu’à bien se tenir. Les littéraire centrée sur la jeunesse.”
Tout à été fait, tout à été dit, Dieu coûts, les nouveaux éditeurs verront Avant-Garde veut publier des tex- démarches pour établir la légitimité Humblement, la dyade n’a pas
est mort, etc. On connaît tous ces leur marge de manoeuvre augmen- tes marginaux qui seraient (ou pour- de la maison édition sont complé- vraiment d’aspiration commerciale,
devises qui nous rappelle qu’à notre ter, ils pourront prendre davantage raient être) boudés par d’autres mai- tées. Des contrats ont été préparés, il du moins pas pour l’instant. l’argent
époque il est de plus en plus diffi- de risques et ainsi donner une chan- sons d’éditions. Un de leur grand défi, ne manque que les auteurs pour les qui n’est pas utilisé pour les frais
cile de défoncer des murs puisqu’il ce à des textes qui ne semblent pas le travail d’édition, sera assuré en par- signer. Ceux-ci verront leur oeuvre d’infrastructure, de correction, etc.
y en a de moins en moins. Le défi “entrer dans le moule” des produits tie par Simon-Pier. Toutefois, il est obtenir une cote ISBN et ainsi être sera entièrement remis à l’auteur.
est d’autant plus ambitieux pour prisés par les consommateurs de lit- conscient de l’ampleur de la tâche et il officiellement répertoriée dans la Ils espèrent que cela motivera l’écri-
les deux jeunes qui ont lancé la pre- térature: “Par le fait que les auteurs a prévu la collaboration de bénévoles littérature canadienne. L’infrastruc- vain à investir plus de temps dans sa
mière maison d’édition franco-ca- auront moins de restrictions, c’est et d’auteurs-bénévoles qui l’aideront ture web est prête a fonctionner: “Il création. Le premier objectif est de
nadienne entièrement sur le web! certain, même logique, qu’on aura à corriger les textes et à les améliorer. n’y a plus de bogue, l’interface a été favorisé l’émergence de la nouveauté
Simon-Pier Labelle-Hogue, 18 accès à une plus grande diversité de C’est d’ailleurs le principal critère de simplifier, elle est agréable à regar- à peu de frais, par tous et pour tous!
ans, et Jean-Philippe Bergeron, 20 textes” repartit Jean-Philippe. publication: L’amélioration du texte. der et les gens trouveront facilement Ils insistent d’ailleurs sur l’importan-
ans, lanceront officiellement les Le 13 mars prochain représente Le dimension favorisera l’entraide des leur chemin” indique Jean-Philippe, ce de garder leur indépendance afin
Éditions Avant-Garde le jeudi 13 une étape importante d’un projet collaborateurs et ce, encore une fois à fier du produit fini. de rester dans cette optique.
mars au 90 Université, salon 140. qui a vu le jour il y a presque un an. peu de frais. Na-Ree Gilbert-Lessieur, Quand je les interroge sur la dif- À voir la motivation des deux étu-
“La maison d’édition veut donner Le 31 mars dernier, à peu près 45 présidente de l’association étudiante ficulté de convaincre les gens d’uti- diants et les ressources qu’ils sont
la chance de publier à de nouveaux minutes après avoir eût l’idée, il se du département de Français, pense liser internet au lieu du papier pour allés chercher, il est difficile de ne
auteurs ignorés par les autres mai- sont mis au travail. Il est étonnant qu’il y aura d’ailleurs des répercus- consommer de la littérature, les pas croire que le projet ne se concré-
sons éditions, du fait que celles-ci de constater à quel point la paire se sions positives pour les étudiants de créateurs du site s’indigne presque tisera pas. Ils sont d’ailleurs très
privilégient les auteurs qui vendent complète bien. Simon-Pier étudie l’université: “ J’ai l’impression que ça de ma question. Ce qui est nouveau confiant, ils voient leur expérience
déjà puisque le risque est moindre en Français à l’Université d’Ottawa, va créer un esprit de solidarité entrent fait nécessairement peur parce que, limitée (dû entre autres à leur âge)
quant à l’investissement.” m’assure il est ambitieux, idéaliste et il a pres- les étudiants ou tout simplement ceux puisque cela n’a jamais été fait, il n’y simplement comme un défi de plus
Simon-Pier, le concept est simple, que appris a lire avant d’apprendre qui aiment la lecture, ils vont avoir a pas de mode d’emploi, me font- à relever: “Si un adulte n’est pas
comme tout se passe à l’écran, les è parler. Jean-Philippe étudiant en l’outil pour se rassembler, travailler ils comprendre. Toutefois, cela ne écouté, il ne fera rien, mais si un en-
coût relatifs à l’encre et au papier informatique à la même université sur des textes et qui sait, peut être les arrêtera pas, au contraire, c’est fant n’est pas écouté, il va crier telle-
sont automatiquement annulés. est tout aussi ambitieux, pragmati- contribuer au renouvellement de la devenu un facteur de motivation. ment fort que les gens n’auront pas
Ceux-ci représentent au moins la que dans chacune de ses réponses, littérature, j’ai confiance que ça peut Simon-Pier croît que “ce pourrait le choix de l’écouter, c’est le culot
moitié (voire les trois quarts des autodidacte, il a créé son premier aller très très loin.” même être un facteur qui contribue- qui va faire qu’on va progresser!..”

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Université d’Ottawa
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Canadien du
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renseignement de sécurité (SCRS) évolue à l’avant-scène et veille à ce que le pays soit un endroit sûr pour Vous serez peut-être invité à participer au sondage
y vivre et y travailler. Notre rôle est d’enquêter sur les menaces pour la sécurité, de recueillir et d’analyser
des informations et de conseiller les décideurs sur les questions liées à la sécurité du Canada et des annuel sur le service alimentaires de l’Université entre
Canadiens. Le SCRS est un milieu de travail où tout évolue rapidement et dans lequel les employés les 10 et 28 mars.
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7>AA:IH<G6IJ>IH
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le 11 mars 2008 Arts et Culture
POLITIQUE » C-10
CALENDRIER DU 11-16 MARS 2008

ARTS VISUELS

Exposition de Me Regout, peintre du regard


Quand ? Jusqu’au 15 mars
Où ? Bistro de la Nouvelle Scène, 333, rue King-Edward, Ottawa

L’art de lire. La photographie et le livre


Quand ? Jusqu’au 16 mars
Où ? Musée des Beaux-Arts du Canada, 380, promenade Sussex,
Ottawa

Christopher Flower : Funland Arcade


Quand ? Jusqu’au 5 avril
Où ? Galerie 101, 301 ½, rue Bank, Ottawa

THÉÂTRE

Élizabeth, Roi d’Angleterre


Quand ? Les 14 et 15 mars à 20h
Où ? Salle Odyssée, 855, Boulevard de la Gappe, Gatineau

MUSIQUE
The Town pants
L’amendement proposé au projet de loi C-10 confère à Josée Verner, la ministre du Patrimoine, le droit de retirer le finance- Quand ? Le 13 mars
ment public à certains films ainsi qu’émissions de télévision dont le contenu serait jugé « contraire à l’ordre public ». Où ? Zaphod Beeblebrox, 27, rue York, Ottawa

Quand la politique se mêle aux arts


Moran
Quand ? Le 14 mars à 20h
Où ? La Basoche, 120, rue Principale, Gatineau (secteur Aylmer)

Caroline Morneau retiré une fois l’achèvement du matographique et télévisuelle. Le Soirée électro avec Boy Scout Killers
Quand ? Tous les mardis, jusqu’au 25 mars à 21h30

D
projet. Selon le gouvernement, il ne climat dans lequel ce projet de
epuis quelques semaines, s’agit pas de censure vu que les œu- loi plonge la communauté artisti- Où ? Le Petit Chicago, 50, rue du Portage, Gatineau (secteur Hull)
l’amendement proposé au vres dont les crédits d’impôt vont que lui rappelle celui de la Grande
projet de loi C-10 du gouver- être refusés pourront tout de même Noirceur et le Premier ministre
nement Harper suscite une voir le jour et être diffusées. Seule- québécois de cette époque, Mau- AUTRES
vive polémique dans les milieux ar- ment, le gouvernement ne caution- rice Duplessis.
tistiques canadiens ainsi qu’au sein nera pas ces projets. Lors du 28e gala des prix Génies, Emmanuel Gat Dance : Le sacre du printemps
des partis politiques de l’opposition. Sandra Cunningham, présidente qui a eu lieu le lundi 3 mars 2008 à Quand ? Le 12 mars à 19h30
C’est le Globe and Mail qui a divul- de l’Association canadienne de Toronto, plusieurs artisans du mi- Où ? Centre national des Arts, 53, rue Elgin, Ottawa
gué, la semaine dernière, l’existence production de films et de télévi- lieu ont profité de la tribune offerte
de ce projet de loi. sion, craint que cet amendement par cet évènement pour exprimer Nabila Ben Youssef
L’amendement proposé à ce pro- n’ait des motivations politiques. leur désaccord sur le sujet. Tous Quand ? Le 13 mars à 20h
jet de loi confère à Josée Verner, la La partie de loi en question aurait s’accordent à affirmer qu’il s’agit Où ? Salle Jean-Despréz, 25, rue Laurier, Gatineau (secteur Hull)
ministre du Patrimoine, le droit de été ajoutée en réponse aux groupes d’une atteinte totale à la liberté
retirer le financement public à cer- de pression chrétiens, notamment d’expression, peu importe ce que le
tains films ainsi qu’émissions de té- évangélistes, qui s’opposent entre gouvernement en dit. Sarah Polley, SUR LE CAMPUS
lévision dont le contenu serait jugé autres à la légitimation de l’homo- grande lauréate de la soirée pour
« contraire à l’ordre public ». Sans sexualité. Madame Cunningham son film Away from her, a déclaré Lancement des Éditions Avant-Garde
être précis, cet amendement vise- souligne qu’il existe déjà plusieurs dans la salle de presse : « Ce projet Quand ? Le 11 mars à 11h
rait essentiellement les contenus organismes et lois pour s’assurer de loi est terrifiant. Faire du ciné- Où ? Pavillon des Arts, pièce 509
sexuellement explicites, de violen- que le contenu cinématographique ma, c’est faire des films qui parlent
ce extrême ainsi que de propagan- et télévisuel canadien soit appro- de la vie, et cela inclut forcément de Cinéclub francophone : Le confort et l’indifférence, film de Denys
de haineuse. Certains projets ayant prié. la violence et de la sexualité. » Arcand
déjà reçu l’accord d’organismes Selon Jean Lapointe, auteur- Les libéraux détiennent actuelle- Quand ? Le 13 mars à 19h
indépendants comme Téléfilm Ca- compositeur-interprète et mem- ment la majorité au sein du Sénat et Où ? Pavillon Morisset, pièce 015
nada pourraient se voir contraints bre du Sénat depuis juin 2001, ce ils s’engagent à ne pas laisser passer
à rembourser les subventions ac- projet ouvrirait au gouvernement un tel projet de loi. Il est donc peu Département d’arts visuels de l’université d’Ottawa
cordées. Cette loi stipule également une porte permettant un contrôle probable que le projet, dans sa for- Quand ? Expositions des étudiants en continu
qu’un crédit d’impôt pourrait être au niveau de la production ciné- me actuelle, puisse survivre. Où ? Galerie 115, 100, avenue Laurier, Ottawa

La Rotonde, le Fulcrum et The GSAÉD Blog™


Vous présentent les débats électoraux pour les postes à
l’exécutif de l’Association des étudiants gradués (GSAÉD).

Jeudi 13 mars – RGN 1007 – 16h30 à 19h30 Mercredi 12 mars – L’Agora du UCU – 16h à 19h
Commissaire aux affaires externes Commissaire aux affaires externes
Commissaire à la vie étudiante Commissaire à la vie étudiante
Commissaire aux finances Commissaire aux finances
Commissaire aux affaires universitaires Commissaire aux affaires universitaires
Commissaire aux affaires internes Commissaire aux affaires internes

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Sports
le 11 mars 2008

Simon Cremer
sports@larotonde.ca

HOCKEY FÉMININ » NATIONAUX SIC » OTTAWA 7 SFX 6 (FUSILLADE)

Remontée extraordinaire d’Ottawa


Simon Cremer L’arrivée d’Audet a semblé fouet-
ter la troupe de Coolidge. Kim Kerr
Les Gee-Gees n’ont peut-être pas a entamé ce qui allait devenir une
remporté de médaille, dans cette remontée historique pour les Gee-
deuxième année comme équipe hôte Gees, alors qu’elle réduisait l’écart
du championnat national de hockey à 5-1.
féminin, mais leur performance de Kerr marquait une seconde fois
lundi soir aura été tout aussi im- avant le début de la période, avant
pressionnante. de remettre à Christine Allen pour
Le Gris et Grenat a comblé un dé- ramener le pointage à 6-3 à la fin de
ficit de 5-0 pour remporter le match la deuxième.
de cinquième place en fusillade Amber Foster déjouait Crystal
contre les X-Women de Saint-Fran- Stewart en tout début de troisième
cis-Xavier. tiers. Avec trois minutes à faire,
Melissa DiPetta avait entamé le Joelle Charlebois faisait 6-5, et fi-
match devant le filet de belle façon, nalement, pour compléter un come-
ne cédant qu’un but à SFX en pre- back historique, Kim Kerr enfilait
mière. Cependant, la défensive ot- son troisième but, du même coup
tavienne s’est écroulée en deuxième réalisant son deuxième tour du cha-
tiers-temps, alors que les X-Women peau de l’année.
se sont permises une priorité de 5-0, S’en est suivi 10 minutes tendues La recrue Érika Pouliot a donné une performance brillante lundi, dans une héroïque victoire de 7-6 en fusillade.
chassant entre temps DiPetta, en fa- de prolongation. Avec quelques ins- Photo par Frank Appleyard.
veur de Jessika Audet. tants à faire en période supplémen-
Mandi Duhamel a également sitaire canadien (SIC). n’ont pas mance décevante aux nationaux l’an
Audet avait été spectaculaire de- taire, Erika Pouliot prenait un tir en
marqué en tirs de barrage, alors remporté un seul match du tournoi, passé, Ottawa s’est certainement
vant le filet des Gee-Gees dans leurs plein ventre.
qu’aucune des X-Women n’a su dé- pourtant invaincues en 23 rencon- fait un nom en hockey féminin uni-
deux premiers matchs du tournois, Pouliot était pourtant la première
jouer Audet. tres cette saison. versitaire. « Finir la saison comme
contre les gros canons d’Alberta et à s’élancer pour les Gee-Gees en fu-
SFX, championnes de la section Dans le camp ottavien, c’était la ça, c’est comme finir premières »,
Laurier, deux causes perdantes de sillade, battant Stewart d’une feinte du
Atlantique du Sport interuniver- jubilation totale. Après une perfor- disait Pouliot, après la rencontre.
3-0 et 1-0, respectivement. revers.

HOCKEY FÉMININ » NATIONAUX SIC » MÉDAILLE D’OR BASKET-BALL MASCULIN » OTTAWA 58 BROCK 68

Les Martlets championnes Les Gee-Gees ne rebondissent pas


Simon Cremer Charline Labonté a tout simplement l’Université d’Alberta, championnes Simon Cremer tout simplement pas su trouver ré-
été parfaite. La gardienne originaire en titre, en demi-finale. ponse au jeu opportuniste de leurs
Finalement, les Marlets de McGill, de Boisbriand n’a pas alloué un seul Les mêmes Pandas se sont incli- L’équipe de basket-ball masculin adversaires. Une dernière poussée,
classée première équipe au Canada, but de tout le tournoi. nées à leur tour dans le match pour ne participera pas au championnat menée par Donnie Gibson, n’a pas
ont obtenu le championnat national Laurier a tout de même causé la la médaille de bronze, alors que les national, la semaine prochaine à abouti, alors que Brock a remporté
de hockey féminin. La formation surprise en se rendant en finales. Bisons de l’Université du Manitoba, Carleton, après s’être incliné face la médaille de bronze du champion-
montréalaise a eu le meilleur des Les Golden Hawks, troisièmes têtes quatrièmes têtes de série, ont causé aux Badgers de Brock 68-58 dans nat provincial ontarien, et avec elle,
Golden Hawks de l’Université Lau- de série, avaient battu les Pandas de une autre surprise. le match de médaille de bronze du l’une des deux places restantes pour
rier 2-0, dans la grande finale lundi Sport universitaire ontarien, di- le championnat national de basket-
soir. manche. ball masculin.
Devant une foule de plus de mille Le match avait pourtant bien com- Les Gee-Gees auraient éventuelle-
personnes au Complexe sportif, Ca- mencé pour les hommes de Dave ment pu obtenir la place Wildcard,
thy Chartrand a permis à McGill de Deaveiro, alors que le Gris et Grenat qui est plutôt revenue aux Axemen
remporter son premier titre natio- terminait le premier quart avec une de l’Université Acadia.
nal de son histoire. avance de 17-8. Brock a cependant C’est donc avec une autre décep-
La première période a vu les deux répliqué avec un deuxième dix mi- tion que la saison des Gee-Gees s’est
équipes s’échanger plusieurs belles nutes de jeu dominant, contrôlant le terminée. Malgré tout, l’entraîneur
occasions de marquer, l’avantage al- jeu sous le panier, pour prendre les Dave Deaveiro admet que ses trou-
lant à McGill qui a bombardé le filet devants 24-22 avant la mi-temps. pes ont de loin dépassé ses attentes
de Liz Knox. Avec quelques minutes Un quart si dominant, en fait, que au début de la saison. Deaveiro pré-
à faire en première, Knox a notam- Deaveiro a décidé de mettre au banc voyait à l’origine une saison de tran-
ment stoppé une chance à bout por- son cinq de départ, pour fouetter sition, avec le départ l’année passée
tant des Martlets, qui évoluaient à les siens. Une stratégie qui n’a pas de Curtis Shakespeare et Jermaine
cinq contre trois. porté fruit, alors qu’au retour des Campbell.
Dans les derniers instants de vestiaires, Brock continuait sur sa La victoire in extremis en séries
la deuxième, Chartrand rompait lancée. contre Toronto avait donné espoir
l’égalité avec un puissant lancer Josh Gibson-Bascombe s’est no- aux partisans ottaviens, qui sont
frappé de la ligne bleue, qui déviait tamment fait voler un panier par certainement déçus de ne pas voir
contre l’épaule de Knox avant de Owen White, avant que ce dernier leur équipe représentée dans le
se retrouver au fond du filet des ne réalise un dunk à l’autre extré- tournoi pancanadien.
Hawks. mité du terrain. « Je pense que nous avons ac-
Le jeu très physique a continué Les Badgers se sont éventuelle- compli beaucoup plus que ce à quoi
en troisième. Alors que Laurier Après des années de domination à outrance en saison régulière, les Martlets de McGill ment taillés une avance de 10 points. on s’attendait », expliquait le pilote
se montrait à son tour menaçant, ont finalement remporté le titre national. Photo par Jason Chiu. De l’autre côté, les Gee-Gees n’ont des Gee-Gees.

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le 11 mars 2008 Sports
HOCKEY MASCULIN

Bilan de saison
La saison en montagnes russes des Gee-Gees est venue à terme
il y a deux semaines, en demi-finale de la Conférence Est du SUO.
Simon Cremer a rencontré l’entraîneur-chef Dave Leger pour
dresser un bilan de l’année, et prévoir ce qui attend le Gris et Grenat.

U
ne première moitié de saison contre les Redmen de McGill. De
en dents de scie a bien failli l’aveu des Patriotes, le jeu physique
coûter cher aux Gee-Gees. Un d’Ottawa lors du tour précédent en a
bon départ, ponctué par des laissés quelques-uns mal en point.
victoires de 7-3 et 6-0 contre Concor-
dia et le CMR, a été gâché par une fin Whitlock-Bricault, un solide
d’année 2007 décevante, la troupe tandem
de Leger s’inclinant face à Toronto et
Ryerson avant la pause des examens. Devant le filet, Riley Whitlock a connu
Mais après cette baisse de régime, une première saison de rêve avec le
qui a finalement fait glisser l’équipe Gris et Grenat. Fraîchement débarqué
hors des séries, Ottawa a su revenir des rangs juniors, où il a joué avec les
avec une série de victoires importan- Olympiques et les Sea Dogs de Saint-
tes, notamment dans deux matchs John, Whitlock s’est rapidement taillé
très serrés contre Concordia et Mc- une place devant le filet. Une fiche de 11
Gill, pour non seulement avoir accès victoires et cinq défaites, un pourcen-
aux séries, mais aussi obtenir l’avan- tage d’efficacité de ,916 et une moyenne
tage de la glace avec une quatrième de buts par match de 2,36 lui ont valu Dans un des moments forts de la saison 2007-2008 des Gee-Gees, Colin Bowie élimine les Vartisty Blues de Toronto,
place dans la conférence Est du SUO. une place sur l’équipe-recrues du SUO. en prolongation. Photo par Francis Chartrand
S’en est suivie une victoire en trois « Martin et lui forment une très
matchs sur les Varsity Blues de l’Uni- bonne paire, ils se complémentent que ». La perte du défenseur Ma- de McLeod. Le centre originaire aussi un membre important de l’unité
versité de Toronto. Une série chaude- bien », explique Dave Leger. thieu Desjardins, due à une sévère de New Liskeard, dans le Nord on- d’infériorité numérique de l’équipe,
ment disputée, avec deux des trois ren- Martin Bricault, pour sa part, devrait blessure en fin d’année, a été lourde tarien, a réalisé sa meilleure sai- tout comme Dan McDonald. »
contres se décidant en prolongation. revenir pour une cinquième année la de conséquences, mais certains de son universitaire, avec un total de Yanick Charron fera sans doute
Au deuxième tour, les Gee-Gees saison prochaine. L’arrivée de Whitlock ses coéquipiers ont su combler le 14 buts et 32 points en 27 matchs. également l’objet des plans de
ont dû faire face à leur éternelle aurait peut-être pu le décourager, mais vide laissé par l’athlète d’Ottawa. « Dan voulait cette responsabilité match des équipes adverses l’an
bête noire, les Patriotes de l’UQTR, au contraire, le cerbère de Cap-Rouge Les places de McMahon et Jarvis, dès la pré-saison. Je crois qu’il a eu prochain. L’attaquant de Hull, qui
qui ont pour la énième fois mis un en a vu d’autres, et joue à son meilleur qui a par ailleurs obtenu une place une année extraordinaire. Un peu a joué quatre années complètes au
terme à la saison d’Ottawa. niveau sous pression. Il avait en fait ob- sur la deuxième équipe d’étoiles du comme Benny [McLeod], il a com- niveau junior majeur, avec Gati-
Certes, la formation tri-fluvienne tenu son poste de cette façon, à sa pre- SUO, devront être comblées à l’in- mencé à se distinguer l’année avant neau, Halifax et Drummondville,
n’a eu besoin que de deux matchs mière année, alors qu’il avait remplacé terne ou par d’éventuels nouveaux sa saison exceptionnelle. Il a montré avait commencé la saison 2006-
pour arriver à ses fins. Mais ce n’est un gardien blessé en séries. venus. Tim Greene, qui a connu une qu’il est capable de marquer et de 2007 avec les Gee-Gees, avant de
pas comme si les Gee-Gees leur « Tous deux veulent jouer, et je excellente première saison universi- prendre la charge en attaque régu- se faire rappeler par l’Océanic de
avaient fait de cadeaux. « Nous avons crois qu’au niveau universitaire, taire, sera notamment à surveiller. lièrement », commente Leger. « Je Rimouski. Il est revenu à Ottawa
été menés très tôt dans les deux quand deux gardiens sont en compé- le vois passer à ce prochain niveau. transformé cette année. « Yanick
matchs, mais je crois que ce que nous tition pour être devant le filet, c’est Relève de la garde en attaque Danny veut jouer au niveau profes- nous est revenu meilleur qu’il
devons faire, c’est oublier le mythe l’équipe qui en sort gagnante. » sionnel après avoir fini ici, et je crois l’était l’année d’avant, et notre pro-
entourant Trois-Rivières. Nous som- L’année 2007-2008 a vu l’émergen- qu’il a les qualités pour le faire. » gramme en a bénéficié. C’était une
mes chanceux d’avoir des leaders Perte d’éléments importants à la ce de trois leaders offensifs : Dan Kevin Glode sera un autre joueur recrue, mais une recrue qui avait
comme Martin Hérard, qui a aidé à la ligne bleue McDonald, Yanick Charron et Ke- à surveiller l’année prochaine, en at- déjà l’expérience de jouer à ce ni-
transition de certains jeunes. » Leger vin Glode, qui ont terminé la saison taque. Le centre originaire de Qué- veau. »
parle d’un vrai changement de garde, Le six défensif des Gee-Gees aura premier, deuxième et troisième au bec a totalisé 18 points, dont 13 pas- Le gros de l’effort de recrute-
côté leadership dans le vestiaire, avec une allure différente l’an prochain, tableau des pointeurs de l’équipe. ses cette année, en plus de mener les ment sera donc axé sur les joueurs
l’émergence d’un noyau de joueurs avec la perte de Rob Jarvis, qui a été Alors que l’année précédente, un siens en points et en buts en séries de soutien de caractère, au style de
travailleurs et physiques. nommé à la deuxième équipe d’étoi- seul joueur retenait presque toute éliminatoires. jeu physique, pour venir appuyer le
Dans le camp des Patriotes, on a les du SUO, et Matthew McMahon. l’attention en attaque, Ben McLeod, « Kevin a connu des séries excep- noyau déjà établi.
récemment avoué qu’Ottawa a été Mais Leger ne s’en fait pas pour les performances de ces trois joueurs tionnelles. Il n’a pas été au sommet Il s’en est fallu de peu pour qu’Ot-
un adversaire difficile. Les Gee-Gees autant pour la ligne bleue des Gee- permettent à Ottawa d’avoir deux côté statistiques comme il l’a été par le tawa provoque la surprise cette an-
ont en fait si bien accroché l’UQTR Gees : « notre défense est très bien pièces offensives dangereuses. passé, mais c’est vraiment un joueur née, et la formation de l’an prochain
qu’ils ont été éliminés au tour sui- dirigée par Jean-Benoît Deschamps, Dan McDonald s’est en quelque très complet. Il n’est pas seulement devrait être encore plus compéti-
vant, s’inclinant en deux matchs elle sait jouer un style très physi- sorte imposé comme successeur capable de fournir en attaque, c’est tive.

CHAMPION SUO

Ce graphique FINALISTE PERDANT SUO


présente les
performances DEMI-FINALISTE
des équipes de la
section Est éloigné DÉFAIT EN QUART DE FINALE
du SUO depuis
2002. Données et DÉFAIT EN RONDE ÉLIMINATOIRE
graphique par Peter
2008
2007
2006
2005
2004
2003
2002
2001
2000

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Raaymakers. N’A PAS PARTICIPÉ AUX SÉRIES


OTTAWA UQTR MCGILL CONCORDIA

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Sports le 11 mars 2008

JOUEUSE PAR EXCELLENCE » VOLLEY-BALL FÉMININ » CHRISTINE LAMEY


« Je ne le changerais pas si je devais tout refaire,
je suis fière d’avoir été une Gee-Gee »
Après avoir amassé de nombreux trophées individuels et
collectifs, Christine Lamey quitte le volley-ball universitaire, elle
qui sera diplômée à la fin de la cette session. Elle va mettre de
côté son baccalauréat en sciences du loisir au profit d’un sport
qu’elle aime tant. Après cinq saisons à Ottawa, elle est loin d’en
avoir fini avec le volley-ball.
Romain Guibert qui va lui manquer, ce sont bien ses
coéquipières. « C’est une expérience
Lamey aurait peut-être aimé conclu- unique : chaque équipe, chaque
re sur une meilleure note avec les groupe de filles, chaque entraîneur,
Gee-Gees. Les tenantes du titre on- chaque université sont différents.
tarien ont remporté la médaille de Les liens d’amitié que j’ai tissés vont
bronze et ne se sont pas qualifiées me manquer, mais je les aurai tou-
aux Nationaux. La vétéran dresse jours », confie Lamey.
tout de même un bilan positif : « Ça La meneuse des Gee-Gees ne pen-
a vraiment été une belle année. Tu sait pas non plus au fait qu’elle jouait
ne perds jamais dans une saison, tu sa dernière saison en gris et grenat,
gagnes toujours quelque chose ». parce qu’elle sait qu’il lui reste plu-
Ce qu’elle a fait au niveau indivi- sieurs saisons à un autre niveau. «
duel, alors que ce fut certainement Je l’ai réalisé après le dernier match
sa meilleure saison. En étant la me- qu’on a joué, c’était émouvant. Je
neuse dans la colonne des points n’en ai pas fini avec le volley-ball, ce
n’est pas aussi drama-
tique que cela pourrait
l’être, déclare Lamey.
Je suis honorée et C’est triste parce que
je ne jouerai plus avec
contente des choses que j’ai l’Université ».
accomplies. J’ai travaillé dur, Une université où
elle a été à l’image du
donc ce n’est pas pour rien. niveau de son équipe :
compétitive. Durant
-Christine Lamey ses cinq saisons, les
Gee-Gees ont rem-
porté quatre médailles
du SUO (Sport uni-
par set (4,76) au niveau national, versitaire ontarien). Lamey s’est
elle a mérité sa place au sein de la retrouvée quatre fois sur les équipes
première équipe d’étoile ontarien- d’étoiles. « Je suis une personne
ne et canadienne. C’est la première compétitive, c’est en moi, peu im-
fois depuis 1987 que les Gee-Gees porte de quoi il s’agit », explique la
placent une joueuse dans celle du clé de voûte d’Ottawa.
Sport interuniversitaire canadien Elle va maintenant essayer de fai-
(SIC). re sa niche sur un autre continent.
Lamey ne s’est pas arrêtée là. Elle « J’ai toujours aimé voyager. Je vais
a conquis le titre de joueuse de l’an- aller jouer en Europe au niveau pro-
née, toujours au niveau national. « fessionnel, de préférence où il fait
La plupart du temps, je ne le sais chaud », espère-t-elle. Avec cette
même pas, affirme-t-elle. Je suis ho- brillante carrière universitaire, son
norée et contente des choses que j’ai agent ne devrait pas avoir de mal
accomplies. J’ai travaillé dur, donc à lui trouver un contrat. Entre un
ce n’est pas pour rien ». Elle donne emploi au gouvernement ou dans
aussi beaucoup de crédit à ses coé- l’enseignement et le volley-ball, elle
quipières, qui l’ont aidée à garder la avoue que son choix était facile :
tête sur les épaules. sa passion pour ce sport prime sur
D’ailleurs, s’il y a quelque chose tout.

MOYENNE DE POINTS PAR SET


2007-08 4,76
2006-07 4,79
2005-06 4,32
2004-05 4,69 Christine Lamey, de Kanata, vient de terminer sa cinquième et dernière année dans le circuit interuniversitaire cana-
dien, avec les Gee-Gees. Elle a été nommée joueuse de l’année au Canada. Photo par Simon Cremer.

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le 11 mars 2008 Sports
JOUEUSE PAR EXCELLENCE » BASKET-BALL FÉMININ » SARAH VAN HOOYDONK

Retour sur une saison mouvementée


S’il est une athlète de l’Université d’Ottawa qui a dû affronter l’adversité cette
année, c’est bien Sarah Van Hooydonk. La garde de quatrième année a tout de
même relevé avec brio plusieurs défis, provoquant quelques surprises, en jouant un
rôle central dans le redressement du programme de basket-ball féminin d’Ottawa.
La Rotonde a rencontré l’étudiante originaire d’Edmonton pour faire un bilan de la
saison et de ses trois ans avec le Gris et Grenat.
Simon Cremer nières minutes, la troupe de Carlos
Brown a effectué une extraordinaire
Dire que la saison avait mal com- poussée de 30 points pour finale-
mencé serait un euphémisme. À la ment manquer de deux points l’éga-
veille du début du calendrier régu- lisation, s’inclinant 61-63. « Ce n’est
lier, quatre vétérans, Tina Ethier, pas que nous soyons faibles par
Moriah Throwell, Sarah Hrehoriak rapport aux autres équipes de notre
et Hilary Foster ont décidé de quitter conférence, c’est que nous n’avons
l’équipe. Une décision choc, y com- pas l’expérience. Nous avons eu
pris pour Van Hooydonk, une amie beaucoup de matchs serrés contre
proche d’Ethier. « Nous n’avions de très bonnes équipes. »
aucune idée, cela nous a tous pris au Le peu d’expérience de la forma-
dépourvu. Cela m’a pris beaucoup tion aura certainement joué un rôle
de temps pour m’en remettre. » dans sa contre-performance, mais
Heureusement pour les Gee- de l’aveu de Van Hooydonk, même
Gees, une telle décision n’a jamais les joueuses établies avaient du mal
été envisagée par Van Hooydonk, à marquer régulièrement. « Katie
qui a été un véritable
pilier dans la fonda-
tion de cette nouvelle
équipe. Le différend
philosophique qui a
conduit au départ des
Je suis sure que ce n’est pas ce
quatre vétérans a pro-
jeté des joueuses tout
qu’elles voulaient [au début de la
juste sorties du circuit saison], mais elles ont eu
des écoles secondaires
au niveau interuniver- beaucoup plus de temps de jeu,
sitaire.
« Pour les filles com-
et ont eu l’occasion de se
me Kyrie Love, Katie
Laurie et moi-même,
rapprocher les unes des autres.
cette année devait être -Sarah Van Hooydonk
‘notre année’, avec
l’équipe complète. »
Du jour au lendemain,
ces quelques vétérans
se sont vu imposer le titre de leader. Laurie a été notre joueuse la plus
L’objectif principal est passé du suc- solide. Autrement, tout le monde
cès dans la saison présente à la pré- a eu des hauts et des bas. Il y a des
paration à long terme de l’équipe. soirs où je marquais 30 points, et
Ce fut une autre dimension à cette d’autres, six. »
épreuve difficile, pour les vétérans. Le manque de constance a fait
Mais Van Hooydonk croit que sur qu’Ottawa a dû attendre la fin du
le fond, cet incident a bénéficié aux mois de janvier pour une première
recrues. « Je suis sure que ce n’est victoire, à l’extérieur, contre le Col-
pas ce qu’elles voulaient [au début lège militaire royal.
de la saison], mais elles ont eu beau- Kingston aura bien servi les Gee-
coup plus de temps de jeu, et ont eu Gees, deux de leurs trois victoires
l’occasion de se rapprocher les unes étant survenues dans l’ancienne ca-
des autres. » La différence entre pitale nationale, la seconde contre
la première et la deuxième année les Golden Gaels de l’Université
est très importante, au dire de Van Queen’s, sur la marque de 68-63.
Hooydonk, mais le potentiel est là « La victoire contre Queen’s a été
pour que les Gee-Gees connaissent le point fort de notre saison. Nous
autrement plus de succès qu’elles en sommes allés dans leur gymnase, et
ont eu cette année. nous les avons simplement battues,
Année qui a été tout de même ce n’était pas un tir de dernière mi-
ponctuée de quelques points forts. nute. Nous avons été devant pen-
À plusieurs reprises, Ottawa a été en dant toute la partie. »
mesure de rivaliser contre les gros- Sarah Van Hooydonk a encore un
ses cylindrées du Sport universi- ou deux semestres à valider avant
taire ontarien (SUO) pendant deux de terminer son baccalauréat en
ou trois quarts de jeu, sans toutefois comptabilité, et possède encore une
réussir à fournir un effort continu cinquième année d’éligibilité. Bien
pendant 40 minutes. que son retour au jeu soit loin d’être
Au mois de janvier, notamment, garanti, il serait plus que bienvenu
les Gee-Gees étaient menées 50-31 par cette jeune formation, qui d’une
Sarah Van Hooydonk a été une joueuse centrale à la reconstruction de l’équipe de basket-ball féminin de l’Université contre l’Université Laurentienne façon ou d’une autre sort grandie
d’Ottawa. Photo par Simon Cremer. après trois quarts. Dans les dix der- d’une saison éprouvante.

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Sports le 11 mars 2008

BASKET-BALL MASCULIN
Jacob Gibson-Bascombe, Une équipe d’étoiles
Romain Guibert Gibson-Bascombe s’est taillé une

un joueur étoile en devenir Au lendemain de la défaite contre


Carleton, de bonnes nouvelles
place au sein de la première équi-
pe d’étoiles. À sa troisième année,
c’est déjà la deuxième fois qu’il
sont venues encourager l’équipe reçoit un pareil honneur. Malgré
Romain Guibert de basket-ball masculin. Même si une blessure au genou en fin de
les Gee-Gees préfèrent rafler des saison, il a dominé les Gee-Gees
Jacob Gibson-Bascombe vient de trophées en équipe, ses joueurs au chapitre des points par match
conclure sa première saison univer- ont récolté de beaux honneurs (18,61). Un rendement qui le place
sitaire avec Ottawa en étant nommé cette semaine le Sport universi- septième en Ontario et 17e au Ca-
dans l’équipe d’étoiles des recrues. taire ontarien (SUO) ayant dévoilé nada. « Il ne peut que s’améliorer.
Bien qu’une blessure au pied ait ses équipes d’étoiles et joueurs par Il n’y a pas de limite pour Josh »,
mis un terme prématurément à sa excellence de la division Est. avance Deaveiro.
saison de basket-ball, il a vite fait L’honneur le plus prestigieux a Son coéquipier Sean Peter, qui
sa niche au sein des Gee-Gees. Son été décerné au garde de quatrième en est potentiellement à sa der-
frère Josh, qui est probablement le année Dax Dessureault. Il a hérité nière année avec le Gris et Grenat,
meilleur professeur en la matière, du titre de joueur défensif de l’an- se retrouve sur la deuxième équipe
n’est pas étranger à tout cela. née. Dessureault s’est classé troi- d’étoiles. Il a dominé son équipe
Avec seulement 12 matchs joués, sième au pays pour les blocs (49); en terme de points, avec 337, soit
le cadet des Gibson-Bascombe et onzième en Ontario pour les re- deux de plus que l’aîné des Gib-
ne s’attendait pas à voir sa saison bonds par match. son-Bascombe.
écourtée autant. Il s’est tout de C’est sans compter ses perfor- Avec trois joueurs du cinq partant
même retrouvé sixième de son équi- mances offensives. Il n’a été de- récompensés, cela confirme le ni-
pe en terme de points par match. Et Jacob Gibson-Bascombe a montré beaucoup de potentiel, avant d’être tenu à vancé que par Sean Peter et Josh veau compétitif de l’équipe. Sachant
il n’aurait pu faire mieux, puisqu’il l’écart du jeu à cause d’une blessure. Photo par Simon Cremer Gibson-Bascombe du côté d’Ot- que seul Peter quitterait l’an pro-
n’est devancé que par le cinq de dé- tawa. « Dax a acquis beaucoup de chain, finissant ses études, le noyau
part du Gris et Grenat. pérer être sur le terrain pour faire des Gee-Gees essaie à chaque fois confiance maintenant qu’il ne joue d’étoiles sera presque inchangé.
« Ma première année était bien, à les Nationaux ». Lui qui n’a pas eu de faire mieux. Faire mieux que plus dans l’ombre d’autres gars. D’autant plus que le remplaçant
l’exception de la blessure, nuance le à se faire opérer pourrait s’avérer le joueur étoile, cela donnera des Il ne nous a pas laissés tomber », n’est pas n’importe qui. Jacob Gib-
joueur recrue. Venant du secondaire être un atout considérable pour ces étincelles. Le duo qu’ils formeront confie l’entraîneur Dave Deaveiro son-Bascombe essayera à son tour
à l’Université, c’était un ajustement championnats, dans l’éventualité durant les deux prochaines années à propos de son garde. de se frayer un chemin vers l’une
à faire sur et en dehors du terrain, de son retour et d’une qualification sera la bougie d’allumage du Gris et C’est sans surprise que Josh des équipes d’étoiles ontariennes.
car il faut être responsable et faire d’Ottawa. Grenat.
attention à ses résultats scolaires ». La saine rivalité qu’il livrait à son L’an prochain, le cadet aura aussi
Le 18 janvier, dans un match à frère a aussi pris fin. « J’apprécie de plus de poids sur les épaules. « Je
l’Université Laurentienne, Gibson- jouer avec mon frère, c’est une des devrai veiller aux autres nouveaux
Bascombe s’est cassé le pied après raisons pour lesquelles je suis venu venus et m’assurer qu’ils vont dans
avoir joué trois minutes. Une bles- à l’Université d’Ottawa. J’essaye de la bonne direction », confie Jacob
sure qui représente la seule tache tirer une leçon de lui, il peut me Gibson-Bascombe, qui applique
à sa saison, l’empêchant d’appuyer faire devenir un joueur meilleur. Il déjà une leçon de son frère. Ces
ses coéquipiers sur le terrain. essaie de me montrer comment il deux joueurs de grande classe vont
« C’était très dur de rester as- s’y est pris et s’assure que je ne ferai sans doute permettre à l’équipe de
sis sur les côtés, confirme-t-il. Les pas les mêmes erreurs », atteste le combler la perte éventuelle de Sean
blessures arrivent, mais ce n’est pas joueur de première année. Peter, d’autant plus que la recrue
une blessure qui m’affectera à long Josh Gibson-Bascombe est un évolue au même poste que ce der-
terme. Je vais faire ma part et es- modèle hors pair, et la verte recrue nier.

Prolongation
Simon Cremer, chef de pupitre, Sports

La fin d’une ère, et le début d’une autre


C
ette semaine, deux géants du sport auront un tout autre style de jeu, et une toute Pendant plusieurs saisons, les deux joueu- une plus grande part de responsabilité pour
professionnel moderne ont tiré leur autre approche. ses ont mené les Gee-Gees, notamment à un compenser au départ de Lamey. Quant à la
révérence : Brett Favre et Oliver Cela dit, je suis bien conscient qu’il y a un titre ontarien l’année passée. passeuse étoile Simons, elle devrait être rem-
Kahn, respectivement des Packers écart énorme entre une carrière de 17 ans À présent, toutes deux viennent de terminer placée par une transfuge d’une école améri-
de Greenbay et du Bayern Munich. dans une ligue aussi importante que la NFL leur cinquième année. Que deviendra l’équipe caine, Tess Edwards.
Dans les deux cas, en conférence de presse, et cinq petites saisons dans une ligue interu- de volley-ball de l’Université d’Ottawa ? Bon- Un scénario semblable pourrait survenir soit
on voyait un homme, adulte, qui ne pouvait niversitaire canadienne. Mais je crois qu’il y ne question. La réponse facile est qu’elle sera la saison prochaine, soit la suivante, en foot-
retenir ses larmes. Certains y voient sans dou- a un parallèle à faire. Tout est une question différente, plus équilibrée. Soit. Meilleure ? ball, quand le quart Josh Sacobie arrêtera. En
te un spectacle un peu pathétique, mais pour de relativité. Difficile à dire. parlant de mérites individuels, Sacobie s’est vu
les partisans, ce sont toujours des moments Mais voici. Il y a de cela quelques semaines, Par rapport aux autres athlètes du SIC, La- décerner de nombreux titres l’année dernière,
difficiles. une dénommée Christine Lamey smashait mey était une joueuse dominante, tout comme y compris le titre de Joueur le plus utile à son
Ce que je trouve intéressant, c’est qu’à ses derniers ballons dans l’uniforme des Gee- Favre était un athlète dominant. Les niveaux équipe pour le SUO, en plus de battre de nom-
Greenbay, on parle de la « fin de l’ère Favre ». Gees, en route vers une médaille de bronze au sont radicalement différents, mais une fois breux records offensifs de l’Université.
C’est dire à quel point le quart-arrière origi- championnat du Sport universitaire ontarien qu’ils sont partis, ils laissent un vide. Dans Sacobie est en passe d’être diplômé. Il lui
naire d’une petite ville du Mississippi a eu un (SUO), en volley-ball. un cas comme dans l’autre, il sera intéressant reste encore une année d’éligibilité, mais il
impact sur son équipe, et à quel point il a mar- À quatre reprises elle a été choisie pour de voir comment le reste de l’équipe, parfois n’est pas impossible qu’une équipe de la LCF
qué l’esprit des fans des Packers. l’équipe d’étoiles ontarienne. Cette année, laissé dans l’ombre de sa ou de ses vedettes, le repêche et retienne ses services pour la sai-
Typiquement, quand un athlète de cette en- l’athlète de Kanata a été nommée joueuse par rebondira. son 2008. Derrière lui, Brad Sinopoli attend
vergure décide de raccrocher, dans les médias excellence au Canada, rien de moins. Dans C’est ce qui s’est passé entre l’année der- son tour. On dit qu’il serait tout à fait capable
sportifs, c’est le temps des bilans. À mon avis, les quatre dernières saisons, sa moyenne de nière et cette année en hockey masculin : Ben de faire ce que Sacobie fait, et même mieux.
il est toujours intéressant de voir tout ce qui points par partie n’a jamais été inférieure à McLeod avait mené les siens avec 46 points Est-ce le cas ? Sera-t-il capable de se livrer
a été accompli par un joueur de la trempe de 4,32. Rien de surprenant au fait qu’elle consi- en 28 matchs. La saison suivante, McLeod, sous pression ? On ne le saura pas avant que
Favre, Kahn ou d’autres. Mais ce qui est en- dère sérieusement d’entamer une carrière ses cinq années d’éligibilité écoulées, a quitté cela n’arrive.
core plus intéressant, c’est de voir comment professionnelle en Europe l’an prochain. le Canada pour l’Allemagne. Et pour pallier C’est une question caractéristique dans le
l’équipe en question va combler le vide laissé La combinaison de Lamey, une attaquante cette perte de taille, on a vu l’émergence de monde du sport. On a beau délibérer dans un
par le joueur. dominante s’il en est une en Ontario, et de la Dan McDonald, qui a lui aussi accumulé plus sens ou dans l’autre, il est impossible de sa-
L’exemple de Favre est d’autant plus élo- passeuse Laura Simons, qui a également ob- d’un point par match, mais aussi celle de Ya- voir qui a fait la bonne prédiction, avant que
quent qu’il occupait « le poste le plus impor- tenu une place au sein de la première équipe nick Charron. l’évènement en question ne se soit déroulé.
tant dans ce sport », celle de quart-arrière. Il d’étoiles d’Ontario, était tout simplement do- Pour les Gee-Gees, il est évident qu’Ariane Mais c’est amusant quand même.
va sans dire que les Packers, l’an prochain, minante, encore une fois cette année. Thibault et Karine Gagnon devront prendre sports@larotonde.ca

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le 11 mars 2008
7an5s
LaRotonde
Le journal étudiant francophone de l’Université d’Ottawa

Éditorial
le 11 mars 2008 • Vol. LXXV No.20

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Entre Garner et Haldenby


Arts et Culture
Wassim Garzouzi
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Sports

L
Simon Cremer (Chef de pupitre)
sports@larotonde.ca
a Rotonde est le journal francophone de Richards manque d’expérience et de connais- (qui n’est pas encore concrétisée) devrait être
l’Université d’Ottawa. Les valeurs que sance de la Fédération qu’il compte présider. remboursable pour tous les étudiants qui ne la Direction artistique
notre journal défend ne sont pas les mê- Malgré tout, il demeure suffisamment compé- veulent pas et il propose une démocratie plus Karine Desjardins (Directrice)
mes que celles du Fulcrum ou celles des tent pour mener la FÉUO, mais il n’est pas le horizontale à la FÉUO. Nous sommes fascinés Francis Chartrand (Adjoint)
autres journaux et blogues du campus. choix de notre comité éditorial. par sa passion et son désir de faire progresser photographie@larotonde.ca
Ces pages rédactions ont poussé pour une vision Les deux autres candidatures sont un peu les choses. Il parle de qualité de l’éducation,
claire et cohérente tout au long de l’année. Nous plus particulières. Dean Haldenby, vice-prési- une première lors de ces élections. Pendant
n’acceptons pas que des services de la Fédéra- dent aux finances, en est à sa troisième campa- que les candidats parlent de finances et de ser-
tion étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO) gne électorale pour l’exécutif de la FÉUO. Il est vices, plusieurs oublient que nous sommes ici
ne fonctionnent pas à leur pleine capacité. Nous le candidat de choix de l’institution qu’est de- d’abord et avant tout pour la qualité de l’ensei-
avons exigé autre chose que le statu quo ou des venue la Fédération. Il évite de se positionner gnement. Il milite également en faveur d’une
demi-mesures de la part de notre exécutif. Nous sur certaines questions controversées, comme suppression des droits d’auteur sur les manuels
avons poussé toute l’année pour des réformes à l’adhésion à la Fédération canadienne des étu- d’enseignement, afin de permettre aux étu-
un système constitutionnel visiblement archaï- diantes et étudiants, et il est prêt à plaire à tout diants de pouvoir bénéficier de meilleurs prix.
que et désuet. Lors des choix du journal aux le monde. D’une certaine façon, sa plus grande Malgré une plateforme révolutionnaire sur ce
élections générales, nous avons favorisé la vi- faiblesse est également sa plus grande force : il plan, plusieurs de ses idées font preuve d’une
sion avant tout autre critère. ne dira jamais quoi que ce soit qui risquerait de méconnaissance de la structure de la FÉUO. Il
Les élections partielles de la FÉUO ont été provoquer des réactions négatives. Il est de loin est difficile d’imaginer une Fédération étudian-
particulières, dans la mesure où il y a eu un le plus qualifié pour le poste, connaissant la te qui tiendrait des assemblées mensuelles, en Montage de la couverture
véritable débat d’idées tout au long de la cam- Constitution de la FÉUO sur le bout des doigts, plus des consultations publiques, en plus des Peter Raaymakers
pagne. Contrairement aux élections générales, ayant siégé dans les comités et les conseils dif- assemblées générales, en plus des réunions du
où tous les candidats étaient d’accord sur à peu férents de celle-ci depuis mai dernier. Sa plus conseil d’administration. Il parle de donner Production
près tous les points, les étudiants de premier grande promesse électorale est sans doute son plus de moyens aux étudiants, mais le plus gros Peter Raaymakers
cycle ont finalement un véritable choix entre projet pour la construction d’un nouveau Cen- problème est plutôt d’informer les étudiants Jason Chiu
trois candidats bien différents l’un de l’autre : tre universitaire qui serait sous l’autorité et la qu’ils ont déjà les moyens de faire des campa- production@larotonde.ca
Joseph Wesley Richards II, Dean Haldenby et gestion de la FÉUO. Malgré une idée aussi gi- gnes efficaces. Nous sommes tout de même ins-
Renaud-Philippe Garner. gantesque, le titre de sa plateforme, « Renfor- pirés par sa passion et sa vision et nous croyons Page éditoriale
Joseph Wesley Richards II est certainement çons notre vision », décrit bien le type de can- qu’il serait un bon choix pour la présidence de Wassim Garzouzi (éditorial)
Jason Chiu (photo)
le candidat le plus conservateur des trois. Il re- didat que représente Haldenby : celui du statu la Fédération étudiante.
met en question le statu quo en allant à l’encon- quo. Il est rare qu’un membre de l’exécutif bé- Sur le français, les trois ont des positions
Webmestre
tre de la philosophie budgétaire de la FÉUO. néficie d’autant de capital politique et d’une si- semblables. Haldenby a probablement proposé Wassim Garzouzi
Au lieu de soumettre des questions référendai- tuation aussi favorable que celle que Haldenby la meilleure idée en promettant d’offrir un ser- webmestre@larotonde.ca
res aux étudiants qui iraient chercher des co- a eue cette année. Il a eu deux adversaires sans vice de traduction en direct lors des réunions
tisations supplémentaires, Richards serait prêt expérience et sans vraies attentes, et il n’a pas du CA. Mais il est membre de l’exécutif et la si- ÉDITIONS ET VENTES
à puiser dans les excédents des années précé- saisi cette occasion pour inspirer les étudiants tuation ne s’est pas améliorée cette année. Il est
dentes pour financer de nouveaux services. qui ne le connaissent pas. C’est une occasion donc difficile de lui accorder trop de mérite. En Directrice générale
Richards a également présenté une vision inté- ratée pour Haldenby, qui a tout de même des revanche, Garner a dit qu’on ne peut pas don- Carole Eyram Amoussou
ressante sur les services existants : une révision idées excellentes et réalisables, comme des mi- ner les mêmes droits aux minorités que ceux direction@larotonde.ca
complète. Certaines cotisations ont été votées ses à jour régulières des membres de l’exécutif que l’on donne à la majorité, sinon la minorité 613 562 5264
il y a plus de 20 ans et une révision périodi- sur le site Internet de la FÉUO et un lobbying sortirait toujours perdante. Et il semble mieux
que ne serait pas une mauvaise idée. Malheu- plus intense pour que l’Université consulte la comprendre et partager les défis qu’affrontent Représentant de la publicité
reusement, Richards n’a pas présenté un plan FÉUO avant de signer des contrats d’exclusi- les francophones quotidiennement sur le cam- François Dionne
concret disant comment il voulait faire cette vité. Malgré tout, nous ne sommes pas en me- pus, allant même jusqu’à donner des exemples 819 562 9173
révision. Il aurait pu proposer un plan où cha- sure de l’appuyer sans réserve, pour les raisons de certains professeurs qui donnent des lectu- impacts@724marketing.ca
que cotisation doit être revue tous les dix ans, mentionnées ci-haut. res anglophones dans des cours français. La Rotonde est le journal étudiant franco-
par exemple. Au lieu de cela, il est resté muet Le dernier candidat qui a retenu notre atten- Les trois candidats sont suffisamment com- phone de l’Université d’Ottawa, publié
sur cette question, et a laissé planer le doute tion cette année est Renaud-Philippe Garner. pétents pour devenir président de la FÉUO. chaque lundi par la Fédération étudi-
sur sa volonté de couper certains services avant Sans affiche, sans équipe et sans site Internet, Il suffit de décider quel type de Président re- ante de l’Université d’Ottawa (FÉUO),
de consulter les étudiants. C’était d’ailleurs le Garner a fait fi des coutumes de la FÉUO. Il a présente le mieux les intérêts qui sont les nô- et distribué à 6000 copies dans la région
plus gros problème avec toute la campagne de tout misé sur une plateforme qu’il a soumise tres. Pour La Rotonde, le choix se situe entre d’Ottawa-Gatineau. Il est financé en partie
Richards, des idées intéressantes sans pour au bureau des élections, et ses présentations Haldenby et Garner. Il y a une contradiction à par les membres de la FÉUO et ceux de
autant proposer de solutions concrètes. Nous de classes. Il milite en faveur d’une FÉUO vouloir quelqu’un de l’extérieur, qui veut chan- l’Association des étudiants diplômés. La
reconnaissons sa contribution considérable à plus « éthique » et prend des positions aussi ger cette machine, etc, mais ensuite le critiquer Rotonde est membre du Carrefour inter-
la campagne, en donnant (finalement) une voix tranchées que peu délicates sur tous les sujets. pour ne pas connaitre suffisament la machine. national des presses universitaires franco-
aux étudiants qui sont insatisfaits du virage Il est favorable à l’adhésion de la FÉUO à la C’est ce qu’on fait avec Garner et Haldenby. En phones (CIPUF) et de la Presse universi-
financier pris par la FÉUO depuis cinq ans. FCÉÉ, croit que la passe d’autobus universelle fait, l’idéal serait une combinaison des deux. taire canadienne (PUC).

redaction@larotonde.ca www.larotonde.ca • 23
FÉUO
La Rotonde encourage tous ses lecteurs de
premier cycle à voter aux élections de la
Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa
les 12 et 13 mars.

GSAÉD
Nous invitons tous nos lecteurs des cycles
supérieurs à venir aux débats électoraux pour
les postes à l’exécutif de l’Association des
étudiants gradués (GSAÉD)

Jeudi 13 mars – RGN 1007 – 16h30 à 19h30


Mercredi 12 mars – L’Agora du UCU – 16h à 19h

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