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Thème : la compétence

internationale
13 ème séance de méthodologie

Droit international privé

Collège Universitaire Français de


Moscou

Par Matthieu Escande

1) Vous répondrez aux questions découlant du cas pratiques de manière


structurée.
2) Vous réaliserez le commentaire d’arrêt de l’arrêt Guggenheim du 3 juillet
1996
En janvier dernier, M. Legrand – Belge domicilié à Agen – a fait l’acquisition d’un ordinateur portable
produit par la société néerlandaise X-Computer auprès de la société danoise Info+. Cet achat a été
effectué à titre professionnel. Le lieu de livraison de l’ordinateur était contractuellement fixé à
l’adresse du domicile de M. Legrand à Agen.
En septembre, il constate des dysfonctionnements de l’appareil, et décide d’agir en garantie des vices
cachés contre Info+.

QUESTION 1 : La situation est-elle internationale ?

- Non, elle est purement interne


- Oui, elle est internationale

QUESTION 2 : Pour déterminer les juridictions qui –au sein de l’Union – sont
susceptibles de se reconnaître comme compétentes pour connaître de ce litige, il faut
se référer

- au règlement 1347/2000
- au règlement 44/2001
- à la convention de Bruxelles du 27 septembre 1968

QUESTION 3 : Devant quelles juridictions M. Legrand peut-il intenter son action ?

- M. Legrand peut saisir les juridictions françaises


- M. Legrand doit saisir les juridictions danoises
- M. Legrand peut saisir les juridictions belges

Faits supplémentaires :

Il s’avère que la société danoise Info+ a fait faillite. Aussi M. Legrand décide-t-il d’abandonner les
poursuites à son encontre, et d’intenter une action directement contre la société néerlandaise X-
Computer.

QUESTION 4 : Dans le cadre de l’application du règlement 44/2001, quelle est la


nature de l’action intentée par M. Legrand à l’encontre de la société X-Computer ?

- Il s’agit d’une action contractuelle


- Il s’agit d’une action délictuelle.

QUESTION 5: Devant quelles juridictions M. Legrand peut-il intenter son action ?

- Il peut saisir les juridictions néerlandaises


- Il peut agir devant les juridictions françaises
- Il peut agir devant les juridictions danoises
Cour de Cassation
Chambre civile 1

Rejet.
Audience publique du 3 juillet 1996
N° de pourvoi : 94-12428

REPUBLIQUE FRANCAISE

AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS

Sur le moyen unique, pris en ses deux branches :

Attendu que Peggy Guggenheim a fait donation à la Fondation Solomon R. Guggenheim d’un palais situé à
Venise et des oeuvres d’art qu’elle y avait réunies ; que ses descendants, MM. David et Nicolas Hélion, de
nationalité française, et M. Rumney, de nationalité britannique, tous trois domiciliés à Paris, ont assigné la
Fondation devant le tribunal de grande instance de Paris, pour faire ordonner le rétablissement de l’immeuble et
des collections en leur état initial conformément à la volonté de la donatrice ; que l’arrêt confirmatif attaqué
(Paris, 17 novembre 1993) a retenu la compétence de la juridiction française sur le fondement combiné des
articles 4, alinéa 2, de la convention de Bruxelles du 27 septembre 1968, et 14 du Code civil ;

Attendu que la Fondation soutient, d’abord, que les personnes morales étant réputées élire domicile à l’adresse
de leurs établissements secondaires, elle doit être réputée avoir un domicile à Venise où elle possède un
établissement autonome pour lequel elle est inscrite au registre des sociétés de cette ville, de sorte que la cour
d’appel a violé les articles 53, 5.5° et 2 de la convention de Bruxelles de 1968 ; qu’elle prétend, ensuite, que la cour
d’appel a aussi violé l’article 16.1° de la même convention dont les dispositions, qui doivent être interprétées de
façon autonome, impliquent que la demande, tendant à la remise en état du palais assortie d’une mesure
d’instruction destinée à en vérifier la consistance, ne pouvait être jugée que par les juridictions de l’Etat où est
situé l’immeuble ;

Mais attendu, sur le premier point, qu’aux termes de l’article 53, alinéa 1er, de la convention de Bruxelles du 27
septembre 1968, le siège des sociétés et des personnes morales est assimilé au domicile pour l’application de la
convention et que pour déterminer ce siège, le juge saisi applique les règles de son droit international privé ; que
la Fondation Guggenheim, dont le siège incontesté est situé dans l’Etat de New York, n’a jamais soutenu que la
loi de cet Etat lui conférait la possibilité d’avoir un autre siège dans un Etat étranger où elle possède des biens ;
que l’arrêt attaqué qui, par motifs propres et adoptés, relève que la Fondation ne démontrait pas que sa seule
immatriculation en Italie entraînait une domiciliation dans ce pays, a justement estimé que la Fondation, ayant
son siège à New York, n’est donc pas domiciliée sur le territoire d’un Etat partie à la convention de 1968, de telle
sorte que les articles 2 et 5.5°, de celle-ci sont inapplicables ;

Et attendu, sur le second point, que c’est encore à juste titre que la cour d’appel a considéré que l’action dont
l’objet est de contraindre à une obligation de faire et d’obtenir l’indemnisation d’un préjudice moral ne met en
cause aucun droit réel immobilier au sens de l’article 16.1°, de la Convention ;

D’où il suit que le moyen n’est fondé en aucune de ses branches ;

PAR CES MOTIFS :

REJETTE le pourvoi.

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