Le

LeLien
Avec le supplément

Le Juif éternel qui est en nous…

L’information en provenance d’Israël
A LA UNE 1

Lien
Edition du 11 Février 2010 / 125
‫עיתון ישראלי בשפה הצרפתית‬

‫בםייד‬

Interview

Richard Prasquier :
Le dîner du CRIF
sous le signe
de la liberté
Journal Israélien en langue française

sur internet:
www.actu.co.il

Lieberman fait le point de sa politique Sécurité

Des explications s’imposeraient-elles après

les dernières déclarations fracassantes du
ministre des Affaires étrangères dont le ton
direct et franc ne plait pas à tout le monde,
surtout dans l’opposition ? Souhaitant faire
une mise au point et rejeter les critiques qui
lui ont été adressées la semaine dernière,
après ses attaques contre le régime syrien,
Lieberman a tenu une conférence de presse
à la Knesset pour présenter une nouvelle fois
les grandes lignes de la politique de son parti,
Israël Béteinou.
S’adressant aux journalistes, Lieberman a
notamment déclaré: « Ceux qui dénoncent Le Rav Mazouz dénonce
aujourd’hui la politique d’Israël et les posi- les expulsions shabbat
tions adoptées par Israël Béteinou, que ce soit
sur des questions de sécurité ou de politique
étrangère, ont perdu lors des dernières élec-
tions, ce sont des loosers ». Analyse
Exposant une nouvelle fois la plateforme
de son parti, Lieberman a indiqué que « Israel et l’afflux
des clandestins
les Palestiniens souhaitaient avoir comme
interlocuteurs Yossi Sarid et Yossi Beilin
(représentant l’extrême gauche) et non Par Jacques BENILLOUCHE
Netanyahou et Lieberman ». Et de préciser: «
Nous serons peut-être durs lors des négocia-
tions mais nous sommes les seuls capables de
conclure un traité qui bénéficiera d’un soutien Eco / Tech
massif de la population ».
Rappelons que Lieberman avait répondu
aux attaques du président Assad et de son
ministre des Affaires étrangères Walid Al
Mouallem en déclarant que si le président
syrien continuait à provoquer Israël, il
risquait non seulement de perdre la guerre qui
serait déclenchée mais également le pouvoir.
Les propos de Lieberman avaient alors été
GRATUIT - Numéro - 125 - Edition du 11 Février 2010

dénoncés par une partie de la classe politique

israélienne. Par la suite, Netanyahou avait
demandé à ses ministres de ne plus évoquer
la question syrienne dans leurs interviews à la Les exportations d’Intel
presse et avait proclamé haut et fort qu’Israël ont fait un bond de
souhaitait faire la paix avec ses voisins et
mener des pourparlers avec la Syrie sans 145% en 2009
conditions préalables. Il avait quand même
ajouté qu’il riposterait fermement à toute avec
menace.
Claire Dana-Picard
 L’information en provenance d’Israël
A LA UNE Edition du 11 Février 2010 / 125
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EDITO
Dans les coulisses
de la Knesset…
Les joutes politiques que nous proposent
parfois les députés de la Knesset ne sont pas
« piquées des vers ». Pour qui observe les débats
en séances plénières, mais aussi en Commis-
sions, les échanges verbaux entre parlemen-
taires peuvent atteindre des degrés très élevés
en décibels ou au contraire très bas en style de
vocabulaire. Mais il apparaît en réalité qu’il ne
s’agit que d’une façade et qu’en coulisses, les
liens entre députés de partis pourtant opposés
peuvent parfois confiner à la franche collabo-
ration quand ce n’est pas à l’amitié. On se
souvient des déclarations du Président de la
Knesset, Reouven Rivline, qui témoignait « de
son respect et de son amitiés pour le Dr. Ahmad
Tibi, en dépit des profondes divergences qui les
séparent ».
Il y deux semaines, arpentant le terminal de
l’aéroport Ben Gourion, j’ai croisé nombre de
députés qui partaient pour la Pologne participer
aux Cérémonies du Souvenir à Auschwitz. Je
n’en croyais pas mes yeux. Muhamad Baraké
(Hadash), en grande conversation avec Itshak
Cohen Shass, et plus tard, donnant une chaleu-
reuse accolade à l’ancien député national-reli-
gieux Shaoul Yahalom. Je me demandais alors
comment des députés avec kippa pouvaient
ainsi se montrer chaleureux envers un député
qui n’hésite pas à prononcer les pires insultes
envers l’Etat d’Israël lorsqu’il monte à la tribune
de la Knesset. L’éternelle indulgence juive…
Un regard sur le travail législatif de nos élus
permet en fait de voir que les députés arrivent
tout de même à travailler ensemble sur des
sujets qui les concernent directement, dans des
domaines qu’ils ont parfois en commun.
C’est le cas par exemple de deux ennemis
jurés, le Prof. Aryeh Eldad (Ihoud Leoumi) et
le Dr. Ahmad Tibi (Raam-Taal), qui collaborent
sur des propositions de lois dans le domaine
médical et paramédical. «  Mais sans aller
jusqu’à l’amitié », précise bien Tibi, qui rajoute
qu’il y a «  des députés ou des ministres avec
lesquels il refuse le contact, comme Avigdor
Lieberman ou Michael Ben-Ari ». Prof. Aryeh
Eldad est sur la même longueur d’ondes  :
« Aucune concession idéologique ou politique
avec des dépités comme Tibi, Haïm Oron ou
Nitzan Horovitz (Meretz les deux), mais nous
somme ici pour travailler pour le bien public et
nous avons parfois besoin d’autres forces pour
préparer et faire voter des lois nécessaires »
Autre cas, celui de Shelly Yehimovitz, de
l’aile gauche du parti travailliste, et qui n’hésite
pas à travailler avec le Prof. Aryeh Eldad sur le
dossier de la lutte contre la corruption, avec le
ministre Guidon Saar sur les sujets touchant à
l’Education, ou même Moshé Gafni (Yahadout
Hatorah), Président de la Commission des
Finances, et le vice-ministre de la Santé, Yaakov
Litzman (Yahadout Hatorah), pour des ques-
tions budgétaires touchant au domaine social.
Avec un compliment à la clé : « Contrairement
à ce que les gens croient, l’attitude de ces deux
derniers n’est pas toujours motivée par des
considérations sectorielles en faveur du monde
orthodoxe  ». Moshé Gafni, de son côté, fait
une révélation intéressante. A la question qui
lui est posée quant au «  député le plus antire-
ligieux avec lequel il aurait travaillé, il dévoile
Journal distribué
en France et en Israel
L’information en provenance d’Israël
Edition du 11 Février 2010 / 125
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Shraga Blum
que Tommy (Yossef) Lapid, créateur du parti
laïc «  Shinouï  », et lui-même avaient préparé
ensemble un texte de loi visant à lutter contre
le missionnarisme chrétien auprès des jeunes. Il
ne fut dû qu’à l’opposition à Lapid au sein de
son propre parti que cette loi ne fut pas proposée
à la Knesset. « Même Shoulamit Aloni, grande
ennemie des orthodoxes, m’a téléphoné pour
me féliciter lorsque j’ai été élu à la tête de la
Commission des Finances », confie Gafni !
Dov Hanine (Parti Hadash – Judéo-arabe et
Communiste), ne cache pas que «  sa collabo-
ration avec des députés de droite est parfois
excellente. La semaine dernière, il a déposé
une proposition de loi avec Yariv Lévine, de
la droite du Likoud, sur les droits des parents
séparés. Très porté sur l’écologie, Hanine
précise qu’il a bien travaillé avec Moshé
Gafni sur la gratuité d’entrée dans les Parcs
municipaux. Et comment concilier les antago-
nismes politiques ? » Réponse du député : « Il
y a parfois un abîme entre l’image que l’on a
d’un député, et les idées qu’il défend sur tel
ou tel sujet. Il y a mille autres sujets à traiter
que celui de la politique, et sur ces points on
peut travailler ensemble ». « Je peux très bien
boire un café avec Prof. Aryeh Eldad ou Ouri
Ariel, tous deux du Ihoud Leoumi, car le travail
ensemble permet de mieux connaître les gens
au-delà de leur couleur politique », conclue-t-il.
Dernier exemple, celui cette-fois d’une amitié
qui est née à cause d’une souffrance commune :
Ilan Gilon (Meretz), et Yossi Matalon (Israël
Beiteinou), tous deux souffrant d’un handicap,
et qui luttent ensemble à la Knesset en faveur
des handicapés. « L’idéologie ne nous séparera
pas  », affirme Matalon, «  nous avons une
collaboration fructueuse et des relations hors du
Email: Service abonnements
commun ». Les deux députés ont créé ensemble
une « task force » chargée de vérifier à travers info@actu.co.il et annonces particuliers
tout le pays si les lieux publics sont acces- Fax:
+972(0)7 32 40 68 59 France 01 78 40 71 48
sibles aux handicapés comme le prévoit la loi.
« Depuis que nous nous connaissons et que nous Israël 07 47 14 62 13
travaillons ensemble, même nos discussions Directeurs de la publication
Alain Sayada (France)
politiques ont devenues plus agréables et moins
Tel: 06 68 17 25 55 Service Distribution
tendues, car nous apprenons chacun de l’autre et
nous apprenons à nous écouter ». Erez Abou (Israël) Tel: 057 420 00 43
Tel: 057 420 00 41
Finalement, on ne peut que se réjouir d’une France Rédactrice en chef Publicité France
telle situation, puisque le rôle du législateur
est…de légiférer. Ces passerelles entre partis 01 78 40 71 48 Claire Dana Picard Alain Sayada
politiques sont l’un des signes de la santé de Israël Tel: 06 68 17 25 55
notre démocratie. Relations Publiques
07 47 14 62 13 Strategic Key Planning Patricia Alfon
Deux ombres au tableau cependant : le refus de Tel: 050 21 95 590 Tel: 06 69 16 71 00
tous les députés arabes et de la grande majorité En partenariat avec:
des députés de gauche de travailler avec Photos
Alain AZRIA Publicité Israël
Michaël Ben-Ari (Ihoud Leoumi), alors que ce
dernier est d’une très grande intégrité politique Tel: 06 63 13 70 99 Tel: 057 420 00 48
et morale. Et deuxièmement, cette sensation
curieuse que nos élus font un «  show  » et se
moquent de nous quand ils s’insultent copieuse-
ment lors des séances, avant de s’asseoir tran-
quillement à la cafeteria de la Knesset autour
d’un bon café….
 L’information en provenance d’Israël
A LA UNE Edition du 11 Février 2010 / 125
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Qui sera le prochain commandant en chef de la police ?
Le ministre de la Sécurité intérieure Itshak Aaronovitz a entamé
ses démarches pour remplacer le commandant en chef actuel de
la police Doudy Cohen. Parmi ses candidats favoris, il y aurait
l’ancien préfet Micky Lévy. Mais d’autres espèrent obtenir le
poste et parmi eux le responsable en chef des services pénitenti-
aires Benny Kaniak, et les préfets Shahar Ayalon, Ouri Bar Lev,
Ilan Franco et Yohanan Danino.
Hausse des prix de l’immobilier en Israël
La crise économique n’a pas eu d’influence sur les tarifs de
l’immobilier. D’après des données publiées par l’expert en
chef du ministère de la Justice, les prix des appartements ont
augmenté de 14,4 % en Israël. Toujours d’après cette étude,
ils auraient subi une hausse de 31 % à Tel Aviv à la fin de
l’année 2009, par rapport à la même époque en 2008.

Des plans bien inquiétants En bref

Les Américains posséderaient
depuis quelques mois des données
de Renseignements montrant claire-
ment que l’Iran et le Hezbollah ont
préparé ensemble des plans en cas
d’attaque contre les installations
nucléaires iraniennes. Ces plans ont
été évoqués de manière allusive par
le Général James Jones à la fin du
mois de janvier, lorsqu’il a déclaré
« que toute pression sur l’Iran
amènerait probablement un feu vert
donné par Téhéran à ses alliés au
Proche-Orient – Hamas et Hezbollah
– d’attaquer Israël ou d’autres objec-
tifs ».
Il ne s’agit plus de suppositions,
mais de ce qui ressort des données
récoltées par le Renseignements
américains : depuis quelques années,
l’Iran aurait minutieusement préparé
et formé cinq bataillons de Forces
Spéciales dont l’objectif serait,
en cas de guerre avec lsraël, de
conquérir des parties de la Galilée
en même temps que de fomenter une
révolte armée des Arabes israéliens.
A Beyrouth et à Téhéran, on estime
qu’il s’agirait de la réponse « la plus
adaptée » à une intervention israéli-
enne ou américaine contre les sites
nucléaires iraniens, car cela fait 37
ans (Guerre de Kippour) qu’aucune
force terrestre étrangère n’a pénétré
sur le territoire israélien.
Ces bataillons comptent environ
5.000 hommes, membres du
Hezbollah, qui achèvent ces jours-ci
leur entraînement dans des camps
installées pour la circonstance, et
situés dans la région de Téhéran. Ces
« combattants » ont spécialement été
formés au combat en zones habitées,
chacun des bataillons sait déjà quelles
zone de Galilée il serait chargée de
conquérir, et a été entraîné en fonc-
tion des particularités géographiques
et topographiques de la région en
question.
Les cartes révélées par les Rensei-
gnements américains montrent avec
précision quels sont les objectifs de
chaque corps : le bataillon n° 1 aurait
pour tâche de prendre le contrôle de
la ville de Nahariya, en pénétrant à
la fois par la zone de Rosh Hanikra,
où se trouve un poste de commande-
ment de la FINUL, et par voie mari-
time, à l’aide de canots rapides qui
se trouvent déjà actuellement dans
les arsenaux du Hezbollah. Le but de
cette offensive serait évidemment de
tenir en otage un maximum de civils
israéliens.
Le 2e Bataillon serait chargé de
conquérir la petite ville de Shlomi,
également en Galilée Occidentale,
près de la frontière libanaise, et de
bloquer les routes 89 et 899, afin
d’empêcher Tsahal d’acheminer des
forces vers Nahariya par l’Est et la
Haute Galilée.
Le 3e Bataillon s’installerait dans
les villages arabes israéliens d’Anah,
Dir-El-Assad et Majd El-Kroum,
tous trois situés au nord de la ville de
Carmiel, bloquant ainsi la route 85,
menant transversalement d’Akko à
Safed. Cette présence iranienne dans
des villages arabes viserait à donner
le signale de départ d’une véritable
révolte armée de la population
arabe israélienne depuis la Basse
Galilée et la région de Wadi Ara,
qui sont déjà des fiefs de l’hostilité
arabe israélienne envers Israël et
dans lesquels oeuvrent depuis long-
temps des groupes financés par le
Hezbollah et appelant à la révolte
contre Israël. Pour les stratèges
iraniens, cette présence au sein des
trois villages arabes constituerait
une force de feu suffisante sur les
principaux axes routiers afin de
freiner l’acheminement de convois
israéliens depuis le centre et le sud
du pays. La présence du Hezbollah
dans des villes israéliennes et des
villages arabes rendraient également
impossible l’intervention de l’armée
de l’air de Tsahal.
Le 4e Bataillon serait opérationnel
dans la partie Nord-Est de la Galilée,
là où se situent les localités juives
de Malkia, Ramot Naftali et Yiftah’,
près de la Vallée du H’ouleh. Si ce
plan réussissait, le Hezbollah tiend-
rait en joue toute la région du « Doigt
de la Galilée ».
Enfin, le 5e Bataillon aurait des
objectifs divers, notamment de
réserve.
A la lumière de ces éléments, on
comprend mieux pourquoi Hassan
Nasrallah, le chef terroriste du
Hezbollah avait déclaré le 17 janvier
« qu’il était certain qu’en cas de
conflit avec Israël, la Mouvement
Libanais de ‘Résistance’ remport-
erait le combat d’une manière qui
transformerait la face du Proche
Orient ».
Ces révélations inquiétantes ne
prennent évidemment pas en compte
deux éléments majeurs : la force de
réaction et de frappe de Tsahal, ainsi
que les différences souvent abyssales
entre les déclarations et intentions
guerrières arabes et leur réalisation
sur le terrain. Mais il n’en n’est
pas moins vrai que ces révélations
indiquent que l’Iran et ses alliés dans
la région, Syrie, Hezbollah et Hamas,
se préparent depuis quelques années
tous azimuts à un cas de figure
d’attaque israélienne ou américaine
contre les installations nucléaires,
et que si cette dernière est de l’ordre
du souhaitable, elle entraînerait
pour Israël une extension du conflit
à d’autres zones, comme la Galilée,
le Golan ou le sud du pays, avec
comme ‘cerise sur le gâteau’ une
mobilisation d’une partie au moins
de la population arabe au cœur du
pays en faveur de nos ennemis.
Shraga Blum
Munich: Ayalon serre la main
d’un prince saoudien
Le vice-ministre des Affaires
étrangères Danny Ayalon a serré
la main, samedi soir, à l’un des
membres de la famille royale
saoudienne, Turki al Fayçal,
lors d’un congrès qui s’est tenu
à Munich. Dans le cadre de
cette conférence, Ayalon a pris
la parole lors d’un colloque
sur le Proche-Orient pour dire
notamment qu’Israël tenait à la
paix, “la considérant non seule-
ment comme une démarche
stratégique mais également
comme une obligation morale”.
Concernant l’Iran, Ayalon a
déclaré: “Un régime fanatique
et extrémiste siège à Téhéran
et il exerce son influence sur
le Liban, en renforçant le
Hezbollah, et sur le conflit avec
les Palestiniens de par le soutien
qu’il apporte au Hamas”.
A suivre
Elections simulées : Résultats
Le Likoud gagne des points mais
Netanyahou en perd. Le journal
Haaretz (quotidien de référence
de la gauche israélienne) simule
à travers un sondage une élection
en date de ce jour. Le Likoud
gagnerait 35 sièges à la Knesset,
soit 8 de plus qu’il n’en détient à
cette même date. Binyamin Netan-
yahou n’obtiendrait toutefois que
42% et non 46% de voix comme
cela fut le cas en novembre 2009.
D’après le même journal, seuls
34% des sondés apprécieraient
Lieberman, ministre des Affaires
étrangères précédemment crédité
de 53%.

est disponible sur les vols

 L’information en provenance d’Israël
A LA UNE Edition du 11 Février 2010 / 125
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Liebermann est attendu en Azerbaïdjan Fermeture de l’aéroport de Tel-Aviv

Le ministre des Affaires étrangères, Avigdor Liebermann, doit
se rendre lundi en Azerbaïdjan, où il en rencontrera le président
Ilham Aliev, réélu en octobre 2008 et en poste depuis 2003. Des
entretiens sont prévus avec son homologue local et d’autres
ministres. Jeudi, avant son retour, il doit rencontrer le président du
parlement azerbaïdjanais, Oqtay Asadov, ainsi que les représent-
ants de la communauté juive.
Le ministre des Transports, Israël Katz, et le ministre du
Logement, Ariel Attias, ont annoncé qu’ils allaient déposer
sur le bureau du gouvernement dans les trois semaines un
projet visant à fermer l’aéroport Sdé Dov de Tel-Aviv. Une
équipe conjointe a été formée entre les deux ministères pour
mettre en place le plan de fermeture de l’aéroport et le choix
d’un autre lieu pour le réinstaller. Cette démarche devrait
permettre la construction de 12 000 logements.

Judée-Samarie: Netanyahou: Israël veut

un officier d’Abbas
assassine un Israélien
Un résident du village arabe
de Ya’abad, en Judée-Samarie, a
sauvagement poignardé un Israélien
qui se tenait à côté de sa voiture au
carrefour de Tapoua’h, à quelques
minutes de la ville d’Ariel, elle-même
située à moins d’une demi-heure de
route de Tel-Aviv.
Le responsable de la sécurité du
village de Rehelim, (près du site
biblique de Silo, qui a abrité le
Sanctuaire pendant 369, jusqu’au roi
David), n’a pu intervenir à temps,
quand il vu ce qui se déroulait sous
ses yeux. Il n’a pu qu’empêcher le
terroriste de poursuivre son acte en le
bousculant à l’aide de son véhicule.
La victime a toutefois tenté de
s’enfuir, en remontant dans sa voiture,
et en démarrant. Mais le chauffeur a
quitté la route pour s’écraser dans le
fossé. Les secouristes l’ont dégagé et
transporté dans un état grave jusqu’à
l’hôpital Belinson de Petah-Tikva. Il
était déjà sans connaissance, et les
médecins n’ont rien pu faire pour le
sauver.
Sur place, les forces de Tsahal ont
arrêté le tueur, alors que le travail
est rendu difficile depuis la levée de
nombreux barrages due aux pressions
de l’administration du président des
Etats-Unis, Barack Obama. Après un
premier interrogatoire, il s’est avéré
que l’assassin fait partie des forces de
polices de l’AP, dirigée par Mahmoud
Abbas.
Les responsables du ministère de
la Défense penchent pour un acte
autonome, mais l’assassin, Mouhmad
‘Hatib, officier supérieur de la police
arabe palestinienne, a été transféré
pour enquête aux forces de sécurité.
Le commandant des forces de Tsahal
de Samarie, Itzik Bar, a déclaré que le
nombre de tentatives d’attentats est
en augmentation constante, mais que
plus de 30 attentats meurtriers ont été
empêchés ou déjoués:
» Nous avons encaissé un terrible
attentat. Un Israélien a été assassiné
par un tueur isolé, officier supérieur
de la police de l’AP(…) Depuis le
début de l’année, nous avons eu 20
cas d’attentats au couteau et 12 cas
d’attentats à l’explosif. Tous ces
agissements ont pu être contenus. «
Yéochoua Sultan
la paix avec ses voisins
Les nouvelles tensions entre Israël
et la Syrie suscitent des craintes, justi-
fiées ou non, chez certains membres
du gouvernement Netanyahou qui
n’ont pas apprécié outre mesure les
déclarations du ministre des Affaires
étrangères Avigdor Lieberman en
direction de Damas.
Tenant visiblement à calmer le jeu,
le Premier ministre a abordé le sujet
dimanche matin, lors de la réunion
hebdomadaire de son gouvernement.
Mais il a pris soin au préalable, ces
derniers jours, de recommander à ses
ministres de garder le silence et de ne
pas répondre aux questions des jour-
nalistes concernant la Syrie.
Evoquant pour la première fois en
public la situation dans le secteur,
Netanyahou a déclaré notamment
qu’Israël souhaitait la paix. Et de
préciser: « Israël veut conclure des
accords de paix avec tous ses voisins,
nous l’avons fait avec l’Egypte et la
Jordanie et on peut donc procéder de
la même façon avec la Syrie et les
Palestiniens ».
Il a toutefois émis quelques
réserves, en rappelant qu’il fallait
pour cela respecter deux condi-
tions. « Avant tout, les pourparlers
doivent se dérouler sans conditions
préalables qui nous contraindraient à
accepter des concessions démesurées
et impensables. Et second point: le
traité devra être assorti de règlements
sécuritaires ». « Sans ces mesures
de sécurité, a souligné Netanyahou,
aucun accord ne tiendra ».
Netanyahou, présentant clairement
ses positions officielles, a encore
affirmé: « Nous voulons conclure des
traités de paix qui durent des dizaines
d’années, pour les générations futures
». Et c’est là qu’il a annoncé que «
les négociations avec les Palestiniens
devaient débuter prochainement » en
ajoutant qu’il espérait également «
entamer des discussions avec la Syrie
».
Mais en fait, la réunion devait porter
essentiellement, ce dimanche, sur un
programme visant à réduire la dépen-
dance actuelle au pétrole. Netan-
yahou a expliqué: « Certains pays,
qui détiennent le pétrole, soutiennent
le terrorisme », faisant entre autres
allusion à l’Iran. Et de souligner: «
Ce problème touche le monde entier
et exige donc un effort au niveau
international ».
Netanyahou a rappelé qu’il avait
discuté de la question, tout récem-
ment, avec la chancelière allemande
Angela Merkel, avec le chef du
gouvernement italien Silvio Berlus-
coni, en visite la semaine dernière
en Israël, avec le Premier ministre
polonais Donald Tusk et avec d’autres
encore « qui avaient manifesté un réel
intérêt pour cette question ». Toute-
fois, Netanyahou n’est pas très opti-
miste et estime qu’il faudra encore
beaucoup de temps avant de pouvoir
appliquer un tel programme.
Claire Dana-Picard

ECHO PHOTOS ALAIN AZRIA
INTERVIEW
Le dîner du CRIF sous le signe de la liberté
Le Conseil représentatif des
communautés juives de France
(CRIF) a tenu son diner annuel,
le mercredi 3 février dernier, au
Pavillon d’Armenonville, dans le
Bois de Boulogne, en présence
d’environ 800 personnes. L’invité
d’honneur était le Premier ministre
français, M. François Fillon, mais
le président Nicolas Sarkozy y a fait
aussi une brève apparition avant de
s’éclipser. Etaient présentes égale-
ment de très nombreuses person-
nalités - religieuses, laïques et poli-
tiques. Le président du CRIF, M.
Richard Prasquier, nous parle de ce
rendez-vous annuel incontournable.
Claire Dana-Picard: Le CRIF
a organisé cette année, pour la
vingt-cinquième fois, son grand
dîner. Quelle importance revêt
pour vous cette rencontre annu-
elle ? Quel est selon vous son
impact sur la communauté juive
? Et à l’extérieur de la commu-
nauté ?
Richard Prasquier: Cette mani-
festation est devenue un point fort
des rencontres républicaines qui
ont lieu au cours de l’année. Les
hommes politiques la connaissent
tous très bien et savent qu’en y
participant, ils retrouveront une
ambiance républicaine et pourront
y rencontrer beaucoup de monde,
y compris des gens de partis
différents, et auront le loisir de
dialoguer de façon consensuelle.
CDP: Et bien sûr, vous variez
les thèmes d’une année à l’autre.
Qu’a apporté de nouveau le diner
de cette année ?
RP: Ce dîner a été un peu particu-
lier cette année parce que pour la
première fois, nous avons donné
la parole, en fin de soirée, à un
homme que j’aime beaucoup, un
personnage de notre communauté,
qui est un grand héros de la guerre:
il s’agit de Georges Loinger, qui
va fêter bientôt ses cent ans. Il est
connu dans toute la communauté
francophone parce qu’il a participé
au sauvetage des enfants pendant
la Guerre, à l’époque de l’OSE. Il
a ensuite été extrêmement actif lors
de l’épisode de l’Exodus. C’était
pour nous l’occasion de lui rendre
hommage, ainsi qu’à tous ces Juifs
qui se sont engagés dans l’armée
française, avec un pourcentage
incroyable de Juifs étrangers qui
se sont engagés dans des régiments
de la Légion étrangère, montrant
bien que les Juifs ne sont pas restés
inertes lorsque la Guerre a éclaté.
CDP: Vous avez évoqué dans
votre discours votre visite à
Auschwitz avec des représent-
ants du gouvernement français
et des rescapés de la Shoah pour
marquer le 65e anniversaire de la
libération du camp. Vous pouvez
nous parler de ce voyage ?
RP: J’y étais d’une part avec
une représentation de 280 députés
venus de différents pays européens
et il y avait d’ailleurs également des
députés israéliens. C’était organisé
par l’EFI, European Friends of
Israel, dont la manifestation a
précédé d’une journée le 65e anni-
versaire de la libération du camp.
Pour l’anniversaire lui-même, une
importante délégation française a
fait le déplacement, remplissant
tout un avion. Elle était composée
de rescapés, d’enfants de déportés,
de militants de la mémoire, ainsi
que de représentants politiques
comme le secrétaire d’Etat,
d’hommes comme Serge Klarsfeld,
et bien entendu de Simone Veil.
CDP: Il est impossible de
parler d’une rencontre de cette
envergure sans évoquer les prob-
lèmes que posent aujourd’hui
l’antisémitisme et l’Islam radical.
Ecouter l’interview dans son intégralité sur www.actu.co.il
Comment les choses évoluent-
elles, si l’on peut dire, en France
et en Europe dans ce domaine à
l’heure actuelle ?
RP: Comme je l’ai indiqué très
clairement dans mon discours, le
danger essentiel provient de l’Islam
radical qu’il ne faut pas confondre
avec l’Islam. Il représente un
danger d’extrémisme qu’on a trop
tendance à sous-évaluer. J’ai dit que
l’Islam radical constituait un prob-
lème politique, qu’il était animé
par des gens ayant des agendas
politiques avec pour objectif la
conquête matérielle de territoires
ayant appartenu à une certaine
époque à l’Islam. Dans une bonne
partie de l’Europe, ils travaillent
pour essayer de modifier les légis-
lations de façon à les rendre les
plus proches et les plus adaptables
éventuellement à la Charia. Il y
a beaucoup d’aveuglement et de
complaisance vis-à-vis de leur
action. C’est pour cette raison que
j’ai insisté, une fois de plus, sur
cet Islam radical pour dire que tant
qu’il n’était pas éradiqué, il y avait
un grand risque pour l’Europe et je
ne vois pas comment la situation
peut se stabiliser dans le monde
et évidemment en Israël avec le
conflit israélo-palestinien.
CDP: Dans ce contexte, se
pose toujours le problème de la
liberté d’expression. Comment
la concevez-vous aujourd’hui,
dans cette atmosphère de tension,
de haine parfois ? Comment la
respecter sans qu’elle aboutisse à
des excès dangereux ?
L’information
L’information en
en provenance
provenance d’Israël
d’Israël
Edition du 11 Février 2010 / 125
Interview de Richard Prasquier par Claire Dana-Picard
RP: C’était le thème central de mon
discours. J’ai évoqué les paroles
de liberté et d’égalité qui sont les
fondements de la devise française
et j’ai expliqué comment ces belles
paroles peuvent être instrumentali-
sées. Sous le prétexte de la liberté
d’expression, on peut voir propager
la haine et je pense évidemment à la
haine vis-à-vis d’Israël et des Juifs.
J’ai donné quelques exemples. En
ce qui concerne l’égalité, l’une des
grandes révélations et l’une des
grandes conquêtes de la Révolu-
tion, c’est aussi une égalité entre les
Etats et s’il y en a un qui ne béné-
ficie pas d’un traitement équitable
par les médias, c’est bien Israël.
Et j’ai donné comme exemple le
rapport Goldstone.
CDP: Vous avez parlé, dans
votre discours, du terrible trem-
blement de terre qui a secoué tout
récemment Haïti et vous avez
rendu hommage aux organisa-
tions françaises qui sont venues
porter secours aux sinistrés. Et
bien sûr, vous avez parlé égale-
ment des missions humanitaires
israéliennes. Comment vous
expliquez le silence des médias
français sur la présence de ces
équipes de secours israéliennes,
de ces délégués de Tsahal venues
participer au sauvetage des
survivants et aux soins médicaux
apportés aux blessés ? Ici, en
Israël, on a appris que des méde-
cins israéliens, avec les équipes
du Maguen David Adom, avaient
sauvé des personnes bloquées
sous les décombres ou avaient
fait accoucher des Haïtiennes.
Dans les médias français, c’était
le silence.
RP: Vous savez certainement
comment la presse a traité la
question. Pour ma part, lisant en
parallèle les médias israéliens et
français, je ne fais pas toujours
8
la distinction pour déterminer
l’origine de l’information. Je ne
pense pas qu’il faille en tirer des
conclusions exagérées. Chaque
pays a eu tendance à mettre en
avant ses propres sauveteurs. Pour
la France, on a sous-estimé par
exemple l’importance des moyens
mis en œuvre par les Américains
alors qu’ils étaient considérables.
On peut dire que cela fait partie
du jeu habituel des médias. J’ai
regardé par exemple quelques
médias étrangers, notamment
ceux d’Amérique du Sud, et j’ai
constaté que chaque pays mettait
en avant l’action de ses propres
équipes. Le fait qu’on n’en ait pas
suffisamment parlé, et l’on sait
le travail magnifique effectué par
les organisations israéliennes, ne
doit pas être interprété comme un
signe d’hostilité vis-à-vis d’Israël
mais plutôt comme une négligence
pour tout ce qui ne concerne pas la
France.
CDP: Avant de conclure,
Richard Prasquier, vous
attendez-vous à des changements
positifs d’ici le 26e diner du CRIF
?
RP: Les changements positifs
se feront avant tout dans la tête
des gens. Lorsqu’on trouvera les
moyens de contrebalancer toute
cette propagande de haine qui
mélange Juifs et Israéliens, de toute
façon, et qui à l’évidence est un
des motifs essentiels pour lesquels
ce conflit perdure, nous aurons
peut-être avancé. Mais avec le
développement de l’Internet et des
nouveaux moyens d’information,
qui sont aussi des moyens de diffa-
mation, les perspectives ne sont pas
forcément optimistes.
 L’information en provenance d’Israël
ECHO PHOTOs alain azria Edition du 11 Février 2010 / 125
9

SECURITE
Jets de pierres sur des gardes-frontières
Les forces de sécurité sont entrées lundi dans le “camp de
réfugiés” de Shouaffat pour y arrêter onze suspects qui auraient
troublé l’ordre public et attaqué par le passé des policiers. Un peu
plus tard, cinq gardes-frontières ont été légèrement blessés par
des pierres lancées dans leur direction par des résidents arabes
de ce secteur.
La catastrophe des hélicoptères:
un terrible anniversaire
La collision de deux hélicoptères de
l’armée de l’Air le 28 shevat 5757 (4
février 1997), qui a fait 73 victimes,
est considérée comme l’une des
catastrophes les plus dramatiques qui
ont marqué les annales de l’histoire
militaire d’Israël. Ce terrible acci-
dent, qui s’est produit dans le Nord du
pays, a profondément ébranlé toute la
population israélienne.
Les deux appareils transportaient
des troupes dans la bande de sécurité
du sud Liban lorsqu’ils se sont téle-
scopés dans les airs, au moment où
ils survolaient la vallée de la Houla
(Emek Hah’oula). Ils se sont ensuite
écrasés, le premier dans une cour du
village de Shaar Yashouv et le second
dans un champ du Kibboutz Daphna.
Fort heureusement, personne n’a été
blessé au sol. Mais dans les hélicop-
tères, il n’y a eu aucun survivant:
73 militaires ont été tués, dont huit
membres d’équipage.
Suite à cette tragédie, le gouver-
nement de l’époque a déclaré une
journée de deuil national. Le ministre
de la Défense a de son côté nommé
une commission d’enquête conduite
par l’ancien commandant de l’armée
de l’Air, David Ivri, afin de déter-
miner les circonstances de ce terrible
accident.
` 1
N ag e m ent
Dém
du
Le 17 avril 1997, les premières
conclusions ont été publiées: elles
mettaient en cause notamment
certains officiers supérieurs. Mais la
boite noire n’a jamais été retrouvée
et il n’a donc jamais été possible de
connaître avec précision les causes de
cette catastrophe.
Un monument funéraire en souvenir
des 73 victimes a été inauguré en
2008, près du lieu où les hélicoptères
se sont écrasés. En outre, des stèles
ont été érigées dans plusieurs endroits
du pays, en hommage aux soldats de
différentes unités qui ont péri dans ce
crash.
En 2001, les familles endeuillées
par cette catastrophe ont déposé une
requête à la Cour suprême pour que
l’inscription figurant sur les tombes
de leurs proches soit modifiée. Leur
demande a été agréée et le texte que
Tsahal avait fait graver : »Tué dans
l’accident des hélicoptères à Shaar
Yashouv », a été changé. La nouvelle
version est la suivante: « Tué dans
l’accident des hélicoptères, en route
pour une opération commandée au
Liban ».
Claire Dana-Picard
Pour une Alya réussie, un seul interlocuteur
én
L’information en provenance d’Israël 10
Edition du du
Edition 11 20
Février 125
2010 // 125
Nov.2009
Un attentat déjoué au nord de Jérusalem
Un jeune Palestinien de 19 ans, muni d’un couteau, a été
arrêté au point de contrôle de Kalandia, au nord de Jéru-
salem. Lors de son interrogatoire, il a avoué qu’il comptait
perpétrer un attentat. Il a été remis aux forces de sécurité
pour la suite de l’enquête.
Le Rav Mazouz dénonce
les expulsions shabbat
Le recteur de la yéchivat « Kissé
Ra’hamim», le Rav Meir Mazouz,
dénonce les expulsions dont font
l’objet les habitants de ‘Homesh,
en Samarie. Il a déclaré à la presse:
« Il est impensable que l’on expulse
des Juifs, a fortiori le shabbat ». Le
Rav Mazouz a rencontré voici une
dizaine de jours le président du
Conseil régional de Samarie, Guer-
shon Messika, lors d’une réunion
à laquelle ont participé plusieurs
personnalités rabbiniques de la
région.
Le Rav Eliakim Levanon, recteur
de l’école talmudique sous contrat
avec l’armée (Yéchivat Hesder)
d’Elon Moré, près de Sichem, a
soulevé les problèmes relatifs à la
politique gouvernementale au sujet
du gel de la construction, décrété le
25 novembre. Les institutions éduc-
atives sont fréquemment entravées
dans leur fonctionnement et leur
développement par le ministre de
la Défense, Ehoud Barak. Le Rav
de la localité de Shavé Shomron,
Yéochoua Schmidt, a relaté les
profanations du shabbat répétées
au sujet des renvois des personnes
venues faire revivre le village de
‘Homesh, évacué dans le cadre des
expulsions du Goush Katif et du
nord de la Samarie. Les civils sont
souvent déplacés le vendredi soir.
Le Rav Mazouz a déploré le
manque de solidarité quant à la
défense du shabbat: « Nous obser-
vons tous le même shabbat, suivons
la même halakha et prions selon les
mêmes prières, à quelques nuances
près. Il faut être solidaires les uns
des autres dans l’adversité. J’ai
entendu dire que les orthodoxes
qui se sont désolidarisés du Goush
Katif ont eu « ‘Heftsiba » (…) Nous à travailler le septième jour. Pour détruites », ils seraient entendus.
devons être comme un seul homme finir, le Rav Mazouz s’est adressé Les recteurs peuvent très bien
par l’intermédiaire de ce forum à s’adresser ainsi au ministre de la
et la même sensibilité, c’est dans la
section hebdomadaire. » l’ensemble des rabbins qui dirigent
Défense: « Si vous portez la main
Il a également soulevé le prob- les yéchivoth Hesder: sur nos yéchivoth, alors nous revi-
lème du manque de participation « En ce qui concerne la ques- endrons à la formule des yéchivoth
au combat pour la préservation du tion du refus d’obtempérer, je suis
normales et vous ne pourrez plus
jour de congé hebdomadaire de la persuadé que si tous les rabbins
part du public sioniste-religieux, déclaraient: » Nous sommes pour nous forcer à détruire les maisons
en ce qui concerne des sociétés le peuple d’Israël et nous ne lais- des Juifs. » »
qui veulent forcer leurs employés serons pas les localités juives être Yéochoua Sultan
FRANCE-ISRAEL
 L’information en provenance d’Israël 11
securite Edition du 11 Février 2010 / 125

Fausse alerte à Ashkelon La voiture d’un juge incendiée

On craignait lundi matin qu’une charge explosive ait été déposée
sous une citerne remplie de carburant, à l’entrée du terminal
pétrolier d’Ashkelon. D’importantes forces de police avaient été
dépêchées sur les lieux mais il s’est avéré rapidement que c’était
une fausse alerte. Tout est rentré dans l’ordre à présent.
Dans la nuit de dimanche à lundi, des inconnus ont mis le
feu à la voiture d’un juge du tribunal de district de Haïfa,
Moshé Guilad, alors qu’il se trouvait à son domicile. Cet acte
criminel a été commis à 200 mètres à peine d’un poste de
police. Une enquête a été ouverte pour trouver les coupables.
Le juge Guilad a défendu par le passé plusieurs malfaiteurs.

Attaque contre www.luna-dimona.com

la Croix-Rouge

Orchestre de prestige en Israël

Une explosion s’est produite, ce “Suite à la forte explosion, les

jeudi, sur une route à l’intérieur de
la Bande de Gaza.
Les fenêtres d’un véhicule - une
Jeep - voyageant au sein d’un
convoi de l’organisation internatio-
nale, ont volé en éclats.
Toutefois, aucun blessé n’est à
signaler dans cette explosion.
D’après les résidents qui vivent
à proximité du lieu de l’explosion,
il s’agirait d’une bombe directe-
ment placée sur le bord de la route.
C’est donc à distance qu’elle fut
activée, ce qui correspondrait à une
méthode plus habituelle aux terror-
istes afghans.
Un porte-parole du groupe
terroriste s’est cependant permis
d’évoquer l’hypothèse selon
laquelle l’explosion aurait pour
cause un obus israélien abandonné
sur place.
“Le convoi avançait au croise-
ment d’Erez, quand une explosion
s’est produite sur le côté de la
route”, témoigne simplement Eyad
Naser, Porte-parole du Comité
International de la Croix-Rouge (le
CICR) à Gaza.
fenêtres de la jeep explosèrent,
mais les voitures ont pu continuer
leur route vers Erez et quitter ainsi
Gaza”, a-t-il ajouté.
“Luna Y Sol DJLive” une formule à la carte
Le convoi de la Croix-Rouge adaptée à votre style et à votre budjet. A partir d`un
quitte la Bande de Gaza régulière- simple DJ, vous ajoutez le nombre de chanteurs et
ment chaque jeudi en empruntant la de musiciens que vous désirez selon vos
route d’Erez.
tendances musicales
Concernant les deux années
passées, les attaques visant des
étrangers commençaient pourtant à
se raréfier.
Mais il semble que cet attentat,
malgré son apparence « banale »,
ait une motivation autre que celle
immédiatement imaginée.
En effet, il se déroule à Gaza une
lutte de clans issus de nouveaux Luna Y Sol Band
groupes islamistes radicaux Orchestre de prestige en Israël
proches d’Al Qaïda dont l’objectif
est de marquer leur territoire à Pour une ambiance explosive, offrez vous les meilleurs artistes interprètes et musiciens du pays.
l’encontre de la présence bien Un savoureux mélange entre chanteurs blacks de Dimona, israéliens, et francophones.
établie du Hamas.
Daniel Gandus Contact: Gabriel Levy au 05 46 46 24 02
 L’information en provenance d’Israël 12
Temps et contretemps Edition du 11 Février 2010 / 125

Israel et l’afflux des immigres clandestins

Par Jacques BENILLOUCHE

Israël connait, comme tous les
pays occidentaux, le problème de
l’immigration sauvage malgré des
frontières aériennes hermétiques et
un contrôle rigoureux des pseudos
touristes. L’Etat juif n’avait jamais
connu ce problème avant 1993. La
main d’œuvre venait de Cisjordanie
et de Gaza et avait l’avantage de
ne pas générer les désagréments
dus aux travailleurs isolés, parqués
dans le ghetto de la vieille station
centrale d’autobus, soumis aux
aléas de la drogue, des prostituées
et de l’alcoolisme. Les palestiniens,
attachés alors à leur vie familiale,
travaillaient du dimanche au jeudi et
réintégraient leur domicile le week-
end. Rares étaient ceux qui trainaient
dans la capitale pour grossir les rangs
d’une délinquance en forte crois-
sance. A la suite des nombreux atten-
tats meurtriers, la frontière fut défini-
tivement fermée et les palestiniens
n’obtenaient un permis de travail à
l’intérieur de la « frontière verte » que
s’ils étaient âgés de plus de 45 ans.
L’immigration sauvage prend de
grandes proportions aujourd’hui
au point d’occuper le centre du
débat du gouvernement car, sur les
130.000 immigrés autorisés, viennent
s’ajouter plus de deux cents mille illé-
gaux qui influent sur le pourcentage
élevé des normes européennes. Les
clandestins représentent en France
5,2% des travailleurs actifs contre
8% en Espagne et 4% en Hollande.
Israël détient le record avec 10,4%
d’immigrés non sollicités ce qui,
pour un pays doté d’un espace réduit,
représente un danger pour l’équilibre
des communautés.
Frontière poreuse
La plupart des immigrés
pénètrent par la frontière poreuse
entre Israël et l’Egypte, venant
d’Ethiopie, de Chine, d’Érythrée,
du Darfour, du Soudan et d’Afrique
noire. Composés de familles entières
avec enfants, ils ne peuvent pas être
expulsés car, selon leurs dires, ils
seraient automatiquement exécutés
par les autorités égyptiennes. Vingt
réfugiés ont ainsi été tués en 2009
et 28 en 2008 selon les statistiques
officielles. Le laxisme des égyptiens
dans le contrôle et la surveillance
de leurs frontières est flagrant alors
que le flux pourrait être facilement
détectable avant leur entrée dans
leur espace. Des policiers égyptiens
viennent encore d’ouvrir le feu le 2
février sur un réfugié soudanais qui
tentait de franchir clandestinement la
frontière. Ce jeune homme, âgé de 27
ans, a été touché mortellement tandis
qu’il tentait d’échapper aux forces de
sécurité égyptiennes. Deux autres ont
été abattus portant à cinq le bilan des
africains tombés à la frontière en ce
début d’année.
Chaque semaine, 200 personnes
traversent la frontière du Sinaï pour
entrer en Israël sans que les mili-
taires égyptiens n’interviennent pour
éviter d’avoir à traiter du sort de ces
indigents. Ils sont souvent aidés par
les bédouins du Sinaï, responsables
des trafics de drogue, de prostituées
et d’armes, qui les rackettent sans
vergogne. Une immigrante clandes-
tine âgée de 25 ans en provenance de
l’Érythrée a affirmé avoir été violée
par des Bédouins qui l’auraient
conduite de force dans le Sinaï.
D’après la police aux frontières, ce
genre de crime serait de plus en plus
courant. Benjamin Netanyahou a
exprimé son inquiétude : « Israël est le
seul pays du monde développé acces-
sible à pied depuis le tiers-monde
et l’Afrique. Si nous ne nous proté-
geons pas, Israël sera inondé par des
centaines de milliers de travailleurs
étrangers et de clandestins.» Il a donc
décidé de s’attaquer aux employeurs
plutôt qu’aux illégaux en créant une
« police des employeurs » chargée de
traquer ceux qui utilisent des ouvriers
sans permis.
Un précédent historique
Israël reste très sensible à ce prob-
lème des réfugiés car les juifs ont
souffert de la fermeture des fron-
tières à l’époque du nazisme et on
ne manque jamais de lui rappeler ces
épisodes douloureux. Il ne peut donc
se permettre de rejeter des malheu-
reux recherchant un refuge et fuyant
souvent les massacres ethniques
auxquels ils sont confrontés. En 1977,
il avait été le seul pays à recueillir des
dizaines de boat-people venant du
Vietnam, dérivant au gré des courants,
et ignorés du monde occidental. Ces
asiatiques sont aujourd’hui parfaite-
ment intégrés et, malgré l’ouverture
récente de relations diplomatiques
avec leur pays, ils ne désirent pas
réintégrer leur port d’origine. Ils
fréquentent les universités et certains
ont demandé à être mobilisés par
Tsahal pour parfaire leur intégration
car ils veulent avoir la conviction
de faire partie définitivement de la
communauté israélienne.
Le flux incessant de
refugiés a induit la décision prise
avec l’accord des Egyptiens de
construire un mur de béton ou de
grillages, sur 250kms, le long de la
frontière entre le Néguev et le Sinaï
égyptien. Cette barrière finira d’isoler
complètement Israël du monde exté-
rieur, contre la volonté de ses gouver-
nants. Le quotidien Yédioth Ahronot
stigmatisait d’ailleurs cette nécessité
de s’enfermer volontairement  : «
Un pays entier vivant derrière des
barrières, entouré de tous côtés par
un océan d’ennemis. Et ainsi sera
achevée la construction d’une Sparte
moderne, alors que nous voulions
tellement devenir Athènes ».
Le ministre Eli Yshaï, du
parti orthodoxe Shass, s’inquiète
en revanche des répercussions de
cette immigration clandestine qui
influe sur le caractère juif de l’Etat.
Il n’hésite pas à user de la dialec-
tique de l’extrême-droite française
tendant à rendre responsables ces
réfugiés de l’augmentation du taux
de chômage. Il n’ignore pas pour-
tant que ces travailleurs clandestins
sont une aubaine pour les hôteliers
d’Eilat trouvant une main d’oeuvre
à bon marché et pour les agriculteurs
qui, sans eux, seraient contraints
de laisser pourrir leur récolte sur
pied tant les israéliens répugnent à
effectuer les travaux pénibles. Israël
est ainsi confronté, comme tous les
pays à économie riche, au problème
de l’immigration sauvage qui restera
une plaie internationale tant qu’il n’y
aura pas une meilleure répartition des
richesses du monde.

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Le Lien
En partenariat avec le site Aroutz 7, l'hebdomadaire Israël Actualité et le site http://lelien.a7fr.com – 29e année – N° 293 / 82
Rebelote…
"Le peuple de la Bible, sur la terre de la Bible pour y édifier une société sur les valeurs de la Bible
Il y a 17 ans que ça dure ! Relancer
une fois de plus des négociations avec
les Palestiniens en vue d’une paix
durable, c’est la « nouvelle idée »
de Mitchell. Comme Le Bourgeois
Gentilhomme, il décline la même
phrase, le même refrain, en changeant
uniquement l’ordre des mots. On peut
jouer à vie avec un jeu de cartes : il
suffit de les battre à nouveau. C’est
toujours la même chose et chaque fois
différent : belote et rebelote, la règle
du jeu demeure.
Ainsi font les drogués de « la
paix maintenant » qui se conduisent
comme les mouches lorsqu’elles
butent obstinément sur une vitre
sans comprendre qu’elle a beau être
transparente, elle résiste.
Et la paix résiste parce qu’on
refuse de voir la vitre transparente
qui empêche de passer au travers.
Cette vérité transparente est que
les Palestiniens ne veulent en aucun
cas de la paix avec Israël. Ils exigent
chaque fois de nouvelles conditions
et si, comme cela s’est passé entre
Barak, Clinton et Arafat en l’an 2000,
puis avec Olmert l’an passé, on leur
concède le tout, ils jettent les cartes
au sol et prétendent les rebattre à
nouveau.
Mais pourquoi cela ?
La réponse est simple : d’abord
aucun n’accord ne les intéresse sauf
reprendre toute la Palestine de la
Méditerranée jusqu’au Jourdain.
Ils l’ont dit, écrit, proclamé et juré
mais l’Occident préfère jouer les
pires sourds, ceux qui ne veulent pas
entendre.
La seconde raison, peut-être la plus
déterminante, c’est que le conflit
israélo-palestinien est une poule aux
œufs d’or. Il faut être fou pour s’en
séparer ! L’opulent Occident balance
en vain des sommes astronomiques
pour aider les Palestiniens mais
un simple coup d’œil montre que
les Palestiniens sont pauvres,
terriblement, dramatiquement
pauvres. Pourquoi ? Parce que l’argent
n’est pas dépensé à leur profit mais à
une mafia de copains et de coquins qui
sont cousus d’or. Arafat a accumulé la
sixième fortune du monde, et sa garde
rapprochée a pillé à qui mieux-mieux
la manne occidentale. Pourvu que ça
dure puisque l’Occident est assez bête
pour jeter des milliards à la mafia qui
a mis le grappin sur le trésor.
Il faut se rappeler également que le
conflit est fondé sur l’antisémitisme.
Or l’antisémitisme, ça ne coûte pas
cher mais ça peut rapporter gros. Le
Pen l’avait parfaitement compris qui
a fait de l’antisémitisme son fond
de commerce et est arrivé à être
l’autre candidat de la République
face à Chirac. Et Dieudonné n’a fait
que l’imiter :grâce à l’antisémitisme
il a un public qu’aucun théâtre ne
lui avait donné. Avant eux, Goering
et « l’intelligentsia » nazie l’avaient
parfaitement compris qui avaient
systématiquement pillé le trésor des
Juifs.
Mitchell arrive avec une « nouvelle
idée » et propose un tour de table. Et
les Palestiniens toucheront le jackpot.
Les enjeux de l’actualité
pour le peuple juif et Israël
Le Juif éternel qui est en nous…
Nessim Cohen Tanugi
Lors de la cérémonie annelle d’Auschwitz le
27 janvier, Shimon Pérès a tenu volontairement
à prononcer son discours en hébreu plutôt
qu’en anglais compte tenu du caractère
spécifiquement juif de cet événement. C’était
tout à son honneur.
Malheureusement, il n’a pu s’empêcher
de s’adonner à son jeu favori, la politique
politicienne, en insistant sur la nécessité, selon
lui, de partager Eretz Israël en deux Etats.
C’était tout à fait hors sujet et de plus déplacé,
surtout si l’on veut bien rappeler que la majorité
des Palestiniens, dont Abbas, entre autres (qui
a passé son doctorat sur ce sujet, ne l’oublions
pas) prétendent que l’holocauste est une légende
juive. Soutenir les négationnistes à l’occasion
de la cérémonie d’Auschwitz, « il faut le faire »,
comme on dit vulgairement !
La récidive est aussi un péché mignon de
Shimon Pérès. Au Congrès de Herzliyah, il
a qualifié Salam Fayyad, chef de cabinet de
l’Autorité palestinienne de « premier Ben-
Gourioniste parmi les Palestiniens, par le
fait qu’il adopte une vision pragmatique dans
l’établissement de l’Etat palestinien ». Il avait
aussi dit à Arafat qu’Israël avait besoin de lui.
On pourrait croire que ce genre de propos relève
de son grand âge, malheureusement il s’est
distingué depuis sa jeunesse à donner du grain à
moudre aux commentateurs en panne de scoop.
Ce n’est pas tout : Haaretz vient à son tour
de se distinguer. Le célèbre journal israélien que
l’Occident encense – et pour cause – porte un
nom qui est une imposture : la ligne éditoriale
d’Haaretz est totalement opposée à haaretz,
la terre, Eretz Israël. Son propriétaire juif ne
cesse, dans les dîners en ville aux USA, de
pousser Obama et ses prédécesseurs à durcir sa
politique envers Israël pour contraindre Eretz
Israël à devenir un fac-simile de l’Occident ou
peut-être la 53è étoile du drapeau américain !
Dernièrement, il a exprimé l’espoir, dans un
éditorial de son journal, que tous les Israéliens
se marient avec des Palestiniennes pour régler
la solution (finale ?) de l’identité juive.
Haaretz étant « La voix de son maître », les
Démocrates américains et les neo-gauchistes
de la «  nouvelle vague  », il fait aujourd’hui
ouvertement campagne pour persuader les
Israéliens à ne surtout pas attaquer les bases
nucléaires iraniennes, dans ce style très
particulier des « experts  » bardés de diplômes
des think tanks américains, qui sont persuadés
que leurs déductions sont des oracles et lorsque
la réalité les dément, ils répondent que c’est tout
simplement la réalité qui se trompe…
Ainsi va la consternante vie politique d’Israël
où l’on peut devenir Président de la République
à la faveur du vote du microcosme politique
formé par seulement 120 députés, dont le Shass
qui a voté à l’unisson pour Pérès. Comme
l’écrivait Shakespeare, « il y a quelque chose de
pourri dans le Royaume du Danemark »
Peut-être êtes-vous choqués de mes propos
car qui suis-je, après tout  ? Justement je ne
suis rien, je n’ai pas la prescience infuse, et je
suis loin de me prendre pour le plus expert des
experts ! Loin de là ! Il faut en effet avouer aux
fidèles lecteurs du Lien que ce n’est pas moi
qui écris mes articles, je me contente de sonder
« le Juif qui est en moi » et qui est présent chez
tous les Juifs du monde dont je ne suis qu’un
quelconque représentant. Malheureusement
la majorité des Juifs ne consultent jamais le
Juif éternel qui est en lui-même. Ils préfèrent
se référer à tel ou tel gourou à la mode qu’il
idolâtre en oubliant que le premier devoir du
Juif éternel est de renverser les idoles pour se
fier à sa Tradition.
Mais qui est donc ce Juif éternel  ? Il se
manifeste dans touts les siècles et dans tous
les pays à travers les dizaines de millions de
Juifs éternels anonymes qui ont édifié le peuple
juif, sa vison du monde, ses Traditions, en se
référant à leur livre de base, la Thora. On
ne connaît ni leur nom ni leur nom, ni leur
sépulture. On regrette parfois profondément la
mémoire oubliée de tous ces inconnus qui ont
combattu pour conserver leur identité léguée
par nos Patriarches, pour suivre Moïse, nos
Patriarches, nos Sages, nos héros et qui ont
refusé de s’assimiler dans tous les continents
et de génération en génération en refusant
d’imiter les puissants du temps, Babyloniens,
Grecs, Romains, Persans, Chrétiens, Arabes ou
Européens. C’est grâce à eux que le peuple juif
est resté vivant au prix de bien des souffrances et
des deuils et qu’il est resté vivant obstinément,
sûr qu’il n’aura pas prise sur le temps et qu’il
survivra aux multiples civilisations pour
conserver intact notre héritage spirituel.
On a gardé quelques uns de leurs visages
sur les bas-reliefs ou les tableaux, on a parfois
gardé leurs noms mais pas toujours leur visage
et encore moins leur pensées, sur les archives
des gueniza ou des interminables lignes sur les
murs des mémoriaux de l’Holocauste. Nul ne
sait davantage qui, exactement, a écrit la plupart
des Livres et le plupart des pages célèbres de
Job, des Psaumes, d’Isaïe ou Malachie, de la
majorité des pages de la Bible juive. Ces auteurs
estimaient même malséant de donner leur nom
et leur biographie, pour la raison simple que ce
n’était pas leur destin individuel qui était en jeu
mais bien celui du Juif éternel qui les habitait.
Ils ne sont anonymes qu’en apparence. Car ils
se transmettent leurs noms de grand-père à petit-
fils et ceux qui n’ont pu avoir de descendance,
comme les suppliciés de l’Holocauste, Isaïe leur
promet : « je leur donnerai dans ma maison et
dans mes murs un monument et un nom (Yad
vachem) meilleurs que des fils et des filles. ».
Israel-diaspora.info 15
Edition
Edition du du
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Février 329
Fondé en septembre 1980, Le Lien
Israël-Diaspora lutte inlassablement
depuis contre la désinformation, pour une
authentique identité juive et en faveur
d’Israël. C’est le seul journal juif indépen-
dant qui n’est financé que par ses abonne-
ments et dont tous les collaborateurs sont
bénévoles. Animés par le souci de la vérité
et le courage de la dire, ils sont en quête
des enjeux de l’actualité pour le peuple juif
et Israël. Notre ligne est :
«Le peuple de la Bible,
sur la terre de la Bible
pour y édifier une société
sur les valeurs de la Bible»
Ce juif éternel - qui sommeille en chacun
de nous - sait qu’Eretz Israël est sa terre et
celle de ses ancêtres et que tous ceux qui la
revendiquent ne sont que des usurpateurs.
Le Juif éternel sait que Jérusalem aussi lui
appartient. Il sait que lorsque quelqu’un promet
de tuer les Juifs, comme Hitler ou Ahmadinejad,
il faut le croire sur parole et cherche à se
prémunir. Le Juif éternel sait parfaitement que
lorsqu’on commence à calomnier les Juifs et à
les accuser de crimes, c’est qu’il ne s’agit que
des préparatifs pour justifier leur extermination.
Le Juif éternel circoncit son fils, lui apprend les
mitzvoth, travaille dur pour donner à sa famille
la dignité par le travail et le savoir, et même s’il
ne sait pas exactement où il va car l’avenir ne
lui appartient pas, il y va tout droit en sachant
qu’un jour le sens de tout cela lui apparaîtra.
Qu’importe que Pérès parle en hébreu, tel
autre en français, en allemand ou russe  : peu
importe la langue il suffit de chercher à savoir
s’il pense en juif, et cela, le juif éternel le
reconnaît aussitôt.
Quoi que dise et pense Olmert, Pérès, Haaretz,
Bush, Obama ou Sarkozy, le Juif éternel sait que
les régimes syrien, égyptien, iranien ou leurs
sbires tel le Hezbollah ou le Hamas, n’ont en
tête que d’éliminer le peuple juif. Il le sait parce
que leurs calomnies parlent clairement pour
eux, et plus encore, ils le disent ouvertement.
Le Juif éternel sait que lorsqu’Obama, Sarkozy,
Merkel et tous les autres nous demandent de
renoncer à Jérusalem, ils servent leur intérêt et
non le nôtre. Le Juif éternel sait parfaitement
bien ce que veulent les Palestiniens lorsqu’ils
réclament une Judée-Samarie judenrein.
Alors lorsque X, Y ou Z, des Juifs ou des
non-Juifs tiennent ce type de propos, le Juif
éternel sait parfaitement qu’ils se trompent.
Ou qu’on les trompe.
Ou qu’ils nous trompent.
Ou les trois à la fois…
Le Lien Les enjeux de l’actualité
Réhabiliter l’image d’Israël
La question des réfugiés (3e partie)
Emmanuel Navon
Comme nous l’avons vu, le
véritable obstacle à la conclusion
d’un accord de paix entre Israël et
les Palestiniens est la question du
soi-disant «droit au retour.» Entre
le sommet de Camp David en juillet
2000 et la proposition d’Éhud Olmert
en novembre 2008, Israël a cédé sur
la question de Jérusalem et sur la
question des frontières, mais pas sur
la question des réfugiés palestiniens.
Liquider Israël
L’exigence palestinienne sur la
question des réfugiés se traduirait
par l’entrée en Israël d’environ 10
millions d’Arabes (un chiffre, entre
parenthèses, qui semble être indexé
au taux d’inflation puisqu’il augmente
d’année en année). Cela signifierait
que les Juifs ne constitueraient plus
que 40% de la population de leur
propre pays et donc qu’Israël cesserait
d’être l’Etat nation du peuple juif.
Comme l’avait clairement expliqué
le Ministre égyptien des Affaires
étrangères Muhammad Salah al-Din
dans une interview avec le quotidien
Al Misri le 11 octobre 1949 : «Il
est évident que les Arabes exigent
le retour des réfugiés en Palestine
pour liquider Israël.» Ou comme le
déclara le Président égyptien Gamal
Abdel Nasser au journal Zuercher
Woche le 1er septembre 1961 : «Si les
Arabes reviennent en Israël, Israël
cessera d’exister.»
Même un journal comme The
Economist, qui ne mâche pourtant pas
ses mots sur Israël, a écrit récemment
à ce sujet qu’accepter l’exigence
palestinienne sur le «droit au retour»
consisterait à réparer une injustice en
en créant une autre.
Les Palestiniens savent que
les Etats-Unis et l’Europe ne les
soutiennent pas sur la question du
«droit au retour.» Il y bien sûr des
franges relativement marginales des
opinions publiques américaine et
européenne qui les soutiennent sur
cette question, mais il ne s’agit pas
d’un soutien au niveau des dirigeants
Un droit limité
D’où la tentative palestinienne
de présenter le retour des réfugiés
palestiniens comme un droit de
l’homme reconnu par le droit
international. L’idée et de présenter
le refus israélien sur la question des
réfugiés palestiniens comme une
violation des droits de l’homme et
une violation du droit international.
Cette idée fait son chemin, lentement
mais sûrement.
Les Palestiniens affirment que
d’après les résolutions de l’ONU, et
en particulier la Résolution 194 de
l’Assemblée générale (adoptée en
décembre 1948), Israël a l’obligation
de réintégrer les réfugiés palestiniens
de 1948, ainsi que leurs descendants.
C’est faux. Les résolutions de
l’Assemblée générale ne constituent
que des recommandations et n’ont
pas force exécutoire en droit
international. Donc Israël n’est
en aucun cas tenu d’exécuter une
résolution qui n’est pas exécutoire.
Mais au-delà du fait que la Résolution
194 est une recommandation non
exécutoire, elle ne recommande pas à
Israël de réintégrer les réfugiés arabes
de 1948, ainsi que leurs descendants.
Voilà ce que dit la Résolution 194
de l’Assemblée générale des Nations
Unies : «Les réfugiés qui souhaitent
retourner dans leurs maisons et vivre
en paix avec leurs voisins doivent
être autorisés à le faire (…) Ceux
qui décident de ne pas revenir seront
indemnisés pour la perte de leurs
biens.»
La résolution ne parle pas de
réfugiés palestiniens, mais de
réfugiés. Et pour cause: le conflit
israélo-arabe de 1948 a créé un
double problème de réfugiés, à savoir
900,000 réfugiés juifs expulsés
des pays arabes et des territoires de
l’ancien mandat britannique sur la
Palestine conquis par les armées
arabes, et 600,000 réfugiés arabes
palestiniens ayant fuit leurs maisons
sous l’injonction des armées arabes
pendant le conflit de 1948. Les pays
arabes exigent d’indemniser les
réfugiés palestiniens, mais ils refusent
d’indemniser les réfugiés juifs.
Par ailleurs, comment peut-
on imaginer que les descendants
des réfugiés palestiniens de 1948
souhaiteraient, comme le dit la
résolution 194, «vivre en paix avec
leurs voisins?» Comme le disaient
clairement Salah al-Din et Nasser
dans les interviews que je viens de
citer, le but du retour des réfugiés est
de mettre fin à l’existence d’Israël par
la démographie et pas de vivre en bon
voisinage. Cela fait trois générations
que les réfugiés palestiniens et leurs
descendants vivent dans des camps au
Liban et ailleurs et qu’ils sont éduqués
dans la haine d’Israël. À l’évidence,
ils n’ont aucune intention de vivre
en paix avec leurs voisins, et ne se
conforment donc pas à l’exigence
explicite de la Résolution 194.
Le droit international ne reconnaît
pas de droit au retour collectif, mais
uniquement un droit individuel.
Comme l’explique le juriste suédois
Stig Jägerskiöld, la Déclaration
universelle des Droits de l’Homme de
1948 et la Convention internationale
sur les Droits civils et politiques
de 1966 ne s’appliquent «qu’à des
individus faisant valoir leurs droits
individuels. Il n’y a jamais eu ici
aucune intention de répondre aux
demandes des masses humaines qui
ont été déplacées par suite d’une
Edition
Israel-diaspora.info 16
Edition
guerre ou d’un transfert politique de
territoire ou de population, tels que
la transplantation de populations
ethniquement allemandes d’Europe
de l’Est pendant et après la Seconde
Guerre mondiale, la fuite des
Palestiniens de ce qui allait devenir
Israël, où l’exode des Juifs des pays
arabes.»
Donc le droit international ne
reconnaît pas un droit collectif des
réfugiés palestiniens de 1948 de
revenir en Israël. Mais si un tel droit
existait, cela ne devrait pas poser
problème. Des 600,000 réfugiés
palestiniens de 1948, probablement
200,000 sont encore en vie
aujourd’hui, et la plupart sont âgés.
Pour en finir avec le conflit, Israël
serait prête à les réintégrer. Mais
d’après les «calculs» des Palestiniens,
ils sont aujourd’hui plusieurs millions
–entre 4 et 10 selon les versions.
Comment sommes-nous passés de
600,000 à 10 millions?
Ad vitam æternam !
Tout simplement à cause d’une
définition aberrante qui ne s’applique
qu’aux réfugiés palestiniens. Il y a
aujourd’hui dans le monde deux types
de réfugiés: les réfugiés, et les réfugiés
palestiniens. Tous les réfugiés du
monde, sauf les réfugiés palestiniens,
sont sous la responsabilité du Haut
Commissariat des Nations Unies
pour les Réfugiés. Il n’y que pour
les réfugiés palestiniens qu’une
agence spéciale des Nations Unies,
l’UNWRA, a été créée en 1949.
Inutile de dire qu’aucune agence
spéciale de l’ONU n’a été créée pour
les réfugiés juifs expulsés des pays
arabes et musulmans. Mais cette
discrimination n’est pas uniquement
institutionnelle. Elle a trait avant
tout à la définition même du statut de
réfugié par le Haut Commissariat et
par l’UNWRA.
Pour le Haut Commissariat, un
réfugié est une personne expulsée de
son pays. Point. Mais pour l’UNWRA,
cette définition se transmet de
génération en génération à tous les
descendants des réfugiés palestiniens
de 1948 ad vitam æternam. C’est
pourquoi le nombre de réfugiés
dans le monde ne cesse de diminuer,
tandis que le nombre de réfugiés
palestiniens ne cesse d’augmenter.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes.
De 60 millions en 1948, le nombre
de réfugiés dans le monde est passé
à 17 millions aujourd’hui. Mais dans
le cas des réfugiés palestiniens, le
nombre est passé de 600,000 en 1948
à 10 millions aujourd’hui.
Mais l’absurdité des définitions
de l’UNWRA de s’arrête pas là.
D’après l’UNWRA il suffit, pour être
considéré comme réfugié palestinien,
du du
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d’avoir résidé pendant au moins deux
ans dans le Mandat britannique en
Palestine avant la guerre de 1948.
Autrement dit, un ouvrier égyptien
venu trouver du travail à Jaffa en
1946, et qui serait reparti en Égypte
en 1948 pour fuir les hostilités, est
aujourd’hui considéré par l’UNWRA
comme un réfugié palestinien. Et
s’il n’est plus en vie, ses enfants,
petits-enfants, arrière-petits-enfants
(bref, tous ses descendants ad vitam
æternam) sont considérés comme
des réfugiés palestiniens. Et il ne
s’agit pas là de chiffres anecdotiques,
puisqu’il y a eu une forte immigration
arabe vers la Palestine ottomane puis
britannique dès le début du 20e siècle,
en particulier à cause des opportunités
offertes par l’économie créée par
le Yishuv (la communauté juive de
Palestine). Comme l’avait écrit le
Président Roosevelt à son Secrétaire
d’État dans une note datée du 19 mai
1939: «Depuis 1921, l’immigration
arabe en Palestine a été bien plus
élevée que l’immigration juive.»
Imaginez si le Haut Commissariat
des Nations Unies pour les
réfugiés appliquait les définitions
de l’UNWRA aux 25 millions de
réfugiés nés du partage du sous-
Continent indien en 1947, aux 15
millions de réfugiés allemands
expulsés d’Europe de l’Est en 1945,
ou au million et demi de Grecs
expulsés de Turquie en 1922. D’après
cette même logique, un pays comme
la Pologne devrait accueillir les
dizaines de millions de descendants
des réfugiés allemands de 1945. Et il
faudrait également que les centaines
de millions de descendants des
réfugiés hindous et musulmans de
1947 retraversent en sens inverse les
frontières de l’Inde et du Pakistan.
Et la liste des aberrations ne
s’arrête pas là. Pour les Palestiniens,
pour l’UNWRA, le petit-fils d’un
ouvrier égyptien ayant quitté Jaffa
en 1948 après y avoir vécu pendant
deux ans a le droit de s’installer
aujourd’hui à Jaffa. En revanche, le
petit-fils d’un Juif de Hébron qui a été
assassiné lors du pogrom organisé par
Hadj Amin al-Husseini en 1929, et
dont la famille vivait à Hébron depuis
plusieurs dizaines de générations, lui,
n’a pas le droit de revenir à Hébron.
Autrement dit, l’État juif devrait
intégrer des millions de réfugiés
arabes fictifs, mais l’État palestinien,
lui, ne tolérera pas un seul juif en
son sein et expulsera tous les Juifs
qui vivent actuellement au-delà de la
ligne verte.
Ce qui me mène à mon quatrième
point. (à suivre)
Le Lien L’actu en question
Caroline Glick
Nous avons eu l’accord de
Caroline Glick pour traduire en
français et publier dans Le Lien,
chaque semaine, l’un de ses
articles. Il était en effet regret-
table que le lecteur francophone
n’ait pas facilement accès à ses
articles. Il faut savoir en effet que
Caroline Glick a été nommée par
Ma’ariv en 2003, la femme la
plus importante en Israël. Poli-
tologue, journaliste et femme
d’action, elle accompli et accom-
plit toujours un rôle capital,
impressionnant même, dans le
monde de l’information israélien.
Son parcours est exceptionnel.
Née à Chicago, elle a fait son
alya en Israël en 1991 deux
semaines après l’obtention de son
baccalauréat en science politique
de Beir Zeit (Hudson, Université
de Columbia.
Aussitôt elle joint les Forces de
défense d’Israël où elle a servi
comme officier pendant cinq ans
et demi. En tant que capitaine
de Tsahal, elle sert en tant que
coordonnateur des négociations
avec l’OLP en Judée, en Samarie
et à Gaza et devient membre de
l’équipe de négociation avec les
Palestiniens.
Après avoir quitté l’armée
israélienne à la fin de 1996,
elle travaille comme assistante
du directeur général de l’Israel
Antiquities Authority. Puis elle
devient Assistante du conseiller
en politique étrangère du Premier
ministre Binyamin Netanyahou
en 1997-1998.
Elle retourne aux États-Unis et
obtient une maîtrise en politique
publique de l’Université Harvard.
En 2000, elle retourne en Israël
et écrit dans Makor Rishon  ? où
elle occupe d’importantes fonc-
tions.
En 2002, elle rejoint le Jeru-
salem Post en tant que vice-
rédacteur en chef du célèbre
journal. Lors de la guerre en Irak,
elle rejoint l’armée américaine en
tant qu’envoyée spécial pour le
Post, Maariv, Israël TV, Channel
2 et le Chicago Sun Times.
Ses écrits ont été publiés dans
The Wall Street Journal, National
Review, The Journal of Inter-
national Affairs Secrutiy, The
Boston Globe, The Washington
Times, la presse juive, Frontpage
Magazine et Moment Magazine
etc. Elle intervient à la télévi-
sion à MSNBC, FOX Nouvelles,
Nouvelles Sky, Christian Broad-
cast Network, les chaînes israéli-
ennes (canal 1, 2, 3 et 10.) ainsi
que dans émissions aux Etats-
Unis, en Grande-Bretagne, en
Australie et en Israël.
Elle est également chargée
des affaires du Moyen-Orient
au Center for Security Policy
à Washington et elle informe
régulièrement les membres
du Congrès sur les problèmes
israélo-américains.
Elle a reçu de nombreux prix et
a publié un livre, Israël et le jihad
mondial, aux éditions Gefen. Elle
vit à Jérusalem.
Il faut lire Caroline Glick et
Le Lien s’honore de publier ses
articles.
Le lobby New Israël Fund face à la prochaine guerre
Dans une analyse publiée le 5 février dans The Jerusalem Post dont elle est vice-rédacteur en chef, Caroline Glick fait le bilan de la puissance
croissante des ennemis d’Israël qui se préparent à l’offensive. Le Gouvernement Netanyahu en est conscient et se prépare à l’affrontement.
Mais il existe en Israël même des mouvements puissants organisés et riches qui visent par idéologie à la destruction d’Israël en tant qu’Etat
juif par anti-sionisme ou post-sionisme. Certains d’entre eux n’hésitent pas à soutenir et à collaborer avec pires les ennemis d’Israël.
Caroline Glick
Une guerre régionale pourrait bien
éclater prochainement. Les actions,
tout comme les déclarations de l’Iran
-mais aussi celles de ses satellites
syriens, libanais et palestiniens – se
sont multipliées quasiment toute le
long de la semaine passée, donnant
une assez bonne idée de ce que les
ennemis d’Israël préparent comme
mauvaise surprise.
Pour se préparer à cette menace
grandissante, les dirigeants d’Israël
ont besoin d’aller au-delà des seuls
défis militaires auxquels ils font face.
Ils doivent considérer les acteurs
politiques dans leurs contextes locaux
comme internationaux et comprendre
comment ces paramètres limitent les
possibilités pour Tsahal de combattre
jusqu’à obtenir la victoire ; ils doivent
donc développer des stratégies
neutralisant ces acteurs politiques.
Préparatifs de guerre
Les derniers développements sont
d’ailleurs inquiétants. Samedi dernier,
le Président Iranien Mahmoud
Ahmadinejad qui – rappelons-le,
n’a pas été élu –, a menacé d’ouvrir
un nouveau front aux hostilités à la
date du 11 février. Puis, mercredi,
l’Iran a procédé au lancement
d’un nouveau missile d’une portée
capable d’atteindre l’espace. Les
experts en missiles tant Israéliens
qu’Américains ont clairement fait
savoir que le lancement du missile
atteste du fait que l’Iran développe
actuellement des missiles balistiques
de portée intercontinentale et qu’il
s’est donné la capacité de lancer des
ogives nucléaires placées sur ces
missiles balistiques.
Après le lancement du missile, le
président et le ministre des affaires
étrangères de la Syrie ont publié des
commentaires incendiaires menaçant
Israël de guerre. Fait notable, ils ont
agi le jour même où les Etats-Unis
ont informé la Syrie de leur intention
d’envoyer un Ambassadeur à Damas
pour la première fois en cinq ans.
Le Hamas, pour sa part, a envoyé
des barils d’explosifs dériver sur le
littoral israélien - faisant ainsi preuve
de la recherche de nouvelles straté-
gies d’assassinat à notre encontre.
Quant au Fatah, il a décidé cette
semaine de baiser la main du Hamas
: L’obséquieuse visite qu’effectua,
mercredi à Gaza, le représentant
officiel de haut niveau qu’est Nabil
Shaath, nous offre une esquisse de
la prééminence du Hamas dans la
société palestinienne.
Et à présent, voyons ce qu’il en est
du Hezbollah.
Dans un discours en date du 15
janvier, le dirigeant du Hezbollah,
Hassan Nasrallah, s’est engagé
sur le fait que la prochaine guerre
«changera le visage de la région».
Peut-être ne s’agit-il pas d’une
exagération.
Car le Hezbollah n’a pas simple-
ment reconstitué son approvisi-
onnement en armes et amélioré son
arsenal par des missiles longues
portées sous l’œil aveugle des forces
de paix des Nations-Unies :
Non seulement le Hezbollah s’est
emparé du contrôle sur le gouverne-
ment libanais depuis les trois ans et
demi qui nous séparent de la guerre,...
mais il a aussi et surtout mis sur pied
une formidable force de combat
terrestre. En cas de guerre, ces forces
peuvent être déployées sur le mode
d’une force expéditionnaire pénétrant
le nord d’Israël.
Et si un précédent comme celui de
l’ancien membre de la Knesset Azmi
Bishara - qui s’est enfui d’Israël
après avoir appris sa proche inculpa-
tion pour avoir servi comme agent du
Hezbollah pendant la guerre de 2006
- peut nous donner une certaine idée
du modus operandi du Hezbollah,
Israël risque aussi de faire face à des
agents Arabe-Israéliens formant une
«cinquième colonne» et assistant les
forces du Hezbollah au sein même du
pays.
La collaboration des
Israéliens anti-sionistes
En supposant que, pour l’heure,
l’armée d’Israël et le gouvernement
soient préparés à faire face à ces
menaces militaires grandissantes,
le Premier Ministre Binyamin
Netanyahu et ses collègues doivent
prendre les mesures nécessaires pour
résister et réduire à son minimum
l’efficacité de la guerre politique que
ne manquera pas de lancer, comme
l’on peut s’y attendre, l’extrême-
gauche agissant à l’encontre d’Israël.
Comme la décennie passée l’a claire-
ment démontré, le but de cette guerre
est de délégitimer le droit d’Israël
à l’auto-défense afin de lui rendre
impossible la poursuite de la guerre
jusqu’aux victoires militaires et poli-
tiques qui lui sont nécessaires.
De la même manière qu’ont procédé
les ennemis d’Israël dans l’arène mili-
taire, ainsi agissent-ils dans l’arène
politique, s’étant renforcés en passant
du simple stade des nuisances aux
menaces stratégiques sur la période
de la décennie passée.
Le rapport Goldstone comman-
dité par les Nations Unies, qui, de
manière frappante, nie à Israël le
droit à l’auto-défense et criminalise
ses efforts militaires pour sécuriser
l’ensemble de ses citoyens et de son
territoire, est une preuve de la gravité
de la menace à laquelle Israël fait face
à l’heure même où nos dirigeants se
préparent à la prochaine guerre.
Si nous l’observons en tenant compte
de la dernière actualité, la semaine
passée fut riche d’évènements et
pleine d’espoir. Les derniers dével-
oppements nous offrent des indica-
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Israel-diaspora.info 17
Edition
tions significatives quant à la façon
dont le gouvernement doit agir à
l’heure où les vents de guerre souf-
flent plus forts que jamais. En fin de
semaine dernière, le mouvement des
étudiants Sionistes nommé Im Tirzu a
publié un rapport détaillé démontrant
que 16 Organisations Non-Gouverne-
mentales anti-Sionistes financées par
le New Israël Fund (Fonds Nouvel
Israël), d’idéologie post-Sioniste,
travaillaient de mèche avec le Conseil
des Droits de l’Homme des Nations-
Unies et Richard Goldstone pour
mener à la mise en place du comité
Goldstone et donner crédibilité à ses
allégations selon lesquelles Israël a
commis des crimes de guerre durant
l’opération Plomb Durci.
Selon le rapport d’Im Tirtzu, 92%
des allégations israéliennes selon
lesquelles Israël a commis des crimes
de guerre dans sa campagne d’action
provenaient de ces 16 organisations
financées par le N.I.F.
La semaine dernière, le rapport Im
Tirtzu fut largement couvert par le
journal Ma’ariv. La couverture médi-
atique a provoqué, cette semaine,
des appels à la Knesset pour qu’elle
enquête sur le N.I.F et ses départe-
ments opérationnels en Israël, tant
par la voie courante d’un comité
d’auditions que par une possible
commission d’enquête parlementaire.
Ces appels représentent un
phénomène extraordinaire car c’est
bien la première fois au cours des
dix dernières années que la légitimité
de ces organisations non-gouverne-
mentales se trouve minutieusement
examinée.
Depuis que les Palestiniens ont
commencé leur guerre de terreur
contre Israël en septembre 2000, les
groupes sponsorisés par le N.I.F se
sont acharnés à intimider les chefs
politiques, les fonctionnaires en
charge de faire appliquer la loi et les
commandants militaires pour qu’ils
se plient à leur ligne politique anti-
Sioniste.
À la suite des émeutes qui eurent lieu
suite aux incitations de l’OLP dans
le secteur arabe israélien en octobre
2000, le groupe Adalah financé par
le N.I.F et ouvertement anti-Sioniste
fit des pieds et des mains pour la
formation de la Commission Orr.
Chargée d’enquêter sur la question
du du
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de savoir qui, au sein de la police, a
apaisé les émeutes au lieu d’enquêter
sur les émeutiers dont la violence
obligea l’interdiction prolongée des
routes principales à la circulation des
populations juives dans tout le pays,
la Commission Orr eut un impact
dévastateur sur le moral et la culture
d’organisation de la police.
C’est avec succès qu’Adalah
intimida le gouvernement de Barak
et obtint l’agrément pour des règles
d’enquêtes propres à la commission
qui dénièrent aux officiers de police
jusqu’aux plus minimes de leurs
droits, tels qu’ils leurs sont permis
dans l’application de la loi selon les
procédures prévues. Ils ne furent pas
autorisés à demander une confronta-
tion ni à poser la moindre question à
leurs accusateurs. Au lendemain des
auditions publiques de la commis-
sion - qui furent à peine plus dignes
qu’une vulgaire mise en scène de
procès -, les carrières de plusieurs
dirigeants fidèles aux valeurs qu’ils
croyaient servir furent détruites. En
conséquence, les commandants de
police ont commencé à limiter leurs
activités visant à faire appliquer la
loi dans les villages arabes. Dès lors,
toutes choses qui s’y produisaient,
de la construction illégale au vol de
bétail en passant par l’incitation à
la guerre contre Israël, finirent sans
enquêtes et restèrent impunies.
En outre, la Commission Adalah,
encouragée et orchestrée par la
Commission Orr a donné légitimité
aux voix les plus radicales dans la
société arabe israélienne. Soutenu par
des chefs politiques Arabes, Adalah
a édité un manifeste appelant à la
destruction d’Israël comme Etat Juif.
L’espionnage dont on soupçonne
Bishara en faveur du Hezbollah, et
l’évidente crainte de «l’ etablish-
ment» judiciaire quant à le poursuivre
pour trahison, sont également la
conséquence directe de la Commis-
sion Orr.
Comme ce qui se produisit concer-
nant l’Armée de Défense d’Israël,
les organismes financés par le N.I.F
ont joué un rôle clé en organisant
les émeutes hebdomadaires en des
points sensibles tels Ni’ilin et Bi’ilin,
comme dans la récente extension de
ces émeutes à d’autres endroits de
la Judée-Samarie tel Neveh Tzuf.
Soutenus par des activistes(suite p18)
Le Lien L’actu en question
(suite de la page 15)
anti-Israëliens venus d’Europe et des
USA, ces émeutes ont eu un impact
dévastateur sur le moral de Tsahal et
sa capacité à défendre les commu-
nautés israéliennes.
Le groupe pro-Palestinien B’Tselem,
lui aussi soutenu par le N.I.F, fournit
aux émeutiers les caméras vidéo avec
lesquelles ils prennent régulièrement
des photos partisanes. Leurs enreg-
istrements montrent les civils israé-
liens mis en difficulté de se défendre
face aux émeutiers qui les attaquent.
Ils présentent les soldats de Tsahal
tentant de maintenir l’ordre et de
protéger les civils israéliens comme
de violents despotes. B’Tselem donne
ces films à ses défenseurs dans les
médias israéliens, qui les diffusent
comme étant des images crédibles,
puis ils exigent que Tsahal mène des
investigations contre ses propres offi-
ciers pour outre-passement des ordres
légaux.
Sur la défensive, l’armée de Tsahal
est acculée à limiter ses opérations
et les civils israéliens, à présent
diabolisés, sont considérés comme
cibles légitimes pour ces attaques
impliquant une forme de terreur. Un
récent film des émeutes organisées à
l’extérieur de Neveh Tzuf et diffusé
sur YouTube montre des garde-fron-
tières s’enfuyant tout simplement de
la scène et abandonnant les résidants
de la communauté qui se débrouillent
seuls pour défendre leur lieu de vie.
L’offensive d’Im Tirtzu
L’offensive d’Im Tirtzu contre le
N.I.F fut brillante de par les protes-
tations outragées qu’elle provoqua
parmi les défenseurs du N.I.F dans
les milieux d’extrême-gauches israé-
liens et américains. Chacun, depuis
les reporters anti-Sionistes internes à
la rédaction du Ma’ariv comme Maya
Bengale et Meirav David jusqu’à
l’organisation J Street y sont allés de
leurs réactions, attaquant les soutiens
financiers d’Im Tirtzu et cherchant
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à diaboliser l’organisation en s’y
référant comme étant une organisa-
tion extrémiste, d’extrême droite,
raciste, fasciste, non représentative
des idées dominantes et tout ce que
l’on connaît déjà bien d’entre les
termes de l’argumentation routinière
propre à l’extrême gauche pour diab-
oliser les Sionistes.
Ce qui est le plus encourageant au
sujet de la réplique sismique faisant
suite au rapport d’Im Tirtzu est que
les tentatives de la gauche pour diab-
oliser cette organisation ont, jusqu’à
présent, échoué. En effet, les voix
les plus fortes réclamant une enquête
sur le N.I.F et les organismes qu’il
soutient furent celles des députés de
Kadima.
La DURE vérité est que la cause
principale des faibles performances
d’Israël durant l’Opération Plomb
Durci et la deuxième guerre du Liban
était la dépendance idéologique du
gouvernement d’Olmert à l’égard
de l’extrême gauche et de l’idée, au
centre gauche, dont on se satisfai-
sait, selon laquelle c’est la présence
d’Israël dans des régions contestées,
plutôt que l’engagement passionné de
nos ennemis à la destruction d’Israël, ment suffise à ce qu’il provoque des Israéliens et le personnel militaire groupes et de leurs alliés. Il doit
qui cause des guerres. C’est en raison crimes de guerre, alors Israël ne peut de presque toute la Judée-Samarie et également fournir l’appui politique
de leur allégeance à ce mensonge pas combattre, ne peut pas gagner et pour lui céder la souveraineté de Jéru-
qu’Ehud Olmert et Tzipi Livni furent à la police et aux commandants
sera détruit. Au lieu de donner crédit salem a discrédité l’idée même qu’il militaires dans le domaine de
incapables de mener les guerres au rapport Goldstone, Netanyahu a soit possible de faire la paix avec les
jusqu’à la victoire militaire, de justi- l’attribution des habilitations quant à
fait de son discrédit un de ses objec- Palestiniens.
fier les petits pas limités dans lesquels tifs premiers au sein de son cabinet. l’accomplissement des ordres qu’ils
ils s’engagèrent pour défendre Israël Plus important encore, le fait que reçoivent, sans qu’ils aient à craindre
Et pour contrecarrer sa puissance Goldstone châtie Livni et Olmert
diplomatiquement, ou de discréditer de frappe, entre autres initiatives, d’être persécutés pour avoir fait leur
le choeur montant des O.N.G.s comme criminels de guerre recquiert
pour la première fois depuis le début que Kadima combatte toutes forces - travail.
israéliennes arguant du fait qu’Israël
n’avait pas le droit de se défendre du processus de paix d’Oslo avec incluant l’extrême gauche qu’il soute- Si le gouvernement saisit l’occasion
politiquement. l’OLP, un gouvernement israélien nait précédemment - qui donneraient d’affaiblir ces groupes subversifs,
affirme le droit du peuple Juif sur la une quelconque crédibilité à Gold- cela ne fera pas que mettre au clair le
Depuis l’opération Plomb Durci, Judée-Samarie.
deux choses importantes se sont stone. fait que la vacance politique d’Israël
cependant produites. D’abord, De plus, Kadima lui-même a changé Ces développements mettent à jour est bien finie. Cela montrera claire-
Kadima a été remplacé par le Likoud. de disque. la manière dont le gouvernement de ment que mettre un terme à quel-
Le Premier Ministre Binyamin Maintenant dans l’opposition, Netanyahu doit prendre des mesures conque guerre future relèvera pour
Netanyahu a correctement identifié le Kadima ne doit plus défendre son pour neutraliser le pouvoir de ces
plan rejeté pour se retirer unilatérale- groupes. Le gouvernement devrait Israël non seulement de la victoire
rapport Goldstone comme étant une
attaque stratégique contre Israël. Si ment de Judée- Samarie. Le refus réagir rapidement pour donner ses militaire mais aussi de la victoire
Israël n’a aucun droit à se défendre, de Mahmoud Abbas concernant les ordres à la police et à l’armée afin politique
si le seul fait qu’il se mette en mouve- offres d’Olmert pour retirer les civils d’imposer la loi à l’encontre de ces Traduit par Daniel Gandus
Le Lien L’actu en question
L’illusion de la « médiation »
La politique de médiation, que l’Occident utilise bien trop souvent
dans ses rapports diplomatiques avec Israël et les Arabes, a été et
restera contre-productive.
Robert Cotta
Dans la même semaine, Berlusconi s’est
proposé à jouer les intermédiaires entre Israël
et la Syrie tandis que Mitchell proposait à
Netanyahu et à Abbas de jouer directement
les intermédiaires entre eux. Il le faisait déjà
indirectement en faisant la navette tour à
tour et séparément avec les Israéliens et les
Palestiniens. Il propose aujourd’hui une instance
de négociations directement à trois.
Allons droit au but. Pourquoi faut-il que
les Juifs ne puissent négocier qu’avec des
intermédiaires  ? La vérité est que les Arabes
ne veulent pas traiter avec nous  : Israël est le
pestiféré. Pendant des années il a été impossible
de recevoir dans un même studio de télévision
ou de radio des interlocuteurs Juifs et Arabes.
Les Arabes exigeaient d’être physiquement
séparés d’avec les Israéliens. Il y a deux ans,
à Annapolis, l’Arabie saoudite a refusé que les
Israéliens entrent par la grande porte et a exigé
que leur soit réservée une entrée secondaire,
comme des laquais. Son Roi a également précisé
qu’en aucun cas les Juifs ne devaient lui tendre
la main. Comment Olmert et Tzippi Livni ont-
ils pu accepter cette humiliation et ce mépris ?
C’est une attitude indigne. Il est interdit de
s’humilier et de subir des affronts même au nom
de la paix. D’ailleurs une paix faite à ce prix
est-elle une paix ?
Pour négocier avec le Hamas ou le Hezbollah,
il faut aussi passer par des intermédiaires
allemands. Se salir en parlant avec les Hamas
et Hezbollah est déjà inacceptable. Mais
accepter qu’ils l’exigent témoigne d’une
mentalité d’esclave, une mentalité d’opprimés,
la mentalité que nous ont imposée les Nations,
en particulier les Chrétiens et les Arabes.
Si les Syriens, les Libanais ou la Ligue arabe
ne veulent pas parler avec Israël, eh bien il n’y
a nullement besoin de parler avec eux. Tant pis
pour eux et non pour nous. Ils ont plus à perdre
que nous.
Il faut refuser tout intermédiaire  : nous
sommes prêt de parler avec les Arabes pour
tenter de faire une paix dans l’honneur et la
dignité pour les deux parties. Dans ce seul cas,
en cas de problème grave, on peut avoir recours
à des intermédiaires mais il ne doit pas être
question de discuter avec des négationnistes,
des antisémites haineux, des criminels et des
terroristes barbares, comme ceux du Hamas, du
Hezbollah et du régime des mollahs.
La Syrie souhaite récupérer le Golan à
condition de ne pas négocier avec les Juifs : elle
a exigé, suivant les aléas diplomatiques, de le
faire par l’intermédiaire de la France, des USA
ou de la Turquie.
Au-delà de cet aspect primordial et moral,
cela a abouti en fait à plusieurs échecs entre
Israéliens et Palestiniens avec l’intermédiaire de
la Norvège, de même qu’avec celle de Clinton
à Camp David II, puis à une impasse également
entre la Turquie et Israël. On ne voit pas dans
quel cas cette méthode s’est révélée payante.
De plus, il est exceptionnel et rares que des
intermédiaires soient neutres : dans la plupart des
cas ils ont toujours intérêt à cette médiation. La
Norvège regorge de pétrole, d’hydroélectricité
et de gaz, dont les revenus représentaient en
1999, 35 % des exportations du pays ce qui le
place au troisième plan après l’Arabie saoudite
et la Russie en matière d’exportations. Elle avait
tout intérêt à la paix arabo-palestinienne dans
un conflit qui empoisonne l’économie mondiale
depuis que le monde arabe a choisi la politique
du chantage au pétrole. L’échec d’Oslo a
gravement nui à Israël et a au contraire renforcé
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Avez vous pensé
à vos funérailes ?
les Palestiniens sur la scène internationale. Le
bilan en est terriblement négatif.
Clinton a joué directement l’intermédiaire
entre Israël et Arafat parce qu’évidemment
les USA ont des intérêts politiques majeurs au
Moyen-Orient mais de plus, Clinton rêvait du Dans la vie vous contractez toutes sortes d’assurances, une assurance
prix Nobel de la paix au terme de son second
mandat. Arafat a brisé son rêve mais les vie, une assurance habitation, etc…, en espérant, bien sûr, que rien de
conséquences ont été à nouveau catastrophiques grave n’arrivera, mais, sait-on jamais ?
pour Israël.
La Turquie était loin d’être un intermédiaire En Europe et surtout en France il ya actuellement beaucoup de difficultés
neutre. Elle tente aujourd’hui de jouer un rôle
central dans le Moyen-Orient en se liant avec
à enterrer nos morts, car les concessions des carrés juifs ne vont pas au-
la Syrie et l’Iran avec lesquels elle partage de delà de 30 ans. Donc, que faire de nos chers disparus au-delà de cette pé-
très longues frontières et une religion commune.
Elle n’est nullement neutre malgré ses liens riode ? De plus les cimetières étant saturés, les carrés juifs disparaissent
militaires avec Israël  : récemment la Syrie peu à peu.
et la Turquie ont signé d’importants accords
stratégiques précisément sur ce point, ce qui est En Israël nos morts sont enterrés selon notre loi et nous ne pouvons les
contradictoire avec son alliance antérieure avec
déplacer tous les 30 ans pour fin de concession.
Israël. .
Le cas de l’Allemagne est plus complexe. C’est vrai que cela peut choquer, mais c’est malheureusement ce qui peut
Du fait de la tragédie de la Shoah et de sa
nous arriver.
responsabilité, les Allemands se sentent des
obligations avec Israël. On ne sait pas ce qui nous attend, ni dans combien de temps… et per-
La France a souvent voulu jouer les
intermédiaires entre Israël et la Syrie. Elle
sonne ne voudrait laisser ce problème à ses enfants ou petits enfants.
a fermé les yeux sur le terrorisme syrien Il est important de savoir que les pompes funèbres françaises ne
responsable de l’odieux assassinat de
l’Ambassadeur Delamarre, et sur les attentats s’occupent que du transfert des corps et ne gèrent pas les emplacements
qui ont ensanglanté Paris au métro Luxembourg dans les cimetières israéliens.
et ailleurs. C’est moralement très regrettable
mais comme l’on sait, les Etats n’ont pas de L’idéal est, que de son vivant, chacun puisse choisir le lieu et
sentiments, ils n’ont que des intérêts.
l’emplacement de sa dernière demeure et pouvoir reposer en paix et bien
Toutefois les intérêts français en Syrie
sont plus historiques que commerciaux ou sûr le plus tard possible….
financiers. Déjà dans le 19è siècle, la France,
fille aînée de l’Eglise dans le passé récent, avait
créé une coalition européenne pour défendre
les chrétiens maronites contre les Druzes. Elle
Exemple de prix :
avait conclu aussi un accord avec le sultan
- Ashdod : 5.000 $ po
premières 100 places ur les
de Turquie pour qu’elle représente seule les
intérêts des pèlerins chrétiens à Jérusalem. Lors
du démembrement de l’Empire ottoman elle a
choisi de conquérir la Syrie après une bataille - Tel Aviv : 7.000 $ –
sanglante avec les Arabes de Faycal. Elle avait
soutenu Michel Aflak, le créateur du Ba’ath qui
rêvait d’unir en une seule nation les pays arabes. - Jérusalem : il vous es
Le Général de Gaulle a donné l’indépendance posé deux emplacement proo-
au Liban avant même la Libération. Ainsi, férents à 10.500 $ ts dif-
des liens se sont tissés entre la France et cette
(emplacements étagés
béton) ou 12.000 $ en
région, et diplomatiquement, il et normal que
le Quai d’Orsay tente de conserver des liens
particuliers avec elle. Mais lorsque Sarkozy Pour tout contact s’adresser à : (emplacements traditio
joue l’intermédiaire entre Syriens et Israéliens,
nnels)
il joue la carte syrienne et non celle d’Israël. EVISON L.T.D
On voit bien aujourd’hui qu’Obama, pour Tel : 00 972 986 57 022
des raisons que nous avons évoquées dans de
récents articles du Lien, joue la paix avec la Portable : 00 972 528 291 111
Syrie et avec les Mollahs - ce qui est un calcul Tel France : Pascale 06 10.45.46.69
dangereux et illusoire - en vue des ambitions
américaines dans l’Asie centrale. Email : evisonisrael@gmail.com
Lorsque Barak en particulier, mais aussi
Netanyahu, semblent prêts à négocier le Golan,
Bureaux à louer
ils commettent à nos yeux une grave erreur. On
peut faire la paix avec le peuple syrien, avec le
peuple iranien, avec les Palestiniens, mais on ne
peut faire la paix avec les régimes d’el-Assad, plein centre à Netanya
des Mollahs ou du Hamas. Il faut savoir faire 1) Bureau 2pièces 40 m² environ
la différence.
Nous sommes clairement opposés à une 1500 nis + maam + arnona + vaad
quelconque médiation, y compris américaines 2) Rue Meyassdim une Pièce 800 nis
avec ces pays. Il faut d’abord que les Arabes et
les Israéliens traitent en tête à tête, et d’égal à
+ maam+ arnona + vaad
France. 06 65 04 26 52
égal. Cette condition remplie, on peut parfois
utiliser des médiateurs pour qu’ils jouent les
rôles de facilitateurs.
On est loin d’en être dans ce cas de figure.
Israël 054 771 2743
Le Lien L’actu en question Edition
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Israël, l’Italie, et l’Europe

Entre Israël et l’Italie, entre Berlusconi et Netanyahu, le courant est très bien passé et dans les deux sens. Mais cette amitié reste hélas
peu partagée par les Européens et, hélas également, les Israéliens continuent à fantasmer sur l’Europe, ce qui est une grave erreur

Filippo Eminente

Israël a manifesté largement sa

sympathie à Berlusconi qui le lui
a bien rendu. C’est un personnage
très mal apprécié généralement
par les Français qui ont tendance
à beaucoup le caricaturer tant
il est loin d’être conforme au
canon politique hexagonal. Les
Israéliens, au contraire apprécient
son côté self-made-man, ce qu’il
est effectivement, et son absence
de langue de bois, que les Israéliens
partagent également.
Ceci dit, son discours ne pouvait
que plaire car nous avons tellement
peu d’amis en Europe que nous
ne pouvons qu’être heureux d’en
trouver un.

Affinités
Il y a, ne serait-ce
qu’historiquement, certaines
affinités entre l’Italie et Israël.
N’oublions pas déjà que l’Italie,
malgré Mussolini, a connu le
plus faible taux de victimes de
l’holocauste de toute l’Europe et
même, dans la zone occupée en
France sous contrôle de l’Italie,
les autorités ont fait obstacle à
l’antisémitisme et à la haine des
nazis. N’oublions pas non plus
que l’Italie a très largement ouvert
ses portes aux Juifs d’Espagne
au temps de Cosme de Médicis
qui leur attribua la région de
Livourne où se développèrent les
«  Gornis  », les Juifs italiens. Cela
n’a pas empêché la création du
ghetto vénitien, bientôt copié dans
toute l’Europe, ni les «  misères  »
de la Papauté qui était opposée
aux massacres des Juifs pour des
raisons pas très catholiques  : il
fallait qu’ils subsistent à tout prix
pour témoigner du passage du
témoin aux chrétiens devenus ainsi
«  verus Israël  », le vrai Israël. Et
pour aller encore plus en arrière
dans le temps, il existait une très
forte communauté juive à Rome
dans l’Antiquité et Néron eut
pour épouse une juive, Poppée,
sans oublier l’amour de Titus
pour Bérénice. Bref, tout cela crée
évidemment des liens…
La conjoncture explique
le renouveau de sympathie de
l’Italie pour Israël. Ce pays très
catholique et très ouvert à la
tolérance et à l’immigration a
très mal ressenti le renouveau
islamiste fondamentaliste qui,
insensiblement, s’est incrusté dans
toute la péninsule. Dans un pays
où la tradition catholique est très
forte, on perçoit d’un très mauvais
œil la multiplication des minarets,
l’islamisme agressif antichrétien et
antieuropéen de nombres d’Arabes
atteints par le virus de l’islamisme
et de la shariah. Faut-il rappeler
le brillant pamphlet d’Oriana
Fallaci «  La rage et l’orgueil  »
qui fut un best-seller en Europe  ?
Comme toujours, les excès des uns
provoquent en retour une réaction
et une surenchère.
Berlusconi a également
manifesté très clairement son
hostilité au rapport Goldstone.
Il voudrait aujourd’hui qu’Israël
adhère à l’Union européenne. Dans
le Parlement européens quelques
députés le souhaitent mais beaucoup
ne le veulent pas et surtout ne le
peuvent pas, compte tenu de la
dépendance de l’Europe – Eurabia
oblige  ! – en matière énergétique,
financière et commerciale. Sur ce
dernier plan, le monde arabe n’est
pas du tout un concurrent pour
les entreprises européennes mais
c’est précisément pour cela que
l’Europe aime commercer avec les
Arabes  : ils vendent du pétrole et
achètent à profusion en contrepartie
les produits européens qu’ils ne
sont pas capables de fabriquer au
plus grand bénéfice des industries
européennes. A part le pétrole et le
soleil, l’Europe juge que les Arabes
ne vendent rien, et donc qu’ils ne
sont pas du tout des concurrents
importants pour eux.
Cela dit, si les affinités sont
indiscutables, la realpolitik domine.
Berlusconi soutient la création d’un
Etat palestinien aux frontières de
1948 (et non de 67 comme on le dit
souvent et qui, de plus, n’ont jamais
été des frontières) ce qui est loin de
nous convenir.
Une mauvaise idée
Outre cela, Berlusconi a avancé
deux autres idées. D’une part jouer
les intermédiaires avec la Syrie
ce qui est commenté par Robert
Cotta dans un autre article du Lien,
d’autre part, il aimerait voir Israël
adhérer à l’Europe. Il oublie de dire
que l’Europe, si elle est favorable
à des échanges avec Israël, ne
souhaite pas cette adhésion qui lui
créerait de nombreux problèmes
avec le monde arabe. L’Eurabia,
ce continent artificiel qui unirait
l’Europe au monde arabe sur l’autre
rive de la Méditerranée, reste l’un de
ses objectifs à long terme. L’Europe
ne cesse pas de créer des difficultés
commerciales et politiques avec
Israël pour plaire au très important
client arabe. La proposition de
Berlusconi est sympathique mais
bien peu crédible.
De plus, Israël n’y aurait aucun
intérêt puisque l’Europe est déjà à
la fois un important fournisseur et
un important client.
Bien au contraire Israël doit
absolument diversifier ses relations
avec d’autres pays prometteurs, tels
l’Inde et la Chine, pour se dégager
de sa dépendance envers l’Europe
qui, en effet, fait pression et même
du chantage pour contraindre Israël
à adhérer à la politique et aux
intérêts européens. Aujourd’hui la
priorité d’Israël est de limiter sa
dépendance auprès de l’Europe et
des USA car tous deux en profitent
pour dicter leur politique à Israël.
Nous devons défendre nos intérêts
nationaux et nous rappeler que
l’Occident n’agit en faveur d’Israël
que lorsque c’est son intérêt.
Or actuellement, l’Occident se
désinvestit auprès d’Israël et tourne
davantage ses yeux sur le monde
arabe et surtout asiatique où il
détient des intérêts considérables
et majeurs à long terme. Ce
n’est pas par hasard que lorsque
l’empire soviétique s’est effondré,
l’Occident a pris ses distances avec
Israël désormais qu’il n’était plus
un atout majeur dans le conflit Est-
Ouest.
A partir de cette date, l’Europe
et les USA ont voulu dicter leur
politique à Israël en prétendant
faussement défendre ses intérêts.
Israël n’a connu que de graves
déconvenues et des échecs dans
cette tentative de mainmise.
Préserver notre identité
Si l’adhésion ne changerait pas,
en fait, grand-chose aux relations
commerciales, en droit, il n’en est
pas de même. Israël serait obligé
de conformer nombre de ses lois à
celles de l’Europe unie. Le risque
n’est pas seulement politique, il
est surtout identitaire. L’adhésion
d’Israël à l’Europe nous obligerait
obligatoirement à porter atteinte à
notre identité juive pour se conforter
aux lois et coutumes européenne. Il
y aura forcément « déculturation »
par assimilation à l’Europe.
Des lois, décidées par la
majorité européenne, ne seraient
pas compatibles avec notre identité.
Le shabbat, la cashrout, le rabbinat,
l’éducation, le mariage, toute nos
coutumes spécifiques pourraient se
trouver en contradiction avec les
règles européennes. Par exemple en
France, il est formellement interdit
de pratiquer un mariage religieux
avant le mariage civil, cela relèverait
du pénal. Et l’on sait que nombre de
pays européens souhaitent interdire
l’abattage rituel.
S’il est une chose qui tient au
cœur des Juifs c’est la conservation
de leur identité, de leurs valeurs,
de leurs traditions, toutes insérées
dans la trame de notre histoire
plurimillénaire.
Nous n’avons pas fait Israël pour
faire un Etat de plus, ni un Etat
identique aux autres, nous voulons
maintenir et épanouir notre identité
juive et continuer de nouvelles
pages de notre histoire.
Nos racines ne sont pas en
Europe mais dans notre histoire
plurimillénaire. Nos racines sont
liées inextricablement à la Bible,
à notre terre, au souvenir de nos
Patriarches qui ont formé la base de
notre identité.
Nous avons créé Israël pour
épanouir notre identité. Adhérer
à l’Europe serait tout simplement
choisir d’imiter l’Occident au
niveau des valeurs alors que
l’Europe paraît, moralement, de
plus en plus décadente.
Le propre du peuple juif est
sa spécificité. Notre chois est
d’être nous-mêmes. Nous avons
nombre de valeurs communes avec
l’Occident et l’Europe : ce n’est pas
une raison pour nous fondre dans la
masse. A terme ce serait le risque
probable.
Le Lien Bonnes feuilles
Albert Cohen : Le jour de mes dix ans
Josy Eisenberg vient de
publier un nouveau recueil
de ses interviews dans «  La
Source de Vie  », édité par
Albin Michel dans l’excellente
collection « Présences
du judaïsme »,   avec des
entretiens de personnalités
de premier plan ou très
médiatiques. Albert Cohen et
Marcel Pagnol, Jacques Attali,
Robert Badinter, Jean Blot
et Claude Lanzmann, Jean
d’Ormesson, Claude Hagège,
Ruth Reichelberg, Joann Sfar.
C’est un très passionnant
livre qui connaîtra sûrement
un juste succès. Nous avons
choisi – c’était pratiquement
inéluctable – de très larges
extraits du magnifique
entretien avec Albert Cohen
et Marcel Pagnol
Josy EISENBERG : Cet enfant naît dans l’île grecque
Albert Cohen est l’un des plus
grands écrivains juifs de notre
temps, à qui l’on doit une oeuvre
remarquable. Avant la guerre, il
avait déjà fait sensation, lorsque
parut Solal, puis lorsque sa pièce
Ézéchiel avait été représentée
à la Comédie-Française ; après
la guerre, il avait publié un
témoignage bouleversant sur sa
mère, Le Livre de ma mère, un
livre consacré à l’amour filial. Il
est ensuite devenu célèbre pour
son oeuvre romanesque où se
détachent ses derniers ouvrages
: Mangeclous, Belle du Seigneur
— Grand Prix de l’Académie
française —, Les Valeureux et,
enfin, le livre dont nous allons
parler plus particulièrement : Ô
vous, frères humains, témoignage
sur un événement particulier de
la vie d’Albert Cohen d’une part,
et sur la condition humaine en
général. À cet entretien participera
également Marcel Pagnol de
l’Académie française, un des
très vieux amis d’Albert Cohen,
qui a bien voulu nous prêter son
concours.
Pour commencer, parlons
donc de Ô vous, frères humains,
ce livre dans lequel Albert Cohen
nous raconte ce qui s’est passé le
jour de ses dix ans. Albert Cohen,
quand vous avez eu dix ans, le
jour de votre anniversaire, il s’est
passé un petit événement daiis la
rue. Un camelot vous a dit : « Va-
t’en, sale Juif!»
Albert COHEN : Il a dit bien
plus et bien mieux que ça !
J.E.: Cet événement vous a
marqué toute votre existence.
A.C. : Oui, en tout cas je ne
l’ai pas oublié.
J.E. : Vous en avez déjà
parlé dans d’autres ouvrages,
et là vous consacrez tout un
livre à cet événement, qui
prend des proportions tout à fait
extraordinaires. Tout d’abord,
trouvez-vous naturel que toute une
existence puisse être orientée par
une phrase maladroite, méchante,
voire étrange ?
A.C.: N’exagérons pas ! Je ne
crois pas que toute mon existence
ait été marquée par cette aventure.
Évidemment, le petit enfant de
dix ans en a souffert et ne l’a pas
oublié; jusqu’à quel point cela
a configuré ma vie, je ne saurais
vous le dire. Ce que je sais, c’est
qui ce petit enfant de dix ans,
dans son errance désespérée, a eu
soudain la révélation que quand il
serait grand, i raconterait le mal
qu’on lui a fait : ce livre, c’est e i
somme une promesse que je tiens.
J.E. : C’est-à-dire que c’est ce
jour-là qu’est née votre vocation
d’écrivain ?
A.C.: Elle était née avant!
Déjà parce que je me racontais tant
d’histoires, tant de mensonges.
Cela me fait penser à ma mère qui,
lorsque mon premier livre a paru,
m’a naïvement demandé: «  Mais
dans tes romans, où tu les trouves,
tous ces mensonges ? »
J.E. : Nous sommes là devant
un enfant de dix ans qui est à la
recherche d’amour, qui reçoit une
gifle énorme et qui erre dans les
rues de Marseille. Tel est le thème
du livre. Est-ce spécifique aux
enfants ? Les adultes ne sont-ils
pas tout autant en quête d’amour ?
A.C.: J’aimerais vous parler
tout d’abord de cet enfant avant
l’événement dont il est question.
de Corfou et arrive à Marseille à
l’âge de cinq ans. Il se prend vite
d’un grand amour pour la langue
française, qu’il connaît encore très
mal, et aussi pour la France.
Je raconte dans ce livre le
sanctuaire, le reliquaire des
gloires de la France que ce petit
enfant a installé dans sa chambre.
C’était une armoire dans laquelle
il y avait tout ce qui pouvait
être glorieusement français: des
photographies de Pasteur, des
portraits de Molière, des arcs
de triomphe, naturellement un
portrait de Napoléon, un portrait
du président de la République
Emile Loubet, que je croyais
être un génie et que j’admirais
follement. Il y avait là toutes sortes
de « choses françaises », jusqu’à
un cheveu qu’un condisciple
ingénieux m’avait assuré être un
cheveu d’un héros de la Révolution
française et que j’avais acheté très
cher, au moins cinquante noyaux
d’abricots. Il faut savoir que l’on
faisait commerce des noyaux
d’abricots. C’était notre monnaie,
à nous autres enfants. Il y avait
même des petits sachets de terre,
que ce condisciple ingénieux
m’avait assuré venir des colonies
françaises et que j’avais également
achetés. Il avait trouvé en moi un
acheteur très confiant.
Donc ce petit garçon, qui avait
une sorte d’immense béguin,
sacré, pour la France, qui avait la
chair de poule quand il entendait
La Marseillaise, qui naturellement
suivait le régiment lorsqu’il
passait, imaginait déjà, solitaire
devant son armoire à glace, qu’il
conduisait un régiment et battait
les Prussiens. Ce petit enfant
qui, dans la rue, suivait tout
général français rencontré, pour
rien, pour le plaisir d’admirer les
feuilles de chêne, les admirables
feuilles de chêne dorées, pour
se repaître de cette grandeur qui
lui paraissait être la gloire de la
France, jusqu’au moment où le
général disparaissait dans quelque
immeuble. Parce que c’était
grand, parce que c’était beau de
suivre et d’adorer ce qu’il pensait
être la France. Or, un jour, c’était
le 16 août 1905 — car j’étais né
dix ans auparavant —, ce petit
imbécile tout plein de tendresw
et de patriotisme sort du lycée où
il a suivi un camp de vacances
pour cancres en arithmétique —
c’est une drôle idée que j’ai eue,
vraiment... Il était quinze heures
cinq et il voit un attroupement.
Je vous rappelle que c’était mon
jour anniversaire : on allait le fêta
autour d’une table abondamment
garnie, naturellement, avec des
fleurs, un gâteau — et je me
rappelle que ce gâteau s’appelait
ménélik — et d’autres merveilles,
j’ai bonne mémoire. Donc cet
enfant voit cet attroupement :
comme il était assoiffé de plaisir
et de choses intéressantes, il se
précipite pour voir ce que c’était.
Ce que c’était: un camelot qui
vendait un détacheur universel;
et le camelot parlait très bien,
du moins l’enfant le croyait. Cet
enfant admirait le camelot et,
comme il était absurde au point
d’avoir un coeur pur prêt à aimer,
il aimait ce camelot, il le trouvait
si intéressant, si spirituel. Cet
enfant s’est dit : « Ce détacheur
universel, je vais en acheter trois
bâtons, d’abord parce que cela
fera plaisir à maman et ensuite
parce que ça me fera bien voir du
camelot et j’aurai davantage le
droit d’assister à cette merveille
qu’est cet homme qui parle si
bien la chère langue française.
» Je l’admirais tellement, je me
rappelle, que je regardais les
yeux des autres badauds pour
voir s’ils admiraient vraiment,
s’ils appréciaient vraiment, pour
communier avec eux.
Et alors le petit enfant met sa
main dans la poche de sa blouse
marinière pour prendre les un
franc cinquante qu’allaient coûter
ces trois bâtons de détacheur. Il
s’avance avec un sourire tendre
et le camelot sourit aussi — un
étrange sourire qui désarçonne le
petit. Le petit enfant ne comprend
pas très bien. L’autre avait un
sourire qui faisait sortir de
terrifiantes canines et il a eu peur.
En effet, il s’est passé quelque
chose, et ce quelque chose est assez
pénible à dire : c’est pourquoi je
vais prendre mon livre et vous en
lire quelques passages. Ce que
m’a dit le camelot, le camelot vers
lequel j’étais allé avec tendresse,
espoir, amitié, avec un sourire
frais d’enfant: « Toi, tu es un
youpin, tu es un sale youpin, tu
ne manges pas du cochon, vu que
les cochons se mangent pas entre
eux. Tu es avare, les louis d’or
tu les bouffes, tu aimes mieux ça
que les bonbons. Tu es encore un
Français à la manque, tu es un
sale Juif. Ton père est de la finance
internationale! » — Mon pauvre
père, de la finance internationale ?
J.E.: Que faisait votre père ?
A.C.: Un pauvre et modeste
négociant, timide et scrupuleux.
Donc il poursuit: « Ton père est de
la finance internationale, tu viens
Edition
Israel-diaspora.info 23
Edition
manger le pain des Français.
Messieurs, mesdames, je vous
présente un copain à Dreyfus,
un petit youtre pur sang, garanti
de la confrérie des sécateurs. »
Je m’excuse de vous lire tout ça,
ça ne me fait pas plaisir, mais on
ne comprend rien de tout mon
livre si on n’entend pas et si l’on
ne sait pas ce que ce petit enfant
qui s’avançait avec le sourire de
l’enfance a entendu.
J.E. : C’était la première fois
de votre vie que vous entendiez de
tels propos ?
A.C. : C’était la première
fois, j’avais été préservé, c’était
vraiment la première fois. Jamais
je n’avais vu — je l’ai vu ensuite
— le « Mort aux Juifs» sur les
murs des rues. Il faut préciser
que c’était la période de l’affaire
Dreyfus, et il y en avait des « Mort
aux Juifs ».
Je reprends mon texte, mon
pauvre, mon triste texte, pour
vous faire lecture de la suite des
propos du camelot: « Garantis
de la confrérie du sécateur,
raccourcis où il faut, je les
reconnais du premier coup, j’ai
l’oeiltaméricain ! On n’aime
pas les Juifs par ici, c’est une
sale race, c’est tous des espions
vendus à l’Allemagne, voyez
Dreyfus ! C’est tous des traîtres,
des salauds, ils sont mauvais
comme la gale, des sangsues du
pauvre monde, ça roule sur l’or,
ça fume des gros cigares pendant
que nous on se met la ceinture !
Pas vrai messieurs-dames ? Tu
peux filer, on t’a assez vu, t’es pas
chez toi ici, c’est pas ton pays ici
! Allez file, va voir à Jérusalem si
j’y suis ! »
J.E.: Dans son oeuvre, Albert
Cohen parle beaucoup de ses
parents, de son père et de sa mère.
Les avez-vous connus, monsieur
Marcel Pagnol ?
MARCEL PAGNOL: Oui,
bien sûr, j’ai très bien connu sa
mère et son père. Son père était un
petit négociant qui habitait la rue
des Minimes à Marseille. Je suis
souvent entré dans sa maison où il
y avait des « Torah » (En fait, des
mezouzot) pendues aux portes,
n’est-ce pas. J’assistais parfois à
de petites cérémonies à domicile.
Vous avez entendu parler des
«Juifs du Pape ». Le bon roi René
avait été très malin : il leur avait
permis de s’installer et leur avait
du du
11 20 2010 // 125
Nov.2009
Février 329
conseillé d’aller à la messe le
dimanche : « Après, faites tout ce
que vous voudrez chez vous, faites
toutes vos cérémonies auxquelles
je ne crois pas du tout mais
auxquelles vous croyez. »
C’est comme ça que nous
avons toute une postérité de Juifs
du Pape, des Juifs provençaux qui
souvent portent des noms de petits
villages de Provence comme
Valabrègues. Il y a une dizaine de
petites villes, même certaines qui
sont devenues grandes. Quiconque
porte un nom de village ou de ville
de Provence est un Juif du Pape.
J.E. : Dans votre livre, vous ne
parlez pas beaucoup des réactions
du public: avez-vous regardé
autour de vous pour savoir ce que
pensaient les autres, les autres
badauds?
A.C. : Oui, j’en parle : si vous
relisez mon dernier livre Ô vous,
frères humains, vous pourrez le
constater. Mais malheureusement,
beaucoup ont ri. Ils ont beaucoup
aimé la « confrérie du sécateur »
et le « raccourcis là où il faut ».
Beaucoup ont ri, et la foule s’est
écartée : cela m’a fait une haie,
non pas une haie d’honneur, mais
de déshonneur. Après, je suis parti.
Je m’étais avancé vers le camelot
avec un sourire frais, poétique,
fleuri, et m’en allais avec un
sourire de bossu. Et encore, je
ne vous raconte pas tout, on n’en
finirait plus. Mais il y a une chose
qu’il faut que je vous dise. Quand
il a commencé à parler, j’ai pris
un air plaisantin, j’ai honte de le
dire, mais je me disais: « C’est
une plaisanterie... », mais cela a
continué, jusqu’à la fin. Bref, je
suis parti et je suis devenu juif,
alors que je ne m’en doutais pas!
J.E.: Ce qu’il y a d’important
dans ce livre, me semble-t-il, à
partir de cet événement que vous
venez de nous raconter d’une
façon tellement émouvante, c’est
qu’il ne s’agit pas d’une simple
rebuffade essuyée par un enfant.
A.C.: Non, ce n’est pas une
rebuffade! Vous comprenez,
ce qui a été important pour ce
petit enfant, ce qui a fait qu’il a
déambulé lamentablement dans
les rues de Marseille jusque après
minuit, première errance juive,
ce qui était terrible, c’est que
ce camelot — je revois encore
ses fines moustaches blondes
et j’entends encore son accent
parisien — a fait de ce petit
enfant un hors-la-loi, un paria, un
maudit, un «qui-n’en-sera-jamais-
vraiment », un «dont-je-ne-veux-
pas », alors que cet enfant était si
prêt, si prêt à en être: il voulait être
colonel français. Chose curieuse,
cet enfant trouvait que colonel
était plus beau que général, je n’ai
jamais su pourquoi.
J.E.: Cet enfant, ce qu’il
voulait, comme vous le dites, c’est
d’« en être », d’être « accepté ».
Aujourd’hui, un certain nombre
d’années ont passé : comment
s’est déroulée votre existence ?
Est-ce que vous avez réussi ce que
cet enfant n’avait pas réussi, à être
accepté, à être aime?
A.C.: Oui, je crois. Je le dois,
entre autres, aux amitiés qu’a fait
naître mon activité d’écrivain.
Le Lien Culture Edition
Israel-diaspora.info 24
Edition
du du
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Nov.2009
Février 329

Le Jardin Botanique de Jérusalem : Les livres et l’histoire

Festival du printemps Vieux Juifs et jeune Algérie

: terrain rocailleux et peu arrosé. Les
Sh. Saskia Cohen-Tanugi
L’arbre qui avance,
Shakespeare
La relation à l’arbre est une rela-
tion exceptionnelle dans la Torah
puisque mal comprise, elle entraîne
l’homme à quitter le Jardin d’Eden.
Dans Shakespeare, c’est l’arbre
qui bouge et en bougeant, il offre
une amélioration de la situation
humaine: “…till Birnam wood do
come to Dunsiname, and now a
wood comes…”» (Macbeth V,5)
(1)
C’est ainsi que Shakespeare
suggère par l’intermédiaire de
Macbeth, la fin d’un monde de
corruption. Par l’avancée des arbres
d’un territoire à l’autre. Par un bois
qui avance jusqu’au palais. Dans
toutes les civilisations le renou-
veau de la végétation représente la
capacité de la nature à vaincre la
mort. Et quand un jardin n’a pas de
végétaux et qu’il n’est que minéral,
il devient alors, comme au Japon,
l’espace du rêve.
Le Jardin botanique de
Jérusalem
Chaque printemps, la direction du
jardin botanique de Jérusalem orga-
nise une série d’événements autour
de la littérature, de la poésie et de
la musique pour fêter le renouveau
du monde végétal. Cette année
du 17 au 19 Février, une série de
conférences, de lectures, de pièces
et d’expositions sont organisées
dans la plus grande simplicité, pour
le bonheur du public. Le Japon
est à l’honneur pour célébrer les
premières fleurs des cerisiers du
jardin botanique de Jérusalem.
Histoire du Jardin
Botanique
En 1926 un terrain a été
acheté sur le Mont Scopus pour
l’établissement du premier jardin
botanique de l’Université de
Jérusalem. Le professeur de bota-
nique, Alexandre Heig, a organisé
les premières plantations afin de
permettre une représentation à
l’université, des diverses essences
professeurs M. Zahary, M. Even-Ari
et A. Fahn, L. Halperin, S. Oren et
D. Seidenberg ont été les premiers
responsables des plantations, sous
la direction de madame Ben Zeev
puis sous la tutelle du maire de
Jérusalem, Teddy Kollek. En 86,
une serre tropicale offerte par la
famille Dvorsky a été inaugurée ; et
en 90 des plantations sud africaines
ont été mises en place grâce à de
nombreux donateurs. Aujourd’hui
le jardin botanique de Jérusalem
est un lieu magnifique. rès du lac,
un théâtre, une salle de conférence
et de musique, un restaurant ont
ouvert leurs portes.
On peut y suivre des cours de
botanique, d’histoire naturelle ;
faire partie de l’association des
amis du jardin botanique.
Les événements
Le 17 Février, une conférence
sur Van Gogh et le Japon a été
programmée et le 18 Février, les
étudiants du département théâtre
liront des poèmes japonais haïku,
traduits en hébreu.
Une lecture des œuvres de Paul
Paul Giniewski
Histoire ? Petite histoire? Histo-
riettes ou histoires ? On ne peut
qu’utiliser tous ces mots à la fois,
chacun lourd de sa charge de signi-
fication spécifique, pour qualifier
les mini-biographies de destins de
Juifs, réunis dans le petit livre de
Line Meller intitulé Un marché
sans Juifs et sous-titré : Parcelles
d’Algérie après 1962 (1).
L’époque ainsi caractérisée et les
principaux acteurs ainsi définis,
la scène et les événements qui s’y
déroulent montrent bien que le
moment est historique.
Line Meller, elle même originaire
d’Algérie, les observe à partir d’un
observatoire de choix  : elle a été
l’une des responsables des actions
d’assistance de1’American Jewish
Distribution Committee sur place.
Elle a côtoyé nombre de
«naufragés de la vie», vestiges
d’une importante communauté
juive qui, lorsque prit fin l’Algérie
française remplacée par l’Algérie
algérienne, s’est repliée en grande
partie en métropole et dans
plusieurs pays encore, dont Israël.
Mais tous ne sont pas partis.
Certains sont restés sur place.
Bien sûr, ils avaient de quoi souf-
frir quand on a fermé la dernière
synagogue, profanée par des
voyous qu’on condamna seulement
pour «vol et détérioration de biens
immobiliers» quand une presse
«enfin libre» publiait les Protocoles
des Sages de Sion et des déclara-
tions antisémites. Ceux qui sont
restés avaient des raisons. Car si
«la vie ne vaut rien, rien ne vaut la
vie»...
Ils étaient vieux, malades,
infirmes, rivés à des cadres de vie,
à une misérable boutique, et des
souvenirs.
«Je ne veux pas partir. Je veux être
enterré avec mes parents» revient
souvent dans leurs propos. Certains,
qui ont émigré, reviennent pour une
courte visite, pour «se recueillir
enfin sur la tombe» des leurs. Ils
se demandent si c’est prudent,
mais ils reviennent quand même
et retrouvent avec une émotion
intense «la cage d’escalier sombre
et fraîche de leur enfance». Sont-
ils malades de l’Algérie disparue
et perdue  ? Paul Valéry disait, je
crois, qu’on ne guérit jamais de son
enfance. Ils sont si clairsemés que
souvent, constituer un minian n’est
possible qu’en ajoutant un Juif de
passage, un diplomate américain,
un attaché de 1’Ambassade de
France. Et certains hésitent même
à aller passer quelques jours en
France, où les enfants émigrés,
les pressent de leur rendre visite.
Car dans cette Algérie surpeuplée,
sous-développée, aux conditions
de vie difficiles, ils craignent de
laisser leur logis inoccupé. «Le
propriétaire, avide et cupide, les
ennuie constamment pour essayer
de les chasser. Imaginez qu’il force
la serrure et investisse les lieux en
leur absence !»
Ces instantanés recueillis par
Line Meller sont à la fois signifi-
catifs, émouvants et cruels et en
disent autant sur 1’état du pays et
la situation de ses Juifs expatriés
et résiduels qu’une analyse de
politologue. «Tant il est vrai qu’un
marché sans Juifs est comme une
justice sans témoins».
Les Juifs sont par excellence les
témoins de la condition humaine.
Leur sort a toujours témoigné de
l’état des lieux où ils ont vécu,
souffrants, libres ou libérés, tolérés,
persécutés et exterminés.
(1) Line Meller, Un marché sans
Juifs..., (Chez l’auteur, 12 av.
Pasteur, 92220 Bagneux.)

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Le jardin de pierre du Japon
Les premières créations du jardin
de pierres au Japon, datent en 1339.
On les doit au paysagiste et poète,
Mosheo Kohyushi. Ces jardins
minéraux sont des espaces destinés
aux projections mentales:
« Au XVe me siècle, le jardin
paysagiste de pierres ou jardin sec
reconstitue sur un espace restreint
diverses manifestations de la nature
en réduction. A l’opposé du jardin
promenade des époques antéri-
eures, il est destiné à être admiré à
partir d’un point fixe et les contem-
plateurs, les moines, assis sur la
véranda voyagent en esprit sur un
monde symbolisé par les rochers et
le sable blanc. » (2)
qui fleurissent du Liban au Néguev.
Entre les années 31 et 48, les
premiers semis ont permis d’étudier
les principales essences d’Israël.
Après 48, la division de Jéru-
salem en deux parties, a entraîné
l’abandon du Jardin Botanique du
Mont Scopus et la création d’un
nouveau jardin sur le mont Givat
Ram dans la partie ouest de Jéru-
salem. Les paysagistes influencés
par la nature du Proche orient ont
unis leurs forces pour créer un
jardin botanique exceptionnel. Les
conifères ont été plantés dans le
début des années 50. Et les Séquoia
sempervirents vieux de 60 ans
s’élèvent au dessus des bâtiments
de l’université.
Les premières plantations ont
dû faire face aux difficultés d’un
Claudel, au Japon en 1926 aura lieu
le soir du 18 Février. Des repas
kasher japonais, des œuvres, des
plantes sont en vente. Des concerts
et des spectacles.
Contact
www.botanic.co.il
jbotanic@botanic.co.il
Tel 02 679 40 12
(2) Shakespeare, Macbeth Acte 5
sc5, « … tant que le bois de Birnam
n’avance pas jusqu’à Dunsinane…
mais maintenant voici qu’un bois
avance »
(2) Christine Chimizu : Art
Japonais, Flammarion 1984 – p.17
France, Europe, monde
 24 € pour 12 numéros, toutes destinations sauf Israël.
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economie
ECO/TECH
En partenariat avec:
www.israelvalley.com
L’histoire extraordinaire d’une femme de 85 ans,
survivante d’Auschwitz, et qui chante a present
le Hip-Hop avec de jeunes allemands
Aujourd’hui, 65 ans après la
libération du camp d’extermination
nazi, Esther Bejarano, 85 ans,
s’est associée à un groupe hip-hop
afin de faire entendre son message
antiraciste à la jeunesse allemande.
“C’est un choc de tout : l’âge,
la culture, le style,” c’est ce que
Bejarano, cette petite dame au rire
aimable, a déclaré à l’Associated
Press avant la Journée de la libéra-
tion d’Auschwitz. «Mais nous
aimons tous la musique et parta-
geons un objectif commun: nous
luttons contre le racisme et la
discrimination. »
Fille d’un chantre juif de Sarre-
bruck en Allemagne occidentale,
Bejarano a grandi dans un foyer
versé dans la musique et a étudié
le piano jusqu’à l’arrivée des nazis
au pouvoir et à la dissémination de
Consommation Israel
La direction de la concurrence a lancé une mini-bombe en décidant de porter
plainte contre Shufersal pour abus de position et concurrence déloyale.
sa famille. Esther Bejarano a été
déportée à Auschwitz, où elle est
devenue membre de l’orchestre des
jeunes filles, jouant de l’accordéon
à chaque fois que des trains remplis
de Juifs de toute l’Europe arrivaient
au camp de la mort. « Nous jouions
avec des larmes dans les yeux», se
souvient Esther. « Les nouveaux
arrivants arrivaient par vague et
nous applaudissaient, mais nous
savions qu’ils seraient emmenés
directement dans les chambres à
gaz».
Bejarano a survécu, mais ses
parents et sa sœur Ruth furent tués
par les nazis.
Au cours des 20 dernières années
Bejarano a joué principalement de
la musique du passé, des mélodies
yiddish, des mélodies du ghetto et
des chants de la résistance juive,
avec ses enfants Edna et Yoram
dans un groupe de Hambourg
appelé « Coïncidence ». Il y a deux
ans environ, Kutlu Yurtseven, un
rappeur turc issu de l’immigration
membre du collectif « Microphone
Mafia » basé à Cologne est entré
en contact avec le groupe pour
voir s’ils pouvaient faire équipe.
«Notre groupe voulait faire quelque
chose contre la montée du racisme
et l’antisémitisme en Allemagne »,
c’est ce qu’a déclaré Yurtseven, 36
ans dans un entretien téléphonique
mardi.
“Yoram m’a dit qu’avant tout
chose il a dû demander à sa mère
Esther ce qu’elle pensait d’un projet
de coopération avec un groupe de
jeunes rappeurs.” Esther Bejarano,
L’information en
L’information en provenance
provenance d’Israël
d’Israël 26
Edition du
Edition du 11
pensait que la musique hip hop «
était vraiment un peu trop sonore »,
mais a aussi dit qu’elle y voyait un
bon moyen de coller au plus près la
jeunesse allemande.
“Nous voulons maintenir le
souvenir de la Shoah vivant, mais
en même temps nous voulons porter
un regard vers l’avenir et encour-
ager les jeunes à prendre position
contre les nouveaux nazis», a
déclaré Esther Bejarano. «Je sais
ce que le racisme peut entraîner
et les membres du Microphone
Mafia sont des immigrants et ont
connu aussi leur part de discrimina-
tion.” Yurtseven, un musulman, y
voit aussi un message d’harmonie
religieuse. “Toutes les religions
demandent d’aimer et de respecter
(chacun) les autres et c’est ce que
nous faisons nous aussi,”
La rencontre du hip-hop moderne
et du folklore traditionnel juif
s’est avéré être un vrai succès. Les
rappeurs ont mélangé des chansons
juives avec des rythmes et mélodies
hip-hop et ont également créé de
nouvelles paroles pour certaines
des chansons qui sont plus acces-
sibles à un public plus jeune.
L’été dernier, les deux groupes
ont publié un CD intitulé « Per La
Vita » et un documentaire sur le
groupe qui était initialement prévu
pour l’anniversaire de la libération
d’Auschwitz est désormais censé
être prêt au plus tard cette année
pour être présenté dans les écoles
secondaires à travers l’Allemagne.
Le CD est sorti sur un petit label
indépendant et l’on n’est pas sûr du
26
11 Février
Février 2010 125
2010 // 125
nombre d’exemplaires qui ont été
vendus. Actuellement, la troupe est
en tournée à travers l’Allemagne.
Leur public va des jeunes adoles-
cents issus de l’immigration dans
les centres de jeunesse des grandes
villes à une population plus établie,
plus âgée qui recherche habituelle-
ment l’approche plus classique de
la musique d’Esther.
«Ils aiment tous cela», dit
Bejarano. “Même certains des fans
les plus âgés, grimpent parfois sur
leurs chaises et sur les tables».
Bejarano dit qu’il peut être épui-
sant, à son âge de se produire sur
scène avec une bande de jeunes,
mais qu’elle a trouvé des moyens
de régler la montre à ses heures.
«J’ai éduqué les garçons”, dit-elle
avec un petit rire vibrant. «Nous
avons réduit le volume et je leur ai
dit d’arrêter de sauter partout sur
scène tout le temps. »
Pour Yurtseven et ses compagnons
de groupe, le fait de s’être produits
avec un survivant d’Auschwitz a
été aussi une expérience unique.
« Une fois, j’ai demandé à Esther
comment elle peut encore faire
de la musique après Auschwitz»,
se souvient-il. “Et elle a dit que si
ils lui avaient également enlevé la
musique, elle serait morte.”
IsraelValley Desk
 L’information en
L’information en provenance
provenance d’Israël
d’Israël 28
economie
ECO/TECH Edition du
Edition du 11
28
11 Février
Février 2010 125
2010 // 125

Deception et echec pour Toyota dans l’etat hebreu

4500 propriétaires de Toyota en Israël seront bientôt invités à rapporter leurs voitures. Cette annonce relayée par le quotidien israélien
Globes est réalisée dans le cadre du rappel au niveau mondial de la marque, qui a gravement détérioré la réputation de Toyota et qui
a notamment conduit à la fermeture de lignes de production aux États-Unis.

Le groupe Israélien Les exportations d’Intel ont fait un

Delek a fait une offre bond de 145% en 2009
de 180 millions d’euros
“Le groupe israélien Delek a fait
une offre de 180 millions d’euros
en numéraire, pour 416 stations-
service de la pétrolière britannique
en France. En publiant ses résultats,
BP s’était montrée plutôt pessimiste
pour cette année, s’attendant à une
légère baisse de sa production au
cours de l’exercice. La pétrolière
britannique a aujourd’hui indiqué
qu’elle allait se séparer de ses 416
stations-service situées en France.
BP a reçu une offre en provenance
du groupe israélien Delek, via son
unité Delek Europe B.V., d’un
mondiale: en 2008, Intel employait
6.470 salariés, soit une baisse de 2%
montant de 180 millions d’euros
en cash ; et les deux groupes sont
entrés en négociations exclusives.
La transaction devrait également
concerner trois dépôts d’essence et
un accord sur les cartes d’essence
est envisagé à terme. La marque et
l’enseigne BP devraient être main-
tenues en France, assure le groupe
qui continuera à fournir le carburant
et qui maintiendra “une présence
importante en France” à travers ses
activités de fourniture de carburant
aux entreprises, de lubrifiants et de
carburant d’aviation notamment.
Quoi qu’il en soit, la transaction
sera soumise à l’approbation des
régulateurs et des organisations
syndicales. L’opération devrait être
finalisée au deuxième semestre
2010.
Delek Europe B.V. opère dans les
pays du Benelux depuis 2007, après
le rachat de toutes les activités de
Chevron dans la région. Il est à la
tête de 850 stations-service, maga-
sins de proximité, restaurants et
stations de lavage Texaco dans ces
pays”.
Malgré un léger ralentissement
de ses activités pour cause de crise
mondiale, le géant de l’électronique
Intel poursuit son développement à
vive allure. En 2009, les chaînes de
production israéliennes de la multina-
tionale ont exporté pour un montant
global de 3,4 milliards de dollars.
C’est un bond de 145% par rapport
aux exportations réalisées en 2008.
A l’occasion d’une conférence de
presse qui s’est tenue hier, les dirige-
ants d’Intel en Israël ont indiqué que
cette croissance rapide s’explique
essentiellement par l’ouverture, en
2008, de la nouvelle usine de Kiriat
Gat qui fabrique la nouvelle généra-
tions de puces Fab 28.
Au cours de dix dernières années,
les exportations de la firme se sont
élevées à 17,5 milliards de dollars.
Quant aux investissements de Intel
en Israël, ils se sont montés à 7,5
milliards de dollars durant la dernière
décennie, dont 3,5 milliards pour
installer l’usine de Kiriat Gat.
En 2009, Intel employait 6.340
salariés en Israël, ce qui en fait le
plus grand employeur privé du pays.
Certes, Intel a légèrement comprimé
son personnel en raison de la crise
en un an. Apparemment, cette baisse
de personnel n’a pas entamé ses
capacités d’innovation et de produc-
tion.
Les dirigeants de la firme estime que
les activités de sous-traitance qu’Intel
effectue en Israël font travailler
20.000 personnes. En 2009, Intel a
acheté en Israël pour 392 millions de
dollars de matériel divers nécessaire
pour ses chaînes de production.
Intel est présent en Israël depuis
1974. C’est ici que le célèbre proces-
seur Pentium-M, en partie à la
base des Core 2 actuels, a été créé.
Aujourd’hui, son activité en Israël
se répartit entre cinq centres de
recherche et production: Jérusalem,
Haïfa, Petah Tikva, Yakoum et Kiriat
Gat.
Intel Israël est dirigé par Maxine
Fassberg qui a rejoint le groupe
en 1983. Aujourd’hui, elle cumule
plusieurs fonctions dans le groupe:
Vice-présidente (Technology and
Manufacturing Group), Fab 28 Plant
Manager et General Manager d’Intel
Israel. Hier, Maxine Fassberg a
révélé que les ingénieurs du centre
de Haïfa ont achevé le développe-
ment du Sandy Bridge, une nouvelle
puce gravée en 32 nanomètres et qui
devrait être lancée à partir de 2011.
Jacques Bendelac
 L’information en provenance d’Israël
international Edition du 11 Février 2010 / 125
30

Explosion dans le Connecticut

Iran: début de l’enrichissement de l’uranium mardi
La télévision iranienne a annoncé que les travaux en vue de
l’enrichissement de l’uranium au taux de 20% vont commencer
mardi.
Selon les pompiers intervenus sur les lieux de l’explosion
de la centrale de Middleton, 51 ouvriers du bâtiment se trou-
vaient sur les lieux au moment du drame. Il est à craindre que
des dizaines d’entre eux soient prisonniers sous les décom-
bres. Des équipes de sauveteurs ont entamé les recherches.

Nouvelles menaces syriennes

Malgré les dernières déclarations
du Premier ministre Netanyahou,
qui a annoncé qu’Israël recherche la
paix avec tous ses voisins, lors de la
réunion ministérielle hebdomadaire,
et qui a soutenu que les pourparlers
avec l’AP allaient bientôt reprendre,
le président syrien, Bachar Assad,
qui a rencontré dimanche le président
du parlement libanais, Nabih Bari,
a lancé une diatribe à l’intention
d’Israël. Il a en effet déclaré: « La
Syrie soutiendra le Liban en cas
d’agression israélienne contre lui »
Assad poursuit ainsi les agres-
sions verbales déclenchées par son
ministre des Affaires étrangères,
Walid Al-Moualem. Mercredi

Pour ceux qui veulent dernier, qui a déclaré, en présence

de son homologue espagnol, que
la prochaine guerre se déroulerait

«vivre» Tel Aviv

jusqu’aux villes israéliennes. Cette
déclaration est intervenue deux jours
après le discours du ministre de la
Défense, Ehoud Barak, qui a insisté
sur l’importance d’un accord de paix
avec la Syrie, pour empêcher une
guerre qui affecterait toute la région.
Il semblerait que Moualem ait consi-
déré cette parole comme une menace.
Il a en effet réagi à la déclaration de
Barak: « Israël doit cesser de jouer
les gendarmes du Moyen-Orient. Ses
menaces inquiètent tour à tour Gaza,
le Liban, l’Iran et ensuite la Syrie. » ambigüe par le journal du pouvoir prend aucune décision politique véri-
Le ministre syrien de l’Information, syrien, qui a publié un article officiel table dans le sens de la paix, avec tous
Mohsen Bilal, a menacé dimanche dans le contexte de l’appel pour la les engagements que cela implique »,
Israël en prononçant son discours paix lancé par Ehoud Barak et Netan- peut-on lire dans le rapport du parti
non loin de la frontière: « La Syrie est yahou, sans préciser si ces réserves au pouvoir.
prête à réagir à toute attaque de la part incluaient aussi les déclarations syri-
d’Israël. La Syrie stoppera les ambi- ennes quant à la paix, ni dans quel L’article poursuit ses accusations: «
tions israéliennes…La Syrie œuvre sens il convient de les comrendre: Les menaces d’Israël montrent qu’il
pour une paix véritable, qui mettra fin « Les paroles au sujet de la paix veut lancer de nouvelles offensives
à l’occupation ». sont des bavardages vides de contenu. militaires dont personne ne connait
Cette motivation pour la paix Elles ne sont destinées qu’à la propa- les limites. »
véritable a été relevée d’une façon gande médiatique. L’entité sioniste ne Yéochoua Sultan

Israël : Sortir de la dépendance

Dizengoff Center est le cœur
palpitant de Tel-Aviv. Ce centre
commercial moderne et spacieux
est un reflet fidèle de la ville, vous
y sentirez les vibrations et le rythme
de Tel-Aviv. Dizengoff Center
est le lieu de vie idéal pour
Tel-Aviv.
Le point Vital de Tel–Aviv
énergétique
Israël rêve depuis longtemps
de réaliser la mise en place d’un
système de ressources énergétiques
indépendantes. Il en va de l’évidente
nécessité d’amoindrir ainsi les pres-
sions diplomatiques indirectes des
états occidentaux – parfois même,
amis d’Israël –, telles que l’on pu
en observer la puissance dissuasive
durant l’année 1973.
En effet, Israël n’oublie pas ce
trauma : Attaquée par l’Egypte, le
Syrie et la Jordanie tandis que la crise
économique provoquait une inflation
sans précédent sur les populations
occidentales consuméristes, Israël
se trouvait mis en balance avec les
menaces d’une baisse en nombres
de barils livrés ou d’une montée
soudaine du prix du pétrole, ce qui
isolait de manière assez radicale
l’Etat Juif à l’heure du combat pour
sa survie.
L’occasion se présente aujourd’hui
de changer, sur le long terme, cette
mauvaise donne.
En plus de projets liés aux
ressources écologiques – voiture
électrique aux normes universelles
coproduite en partenariat par Better
Place (pour Israël) et Renault (pour
la France) –, plusieurs initiatives
de recherches sur les ressources
naturelles sous-marines qui dépen-
dent du pays furent récemment
lancées. Toutefois, ce n’est que ces
denriers temps que l’on a découvert
quelques points de pétrole, et ce 5
février 2010, une quantité de gaz
naturel assez significative (pour
une valeur de 6 milliards de dollars)
aux larges des plages israéliennes
amenant une analyse plus crédible sur
la possibilité pour Israël de lancer ses
propres programmes d’exploitations.
Ce faisant, Israël ne sera plus seule-
ment le pays de la matière grise avec
le plus fort taux mondial de diplômés
au kilomètre carré et l’un des plus
forts taux de vente de livres.
Il faut toutefois trouver des parte-
naires de confiance pour exploiter ces
champs sous-marins pétrolifères et
gaziers. Benyamin Netanyahu pense
aujourd’hui les avoir trouvés avec
l’Allemagne, l’Italie et la Pologne (en
plus du Canada, un ami discret mais
un ami sérieux d’Israël).
Ces trois pays n’ont pas été choisis
au hasard.
Ils sont ceux dont la diplomatie
internationale ne se retourne pas
systématiquement en fonction du
dernier intérêt en cours et il semble
que leurs erreurs passes durant la
Seconde Guerre Mondiale les aient
aussi fait réellement réfléchir, même
si la politique internationale provoque
toujours des déceptions sur tel ou tel
dossier dan l’évolution des relations.
Bien évidemment, il ne s’agira
pas non plus d’une richesse concur-
rençant les Saoudiens qui, pour un
certain nombre d’entre eux, touchent
une sorte de rente sur le pétrole
national.
Mais cet avantage limité permettra
aussi aux citoyens israéliens de ne
pas perdre leurs capacités d’initiative
tandis que le gouvernement saoudien
s’inquiète tout justement de la forma-
tion des esprits de sa population en
prévision de la fin du règne pétrolier,
évalué pour la fin du XXIème siècle.
Sans doute ce futur donnera-t-il au
ton des diplomaties internationales
s’exprimant sur Israël, quelques
accents de douceur jusqu’ici inconnus,
sachant que si les sentiments peuvent
souvent diviser, certains intérêts stra-
tégiques rapprochent tout soudain
certain point de vue.
Israël en sortira donc renforcé et sa
parole devrait, de même, être plus
libre dans l’arène de la politique
internationale.
Daniel Gandus
 L’information en provenance d’Israël
international Edition du 11 Février 2010 / 125
31

Allemagne: propagande néo-nazie autorisée

Irak: une candidate assassinée
Une candidate pour les élections au parlement irakien a été tuée
par balle dans la ville de Mossoul, dans le nord du pays. Un offi-
cier de police a fait savoir que Souha Abdallah Jarallah, du parti
chiite, a été abattue à l’entrée de son domicile par un tireur qui
s’est enfui à bord d’une voiture qui l’attendait.
Le NPD, parti néonazi allemand, a été autorisé à distribuer
à la jeunesse gratuitement, à la sortie des écoles, des CD
contenant des entretiens avec ses membres. La directrice
de l’Office allemand de la protection de la jeunesse, Elke
Monsen-Engberding, a déclaré ne pas y avoir trouvé
d’éléments permettant d’interdire cette démarche. Cette
information a été révélée par le Süddeutsche Zeitung, ce
samedi.

L’Allemagne dénonce les ruses de Téhéran

L’Allemagne ne se contente plus
de faire de la simple représenta-
tion diplomatique et a mis en garde
Téhéran, sans aucune ambiguïté,
sur la poursuite de son programme
nucléaire.
Elle s’est très clairement
prononcée par l’intermédiaire de
son ministre des Affaires étrangères
Guido Westerwelle.
En effet, celui-ci, interrogé
lors d’un entretien sur les ondes
de Deutschlandfunk (« Radio
d’Allemagne »), annonce que «
l’Iran fait usage de ruse au lieu
de prendre des mesures concrètes
pour résoudre le différend sur son
programme nucléaire ».
Il a de plus signalé que seuls les
actes et le retour aux négociations
seraient désormais pris en compte
pour évaluer le sérieux de l’Iran
face aux institutions internation-
ales.
On notera avec intérêt que le
changement de ton se fait sentir au
moment même où, en Roumanie,
vient d’être prise la décision
d’installer un système de protection
anti-missiles plus largement destiné
à protéger l’Europe des ogives irani-
ennes. Bucarest a bien évidemment
donné son accord à cette initiative
qui, en fait, était déjà prévue (mais
antèrieurement, en Pologne) sous le
mandat de George W. Bush ; Une
solution qui s’impose aujourd’hui
à tous, au-delà des différences
politiques, comme un principe de
précaution nécessaire et solidaire
des Etats-Nations responsables.
Ce faisant, Israël regagne l’oreille
des diplomaties sur ce dossier.
L’Allemagne – bien évidemment
aussi de par les leçons qu’elle a su
tirer de son passé – a mené, depuis
des mois et en coulisses, des phases
essentielles de la bataille pour faire
entendre – et si nécessaire, imposer
– raison à l’Iran.
La liberté de langage qu’elle
s’autorise à l’égard de ceux qui
menacent Israël d’un nouveau ne pouvons pas accepter un Iran évocations plus fantaisistes comme être des avancées, les diplomates
génocide bouscule sérieusement nucléraire » l’adaptation rapide de ses instal- internationaux durent se rendre
certaines diplomaties plus timorées En effet, le Président Ahma- lations nucléaires à un projet de « à l’évidence qu’aucun document
: dinejad n’a cessé de louvoyer entre médecine nucléaire », dans l’espoir concernant un quelconque change-
« Depuis ces deux dernières l’apparente acceptation d’envoyer de persuader l’Occident de ses ment dans le programme nucléaire
années, l’Iran s’est à plusieurs son uranium faiblement enrichi intentions « pacifiques ». de l’Iran n’a été transmis au bureau
reprises fichu de nous et nous a poursuivre ce processus à l’étranger La Chine avait alors prétendu voir de l’ AIEA(International Atomic
fait tourner en rond. Elle a joué sur pour le changer en carburants, ceci, là l’intérêt de continuer les négocia- Energy Agency) travaillant sous
le temps et bien sûr, nous autres, en échange d’une nucléarisation tions avec l’Iran. l’égide des Nations unies.
la Communauté Internationale, exclusivement civile, et d’autres Mais malgré ce qu’ils croyaient Daniel Gandus
 L’information en provenance d’Israël 32
POLITIQUE Edition du 11 Février 2010 / 125

Rivline prend la défense des députés Permettre le vote à l’étranger

La presse a révélé que les députés bénéficiaient de conditions
privilégiés lors de leurs déplacements à l’étranger, voyageant par
exemple en première classe dans les avions. Le président de la
Knesset Ruby Rivline a réagi à ces critiques en expliquant que
“les parlementaires voyageaient pour travailler et non pour se
détendre et devaient donc arriver à destination bien concentrés”.
Le Premier ministre, Benyamin Netanyahou, a déclaré dans
une réunion du Likoud: « Nous allons faire passer une loi
qui permettra aux Israéliens se trouvant à l’étranger de voter.
Cette mesure contribuera à renforcer les liens et la puissance
d’Israël ». Hormis les attachés d’ambassades, les citoyens en
déplacement à l’étranger ne sont pas autorisés à participer
aux élections de la Knesset, à moins de rentrer en Israël.

Des journalistes autorisés Des pourparlers indirects

à interroger Ygal Amir
Ygal Amir, accusé et condamné
pour le meurtre du Premier ministre
Isaac Rabin, est détenu dans la
prison du Guilboa dans des condi-
tions d’isolement très strictes, et
il n’entretient aucun contact avec
d’éventuels codétenus. Le site Ynet,
du quotidien Yédioth Ha’haronoth,
s’est plaint de l’interdiction imposée
par le Parquet d’interdire tout contact
à la presse avec le détenu.
Cela fait 15 ans qu’Amir n’est
pas autorisé à accorder la moindre
entrevue à la presse qui a fini par
porter plainte contre cette mesure.
Une audience qui s’est tenue jeudi
au tribunal de Nazareth s’est conclue
par la levée de cette interdiction, et le
détenu a été autorisé à répondre aux
questions des journalistes.
Au moment où la phase des ques-
tions, quand le tribunal a accepté la
demande de l’Etat, allait commencer,
un contretemps est intervenu: le Shin
Beth s’est opposé à l’interview. La
représentante de l’Etat a alors signifié
aux journalistes que l’entretien ne
pouvait avoir lieu. Après un nouveau
laps de temps, et des discussions
entre les responsables des instances,
‘Amir a été autorisé à s’exprimer,
mais sous une condition: qu’il n’y
ait pas d’incitation à la violence ou
aux troubles dans ses paroles. Le cas
contraire, il serait immédiatement
reconduit dans sa cellule.
Les questions se sont donc focali-
sées sur les conditions de détention:
« Le motif selon lequel je représen-
terais un danger pour les autres est
ridicule, a-t-il déclaré. Qu’auraient-
ils à craindre de ma présence parmi
eux ? »
Interrogé sur le mode de son incar-
cération, désignée par son avocat Avi
Moscovitz comme adaptée à des
régimes obscures qui font du détenu
un homme en prise au désespoir, il
a déclaré qu’il y voit une intention
très nette de le punir personnelle-
ment, comme s’il s’agissait d’une
vengeance: « Si leur but est de punir,
qu’ils le disent clairement: « Nous
voulons châtier Ygal ‘Amir encore
plus durement ». De la même façon
que, pendant trois ans, ils m’ont
empêché de me marier, d’avoir
des enfants, de m’isoler, le tout en
prétextant des raisons de sécurité, ils
soutiennent aujourd’hui qu’il serait
dangereux de me mettre dans une
cellule avec un autre détenu. En quoi
suis-je dangereux ? » Il conclut sa
réponse en rappelant qu’il s’est fina-
lement marié et a eu un enfant, et que
rien de dangereux ne s’est produit.
L’entretien se poursuit: « Exprimez-
vous des regrets ? »
« Je ne peux pas répondre à cette
question, pas dans ces conditions,
du moins. Est-ce que vous avez la
moindre idée de ce que sont mes
opinions ? »
Un journaliste lui a alors demandé:
« Vous pensez que les services de
sécurité se vengent personnellement
de vous pour la « gaffe » que vous
leur avez fait faire ? »
« Cela n’a pas d’importance. Je
ne sais pas s’il y a quelque chose
de rationnel dans tout ça. C’est tout
simplement plus facile pour eux de
pouvoir m’observer constamment à
la loupe. Je n’ai jamais été menacé
ou insulté par d’autres prisonniers.
Au contraire, j’ai été en présence
de terroristes arabes et je n’ai eu de
problèmes avec personne. »
Interrogé quant à des demandes
spéciales qu’il aurait à exprimer, il a
répondu que son isolement le gênait,
et qu’il était reconduit tous les six
mois: « Qu’est-ce qu’ils cherchent
? C’est un virement automatique
? Il n’y a pas de loi qui prévoit un
isolement tellement prolongé. Qu’ils
aillent jusqu’au bout, qu’ils deman-
dent la promulgation d’une loi spéci-
alement pour Ygal Amir »
Le Parquet soutient qu’il est motivé
et qu’il risquerait de propager des
idées violentes. Il réfute cet argu-
ment : « S’ils pensaient vraiment
que je représente un danger pour la
sécurité de l’Etat, ils auraient envoyé
quelqu’un de la branche juive du Shin
Beth pour me parler. Or, je ne les ai
pas vus depuis quinze ans ».
A moins que le Parquet ne
craigne que les agents, au lieu de le
convaincre, ne se laissent influencer.
Yéochoua Sultan
avec les Palestiniens ?
Officiellement, comme nous
l’avons dit, les pourparlers entre
Israël et les Palestiniens semblent
se trouver dans une impasse et de
nombreux efforts sont déployés,
en particulier par les Etats-Unis,
pour que les représentants des deux
camps se retrouvent à nouveau
autour de la table des négociations.
On ignore en revanche ce qui
se trame dans les coulisses et
les nombreux voyages effectués
dernièrement par George Mitchell,
chargé du dossier du Proche-Orient,
semblent indiquer que malgré
les apparences et les déclarations
désabusées, les choses avancent
peut-être de façon satisfaisante.
Dans ce contexte, on apprend par
le site Internet de Galei Tsahal, la
rado de l’armée israélienne, qu’il
est question à présent de négo-
ciations indirectes entre Israël et les
Palestiniens, apparemment sur le
même modèle que celles qui ont eu
lieu à un moment donné entre Israël
et la Syrie. Selon ce nouveau plan,
deux équipes, l’une israélienne et
l’autre palestinienne, siégeraient
chacune de son côté dans une
chambre d’hôtel, à Jérusalem ou à
Washington, et un médiateur améri-
cain ferait la navette entre elles
pour transmettre les messages de
l’autre camp.
Toujours selon Galei Tsahal,
le Premier ministre Netanyahou
n’aurait pas repoussé cette proposi-
tion. Il aurait simplement déclaré
qu’il avait de bonnes raisons
d’espérer que d’ici quelques
semaines, il serait possible de
relancer le « processus de paix »
entre Israël et les Palestiniens.
D’après cette source
d’information, George Mitchell
lui-même serait l’initiateur de cette
nouvelle idée et il l’aurait présentée
lors de ses nombreuses rencontres à
Jérusalem et à Ramallah. Le gouver-
nement israélien aurait répondu
favorablement à cette initiative et
les Palestiniens auraient indiqué
de leur côté qu’ils l’examineraient.
Le chef de l’AP aurait l’intention
de la soumettre aux dirigeants des
pays arabes avant de décider s’il
accepte des pourparlers indirects
avec Israël.
En Israël, il semble évident que si
une telle option est proposée, elle
ne sera pas acceptée facilement
étant donné que jusqu’à présent,
les négociations se sont déroulées
directement. Il est clair en effet que
s’il faut passer par un intermédi-
aire, ce dernier aura inévitablement
une influence sur les résultats des
négociations. Toutefois, indique
Galei Tsahal, plusieurs ministres
du gouvernement appuieraient cette
démarche en prétendant que « tout
a été tenté et que rien n’a abouti »,
qu’il n’y a pas d’autre choix dans
la conjoncture actuelle et qu’il
faut « espérer que cela créera un
climat de confiance entre les deux
camps permettant de poursuivre par
des contacts directs ». Affaire à
suivre…
Claire Dana-Picard

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POLITIQUE
Barak hausse le ton
Le ministre de la Défense, Ehoud Barak s’est intéressé de nouveau
à l’Irak en présence des membres de son parti, le parti travailliste:
« Il faut condamner l’enrichissement de l’uranium. Un régime qui
écrase son peuple finira par être écrasé à son tour »
Les propos de Lieberman
font des vagues
Le franc-parler d’Avigdor
Lieberman, ministre des Affaires
étrangères, a une fois de plus heurté
une partie de la classe politique
israélienne qui ne semble pas
apprécier ses déclarations contre
le régime syrien. Rappelons que le
chef de la diplomatie israélienne a
adressé jeudi matin un message très
clair à Bachar el Assad, dans lequel
il lui a dit qu’il risquait de perdre
le pouvoir s’il déclarait la guerre à
Israël.
A Kadima, on a dénoncé avec
virulence ces propos et on a
reproché notamment à Lieberman
d’avoir laissé entendre que le
pouvoir de Bachar el Assad pouvait
être remis en cause. Les membres
du parti de l’opposition ont résumé
leur point de vue en estimant que
“le gouvernement Netanyahou
jouait avec le feu”.
L’ancien ministre de la Défense
Shaoul Mofaz, numéro deux de
Kadima, a estimé, sur les ondes de
Galei Tsahal, que les déclarations
de Lieberman étaient “irrespon-
sables” et risquaient de provoquer
une escalade.
A gauche, bien sûr, on proteste
vivement. Le député travailliste
Eytan Cabel a réclamé le limogeage
de Lieberman qui selon lui, dépas-
sait les limites et ne méritait pas de
siéger à un poste aussi sensible.
Le président du parti d’extrême
gauche Meretz, Haïm Oron, a
indiqué que c’était un “ministre de
la Guerre” qui siégeait aux Affaires
étrangères et “qu’au lieu de régler
les crises, il les créait de façon
systématique”.
est disponible sur les vols
L’ancien directeur général du
ministère des Affaires étrangères
Alon Liel, choqué par les propos
d’Avigdor Lieberman contre la
Syrie, a annoncé qu’il rendrait son
passeport diplomatique en guise
de protestation. Il tient égale-
ment, par ce geste, à dénoncer
l’attitude récente du vice ministre
des Affaires étrangères Danny
Ayalon à l’égard de l’ambassadeur
de Turquie. N’oublions pas, dans
ce contexte que Liel, homme de
gauche, est actuellement président
du “Mouvement pour la paix Israël-
Syrie”.
Après ces protestations, le Premier
ministre Netanyahou a demandé à
son ministre des Affaires étrangères
de modérer quelque peu ses propos.
Les deux hommes ont alors publié
un communiqué pour apporter
quelques éclaircissements: “Israël
est tourné vers la paix et souhaite
mener des pourparlers avec la
Syrie sans conditions préalables”,
est-il précisé. “Toutefois, ajoutent-
ils, Israël continuera à réagir avec
détermination et fermeté à toute
menace dirigée contre le pays”.
Le président Assad, quant à lui, a
laissé entendre une nouvelle fois,
ce jeudi, qu’il ne signerait aucun
accord de paix avec Israël “tant
que la Syrie ne récupérerait pas le
Golan dans sa totalité”. Dans une
interview au New Yorker améri-
cain, Assad a prétendu que “les
Israéliens, privés de l’ancienne
génération représentée par Rabin,
n’avaient aucune notion de poli-
tique et se comportaient comme des
enfants”.
Claire Dana-Picard
L’information en provenance d’Israël 33
Edition du 11 Février 2010 / 125
Un ami allemand à la Knesset
Le juge allemand Jan-Robert von Renesse, qui s’est active-
ment engagé en faveur de l’indemnisation des rescapés de la
Shoah mais aussi des travailleurs forcés des ghettos pendant
la seconde Guerre Mondiale, a pris part à une réunion de la
commission des Affaires sociales de la Knesset.
agréée Qualité par l’Etat qui vous propose des
services de confort, de loisirs et d’éveil pour tous
Israel Actualites à domicile. L’agrément Qualité permet à Cloé de
prendre soin de tous, de la naissance jusqu’au
vous recommande grand âge.
A l’inverse du mode mandataire avec lequel
vous êtes l’employeur de l’intervenant et vous
versez une commission à la structure qui vous
Mon ménage de Pessah et ma fiscalité a aidés dans le processus de recrutement,
optimisés avec Cloé ! avec le mode prestataire le client achète une
prestation de services qui lui sera facturée. Ce
mode d’intervention est bien évidemment le plus
En ces veilles de fêtes de Pessah, nous vous simple et le plus flexible car il vous épargne toute
proposons de vous pencher sur les possibilités responsabilité d’employeur et toute démarche
offertes par l’Etat pour vous faciliter le recours à une administrative.
aide ménagère à domicile. Vous avez certainement
entendu parler des Services à la personne et de
la loi Borloo. Nous allons vous en dire plus sur les Les plus de Cloé
avantages de ce dispositif.
Tout d’abord, que sont les En passant par Cloé, vous avez accès à :
« services à la personne » ?
une responsable réactive et à votre service,
Ce sont les activités réalisées au domicile de la des intervenants qualifiés et expérimentés,
personne ou dans l’environnement immédiat de
son domicile. La loi dresse une liste de 21 activités - un agrément qualité de l’Etat,
parmi lesquelles on trouve  : l’entretien du linge
et de la maison, la garde d’enfants à domicile et - des services essentiels comme des services de
l’assistance aux personnes âgées et dépendantes. loisirs,
Ces activités, traditionnellement réalisées par des
membres de la famille ou confiées à des tiers sans - 50% de réduction d’impôts,
que cela soit encadré par un contrat, peuvent être
également confiées à des entreprises de services - des tarifs à partir d’1 € pour la garde d’enfants
comme Cloé, et cela présente plusieurs intérêts (après déduction des aides).
depuis la Loi Borloo de 2005 :
- Réduction (ou crédit) d’impôts de 50% des
dépenses engagées
- Importantes aides de différents organismes, Et mon ménage de Pessah dans tout cela ?
comme la CAF offrant jusqu’à 807 €/mois pour la
garde de jeunes enfants, ou le département avec
l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA)
destinée aux personnes de plus de 70 ans. Comme vous l’avez compris, le ménage fait partie
- Possibilité de payer ces services avec le des services à la personne. Alors décidez cette
« Chèque Emploi Service Universel » (CESU) année de défiscaliser en vous faisant aider par une
- TVA à 5,5% pour les services à la personne. personne compétente et de confiance !
Le mode de fonctionnement de Cloé Pour plus d’informations et un devis
personnalisé, contactez la société Cloé
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