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Sujet n°2 : Les rôles respectifs de l’État et du marché dans la répartition et la redistribution de revenus depuis
la fin du XIXe siècle
1. Analyser le sujet
État et marché sont deux éléments essentiels pour le fonctionnement de l’économique. Ici, c’est leur rôle
spécifique dans la répartition et la redistribution des revenus qui est interrogée.
Pour traiter un tel sujet, pointu, technique et exigeant, il est impératif du mode de réflexion binaire – que l’on
retrouve également sur le thème « néoclassiques versus keynésiens » - et qui bien souvent s’accompagne en plus
de jugements de valeurs du type Etat = bien, marché = mal (ou vice-versa selon les opinions politiques des
détracteurs). La crise financière et économique actuelle a fait revenir en force cette dichotomie : on a coutume
d’y voir, un peu rapidement, la défaite du marché et le retour de l’Etat. A bien des égards, c’est un point de vue
erroné.
L’erreur à ne pas commettre : il ne faut pas assimiler de manière abusive la paire « marché /
planification » à « marché / État ». « État » et « planification » ne sont pas des termes équivalents, même
s’il y a un fond de vérité là-dedans : les formes de planification les plus ambitieuses ont été historiquement mises
en œuvre par des États, c’est-à-dire des organisations bénéficiant du monopole de l’exercice de la violence
légitime sur un territoire donné, selon la définition de Max Weber. Par définition, le marché est l’antithèse de la
planification, puisqu’il s’agit de « l’espace » où se rencontrent une offre et une demande de manière
décentralisée, c’est-à-dire sans que quelqu’un n’ait besoin de faire lui-même les ajustements de prix pour
coordonner l’offre et la demande. Par « espace » (ou « lieu » selon les définitions), il ne faut pas seulement
entendre lieu géographique, puisque le plus souvent le marché n’a pas de localisation géographique, mais plutôt
un ensemble de règles et de normes délimitant ce qui est autorisé ou interdit dans l’activité de marchandage.
L’État n’a pas le monopole de la planification. En fait, toute organisation fait de la planification. C’est la
fameuse distinction entre coordination marchande et coordination administrative (ou hiérarchique) mise en
avant par Ronald Coase dans son article « The Nature of the Firm » (1937) et que la théorie des coûts de
transaction a depuis systématisé. Mais il est vrai qu’il y a une différence fondamentale : une organisation planifie
sa propre activité, tandis que l’Etat ambitionne parfois de planifier l’activité des agents qui lui sont extérieurs.
Mais il s’agit uniquement d’une différence de degré et non d’une différence de nature. En clair, il y a une limite
de complexité au-delà de laquelle réguler les activités par la hiérarchie et la contrainte administrative devient
impossible ou relativement moins efficace que d’autres alternatives. Ce point est au cœur d’ailleurs de
l’argument de Hayek selon lequel l’Etat a toute légitimité pour recourir à des règles administratives (thesis), mais
uniquement pour gérer sa propre organisation. En revanche, au-delà de cette frontière, l’Etat doit renoncer à
toute velléité constructiviste et laisser les interactions sociales être régulées par les règles négatives ayant
spontanément émergées (nomos). Il semble qu’il y ait opposition ici entre marché et Etat, mais ce n’est qu’une
apparence.
Hayek fait partie de ces auteurs qui envisagent le marché comme une institution. En d’autres termes, et comme
le rappelle Daron Acemoglu, le marché (free-market) n’est pas un marché non régulé (unregulated market) : pour
fonctionner, il lui faut pouvoir s’appuyer sur un ensemble de règles constitutives (selon l’expression de John
Searle). Une règle constitutive est une règle qui définit l’activité qu’elle régule. Pensez par exemple aux règles du
jeu d’échecs, tout du moins les plus importantes. Elle s’oppose aux règles régulatives, dont le contenu peut
varier sans affecter la nature de l’activité régulée. Le fait pour un gardien de but au foot de ne pas avoir le droit
de prendre le ballon avec les mains lors d’un pas en retrait d’un de ses coéquipier est un exemple de règle
régulative. Tout le monde s’accorde pour dire que le marché a besoin de règles régulatives pour fonctionner.
Mais l’argument clé, c’est que le marché a également besoin de règles constitutives. Deux des règles majeures
sont les droits de propriété et la monnaie. En l’absence de ces deux éléments, aucun marché ne peut exister. Nous
arrivons finalement au nœud du problème : d’où viennent ces règles ?
La réponse la plus probable à cette question est : d’un processus évolutionnaire au cours duquel elles ont
progressivement émergé et se sont renforcées. Mais l’Etat lui-même, en tant qu’institution, est également le
produit de ce même processus évolutionnaire au cours duquel il s’est progressivement constitué comme l’entité
garante de ces règles. Les adversaires au monopole étatique pour ce qui concerne la monnaie diront qu’il s’agit
là d’un monopole source d’inefficacité et que la monnaie doit pouvoir se passer de l’emprise étatique. D’autres
diront au contraire que la monnaie et la propriété ne peuvent exister sans Etat. Entre ces deux points de vue, il
est impossible de trancher. Dans une stricte perspective évolutionniste, le marché (c’est-à-dire les règles
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constitutives qui le régulent) et l’Etat sont tous deux des produits spontanés de l’évolution. C’est un argument qui
peut être difficile à comprendre et pourtant… Au même titre que le marché en tant qu’institution, si l’Etat a pu
émerger et se développer c’est que, d’une manière ou d’une autre, il était adapté à l’environnement.
Marché et Etat ont donc évolué concomitamment et ce n’est probablement pas un hasard : pour se développer,
l’un avait besoin de l’autre. Avner Greif montre dans ses travaux que le développement de l’Etat de droit a été
favorisé, voire rendu nécessaire, par l’importance des relations d’échange impersonnelles en Europe à partir du
XIVe siècle.
Quand on réfléchit aux questions d’actualités concernant la crise financière et sur l’importance de la
réglementation, on se rend compte alors que le problème n’est pas de savoir s’il faut plus ou moins de régulation
publique. Arguer qu’un accroissement de la réglementation n’est peut être pas une bonne idée ne veut pas dire
fondamentalement qu’il faut « moins d’Etat ». Il s’agit plutôt de dire qu’il faut repenser les règles, pas les
supprimer. Bien sûr, on peut prétendre que le marché peut en théorie se passer de toute régulation publique.
On peut, à l’inverse, défendre l’idée que le marché n’est pas la fin de l’histoire et que l’on trouvera un autre
mode d’allocation des ressources fondé sur d’autres arrangements institutionnels (étatiques ou non). Il y a des
arguments théoriques et empiriques pour et contre ces thèses. Mais, ce que l’on peut dire, c’est que le processus
d’évolution a favorisé l’émergence d’une étroite coopération entre marché et Etat prenant la forme d’une
économie de marché aux formes diverses.
• État
Organisation bénéficiant du monopole de l’exercice de la violence légitime sur un territoire seulement à
certaines conditions :
• Marché
Lieu de rencontre d’une offre et d’une demande, qui aboutit à la formation d’un prix. Le marché en lui-même
n’est pas efficace. Il l’est à certaines conditions : un certain degré de « perfection » de la concurrence et surtout
l’absence de défaillances de marché. Or, ces conditions n’émergent que rarement spontanément. D’où l’utilité
des pouvoirs publics dans l’encadrement des marchés. Mais on peut également faire remarquer que même en
présence de défaillances de marché, l’intervention de l’Etat ne se justifie pas nécessairement : il faut notamment
prendre en compte les éventuelles « défaillances de gouvernement » et voir quel arrangement (marché ou Etat,
sachant que les choses sont rarement si simples) est comparativement le plus efficace. On peut aussi noter que les
problèmes d’asymétrie d’information sont souvent résolus par les acteurs privés eux-mêmes parfois relativement
satisfaisants, mais toujours supérieur au résultat que produirait l’intervention des pouvoirs publics.
Remarquons surtout que le marché n’apparaît pas spontanément. Une certaine vulgate, très à la mode
notamment au moment de la chute de l’Union soviétique, propageait l’idée que la nature a horreur du vide et
que, lorsqu’il n’y a plus rien (entendre pas là : une fois que les derniers stigmates du communisme auront
disparus), les marchés « poussent » spontanément. Cette idée dépasse même la vulgate libérale. Un auteur
comme Oliver Williamson a par exemple écrit un jour « in the beginning, there were markets ». Souvent, l’idée que le
marché émerge spontanément repose sur une définition minimaliste du marché comme « ensemble d’échanges
faisant circuler des biens ». Une telle définition n’est pas très satisfaisante puisque si dès qu’il y a quelques
échanges, on a un marché, alors effectivement il y a toujours eu des marchés et le concept ne sert à rien. Une
définition plus sérieuse et plus exigeante suppose que, pour qu’il y ait marché, il y ait de nombreux agents, que les
relations soient impersonnelles et que les échanges se produisent par le biais de prix déterminés de manière
décentralisée. Avec une telle définition, on s’aperçoit que le marché existe depuis très longtemps (probablement
depuis le VIIe siècle avant notre ère selon certains anthropologues) mais qu’il ne peut pas « pousser »
spontanément.
Il ne fait aucun doute que les hommes échangent depuis la nuit des temps. Seulement, l’échange ne passe pas
automatiquement par le marché : il peut se faire au travers de la famille, de la guilde, de la coalition et autres
institutions. Il ne fait également pas de doute que par leurs échanges les individus donnent spontanément
naissance à des ensembles d’institutions qui appuient ces échanges. Mais pas forcément au marché. Pourquoi ?
Parce que pour qu’il y ait des échanges impersonnels, il faut qu’un certain nombre de conditions soient
satisfaites : des droits de propriété clairement définis, une ou des monnaies fiables, des recours en cas de fraude
ou de violence. Tant que les échanges prennent place dans de petits groupes où les gens se connaissent, les
mécanismes de réputation suffisent le plus souvent à engendrer un équilibre auto-renforçant, c’est à dire à créer
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une situation où chacun a confiance dans l’autre et participe ainsi aux échanges. C’est le mécanisme des
coalitions. On peut éventuellement considérer cela comme un marché, mais alors à la croissance
nécessairement limitée. Et on connaît ce qu’a écrit Smith (et d’autres après lui) là-dessus : division du travail et
taille du marché s’alimentent mutuellement. Un marché de taille restreinte limite la division du travail et limite
donc l’expansion du marché. Quand on regarde l’histoire, on s’aperçoit que l’émergence du marché tel qu’on le
connaît dans nos économies de marché modernes a pris du temps et a nécessité un nombre considérable
d’évolutions institutionnelles intermédiaires : le système de la responsabilité communautaire en Europe au
Moyen-âge, puis l’édification d’un droit « rationnel » au sens de Weber, lui-même précurseur de l’Etat de droit,
certains facteurs culturels et religieux (l’acceptation du prêt à intérêt, l’impact du protestantisme selon Weber,
l’individualisme selon Avner Greif). De manière générale, on est forcé de constater le parallélisme entre le
développement de l’économie de marché et celui de l’Etat de droit.
Une certaine vision finaliste de l’histoire considère que le marché se répand là où les contraintes sur les
individus s’affaiblissent : « laissez faire » et les marchés émergeront spontanément. En fait, l’analyse de l’histoire
du point de vue de l’économie institutionnelle contredit totalement cette vision. Pour que les marchés émergent,
il faut que plusieurs conditions soient remplies simultanément et, historiquement, la « main visible » de l’Etat a
souvent contribué à permettre la réunion de ces conditions – bien que l’État ne fasse pas lui-même partie de
ces conditions. Tout ceci nous apporte au moins deux enseignements :
- en économie, il est souvent erroné d’adopter la vision binaire marché versus Etat
- pour les pays en développement, tout en se gardant d’un constructivisme abusif, il ne suffit pas de
« laisser faire » pour voir des marchés apparaître. Repérer les prérequis institutionnels est indispensable,
les mettre en place est ensuite une autre histoire.
Conclusion : les marchés n’apparaissent pas spontanément et ils ne sont pas forcément spontanément efficaces.
Les market-fundamentalists sont de ce point de vue probablement dans l’erreur. Maintenant, le marché est
probablement l’une des institutions humaines les plus formidables, à mettre aux côtés du langage et de la
monnaie, source de prospérité et de liberté. Elle est d’autant plus précieuse qu’elle est difficile à mettre en place.
L’opinion publique a tendance a sous-estimer l’efficacité des mécanismes de marché, à plus forte raison
actuellement où l’on explique que les marchés financiers sont devenus « fous ». Alors, il faut le dire : le marché,
ce n’est pas magique, ça ne fonctionne pas tout seul, ça n’apparaît pas spontanément et des fois, ça a des ratés,
mais c’est souvent terriblement efficace. La crise financière actuelle doit faire réfléchir tout le monde : les free-
marketeers les plus invétérés comme ceux qui se réjouissent d’un « retour de l’Etat ».
Répartition : partage des richesses ou des revenus au sein d’un pays ou d’un groupe social. Ce partage des
revenus créés par l’activité économique est un thème fondateur chez les économistes classiques (analyse de la
répartition entre classes sociales) :
- Ricardo s’intéresse aux proportions dans lesquelles « le produit total est partagé entre les propriétaires,
les capitalistes et les travailleurs » (= 3 types de revenus : la rente, le profit et le salaire)
- Marx fait du mécanisme de la plus-value le mécanisme central de la répartition des revenus dans une
économie capitalistes
Aujourd’hui, les mécanismes de la répartition du revenu national son étudiés à travers les concepts de la
comptabilité nationale. On distingue :
- la répartition fonctionnelle, ou répartition entre les facteurs de production (capital, travail, ressources
naturelles)
- la répartition personnelle ou répartition entre les ménages ou les individus (une même personne peut
recevoir des revenus du capital et du travail)
- la répartition primaire (découlant directement de l’activité économique) est modifiée par l’existence de
revenus sociaux (retraites, allocations chômage, etc.)
Redistribution : ensemble des prélèvements et des réaffectations de ressources opérés par les administrations
publique affectant les revenus des ménages. Cette action, qui consiste en une modification de la répartition des
revenus primaires ne peut être le fait que de l’État ou des organismes sociaux. Les prélèvements consistent
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essentiellement en cotisations sociales et impôts. Les réaffectations consistent dans les prestations sociales et les
consommations collectives.
On distingue habituellement :
- la redistribution horizontale (le bien-portant paie pour le malade, l’actif pour le retraité, le célibataire
sans enfants pour les familles nombreuses), sur la base de laquelle fonctionne la Sécurité sociale
- la redistribution verticale qui est une notion plus globale et envisage les transferts sociaux en termes de
réduction des inégalités entre les catégories sociales (ouvriers, agriculteurs, employés, cadres…), et dont
les résultats sont plus difficiles à appréhender (ils semblent assez faibles et incertains).
Il faut commencer par se mettre au clair sur ce qu’est la valeur ajoutée. C’est la richesse créée par une
entreprise, un secteur institutionnel ou une branche au cours d’une période donnée.
VA = Production - Consommations intermédiaires
ou VA = Valeur des biens et services produits - Valeur des biens que l’entreprise se procure auprès d’autres
entreprises pour produire ou vendre.
(exemples de consommations intermédiaires : matières premières, électricité, assurances, fournitures diverses,
produits semi-finis, publicité, transports, etc.)
Le PIB correspond à la somme de toutes les valeurs ajoutées réalisées par les entreprises résidentes. On
comprend donc que le PIB est l’un des indicateurs économiques les plus importants dans la mesure ou il reflète
l’activité productive d’un pays au travers des richesses produites par ses entreprises.
CHARGES PRODUITS
Achat de marchandises 180 000 Vente de marchandises
Travaux d’entretien ou de réparation 10 000
Publicité 10 000
Transports de biens 40 000
Impôts, taxes et versements assimilés 50 000
Rémunération du personnel 80 000
Charges de sécurité sociale 50 000
Charges d’intérêts 20 000
Dotations aux amortissements 30 000
Total des charges 470 000 Total des produits 500 000
Solde créditeur : Bénéfice 30 000
Total général 500 000 Total général 500 000
D’où la nécessité d’une redistribution C’est la progression des inégalités qui conduit, dans certains cas,
les États à s’impliquer activement en vue d’une redistribution des revenus.
Introduction
Depuis les années 1990, on assiste à une remise en cause du rôle de l’État, et de façon générale à un recul
apparent de son intervention dans l’activité économique. Après une période pendant laquelle l’État s’est
considérablement développé, notre époque semble ainsi renouer avec les théories originelles du capitalisme qui
voulaient faire du marché le mécanisme essentiel de la régulation de l’économie.
On a coutume de considérer que l’État intervient opportunément pour faire face aux imperfections du marché.
Mais on peut se demander s’il est un « bon intervenant », c’est-à-dire si on ne peut pas trouver mieux que l’État
pour gérer ces imperfections.
A. Les premiers théoriciens du capitalisme contre l’État : le marché comme « ordre naturel »
Pour ces premiers théoriciens, l’État est un frein à la croissance : il doit donc se cantonner dans ses fonctions
régaliennes (sécurité intérieure et extérieure). L’individualisme de la bourgeoisie montante au XIXe siècle
condamne unanimement l’intervention de l’État dans l’activité économique. L’État est vue comme un préleveur
de richesses que le Prince utilise selon son bon vouloir, au lieu de les laisser à la disposition des marchands et des
entrepreneurs. On lui dénie tout compétence pour dire ce qu’il faut produire et comment : si une activité
économique est nécessaire et efficace, nul besoin de privilèges et de réglementations, qui ne font qu’introduire
des rigidités. On considère alors qu’il n’existe pas d’intérêt collectif susceptible de légitimer l’intervention de
l’État. La recherche par chacun de son propre intérêt suffit pour parvenir au bonheur de tous. Adam Smith
admet tout juste que l’État peut être en charge de certains biens collectifs. Notons de plus qu’au XIXe siècle,
l’émission de monnaie est souvent considérée comme relevant d’une activité bancaire privée et soumise à la
concurrence (principe du free-banking).
L’État est un acteur essentiel de la répartition des revenus, pour pallier les imperfections du marché, mais pas
seulement…
III. Toutefois, la redistribution, qui est une correction de la répartition des revenus, est le
fait exclusif de l’État
Conclusion
Même si nous vivons dans le cadre d’économies dites « de marché », l’État est un acteur essentiel. Il ne faut pas
le cantonner dans un rôle d’ « empêcheur » de marché. Il joue aussi un rôle actif et positif sur ce plan.
On pourrait aussi intégrer quelque part une tentative de typologie, en classe les expériences de différents pays le
long d’un axe qui irait du « moins d’État » au « plus d’État ». On rencontre alors une multitude de
configurations, selon le lieu et selon l’époque depuis un « État minimum » en Grande Bretagne au début de la
première révolution industrielle jusqu’à un « État maximum » dans les pays socialistes à parti de la révolution
de 1917.