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L’EXPLICATION LIBERALE DU CHOMAGE DURANT LA CRISE DE 1929 :

L’ANALYSE DE J RUEFF.
Constat :J Rueff observe que durant la grande crise des années 30les taux de chômage dans les principaux pays
développés sont très élevés (1/3 de la pop active au chômage en Allemagne en 33, ¼ aux USA à la même date ).

Problème : ceci manifestement remet en cause la théorie de l’équilibre du marché du travail des néo-classiques

Explications mises en avant par Rueff : la question est alors pour Rueff de savoir si les facteurs qui sont à
l’origine du chômage sont endogènes ou exogènes . Bien évidemment Rueff va s’efforcer de démontrer qu’ils sont de
nature exogènes et donc que la théorie de l’équilibre demeure valable . Pour cela il va distinguer deux phases :
• la première irait jusqu’en 1911, durant cette période le mécanisme de la flexibilité des salaires était «
parfaitement efficace en ce sens qu’il avait toujours pour effet de faire disparaître par adaptation
progressive et dans des délais assez courts toutes les crises de chômage. Jamais dans l’histoire ,
jusqu’en 1920 , on n’a observé un chômage permanent .
• Mais , depuis la guerre , ce mécanisme a cessé de jouer en Angleterre » (Rueff) Pourquoi ? Que s’est-il
passé en 1911 qui puisse être responsable du chômage ? : « Depuis 1911, en effet , il existe en
Angleterre un système d’assurances chômage, qui donne aux ouvriers sans travail une indemnité
connue sous le nom de dole (...). La conséquence d’un pareil régime a été d’établir un certain niveau
minimum de salaire , à partir duquel l’ouvrier préfère toucher le dole plutôt que de travailler pour un
salaire qui ne lui vaudrait qu’un excédent assez faible sur la somme qu’il reçoit comme chômeur. » .
Quelle conséquence cela a t’il ? Rueff répond « Ainsi le dole a surtout pour effet d’assurer
indéfiniment le maintien de la discipline syndicale. C’est elle qui est l’instrument essentiel de la
stabilisation des salaires à un niveau entièrement indépendant du niveau des prix, c’est elle qui est ,
par-là , la cause du chômage permanent ».

Explications étant à l’origine du chômage selon Rueff : Ainsi selon Rueff le niveau élevé de chômage que l’on
observe durant les années trente en Angleterre résulte de l’instauration d’une sorte d’assurance chômage qui est
à l’origine d’une rigidité du salaire qui , elle seule , est capable d’expliquer la perpétuation du
déséquilibre du marché du travail .

Mesures nécessaires afin de remédier au chômage :


• La solution est alors selon Rueff de supprimer cette rigidité (le dole) afin de permettre au mécanisme
de flexibilité des salaires de jouer son rôle .
• Ainsi dès que le dole aura disparu, les salaires nominaux diminueront comme l’ont fait les prix, ce qui
engendrera une baisse du taux de salaire réel qui rendra l’embauche plus rentable pour les
entreprises.
• A terme par ajustements successifs le sous-emploi sera résorbé.

Conclusion :Ainsi l’analyse de Rueff démontre qu’une politique qui a pour objectif d’améliorer le sort des classes
laborieuses peut conduire à un résultat exactement inverse, en générant des effets pervers non anticipés par les
promoteurs de la mesure . Rueff en donne un second exemple dans un texte très moderne , toujours d’actualité.

La question de la concurrence des pays à bas salaire : Rueff s’interroge sur l’opinion assez répandue : « que
c’est surtout en raison de la concurrence des pays où la main d’œuvre reçoit des salaires de famine, que les pays les
plus évolués ne peuvent donner à leurs ouvriers des salaires aussi élevés qu’ils le souhaiteraient ».On songe ici à la
concurrence déloyale des NPI à l’encontre des vieux pays développés .

L’échec de la solution des salaires minima : La solution qui pourrait être préconisée serait alors de fixer « par
voie d’accords internationaux , des minima de salaire applicables dans le plus grand nombre possible de pays . Ainsi
l’on éviterait la course aux bas salaires et tous les pays pourraient simultanément améliorer le sort de leurs classes
laborieuses.
Les raisons de l’échec : Malheureusement là encore il n’y a qu’une apparence trompeuse ». En effet :
• l’entrepreneur n’embauche que si les salariés sont rentables , s’il n’y a pas de méthode de production
plus intéressante.
• Or le travail et le capital étant en partie substituables , une augmentation du coût du travail va
déterminer une hausse du coût relatif du travail par rapport au capital (coût du travail /coût du capital)
qui va inciter les entrepreneurs à remplacer le facteur cher (le travail) par le facteur
proportionnellement moins coûteux (le capital)
• on aurait donc ainsi contribué à l’augmentation du chômage dans tous les pays .

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