Sie sind auf Seite 1von 18
 
NOTE D’INFORMATION, OCTOBRE 2014
Les négociations sur l’agriculture après Bali : le déf de mise à jour des règles internationales de commerce
Lors de la neuvième Conférence ministérielle de l’OMC à Bali, les ministres se sont engagés à préparer un programme de travail « clairement défini » sur les questions restantes du Programme de Doha pour le développement (PDD). Cependant, la situation des échanges agricoles internationaux a beaucoup évoluée depuis le gel des négociations en 2008 et encore plus depuis le lancement de Doha en 2001. Alors que les membres de l’OMC commencent à élaborer les contours d’un programme potentiel après Bali, il est essentiel de bien comprendre cette nouvelle réalité internationale et ce qu’elle implique pour les disciplines multilatérales agricoles à venir.Cette note d’information résume quelques unes des conclusions du livre électronique de l’ICTSD
Tackling Agriculture in the Post-Bali Context: A Collection of Short Essays »
, édité par Ricardo Meléndez-Ortiz, Christophe Bellmann et Jonathan Hepburn
1
. Ce livre s’appuie sur les analyses les plus récentes des tendances internationales et des réformes politiques internes pour éclairer les négociations après Bali. Il comprend une série d’articles non techniques, concis et orientés vers la recherche de solutions qui ont été écrits par des experts et des penseurs réputés. Ces articles couvrent de façon systématique tous les éléments des négociations agricoles concernant l’accès au marché, le soutien interne et la concurrence à l’exportation.
Introduction
1 Pour plus d’informations sur cet ouvrage, rendez-vous sur http://www.ictsd.org.
Tackling  Agriculture in the Post-Bali Context
A collection of short essays
Edited by
Ricardo Meléndez-Ortiz Christophe Bellmann and Jonathan Hepburn
October 2014
ICTSD ProgrammeonAgricultureTradeand SustainableDevelopment
 
2
Les négociations sur l’agriculture après Bali : Octobre 2014le déf de mise à jour des règles internationales de commerce
Au cours des décennies à venir, avec la croissance de la population urbaine et les changements de régimes alimentaires associés, l’évolution de la demande risque d’avoir encore plus d’impact sur l’orientation et la géographie des
ux commerciaux. On estime qu’un milliard de
personnes supplémentaires rejoindront la « classe moyenne » en 2020, s’ajoutant aux 1,8 milliards de 2010
3
. D’après les Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO, les Amériques vont renforcer leur position de principale région d’exportation, à la fois au niveau de la valeur et du volume. La croissance est surtout alimentée par l’augmentation des exportations de marchandises de haute valeur comme la viande, l’éthanol, le sucre, les
oléagineux et le coton, en réponse aux uctuations
de la demande. L’Europe de l’ouest aura, en
moyenne, un décit des échanges commerciaux
avec des exportations stables. La forte croissance de la population en Afrique donnera lieu à une augmentation des importations d’aliments, mais la demande la plus importante viendra d’Asie où on
s’attend à voir un décit des échanges pour toutes
les marchandises sauf le riz, les huiles végétales et le poisson en 2023. L’Inde continuera d’être un des principaux exportateurs de céréales et de riz et le sera probablement aussi pour la viande et le coton ; elle continuera donc d’avoir un surplus des échanges pour les produits agricoles. Ces tendances pourraient créer de nouvelles tensions commerciales et, dans l’ensemble, accentuer le besoin d’un système commercial multilatéral fort, prévisible et équitable. Elles montrent également une tendance à l’augmentation des
ux commerciaux, en particulier les export
ations
1. Le nouveau contexte international
Un paysage commercial qui évolue rapidement
Au cours des quinze dernières années environ, le commerc
e international de l’agriculture, hors ux
intra-européens, a presque triplé pour atteindre mille milliards de dollars américains. Bien que le commerce soit surtout concentré autour de six acteurs clés (l’Europe, les États-Unis, le Japon, l’Inde, la Chine et le Brésil), leur importance collective décroît, entre autres à cause du dynamisme des marchés d’importation en Afrique (cf. tableau 1). Les pays émergeants ont également gagné en importance avec la croissance des importations chinoises, le renforcement du Brésil en tant qu’exportateur clé et la participation accrue de l’Inde dont la part des importations internationales a doublé au cours de la même période et dont l’excédent commercial net était de 9 milliards de dollars américains
2
.
Moyenne annuelle des échanges agricoles internationaux (hors commerce intra-européen). Millions de USD.
2002-04 : 325 9142011-13 : 907 507
PART DES EXPORTATIONS INTERNATIONALES
Part des exportations internationalesPart des importations internationales200204201113200204201113
BRÉSIL
6.9%9.0%1.0%1.2%
CHINE
4.8%4.3%5.3%11.1%
EU28
16.3%15.1%22.3%16.1%
INDE
1.7%2.9%1.0%2.0%
JAPON
0.5%0.4%11.6%7.1%
ÉTATS-UNIS
18.8%15.8%16.8%12.3%
SOUS-TOTAL49.0%47.5%58.0%49.9%Tableau 1. Les échanges agricoles internationaux : évolution au cours des dix dernières années
Source : Laborde, D. 2014. « Implications of the Draft Market Access Modalities on Bound and Applied Tariffs » dans Agriculture in the Post-Bali Context: A Collection of Short Essays.
2 Cf. Laborde, D. 2014. « Implications of the Draft Market Access Modalities on Bound and Applied Tariffs » dans l’ouvrage de l’ICTSD
Tackling Agriculture in the Post-Bali Context: A Collection of Short Essays.
3 Cf. Ernst & Young. 2013. « Hitting the sweet spot. The growth of the middle class in emerging markets » http://www.ey.com/Publication/vwLUAssets/Hitting_the_sweet_spot/$FILE/Hitting_the_sweet_spot.pdf.
 
3
provenant de pays émergents, quelles que soient les conditions d’accès au marché. En effet, les régions qui verront une augmentation assez importante de leur classe moyenne sont aussi celles qui
augmenteront signicativement leurs importations
nettes pour la plupart des marchandises.
D’un système d’échanges agricoles limité par la demande vers un système limité par l’offre ?
Par le passé, les marchés agricoles ont été caractérisés par une tendance sur le long terme vers la baisse des prix réels. Les avantages de l’augmentation de la productivité et de la baisse des frais de production étaient transmis aux clients, augmentant ainsi la consommation de calories par personne et réduisant le pourcentage, voire le nombre absolu, de personnes souffrantes de la faim chronique. Cette abondance de l’offre exerçait une pression descendante sur les prix des aliments et, ainsi, sur les revenus des fermiers. En réaction, les décideurs politiques, en particulier dans les pays de l’OCDE, ont eu recours à différentes formes de soutien des prix, de programmes de stock régulateur ou de programmes de mise en gel des terres. Bien que ces mesures aient atteint leurs objectifs recherchés au niveau national, l’emploi constant de soutien interne ayant un effet de distorsion associé à une protection élevée des frontières a exercé encore plus de pressions descendantes sur les prix internationaux et les a rendus encore plus volatiles. Cela a également créé des surplus qu’il a fallu éliminer sur les marchés internationaux, souvent avec l’aide de subventions à l’exportation qui ont eu pour effet de contribuer à renforcer la baisse des prix internationaux
4
.Dans les pays en développement, le faible niveau et la volatilité des prix ont eu un effet dissuasif sur l’investissement agricole, ce qui a souvent donné lieu à une baisse de la production agricole interne tout en faisant évoluer les modes de consommation
vers des aliments moins chers bénéciant de
subventions à l’importation. En général, ces politiques ont aidé les pays importateurs nets de denrées alimentaires ayant une capacité d’offre interne limitée, un faible niveau de devises étrangères disponibles et d’importantes populations urbaines. Cependant, elles ont affaibli la capacité
des exportateurs agricoles efcaces ainsi que des
pays avec un potentiel de production alimentaire non exploité (surtout en Afrique subsaharienne) à nourrir leurs propres populations et, sur le long terme, elles ont étouffé la croissance de la productivité interne
5
.Au cours des cinq dernières années, en revanche, plusieurs marchandises agricoles ont vu une
ambée des prix et de la volatilité. On peut soutenir
que les marchés pour certaines marchandises agricoles ont toujours fait preuve d’une volatilité importante
6
. Cependant, l’échelle et la fréquence
des ambées de prix qui ont eu lieu en 2007-08 et
se sont reproduits en 2010-11 et 2012 étaient telles
4 Cf. Schmidhuber, J. et Meyer, S. 2014. « Has the Treadmill Changed Direction? WTO Negotiations in the Light of a Potential New Global Agricultural Market Environment » dans
Tackling Agriculture in the Post-Bali Context: A Collection of Short Essays.
5
Ibid 
.6 Cette tendance est encore plus prononcée pour les marchandises dont les marchés internationaux ont tendance à être « étroits » et ne représentent qu’un faible pourcentage de la production internationale.

Ihre Neugier belohnen

Alles, was Sie lesen wollen.
Jederzeit. Überall. Auf jedem Gerät.
Keine Verpflichtung. Jederzeit kündbar.
576648e32a3d8b82ca71961b7a986505