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Les politiques d’immigration des États de l’Europe Centrale et de l’Est

Une fois adhérés à l’Union Européenne, les nouveaux États ont intégré dans leur législation
nationale l’acquis communautaire dont la coordination des politiques d’immigration, d’asile et
de lutte contre le travail illégal constituait l’uns des principaux secteurs qui devaient être
traités. Même si ces pays se confrontent avec des situations différentes en fonction de leur
position géographique, de leur passé politique et historique, de leur stabilité politique et
économique, ils "ont en commun un déficit démographique et une pénurie de la main
d’œuvre"1. Si au début des années 1990, beaucoup de ces pays ont connu une forte migration
par le déplacement de la population vers d’autres États pour des raisons différentes comme
par exemple, chercher une vie meilleure, se regrouper du point de vue de la famille, ils sont
aujourd’hui en train de devenir des pays d’accueil. La Roumanie, la Pologne ce sont l’uns des
pays qui n’ayant pas le nécessaire de la main d’œuvre pour satisfaire la demande qui existe
sur le marché de travail, ont fait appel à des travailleurs qui proviennent des États situés plus à
l’Est, comme l’Ukraine, la Biélorussie, la Moldavie ou même à des travailleurs de l’Asie, voir
le cas des travailleurs chinois, et du Moyen Orient. Il y a aussi les travailleurs africains qui
beaucoup d’entre eux arrivent d’une manière illégale sur le continent européen et qui, en
défaut des documents qui lui confère un certain statut garanti par cet État-là, est forcé de
travailler au noir.
Ces pays et aussi ceux de l’Europe de l’Ouest encouragent le retour par des accords de
réadmission conclus avec les États qui ne font pas partie de l’UE. Beaucoup d’États ont
conclu un tel accord avec l’Ukraine ou la République de Moldavie par lequel leurs citoyens
"sans papiers" sont envoyés dans les pays d’origine.
Le Haut Commissariat des Nations Unies ainsi que l’Organisation Internationale pour les
Migrations ont implémenté un programme de répartition volontaire humanitaire assistée au
niveau des États européens.
Chaque pays manifeste une politique différente face à l’immigration qui est, au fond,
inévitable vu les quatre libertés sur lesquelles l’UE s’est fondée : la libre circulation des
personnes, des services, des capitaux et des marchandises. Si la Suède ou la Finlande n’ont
mis aucun type de barrière concernant la circulation des citoyens de nouveaux membres qui
ont adhéré en 2004 et en 2007 et qui outre à cela, on peut obtenir la citoyenneté suédoise ou

1 Céline BAYOU, Jaroslav BLAHA, Edith LHOMEL, "Nouveaux États membres. Comment
devenir pays d’accueil ?", Le courrier des pays de l’Est. Les politiques d’immigration à
l’Est, La documentation Française, no. 1060, mars-avril 2007, pp. 38-53, p. 38.

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finlandaise après trois ans de résidence habituelle sur leur territoire et non pas après huit ans
comme c’est le cas pour l’obtention de la citoyenneté allemande ou roumaine, l’Hongrie et les
pays Baltes ont une politique qui essaie de limiter l’immigration. La Slovaquie et la
République Tchèque mettent en place une politique d’immigration choisie dans certains
secteurs d’activité2.
En ce qui concerne le domaine du droit d’asile et des réfugiés, chaque pays a une situation
diverse en fonction de sa position géographique. Les émigrés qui arrivent dans les nouveaux
membres ne sont plus animés du désir d’arriver dans l’UE 15 qui se montre de plus en plus
fermée et ils envisagent aussi de s’y établir aussi. Les nouveaux États membres ont le rôle de
«gardiens» des frontières extérieures de l’UE qui a des "politiques d’immigration de plus en
plus restrictives"3 et qui la transforme dans une forteresse.
L’Hongrie a sept pays voisins dont deux, la Croatie et la Serbie, ne sont pas membres
de l’UE. Pendant les années 1990, l’Hongrie a été particulièrement une zone de transit pour
arriver dans l’Europe de l’Ouest. Dans le contexte des guerres yougoslaves l’Hongrie a été
aussi un pays d’accueil pour les réfugiés provenant des pays ex-Yougoslave. Quand même, un
nombre modeste de personnes réfugiées y se sont établies4.
L’opinion publique est réticente aussi face au débat lié à l’immigration qu’à la question
des Hongrois qui vivent dans les pays voisins de l’Hongrie – en Roumanie, en Slovaquie, en
Ukraine, en Voïvodine. Durant 1988 et 1989 presque 25000 de réfugiés roumains d’origine
hongroise sont arrivés en Hongrie5, leur nombre devenant plus grand surtout dans le contexte
de l’adhésion à l’UE. Ce phénomène a déterminé des changements ou au moins des tentatives
de modification ou de complètement de la législation nationale. C’est le cas pour le
Gouvernement Orban en qui par la Loi sur le statut a voulu accorder un traitement préférentiel
aux étrangers d’origine hongroise. Suite aux protestations de la Roumanie, de la Slovaquie et

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devenir pays d’accueil ?", Le courrier des pays de l’Est. Les politiques d’immigration à
l’Est, La documentation Française, no. 1060, mars-avril 2007, pp. 38-53, p. 38.

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devenir pays d’accueil ?", Le courrier des pays de l’Est. Les politiques d’immigration à
l’Est, La documentation Française, no. 1060, mars-avril 2007, pp. 38-53, p. 38.

4 Céline BAYOU, Jaroslav BLAHA, Edith LHOMEL, "Nouveaux États membres. Comment
devenir pays d’accueil ?", Le courrier des pays de l’Est. Les politiques d’immigration à
l’Est, La documentation Française, no. 1060, mars-avril 2007, pp. 38-53, p. 39.

5 Céline BAYOU, Jaroslav BLAHA, Edith LHOMEL, "Nouveaux États membres. Comment
devenir pays d’accueil ?", Le courrier des pays de l’Est. Les politiques d’immigration à
l’Est, La documentation Française, no. 1060, mars-avril 2007, pp. 38-53, p. 38.

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de l’UE, cette proposition législative n’a pas été concrétisée6. Cette onde d’immigration lui a
servi pour compléter le déficit de la main d’œuvre et aussi celui démographique7.
En dépit du fait que l’Hongrie n’a pas eu l’expérience de migration considérable vers
l’Ouest comme fut le cas de la Roumanie, elle a une politique d’émigration bornée.
Depuis 1999, l’Hongrie accueillit entre 18000 et 20000 d’étrangers par an dont 80%
sont d’origine hongroise et qui proviennent des pays voisins8. L’Hongrie a connu un niveau
très bas d’immigrants qui en 2004 représentait 1,4% de la population totale. Le phénomène de
l’immigration est resté stable et en 2009 les étrangers représentaient un pourcentage de …….
CAUTA.
Il faut noter que les statistiques démographiques ne prennent pas en compte les
travailleurs saisonniers qui ne sont non plus enregistrés auprès les institutions compétentes.
En échange, ces statistiques prennent en compte les binationaux9.
Le nombre le plus grand d’étrangers trouvés sur le territoire hongrois est détenu par les
immigrants européens qui représentent 80% du pourcentage total d’immigrés et 11%
représente les Asiatiques dont la moitié est constituée par les Chinois10.
Les autorités hongroises veulent créer un système d’emploi plus développé qui soit au
bénéfice des citoyens hongrois qui en effet, réjouissent de la priorité face aux postes de travail
par rapport aux citoyens étrangers. L’Hongrie envisage la possibilité de faire appel à la force
de travail étrangère seulement comme une solution qui pourrait être appliquée dans le cas où
l’offre de travail ne pourrait pas être assimilée par une main d’œuvre locale. Depuis 2004,
une nouvelle réglementation encourage le travail saisonnier qui à l’avis des autorités, ne
détermine pas l’établissement sur le territoire hongrois11.

6 Céline BAYOU, Jaroslav BLAHA, Edith LHOMEL, "Nouveaux États membres. Comment
devenir pays d’accueil ?", Le courrier des pays de l’Est. Les politiques d’immigration à
l’Est, La documentation Française, no. 1060, mars-avril 2007, pp. 38-53, p. 39.

7 Céline BAYOU, Jaroslav BLAHA, Edith LHOMEL, "Nouveaux États membres. Comment
devenir pays d’accueil ?", Le courrier des pays de l’Est. Les politiques d’immigration à
l’Est, La documentation Française, no. 1060, mars-avril 2007, pp. 38-53, p. 39.

8 Céline BAYOU, Jaroslav BLAHA, Edith LHOMEL, "Nouveaux États membres. Comment
devenir pays d’accueil ?", Le courrier des pays de l’Est. Les politiques d’immigration à
l’Est, La documentation Française, no. 1060, mars-avril 2007, pp. 38-53, p. 39.

9 Céline BAYOU, Jaroslav BLAHA, Edith LHOMEL, "Nouveaux États membres. Comment
devenir pays d’accueil ?", Le courrier des pays de l’Est. Les politiques d’immigration à
l’Est, La documentation Française, no. 1060, mars-avril 2007, pp. 38-53, p. 39.

10 Céline BAYOU, Jaroslav BLAHA, Edith LHOMEL, "Nouveaux États membres. Comment
devenir pays d’accueil ?", Le courrier des pays de l’Est. Les politiques d’immigration à
l’Est, La documentation Française, no. 1060, mars-avril 2007, pp. 38-53, p. 39.

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En 2007, la main d’œuvre représentait 2,5% de 4 millions de personne qui constituent la
population active tandis que le pourcentage des personnes étrangères qui travaillent sans
contrat, sans assurance médicale et de manière occasionnelle dans certaines branches de la
société est de 25% . Cette dernière catégorie de travailleurs étrangers peut provoquer une
12

dévaluation de la main d’œuvre nationale 13. Quant aux "professions libérales"14, les
conditions liées aux salaires sont les mêmes autant pour les citoyens étrangers que pour ceux
hongrois.
Vu sa position géographique et étant utilisée comme une zone de transit, l’Hongrie a mis
les bases des le début d’une politique de "frontières restrictives"15 afin de maîtriser les ondes
d’immigrants qui arrivaient à ses frontières. Elle a conclu des accords de réadmission avec la
Roumanie et la Croatie en 1992, l’Ukraine en 1993 et la Slovaquie en 199416.
Le nombre plus grand de réfugiés a été au début des années 1990 à cause de la guerre
dans les Balkans. En 1999 l’Hongrie a enregistré 11500 demandes d’asile dont les solliciteurs
provenaient en particulier de l’ex-Yougoslavie17. La plupart de ceux-ci n’avaient pas
l’intention de s’y installer, mais seulement d’y héberger jusqu’à ce que la situation dans les
pays d’origine se stabilise. Beaucoup d’entre eux n’ont pas obtenu le statut de Genève, mais

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devenir pays d’accueil ?", Le courrier des pays de l’Est. Les politiques d’immigration à
l’Est, La documentation Française, no. 1060, mars-avril 2007, pp. 38-53, p. 39.

12 Céline BAYOU, Jaroslav BLAHA, Edith LHOMEL, "Nouveaux États membres. Comment
devenir pays d’accueil ?", Le courrier des pays de l’Est. Les politiques d’immigration à
l’Est, La documentation Française, no. 1060, mars-avril 2007, pp. 38-53, p. 40.

13 Céline BAYOU, Jaroslav BLAHA, Edith LHOMEL, "Nouveaux États membres. Comment
devenir pays d’accueil ?", Le courrier des pays de l’Est. Les politiques d’immigration à
l’Est, La documentation Française, no. 1060, mars-avril 2007, pp. 38-53, p. 40.

14 Céline BAYOU, Jaroslav BLAHA, Edith LHOMEL, "Nouveaux États membres. Comment
devenir pays d’accueil ?", Le courrier des pays de l’Est. Les politiques d’immigration à
l’Est, La documentation Française, no. 1060, mars-avril 2007, pp. 38-53, p. 40 ;

15 Céline BAYOU, Jaroslav BLAHA, Edith LHOMEL, "Nouveaux États membres. Comment
devenir pays d’accueil ?", Le courrier des pays de l’Est. Les politiques d’immigration à
l’Est, La documentation Française, no. 1060, mars-avril 2007, pp. 38-53, p. 40.

16 Boldiszar NAGY, Hungary and the Forced Migration. An Overview, 2001-2002,


Budapest, p. 41 in Céline BAYOU, Jaroslav BLAHA, Edith LHOMEL, "Nouveaux États
membres. Comment devenir pays d’accueil ?", Le courrier des pays de l’Est. Les
politiques d’immigration à l’Est, La documentation Française, no. 1060, mars-avril 2007,
pp. 38-53, p. 40.

17 Céline BAYOU, Jaroslav BLAHA, Edith LHOMEL, "Nouveaux États membres. Comment
devenir pays d’accueil ?", Le courrier des pays de l’Est. Les politiques d’immigration à
l’Est, La documentation Française, no. 1060, mars-avril 2007, pp. 38-53, p. 41 ;

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seulement une protection temporaire18. À partir de 2000, le nombre des réfugiés a
considérablement diminué dans le contexte de la préparation de l’adhésion de la Roumanie
dans l’UE. En outre, la Roumanie de point de vue géographique se trouve encore plus proche
avec les pays de l’Est et par la voie de la mer Noir elle fait la liaison entre l’Europe et le
Moyen Orient. La Roumanie va enregistrer un nombre toujours plus grands de réfugiés
provenant surtout du Moyen Orient ILUSTREAZA AFIRM CU O CIFRA. L’Hongrie a
connu un nombre réduit de demandes d’asile dès 2000, arrivant de 0,8% à 0,2% en 2004
lorsque 14% ont reçu une réponse positive19.
Les Nations Unies ont ouvert dans chaque partie de l’Europe un Haut Commissariat pour
les Réfugiés et le siège de cet organe pour l’Europe Centrale et Orientale a été établi à
Budapest.
Tout aussi comme l’Hongrie, la République tchèque, la Slovaquie et la Pologne ont été
des pays de transit vers l’Ouest. Les statistiques publiées par l’Autriche en 2007 montrent que
sur les 12000 étrangers "sans papiers" présents sur le territoire slovaque, 50% d’entre eux y
sont entrés par le biais des filières tchèques et slovaques20. Les pays utilisés comme zones de
transit vers l’Europe de l’Ouest qui sont entrés dans l’UE en 2004 et respectivement en 2007,
se sont confrontés avec un nombre plus grand d’immigrants dont beaucoup d’entre eux
essayaient d’y pénétrer illégalement. Dans le déroulement du processus de préparation à
l’adhésion dans l’espace Schengen, les nouveaux membres ont durci le contrôle sur les
frontières extérieures, ont renforcé les contrôles concernant les étrangers présents sur leur
territoire et aussi la lutte contre le trafic d’humains.
La Pologne a eu une grande vague d’émigrants qui sont partis vers l’Ouest, en préférant
la Grande Bretagne et l’Allemagne, en assistant aujourd’hui à en retour dans le pays
d’origine. Les premiers débats sur l’immigration sont apparus dans les années 1990 lors d’un
passage sur le territoire polonais des Roumains d’ethnie rrome qui se dirigeaient vers l’Ouest.
Ils ont été perçus comme une menace à la sécurité des citoyens21. Il convient de mentionner

18 Céline BAYOU, Jaroslav BLAHA, Edith LHOMEL, "Nouveaux États membres. Comment
devenir pays d’accueil ?", Le courrier des pays de l’Est. Les politiques d’immigration à
l’Est, La documentation Française, no. 1060, mars-avril 2007, pp. 38-53, p.

19 Céline BAYOU, Jaroslav BLAHA, Edith LHOMEL, "Nouveaux États membres. Comment
devenir pays d’accueil ?", Le courrier des pays de l’Est. Les politiques d’immigration à
l’Est, La documentation Française, no. 1060, mars-avril 2007, pp. 38-53, p. 41 ;

20 Céline BAYOU, Jaroslav BLAHA, Edith LHOMEL, "Nouveaux États membres. Comment
devenir pays d’accueil ?", Le courrier des pays de l’Est. Les politiques d’immigration à
l’Est, La documentation Française, no. 1060, mars-avril 2007, pp. 38-53, p. 42 ;

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qu’à cette époque-là il y a avait un pourcentage d’étrangers de 0,4% de la population totale et
La Pologne se confrontait avec un taux de chômage de 20%22.
Pendant 2003 et 2005, le nombre des demandes d’asile est augmenté dont 90% des
solliciteurs en 2004 provenaient de Russie23. La loi sur les étrangers rédigée en 2004 a repris
certains principes des directives européennes et au printemps 2005 a été réalisé un groupe
interministériel qui devait élaborer un projet qui rende possible l’intégration des immigrants 24.
Confrontée au manque de la main d’œuvre et à la fuite des cerveaux, en 2006 la législation
sur les droits d’immigrants a été changée en donnant un accès plus large au marché de travail
aux citoyens ukrainiens, biélorussiens et russes25.
Le cadre législatif slovaque en matière de l’immigration fait que l’acquisition du statut de
réfugié, d’un permis de séjour permanent ou de la citoyenneté soit difficile. Les principales
lois sur l’immigration datent de 199 et 2005 et sont critiquées par les ONG du fait que celles-
ci découragent l’installation des étrangers sur le territoire slovaque. Depuis l’année 2004, on
assiste à une intensification "de l’activité des réseaux de passeurs"26 à ses frontières puisqu’il
est plus facile franchir ses frontières que celles de l’Hongrie qui a renforcé le contrôle
frontalier. Les extracommunautaires qui veulent passer la frontière slovaques sont surtout
Indiens, Afghanes, Russes, Moldaves.
Depuis 2006, la Slovaquie se confronte avec un manque de la main d’œuvre et a été
obligée d’adopter une politique d’ouverture plus grande pour les travailleurs étrangers.
Cependant, elle continue à se maintenir sur la même ligne avec une politique d’immigration
qui ne se propose pas une de faciliter l’intégration des immigrés. C’est ainsi qu’en 2007 e été

21 Céline BAYOU, Jaroslav BLAHA, Edith LHOMEL, "Nouveaux États membres. Comment
devenir pays d’accueil ?", Le courrier des pays de l’Est. Les politiques d’immigration à
l’Est, La documentation Française, no. 1060, mars-avril 2007, pp. 38-53, p. 42 ;

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devenir pays d’accueil ?", Le courrier des pays de l’Est. Les politiques d’immigration à
l’Est, La documentation Française, no. 1060, mars-avril 2007, pp. 38-53, p. 42 ;

23 Céline BAYOU, Jaroslav BLAHA, Edith LHOMEL, "Nouveaux États membres. Comment
devenir pays d’accueil ?", Le courrier des pays de l’Est. Les politiques d’immigration à
l’Est, La documentation Française, no. 1060, mars-avril 2007, pp. 38-53, p. 43.

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devenir pays d’accueil ?", Le courrier des pays de l’Est. Les politiques d’immigration à
l’Est, La documentation Française, no. 1060, mars-avril 2007, pp. 38-53, p. 43.

25 Céline BAYOU, Jaroslav BLAHA, Edith LHOMEL, "Nouveaux États membres. Comment
devenir pays d’accueil ?", Le courrier des pays de l’Est. Les politiques d’immigration à
l’Est, La documentation Française, no. 1060, mars-avril 2007, pp. 38-53, p. 43.

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devenir pays d’accueil ?", Le courrier des pays de l’Est. Les politiques d’immigration à
l’Est, La documentation Française, no. 1060, mars-avril 2007, pp. 38-53, p. 44.

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présenté un projet de loi qui prévoyait l’implémentation d’un processus plus difficile pour
obtenir la citoyenneté, le statut de réfugié et aussi des exigences linguistiques27.
En ce qui concerne l’évolution démographique, la Slovaquie, tout aussi comme tous les
pays européens, va subir une diminution de la population.
La République tchèque a connu une situation plus particulière par rapport à ses voisins :
si dans États comme la Slovaquie ou l’Hongrie un nombre restreint d’étrangers qui y sont
entrés, l’État tchèque a accueilli 200000 immigrants de 1994 jusqu’en 1999 qui y se
trouvaient légalement. Leurs accès a été favorisé par la législation de l’époque qui a été
changée en 2000 imposant des conditions de séjours plus limitées28. Conformément aux
rapports démographiques, la République tchèque aura en 2030 un déficit de 420000
travailleurs et dès 2003, l’appareil gouvernemental réalise une politique "«d’utilité
économique à long terme des étrangers»"29. L’État tchèque a une politique basée sur
l’immigration choisie, étant un exemple d’un pays de transit qui dans au moins 10 ans est
devenu un pays d’accueil.
En septembre 2006, les étrangers représentaient 2,5% de la population totale dont les plus
nombreux étaient les Ukrainiens avec 32%, les Slovaques avec 18% et les Vietnamiens avec
13%30. Quant aux clandestins, selon les données fournies par l’Organisation Internationale
pour les Migrations, il y a presque 100000, même si les chercheurs soutiennent l’existence de
25000031.
On avait reproché à l’État tchèque de n’avoir pas une politique adéquate pour attirer
une main d’œuvre qualifiée. Pour compléter les besoins économiques, il a mis en pratique en
2003, le «Projet pilote de sélection des travailleurs étrangers qualifiés» qui a amené en mars

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devenir pays d’accueil ?", Le courrier des pays de l’Est. Les politiques d’immigration à
l’Est, La documentation Française, no. 1060, mars-avril 2007, pp. 38-53, p. 44.

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devenir pays d’accueil ?", Le courrier des pays de l’Est. Les politiques d’immigration à
l’Est, La documentation Française, no. 1060, mars-avril 2007, pp. 38-53, p. 44.

29 Céline BAYOU, Jaroslav BLAHA, Edith LHOMEL, "Nouveaux États membres. Comment
devenir pays d’accueil ?", Le courrier des pays de l’Est. Les politiques d’immigration à
l’Est, La documentation Française, no. 1060, mars-avril 2007, pp. 38-53, p. 44.

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devenir pays d’accueil ?", Le courrier des pays de l’Est. Les politiques d’immigration à
l’Est, La documentation Française, no. 1060, mars-avril 2007, pp. 38-53, p. 45.

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devenir pays d’accueil ?", Le courrier des pays de l’Est. Les politiques d’immigration à
l’Est, La documentation Française, no. 1060, mars-avril 2007, pp. 38-53, p. 45.

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2007, 588 étrangers dont la plupart étaient des médecins ressortissants de Bulgarie, de
l’Ukraine et de Biélorussie32.
Depuis son adhésion à l’UE, dans la République tchèque le nombre des "sans papiers"
s’est réduit beaucoup dans les conditions où les citoyens des pays membres n’ont plus besoin
du permis de séjour et du permis de travail. En 2004, il y avait 108000 immigrants sans
permis de travail tandis qu’en 2007 le nombre est arrivé à 6200033.
Vu qu’il n’y a pas besoin pour les ressortissants des pays membres de l’UE d’un permis
de travail pour pouvoir travailler sur le marché tchèque et que la législation tchèque est
permissive, beaucoup de réseaux de trafic d’êtres humains ont pris naissance à partir des
années 1990. Les victimes qui proviennent hors l’Europe, comme de Mongolie ou de Vietnam
et aussi du vieux continent européen, comme de Roumanie, d’Ukraine, de Bulgarie et sont
traitées comme étant des esclaves mis à travailler dans des conditions inhumaines. Par
exemple, en 2009 il y a avait 3789 Roumains et 4578 Bulgares qui se trouvaient dans cette
situation34. Les informations sur les étrangers qui travaillent illégalement sont presque
absentes, mais en 2007 était estimé un chiffre de 50000-70000 d’Ukrainiens35. Les autorités
tchèques font des contrôles réguliers afin de mettre fin ou au moins réduire les effets produits
par la présence de cette main d’œuvre dont les principaux gagnants sont les entreprises qui ne
doivent plus les taxes qui devraient payer normalement pour un travailleur embauché
légalement et le grand perdant est l’État.
La République tchèque a enregistré entre 1990 et 2003 70109 demandes d’asile dont
2399 ont reçu le statut de réfugié, en arrivant en 2005 à 400036.
La coalition arrivée au pouvoir en 2006 formée par les conservateurs, les chrétiens, les
démocrates et les vertes ont introduit en 2007 des sanctions visant tous ceux qui prêtent

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devenir pays d’accueil ?", Le courrier des pays de l’Est. Les politiques d’immigration à
l’Est, La documentation Française, no. 1060, mars-avril 2007, pp. 38-53, p. 45.

33 Céline BAYOU, Jaroslav BLAHA, Edith LHOMEL, "Nouveaux États membres. Comment
devenir pays d’accueil ?", Le courrier des pays de l’Est. Les politiques d’immigration à
l’Est, La documentation Française, no. 1060, mars-avril 2007, pp. 38-53, p. 45.

34 http://www.ziuaveche.ro/social/401-romanii-si-bulgarii-au-ajuns-sclavi-in-cehia ,
consulté le 28 février 2010.

35 Céline BAYOU, Jaroslav BLAHA, Edith LHOMEL, "Nouveaux États membres. Comment
devenir pays d’accueil ?", Le courrier des pays de l’Est. Les politiques d’immigration à
l’Est, La documentation Française, no. 1060, mars-avril 2007, pp. 38-53, p. 45.

36 Céline BAYOU, Jaroslav BLAHA, Edith LHOMEL, "Nouveaux États membres. Comment
devenir pays d’accueil ?", Le courrier des pays de l’Est. Les politiques d’immigration à
l’Est, La documentation Française, no. 1060, mars-avril 2007, pp. 38-53, pp. 45-46.

8
assistance à un clandestin, comme par exemple l’avocat, le médecin37. Ces amendements ont
des éléments en commun avec la loi Bossi-Fini selon laquelle, la clandestinité est considérée
une infraction qui doit être punie. En outre, une autre loi en Italie appliquait forçait les
personnes qui prêtaient assistance aux étrangers illégaux de les déclarer auprès des
organismes compétents. Le Gouvernement tchèque soutient le principe de la priorité des
citoyens tchèques pour les postes de travail par rapport aux étrangers. Il propose une carte
verte avec une viabilité de 2 ans et la réduction de la période nécessaire pour l’obtention du
permis de séjour permanent de 5 à 2 ans38. De surcroît, les amendes pour ceux qui font appel
aux travailleurs «sans papiers» se sont durcies39.

Les États baltes


La Lettonie, la Lituanie et l’Estonie se confrontent avec les mêmes problèmes : une baisse
démographique qui soulève des questions sur le marché de travail à venir, une hésitation de
faire appel à la main d’œuvre étrangère afin d’éviter "un déséquilibre par l’afflux de nouvelles
minorités"40.
La population est dans un processus continu de diminution, par exemple la Lettonie
enregistrait en 1990 -4,9% et -0,5% en 200541. En ce qui concerne le taux de migration celui-
ci est aussi négatif, par exemple en 2005 le total des taux d’accroissement naturel et
migratoire représentait -7,0% en Lituanie et -5,4% en Lettonie.
L’immigration constitue pour les trois pays un sujet complexe par la présence de la
minorité russe qui y représente dans leurs populations une composante importante : 28,5% en
Lettonie en 2006, en Estonie celle-ci représentait 29% et 6,3% en Lituanie en 200142.

37 Céline BAYOU, Jaroslav BLAHA, Edith LHOMEL, "Nouveaux États membres. Comment
devenir pays d’accueil ?", Le courrier des pays de l’Est. Les politiques d’immigration à
l’Est, La documentation Française, no. 1060, mars-avril 2007, pp. 38-53, p. 46.

38 Céline BAYOU, Jaroslav BLAHA, Edith LHOMEL, "Nouveaux États membres. Comment
devenir pays d’accueil ?", Le courrier des pays de l’Est. Les politiques d’immigration à
l’Est, La documentation Française, no. 1060, mars-avril 2007, pp. 38-53, p. 46.

39 Céline BAYOU, Jaroslav BLAHA, Edith LHOMEL, "Nouveaux États membres. Comment
devenir pays d’accueil ?", Le courrier des pays de l’Est. Les politiques d’immigration à
l’Est, La documentation Française, no. 1060, mars-avril 2007, pp. 38-53, p. 46.

40 Céline BAYOU, Jaroslav BLAHA, Edith LHOMEL, "Nouveaux États membres. Comment
devenir pays d’accueil ?", Le courrier des pays de l’Est. Les politiques d’immigration à
l’Est, La documentation Française, no. 1060, mars-avril 2007, pp. 38-53, p. 47.

41 Céline BAYOU, Jaroslav BLAHA, Edith LHOMEL, "Nouveaux États membres. Comment
devenir pays d’accueil ?", Le courrier des pays de l’Est. Les politiques d’immigration à
l’Est, La documentation Française, no. 1060, mars-avril 2007, pp. 38-53, p. 47.

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Les États baltes ont connu une forte émigration qui a produit un déficit national quant à la
main d’œuvre En 2003, il y avait 195000 Lituaniens, 35000 Estoniens et 50000 Lettons qui
travaillaient à l’étranger43. Ils ont un besoin accru de la main d’œuvre et ont appliqué diverses
politiques, comme par exemple une spécialisation/qualification renforcée de la main d’œuvre
afin qu’elle puisse répondre aux offres de travail.
La République tchèque a envisagé comme solution au déficit de la main d’œuvre, plutôt
une meilleure adaptation des travailleurs desquels elle dispose que recourir à la main d’œuvre
étrangère.
Les États baltes considèrent de ne pas être préparés de faire face aux flux migratoire 44.
Les immigrants qui y arrivent, doivent affronter des législations astreignantes. Les
ressortissants économiques de l’UE ne sont pas privés, non plus eux, d’un régime stricte
puisque leur entrée est soumise à des quotas comme c’est le cas aussi pour les personnes qui
proviennent des États-Unis et du Japon45.
Il n’y a pas une grande attraction de la part des immigrants pour s’y installer et cela
s’explique par deux raison : d’une part, la législation rend difficile l’intégration des étrangers
et de l’autre part, l’opinion publique est réticente envers les immigrants comme le montre une
étude réalisée en 2006 par l’Eurobaromètre où seulement 20% de Lituaniens et 16% de
Lettons et Estoniens pensent que les immigrés participent au progrès de leurs pays, au pôle
opposé se trouvant la Suède avec 79%46

42 Céline BAYOU, Jaroslav BLAHA, Edith LHOMEL, "Nouveaux États membres. Comment
devenir pays d’accueil ?", Le courrier des pays de l’Est. Les politiques d’immigration à
l’Est, La documentation Française, no. 1060, mars-avril 2007, pp. 38-53, p. 47.

43Céline BAYOU, Jaroslav BLAHA, Edith LHOMEL, "Nouveaux États membres. Comment
devenir pays d’accueil ?", Le courrier des pays de l’Est. Les politiques d’immigration à
l’Est, La documentation Française, no. 1060, mars-avril 2007, pp. 38-53, p. 48.

44 Céline BAYOU, Jaroslav BLAHA, Edith LHOMEL, "Nouveaux États membres. Comment
devenir pays d’accueil ?", Le courrier des pays de l’Est. Les politiques d’immigration à
l’Est, La documentation Française, no. 1060, mars-avril 2007, pp. 38-53, p. 50.

45 Céline BAYOU, Jaroslav BLAHA, Edith LHOMEL, "Nouveaux États membres. Comment
devenir pays d’accueil ?", Le courrier des pays de l’Est. Les politiques d’immigration à
l’Est, La documentation Française, no. 1060, mars-avril 2007, pp. 38-53, p. 50.

46 Céline BAYOU, Jaroslav BLAHA, Edith LHOMEL, "Nouveaux États membres. Comment
devenir pays d’accueil ?", Le courrier des pays de l’Est. Les politiques d’immigration à
l’Est, La documentation Française, no. 1060, mars-avril 2007, pp. 38-53, p. 50.

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