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Yvette Veyret, Géo-environnement

Cette page contient uniquement le résumé du chapitre 2.

Chapitre 2 / La longue anthropisation de la planète


i) L’évolution des formations végétales depuis la fin du
Tertiaire

→ Exemple de la Méditerranée du Nord

Le Néolithique a vu débuter l’ère de l’anthropisation massive de la planète.


Ainsi les milieux naturels (notamment la végétation) en Méditerranée du Nord ont
évolué sous l’action de deux facteurs contemporains : l’homme et les
changements climatiques. J-L Vernet, dans un ouvrage traitant de la forêt
méditerranéenne depuis 10 000 ans, a montré cette double influence.
L’évolution de la végétation peut être retracée à l’aide de plusieurs
méthodes : datation absolue (carbone 14, …), étude des pollens, anthracologie
(étude des charbons de bois ; permet d’identifier les végétaux utilisés par
l’homme), etc.
→ Les formations végétales à la fin du Tertiaire ; 2 moments
• -5 à -3,2 Ma : après une longue phase d’assèchement (liée à la
fermeture de Gibraltar), la mer Méditerranée remonte → formations
végétales typiques des milieux lagunaires ; Vallée du Rhône :
éléments subtropicaux + variétés méditerranéennes
• -3,2 à - 1,6 Ma : disparition des espèces tropicales
→ L’évolution des couverts végétaux au Quaternaire : alternance périodes
froides/tempérées (↗ forêt lors des réchauffements, ↗ steppe lors
des refroidissements)
→ Les fluctuations tardiglaciaires et holocènes
• Le Tardiglaciaire (13000 – 10000 BP (Before Present, soit avant 1950 dans
les conventions internationales)) : diminution moyenne des températures
de 9°C. Néanmoins, à la fin du Tardiglaciaire, ↗ chêne à feuilles caduques
= amélioration climatique. 10 800 – 10 000 BP : ↗ steppe = coup de froid
• L’Holocène. Préboréal (10 300 – 8 900 BP) : ↗ pinède, ↘ steppe d’où une
sorte de forêt-steppe ; Boréal (8900 – 7500 BP) : étagement avec chênes à
feuilles caduques et pins sylvestres ; Atlantique (7500 – 4500 BP) :
l’anthropisation se manifeste clairement (déboisements
notamment) ; - 6000 : tournant du Néolithique, l’anthropisation
s’affirme ; Subboréal puis Subatlantique (4500 BP – Aujourd’hui) :
témoignages d’érosion liés à la mise en culture. A partir de 2800
BP, la forêt recule largement. L’olivier est cultivé dès le IIIe siècle
avant Jésus-Christ. L’essor du chêne vert est considérable.

i) Une anthropisation ancienne au nord de la Méditerranée


→ Durant le Paléolithique, un chasseur avait besoin d’environ 20 km² pour
vivre, d’où une très faible densité de population. Après l’invention du feu, l’action
des sociétés sur la végétation s’intensifie.

→ Avec le Néolithique et l’invention de l’agriculture, la domestication des


animaux, etc., cet impact devient plus marqué (sélection d’espèces végétales,
exploitation de la forêt qui répond à un usage sélectif du bois selon les besoins).

→ Antiquité : l’usage des sols, des forêts et de l’eau devient plus systématique→
accroissement de la pression des sociétés. La Vistrenque porte des arbres
fruitiers et de la céréaliculture à l’époque gallo-romaine. Des prélèvements en
bois sont effectués pour le fonctionnement des fours de potiers (ex : à Sallèles
d’Aude).

→ L’évolution de la pression anthropique n’est pas linéaire.

Tène (-200 250 ap. J.C 500 750 1000


av. J.C) Haut-
Période Empire Bas-Empire Proto- Haut
Moyen- Moyen-Âge
Âge

Occupation Faible Très forte Assez forte Moyenne Faible


humaine

Couverts Ouvert Très ouvert Moins Peu ouvert Fermeture


végétaux ouvert

ii) L’époque historique : l’exemple de l’Occident européen

→ Le Moyen- Âge se caractérise par l’extension des surfaces cultivées


(défrichement). La demande en bois pour l’artisanat, la construction et comme
bois de feu est grande (XIIe siècle : réglementation des droits d’usage du bois).

→ Période moderne : aux XVIIIe et XIXe siècles, on assiste à une urbanisation et


une industrialisation progressives en Occident + progrès techniques, dans
l’hygiène, croissance rapide de la population → tournant majeur dans l’utilisation
de l’espace et des ressources. Les campagnes, encore très peuplées malgré
l’exode rural, demeurent pauvres (pratiques agricoles très consommatrices de
main d’œuvre) et craignent la faim. Dans les régions urbaines et industrielles, les
pollutions sont localement importantes (ex : cours d’eau dans la région
d’Annonay étudiés par L. Berger. La ville est un lieu où se développent les risques
de maladies (médiocre qualité de l’eau, de l’air résultant notamment d’un usage
intensif du charbon (cf « smog » en Angleterre).
→ XXe siècle : urbanisation à l’échelle de la planète + croissance de la
population

Année Population mondiale (Milliards


d’habitants)

1850 1

1925 2

1960 3

1975 4

1987 5

XVIIIe siècle : l’économiste écossais Malthus considérait que la


multiplication déraisonnée de l’espèce humaine la conduirait vers une
famine catastrophique (Essay on the principles of population, 1798).
Aujourd’hui, certaines analyses alarmistes invoquent la surexploitation des
terres agricoles, la déforestation accrue, etc. D’autres soulignent que la
transition démographique aboutira à terme à un ralentissement de la
croissance dans les pays concernés.
Les productions alimentaires existent en quantité suffisante pour
nourrir la population actuelle (besoins journaliers d’un adulte = 2700
Kcal/j). Malnutrition et famines sont davantage dues à des faits d’ordre
social ou politique (répartition des ressources, …) qu’à des
caractéristiques physiques.

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