Sie sind auf Seite 1von 6

2émes Rencontres E-atlas Francophone Afrique de l’Ouest,

Bamako, Mali, 7-8-9 décembre 2009

LOCALISER LA SOCIÉTÉ DE L’INFORMATION

Le rôle des ONG dans l’appropriation sociale des TIC dans


les territoires de l’ Afrique de l’Ouest
http://193.55.175.48/eatlas-francophonie/portail-afrique-francophone/manifestations-scientifiques/

Les Rencontres de Bamako réuniront pendant 3 jours de 50 à 70 participants représentant les


différentes catégories d’acteurs impliqués dans le développement local par les TIC à savoir :

- Les ONG d’appui à la promotion, la formation et la diffusion des TIC au service du


développement et de la gouvernance locale-
- Les ONG et les organisations de la société civile développant des usages originaux des TIC
pour le développement
- Les institutions publiques, les collectivités locales et les partenaires au développement
appuyant l’expérimentation et la diffusion des TIC pour le développement et la gouvernance locale
- Les universitaires et les chercheurs travaillant sur ces sujets (y compris les personnes
faisant de la recherche-action)

Comité d’organisation

Mamadou GOITA, IRPAD, Mali, e.mail : mamadou_goita@yahoo.fr


Souleymane DIARRA, IRPAD, Mali, e.mail : diarra_mane@yahoo.fr
Olivier SAGNA, OSIRIS, Sénégal, e.mail : olivier.sagna@gmail.com>
Ibrahima SYLLA, UCAD, Sénégal, e.mail : syllazo@yahoo.fr
Jean-Jacques GUIBBERT, LISST cieu, UTM, France, e.mail : guibbert@univ-tlse2.fr
Françoise DESBORDES, LISST cieu, UTM, France, e.mail : desborde@univ-tlse2.fr

Comité de Partenariat (à confirmer) :

Agence Universitaire de la Francophonie, Agence mondiale de Solidarité Numérique, AIMF,


Association Villes Internet, AGETIC, DAECL, DUI, CRDI, ENDA tm, OSIWA, PDM, UCAD.

1
1. PROBLÉMATIQUE
LOCALISER LA SOCIÉTÉ DE L’INFORMATION

Le rôle des ONG dans l’appropriation sociale des TIC dans


les territoires d’Afrique de l’Ouest

Le développement de la « Société de l’Information » a été un des grands moteurs du développement


des années 1990 et du début des années 2000. La multiplication des politiques publiques dans de
très nombreux Etats, l’organisation de deux Sommets Mondiaux consacrés à la question, en 2003 à
Genève puis en 2005 à Tunis, rendent compte de l’intérêt apporté à ces questions par les acteurs du
développement..

Or, en matière de « Société de l’Information », les questions de lieux, de territoires, d’échelles, comme
celles des acteurs renvoient à de nouvelles problématiques. Tandis qu’il avait pu sembler, dans un
premier temps, que les dimensions spatiales pouvaient être comme écrasées, qu’elles pouvaient
disparaître, pour se fondre dans une sorte d’indifférentiation par ailleurs assimilée à la mondialisation,
on se rend compte que les évolutions récentes mettent à jours des processus beaucoup plus
complexes.

La « Société de l’Information » s’incarne dans des lieux spécifiques, dans des territoires, des logiques
d’acteurs… de sortes que ce qui émerge ce sont sans doute des modèles spécifiques de « sociétés
de l’information ». Par ailleurs, dans de nombreux cas, les systèmes d’acteurs qui interviennent dans
les processus en jeu font la part belle à la « société civile », que ce soit dans les pays du Nord ou
dans les pays du Sud. Dans les pays de l’Afrique de l’Ouest francophone, cette « société civile » se
retrouve en grande partie dans la catégorie des ONG.

Peut on considérer que les bases existent dans tel ou tel pays d’Afrique de l’Ouest pour qu’émergent
enfin des territoires numériques ? C’est le sens de certaines expérimentations menées notamment au
Sénégal comme la Cellule régionale du Numérique (CERENUM) de la région de Saint-Louis ou la
construction du portail collaboratif de la Ville de Guédiawaye.

1. Les sociétés civiles du Sud dans la construction d’une société de l’information plurielle.

Dans un contexte d’ajustement structurel où les Etats étaient cantonnés à un rôle de formulation des
politiques et de régulation par la vague néo libérale, les ONG se sont imposées d’emblée comme un
partenaire incontournable des organisations internationales pour l’expérimentation et la diffusion des
TIC au niveau local. Elles se sont faites les hérauts d’une société de l’information plus inclusive
s’efforçant de réduire les fractures territoriales et sociales qui menacent de s’élargir faute de politiques
appropriées.

Ce rôle, tout à fait significatif des ONG a été reconnu à l’occasion du Sommet Mondial de la Société
de l’Information (SMSI) de 2003-2005 qui, contrairement aux sommets des Nations Unies
précédemment organisés, se présenta comme un sommet multi acteurs réunissant, dans une même
enceinte, les différents acteurs de la société de l’information à savoir l’Etat, les collectivités locales, le
secteur privé et la société civile.

De même, dans le cadre des Forum Sociaux Mondiaux qui, de Porto Alegre (2001) à Belém (2009),
en passant par Bamako ( 2006) et Nairobi ( 2007) ont jalonné la longue marche des sociétés civiles et
des mouvements sociaux de la planète dans leur quête d’alternatives au développement, les ONG et
la société civile ont accordée une place centrale à la construction d’une société de l’information plus
démocratique.

2
2.Les ONG dans la localisation (territorialisation) de la société de l’information en Afrique de
l’Ouest

Au delà des réflexions qu’elles mènent sur les modèles, les politiques et la gouvernance de la société
de l’information, la force des ONG réside certainement dans leur capacité à s’approprier et à
opérationaliser ce concept de manière diversifiée à l’échelle locale des territoires et des sociétés

Avant les municipalités, et parfois avant même les Etats, certaines organisations de la société civile
africaine ont perçu l’importance stratégique d’une appropriation sociale des TIC pour le
développement durable, la lutte contre la pauvreté et la construction des citoyennetés. C’est à un
premier bilan de cette localisation (territorialisation) de la société de l’information en Afrique de l’Ouest
émes
que proposent de s’attacher les 2 Rencontres de e-Atlas FAO.

Promotion de la société de l’information locale et formations aux usages des TIC :


Les ONG sont rapidement devenues les partenaires privilégiés des organisations internationales
visant à la promotion de la société de l’information et de l’usage des TIC pour le Développement
(ICT4D) au niveau local. Au cours de la dernière décennie, un certain nombre d’ONG spécialisées se
sont créées pour la promotion et la formation à l’usage des TIC pour le développement et pour la
« capacitation » des cadres publics, des acteurs locaux. Certaines d’entre elles ont notamment
développé des programmes de formation des différents acteurs du développement local
(municipalités, associations de développement, acteurs de l’économie sociale, etc) à l’appropriation
des TIC.

Expérimentations :
En Afrique de l’Ouest, les ONG ont été et restent les principaux acteurs des expérimentations sur
l’usage des TIC pour le développement territorial, la lutte contre les inégalités et la pauvreté, ou la
démocratie locale.
De nombreuses ONG, utilisent les TIC comme un outil au service de leur mission, comme en
témoignent la multiplication des sites web d’ONG. Au-delà, nombre d’entre elles ont expérimenté des
solutions originales matière de :
-Système d’information géographique (SIG) et autres systèmes d’information de proximité
comme outils d’aide à la décision pour le développement local et la gestion urbaine et des territoires ;
-Initiatives de e.insertion de certains groupes sociaux cantonnés à la marge des processus de
développement (femmes, jeunes de la rue, handicapés, etc.)
- Développement de solutions originales d’utilisation des TIC au bénéfice d’acteurs
économiques particuliers : acteurs de l’économie populaire et de l’économie sociale, organismes de
micro crédit, maraîchers, pécheurs artisanaux, éleveurs, etc.
- Usages des réseaux de communication numérique dans le domaine de la santé, de
l’éducation ou de l’alphabétisation.
- Utilisation des TIC au service des processus de démocratisation (partage de l’information
locale, combinaisons Internet-radio communautaires, surveillance des processus électoraux,
expériences de portails collaboratifs communaux, etc.)

Ces secteurs, pour lesquels les acteurs publics et privés manquent souvent de l’ingéniérie sociale
nécessaire à la mise en place de solutions adaptées aux communautés de base, ont ouvert un large
champ d’action pour les ONG qui ont ainsi pu contribuer à la construction des sociétés locales de
l’information.

Appropriations et accessibilités :
Les pays africains se caractérisent majoritairement par un faible taux de connectivité et par de fortes
disparités socio-spatiales dans l’accès aux TIC, en général et à l’Internet en particulier, entre centre-
ville et périphérie urbaine d’une part et entre villes et campagnes d’autre part. Très souvent, la solution
pour réduire ces inégalités a consisté à développer des dispositifs d’accès collectifs à l’Internet tels les
cybercentres, les cybercafés, les centres multimédias communautaires, les télécentres
communautaires polyvalents, etc. relevant tantôt du secteur privé, tantôt du secteur communautaire et
beaucoup plus rarement du secteur public. La mise en place de ces infrastructures a souvent été
accompagnée par des actions de formation visant non seulement à la maîtrise de l’outil informatique
mais également à la recherche et à l’utilisation de l’information.

3
Production de contenus :
Aussi importante soit-elle, la bataille pour la démocratisation de l’accès ne doit cependant pas cacher
celle des contenus. En effet, à quoi sert–il de rendre accessible l’information dans la proximité, au plus
prés des quartiers et des terroirs, si cette information n’est pas appropriée à la demande locale et
porte très peu sur les questions locales ? Dans ce domaine aussi les ONG ont développé des
expériences de valorisation des savoirs locaux, de promotion du patrimoine culturel local, (parfois en
langue nationale), et de production d’une information territoriale comme fondement des processus de
gouvernance et de développement à l’échelle territoriale.

Actions sur les politiques :


L’expérimentation est une chose mais encore faut-il être capable de passer à la massification si l’on
veut envisager une véritable démocratisation. Comment ces expériences peuvent elles faire tache
d’huile, s’organiser en réseaux, créer le maillage qui permettra de construire de véritables territoires
numériques dans lesquels l’usage des technologies numériques ne sera pas un luxe réservé à une
élite d’innovateurs mais une pratique sociale solidement ancrée au service d’une politique de
développement local ? Dans cette perspective, l’influence sur les politiques locales, la participation à
la mise en œuvre d’agences locales multi acteurs, le développement d’outils collaboratifs sont autant
de voies d’avenir.

Les Rencontres de Bamako s’efforceront de dresser un premier état de la question et d’éclairer


ces expérimentations par leur présentation et la mise en débat des questions qu’elles
soulèvent.

3. Questions en débats et perspectives d’action

En Afrique de l’Ouest, et avant même l’arrivée de l’Internet au Sénégal via la SONATEL en 1996, c’est
une ONG internationale, ENDA TM, qui installe dès 1992 un nœud du réseau Green Net de l’Alliance
for progressive Communication (APC) au Sénégal, fournissant ainsi accès et formation aux ONG
ouest africaines en matière de communication électronique. Quinze ans après les premiers
balbutiements de la société de l’information en Afrique, il est temps de tirer un bilan de cette période.
Si peu de personnes, remettent aujourd’hui en cause l’intérêt de l’usage des TIC par et pour les ONG,
le rôle de celles-ci et des expérimentions développées pour la construction d’une véritable société de
l’information et de la connaissance au niveau local, reste encore, pour l’essentiel, à mesurer.
D’ailleurs, nombre de questionnements apparaissent de manière récurrente dans les débats internes
aux ONG et à leurs partenaires, à savoir :

-Comment installer ces expérimentations dans la durée ?


-Comment parer aux risques d’élitisation et d’accaparement des TIC par une nouvelle élite
technico-sociale, faisant écran à une appropriation élargie et démocratique des TIC par les
populations locales?
-Comment prévenir les risques de marchandisation du secteur TIC par la société civile et les
ONG (utilisation des TIC au service du marketing territorial et de son pendant, le courtage du
développement), au détriment de leur mission de développement alternatif et de transformation
sociale ?

Les Rencontres de Bamako s’efforceront d’engager un certain nombre de débats qui interrogeront les
modalité, les acquis, mais aussi les dérives possibles et analyseront l’impact réel de l’introduction des
TIC au niveau local afin de les mettre en perspectives et d’identifier les nouvelles voies a explorer
pour les années à venir.
.
Comme pour les premières Rencontres de e_Atlas FAO, organisées en 2006 à Dakar, les
Rencontres de Bamako devraient déboucher, in fine, sur l’ébauche d’un Plan d’action du
réseau eAtlas FAO pour les 3 années à venir.

4
2. PROGRAMME PROVISOIRE
Lundi 7 décembre : PLEINIÈRE INTRODUCTIVE : BILAN ET QUESTIONNEMENTS ACTUELS

1° eAtlas : Bilan de la période 2006 - 2009

2° Problématique et questionnements des Rencontres de Bamako

3° Eclairages nationaux : Présentation de 3 recherches menées sur le thème « TIC


développement et gouvernance local : Le rôle des ONG » au Bénin, au Mali et au
Sénégal,

PANELS EN PLEINIERE : QUESTIONS EN DÉBATS ET EXPÉRIMENTATIONS (1)


Chacun de ces panels combinera exposés ‘universitaires’ (problématisation et résultats de
recherche) et témoignages d’acteurs (présentation d’expérience)

Panel 1. : ONG TIC, lutte contre la fracture numérique et l’exclusion ONG TIC et
développement local

Panel 2 : ONG TIC, développement social (Santé, éducation) et développement local

Mardi 8 décembre : PANELS EN PLEINIERE : QUESTIONS EN DÉBATS ET


EXPÉRIMENTATIONS (2)

Panel 3 : ONG TIC gouvernance locale et démocratisation

Panel 4 : ONG TIC Diasporas et développement local

ATELIERS EN PARALLÈLE : QUELLES PISTES DE RECHERCHES ET D’ACTIONS ?


Chacun de ces ateliers sera animé par un partenaire de eAtlas FAO et devra déboucher sur
des pistes de travail qui seront intégrées dans le Plan d’Action 2010- 2012

Atelier 1 : (Animation CRDI /UTM)


Questions vives de la recherche sur les TIC – Sociétés – Territoires en Afrique de
l’Ouest

Atelier 2 : (Animation IRPAD/MAE-DAECL)


TIC et coopération décentralisée : Quels partenariats ?

Mercredi 9 décembre : ATELIERS EN PARALLÈLE : QUELLES PISTES DE RECHERCHES ET


D’ACTIONS ?

Atelier 3 : (Animation OSIWA/OSIRIS/AUF)


Quels instruments de veille et quelles applications au service du développement et de
la gouvernance locale ?

Atelier 4 (Animation ENDA/ Agence de solidarité numérique)


Le web 2.0 au service des ONG pour le développement et la gouvernance locale

Atelier 5 (Animation PDM / Association Ville Internet France)


Quels partenariats pour la promotion et l’évaluation des sites Web des collectivités
locales ?

CONCLUSIONS :
Synthèse des Rencontres
Plan d’Action eAtlas FAO 2010 – 2012

REMISE DES PRIX ‘VILLE INTERNET AFRIQUE’ ET SOIRÉE CULTURELLE

5
3. PUBLICATION

Comme pour les premières Rencontres de Dakar 2006, les Rencontres de Bamako feront l’objet d’une
publication comprenant à la fois des communications présentés lors des rencontres et des textes
résultant de la sélection opérée suite à un appel à communications scientifiques et à témoignage
d’acteurs lancé en janvier 2009.

Cette publication, de 250 pages environ :


- s’adressera à un public varié composé d’universitaires et de chercheurs mais également
d’acteurs du développement et de la société de l’information ;
-réunira 3 types de textes à savoir : (1) des articles scientifiques et universitaires, (2) des
témoignages d’acteurs et des comptes-rendus d’expériences et (3) des documents présentant
des compte rendus d’ouvrages et de recherches, des programmes de formation, des fiches
sur des institutions d’appui, des déclarations et textes institutionnels, etc.

Pour plus d’information consulter


l’ Appel à Communications

Das könnte Ihnen auch gefallen