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- M. T. Bitsch, «Histoire de la construction européenne », ed.

complexes 2008

- Manuels :

o C. Blumann et L. Dubuis, « Droit institutionnels de l’UE »,ed.


Litec 2007*****

o S. Leclerg, « Droit institutionnel de l’UE », ed. Gualino 2007

o Y. Doutriaux et Ch. Lequesne, « Les institutions de l’UE », ed.


Référence Europe 2007

o J. C. Gautron, « Droit européen », Dalloz

o J. C. Zarka, « l’essentiel des instituions européenne », ed.


Gualino.

- Sites :

o www. europa.eu.int

o www.touteleurope.fr

Introduction

L’histoire des doctrines et des projets européens

Si l’idée européenne est ancienne, la construction de l’Europe est un


processus relativement récent puis qu’elle ne débute véritablement
qu’après la seconde guerre mondiale, sous l’impulsion des pères fondateurs
de l’Europe (J. Monnet et R. Schuman), avec l’appui des USA.

L’idée européenne est ancienne

Depuis la chute de l’empire romain, en 476 A.C., l’histoire est jalonnée de


doctrines et de projets européens visant à faire régner la paix et à réaliser
selon de modalités variables l’unité de l’Europe. À cet égard, la doctrine
européenne semble obéir á une sorte de théorie des cycles selon laquelle
plus la division de l’Europe est profonde, plus la doctrine est féconde et ses
projets consistants, alors qu’au contraire lorsque l’Europe est relativement
unie (ex. renaissance), on constate que la doctrine est peu productive et
que ses projets se font plus rares.

C’est précisément à la fin du moyen âge qu’apparaissent les premières


doctrines européennes modernes, avec les idées de Pierre Dubois, qui
propose un système institutionnalisé d’arbitrage international et avec le
projet de G. Podiebrad (1420-1471) qui prévoyait déjà la création d’une
confédération européenne fondée sur une limitation de souveraineté des
états et dotée d’organes communs (assemblée, cour de justice) ainsi que
d’un budget fédéral et d’une force armée commune.

Si au XVIe siècle la doctrine européenne est relativement pauvre, en


revanche au XVIIe siècle elle produit trois projets importants précurseurs de
l’idée européenne. D’abord le projet d’Emeric Crucé (contemporain de Louis
XIII), publié en 1623 intitulé « Nouveau Cynée »,où il préconise
l’organisation de la paix internationale par l’arbitrage, une assemblée
permanente siégeant à Venise, et qui aurait pour objectif de maintenir la
paix et de développer les échanges économiques. Ensuite, Sully (ministre
d’Henri IV), sous le titre de « Le Grand Dessein d’Henry IV», va développer
sa conception d’une Europe remodelée en 15 états et dirigée par un conseil
commun appelé « Conseil très chrétien ». Enfin en 1693, l’anglais William
Penn publie un essai dans lequel il préconise l’institution d’une diète, i.e.,
d’une assemblée européenne composée de représentants des états
européens statuant à la majorité des ¾ et dotée d’une force armée financée
en commun.

Au XVIII on relève deux projets intéressants. D’abord au début du XVIIIe


siècle, l’Abbé de St. Pierre, publie en 1712 son projet de paix perpétuelle qui
comportait la création d’un sénat européen doté de compétences
législatives et judiciaires. A la fin du XVIIIe siècle Kant publie en 1795 un
autre projet de paix perpétuelle qui préconisait l’établissement d’une
société des nations fondée sur le droit international. La théorie pacifiste et
internationaliste de Kant aura une influence sur le président américain
Wilson lorsque celui-ci proposera en 1919 parmi les 14 points de la paix
future, la création d’une société des nations.

Le XIXe siècle est une sorte de tournant, car on assiste à une véritable
exaltation à cette période de l’idée européenne, un certain nombre
d’écrivains et d’hommes politiques ou d’écrivains politiques vont proclamer
leur foi européenne, c’est ainsi que Victor Hugo va lancer en 1849 au
Congrès de la paix, un appel en faveur des États-Unis d’Europe. Dans ce
discours, il préconisait également la création d’une monnaie continentale à
l’échelon européen. Mais le XIXe siècle marque aussi les premières
tentatives d’organisation de la société européenne avec la mise en place du
Directoire Européen puis á partir de 1814 du système de la sainte alliance,
par lesquels les 4 grands pays du moment décident de se concerter pour
garantir la paix en Europe. A cet égard, le congrès de Vienne (1814-1815),
symbolise bien la reconstruction politique de l’Europe sous la tutelle de ces
4 grands pays. A partir de 1823, le directoire européen prendra une forme
plus pragmatique avec la formule du Concert Européen, i.e., des
conférences diplomatiques destinées à régler des questions qui intéressent
l’ensemble du continent européen. Mais ce système du Concert Européen se
révélera inefficace lorsque deux grands états européens (France et
Allemagne en 1870 et en 1914). Au niveau de la doctrine européenne
proprement dite, le XIXe siècle est dominé par deux grands noms, celui de
St. Simon et Proudhon. St. Simon préconise en 1814 la création d’une
confédération européenne fondée sur l’alliance entre la France et
l’Angleterre et ouverte à l’Allemagne. L’organisation est fondée sur le
principe du parlementarisme et la doctrine de St. Simon évoque déjà celle
des futurs pères fondateurs car la construction de l’Europe est plus confiée
aux économistes et aux techniciens qu’aux politiques et elle est placée au
service de l’économie des états. Pour lutter contre le double danger de la
centralisation jacobine et du principe des nationalités, Joseph Prudhon
(anarchiste et fédéraliste), dans son ouvrage intitulé « Du principe
fédératif », préconisait la création de petites entités politiques (provinces,
régions, communes) de façon à mieux fédérer ensuite les états. Dans son
schéma l’Europe était une sorte de fédération des confédérations. Ainsi le
XIXe siècle apparait comme celui du rêve de l’unité européenne retrouvée,
symbolisée par la formule de Victor Hugo « les États Unis dorment », ce
rêve sera privé par la première guerre mondiale qui est avant tout un sorte
de guerre civile européenne (à la différence de la seconde), car elle a lieu
exclusivement sur le territoire européen et elle oppose deux grandes
puissances européennes, i.e., la France et l’Allemagne. Paradoxalement, la
première guerre mondiale va transformer les données du problème de
l’unification européenne. En 1919 l’Europe est affaiblie économiquement,
politiquement morcelée et le Traité de Versailles de 1919 consacre la
division entre les vainqueurs et les vaincus. Pourtant, dans ce contexte à
priori défavorable, plusieurs initiatives vont relancer le mouvement en
faveur de l’unification européenne.

En 1923, le compte Richard Coudenhove-Kalergi (autrichien), publie un


manifeste intitulé « Pan Europe », qui prévoyait la création d’une fédération
qu’il appelait les États-Unis d’Europe, mais sans la Russie et sans
l’Angleterre, s’inspirant du Pan Américanisme et fondé sur les abandons des
souverainetés des états européens. Pour agir su l’opinion publique, C.K. va
créer en 1923 un mouvement baptisé l’Union Pan Européenne, dont le
congrès constitutif se réunit à Vienne en 1926 et rassemble les hommes
politiques influents du moment (ex : A. Briand, Herriot, Adenauer et autres).
La seconde méthode envisagée par C.K., c’était le développement
d’ententes internationales des producteurs, car entre les deux guerres la
moitié du commerce international était contrôlée par des cartels de
producteurs. C’est ainsi que l’on va proposer la création de cartels franco-
allemands dans le secteur du charbon e de l’acier, mais ces idées
intéressantes ne se concrétiseront pas, du fait de la crise économique de
1929, et de l’arrivée au pouvoir d’Hitler en Allemagne.
La seconde initiative sera celle du ministre français des affaires étrangères,
Aristides Briand qui sera le premier homme d’état `proposer la création
d’une sore de gouvernement européen. Le 5 septembre 1929, devant
l’assemblée générale de la SDN, Briand propose d’instaurer entre les états
européens ce qu’il appelle une sorte de lien fédéral mais sans toucher à la
souveraineté des états. Ce projet ambigu reçut un accueil mitigé et réservé
de la part des états, notamment de la Grande-Bretagne et de l’Allemagne,
et Briand fut chargé par l’Assemblée générale de rédiger un rapport qui sera
présenté le 1er mai 1930 mais qui se heurte à l’hostilité de la Grande-
Bretagne et aux réticences de l’Allemagne. Le projet de Briand se solde
donc par un échec car en fait son initiative arrivait trop tôt. Les élections du
14 septembre 1930 en Allemagne sont marquées par le premier succès
d’Hitler, et à partir de 1933 la situation internationale commence à se
dégrader très sérieusement.

La troisième initiative va arriver trop tard. Elle émane de Jean Monnet,


considéré avec R. Schuman, comme l’un des pères fondateurs de l’Europe.
Monnet est un personnage important de la construction européenne (né en
1888 à Cognac et est le fils d’un négociant de vins à Cognac). Il conseille
que l’avenir des alcools fins était à l’exportation, notamment en direction de
la Grande-Bretagne, où ces alcools étaient très prisés par l’aristocratie
britannique. C’est ainsi, par le biais du cognac qu’il va tisser des liens très
étroits avec la Grande-Bretagne. Pendant la 1e guerre mondiale, il met en
place n comité interallié des transports et les premières organisations de
ravitaillement. En 1920, il est nommé secrétaire général adjoint de la SDN,
mais il démissionnera en 1923 car il estimait que le SDN n’avait aucun
avenir. Il retourne donc travailler à l’entreprise familiale de cognac avant d
travailler pour une grande banque internationale américaine. Le 15 juin
1940, Monnet propose à Churchill et au général De Gaulle un projet d’union
franco-britannique qui comportait une citoyenneté commune, et des
organismes communs en matière de défense, de politique étrangère, de
finances et d’économie. Mais ce projet va devenir caduc. Après la démission
de Paul Reynaud, il arrivait au pouvoir le maréchal Pétain qui signe
l’armistice avec l’Allemagne.

La construction de l’Europe est récente

Après la seconde guerre mondiale, l’Europe va enfin rentrer dans l’ère des
réalisations concrètes. En effet, deux facteurs importants vont contribuer à
relancer l’union européenne : le facteur économique, i.e., la nécessité de
reconstruire l’économie européenne dévastée par la guerre avec l’aide du
Plan Marshall ; le facteur politique, car dans le contexte de la guerre froide
qui débute en 1947 avec les affaires de Pologne et de Hongrie les États-Unis
vont encourager les initiatives visant à la création d’une organisation
régionale de l’Europe occidentale pour endiguer le communisme qui se
développe en Europe de leste. C’est dans ce contexte que Churchill
prononce à Zurich le 19 septembre 1946 son célèbre discours en faveur des
États-Unis d’Europe avec pour objectif « de reconstituer la famille
européenne et de lui fournir une structure pour vivre en paix en sécurité e
en liberté ». Il estime notamment que la réconciliation franco-allemande est
le fondement de la future organisation européenne. Ce discours va être
relayé et appuié par les différents mouvements européens qui se créaient
dans l’après guerre et qui sont partagés entre deux conceptions : les
fédéralistes avec l’Union Européenne des Fédéralistes, dirigée par l’italien
Altiero Spinelli favorable à la création d’une fédération européenne fondée
sur des transferts de souveraineté et de compétences et dotée d’une
structure forte, i.e., d’une sorte de gouvernement européen ; les unionistes
avec l’Union Parlementaire Européenne, créée en 1947 par C. K., favorable
à une simple association d’états, mais avec une assemblée européenne élue
par les parlements nationaux.

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