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Le mot Autorité était à l’origine employé par les Romains (sous la forme auctoritas) pour
qualifier l’augmentation du pouvoir.
Aujourd’hui, une crise de l’autorité est visible. Celle ci a débuté avec l’instauration des
principes républicains.
A partir de la Révolution Française et du siècle des Lumières, les individus ont souhaité
privilégier l’égalité et la liberté à l’autorité.
D’où une fragilisation des valeurs au niveau de l'école, une montée de l'individualisme et une
expérience toujours plus problématique de la parentalité sont apparues.
En effet, les rapports hiérarchiques qui existaient auparavant sont aujourd’hui bouleversés.
A Renaut est parti dans son livre « la fin de l’autorité » du problème de l’autorité au niveau de
l’éducation pour en fait s’apercevoir que c’était la notion toute entière de l’autorité qui était
remise en question.
On peut alors se demander aujourd’hui si le pouvoir, qui dans les sociétés traditionnelles
fonctionnait sur le mode de l’autorité (au niveau éducative, mais aussi politique, judiciaire,
médicale), est aujourd’hui compatible avec la logique de la démocratie.
Par conséquent, auparavant il existait une certaine autorité dans les relations sociales. (I) Mais
aujourd’hui, elle tend à disparaître sous le poids des nouvelles valeurs sociétales. (II)
Au sein des sociétés traditionnelles, une autorité très marquée était appliquée.
Au sein des familles, le père avait le pouvoir absolu sur l’ensemble de la famille et notamment
sur le destin de ses enfants. Il avait le droit de vie ou de mort, le droit d’exposition ou
d’abandon de leurs enfants. Ceci pouvait même pratiquer des infanticides. Ils ne privilégiaient
nullement leurs enfants, ni les protégeaient.
Les enfants ne bénéficiaient d’aucun droit.
Ce n’est qu’au XVI siècle, que cette autorité commença à s’estomper.
Par conséquent, cette autorité fut exercée durant longtemps et s’est installée peu à peu dans
chacun des domaines.
Toutefois, à compter du siècle des lumières, certains droits ont été reconnus aux individus.
L’autorité est alors mise à mal et va alors apparaître une crise de l’autorité.
B. La crise de l’autorité est de plus en plus présente au sein des
sociétés démocratiques.
Mais A Renaut évoque aussi comme cause à cette crise, la fragilité de l’autorité des
gouvernements due à la quantité de réformes non tenues et le nombre d’objectifs non réalisés.
A partir de ça, les individus n’ont plus confiance et restent donc distants vis-à-vis du
gouvernement et de son autorité. Le gouvernement étant moins légitime va avoir plus de
difficultés à faire régner une certaine autorité.
Par conséquent, cette crise de l’autorité trouve son origine dans de nombreux faits. Mais elle
est essentiellement localisée dans le domaine de l’éducation.
A Renaut ainsi que le biologiste Albert Jacquard vont étudier les répercussions du déclin de
l’autorité au travers de l’éducation. Différents actes vont illustrer cela tels que le suicide ou la
violence…
Aujourd’hui, au sein des écoles notamment, on constate une montée considérable de la
violence, tant au niveau des jeunes qu’au niveau des éducateurs et des parents.
En effet, ces dernières années on a vu s’accroître différents actes de violences exercées par les
élèves sur leurs professeurs.
A la suite de cette analyse, l’auteur expose deux possibilités d’action :
Soit on rétablit l’autorité et la discipline qu’il y avait auparavant au sein des relations.
Soit on évolue en construisant une nouvelle autorité plus axée vers les principes
démocratiques.
Cependant, ici le choix est facile à faire car selon l’auteur, l’autorité effectuée sous les
sociétés traditionnelles ne pourra pas être rétablie et l’on doit donc désormais avancer avec les
principes démocratiques.
Par conséquent, l’auteur va dans son livre étudier quatre champs du pouvoir : gouverner,
éduquer, punir et guérir.
Toutefois, la fin de l’autorité ne signifie pas la fin du pouvoir. C’est pour cela que même si
l’autorité vécue sous les sociétés démocratiques tend largement à disparaître, il faut
incontestablement établir un autre type de pouvoir qui sera basé sur les principes
démocratiques.
Aujourd’hui les modernes voient le terme d’autorité comme une notion à bannir. Elle est pour
eux l’inverse de la démocratie.
L’auteur montre tout au long de son ouvrage que l’autorité ne peut être maintenue aujourd’hui
telle qu’elle l’était sous les sociétés traditionnelles.
Il est donc nécessaire de trouver des solutions permettant de concilier une certaine autorité
avec l’égalité et la liberté souhaitées par les individus au sein des sociétés démocratiques.
Par conséquent, s’établit alors au fils du temps, une relation de moins en moins autoritaire.
A Renaut démontre au travers du domaine éducatif, que durant les années 60 aucun élève
n’aurait osé critiquer ce que l’enseignant proposait.
Désormais, la négociation et la discussion sont au centre des relations. En effet, aujourd’hui
l’élève va donner son opinion.
On va aujourd’hui privilégier avant toute chose, l’égalité entre les enseignants et les élèves en
réfutant toute autorité. Ce n’est plus désormais un simple apprentissage pur et dur mais plus
une discussion.
Par conséquent, depuis la Révolution française et l’héritage du siècle des Lumières, les
individus recherchent avant tout à établir une liberté et une égalité entre eux.
Toute hiérarchie entre les individus tend à être supprimé. A Renaut parle de la dignité, du
respect, des droits, et de la liberté.
Cependant, une certaine autorité devra continuer à s’exercer afin de conserver la paix et la
sérénité au sein de la société.
Par conséquent, l’autorité qui fut longtemps mis au premier plan est aujourd’hui dépassée par
une nouvelle forme basée sur le dialogue et la concertation. Toutefois, ceux-ci ne doivent pas
tomber dans l’excès. Ceci conduirait alors à négocier la loi avec l’ensemble des individus.
Il est donc nécessaire au jour d’aujourd’hui de trouver un juste milieu entre la répression et le
trop grand laxisme afin de rétablir un certain ordre.