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Avec le supplément L’information en provenance d’Israël
A LA UNE Le bandeau et le bâillon
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Edition du 11 Mars 2010 / 129
‫עיתון ישראלי בשפה הצרפתית‬

‫בםייד‬

Salon du Livre Israélien

de Langue Française
Sous un seul toit, pour la première fois un événement
francophone reliant des peuples, des cultures, des idées.
Des livres, des auteurs, des conférenciers prestigieux,
des thèmes innovateurs et des modérateurs surprenants
Mercredi 14 Avril 2010 - De 14 H 00 à 22 H 30
Journal Israélien en langue française

Centre Menahem Begin, Jérusalem

voir page 21

Avis partagés sur la solution Sécurité

de « deux Etats »
Les Américains, toujours soucieux de trouver
une solution au conflit qui oppose Israël aux
Palestiniens, tentent à présent de le régler en
proposant dans un premier temps des pourpar-
lers indirects. Et c’est pour mettre au point ce
nouveau plan que l’émissaire d’Obama pour
le Proche-Orient George Mitchell et le vice-
président des Etats-Unis Joe Biden se trouvent
en ce début de semaine dans la région pour une
série d’entretiens avec les membres du gouver-
nement israélien et les dirigeants de l’Autorité
palestinienne.
Pluie de pierres sur
En prévision de ses discussions avec Joe l’esplanade du Kotel
Biden, le ministre de la Défense Ehoud Barak a
déclaré dimanche soir que le Premier ministre «

Analyse
serait contraint de devoir prendre des décisions
difficiles » et « qu’il ne fallait jamais manquer
l’occasion de faire la paix ».
Le ministre Benny Begin (Likoud) n’est pas de
cet avis. Interrogé sur les dernières démarches Le difficile ordre du jour
en cours, il a affirmé: « Selon ma conception, des négociations
il ne doit pas y avoir de souveraineté étrangère
sur les territoires situés à l’ouest du Jourdain et Par Jacques BENILLOUCHE
un Etat palestinien ne doit pas voir le jour. Sur
ce point, je suis en désaccord avec le Premier
Eco / Tech
ministre. Je continuerai à me battre pour
défendre mon point de vue au sein du gouverne-
ment et je n’ai pas l’intention de le quitter ».
Begin a encore estimé que l’idée des deux
Etats, présentée depuis des dizaines d’années,
n’était pas réaliste. Pour lui, ceux qui parlent
d’un Etat arabe viable, aspirant à la paix avec
Israël, se bercent d’illusions.
Dans le cadre de ces préparatifs, le respon-
sable des négociations de l’AP Saeb Arekat a
déclaré sur les ondes de Galei Tsahal, la radio
de l’armée, qu’il s’agissait pour les Palestiniens
« d’une dernière tentative visant à appliquer
GRATUIT - Numéro - 129 - Edition du 11 Mars 2010

la solution de « deux Etats pour deux peuples

». Il a ajouté: « Si cette tentative échoue, nous
n’aurons pas d’autre choix que d’adopter un
nouveau plan, prévoyant l’instauration d’un
seul Etat égalitaire pour les deux peuples, entre Better place semble
le Jourdain et la mer ». promise à un avenir
Arekat a encore précisé dans l’interview que radieux
l’AP serait prête à accepter un échange de terri-
toires, à condition que les terres cédées à l’AP
« à l’intérieur des lignes de 67″ aient une super- avec
ficie équivalente à celles qu’Israël annexerait en
Samarie.
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EDITO
Ce cher et éternel Shimon…
Imaginons un instant le scénario suivant : en
2014, Reouven Rivline est devenu Président de
l’Etat d’Israël sous un 2e gouvernement Netan-
yahou. Mais les élections de 2016 amènent
aux affaires un gouvernement d’union dirigé
par Tsipi Livni, et composé de Kadima, des
Travaillistes, d’un Likoud amputé de son aile
droite, d’un nouveau rassemblement de gauche
laïque et écologiste, ainsi que d’une nouvelle
formation religieuse «  modérée  ». Sur le plan
extérieur, le nouveau gouvernement se fixe
comme objectif d’accélérer le processus de
création d’un Etat palestinien, et pour ce faire,
cesse définitivement toute construction juive
en Judée-Samarie, annonce qu’il est prêt à « de
douloureuses concessions sur Jérusalem  », et
que le «  rêve d’un Israël de la Méditerranée
au Jourdain est définitivement enterré  ». Le
nouveau ministre de l’Education se charge
de faire entrer dans les programmes scolaires
«  tous les ingrédients pour former la jeunesse
israélienne à la paix qui s’annonce  », celui
des Finances réduit drastiquement les budgets
destinés aux localités de Judée-Samarie, et le
ministre de la Défense se montre impitoyable
avec les avant-postes. Quant au ministre des
Affaires étrangères, il parcourt les capitales
pour annoncer la bonne nouvelle : « la période
obscure est finie, Israël est résolument tourné
vers la paix avec le monde arabe et il est prêt à
payer un prix lourd pour cela».
Mais Rivline, le Président de l’Etat, vétéran
du Likoud traditionnel, ne l’entend pas de cette
oreille et tient à le faire savoir partout où il prend
la parole. Arrivé en fin de carrière politique, il
refuse de voir bafouées les idées pour lesquelles
il s’est battu toute sa vie. Alors advienne que
pourra, il prend son bâton de pèlerin, et de récep-
tion en conférence, à la Knesset comme à la
Résidence Présidentielle, de New-York à Brux-
elles en passant par Paris et Londres, devant des
auditeurs interloqués, il martèle à chacune de
ses apparitions ses convictions politiques  qui
n’ont rien à voir avec la politique prônée par le
nouveau gouvernement: « Non à un Etat pales-
tinien qui serait un danger mortel pour Israël !»,
« Jérusalem est la capitale une et indivisible du
Peuple Juif et de l’Etat d’Israël !», « la Judée-
Samarie est le berceau de notre peuple et nous
ne l’abandonnerons jamais  !», «  il est hors de
question d’abandonner le patrimoine national et
millénaire du Peuple juif !» et ainsi de suite.
On imagine le tollé dans les rangs de la
majorité et l’indignation des médias, Haaretz
en tête. Les députés ruent dans les brancards,
et les attaques envers le Président de l’Etat
fusent: «  Le Président sort de ses préroga-
tives constitutionnelles  !  », «  Rivline sape la
politique du gouvernement  à l’étranger!  », il
«  ignore superbement qu’une autre majorité a
été choisie par les électeurs » etc. Et l’on parle
de convoquer une séance spéciale à la Knesset
sur « l’immixtion intolérable du Président dans
les choix politiques du gouvernement légitime-
ment élu  », voire «  d’une saisine de la Cour
Suprême ».
Chers lecteurs, pas difficile de deviner à qui je
fais allusion à travers ce scénario de politique-
fiction qui je l’espère d’ailleurs restera à l’état
de fiction !
Il se passe dans la démocratie israélienne un
phénomène bien étrange dans le déni systé-
matique de la volonté de l’électorat lorsque
la droite est majoritaire dans l’opinion. Ceci
concerne les médias, le système judiciaire, le
monde universitaire mais aussi et surtout celui
qui fut jadis qualifié par son ennemi intime,
Itsh’ak Rabin, « d’éternel intrigant ».
Depuis qu’il a été élu à la Présidence de
l’Etat, en 2007, «  sorte de couronnement de
carrière » ou  de « mise au placard » selon les
avis de l’époque. Que l’on croyait ! En réalité,
Shimon Pérès ne cesse de rester l’homme poli-
tique de gauche qu’il a toujours été, et avec
une combativité étonnante vu son âge. Mais à
la différence de l’épisode de politique-fiction,
ses innombrables déclarations et interventions,
n’ont évidemment pas suscité d’indignation
médiatique, mais n’avaient jusqu’à présent
entraîné que peu de réactions de la part de
la droite. Sorte de compromis entre «  cause
toujours » et « il faut respecter la fonction prési-
dentielle ». Certains allant même jusqu’à parler
d’un « partage des rôles » et une alliance tacite
L’information en provenance d’Israël
Edition du 11 Mars 2010 / 129
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Shraga Blum
contractée entre Netanyahou et Pérès – qui
s’entendent très bien d’ailleurs - laissant à ce
dernier le soin d’arrondir les angles à l’étranger,
où il jouit évidemment d’une excellente répu-
tation puisque favorable à un maximum de
concessions israéliennes.
Mais deux faits récents ont commencé à agacer
La paix avec nous passe
ouvertement des responsables du Likoud  : la
rencontre prochaine annoncée entre Pérès et
Abou Mazen en Italie, lors d’un sommet sur
par la paix entre eux!
la paix décidé dans le dos du Premier ministre
israélien, et une déclaration du Président selon
laquelle «  Netanyahou est persuadé qu’il faut
Abu Mazen se dit prêt a des négociations il y a un préalable, une condition sine-qua-
aller vers un compromis mais pour cela il doit
aller avec Kadima et les Travaillistes, car il est
indirectes avec Israël, par l’intermédiaire non : la fin de la guerre entre Palestiniens.
menotté par les partis de droite  ». Le journal
des Américains. Le scenario est prêt  : Le schisme existant entre Fatah et Hamas,
« Haaretz » croit même savoir que Shimon Pérès George Mitchell reprendra son bâton de entre l’Autorité Palestinienne et Gaza,
œuvre depuis un moment déjà en coulisses pour pèlerin et revisitera Jérusalem et Ramallah empêche tout règlement. Si quelqu’un croit
promouvoir une telle coalition, ardemment autant de fois que nécessaire ; de leur cote, que le Hamas va contresigner automatique-
souhaitée à Washington et Bruxelles. les deux parties se rendront tour a tour ou ment un accord entre Israël et l’A.P., il a
ensemble a Washington pour des consulta- tort. Il a d’autant plus tort que le Hamas
Parmi les « anciens routards » de la politique,
tions à haut niveau. est par définition oppose a toute paix avec
Yossi Ben-Aharon, qui a servi sous Itshak
Shamir, connaît très bien Shimon Pérès. Et il Israël est prêt à discuter. Toujours prêt. Israël.
Depuis 1948, en ce qui concerne les pays
est formel  : « C’est une seconde nature chez Et que se passera-t-il si, une fois un
lui, il ne peut s’empêcher de s’immiscer et arabes  ; depuis 1967, pour ce qui est des accord intervenu, un conflit éclatait de
d’utiliser tous les moyens pour faire avancer Palestiniens. nouveau a Gaza entre Israël et le Hamas ?
ses idées politiques, eussent-elles été balayées Le conflit est complique et les Améri- Rantissi, le neveu du Rantissi de triste
par la réalité comme les Accords d’Oslo. Il faut cains devront faire preuve de beaucoup mémoire, lui-même homme d’affaires et
donc à tout prix exclure le Président de tous les d’imagination pour faire repartir la éminence grise du système, m’a donne une
sujets touchant au processus de paix, car il est machine. L’ingérence iranienne, son réponse claire et nette lors d’une émission
en train de causer un tort énorme à Israël ». Ben- soutien au Hezbollah voire au Hamas, radio que j’animais  : Lors d’un conflit
Aharon prétend que « Netanyahou a sans doute complique encore plus les problèmes. Israël-Hamas, tous les Palestiniens seront
de bonnes intentions lorsqu’il essaie de mettre Pourtant, toutes ces questions peuvent du cote du Hamas.
Shimon Pérès ‘dans sa poche’, mais il est loin trouver une solution. Même la question A bon entendeur, salut !
de savoir à qui il a réellement affaire, et on n’est iranienne. Même les problèmes des refu-
pas sûr de qui phagocyte l’autre ». Ben-Aharon
gies. Même Jérusalem. Même les fron-
a travaillé avec Shamir lors de la fameuse tières.
« rotation » entre 1988 et 1992, et se rappelle à Mais pour que des négociations aient
quel point Shamir « avait souffert des intrigues quelque chance d’aboutir sur ces questions,
et des coups bas de Pérès, mais avait préféré
laisser passer afin de préserver la stabilité des
institutions et l’intérêt national».
«  Aujourd’hui  », rappelle Ben-Aharon,
«  Shimon Pérès se promène dans le monde
entier et parle au nom d’Israël avec des déclara-
tions qui ne sont pas du tout en phase avec la
politique du gouvernement, voire qui lui sont
totalement contraires, et sa parole fait foi ».
Ce qui a confirmé à Ben-Aharon l’existence de
tractations en sous-main du Président israélien,
est le fait que le journal italien « Corriere della
Sera  » a révélé que l’homme qui est la chev-
ille ouvrière de ce prochain sommet à Rome
n’est autre qu’Ouri Savir, ancien Directeur
du Ministères des Affaites étrangères sous
Shimon Pérès, et «  accessoirement  » l’un des
principaux artisans des Accords d’Oslo ainsi
que de l’Initiative de Genève avec Yossi Beilin,
et actuel Directeur du «  Centre Pérès pour la
Paix ».
«  L’activité politique ininterrompue de
Shimon Pérès donne l’impression dans le monde
qu’Israël dispose de deux organes de décision
en matière de politique étrangère, et elle laisse à
penser qu’il exprime l’opinion de la majorité de
la population. Et comme à l’étranger, on préfère Email: Service abonnements
de loin la vision de Shimon Pérès… », affirme
info@actu.co.il et annonces particuliers
l’ancien Directeur de cabinet d’Itshak Shamir, Fax:
qui avertit «  que le Président de l’Etat est en +972(0)7 32 40 68 59 France 01 78 40 71 48
train de court-circuiter le Premier ministre, Israël 07 47 14 62 13
plus jeune que lui, en faisant croire à l’étranger
Directeurs de la publication
que lui, le ‘vieux sage’, sait ce qui est bon pour
Alain Sayada (France)
Israël ». Service Distribution
Tel: 06 68 17 25 55
Il serait temps que les organes les plus offi-
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ciels, politiques comme constitutionnels, fassent
comprendre à Shimon Pérès, non seulement Tel: 057 420 00 41
qu’il outrepasse totalement les compétences France Rédactrice en chef Publicité France
que lui confère la loi, qu’il bafoue la démocratie
dont il est l’un des garants, mais surtout, qu’il 01 78 40 71 48 Claire Dana Picard Alain Sayada
n’a pas été élu à ce poste honorifique pour y Israël
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mener à bien la politique suicidaire qu’il a pour- Relations Publiques
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qui jusqu’à présent, n’a amené que violence, Tel: 06 63 13 70 99 Tel: 057 420 00 48
sang et larmes dans la population israélienne.

A LA UNE
La canicule à la veille du printemps
Alors que l’hiver n’est toujours pas terminé, des températures
nettement au-dessus de la moyenne saisonnière ont été annoncées
pour la journée de lundi dans tout le pays, du Golan à Eilat. On
s’attend en effet à une véritable canicule qui devrait prendre fin
progressivement à partir de mardi après-midi.
Génocide arménien:
crise entre les USA
et la Turquie
La question du génocide du
peuple arménien, perpétré par
les Turcs il y a près d’un siècle,
suscite encore des débats passi-
onnés et peut provoquer égale-
ment des crises, comme c’est
le cas actuellement entre Wash-
ington et Ankara. Ces tensions
sont dues tout simplement au fait
que la commission des Affaires
étrangères du Congrès américain
a voté jeudi soir une motion visant
à authentifier ce massacre.
Les autorités turques, qui
avaient déjà mis en garde les
Américains dès qu’elles avaient
été informées du projet, ont réagi
immédiatement en rappelant pour
consultation leur ambassadeur.
Quant au président turc Abdullah
Gül, il a déclaré que « cette déci-
sion n’était pas justifiée » et qu’il
la condamnait avec vigueur. Et
d’ajouter: « La Turquie ne sera
pas responsable des conséquences
néfastes de cette résolution ».
Toutefois, cette démarche ne
concernerait pas directement
le président des USA Barack
Obama qui ne voulait pas que
cette motion soit soumise au vote,
motion qui doit d’ailleurs obtenir
encore l’aval de la Chambre des
Représentants.
Ce massacre, perpétré entre avril
1915 et juillet 1916, a coûté la vie
à un million 200 000 Arméniens.
Ignoré pendant longtemps, cet
événement tragique a commencé
à susciter l’intérêt du public vers
la fin du XXe siècle, entre autres
lorsque la Turquie a demandé à
être admise au sein de l’Union
européenne.
Parmi les personnalités qui
ont reconnu l’extrême gravité
de cet épisode, on peut citer
notamment l’écrivain juif Elie
Wiesel, Prix Nobel de la Paix et
rescapé de la Shoah, et Yehouda
Bauer, historien israélien réputé,
et ancien directeur de l’Institut
international de recherches sur
la Shoah, à Yad Vashem. Ces
derniers ont déclaré publiquement
dans le New York Times, en l’an
2000, que « la réalité du génocide
arménien était incontestable » et
qu’il fallait « inciter les démocra-
ties occidentales à le reconnaître
officiellement ». L’Institut pour
l’étude des génocides de New
York a lui aussi établi que le
génocide du peuple arménien
était un fait historique.
En Israël, le député d’extrême
gauche Haïm Oron, chef du
parti Meretz, a réagi vendredi
matin à cette affaire en rappelant
qu’il avait tenté à deux reprises
d’inciter la Knesset à reconnaître
officiellement ce génocide. Il a
indiqué qu’il poursuivrait ses
efforts.
Claire Dana-Picard
Le Hamas perd-t-il le contrôle
de la bande de Gaza ?
Un site Internet proche du Fatah
affirme « que le Hamas est aux abois
et craint une perte totale de contrôle
dans la Bande de Gaza ». Il ne
s’agirait pas d’un retour de manivelle
au profit du Fatah d’Abou Mazen,
mais de la montée en puissance de
groupuscules proches d’Al-Qaïda
dans certains secteurs de la Bande
de Gaza. Le site Internet en question,
« PalPress », toujours très critique à
l’égard du Hamas, entend donner des
gages sur la véracité de ses affirma-
tions en publiant la photo d’une lettre
qui aurait été envoyée par le chef de
la « branche armée » des Brigades
Ezzedin Al-Kassam, Ahmad Jabri,
au chef du Hamas à Damas, Khaled
Meshaal. Cette lettre, qui a été
reproduite dans le quotidien A-Shark
Al-Awsat aux Pays-Bas, témoigne
de la « crainte du Hamas face aux
récents développements dans la
Bande de Gaza : tentative d’attentat
au colis piégé contre Ismaïl Hanyeh,
assassinats de membres du Hamas et
anarchie croissante au niveau sécuri-
taire ». Selon Jabri, il s’agirait déjà du
deuxième appel lancé aux dirigeants
Joe Biden:
on tente d’isoler Israël dans le monde
Le vice-président des Etats-
Unis Joe Biden, arrivé lundi soir
en Israël, a rencontré en début
de matinée le président de l’Etat
Shimon Pérès. Il a notamment
déclaré, lors de l’entretien, qu’il
n’y avait aucune dissension
entre les USA et Israël pour tout
ce qui concernait la sécurité
du pays. Il a ajouté: “On tente
d’isoler Israël dans le monde,
et il arrive malheureusement
L’information en provenance d’Israël
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Hausse du niveau du Lac de Tibériade
Le Lac de Tibériade (Kinnereth) a gagné encore quatre
centimètres grâce aux pluies abondantes qui sont tombées au
cours de la semaine passée. Bien que les averses aient cessé,
il existe encore un courant très puissant dans les rivières de
Galilée et du Golan dont les eaux s’écoulent progressive-
ment dans le lac.
du Hamas. Le responsable terroriste la même organisation a publié une «
admet aussi dans sa lettre « que le liste de personnes recherchées »,
Hamas a commis des erreurs dans sa incluant des responsables du Hamas.
gestion de la Bande de Gaza » L’un des principaux mouvements
En réaction, le porte-parole du jihadistes, le « Jund Ansar Allah
Hamas Abu Obeyda, a formellement », traqué par le Hamas depuis les
nié l’existence d’une telle lettre, émeutes sanglantes d’août 2009 à la
se demandant « comment un site Mosquée Al-Taymyyah (24 morts et
Internet aurait pu entrer en possession 130 blessés), est entré en semi-clan-
d’un tel message confidentiel ». « Il destinité pour poursuivre son œuvre
s’agit d’une tentative supplémentaire d’enrôlement de nouveaux « militants
du Fatah de porter atteinte à la réputa- ». Selon l’un des ses responsables,
tion du Hamas et à la stabilité de la « les hommes se rasent la barbe et
Bande de Gaza », indique Obeyda. abandonnent leur habit afghan afin
Cet argument ne semble pas faire de ne pas attirer l’attention ». Ce sont
le poids face aux divers témoignages aussi ces groupuscules qui tirent des
sur les incidents de plus en plus roquettes contre Israël ou envoient
nombreux qui se déroulent, princi- des commandos en direction du terri-
palement dans le Sud de la Bande toire israéliens, en opposition avec la
de Gaza, entre le Hamas sunnite et stratégie du Hamas qui est d’attendre
divers groupuscules liés aux groupes de se refaire un arsenal puissant dans
salafistes liés à Al-Qaïda, ou chiites la perspective d’une future confronta-
télécommandés par l’Iran. L’un des tion avec Tsahal.
leaders du courant salafiste dans Les sombres pronostics de ceux qui
ce petit territoire avait déclaré il y avaient averti d’une transformation de
a quelques mois « qu’il ne recon- la Bande de Gaza en bastion avancé
naissait pas le Hamas et qu’il avait de l’Iran semblent se confirmer jour
pour objectif de fonder un Emirat après jour.
islamique à Rafiah’ » !! Il y a un mois, Shraga Blum
que nous soyons utilisés par nos Téhéran dans le monde”. Et
ennemis”. Quant à la relance des d’ajouter: “Ils ont moins d’alliés
pourparlers israélo-palestiniens, dans le monde”.
il a estimé qu’il fallait profiter
de l’instant propice, “prendre
une bonne inspiration” et “aller
dans la direction d’un accord de
paix entre Israël et les Palesti-
niens”. Concernant l’Iran, Biden
a déclaré que “les efforts de
l’administration Obama avaient
permis d’isoler le régime de

A LA UNE
Rencontre avec l’émissaire américain
Le ministre de la défense, Ehoud Barak, a rencontré
l’émissaire américain pour le Proche-Orient, George
Mitchell, dans sa maison à Tel-Aviv, samedi soir. Ils
s’entretiennent du début de pourparlers indirects avec les
terroristes dont l’autonomie est établie en Judée-Samarie, à
Ramallah. Ils doivent évoquer également la visite la semaine
prochaine du vice –président des États-Unis, Joe Biden.
Une rencontre prochaine
entre Pérès et Abbas ?
Depuis le début de son mandat, le président
de l’Etat Shimon Pérès intervient régulièrement
pour donner son avis sur la politique du gouver-
nement et on lui reproche souvent de s’immiscer
dans des affaires qui ne sont pas de son ressort.
Pérès, homme de gauche, a d’ailleurs émis
récemment des critiques à l’encontre du
Premier ministre, lors de conversations privées,
estimant notamment que Netanyahou ne pour-
rait en aucun cas relancer les pourparlers avec
les Palestiniens s’il gardait sa coalition menée
par la droite. Certains commentateurs pensent
qu’il œuvre à l’heure actuelle pour la formation
d’un gouvernement d’union nationale auquel
pourrait se joindre Kadima.
Dans ce contexte, le quotidien Haaretz révèle
jeudi matin que Pérès pourrait s’entretenir
prochainement avec le chef de l’AP Mahmoud
Abbas, qui de son côté, refuse pour l’instant
toute discussion avec le Premier ministre
Netanyahou. Selon le quotidien, des efforts
seraient déployés ces derniers jours en vue
d’une rencontre entre Pérès et Abbas le 21 avril
prochain à Rome « derrière le dos de Netan-
yahou et sans en avoir averti son cabinet ».
Cette information a été communiquée par
le journal italien Corriere de la Serra suite à
la conférence de presse tenue à Rome par des
dirigeants italiens et palestiniens. L’initiateur
de cette rencontre serait Ouri Savir, proche de
Pérès et directeur du Centre Pérès pour la Paix.
Savir, qui appartient à l’extrême-gauche israéli-
enne, a occupé par le passé le poste de directeur
du ministère des Affaires étrangères. Cela ferait
des mois que Savir exerce des pressions pour la
tenue de cette rencontre mais jusqu’à présent,
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Edition du 11 Mars 2010 / 129
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Manifestation contre les droits des Juifs
Une manifestation s’est tenue à Jérusalem contre le droit des Juifs
de vivre dans le quartier de Simon le Juste, en contrebas du Mont
Scopus. Quelques milliers d’extrémistes de gauche sont venus
perturber la sérénité du saint jour du shabbat pour signifier aux Juifs
que leur présence est indésirable. Quelques orthodoxes et membres
actifs de droite sont venus soutenir les habitants et les réconforter.
On s’attend à une recrudescence
des émeutes à Jérusalem
Les émeutes de la semaine passée ont Temple à huis clos.
été incitées par le Hamas, par la faction Après cela, le Conseil de Sécurité a
Nord du Mouvement islamique des publié un communiqué exprimant sa
Arabes israéliens, et par le « Tahrir« , le profonde préoccupation pour ce qui se
mouvement extrémiste dont les membres passe sur le Mont du Temple. Peu après,
contrôlent de facto le fonctionnement Washington a publié un communiqué
du Mont du Temple. Cela ne semble inhabituel réfutant cette décision du
pas empêcher le dirigeant du Fatah, Conseil. Les Américains ont déclaré que
Mahmoud Abbas, de déclarer que c’est lors de cette réunion du Conseil de Sécu-
Israël qui allume les braises d’une guerre rité, aucune décision n’avait été prise
de religion à Jérusalem et à Hébron. et que le communiqué avait été publié
Vendredi 5 mars 2010, juste après les consécutivement à une confusion au sein
émeutes sur le Mont du Temple qui ont du secrétariat de l’ONU.
fait 60 blessés chez les émeutiers et 18
dans les forces de l’ordre, il s’est adressé Lundi 8 mars 2010, le vice-président des
au Conseil de Sécurité de l’Onu pour Etats-Unis, Joe Biden, doit atterrir pour
demander que cesse l’activité israélienne une visite de trois jours en Israël. Si, lors
sur le Mont. En fait, le Mont du Temple de ses visites à Jérusalem et à Ramallah,
est sous le contrôle du Waqf, autorité reli- les affrontements se poursuivent sur le
gieuse musulmane, la police israélienne Mont du Temple et ailleurs comme cela
ne faisant qu’y assurer l’ordre. est prévu, et que le nombre de blessés
Le Conseil de Sécurité, qui n’a pas augmente et qu’il y a des tués, non seule-
il se serait heurté au refus de l’entourage du ment Biden ne pourra ignorer cela, mais
président. encore traité du dossier nucléaire iranien
ou du flux d’armement iranien et syrien ce sera un signal clair à Washington indi-
Finalement, Savir aurait obtenu gain de cause
qui parvient aux mains du Hezbollah, quant qu’on ne peut poursuivre toute idée
et aurait alors informé le maire de Rome de la de règlement sans le Hamas, et sans les
visite de Pérès et de la tenue d’un sommet prévu contrairement à son habitude, n’a pas
en présence d’Abbas. Il aurait alors ajouté qu’au perdu de temps cette fois-ci et s’est réuni Arabes islamistes d’Israël.
cours de ces entretiens, une nouvelle proposi- pour débattre des incidents du Mont du Claire Dana-Picard
tion de paix internationale serait adoptée.
Savir aurait précisé que « Pérès serait heureux
de prendre part à ce sommet, à condition que
Mahmoud Abbas s’y trouve également ».
Haaretz indique encore que la municipalité
de Rome et le cabinet du Premier ministre
italien Silvio Berlusconi se sont alors adressés
à l’ambassade d’Israël pour régler les détails de
cette visite. Celle-ci a réagi en indiquant qu’elle
n’avait pas été informée de l’événement et elle
s’est ensuite adressée à la résidence présiden-
tielle israélienne qui lui a répondu que Pérès
ne ferait pas le déplacement. Toutefois, précise
encore le quotidien, quelques jours plus tard,
suite aux pressions exercées par Savir sur le
président, l’ambassade d’Israël à Rome aurait
été priée d’annoncer aux officiels italiens que «
si Mahmoud Abbas se rendait à Rome, le prési-
dent Pérès viendrait lui aussi ».
Personne ne semble avoir été informé de ce
programme dans l’entourage de Netanyahou,
pas même Ouzi Arad, conseiller politique de
Netanyahou, ni l’avocat Itshak Molkho, chargé
du dossier palestinien. Les proches du Premier
ministre ont dénoncé avec vigueur le fait que ce
dernier n’ait pas été prévenu de ces démarches
et qu’il avait été mis devant le fait accompli.
Claire Dana-Picard
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L’information en
en provenance
provenance d’Israël
d’Israël
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INTERVIEW Edition du 11 Mars 2010 / 129
8

Agamim: un nouveau projet d’Ashdar

présenté à Paris
Interview de Danièle Turk par Claire Dana-Picard
Ecouter l’interview dans son intégralité sur www.actu.co.il

La société immobilière Ashdar,
fondée il y a 27 ans, s’est spécialisée
dans la construction de grands
quartiers résidentiels en Israël. Etant
donné qu’elle compte parmi sa
clientèle un certain nombre d’Olim de
France, elle a décidé d’organiser un
grand événement dimanche prochain
14 mars à Paris pour la promotion de
son nouveau projet intitulé Agamim.
Des précisions avec Danièle Turk,
président directeur général de la
société Icube, impliquée dans la
promotion de l’immobilier pour le
public français.
Claire Dana-Picard: Avant de
donner des précisions sur cet
événement et sur ce nouveau
projet, pouvez-vous nous présenter
la société Ashdar et nous donner un
aperçu de ses réalisations au cours
de toutes ces années ?
Danièle Turk: La société Ashdar est
une filiale du groupe Ashtrom, l’un
des géants de l’immobilier en Israël.
Elle a 27 ans d’expérience et compte
30 projets, comprenant au total 700
unités de logement. Ils ont été réalisés
notamment à Netanya, Petah Tikva,
Ganei Tikva, Rehovot, Bat Yam, Tel
Aviv et Jérusalem. Chaque quartier
comprend de nombreux appartements
et Ashdar privilégie deux choses:
d’une part l’emplacement et d’autre
part la qualité de la construction. Il
n’est prêt à faire aucun compromis
quant au standard de construction de
ses immeubles.
CDP: Les goûts et les préférences
des Israéliens ont, comme on le sait,
beaucoup changé, beaucoup évolué
au cours des années. Aujourd’hui,
quel est l’ordre de priorités de vos
clients ? Que cherchent-ils avant
tout dans leur futur logement ?
Quelles commodités veulent-ils y
trouver ?
DT: Vu le taux d’intérêt plutôt insig-
nifiant accordé par les banques, beau-
coup d’Israéliens ont préféré investir
dans la pierre dans le marché local.
Par ailleurs, les intérêts comptés pour
les prêts ont notablement diminué et
cela a encouragé les jeunes couples
israéliens à acheter des appartements.
Dans les années 1990, ils commen-
çaient par acheter un deux-pièces pour
acquérir ensuite progressivement un
logement plus grand. Aujourd’hui, les
couples de jeunes Israéliens achètent
tout de suite des appartements plus
vastes parce que le taux d’intérêt est
faible et qu’en fin de compte, il est
plus intéressant pour eux de débuter
par un grand appartement. Plus on
est jeune, plus on peut prendre un
prêt à longue durée et la somme du
remboursement correspond à un loyer
dans un quartier convenable.
CDP: Lorsque Ashdar lance
un nouveau projet, quel qu’il
soit, quels sont les critères qui
déterminent son choix du lieu, de
l’environnement des habitations
qu’il construit ?
DT: Il faut tout d’abord souligner
qu’Ashdar est pratiquement implanté
dans tous les quartiers centraux du
pays à Tel Aviv, Jérusalem, Rehovot,
Bat Yam et bien sûr à Netanya qui est
une ville en plein développement. Son
maire Myriam Fierberg déploie des
prouesses pour attirer des investis-
seurs étrangers. Il existe de nombreux
quartiers qui ont poussé comme des
champignons et ont été très sollicités
par la clientèle étrangère. Ashdar a
une politique: on l’a constatée dans le
projet de Kiriat Hasharon à Netanya.
Nous avons organisé plusieurs événe-
ments en 2007 et en 2008, consolidés
par la présence des salons Icube,
pour des projets livrables en 2010.
Les investisseurs éclairés se sont
alors aperçus qu’en achetant en début
de construction, et cela est valable
partout, la plus-value à la remise des
clés était déjà conséquente. C’est le
premier critère, à savoir commencer
la vente avant les autres. C’est
d’ailleurs exprimé dans le titre de
notre publicité : «être les premiers,
c’est être les gagnants». Dans l’ouest
de Netanya, il y a eu trois quartiers
de pointe: Ramat Poleg, que tout le
monde connaît, Ir Ganim, où beau-
coup de promoteurs ont construit
et vendu à des Israéliens ou à une
clientèle étrangère, et ce nouveau
projet, Agamim, qui fait également
partie de cette mouvance de nouveaux
quartiers venant «ex nihilo», qui
s’organisent autour de symboles, tels
que l’écologie ou la facilité pour les
enfants d’accéder à des parcs, comme
celui d’Agamim. C’est un projet situé
à proximité d’une réserve naturelle,
correspondant à la nouvelle façon
de vivre des Israéliens qui cherchent
souvent à s’excentrer pour bénéficier
d’un standard de vie beaucoup plus
élevé.
CDP: Le dernier projet d’Ashdar
se nomme donc Agamim: pouvez-
vous nous le présenter et nous dire
notamment où il se trouve et quels
sont ses avantages ?
DT: Agamim se situe à Netanya-
ouest, à un kilomètre à peine de la
mer, et surtout, comme je l’ai dit, à
côté d’une réserve naturelle. Si vous
allez visiter les lieux, il vous suffit de
fermer les yeux pour imaginer ce que
deviendra ce quartier dans deux ans,
à savoir un petit Bois de Boulogne ou
de Vincennes, où les enfants pourront
évoluer en toute liberté.
CDP: Combien ce projet comp-
tera-t-il d’appartements ?
DT: Il est question de 11 immeu-
bles, l’un de 9 étages et l’autre de
16 étages, avec des grandes surfaces
modulables de cinq ou six pièces,
pouvant être aménagées autrement
après l’achat. Ils ont tous des terrasses
de 15 m2. Conformément à la poli-
tique d’Ashdar, ces appartements
seront dans le meilleur emplacement
d’Agamim. Je pense que ce projet
va rencontrer un grand succès. Ces
appartements seront prêts dans deux
ans environ et leurs prix varient entre
1 million 300 000 shekels et 1 million
900 000 shekels, ces variations dépen-
dant bien entendu de l’emplacement
de l’appartement et de l’étage où il se
trouve. Quant à leur superficie, elle
oscille entre 117 et 142 m2.
CDP: Ashdar, comme on l’a
indiqué plus haut, a une grande
clientèle originaire de France.
Qu’est-ce qui l’attire tout particu-
lièrement dans vos projets ?
DT: Le lieu que nous avons choisi
est peu connu de la communauté
et nous avons mis en place toute
une structure de publicité et de
relationnel pour faire connaître cet
emplacement. Netanya a attiré le
public français, c’est incontestable,
mais pour les projets qui ont été
réalisés au centre-ville, le secteur
est saturé et les prix sont très élevés
en raison de la proximité de la mer
et de la place (Kikar). Il n’attire
plus tellement la clientèle française.
Un certain nombre de promoteurs
ont construit à Kiriat Hasharon. On
avait effectué une promotion avec la
Alya, en 2007 et 2008, et le promo-
teur Ashdar avait alors consenti des
bourses et avait conclu des accords
avec l’Oulpan Akiba pour aider
les Olim (nouveaux immigrants)
à apprendre l’hébreu. Nous avons
vendu davantage un concept qu’un
appartement et il se peut que ce
soit la clé de la réussite. Par contre,
il y a eu beaucoup d’investisseurs
«purs» qui ont acheté parce que la
plus-value était quand même assez
considérable. Acquérir des logements
au début de la construction et les
revendre lors de la remise des clés,
c’est toujours extrêmement intéres-
sant, mais ce phénomène n’existe
que dans les quartiers n’étant pas
tout de suite identifiés. Cela signifie
que vous ne pouvez pas assister au
même phénomène à Petah Tikva
ou à Tel Aviv, où la plus-value peut
être élevée en fonction des projets de
luxe, mais plutôt dans des projets où
il n’y a rien (lorsque je suis allée pour
la première fois à Kiriat Hasharon, il
n’y avait rien alors qu’aujourd’hui,
c’est extraordinaire comme il fait bon
vivre là bas). C’est la même chose
pour Agamim. Beaucoup de promo-
teurs vont construire dans ce secteur
et Ashdar a décidé d’être le premier à
lancer le quartier. Je pense que c’est
une bonne tactique parce que les prix
qui seront finalement proposés le 14
mars seront des prix de départ, avec
des conditions de financement effec-
tivement attrayantes puisqu’il suffira
de déposer 20 % de la somme lors de
la signature du contrat et le solde sans
intérêt au moment de la livraison. Ces
appartements intéressent les investis-
seurs «purs» parce qu’ils sont facile-
ment louables à des Israéliens. Ce
type d’opérations comporte beaucoup
d’avantages.
CDP: Pour lancer ce nouveau
projet Agamim, Ashdar organise
donc un grand événement à Paris,
le dimanche 14 mars prochain.
Qu’est-il prévu au programme de
cette rencontre ?
DT: Cette journée comportera
deux phases: la première débutera
vers 11h30 avec une exposition de
photos du peintre Itamar Grinberg,
suivie d’un panel dont je ferai partie.
Cette conférence est réservée aux
amis d’Ashdar et aux VIP. Ensuite, à
partir de 14 heures, les portes seront
ouvertes au grand public pour une
réunion de ventes classique. A ce
moment, les personnes présentes
pourront poser leur question,
consulter les plans et voir un film leur
permettant de bien situer le projet
en voyant l’emplacement où il sera
construit et nous avons eu la bénédic-
tion de Myriam Fierberg. Tous les
éléments sont réunis pour faire de
cette journée un «petit événement».
Les personnes qui souhaitent
participer à cet événement peuvent
s’inscrire par téléphone au numéro
suivant: 01 49 96 50 73, ou par
Internet sur le site http://lapanim.
pas-rahav.com/ashdar-agamim0912/
gisin2/. La rencontre aura lieu le
dimanche 14 mars, à 14 heures, à
l’Hôtel Napoléon, 40, av. de Fried-
land, 75008 Paris.

Assaf Yogev, vice-président du groupe immobilier Ashdar, nous en dit un peu plus sur sa société
Depuis sa fondation, le groupe immobilier Ashdar s’est spécialisé dans la construction de quartiers résidentiels. De par son appartenance à la grande société Ashtrom, Ashdar a pu lancer
des projets ambitieux que d’autres groupes n’étaient pas en mesure de réaliser. Nos clients ne se contentent plus des quatre murs de leur appartement: ils cherchent également un certain style
de vie, où l’esthétique a sa place, ainsi qu’un bon environnement. Pour les Israéliens, il est important d’habiter dans un endroit où leurs enfants peuvent bénéficier d’un réseau scolaire de
qualité, avec des voisins d’un niveau appréciable, des espaces verts, et un accès facile aux réseaux routiers.

Ashdar veille toujours à acquérir les terrains les mieux situés, même si les prix sont un peu plus élevés. C’est sa stratégie depuis des années. Il estime que si le marché de l’immobilier se
porte bien, sa clientèle sera prête à payer le prix de cet emplacement privilégié, en prenant en compte le fait que la valeur des appartements a des chances d’augmenter. Si la situation est
moins bonne, Ashdar aura gardé des avantages par rapport à ses concurrents. De plus, comme nous sommes convaincus à Ashdar que le standard de nos constructions est particulièrement
élevé, nous préférons investir dans de la meilleure qualité sur des terrains de valeur. Si l’on veut comparer avec l’industrie du textile, on peut dire par exemple que lorsque l’on souhaite
obtenir une bonne coupe de vêtement, on doit aussi exiger que le tissu soit d’excellente qualité.

En ce qui concerne notre clientèle, nous savons que le public européen apprécie la qualité et tient à faire appel à une société sérieuse et responsable. Vu la distance qui les sépare d’Israël,
nos clients français souhaitent acheter un bien de haut standard afin d’éviter les problèmes. En outre, le public français comprend l’importance d’un emplacement privilégié. Les Français
préfèrent ne pas prendre de risques et ne pas s’aventurer dans des projets hasardeux. Notre choix de terrains dans des endroits excellents incite les Français à acquérir leur logement chez
Ashdar.

Dimanche prochain (14 mars), nous allons inaugurer notre nouveau projet Agamim à Paris parce que nous donnons la priorité à notre clientèle française. Nous savons que dès que les clients
français adopteront notre projet, ils entraineront dans leur sillage de nombreux autres acquéreurs. Les Israéliens eux-mêmes savent apprécier le goût des Français et il est donc profitable
pour nous de donner à ces derniers la priorité. La première partie de cet événement sera réservée à nos fidèles clients, aux journalistes et aux hommes d’affaires ayant des liens avec Ashdar.
Au cours de cette rencontre, aura lieu un colloque sur le thème suivant: «Le marché immobilier en Israël; le secret de sa stabilité» réservé à nos invités.

Nous sommes convaincus que lorsque notre clientèle comprendra dans quelques mois qu’elle a fait une excellente affaire, elle s’empressera d’en parler à son entourage et d’encourager
ses amis à suivre son exemple. Dans l’immobilier israélien, nous savons déjà «qu’être les premiers, c’est être les gagnants».
 L’information en provenance d’Israël 10
SECURITE Edition
Editiondu
du11
20Mars 129
2010 // 129
Nov.2009

Arrestation du conducteur du tracteur

Un policier blessé dans une manifestation
Des Juifs orthodoxes ont manifesté dimanche matin à Jérusalem
contre un projet de construction dans la localité de Tsipori dans
le Nord du pays. Selon eux, des tombes anciennes risquent d’être
endommagées à cause des travaux. Au cours de la manifestation,
un policier a été légèrement blessé par des pierres.
Tsahal a appréhendé le responsable de l’incident survenu
en Samarie près de la ferme de Guilad, lundi en début de
soirée. Le chauffeur du tracteur qui a percuté une voiture
dans laquelle voyageaient des Juifs, et qui a en fait blessé
deux personnes, prétend avoir eu un accident et ne pas avoir
été mû par des intentions racistes. Il a toutefois été remis aux
forces de sécurité pour une enquête.

Pluie de pierres sur La Syrie livre des armes

l’esplanade du Kotel sophistiquées au Hezbollah
Des émeutiers arabes ont jeté des
pierres sur l’esplanade du Kotel, le
Mur occidental de Jérusalem. Au
même moment, des résidents de la
Vieille Ville ont signalé que depuis
les hauts parleurs des minarets, le
sermon hebdomadaire de la prière
musulmane du vendredi sur le Mont
du Temple était rythmé par des inci-
tations à la haine et à la violence.
L’esplanade du Kotel a été
évacuée. Des émeutiers ainsi que
quinze policiers ont été blessés par
les jets de pierres après la percée
des forces de l’ordre sur l’esplanade
du Mt du Temple pour disperser les
fauteurs de troubles.
Parallèlement, les actes de
violence coutumiers d’émeutiers
israéliens et occidentaux aux côtés
d’Arabes se poursuivent à Na’alin
et à Bil’in comme tous les vendredis
depuis plusieurs années. D’autres
foyers d’émeutes se sont ajoutés
comme à Nabi Salah sans oublier
les protestations de militants « pour
la paix » demandant l’expulsion des
Israéliens installés au quartier de
Shimon HaTsadik (Simon le Juste)
à Jérusalem où la Haute cour de
justice avait statué que leurs titres
de propriété étaient tout ce qu’il y
a de plus légal et en bonne et due
forme.
D’autre part, on rapporte que dix
huit autres policiers ont été blessés
dans différents quartiers à Jérusalem
Est comme au Mont des Oliviers et
à l’entrée d’Issawiya dans ce qui
semble être un effet boule de neige.
Cette vague d’émeutes « intifa-
daire » s’amplifie. Elle a débuté
la semaine passée à Hébron ainsi
que dans la capitale suite à la déci-
sion gouvernementale d’inclure le
Caveau des Patriarches et la Tombe
de Rachel à la liste des sites du
patrimoine national juif.
L’esplanade du Kotel a ensuite
été rouverte pour les visiteurs et les
fidèles venus s’y recueillir et y prier
ainsi qu’aux touristes.
Meir Ben-Hayoun
Malgré les différents avertisse-
ments israéliens à la Syrie, lui
demandant de ne pas livrer d’armes
stratégiques au Hezbollah, Damas
semble sourde aux appels et poursuit
son incessant transfert d’armement
au profit de l’organisation terroriste
chiite.
Selon les Renseignements israé-
liens et étrangers, les Syriens ont
acheminé ces dernières semaines
en Iran des missiles sol-air ultra-
sophistiqués de fabrication sovié-
tique. Le Directeur du Département
de Recherche aux Renseignements
Militaires (Aman), le colonel Yossi
Baydatz, en a parlé mercredi devant
la Commission parlementaire des
Affaires étrangères et de la Défense
: « La Syrie livre en ce moment
des catégories d’armement qu’elle
n’avait jamais osé livrer auparavant
au Hezbollah ». Le colonel n’a pas
précisé de quel type d’armement il
s’agissait, mais certaines sources
américaines indiquent qu’il s’agirait direction de la Syrie à destination de telles livraisons, et avait affirmé
entre autres de missiles anti-aériens du Hezbollah. Les experts mili- « que si Israël devait un jour agir au
taires israéliens ne cachent pas
« 338K9IGLA ». Liban, il ne se contenterait pas cette
leur inquiétude, car « ces armes fois d’opérer contre le Hezbollah
Ces armes très légères peuvent réduiraient de manière substantielle
être portées par des fantassins, et uniquement, mais il le ferait aussi
la marge de manœuvre des avions
peuvent atteindre avions de chasse, contre des objectifs libanais, syriens
israéliens dans les cieux libanais
avions de transport, hélicoptères, en cas de conflit, notamment pour et iraniens. »
drones ou même missiles mer-terre, neutraliser les milliers de missiles Après la Deuxième Guerre du
et ce, de jour comme de nuit et par sol-sol dont dispose le Hezbollah Liban (2006), l’un des grands
tous les temps. et qu’il menace d’envoyer en direc- reproches qui avaient été faits aux
Mais ce qui fait surtout leur spéci- tion de toutes les villes d’Israël ». différents responsables israéliens
ficité et leur dangerosité, c’est qu’il De manière superbement cynique, de la Défense depuis le retrait de
est extrêmement difficile, voire les Russes comme les Syriens Tsahal du Pays du Cèdre en 2001,
impossible, de les localiser par des disent « classer ces missiles dans était « d’avoir assisté sans réagir
moyens électroniques, et empêcher la catégorie des armes défensives, pendant 5 ans au réarmement massif
leur lancement ou les neutraliser en
et donc susceptibles d’être livrées à du Hezbollah près de la frontière
plein vol.
des organisations ou pays tiers » !!
En fait, dans le contexte, ces armes nord d’Israël ». Avec le recul, ce
Les sources américaines n’ont
cependant pas réussi à savoir si sont bel et bien offensives. réarmement d’alors fait aujourd’hui
ces armes proviennent de l’arsenal A la fin de la semaine dernière, pâle figure par rapport à ce qui se
syrien, ou si elles font partie des le ministre israélien de la Défense, développe dans cette région depuis
récentes livraisons russes à l’Iran, Ehoud Barak, en visite à Wash- quatre ans.
qui les auraient « fait suivre » en ington, avait mis en garde la Syrie Shraga Blum

Pour une Alya réussie, un seul interlocuteur

FRANCE-ISRAEL

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N age m ent
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 L’information en provenance d’Israël 11
SECURITE Edition du 11 Mars 2010 / 129

Un prisonnier rate son évasion

Un détenu, condamné à 4 ans de prison ferme, a tenté de
s’échapper au moment de son transfert à la prison d’Ayalon. Il
s’est glissé sous l’un des véhicules qui doivent escorter le convoi
de prisonniers. Les geôliers, ayant procédé à l’appel, ont constaté
son absence avant de se mettre à sa recherche et de le ramener.
Attaque contre des Juifs près de Ramallah
Des Arabes de la ville de Ramallah, en Judée, ont jeté deux
cocktails Molotov sur une voiture appartenant à des Israé-
liens. Les passagers ont échappé à cet attentat. On ne déplore
pas non plus de dégâts matériels.

Tsahal: motivation accrue

pour les unités combattantes www.luna-dimona.com

Orchestre de prestige en Israël

Les unités combattantes attirent de semaines, Tsahal a étudié les nouvelles

plus en plus les nouvelles recrues de
Tsahal. En effet, d’après les données
communiquées par les bureaux de
recrutement de l’armée de terre, en
prévision de la prochaine incorpora-
tion la semaine prochaine, il s’avère
que cette tendance, déjà signalée l’an
dernier, se confirme et enregistre
même une nouvelle hausse dans la
motivation des soldats.
D’après les résultats qui ont été
publiés, près de 76 % des jeunes qui
entament leur service militaire au
mois de mars 2010, dotés d’un profil
de combattant, souhaitent rejoindre
les forces opérationnelles. Ces
chiffres sont considérés par Tsahal
comme très satisfaisants mais ils
posent tout de même un problème: il
manque à présent de personnel dans
les services accompagnant les unités
combattantes. Un officier supérieur a
souligné qu’il fallait trouver rapide-
ment des solutions pour la répartition
équitable des responsabilités.
Le recrutement officiel de l’année
2010 débutera dimanche prochain
dans la base militaire de Metav
(Bacoum) de Tel Hashomer. Les
premiers jeunes à recevoir leur
uniforme seront les nouvelles recrues
de la brigade de Golani. Ces dernières
données statistiques et a conclu
qu’on pouvait relever des change-
ments notables dans la motivation
des soldats entre la deuxième guerre
du Liban (été 2006) et l’opération «
Plomb Durci », l’an dernier, au cours
de laquelle les combattants ont donné
du meilleur d’eux-mêmes et se sont
montrés particulièrement déterminés
à se battre contre les terroristes de
Gaza.
Il y aurait une autre raison à cette
motivation accrue des jeunes soldats:
ces derniers seraient très proches de
Tsahal dès la classe de Première. Et
de préciser: « L’armée est déjà très
présente, leur donnant des informa-
tions, les invitant dans les bases mili-
taires, et venant même leur rendre “Luna Y Sol DJLive” une formule à la carte
visite chez eux pour renforcer leur
désir de s’engager et leur communi- adaptée à votre style et à votre budjet. A partir d`un
simple DJ, vous ajoutez le nombre de chanteurs et
quer des détails qui leur seront utiles
par la suite ». Tsahal cherche en effet de musiciens que vous désirez selon vos
à encourager les jeunes et les incit- tendances musicales
erait notamment à s’engager surtout
dans les forces blindées, les unités
de tankistes et l’ingénierie militaire,
étant donné que la demande pour
entrer chez les fantassins aurait large-
ment dépassé les besoins de l’armée.
Claire Dana-Picard

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Temps et contretemps
Le difficile ordre du jour des négociations
Le ministre russe des Affaires
étrangères Sergueï Lavroff a
annoncé qu’une réunion du
Quartet (Etats-Unis, Russie,
Nations unies et Union Euro-
péenne) pour la paix au Proche-
Orient se réunirait à Moscou
le 19 mars prochain. L’envoyé
américain, George Mitchell,
atterrira en Israël samedi 6 mars
pour préparer, selon certains
officiels, les discussions de paix
indirectes qui commenceraient
dès le dimanche 7 mars. Le thème
qui sera abordé n’est pas encore
défini mais il semble bien que les
diplomates aient des difficultés
à trouver les arguments pour
relancer le processus de paix
moribond.
Le slogan de « deux Etats pour
deux peuples » est tellement
imprécis qu’il englobe plusieurs
thèses et leurs contraires. Le
fait d’agréer ce concept tend
à dédouaner les parties et les
empêche de définir concrètement
le type d’Etat palestinien qui
doit naitre des discussions. Une
certaine lassitude s’empare des
dirigeants palestiniens confrontés
à une situation qui leur semble
bloquée. A l’opposé, l’atonie
de l’opposition israélienne, qui
d’ordinaire réfléchissait à un
projet alternatif de gouvernement,
entraîne un débat monolithique
qui perd de son pouvoir de
proposition. Certains dirigeants
historiques tels Sari Nusseibeh,
l’instigateur du plan de Genève
avec Yossi Beilin, sont gagnés
par le découragement au point de
ne plus espérer l’avènement d’un
Etat indépendant. Ils suggèrent,
dépités, la création d’une entité
unique où les arabes n’auraient
qu’un statut de minorité avec
des droits limités aux ques-
tions sociales. Pour justifier leur
désappointement, ils estiment
que les israéliens transforment
progressivement la Cisjordanie
en un « gruyère d’implantations
imbriquées dans des terres pales-
tiniennes ». Ils se plaignent aussi
que les quartiers arabes de Jéru-
salem soient eux-mêmes cernés
de constructions qui annihilent
toute possibilité d’envisager une
entité arabe autonome dans la
Capitale.
Projet américain
L’administration Obama avait
fait part de son projet de création
d’un Etat palestinien dans les
deux ans après le début des pour-
parlers de paix avec l’Autorité
palestinienne. Le porte-parole du
ministère des Affaires étrangères
égyptien avait précisé que «
Israël et les Palestiniens devront
présenter des garanties écrites
soulignant leurs obligations avant
l’achèvement des pourparlers
pour un statut définitif ». Mais la
question non résolue reste la défi-
nition du futur Etat palestinien qui
n’est pas imaginé dans les mêmes
termes par les deux protagonistes.
La création d’un Etat dans une
région troublée pose en effet un
problème insoluble. Le secrétaire
général de l’ONU, Ban Ki-moon,
avait donné son sentiment : «
L’Etat d’Israël existe. L’Etat
de Palestine n’existe pas. Il est
essentiel qu’un Etat de Palestine
souverain soit réalisé sur la base
des frontières de 1967 accom-
pagnée d’échanges de territoires
et d’une solution sur la question
des réfugiés.»
Mais les problèmes géopoli-
tiques ont pourri le conten-
tieux israélo-palestinien de
l’intérieur et l’ont gangréné par
suite de l’immobilisme et de
l’intransigeance des discours.
Bien sûr, la déclaration unilaté-
rale d’indépendance est agitée
périodiquement par l’Autorité
palestinienne mais elle reflète
son impuissance à exister face
à Israël. L’extrême-gauche
israélienne appuie avec force
cette option dans le cadre de «
l’urgence à trouver une solution
au conflit » mais cette idée forte-
ment utopique n’est d’ailleurs pas
cautionnée par les occidentaux
car ils estiment que toute décision
unilatérale ne trouvera pas une
application concrète et pacifique.
Etat unique
Alors, renonçant à cette idée
utopique, les dirigeants pales-
tiniens en sont arrivés à donner
des cauchemars aux israéliens
en prônant la solution d’un Etat
unique pour les deux peuples.
Suggérée par l’intellectuel pales-
tinien Edward Saïd et l’ancien
président de la Knesset Avraham
Burg, elle a été reprise en 2008
par l’ancien premier ministre
palestinien Ahmed Qoreï puis
récemment par Saëb Erekat et
Sari Nusseibeh. L’idée d’un Etat
binational, englobant la Cisjor-
danie et Gaza, regroupant onze
millions d’habitants dont 50% de
juifs, est cependant refusée par
le Hamas et le Djihad islamique
encore accrochés à leur rêve de
« jeter tous les juifs à la mer ».
Mais elle représente l’avenir le
plus probable qui s’imposera aux
deux peuples s’ils persistent à
s’ignorer. Les israéliens, attachés
à l’exigence « d’un Etat stricte-
ment juif », s’inquiètent d’une
utopie qui les rendrait minori-
taires par le jeu des écarts des
taux de natalité juive et arabe. Les
nationalistes juifs sont les seuls
L’information en provenance d’Israël 12
Edition du 11 Mars 2010 / 129
accepter cette conception d’Etat
unique car elle leur permet de
réaliser le rêve du Grand Israël
mais ils y mettent cependant un
bémol en autorisant la création de
zones contrôlées par les palesti-
niens mais uniquement dotées de
pouvoirs municipaux.
Il n’existe pas en Israël de
consensus sur la forme que
prendrait un éventuel Etat pales-
tinien car le slogan « deux Etats
pour deux peuples » reste volo-
ntairement vague pour éviter les
conflits au sein de la coalition.
Benjamin Netanyahou avait pour
la première fois parlé d’Etat
palestinien dans son discours du
14 juin à l’université de Bar Ilan
mais il avait bien fait comprendre
que cette rhétorique renvoyait à
une définition qui ne pouvait pas
être étatique puisque le drapeau et
l’hymne national étaient les seuls
symboles qu’il pouvait tolérer.
Il n’a pas non plus dessiné les
contours de ce futur territoire
palestinien pour ne pas offusquer
ses alliés nationalistes du gouver-
nement.
Préalables non négociables
Mais il a imposé en revanche
deux préalables non négociables.
Jérusalem ne sera pas divisée ce
qui exclue toute cession de terri-
toire pour créer une capitale arabe
à l’est. Par ailleurs, le gel de la
construction dans les implanta-
tions est une concession acceptée
pour faire plaisir aux américains
mais strictement limitée dans le
temps. L’avenir des implantations
se décidera au terme d’un accord
final. Par ailleurs, le retour des
palestiniens ayant quitté le pays,
de gré ou de force en 1948, ne
pourra jamais être mis à l’ordre
du jour. Il a ensuite affiné ses
Par Jacques BENILLOUCHE
propos en définissant cet Etat
comme « un territoire alloué aux
palestiniens sans armée, sans
contrôle de l’espace aérien, sans
entrée d’armes, sans la possibilité
de nouer des alliances avec l’Iran
ou le Hezbollah ».
De nombreuses capitales euro-
péennes avaient favorablement
accueilli le projet de résolu-
tion, présenté en décembre par
la Suède au conseil de l’Union
Européenne, prônant la création
d’un Etat palestinien avec pour
capitale Jérusalem-Est. Les pres-
sions israéliennes ont eu raison
de ce projet puisque les chefs
de la diplomatie de l’UE ont
renoncé à cette formulation dans
leur déclaration finale. Ils ont
cependant concédé aux palesti-
niens l’assurance qu’il n’était pas
question pour eux de reconnaître
l’annexion de Jérusalem-est.
Mais, tant que Jérusalem restera
le point d’achoppement de tout
processus de paix, la création
d’un Etat palestinien restera
l’arlésienne qui animera les collo-
ques et les débats des conférences
internationales. Le statut final
de la Capitale polluera les négo-
ciations à moins qu’il ne figure
qu’au menu de la dernière phase
des négociations. Les israéliens
ne cherchent pas à donner un sens
concret au slogan « deux Etats
pour deux peuples » et donnent
l’impression de s’en servir pour
étouffer toute velléité de faire
progresser le processus de paix.
Les palestiniens, quant à eux,
en sont à tenter de réunifier leur
peuple qui se déchire entre le
Fatah et le Hamas. La tâche va
être donc dure pour le quartet.
Edition du 11 Mars 2010 / 331
En partenariat avec le site Aroutz 7, l'hebdomadaire Israël Actualité et le site http://lelien.a7fr.com – 29e année – N° 293 / 82
En un seul argument
"Le peuple
de la Bible, !sur la terre de la Bible pour y édifier une société sur les valeurs de la Bible
La suggestion européenne, initiée
par la Suède et reprise par Kouchner,
de faire reconnaître par la prétendue
communauté internationale un
Etat palestinien sans en définir ses
frontières ne mérite qu’une sévère
condamnation et cela au nom d’un seul
et unique argument incontournable.
Nullement, comme on pourrait
le croire, parce que ses frontières
n’auraient pas été définies, mais tout
simplement parce que celles d’Israël,
sauf celles avec la Jordanie, ne le sont
pas davantage et ne peuvent l’être.
C’est impossible puisque entre deux
pays, la frontière de l’un est par défini-
tion celle de l’autre !
C’est pourquoi la Résolution de
l’ONU ne détermine que des lignes
de cessez le feu. Très clairement
elles souligne qu’elles ne peuvent en
aucun cas constituer des frontières.
Les Arabes non plus d’ailleurs ne
pouvaient accepter ces termes car cela
aurait été une reconnaissance de fait
de l’existence d’Israël, ce qu’ils n’ont
jamais reconnu.
C’est un cas courant, banal et clas-
sique, que certaines parties de leurs
frontières soient contestées. C’’est
le cas entre la Russie et le Japon,
la Russie et la Georgie, la Chine et
Taïwan, la Serbie et le Kosovo, l’Arabie
et le Yémen, l’Iran et l’Irak, la Turquie
et le Kurdistan, l’Inde et le Pakistan,
l’Angleterre et l’Argentine, le Liban et
la Syrie etc. etc. Alors pourquoi serait-
il absurde que les frontières d’un Etat
palestinien ne soient pas définies ?
Israël vit fort bien sans cela ou malgré
cela.
Non, le scandale, la félonie, la forfai-
ture, la trahison, le mensonge, la
lâcheté, le tout à la fois, de l’Europe,
qui jette ainsi le masque, est de
comploter ainsi la reconnaissance par
la quasi-totalité des pays de l’Etat
Palestinien alors que l’Etat d’Israël ne
serait quand même pas reconnu par
les 57 Etats de l’Organisation de la
Conférence Islamique (O.C.I.) ainsi que
les nombreux Etats qui lui sont liés.
Par ce tour de passe-passe, la légiti-
mité de l’Etat palestinien serait bien
plus forte que celle d’Israël.
Délégitimer Israël… C’est l’obsession
cachée de nos ennemis et de nos faux
amis.
On en est toujours là : l’entreprise de
démolition est en marche et progresse
grâce en particulier à l’ONU et ses
innombrables ONG et associations
toutes dévouées à cette cause.
Kouchner est complice et Sarkozy
aussi car comment se fait-il que lui qui
plaide la création de l’Etat palestinien
n’ait pas systématiquement rappelé
que la reconnaissance de l’Etat pales-
tinien n’est possible que si les Arabo-
musulmans reconnaissaient en même
temps Israël ?
Mon D.ieu, protégez-nous de nos
amis, mes ennemis je m’en charge…
www.israel-diaspora.info
Les enjeux de l’actualité
pour le peuple juif et Israël
Le bandeau et le bâillon
Nessim Cohen-Tanugi
Hier le monde chrétien voulait bander les
yeux de la synagogue prétendant qu’elle
refusait de voir la vérité : «leur» vérité.
Aujourd’hui les musulmans veulent la
bâillonner pour qu’on n’entende que le son
et la fureur de leur propagande.
Tandis que les chrétiens se sont enfin
dégagés - et à leur honneur - de l’emprise
de l’obscurité, le monde musulman a
choisi de s’enfoncer dans la régression,
l’obscurantisme et l’intolérance. Dans les
écoles, les écoliers et les étudiants musul-
mans veulent interdire à leurs profes-
seurs de parler des Juifs, de l’holocauste,
d’Israël. Ce sont des sujets censurés. Seule
«leur» vérité est bonne à dire. L’épidémie
se répand et atteint jusqu’aux universités
et jusqu’aux USA.
Ainsi, le 8 février, en Californie, au Pacific
Ballroom de l’U.C. Irving, à l’occasion
d’une conférence de l’ambassadeur
israélien aux Etats-Unis, le Professeur
Michael Oren, des étudiants musulmans
se sont minutieusement organisés pour
empêcher l’ambassadeur de s’exprimer et
de présenter son point de vue sur les rela-
tions américano-israéliennes.
Mais les étudiants musulmans étaient
déterminés à lui refuser le droit à la
parole. Ils avaient soigneusement planifié
leur tactique dans leur salle de prière
(!!!) en dehors de la salle de récep-
tion de l’université. C’est un détail
plus qu’anecdotique car la vocation de
l’Université est le savoir et la connais-
sance. Or ils oeuvrent à les détruire alors
que leur mission est de les répandre !
Ils se sont ensuite éparpillés dans toute
la salle en vue de perturber le discours à
partir de moments et d’emplacements
différents.
Michael Oren est resté impassible et
déterminé à ne pas se laisser submerger
par ce flot de haine et d’intolérance. Les
spectateurs aussi en ont fait autant et les
Le contraire de notre intérêt
Robert Cotta
Avec le soutien des Arabes à Abbas pour des
négociations indirectes immédiates, il paraît
que le processus de paix fait un pas en avant.
C’est exact. Mais au pied d’un précipice.
Il paraît aussi que Netanyahu en est ravi. Au
point, dit-il, qu’il serait prêt à aller à Damas (le
chemin de Damas ?) pour négocier directement
avec al-Assad.
Dans les deux cas c’est l’inverse qu’il vaud-
rait mieux faire. Il n’y aura pas de paix avec
les Arabes, tant qu’Israéliens et Arabes ne se
décideront pas à parler face à face et sans inter-
médiaire, y compris les Américains qui ne sont
pas du tout des intermédiaires neutres –quels
que soient d’ailleurs les intermédiaires - mais
qui ont des intérêts capitaux au Moyen-Orient.
La synagogue aux yeux bandés
Cathédrale de Strasbourg
trublions ont été expulsés hors de la salle.
Il fut un temps où l’Islam apporta une
immense contribution au savoir en recueil-
Des intérêts qui ne sont pas obligatoirement
ceux des parties. Ils pourraient être très utiles
pour garantir les accords entre elles.
Au contraire, on ne peut faire que des approches
plus que distantes avec le régime syrien. Pour-
tant, il faut reconnaître que le régime alaouite a
scrupuleusement respecté ses accords de cessez
le feu avec Israël. Ils ont laissé au Hezbollah
et au Hamas le soin de se salir les mains à leur
place. Donc rien ne changera si nous signons
la paix !
La Syrie veut tout le Golan sans exception ni
réserve. Si le gouvernement israélien y consent
sous prétextes de garanties en acier avec les
USA, il se – excusez-nous - il nous mettra la
corde au cou. La Syrie n’aura qu’à la couper
au moment importun. Par exemple si l’Iran
attaque.
Le Lien
Edition du 20 Nov.2009 / 129 13
Fondé en septembre 1980, Le Lien
Israël-Diaspora lutte inlassablement
depuis contre la désinformation, pour une
authentique identité juive et en faveur
d’Israël. C’est le seul journal juif indépen-
dant qui n’est financé que par ses abonne-
ments et dont tous les collaborateurs sont
bénévoles. Animés par le souci de la vérité
et le courage de la dire, ils sont en quête
des enjeux de l’actualité pour le peuple juif
et Israël. Notre ligne est :
«Le peuple de la Bible,
sur la terre de la Bible
pour y édifier une société
sur les valeurs de la Bible»
lant les écrits de l’antiquité gréco-romaine
et en les diffusant au monde occidental.
Après une longue éclipse aux temps de la
Renaissance, le monde musulman s’est
réveillé de l’assoupissement où il s’était
complu parce qu’il croyait que l’histoire
était achevée. Nombreux sont ceux qui ont
cru alors au réveil intellectuel d’un islam
libéré des chaînes de la colonisation. Mais
hélas, au lieu de s’ouvrir à la modernité, il
s’est replié encore plus profondément dans
la régression et l’obscurantisme.
Mais, l’histoire l’a montré, quand les
sociétés humaines se referment sur elles-
mêmes et refusent d’aller plus avant dans la
connaissance, elles finissent par s’effondrer
et même par disparaître.
La renaissance d’Israël aurait dû être la
chance du monde arabe en lui permettant
de s’ouvrir à la modernité comme l’avaient
fait avant eux les Juifs qui ont gardé leurs
traditions ancestrales tout en les conjuguant
avec la modernité.
Le refus d’Israël fut le premier malheur
du monde arabe.
Le second fut le pétrole qui ne vaut
strictement rien en soi à part sa mauvaise
odeur, sa gluance et sa pollution des mers,
sauf s’il est valorisé par le travail et le génie
humain. Le monde arabe s’est contenté de
l’aubaine et a méprisé le travail créateur et
la peine qu’il coûte. C’est pourquoi il n’y
a pas de voiture, d’ordinateur, de métal-
lurgie arabes. Ce sont des architectes, des
entrepreneurs, des techniciens occidentaux
ou asiatiques qui ont édifié Dubaï et autres
lieux mirifiques, creux et illusoires.
La conclusion, triste et désolante, est que
le monde arabo-musulman est mal parti.
Ses 56 Etats sont en proie à l’irrationnel
et à la passion, assortis de forces innom-
brables, puissantes et incontrôlables.
Ainsi quand l’Iran conquiert le savoir
c’est pour mieux détruire le monde et
exterminer les Juifs par l’arme atomique.
Israël n’a aucun intérêt à se lier de trop près
avec quelque Etat voisin que ce soit qui serait
une dictature et un régime barbare, ce qui est
le cas évident avec la Syrie d’Assad, avec le
Hamas ou l’Iran. Si Israël se conduit en Etat
comme les autres, il finira comme tous les autres
Etats : la raison du plus fort sera la meilleure.
Pour nous, Juifs, c’est la raison la meilleure
qui sera la plus forte. Comme toujours, il nous
faut faire l’inverse de tout le monde et nous ne
réussissons que si nous respectons cette règle
tant que «les autres» n’auront pas changé. On
peut faire des accords ponctuels avec la Syrie
actuelles mais pas la paix parce que la paix a
des implications morales qui sont incompatibles
avec celles de la Syrie.
Décidemment, plus le gouvernement israélien
change, plus il fait la même chose.
 La chronique de Caroline Glick
Caroline Glick
Adaptation française de Sentinelle
5770
Les intertitres sont de la rédaction  couper toute coopération dans le
Prenez par exemple la réponse
initiale de l’UE au meurtre du
maître terroriste Mahmoud
al-Mabhouh à Dubaï le 20 janvier.
Un terroriste expérimenté, engagé
dans l’achat illégal en Iran d’armes
illicites destinées à Gaza contrôlé
par le Hamas, est tué dans sa
chambre d’hôtel. Les mêmes auto-
rités de Dubaï qui n’avaient aucun
problème à héberger un terroriste
international recherché, se sont
déchaînées frénétiquement pour
condamner son meurtre. Et bien
sûr, bien que nombre de gouverne-
ments (Egypte et Jordanie viennent
à l’esprit), et des organisations
terroristes rivales, (Fatah, une
autre  ?) aient eu d’amples raisons
de souhaiter la mort de Mabhouh,
le chef de la police de Dubaï, le
Lt. Gen. Dahi Khalfan Tamim l’a
reprochée à Israël.
Non seulement il l’a reprochée à
Israël, mais pour soutenir ses décla-
rations, Tamim a publié ce qu’il a
Quand la rhétorique fait la loi
Il y a quelque chose de pathétique dans ce qui se passe en politique étrangère ces jours-ci, nous dit Caroline Glick dans sa chronique du Jerusalem
Post du 26 février..»Tout simplement, plus souvent que jamais, les positions concertées des nations membres de l’Union Européenne n’ont rien
à voir avec leur intérêt national.»
prétendu être un reportage vidéo
des agents présumés du Mossad
entrés à Dubaï avec des passeports
européens et australiens.
Ne se fiant qu’aux allégations de
Tamim – les dirigeants européens
se sont montrés furieux. Ignorant
la nature de l’opération, l’absence
fondamentale de crédibilité de la
source d’information, et les inté-
rêts mêmes de l’Europe à vaincre
le terrorisme jihadiste au Moyen
Orient et dans le monde, les chan-
celleries d’Europe gloussèrent
d’indignation et menacèrent de
renseignement avec Israël.
En Grande Bretagne par exemple,
des sources du ministère des affaires
étrangères déclarèrent au ‘Daily
Telegraph’  : «  Si les Israéliens
sont responsables de l’assassinat
à Dubaï, ils gâchent sérieusement
un important accord d’échange de
renseignements qui existe actuelle-
ment entre la Grande Bretagne et
Israël ».  Ils n’ont pas songé à ce dernier
Il aura fallu l’intervention des
échelons les plus élevés des agences
du renseignement d’Europe pour
que les politiciens et diplomates
hystériques cessent de blâmer et
de menacer Israël. Après avoir été
réprimandés lundi, les ministres
des affaires étrangères douchés se
sont abstenus de mentionner le nom
d’Israël dans leur condamnation
conjointe de l’utilisation présumée
de passeports européens par des
agents présumés qui auraient tué le
terroriste Mabhouh.
Et heureusement qu’ils ont tenu
leur langue. Parce que mardi,
La Griffe de L’homme
Nous n’avons pas changé
Nous n’avons pas fermé
Une seule adresse
MercazTopaz
Edition du 11 Mars 2010 / 331
Tamim a prétendu qu’après le
coup, au moins deux des présumés
membres de l’équipe présumée pour
l’assassinat sont partis de Dubaï en
Iran. Il est difficile d’imaginer des
officiers du Mossad se sentir plus en
sécurité en Iran plutôt qu’à Dubaï à
quelque moment et il est sûrement
difficile de comprendre pourquoi ils
fuiraient en Iran après avoir tué un
terroriste parrainé par l’Iran.
Israël, coupable a priori
Ce que la réaction européenne
initiale aux allégations de Tamim
montre est que blâmer Israël est
devenu la politique étrangère de
l’Europe par défaut. Il n’est appar-
emment jamais venu à l’esprit des
Européens qu’Israël pourrait ne pas
être responsable du coup. Et il ne
leur est certainement jamais apparu
que cesser les liaisons du rensei-
gnement avec Israël leur nuira
davantage qu’à Israël.
point bien sûr parce que l’Europe
n’a aucune idée de ce que sont ses
intérêts. Tout ce qu’elle sait faire,
c’est rebattre les oreilles avec auto-
ritarisme.
Cela n’a pas toujours été le cas.
C’est après tout l’Europe qui
apporta au monde l’art de la gestion
rationnelle des affaires publiques.
Autrefois, les dirigeants euro-
péens comprenaient que la poli-
tique étrangère d’une nation était
supposée se fonder sur ses intérêts
nationaux. Pour faire progresser ses
intérêts nationaux, les gouverne-
ments adoptaient certaines straté-
Edition du 20 Nov.2009 / 129
gies politiques. Et pour faciliter le
succès de ces stratégies, ils dével-
oppaient des arguments rhétoriques
pour les expliquer et les défendre.
La gestion des affaires publique
contemporaine de ce modèle
traditionnel de politique étrangère
fonctionne la tête à l’envers.
Aujourd’hui, c’est la rhétorique qui
fait la loi. Si vraiment des mesures
sont prises, elles sont adoptées au
service de la rhétorique. Pour les
intérêts nationaux, eh bien le Traité
de Lisbonne, qui empêche effec-
tivement les Etats membres de l’UE
d’adopter des politiques étrangères
indépendantes, en prend soin.
Avec les intérêts nationaux
subordonnés aux caprices des
bureaucrates à Bruxelles, l’Europe
compte pour peu de chose dans
l’arène internationale. Comme sa
rhétorique, les menaces précipitées
de l’UE contre Israël pour avoir
soi-disant tué un terroriste démon-
trent qu’elle est lâche, inefficace et
autodestructrice.
Si le Mossad a vraiment tué
Mahbouh, alors l’opération est un
exemple dans lequel Israël s’est
illustré contre ses détracteurs euro-
péens en agissant plutôt qu’en se
pomponnant.
Les illusions israéliennes
Malheureusement, de tels exem-
ples sont de plus en plus l’exception
plutôt que la règle. Au cours des six
dernières années environ, Israël est
largement descendu dans l’abysse
européen de la gestion des affaires
publiques. Plutôt que d’utiliser la
rhétorique pour expliquer les poli-
tiques adoptées pour l’avancement
des ses intérêts nationaux, les
gouvernements israéliens successifs
ont adopté des politiques préparées
pour renforcer leur rhétorique qui
se tient elle-même en opposition
avec les intérêts nationaux d’Israël.
Prenez les positions d’Israël
sur l’Iran et les Palestiniens par
exemple. Concernant les Iraniens,
l’intérêt national d’Israël est
d’empêcher l’Iran d’acquérir des
armes nucléaires. Aujourd’hui la
seule voie pour assurer cet intérêt
est d’utiliser la force pour détruire
les installations nucléaires de l’Iran.
Suivant l’engagement absolu des
dirigeants iraniens dans le dével-
oppement des armes nucléaires,
aucune sanction, aussi «  paraly-
sante » soit-elle – ne les convaincra
de réduire leurs efforts de construc-
tion et de déploiement de leur
arsenal nucléaire.
De plus, et de façon bien moins
importante, les Russes et les
Chinois refuseront d’exécuter des
sanctions «  paralysantes  » contre
l’Iran.
Suivant ces faits, il est effrayant
que les dirigeants d’Israël aient fait
de la mise au point d’une coali-
tion internationale de soutien à des
sanctions «  paralysantes  » contre
l’Iran leur principal objectif. Et
ce n’est pas une figure de style
rhétorique. Au cours des semaines
et mois passés, Les dirigeants au
sommet d’Israël se sont consacrés à
faire du lobbying auprès de gouver-
nements étrangers pour le soutien
à des sanctions contre l’Iran.
La semaine dernière, le Premier
Ministre Benyamin Netanyahou
est allé à Moscou pour obtenir le
Le Lien
14
soutien à des sanctions du gouver-
nement russe. Cette semaine, le
ministre de la défense Ehud Barak a
voyagé à l’ONU et au Département
d’Etat des USA, et le ministre des
affaires stratégiques Moshe Yaalon
a voyagé à Pékin uniquement pour
défendre auprès d’officiels de haut
rang le soutien à des sanctions.
Ce n’est pas seulement que
cette attitude ne contribue en rien
à la capacité de destruction par
Israël des installations nucléaires
de l’Iran. Elle nuit à la capacité
d’Israël de le faire en empêchant
nos dirigeants de se concentrer là
où il le faudrait : préparer Tsahal à
frapper et préparer le pays à résister
aux effets de tout ce qui suivrait une
telle frappe. De plus, en appelant à
des sanctions, Israël contribue à
l’illusion que des sanctions sont
suffisantes pour bloquer la course
de l’Iran vers la ligne d’arrivée
nucléaire.
Abandonner la démarche
actuelle
De même sur la question palesti-
nienne, il est joliment claire qu’au
minimum, l’intérêt d’Israël est de
s’assurer le contrôle sur les régions
de Judée et de Samarie dont il a
besoin pour protéger son patri-
moine juif et sa sécurité nationale.
Mais il est difficile de penser que le
gouvernement ait rien fait avancer
lors de son année en fonction vers
cet intérêt basique.
On met en avant que l’intérêt
d’Israël à maintenir de bonnes rela-
tions avec le gouvernement des
USA dépasse son intérêt par rapport
à son renforcement du contrôle sur
les zones de Judée et Samarie qu’il
considère vitales. Le problème avec
cet argument est qu’il tient pour
acquis qu’Israël peut déterminer
le statut de ses relations avec le
gouvernement des USA. Dans le
cas de l’administration Obama, il
est abondamment prouvé que ce
n’est pas le cas.
Le président Barack Obama et
ses principaux conseillers ont
démontré de façon répétée qu’ils
veulent affaiblir – et pas renforcer
– l’alliance des USA avec Israël. La
semaine passée, cette administra-
tion a condamné Israël pour avoir
retenu le Tombeau des Patriarches
à Hébron et la Tombe de Rachel à
Bethlehem comme sites du patri-
moine national. Le fait qu’ils soient
des sites du patrimoine national est
si évident que même le Président
Shimon Pérès a défendu cette déci-
sion.
De plus, le chef d’Etat Major
général US, Michael Mullen a
répété pour la millionième fois
cette semaine qu’il s’oppose à des
frappes militaires sur les installa-
tions nucléaires de l’Iran. C’est-à-
dire, pour la millionième fois, que
l’officier général le plus important
aux USA a déclaré qu’il préfère un
Iran doté de l’arme nucléaire à une
frappe israélienne sur les installa-
tions nucléaires de l’Iran.
Dans ‘intérêt du renforcement
des liens d’Israël avec une admin-
istration hostile, le gouvernement
Netanyahou a adopté une rhéto-
rique sur la question palestinienne
nuisible aux intérêts nationaux
d’Israël. Il a déclaré son soutien à
un Etat palestinien bien qu’un tel
 La chronique de Paul Ginewski
Etat se définira par sa dédication à
la destruction d’Israël.
Il a mis hors la loi la construction
juive en Judée et Samarie malgré le
fait que cette décision légitime tout
simplement l’exigence intolérante
des Palestiniens d’interdire aux
Juifs d’y vivre.  les cercles décisionnaires d’Israël,
Et il s’est fait l’avocat des chefs
palestiniens comme Mahmoud
Abbas et Salam Fayed qui refusent
le droit d’Israël à l’existence.
En effet, si Israël devait rejeter
le modèle européen et concevoir
une politique étrangère favorable
à ses intérêts nationaux, l’un de ses
premiers actes serait de souligner
que le premier ministre palestinien
non élu Salam Fayed n’est pas un
homme de paix.
Cette semaine, Fayed a menacé de
répondre par une guerre religieuse
au classement par Israël du Caveau
des Patriarches à Hébron et de la
Tombe de Rachel à Bethlehem
comme sites du patrimoine national.
Vendredi dernier, il a rejoint les
émeutiers à Bi’ilin s’attaquant à la
barrière de sécurité d’Israël. Fayed
a pris la direction de la campagne de
boycott international des produits
israéliens. Depuis deux ans, il a
cherché à prendre le contrôle des
forces de sécurité de l’AP non
pas pour combattre le terrorisme,
mais pour empêcher Israël de le
combattre. Enfin, depuis la victoire
du Hamas aux élections législatives
de l’AP en 2006, il a supervisé le
transfert de centaines de millions de
dollars au Hamas.
En bref, Fayed, ancien employé
de la Banque Mondiale, n’est pas
un « modéré », comme ses partisans
aux USA et en Europe le clament.
C’est un financier et un parrain
fiscalement solide du terrorisme,
menant une guerre active contre
Israël.
Des rapports récents montrent que
le chef d’Etat Major Général de
Tsahal, le Lt-Général Gabi Ashke-
nazi – qui a étonnamment reçu une
chouette médaille des mains de
Mullen il y a deux ans – est le prin-
Le
LeLien
Les enjeux de l’actualité
Lien
pour le peuple juif et Israël
daire Israël ActualitéLa passion
et le site http://lelien.a7fr.com 29e année – N° 293 / 82
Le courage de la dire
e de la Bible pour y édifier une société sur les valeurs de la Bible
LA PERFECTION
A UN NOM
Sous la direction du chef
AVISHAY
Tel: 08-8536636 - Fax: 08-8524810
1, rue Bnebrit (à coté du garage Toyota), intersection du port
cipal opposant à une frappe mili-
taire israélienne contre les installa-
tions nucléaires de l’Iran. Si c’est
vrai, alors Ashkenazi doit soit être
contraint à changer de poste ou bien
à le perdre. La menace iranienne
est trop grande pour placer parmi
entre les mains d’un commandant
en chef, les opinions alléguées aux
USA de son « ami ».
De même pour les Palestiniens,
on ne remédiera pas à la situation
simplement en renvoyant quelques
responsables incompétents. Depuis
16 ans, pour améliorer les liens du
pays avec l’Europe, et à un moindre
degré avec les USA, les gouver-
nements israéliens successifs
ont ignoré l’intérêt national vital
d’Israël de maintenir son contrôle
sur la Judée et la Samarie. De fait,
ils ont préféré une rhétorique ‘euro
compatible’, et ‘israélo septique’
à la poursuite saine de l’intérêt
national d’Israël.
Pourtant comme la réponse immé-
diate de l’Europe à l’opération
de Dubaï le démontre, l’Europe
elle-même a abandonné la pour-
suite saine de ses propres intérêts
pour une rhétorique lâche, irre-
sponsable, autodestructrice. Bien
entendu, l’Europe devrait favoriser
Israël plutôt qu’un Hamas terror-
iste. Mais dans son état actuel
de crétinisme stratégique, aucun
dirigeant européen ne peut recon-
naître ce fait fondamental. Par
conséquent, l’Europe pourrait bien
être condamnée.
Pour éviter le destin d’invasion de
l’Europe, Israël doit abandonner sa
démarche actuelle. L’objectif de la
rhétorique est de soutenir une stra-
tégie politique dans la recherche des
intérêts d’une nation. Et Israël a des
intérêts nécessitant une progression
urgente.
Avec l’autorisation
de Caroline Glick, qui a autorisé
Le Lien à traduire en français
à publier ses chroniques et articles
de la– vérité,
Edition du 11 Mars 2010 / 331
Un Etat palestinien «viable»:
Comment transformer les terroristes en civilisés ?
Paul Giniewski
Les deux aspects les plus récents du
vis-à-vis du terrorisme palestinien et
du monde civilisé témoignent d’une
extraordinaire tolérance des civilisés
pour les malfaisants, qu’on ne peut
qualifier que de suicidaire.
L’affaire de Dubaï tout d’abord.
L’un des hauts dignitaires du Hamas,
mouvement terroriste`par excellence,
est tué dans un pays arabe. Son
palmarès d’assassinats est de noto-
riété publique. Lui-même ne s’en est
pas caché. Aussitôt les protestations
fusent à travers l’univers. Celle de
Nicolas Sarkozy, telles que rapportée
par Le Figaro surprend: «C’est une
condamnation sans appel ; ce genre
d’événement ne peut qu’attiser les
tensions et n’amène rien de positif.
La France ne peut pas accepter ça.
Et nous ne l’acceptons pas»(1).
Disons à notre tour que c’est diffi-
cile à accepter. A comprendre. Quoti-
diennement et partout les terroristes
islamistes torturent et assassinent.
L’un des assassins est éliminé. Est-ce
par le Mossad ? Ou par d’autres
justiciers ? Et l’on déplore cette
élimination ! Ou si Paris ne déplore
que l’utilisation de faux passeports,
qu’on le précise.
Dira-t-on qu’on est dans une drama-
tique tradition ? On l’est malheu-
reusement. Yasser Arafat a été, en son
temps, 1e premier des grands chefs
terroristes. Souvenons-nous qu’il
avait été reçu partout comme un chef
d’Etat. Il avait ses entrées au Kremlin
comme au Saint-Siège et à la Maison
Blanche. Et l’on a décerné à ce tueur
de femmes et d’enfants les Prix Nobel
de la Paix !
On en est donc au même point.
L’autre aspect de la même dérive,
aussi troublant, encore plus grave,
est l’offensive diplomatique qui se
déroule en ce moment, pour réclamer
à grand renfort de gestes spectacu-
laires, la création d’un Etat palesti-
nien.
Sécurité des Palestiniens
ou sécurité d’Israël ?
En France, Bernard Kouchner, le
ministre des Affaires étrangères, a
pris l’initiative de proposer «la proc-
lamation d’un Etat palestinien et sa
reconnaissance par la communauté
internationale avant même de négo-
ciation sur ses frontières» (2). Certes,
Nicolas Sarkozy s’en est légèrement
désolidarisé en précisant aussitôt que
«ce que nous voulons c’est un Etat
réel, pas simplement une idée. Que
voudrait dire un Etat ou il n’y aurait
pas de frontières, pas de continuité
Edition du 20 Nov.2009 / 129
territoriale ?» Il s’est prononcé pour
«un Etat palestinien viable...» Mais la
différence d’avec Bernard Kouchner
est minime. C’est la perspective d’un
Etat palestinien, le fait de s’acharner à
tout prix à réaliser un Etat palestinien,
qui sont inadmissibles dans la condi-
tion actuelle des territoires habités par
ceux qu’on appelle «Palestiniens», et
ce, du fait de leur conduite.
En effet, la Judée-Samarie dont
Israël a abandonné la majeure partie à
une administration locale, la zone de
Gaza que Sharon a laissée vulnérable
et finalement au Hamas, sont toutes
deux des entités terroristes. La zone
de Gaza dans la pire acception du
mot. C’est un bastion surarmé, qui
a fait subir aux régions d’Israël
limitrophes, des bombardements
de dizaines de milliers de roquettes
pendant plusieurs années. Des atten-
tats meurtriers sont planifiés, exécutés
tant en Israël qu’à travers le monde
et applaudis à partir de Gaza. Si la
situation en Judée-Samarie est moins
désastreuse, c’est que la barrière de
sécurité israélienne (le «Mur» vili-
pendé dans l’arène internationale
!), les barrages routiers, la vigilance
permanente de la police et de Tsahal
ont déjoué la plupart des tentatives
d’attentats. Dans un article commun,
Bernard Kouchner et Miguel Mora-
dinos, ministre espagnol des Affaires
étrangères, estiment que la «sécurité
des bien et des personnes est mieux
assurée» en Judée-Samarie grâce à
l’Autorité palestinienne. La sécurité
des biens et des personnes en Israël et
partout où existent des intérêts israé-
liens, est mise en péril par les deux
entités terroristes.
Bon voisins ou fléau ?
En l’état des choses, un Etat pales-
tinien ne serait nullement «viable»
pour Israël, le principal voisin des
entités terroristes palestiniennes. Les
autres voisins, l’Egypte et la Jordanie
( dont la charte de 1’OLP convoite
le territoire, comme le territoire de
1’Etat juif) n’auraient pas non plus de
raison de se réjouir de leur transfor-
mation en Etat.
Il est possible qu’un jour les
habitants de certains des territoires
qu’on appelle «palestiniens» méri-
tent un statut d’auto-gouvernement
à pouvoirs et capacités (notamment
militaires) fortement limités. Depuis
le partage de la Palestine par 1’ONU
en 1947, on attend de ces habitants
qu’ils remplissent les conditions
nécessaires, et notamment qu’ils pren-
nent conscience de leurs obligations
dont la première est de se comporter
en bons voisins, non en fléau, en
menace permanente pour Israël. On
attend depuis plus de soixante ans.
Jusqu`à 250 invités - cacher
Le Lien
15
Ces habitants ne pourront accéder à
cet auto-gouvernement partiel que
lorsqu’ils auront cessé définitive-
ment, et de manière contrôlable
en permanence, d’être des entités
terroristes, lorsqu’ils auront vécu en
paix avec Israël pendant une longue
période, et lorsqu’ils auront renoncé
définitivement à leurs revendications
absurdes : détruire Israël, fut-ce par
étapes, le «droit» de le submerger de
millions d’Arabes étrangers, le priver
de sa capitale. Et lorsqu’ils auront
cessé de mener à travers le monde
une campagne de diabolisation des
Israéliens, d’incitation à la haine,
à coups de mensonges sur les liens
historiques des Juifs avec le Pays
d’Israël et sur leurs actions dans le
présent et à travers 1’histoire.
Il n’existe pas de bons terroristes.
Le monde civilisé porte une
lourde responsabilité dans «l’idée»,
le «rêve» d’un Etat palestinien. Il
est devenu le financier des entités
palestiniennes, à coups de dizaines
de milliards de dollars d’assistance
et d’investissements. Il se conduit
en principal soutien politique des
dirigeants de ces entités, dès lors
qu’il les qualifie de «modérés» ou
croit être en train de les convertir à
la modération par des concessions
qu’il se dit capable d’imposer à Israël
pour maintenir en marche un illusoire
«processus de paix». L’appât de ces
concessions - et celles qu’Israël a
effectivement consenties - n’a cessé
de conserver l’illusion en vie. La
seule façon de dissiper cette illusion
est de revenir résolument en arrière :
proclamer un «non» résolu à l’idée,
au rêve d’un Etat palestinien, inter-
rompre tout contact avec les dirige-
ants des entités palestiniennes et ne
plus le reprendre avant leurs mesures
pour le démantèlement du Fatah,
de 1’OLP, du Djihad islamique, du
Hamas et de leurs machines de propa-
gande, qui comprennent la presse et
l’instruction publique dans les deux
entités
C’est la seule clef d’une véritable
paix.
Le monde civilisé a fait la guerre à
l’Etat-terroriste de Saddam Hussein.
Il a fait la guerre à l’Afghanistan des
Taliban. Il fait la guerre à la nébuleuse
terroriste de Ben-Laden.
Il n’y a pas de bons et de mauvais
terroristes. Le terrorisme est le terror-
isme. Celui des Palestiniens est le
plus dangereux de tous : il a réussi à
faire accroire qu’il défend une cause
juste.
(1) Alain Berluet, Le Figaro, 23
février 2010, p 7
(2) Alain Berluet, Le Figaro, 22
février 2010, p 6
 Document (suite et fin)
À la question «comment dit-on
Jérusalem en Arabe» les gens
répondent généralement : al-Quds.
Ce qui n’est pas faux, mais il
s’agit là d’un terme récent. Car à
l’origine, les Arabes appelaient
Jérusalem Bayt al-Maqdis, ce qui
est bien entendu la translittération
arabe de l’hébreu, Beit Hamikdash,
qui signifie «Le Temple de Jéru-
salem.» Avant le conflit de l’époque
moderne, les Arabes reconnais-
saient, dans leur langage même, le
passé juif de Jérusalem.
Et tel était le cas jusqu’à récem-
ment. Un guide touristique publié
par le Conseil musulman suprême
en 1924 dit la chose suivante à
propos du Mont du Temple: «Ce site
est l’un des plus vieux du monde.
C’est là que fut érigé le Temple de
Salomon.» Plus récemment encore,
l’historien palestinien Araf al-Araf
(qui était un proche collaborateur
de Hadj Amin al-Husseini, et qui
ne peut donc pas être soupçonné
de sympathies pro sionistes)
écrivit dans son livre Tariah
al-Quds (publié en 1951), que le
Mont du Temple est «sur le Mont
Moriah mentionné dans le Livre
de la Genèse (…) Il fut acheté par
David pour construire le Temple,
mais c’est son fils Salomon qui le
construisit en l’an 1,007 avant l’ère
chrétienne.» Le même al-Araf écrit
dans son livre Une histoire détaillée
de Jérusalem (publié en 1961) que
«Le Mur des Lamentations est la
partie extérieure du mur du Temple
érigé par Hérode. Il est fréquem-
ment visité par les Juifs, surtout le 9
du mois de Av. Là, ils commémorent
une histoire glorieuse et inoubli-
able.»
Je rappelle ces faits parce que,
aujourd’hui, les Palestiniens nient
purement et simplement l’existence
même du Temple de Jérusalem,
ainsi que tout lien historique et reli-
gieux entre le peuple juif et la Ville
sainte.
Travestissement historique
À la Conférence de Camp David
Réhabiliter l’image d’Israël :
La question de Jérusalem
Nous publions dans ce numéro la cinquième et dernière partie de l’étude du professeur Emmanuel Navon commencée avec
le numéro 327. Conservez ces textes : ils sont une irréfutable réfutation de la propagande arabo-palestinienne.
en juillet 2000, le Président Clinton
fut abasourdi d’entendre Arafat
nier l’existence du Temple de Jéru-
salem. Il ne s’agissait pas là d’une
simple provocation, mais de ce qui
est devenu un mythe palestinien.
Ce négationnisme est repris par les
Arabes israéliens eux-mêmes, qu’il
s’agisse de Raed Salah (le chef
de file du mouvement islamique
d’Israël), des membres de la
Knesset, ou anciens membres de la
Knesset, Abdulmalik Dehamshe et
Muhammad Barakeh, et du Prési-
dent du Comité de Suivi Arabo-
Israélien, Shuki Khatid. Tous ont
affirmé récemment que le Temple
de Jérusalem n’a jamais existé et
que les Juifs n’ont par conséquent
aucun droit historique et religieux
sur le Mont du Temple.
Ce négationnisme historique
remonte à l’époque de Hadj Amin
al-Husseini, le Mufti de Jérusalem
nommé par les Britanniques.
Jusqu’au dix-septième siècle, il
n’y avait aucun consensus entre
les savants musulmans concer-
nant l’endroit précis où Mahomet
attacha son cheval lors de son
passage à Jérusalem. Ce n’est qu’à
partir du début du vingtième siècle
que al-Husseini affirma que le site
en question était le Mur des Lamen-
tations. Comme par hasard, c’est
précisément à cette époque que les
Juifs commencèrent à prier de façon
régulière au Mur. Mais bien qu’il
ait soudainement déclaré ce site
sacré pour l’Islam, al-Husseini en
fit un dépôt d’ordure et de déchets
humains pour tenter d’empêcher
les Juifs d’y prier. Étrange façon de
traiter un lieu saint.
Al-Husseini ne se contenta pas
d’inventer des théories farfelues
niant l’existence du Temple et
décrétant que le Mur des Lamenta-
tions était un lieu saint islamique
(bien qu’il le profana lui-même,
comme nous l’avons vu). Il
propagea également des théories du
complot sur la volonté des Juifs de
s’emparer du Mont du Temple pour
reconstruire le Temple de Jérusalem
(remarquez d’ailleurs la contradic-
tion: comment les Juifs pouvaient-
ils reconstruire le Temple, si celui-
ci n’avait jamais existé?). En 1929,
il affirma que les Juifs étaient sur le
point d’envahir le Mont du Temple,
ce qui incita les Musulmans à la
violence et au massacre de Hébron
de 1929. Arafat ne fit que répéter
Edition du 11 Mars 2010 / 331
ce scénario en septembre 2000
lorsqu’il affirma qu’Israël menaçait
la Mosquée d’Al-Aqsa sur le Mont
du Temple. C’est ce qui déclencha
l’Intifada d’Al-Aqsa.
Arafat reprit également à son
compte la «transformation» par
al-Husseini du Mur des Lamen-
tation en un site islamique. À
plusieurs reprises, Arafat a affirmé
que le véritable nom du Mur
des Lamentations est Al Buraq,
c’est-à-dire le lieu où Mahomet a
attaché son cheval, et que cela est
écrit dans le Coran. Bien entendu,
cela est complètement faux. Le
Coran ne mentionne ni Jérusalem,
ni le Mur des Lamentations, et la
théorie selon laquelle c’est là que
Mahomet aurait attaché son cheval
est une invention de al-Husseini. En
février 2001, le Mufti de Jérusalem
publia un fatwa déclarant que le
Mur des Lamentations fait partie
de la Mosquée Al-Aqsa. Ce qui est
complètement aberrant. Le Mur des
Lamentations est le dernier vestige
du Second Temple –un vestige
qui existait 635 années avant la
construction de la mosquée en l’an
705.
Effacer la mémoire du Temple
Ce négationnisme a des
conséquences. Nier l’histoire
d’autrui, c’est n’avoir aucun
respect pour sa foi, pour ses
valeurs, pour ses lieux de mémoire.
Et ce n’est donc pas un hasard si
les lieux saints du judaïsme ont
été systématiquement profanés
et détruits par les Palestiniens et
par les Jordaniens. La Jordanie a
violé les Accords d’Armistice de
1949, qui régissaient entre autres
le statut des lieux saints juifs de
Jérusalem-Est. D’abord, elle ne
permit pas aux Juifs de venir prier
au Mur des Lamentations. Ensuite,
elle fit détruire les 58 synagogues
et écoles juives de la Vieille Ville
de Jérusalem. Enfin, elle profana le
cimetière juif du Mont des Oliviers,
utilisant les pierres tombales pour
la construction de routes, de camps
militaires, et de latrines.
L’Autorité palestinienne, quant à
elle, a également violé les clauses
des Accords d’Oslo régissant le
respect des lieux saints juifs. En
septembre 2000, elle fit détruire
le Tombeau de Joseph à Shekhem
Edition du 20 Nov.2009 / 129
(Naplouse), ainsi que l’ancienne
synagogue de Jéricho. Elle en
appela également à la «libération»
du Tombeau de Rachel à Beth-
lehem, affirmant qu’il s’agissait en
réalité d’une ancienne mosquée.
Et, depuis 1996, elle se livre à des
actes de vandalisme archéologique
sur le Mont du Temple pour effacer
toute trace des deux Temples de
Jérusalem.
En 1996 et en 1999, le Wakf
(qui est contrôlé par l’Autorité
palestinienne) a construit deux
énormes mosquées sous le Mont
du Temple: La Mosquée des
Étables de Salomon en 1996, et
la Mosquée Al Aksa Al-Qadim en
1999. Dans les deux cas, le Wakf
fit des travaux de forage énormes et
jeta plusieurs milliers de tonnes de
débris qui contenaient des vestiges
archéologiques. Des dizaines de
vestiges archéologiques, dont des
inscriptions hébraïques et des
étoiles de David, furent retrouvés
par des archéologues israéliens
dans les poubelles municipales
de Jérusalem, mais la plupart des
vestiges jetés par le Wakf ont été
perdus à jamais.
Donc d’un côté les Palestiniens
nient l’existence du Temple, mais
d’un autre côté ils font tout pour
effacer les témoignages de son
existence.
Islamiser définitivement le
mont du Temple
Nous savons quel est le sort des
lieux saint juifs sous souveraineté
musulmane. Et nous savons quel
est le sort des lieux saints musul-
mans sous souveraineté juive.
Dès juin 1967, Israël vota des lois
garantissant la liberté de culte et la
protection des lieux saints des trois
religions monothéistes. Israël est le
seul pays de la région qui a prouvé
son respect pour les lieux saints des
autres religions.
Même lorsque les pays arabes
tentèrent de prouver le contraire
grâce à leur majorité automatique
à l’ONU, ils furent contredits par
les faits. Dans les années 70 et 80,
il y avait ce rituel à l’UNESCO
pour vérifier les soi-disant destruc-
tions archéologiques israéliennes
à Jérusalem-Est. À chaque fois,
l’UNESCO nomma une commis-
sion sous la direction du Professeur
Le Lien
16
Raimond Lemaire (un archéologue
belge). Et à chaque fois, le Profes-
seur Lemaire rejeta les accusations
des pays arabes, et prouva qu’Israël
était extrêmement respectueuse des
sites musulmans.
Ceux qui en appellent à la re-divi-
sion de Jérusalem ne semblent
pas être conscients du fait qu’une
re-division entraînera la profana-
tion et la destruction des lieux saints
juifs et des lieux saints chrétiens,
tandis que les lieux saints musul-
mans et chrétiens sous souver-
aineté israélienne sont respectés et
préservés.
Il existe des dizaines de proposi-
tions et de solutions pour un partage
de souveraineté sur le Mont du
Temple. Mais le problème n’a pas
trait à la souveraineté; il a trait à
la reconnaissance du passé juif.
En décembre 2000, le Ministre
israélien des affaires étrangères,
Shlomo Ben-Ami, tenta in extremis
d’arriver à un accord avec les
Palestiniens sur le Mont du Temple.
Il était prêt à remplacer la souver-
aineté israélienne sur le Mont du
Temple par une souveraineté pales-
tinienne exclusive, mais à condition
que les Palestiniens reconnaissent le
fait que ce site est cher aux Juifs, et
à condition que le Wakf y cesse son
vandalisme archéologique. Mais
même cette proposition fut rejetée
par les Palestiniens, qui n’étaient
pas prêts à s’engager à laisser les
Juifs prier au Mur des Lamenta-
tions dans le cadre d’un transfert de
souveraineté.
Je me souviens jusqu’à
aujourd’hui d’un débat que j’avais
organisé à l’Université de Tel-Aviv
en mars 2007 entre le député arabe
israélien Ahmad Tibi et Shmuel
Berkowitz, le plus grand expert
israélien sur la question des lieux
saints. Lors du débat, Berkowitz
finit par demander à Tibi: «Je
ne comprends pas. Pour moi, le
Mont du Temple fait partie de mon
patrimoine national, historique
et religieux en tant que Juif. Mais
je reconnais qu’il fasse également
partie de votre patrimoine national,
historique et religieux en tant que
Musulman. Pourquoi refusez-vous
de reconnaître l’importance que ce
site revêt pour moi, tout en exigeant
que je reconnaisse l’importance
qu’il revêt pour vous?»
 L’actualité en question
Les faux monnayeurs
Filippo Eminente
Le Lien, a pour devise et ligne éditoriale «La
passion de la vérité, le courage de la dire.»
Constatons hélas que notre monde se vautre
de plus en plus dans le mensonge et la lâcheté
tout en revendiquant très haut la Justice, les
Droits de l’homme et la vérité. Comme les
alchimistes du temps, nos gouvernants et
nos médias prétendent transformer du fer en
or. Aujourd’hui nous avons des alchimistes
capables de métamorphoser le mensonge et
l’injustice pour les habiller en vérité et en
justice. Ce sont des faux-monnayeurs suivant
la règle qui veut que la mauvaise monnaie
chasse la bonne. Leur commerce est prospère.
Camouflages…
L’une des formes de ce mensonge est le
camouflage des mots pour farder la vérité.
Ainsi, le mot «clandestin» est banni au profit
de «candidat à l’immigration» (Figaro) ou
«privés de papiers», agressions et violences
deviennent des «incivilités» ou des «faux-pas»
(France 2) ou des «les inconduites» (CNRS),
immigration devient «mobilité européenne»
selon Frattini, commissaire européen. Patrick
Attal s’est amusé à recenser quelques une de
ces «Nouveautés de la langue française».
Une autre façon de faire consiste, au
contraire, à amplifier ou minimiser les faits
pour mieux trahir la vérité. Ainsi, au sujet de
la décision de rénover le Tombeau des patri-
arches et de Rachel, un cri unanime a retenti :
«Netanyahou réveille la guerre de religion!»
Unanime, parce qu’un journaliste commence
et tous les autres, tels les moutons de Panurge,
suivent !
Mais lorsque Abbas refuse qu’Israël soit
qualifié d’Etat juif bien que tous les pays de
la Ligue arabe se proclament musulmans,
ne réveille-t-il pas la guerre de religion ?
Et quand il réclame une Etat palestinien
«judenrein» ? Et quand il exige la possession
du Mont du temple, pourtant le premier et
unique lieu saint juif, parce que la mosquée
El Aqsa est le troisième lieu saint de l’islam ?
Et quand ses partisans se réclament du Djihad
? Et quand ses imams dans ses mosquées
injurient et calomnient les Juifs, quand ils ne
les appellent pas à les tuer, chaque vendredi
? Mais tout est permis à Abbas puisqu’il est
victime des Juifs. Il y a bien une guerre des
religions, mais n’échangeons pas les rôles !
La capitulation de l’Angleterre
L’Angleterre choisirait sans aucun doute
aujourd’hui Chamberlain plutôt que
Churchill. Elle fait, à grand renfort de désin-
formation, le procès public de l’intervention
en Irak. Le stratagème est simple et efficace.
On met en épingle un point secondaire et l’on
enterre les points essentiels. Elle ne retient
qu’une seule charge dans ce procès: oui ou
nom, Saddam Hussein fabriquait-il des armes
de destruction massive ? Et tout le reste
passe à la trappe, Osirak, les stock d’armes
«sales» trouvées en nombre lors de la Guerre
du Golfe, l’extermination en 1988 de toute la
population d’Halabja aux armes chimiques,
les massacres des chiites, des chrétiens assyr-
iens et des Kurdes, l’appel à la destruction
d’Israël, les dons automatiques aux kami-
kazes etc. On oublie les immenses bienfaits
de la destruction du régime odieux de Saddam
: 60% des Irakiens sont chiites et sont devenus
libres, de même que les Kurdes, soit plus
de 20%, tandis que le reste, moins de 20%,
formait les sunnites de la tribu privilégiée
des Tikrites, qui pillaient, volaient, violaient,
assassinaient. Demandez aux Irakiens s’ils
aimeraient revenir à la dictature de Saddam…
Mais non, les «braves gens», comme nous les
appelions dans le dernier numéro, repus de
certitudes et de suffisances vont faire justice
à la manière de la leçon de la fable du «Loup
et l’agneau». Tous les arguments sont balayés
sur la seule et unique question : y avait-il ou
non des ADM dans l’arsenal de Saddam ? On
Edition du 11 Mars 2010 / 331
Le Lien
Edition du 20 Nov.2009 / 129 17
Avez vous pensé
à vos funérailes ?
Dans la vie vous contractez toutes sortes d’assurances, une assurance
vie, une assurance habitation, etc…, en espérant, bien sûr, que rien de
grave n’arrivera, mais, sait-on jamais ?
En Europe et surtout en France il ya actuellement beaucoup de difficultés
à enterrer nos morts, car les concessions des carrés juifs ne vont pas au-
connaît la réponse : il n’y en avait plus car les delà de 30 ans. Donc, que faire de nos chers disparus au-delà de cette pé-
photos par satellites ont montré qu’une noria
de camions bâchés ont fait la navette jour et riode ? De plus les cimetières étant saturés, les carrés juifs disparaissent
nuit entre l’Irak et la Syrie. Mais en déviant
le problème on évacue le travail de salubrité peu à peu.
publique qu’a constitué la chute de ce régime
En Israël nos morts sont enterrés selon notre loi et nous ne pouvons les
odieux.
Et si l’Irak a été ensanglanté c’est pour une déplacer tous les 30 ans pour fin de concession.
toute autre raison: la volonté d’Al Qaïda et
de l’Iran de tenter de faire main basse sur le C’est vrai que cela peut choquer, mais c’est malheureusement ce qui peut
pétrole irakien. L’un de ces faux-monnayeurs
nous arriver.
n’est autre que Jacques Chirac, accompagné
de son fidèle acolyte Dominique de Villepin. On ne sait pas ce qui nous attend, ni dans combien de temps… et per-
Mais l’art de la prestidigitation politique a
sonne ne voudrait laisser ce problème à ses enfants ou petits enfants.
conquis un public qui ne demandait qu’à
croire. Il est important de savoir que les pompes funèbres françaises ne
Et la France ? s’occupent que du transfert des corps et ne gèrent pas les emplacements
dans les cimetières israéliens.
Mais justement, parlons donc de la France,
manipulée par le Quai d’Orsay. Soucieuse L’idéal est, que de son vivant, chacun puisse choisir le lieu et
de prendre en marche le train de la mode,
la France de Sarkozy s’efforce de tenir la l’emplacement de sa dernière demeure et pouvoir reposer en paix et bien
distance avec le véloce Obama qui mène
toujours la course en tête. Elle s’est placée en sûr le plus tard possible….
pointe dans l’affaire de l’exécution de Dubaï
Exemple de prix :
attribuée au Mossad (ce n’est pas impossible,
mais il est pour le moins très surprenant que
deux des suspects se soient discrètement
envolés vers l’Iran).
Mais il faut savoir tourner sept fois sa langue - Ashdod : 5.000 $ po
premières 100 places ur les
dans sa bouche avant de parler quand on
dirige la France. «Inexcusable», «meurtre»
s’est indigné Sarkozy aux côtés d’Abbas.
La France a connu bien plus de meurtres - Tel Aviv : 7.000 $ –
inexcusables. On n’a pas oublié l’exécution
du détraqué qui avait pris en otage l’école de - Jérusalem : il vous es
Neuilly dont Sarkozy était le Maire, ni celle
posé deux emplacement proo-
de Mesrine, ni celle de Ben Barka, ni celle
de Mohamed Kelkal, exécuté devant l’abri férents à 10.500 $ ts dif-
d’un autobus désert, ou le sanglant massacre (emplacements étagés
des insurgés de la grotte d’Ouvéa sur ordre
de Chirac, massacrés au lance flammes. béton) ou 12.000 $ en
«Cachez ce sein que je ne saurais voir» disait Pour tout contact s’adresser à : (emplacements traditio
déjà Tartuffe. Par pudeur ne revenons pas sur nnels)
le passé proche et lointain de notre Histoire, EVISON L.T.D
depuis le Vel d’hiv, la colonisation, le Biafra,
le Rwanda en passant par les meurtres, les
Tel : 00 972 986 57 022
assassinats, les bûchers, la guillotine, la traite Portable : 00 972 528 291 111
des noirs etc. etc. La France a des excuses
Israël n’a pas. Tel France : Pascale 06 10.45.46.69
Dans un autre article de ce numéro, en page
19, nous relevons le lâche et mesquin soutien
Email : evisonisrael@gmail.com
de la France au rapport Goldstone. Français,
si vous saviez ce que ces princes qui nous
Bureaux à louer
gouvernent, à droite, au centre et à gauche,
font de l’honneur de la France !
Quant à l’Amérique, elle file hélas, un
mauvais coton. Elle s’est dégoûtée de Georges plein centre à Netanya
Bush coupable d’avoir fait du combat contre 1) Bureau 2pièces 40 m² environ
la terreur et l’islamo-fascisme son cheval
de bataille. Elle lui préfère Obama qui croit 1500 nis + maam + arnona + vaad
naïvement que «tout le monde il est beau, tout
le monde il est gentil». Il tend la main à tous
2) Rue Meyassdim une Pièce 800 nis
le monde, Ahmadinejad, Bashar el Assad, le + maam+ arnona + vaad
Hezbollah, le Hamas, Khadafi, les Talibans et
autres Soudanais. On peut changer le monde, France. 06 65 04 26 52
croit-il, et le convertir au bien, à la Justice et à
la Paix grâce à sa bonne parole et une poignée Israël 054 771 2743
de dollars.
Repères
La semaine de
«l’apartheid israélien».
C’est la dernière idée de
la maffia propagandiste pro-
palestinienne qui inaugure
cette écoeurante «Semaine de
l’apartheid israélien».
Rappelons que «Apartheid»
signifie en afrikaans, la langue
de l’ancienne Afrique du Sud,
«vivre à part». Si le mot est
récent, l’idée est vieille comme le
monde, vieille comme Pharaon:
mettre à l’écart une minorité au
nom de la majorité dominante.
Les Juifs ne connaissent que trop
cela : le ghetto, la rouelle, l’étoile
juive…
L’opération se développe
toujours en trois temps : tout
d’abord cibler et délimiter une
population, ensuite la mettre
physiquement et géographique-
ment à l’écart, enfin la détruire
petit à petit jusqu’à extinction,
comme Pharaon, ou en masse par
génocide, comme Hitler.
Cette «idée» d’assimiler Israël
et l’apartheid a trouvé rapide-
ment un écho très favorable
auprès des ONG spécialisées
dans la délégitimation d’Israël,
dont beaucoup sont financée
par l’Europe (on s’en doutait),
quelques Juifs antisémites
notoires (on s’en doutait) et les
irréductibles de l’anti-judaïsme
chrétien (on espérait l’espèce
éteinte depuis Jean XXIII).
- Adalah (subsidiée par le
New Israel Fund (cf. N° 329) et
l’U.E.)
- Alternative Information
Center (subsidiée par la Suède
à travers l’ONG chrétienne
Diakonia, et Christian Aid)
- Palestinian Center for Human
Rights (subsidiée par l’U.E., la
multinational Oxfam NOVIB
(Pays-Bas), l’Open Society
Institute, Christian Aid (U.K.),
Dan Church Aid (Chrétienne,
Danemark), Trocaire (église
catholique irlandaise, la Norvège,
l’Irlande, le Danemark).
La Semaine internationale
contre l’apartheid israélien
a débuté début mars et «les
festivités» dureront 14 jours,
dans plus de 40 villes à travers le
monde.
Le but serait, cette année, d’
«éduquer les gens à la nature
d’Israël et à son système
d’apartheid», appeler au
boycott et aux sanctions, «dans
le cadre d’un mouvement de
prise de conscience de plus en
plus grand». Mettre fin à «la
colonisation de toutes les terres
arabes» et à prôner «l’égalité
totale pour les citoyens arabes
palestiniens d’Israël», enfin au
démantèlement de la barrière de
sécurité occidentale, et, bien sûr,
cerise sur le gâteau, au «droit de
retour des Palestiniens réfugiés.»
Pitoyable et dangereux.
Gros plans
L’ambiguïté d’Obama
avec l’islam
Il est du devoir d’Obama, en
tant que Président des USA, de
tisser les meilleurs liens possibles
avec le monde arabo-musulman.
Malheureusement, on est bien
obligé de constater qu’il ne fait
guère de différence entre les
meilleurs et les pires, contraire-
ment à ceux que faisait Bush
qui distinguait entre les islamo-
fascistes, comme il les appelait,
et les autres.
Dans sa déclaration au Forum
États-Unis-Islam, le 13 février,
il a souhaité en termes chaleu-
reux que les États-Unis étendent
leurs partenariats avec toutes les
sociétés musulmanes du monde.
Pour marquer cette date il a
annoncé «la désignation de
mon envoyé spécial à l’OCI,
M. Rashad Hussain. Juriste
accompli et l’un de mes collabo-
rateurs privilégiés à la Maison
Blanche, Rashad Hussain joue
un rôle capital en faveur de la
création des partenariats que
j’ai préconisés au Caire. Et en sa
qualité de hafiz du Coran, il est
un membre respecté de la commu-
nauté musulmane des États-Unis
et je le remercie d’avoir entrepris
ce travail important»
Très clairement, il refuse de
distinguer entre les musulmans
et fait clairement allusion à
George Bush et à son adminis-
tration : «Les États-Unis et les
musulmans de par le monde ont
souvent dérapé dans un cycle
d’incompréhension et de méfi-
ance mutuelles susceptible de
conduire plutôt à l’affrontement
qu’à la coopération.»
George Bush a choisi avec
raison l’affrontement avec
Saddam Hussein, les Taliban, le
Hamas, le Hezbollah ou le Soudan
ou au contraire la coopération
avec l’Egypte, le Pakistan de
Musharraf et l’Afghanistan avec
Karzaï.
Obama remercie indistincte-
ment l’OCI parmi lesquels siègent
l’Iran, le Soudan, le Yemen etc.
: «Salam aleikoum. au nom du
peuple des États-Unis, et notam-
ment de ses communautés musul-
manes, j’adresse mes salutations
à vous tous… Merci de votre
présence à tous».
Il continue avec le même unani-
misme : «Nous sommes tous liés
par des aspirations communes
: vivre dans la dignité, pouvoir
s’instruire, jouir d’une bonne
santé, vivre dans la paix et la
sécurité et assurer à nos enfants
un avenir meilleur.»
Les extrémistes musulmans,
les islamo-fascistes selon Bush,
souhaitent-ils «la paix et la sécu-
rité» ? C’est évidemment faux
lorsqu’ils brûlent le drapeau des
USA, qu’ils traitent les USA de
Grand Satan, menacent Israël
d’extermination, multiplient
des fusées et roquettes pour le
détruire etc.
Edition du 11 Mars 2010 / 331
La paix dans le monde arao-
musulman ne pourra s’établir
que lorsqu’un front modéré et
moderniste se dressera contre le
front islamo-nazi rétrograde et
fanatique.
Encore Obama : vente
d’armes
Obama a approuvé une vente
d’armes aux pays arabes pour
un montant de 10 milliards $
comportant des avions F16, des
missiles anti-navires Harpoon,
des missiles air-terre HellFire, des
hélicoptères d’attaque etc.
Dans le même temps, la Maison
Blanche a bloqué des ventes
d’armes sophistiquées à Israël,
telles que l’hélicoptère Apache
Longbow AH-64D, alors qu’elle
autorise la vente à l’Egypte
d’avions polyvalents de tech-
nologie avancée tels que le F16.
Cette attitude détruit la poli-
tique suivie depuis 40 ans par les
Etats-Unis donnant l’avantage
militaire qualitatif à Israël
(Qualitative Military Edge). Or,
dans le cadre de l’aide améric-
aine, les Etats-Unis profitent de
toutes les avancées techniques
découvertes par Israël, et inclues
dans l’armement vendu aux
Arabes. Il s’agit manifestement
d’une trahison comme celle que
dénonçait Jonathan Pollard mis
en prison à vie pour avoir trahi la
trahison.
Pourquoi ils
s’islamisent ?
Sait-on que, en quelques années
seulement, les musulmans du
Brésil sont passés de 700 000 à
plus de trois millions ? Est-ce par
une immigration massive venue
des pays arabo-musulmans ?
Nullement : il s’agit de conver-
sions volontaires à l’islam.
Il est très intéressant et très
instructif de savoir pourquoi.
Bien sûr, l’une des raisons est
l’activité prosélyte et débordante
des imams. Bien sûr, l’argent
saoudien qui coule à flot y est
pour quelque chose. Oui mais
cela pose néanmoins une question
: pourquoi autant de Brésiliens
sont-ils attirés par leurs prédica-
tions ?
Des recherches faites par des
spécialistes donnent à penser.
Il y a au Brésil un immense
réservoir de jeunes sans travail,
sans formation, abandonnés à
la rue et survivant au jour le
jour d’expédients, dans un envi-
ronnement de violence, de drogue
et de commerce sexuel. Les
imams, très intelligemment, leur
proposent une autre vie bien plus
attrayante : vivre en communauté
dans le cadre de la oumma, dans
la solidarité et l’entraide, leur
construisant une morale et des
valeurs donnant un sens à leur
vie. On leur ouvre les yeux sur les
vices, l’immoralité et la débauche
de la société.
Edition du 20 Nov.2009 / 129
Sur ce plan on ne pourrait que
s’en féliciter. D’ailleurs la recette
est largement connue et appliquée
par les Frères musulmans. On
sait que le Hamas et le Hezbollah
savent attirer la population de
ceux qui sont à l’écart du progrès
économique et social. C’est le
même schéma qui permit au
nazisme de prospérer dans une
société allemande en paupérisa-
tion. Les mêmes causes produ-
isent les mêmes effets. Ces prosé-
lytes deviennent alors une proie
facile pour les embrigader dans
une autre aventure autrement plus
grave : la guérilla et bientôt la
guerre.
Les insuffisances morales et
sociales de la société moderne
sont à l’origine de ses déviations.
L’islamisme fanatique et violent
est aussi l’enfant monstrueux
d’une société occidentale qui
refuse de se réformer moralement
en ne valorisant que le bien être
matériel. Comme il est écrit dans
la Bible : «l’homme ne vit pas que
de pain…»
U.S.A. : l’imprégnation
La victoire d’Obama et ses
positions clairement en faveur
de l’islam, sa religion d’enfance,
ont donné des ailes aux propagan-
distes de l’islam politique qui se
sentent le vent en poupe.
Le 12 février, Ray Hanania
et Laila Alhusinni ont lancé
l’émission Radio Baladi simul-
tanément dans deux villes améri-
caines. Animée par ces deux
journalistes, Radio Baladi a pour
objectif de favoriser le débat sur
des questions relatives au Moyen-
Orient au sein de la communauté
arabe et musulmane des États-
Unis ainsi qu’auprès d’un plus
grand public.
Les décideurs locaux et
nationaux font également partie
du public ciblé. En plus d’être
diffusée sur les ondes radiopho-
niques, Radio Baladi peut être
écoutée en direct sur Internet et
téléchargée pour être écoutée en
différé.
Journaliste de renom d’origine
palestinienne, Ray Hanania a
à son actif plus de trente ans
d’expérience. De son côté, Laila
Alhussini, d’origine syrienne,
a travaillé à la télévision et à
la radio et anime son émission
«Good Morning Michigan» en
anglais et en arabe.
La première émission de Radio
Baladi a commencé par une
conversation avec une juriste
musulmane américaine de
premier plan, Lena Masri, sur le
hijab et les droits des femmes.
Pendant la seconde demi-heure,
les auditeurs ont suivi une discus-
sion avec Khaled Almaeena,
rédacteur en chef d’Arab News
à Riyad, l’un des plus grands
journaux de langue anglaise du
monde arabe.
Nul doute qu’avec le temps,
cette radio ne manquera pas de
Le Lien
18
développer d’autres thèmes plus
politiques.
Obama est informé de ces initia-
tives, les approuve et les soutient
en les diffusant à toute la presse
dans le réseau spécifique de la
Maison Blanche.
La technique de l’imprégnation
est en marche…
A double tranchant
Au sein du Likoud, il existe un
groupe qui serait d’accord pour
accorder la nationalité israéli-
enne aux Palestiniens de Judée-
Samarie, annexant celle-ci de fait.
Lors de la récente Conférence
à l’hôtel Regency à Jérusalem,
l’étoile montante du Parti, la
députée Tzipi Hotovely, a fait une
proposition dans ce sens. Benny
Begin n’y serait pas opposé.
Il s’agit d’un pari, très risqué qui
consiste à faire d’Israël un Etat
binational mais en même temps
juif. Cela implique de voter une
loi décrétant qu’Israël est un état
Juif. Ce serait sans aucun doute
une décision historique et plus
qu’indispensable. Mais il faudrait
inciter un million de Juifs de la
diaspora à immigrer pour contre-
balancer le nombre de citoyens
palestiniens.
Bravo, la Hongrie…
La Hongrie se distingue de
l’Europe, de moins en moins
favorable aux Juifs et à Israël.
Elle a voté un amendement au
Parlement modifiant le Code
pénal : désormais, la négation
de l’Holocauste est illégale et
passible de trois ans de prison.
La motion, présentée par les
socialistes au pouvoir, a été
adoptée par 197 voix pour, 1
contre et 144 abstentions.
Près de 600.000 Hongrois
d’origine juive sont morts durant
l’Holocauste. Le pays abrite
encore l’une des plus grande
communauté juive d’Europe,
comprenant entre 60.000 et
100.000 personnes.
Mais l’annexion des Palesti-
niens arabes en Israël, récemment
proposée par le leader Palesti-
nien, Sari Nusseibeh, comporte
deux inconvénients majeurs :
comment concilier un Etat juif,
la démocratie et l’identité arabo-
musulmane qui, comme la juive,
n’est pas facilement assimilable ?
Leur nombre, soutenu par plus
d’un milliard de musulmans, ne
pourrait que conduire à la leçon
de la fable du «pot de terre et du
pot de fer».
Commençons déjà a voter une
loi, plus que jamais indispens-
able, décrétant qu’Israël est un
Etat juif, ce qui était d’ailleurs sa
vocation explicite dès sa création.
Cela va sans dire mais cela va
encore mieux en le disant.
 Culture, livres Edition du 11 Mars 2010 / 331
Le Lien
Edition du 20 Nov.2009 / 129 19

Les livres et la justice La Justice bafouée

La liberté d’expression et les religions
Paul Giniewski
Jean Boulègue, ancien professeur
à l’Université de Paris 1, étudie dans
Le Blasphème en procès (sous-titré
«l’Eglise et 1a Mosquée contre les
libertés») plusieurs cas de poursuites
judiciaires intentées au cours des
vingt-cinq dernières années, contre
des textes ou des images jugés
«blasphématoires».
Certains de ces procès ont eu un
énorme retentissement dans les
medias et dans l’opinion publique.
Notamment l’affaire du tableau de
Léonard de Vinci, la Sainte-Cène,
inspirant une publicité pour une
marque de vêtements, montrant douze
convives féminines et un homme nu.
L’affaire des caricatures de Mahomet
dans un journal scandinave, reprodu-
ites un peu partout à travers le monde,
a fait encore plus de bruit. D’autres
affaires ont connu moins de publicité.
Sur les vingt procès évoqués, dix-huit
concernent des atteintes au catholi-
cisme, deux à l’islam.
Un autre procès encore avait été
intenté par deux organisations juives
accusant de «diffamation raciale»
l’auteur d’un article qui avait écrit:
«Les Juifs, qui furent humiliés,
méprisés, persécutés, humilient,
méprisent et persécutent les Palesti-
niens», un thème qui revient souvent
dans la presse. Néanmoins, la Cour de
cassation débouta les plaignants, du
fait que «les propos (…) n’imputent
aucun fait précis de nature à porter
atteinte à l’honneur ou à la consi-
dération de la communauté juive
dans son ensemble en raison de son
appartenance à une nation ou à une
religion mais sont l’expression d’une
opinion qui relève du seul débat».
Parmi les procès analysés par
Jean Boulègue figure encore
celui intenté par une organisation
catholique à l’auteur de ces lignes
(Paul Giniewski), pour un article
paru dans Le Quotidien de Paris
en 1994. Il y avait mis en cause
l’ancienne théologie d’avant le
Concile Vatican II. Au cours d’une
série d’instances-marathon de douze
ans, il avait été condamné, notam-
ment par la Cour de cassation, avant
que la Cour européenne des Droits
de 1’homme ne lui donne finalement
gain de cause «contre les arrêts des
juridictions françaises» qui avaient
violé «l’article 10 de la Convention
européenne des droits de l’homme,
proclamant la liberté d’expression».
L’arrêt de la Cour européenne
«rappelle que si les Etats ont le droit
d’apporter des restrictions à cette
liberté, leur marge d’appréciation
n’est pas illimitée».
En effet, la loi française ne réprime
pas «la critique et le blasphème
permis, aussi bien à 1’egard de la
religion juive que de la religion
musulmane ou de la religion chré-
tienne : on a le droit de se moquer
de Moïse, de la Bible et de la Torah,
comme de Mohammed et du Coran,
ou de Jésus et des Evangiles».
Pour tomber sous le coup de la
loi, «l’injure doit être ‘personnelle
et directe’ envers une personne ou
un groupe de personnes, ce qui ne
permet pas de l’invoquer lorsqu’il
s’agit d’outrage à une religion».
La Cour de cassation rappelle que
seules sont réprimées «les expres-
sions outrageantes pour 1a consi-
dération de chacun lorsqu’elles sont
exprimées directement contre la
personne d’hommes ou de femmes
afin d’en faire publiquement un sujet
d’aversion ou de mépris à raison de
leur obédience religieuse».
La loi et la justice française font
donc une nette distinction entre croy-
ance et croyants, entre idéologies
et adeptes de ces idéologies, sans
laquelle il n’y aurait pas de laïcité
possible. Comme le commentait
Le Monde : «Les religions sont des
systèmes de pensée, des construc-
tions de l’esprit, des croyances qui
sont respectables mais qui peuvent
être librement analysées, critiquées,
voire tournées en ridicule. Il en est
de même des idéologies politiques.
La laïcité républicaine suppose
neutralité religieuse et tolérance».
Aussi, certains groupements reli-
gieux intégristes ont-ils demandé le
vote d’une loi réprimant 1’insulte et
la diffamation sur Dieu, «une loi qui
aurait renvoyé la société française à
des normes d’Ancien Régime».
Mais leur appel n’a pas été entendu.
Jusqu’ici.
(l) Jean Boulègue, «Le Blasphème
en procès», Nova Editions, 33 rue
du Fbg. Saint-Antoine, 75011 Paris,
2010, 222 p, 18€. ISBN 978-2-
36015-003-8.
La France vote contre Israël !
communiqué de
Michel Darmon
Ingénieur gl. du Génie maritime
(cr)
Président d’honneur de
France-Israël
Le rapport Goldstone sur l’opération
israélienne à Gaza qui a pris fin le
18 janvier 2009 se fonde sur des
témoignages «  recueillis en public
et télévisés en direct, sous la surveil-
lance d’une des parties du conflit, le
Hamas ». Cette précision stupéfiante
a été révélée dans l’analyse-clef
publiée par la revue Controverses
dans son numéro 13 de mars 2010. À
elle seule, elle enlève toute crédibilité
au rapport.
Cela n’a pas empêché l’Assemblée
générale de l’Onu de voter le 26
février 2010 une résolution deman-
dant à nouveau à Israël et à la partie
palestinienne (laquelle ?) de procéder
à des investigations sur les graves
violations signalées par le rapport
Goldstone, c’est-à-dire sur de préten-
dues violations imputées unilatérale-
ment à Israël.
La meute des États totalitaires
ou fascisants, rejointe par le camp
des lâches, des complaisants et des
corrompus, cette meute qui a colonisé
l’Onu l’a emporté par 99 voix contre
7 et 30 abstentions.
Honneur au Canada, à la Micronésie,
au Nauru, au Panama, à la Macédoine
et aux États-Unis qui ont voté avec
Israël.
Mais la France du Quai d’Orsay, de
M. Kouchner et de M. Sarkozy a, en
notre nom, voté avec la meute.
Notes :
Les leaders de l’Union européenne
ont choisi de soutenir le document
controversé qui stipule que des
crimes de guerre ont été commis par
Israël durant l’opération Plomb durci
à Gaza, en janvier 2009.
«Le rapport Goldstone paraît
objectif et solide», a déclaré Diego
Lopez Garrido, secrétaire d’Etat
pour l’Union européenne. Jusqu’à
présent, l’Union européenne était
restée divisée face à ce rapport. Mais
mercredi, les deux plus importants
représentants de l’organisation,
Lopez Garrido et Kristalina Geor-
gieva, Commissaire européenne pour
l’aide humanitaire, se sont prononcés
en sa faveur. «Pour que l’UE soit
un acteur crédible dans le processus
de paix, il est nécessaire de montrer
qu’elle applique ses valeurs fonda-
mentales dans tous les contextes, et
qu’elle se conforme à la loi interna-
tionale», a déclaré Georgieva.
Pourtant elle reconnaît que son
prédécesseur, présent sur les lieux
durant l’opération Plomb durci,
avait lui-même constaté des viola-
tions des droits de l’Homme aussi
bien de la part des Israéliens que des
Palestiniens. C’est cela l’objectivité à
l’européenne.
Certains parlementaires se sont
élevés contre dette décision tel le
député européen danois Morten Mess-
erschmidt, qui souligne qu’Israël est
un Etat qui respecte la suprématie de
la loi, alors que les terroristes pales-
tiniens n’ont jamais été jugés pour
leurs actes.

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Le Lien
Edition du 20 Nov.2009 / 129 20

IGAL TOUMARKIN
Mémorial sur la Shoah, place Rabin, Tel-Aviv

Shoshana Saskia Cohen-Tanugi

Les signes de tension qui carac-

térisent la société israélienne
s’expriment dans les oeuvres
des artistes. La shoah, l’alya, les
guerres et les conflits sont largement
représentés dans l’art contemporain
du pays. L’histoire sculpte l’âme. Les
chocs qu’elle y inscrit se retrouvent
dans les principales productions des
artistes et l’on reconnaît l’état moral
d’un peuple aux travers des traces
qu’il laisse dans ses tableaux, ses Yoram Kaniuk

sculptures, son architecture. Si l’art
propose un dialogue intime, entre
l’artiste et le spectateur, il peut aussi
ouvrir un dialogue plus collectif,
quand l’œuvre destinée à l’espace
urbain, monopolise l’attention entre
les plans architecturaux de la ville.
Ces sculptures placées au sein d’un
espace public font parties d’une tradi-
tion qui dès la renaissance utilisait
l’art comme revalorisation de la cité
et du peuple qui l’habite. La sculpture
choisie prenant forme d’une déclara-
tion de la société pour elle-même. A
Florence, la Place de la Seigneurie est
l’exemple de lieu du dialogue accom-
plit entre l’œuvre sculptée et la rue.
Depuis le quattrocento, le touriste y
trouve les témoignages de marbre,
de l’histoire, du passé, de la beauté.
Quand la ville de Florence se rebella
contre la famille Médicis, elle plaça
sur la place de la Seigneurie en 1495,
l’œuvre de Donatello représentant
une Judith de bronze dominant
Holopherne. Puis, en 1504, le David
de Michel Ange avec sa force titan-
esque de colosse de marbre, haut de
4,5 mètres propose sur la place, une
représentation du sentiment popu-
laire et collectif d’une ville capable
de se défendre, qui se considère, elle
et son gouvernement, a l’image du
héros biblique vu par Michel Ange.
La place Rabin de Tel-Aviv abrite
elle aussi, une œuvre qui représente
Israël, son histoire, le peuple et
la ville. En 1975, Tel-Aviv passe
patrimoine juif israélien. Il est né en
Allemagne en 33. Il émigre en Israël
avec sa famille avant la shoah. Après
l’armée et la guerre, il s’exile en Alle-
magne pour rejoindre le groupe du
théâtre ‘Berliner ensemble’ et Bertold
Brecht qui avait combattu le nazisme.
Puis il rentre en Israël en 61. Peintre,
sculpteur, décorateur de théâtre,
il participe à l’aventure du village
d’artistes de Eïn Hod. Aujourd’hui il
voyage, entre Israël, les Etats Unis et
l’Europe.
«Je suis un européen, je suis un
yekhe, un Juif allemand, un Israé-
lien… L’hébreu est une langue
apprise, ma langue maternelle c’est
l’allemand.» Ses œuvres appartien-
nent au musée de Tel-Aviv, il est
exposé dans le monde entier. Il a reçu
de nombreux prix pour son travail
controversé et toujours agressif. Le
prix Sandberg, le prix Rodin en 92, en
97 le prix d’excellence du Président
de la république fédérale allemande,
et le prix d’Israël en 2004. Son esprit
vif, caustique, son oeuvre faisant fi
des canons esthétiques classiques, sa
parole rude et politique font de lui un
des artistes dominant de l’art contem-
porain israélien. Aucune de ses
œuvres n’a trait à la Dolce Vita, mais
toutes ont la guerre, le brun et le rouge
rappelle la force de la foi juive. Mais
Toumarkin choisit de faire partager le
sentiment d’insécurité vécu lors de la
shoah et pose la partie supérieure de
l’étoile sur la pointe tronquée d’un
triangle inférieur diminué au point
de ne pas supporter la masse supéri-
eure. Les matériaux utilisés renfor-
cent cette sensation de dureté, le fer,
le plexiglas, le béton et le bronze,
traitent ensemble de la cruauté et
de la froideur. Cette impression
d’enfermement est accentuée par les
barres du triangle supérieur traité
comme un outil de torture, comme
une grille de prison. La couleur de la
sculpture fer, terre, ocre et brun reste
celle des photos sépia des camps, des
rails des trains, des étoiles brisées de
la mémoire. Toumarkin rappelle aux
passants de Tel-Aviv, les absents, la
douleur et l’enfermement vécu. Une
partie de l’identité juive présente une
amputation. Les absents, cachés dans
l’étoile brisée de Toumarkin portent
une stridence au centre ville, ils
étaient là, le 4 Novembre. C’est sur
cette place qu’a été blessé et tué le
chef du gouvernement de l’Etat juif.
Le Dernier Juif
Editions Fayard
Dans ce livre, le héros du
Dernier Juif, Evenezer Schne-
orsohn, enregistre des cassettes
sur lesquelles il témoigne de son
expérience unique dans un camp
de la mort. Convaincu qu’il serait
le seul survivant de l’Holocauste,
il a réussi à emmagasiner dans
son cerveau tout ce qui, d’après
lui, constituait le savoir juif, aussi
bien la théorie de la relativité
d’Einstein, que le texte intégral
du Pentateuque ou une recette de
cuisine...
Il est le « dernier Juif », autour
duquel s’articulent tous les
autres personnages de ce roman
fragmenté. Récits, légendes
hassidiques, témoignages, lettres
viennent se greffer sur l’histoire
d’Evenezer, pour composer
cette grande fresque qui retrace
une histoire d’Israël portée par
la totale subjectivité de Yoram
Kaniuk.
Oui, je m’abonne au Lien
en partenariat avec Israël-Actualités
Considéré comme l’un des
plus grands écrivains israéliens,
Yoram Kaniuk est né à Tel-Aviv
en 1930. Après avoir participé à la
guerre d’Indépendance d’Israël,
en 1948, il est parti vivre à New
York pendant dix ans. Roman-
cier, peintre et journaliste, il est
l’auteur de dix-sept romans, de
sept recueils de nouvelles, de
deux recueils d’essais et de cinq
ouvrages pour la jeunesse. Son
oeuvre, traduite en vingt-cinq
langues, a été couronnée par de
nombreux prix, en Israël comme
à l’étranger. En France, il a reçu
le prix des Droits de l’Homme
(1997) et le prix Méditerranée
étranger (2000).
( Traduit de l’hébreu
par Laurence Sendrowicz )

commande à l’artiste israélien, Igal
Toumarkin d’une sculpture commé-
morant les victimes de la shoah.
Cette œuvre placée au centre de la
place Rabin interpelle les passants.
Elle est massive, dérangeante, voir
effrayante. Une mère passant avec
sa fille lui demande  : «Comment
trouves-tu la sculpture? – Ca fait
peur, c’est quoi, une tête de taureau
noir ?– Ca sert à quoi ?» A quoi sert
une sculpture de ce type sur la place
principale d’une ville? - A ne pas
oublier l’histoire collective, même
dans l’instant le plus anodin, à ce que
socialement ne soit pas effacée de la
mémoire, une partie sombre quand
bien même nous marchons sous le
soleil de Tel-Aviv. La menace qui se
dégage de la froideur du mémorial de
fer placé au centre ville, interpelle les
passants et leur insouciance, elle est
comme une balle de plomb laissée
dans un membre blessé. Comment
soigner la blessure, la refermer,
reprendre le choix de la vie.
Yigal Toumarkin
Le sculpteur israélien, massif, au
visage en colère fait partie des artistes
incontournables et difficiles du
de la terre, la violence d’un combat,
l’absurde ou l’horreur d’un choc entre
les lignes de leurs compositions. Il
n’y a ni sérénité, ni tendresse chez
Toumarkin, c’est un représentant de
l’art de «corps d’après la guerre.» et
c’est pour cela qu’il a été choisi dès
75, pour «penser» la shoah dans une
œuvre publique.
Le mémorial
Yigal Toumarkin choisit de faire
partager aux passants de Tel-Aviv
- et non pas à Yad Vashem ou dans
un musée - la douleur provoquée
par la Shoah. Il travaille sur le
symbole juif de l’étoile de David
que nous portons à notre cou et sur
le drapeau. Le symbole est structuré
dans une composition équilibrée de
deux triangles renversés et d’égale
dimension. Dans le mémorial de
Toumarkin, le triangle supérieur
écrase le triangle inférieur, au point
de l’avoir éclaté et enfoncé dans la
terre. Pour marquer la disparition
d’une partie du peuple, l’artiste israé-
lien déstabilise l’équilibre géomé-
trique, ampute l’un des triangles,
le déstabilise, l’amoindrit. L’étoile
de David, par son équilibre sobre,
Sissman Gallery
98, Hayarkon Street, Tel-Aviv
Tél. 03 5222325
Artelgal@netvision.net.il
Etablie en 97, au centre de
Tel-Aviv, sur la rue Hayarkon, la
galerie est spécialisée dans les
œuvres des artistes israéliens
et de l’Ecole juive de Paris. Elle
accueille une exposition des
sculptures de Yigal Tumarkin. Ces
corps de soldats et de femmes
composés d’armes de fer et de
rouge
&
Le Lien «courriel»
Tiré à part du seul cahier “Le Lien”
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Et d’autres invités surprises du monde rabbinique, littéraire et politique…
La place de la religion au sein de l’Etat d’Israël
Deux Etats ou un Etat binational, existe-t-il une 3eme solution ?
Ecrire en français en Israël
Et d’autres tables rondes hors des sentiers battus…

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 L’information en provenance d’Israël
international Edition du 11 Mars 2010 / 129
22

Amendement de la loi britannique

Accueil de réfugiés politiques iraniens en Allemagne
Le ministère allemand de l’Intérieur a annoncé qu’il accorderait
le droit d’asile à certains réfugiés politiques iraniens en danger
dans leur pays. « Les pouvoirs en Allemagne sont extrêmement
préoccupés par la question des droits de l’homme dans la répub-
lique islamique », a déclaré le porte-parole du ministère allemand.
Le Premier ministre du Royaume-Uni, Gordon Brown,
a annoncé que son pays avait entrepris des change-
ments dans sa constitution, en ce qui concerne les lois sur
l’emprisonnement. Cet amendement devrait empêcher de
voir des diplomates israéliens faire l’objet d’une arrestation
lors d’un éventuel passage dans ce pays. Le ministère anglais
des Affaires étrangères insiste cependant sur le fait que le
processus d’amendement n’a pas encore abouti.

Irak: des élections dans un climat

de violences

Pour ceux qui veulent

«vivre» Tel Aviv

Pour la seconde fois depuis
l’effondrement du régime de Saddam
Hussein, provoqué par l’offensive
des Américains et de leurs alliés en
Irak en 2003, des élections ont lieu
dimanche (7 mars) pour le renouvel-
lement du parlement qui comptera
désormais un nombre plus important
de députés, qui passeront de 275 à
325.
Comme on le sait, les résultats de ce
scrutin sont cruciaux pour l’avenir du
pays et auront également une grande
influence sur la politique des Etats-
Unis dans cette région. En effet, c’est
en fonction de l’identité des nouveaux
élus que les USA décideront s’ils
doivent maintenir leur présence dans
le pays ou s’il faut, au contraire, qu’ils
Dizengoff Center est le cœur accélèrent le retrait de leurs troupes.
Dans le cadre de la campagne,
palpitant de Tel-Aviv. Ce centre plusieurs questions essentielles se
sont posées. La première concernait
commercial moderne et spacieux
les chiites et les sunnites qui doivent
extrémistes cherchant par tous les
moyens à perturber le déroulement de
ces élections et à entrainer l’Irak dans
un bain de sang.
Autre incertitude: les élus irakiens
parviendront-ils à former un gouver-
nement stable qui permettra aux
Américains de se retirer progressive-
ment, sans heurts, en 2011, comme ils
l’ont prévu ? Il y a également un autre
problème concernant en particulier
les Israéliens: quel sera l’influence
des chiites extrémistes, proches
du régime iranien, sur le nouveau
gouvernement irakien ?
La campagne électorale se caracté-
rise cette fois par le nombre des candi-
dats, qui sont plus de 6 000, et par la
quantité effrayante des attentats. En
un mois, plus de 130 personnes ont
été tuées dans des attaques qui se
sont succédées dans le pays, perpé-
trées pour la plupart par des groupes
fanatiques sunnites qui ont appelé au
Au cours de la dernière journée
qui a précédé les élections, 24
personnes ont trouvé la mort: 16 ont
péri dans l’attaque d’un immeuble
d’habitations à Bagdad et 4 autres ont
été atteintes par des obus de mortier.
En outre, l’explosion d’une voiture
piégée à Najaf, ville sainte chiite,
aurait fait samedi soir trois victimes.
Il y aurait 54 blessées. Al Qaïda est
également présent sur le territoire et
cherche lui aussi à tout faire pour que
les élections n’aient pas lieu.
D’après les sondages réalisés avant
le scrutin, le candidat favori serait
l’actuel chef du gouvernement,
Nouri Al Malki, considéré comme
un « chiite modéré », avec 30 % de
soutien. Il aurait toutefois un rival
de taille: l’ancien Premier ministre
Iyad Allaoui, qui est un chiite non
religieux.

est un reflet fidèle de la ville, vous

faire face aux tentatives d’éléments boycott du scrutin. Claire Dana-Picard

y sentirez les vibrations et le rythme

de Tel-Aviv. Dizengoff Center
est le lieu de vie idéal pour
L’agenda de Ban Ki-moon
Des éleveurs musulmans ont mené
Tel-Aviv. au Nigéria des attaques contre des
villages chrétiens situés non loin
de la ville de Jos, dans la nuit de
samedi à dimanche, y massacrant
environ 500 personnes, tous âges
et sexes confondus. Le secrétaire
général de l’Onu, pour sa part, M.
Ki-moon, ne se rendra pas dans cette
région de l’Afrique. Il s’est contenté
d’exprimer un appel à « un maximum
de retenue ».
En revanche, M. Ban doit se
déplacer à la fin du mois pour rencon-
trer les dirigeants de la Ligue arabe,
en Libye, qui doivent s’y réunir. Bien
que Kadhafi, le président et dictateur
de ce pays depuis plus de 40 ans, a
Le point Vital de Tel–Aviv unilatéralement déclaré la « guerre
sainte » à la Suisse, Ban Ki-moon, qui
a émis son avis sur la question, a jugé
que les responsabilités étaient parta-
gées: « Il est fâcheux que la querelle
entre la Suisse et la Lybie ait abouti à
une telle escalade », a-t-il commenté.
Mais avant ce voyage, il doit se
rendre dans plusieurs pays du Moyen-
Orient, afin de « s’impliquer person-
nellement » et de tenter de faire redé-
marrer le processus des pourparlers
entre Israël et l’Autonomie arabe en
Judée-Samarie.
Face à la recrudescence de l’intérêt
pour la région depuis l’annonce offi-
cielle des Etats-Unis de la reprise
des pourparlers avec les terroristes
dirigés officiellement par Mahmoud
Abbas, le vice Premier ministre,
Moshé Ya’alon, a toutefois tenu à
préciser, en marge de la distribution
de prix à des soldats dans le cadre
d’un colloque qui s’est tenu lundi à
l’université de Tel-Aviv:
« Des pourparlers qui visent un
rapprochement ne sauraient en aucun
cas remplacer des pourparlers directs
entre les parties. De telles discussions
peuvent traiter des questions ayant
trait au cadre d’un éventuelle reprise
des pourparlers directs, mais absolu-
ment pas de problèmes essentiels. »
Yéochoua Sultan
 L’information en provenance d’Israël 24
tribune libre
Circoncision:
et si la cour d’Helsinki s’opposait aux trois
religions monothéistes ??
Par Marc Lev

La pratique de la circoncision
religieuse ( et non pas le prat-
icien...) vient d’être condamnée
par le tribunal d’Helsinki (
Finlande) à travers le cas de
parents ayant invité un Rabbin
britannique à venir pratiquer
celle-ci sur leur bébé selon la foi
juive ( au printemps dernier) et
qui, apparemment, n’a pas fait
preuve du professionnalisme
exigé: obligeant les parents à
transporter leur enfant à l’hôpital
pour cause d’importants saigne-
ments ...

Ce couple s’est vu condamné

à 1500 euros d’amende à payer
à leur enfant pour cause de
“douleur et de souffrance” alors
que le Rabbin s’en est retourné
librement vers son Angleterre...

Quoique les cas de complica-

tions suite à une circoncision
religieuse soient des plus rares,
le praticien n’est pas à l’abri
d’une erreur ( et peu importe
ses années de pratique), d’une
mauvaise manipulation, comme
tant d’autres cas de médecins et
chirurgiens que nous connaissons
tous...

Le Ministère de la Santé et
des Affaires Sociales finlandais
diffusait en 2003 une lettre de
recommandation demandant aux
hôpitaux d’accepter de pratiquer
des circoncisions pour motifs
religieux, mais le Ministère
Public de cet état les considère
comme des crimes, et les hôpi-
taux publics sont rétifs à cette
pratique même sous surveillance
médicale. Le personnel soignant
a même le droit de refuser de
pratiquer une circoncision s’il
estime que cela va à l’encontre de
ses principes éthiques...
Aussi chaque année la sphère
privée voit augmenter le nombre
de circoncisions ( de 100 à 200 pratiques\an)
alors que cette intervention coûtera “quelques”
1000 euros dans un hôpital privé pour une
centaine d’euros dans un hôpital public... mais
qui refuse de pratiquer l’intervention...D’où la
recherche de solutions intermédiaires ...
Le Ministère de la Santé finlandais avait
préparé en 2003 un projet de loi autorisant
la circoncision...et, celui-ci, n’a jamais été
adopté !!
En 2003-2004 un groupe de travail des
Nations Unies ( droits de l’enfant) a de-même
publié un mémoire sur le sujet préconisant
qu’il convenait de respecter les pratiques
religieuses et culturelles après acceptation des
parents et de l’enfant ( ce qui ne peut être le
cas dans la religion juive d’où, aux parents de
prendre la décision).
L’imbroglio ne s’arrête pas là lorsque l’on
apprend qu’en 2008 la Cour suprême finlan-
daise a jugé que “la circoncision masculine
effectuée pour des raisons religieuses et soci-
ales et d’une manière médicale ne constitue
pas une infraction pénale”...
Si nous connaissons tous le phénomène
de la circoncision et sa reconnaissance dans
les religions musulmanes comme juives,
nous oublions que la religion chrétienne par
l’Eglise Orthodoxe reconnaît également la
chose et qu’ainsi elle inclut des fêtes autour de
“la circoncision de notre Seigneur Jésus Christ
et de saint Basile le Grand”...
Si chaque état commençait à inculper les
parents d’enfants circoncis et à les condamner
à des amendes cela pourrait être un bon moyen
d’assurer l’avenir de leurs enfants...Mais
était-ce bien là l’idée originale du tribunal
d’Helsinki ???

Israël actualités recrute pour son site et son journal

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 L’information en provenance d’Israël 26
societe Edition du 11 Mars 2010 / 129

Conversion: vote lundi
a coalition gouvernementale présume que le vote pour le projet
de loi concernant la conversion devrait être proposé en première
lecture lundi. Une réunion est prévue ce lundi entre les auteurs du
projet et les opposants pour tenter de parvenir à un compromis.
La ‘Horva reconstruite
Les travaux pour la reconstruction de la grande synagogue
connue sous le nom de la ‘Horva viennent de se terminer. La
synagogue avait été détruite entièrement par les Jordaniens
en 1948, soucieux de ne laisser aucune empreinte de la
vie juive sur cette partie de Jérusalem qu’ils ont occupée
jusqu’en 1967. Pendant de nombreuses années, le public
avait pu voir à la place de cette synagogue monumentale une
arcade remise en place par les autorités.

Des parlementaires
soutiennent le droit d’Israël
Nouveau drame de la route:
4 morts dans le Néguev

Les députés qui se sont rendus ». Le député Arié Eldad a commenté

au tombeau de Simon le Juste pour
soutenir les habitants du quartier
près duquel il se situe – en raison de
la pression de l’extrême gauche qui
voudrait voir ce lieu vide de Juifs –
sont les membres du Y’houd Leumi
Ya’acov Katz, Arié Eldad et Michael
Ben Ari. En outre, 150 fidèles se sont
rendus sur ce lieu saint du judaïsme
pour y prier.
De nombreux policiers sont
présents. Des habitants arabes ont
jeté des pierres sur les citoyens qui se
sont rendus sur les lieux pour soutenir
le droit des Juifs à vivre dans cette
zone, mais ils ne sont pas parvenus
à faire des blessés. Des extrémistes
de gauche, ainsi que des Arabes,
ont brandi des drapeaux de l’Olp et
se sont mis à scander des slogans: «
Par le feu et par le sang nous pren-
drons la Palestine ». On remarquera
la présence du mouvement « Shalom
Akhchav » (la paix maintenant),
mouvement qui a fait récemment
l’objet de polémiques à la Knesset
quant au financement des Organisa-
tions non gouvernementales, dans le
cadre des « sources » ayant servi au
rapport Goldstone.
Les députés, interrogés par la
presse, ne se sont pas laissé impres-
sionner. Ils ont souligné « le culot
», selon eux, de ces organismes
apolitiques qui « collaborent tout
simplement avec les ennemis d’Israël
CABINET D’AVOCATS & NOTAIRES
l’attitude des mouvements d’extrême
gauche qui, habituellement, viennent
défendre la loi et les tribunaux: «
Cette fois-ci, ils feignent d’ignorer
totalement que chaque habitant juif
du quartier de Shimon le Juste se
trouve ici avec l’accord du tribunal
et en vertu d’un ordre qu’il a délivré.
Quand ils le peuvent, ils se présentent
comme les héros de la loi et de son
respect, mais leur principal objectif
reste d’entraver le droit des Juifs sur
leur terre et de se comporter, dès que
la loi ne les arrange plus, et ils se
comportent alors comme une horde
de voyous s’opposant à la loi. »
Les organisateurs de la manifesta-
tion contre la présence juive dans
cette partie de Jérusalem auraient été
dépassés par les événements. L’un
d’eux aurait en effet demandé à un
individu de cesser d’agiter osten-
siblement le drapeau de l’Olp, lui
intimant: « Vous ne nous représentez
pas »Le député Ben Ari, pour sa part,
a déclaré: « Le fait que la gauche
israélienne ait depuis longtemps
abandonné le drapeau national lors
de manifestations dans lesquelles ses
partisans viennent défendre en prin-
cipe leurs idées est la preuve qu’elle
a dépassé les bornes et qu’elle est
passée du côté de l’ennemi ».
Yéochoua Sultan
Malgré les efforts déployés dans
le pays, notamment sur les ondes,
pour tenter de réduire le nombre
des accidents de la route, ce terrible
fléau continue de faire de nombreuses
victimes.
Dimanche après-midi, une violente
collision, dans le Néguev, a causé
la mort de deux femmes et de deux
enfants. Il s’agit d’Esther Gamliel, 72
ans, de sa fille Efrat Gamliel-Attinsky,
39 ans, et de ses petits-enfants,
Noam, âgée de 5 ans, et Yaari, 2 ans.
Les victimes étaient en route vers le
Kibboutz Revivim, dans le Sud du
pays, où elles allaient rendre visite à
une amie de la famille.
Les « femmes résistantes antinazies »
honorées
A l’occasion de la Journée
Internationale de la Femme, la
Commission parlementaire de
l’Alya et de l’Intégration a tenu
à honorer toutes ces femmes
courageuses qui ont pris part au
combat et à la résistance contre
les nazis au péril de leur vie.
La Présidente de la Commis-
sion, Lia Shemtov (Israël Beit-
enou), a rappelé « que cette
Quatre voitures étaient impliquées
dans cet accident, les deux premières
étant occupées par des militaires et
les deux autres par des civils. L’une
d’entre elles s’est embrasée, prenant
au piège ses passagers. La police, qui
a ouvert immédiatement une enquête,
pense qu’un véhicule commercial
Ford de l’armée pourrait avoir
effectué un dépassement dangereux
en franchissant une ligne blanche. Il
aurait alors heurté une camionnette
militaire arrivant en sens inverse puis
deux voitures. Le soldat qui était au
volant de la Ford a été grièvement
blessé et ne peut pas encore, vu son
état, être interrogé.
Les organisatrices de la séance,
en présence de la ministre de
l’Intégration, Sofia Landver et
des députées Marina Solodkine
et Faïna Kirschenbaum, ont reçu
des « anciennes combattantes
», la plupart octogénaires et
décorées de nombreuses médai-
lles. Elles ont rendu hommage
à ces « 30.000 femmes coura-
geuses qui prirent part à la lutte
Le chauffeur du camion militaire a
raconté que le conducteur de la Ford
avait heurté le flanc de son véhicule
avant de rentrer de plein fouet dans
deux autres voitures.
Le frère d’Efrat, Avshalom, a
raconté qu’il avait tenté en vain de
joindre sa sœur et sa mère. « Nous
avons téléphoné à leur amie du
Kibboutz et elle nous a dit qu’elles
n’étaient pas arrivées. Nous avons
alors compris qu’elles avaient été
tuées dans l’accident ».
Claire Dana-Picard
ces femmes lui avait sauvé la
vie. Shaul Dalel, directeur du
Département des Insignes et
Décorations au ministère de la
Défense, a remis une décora-
tion aux anciennes combattantes
présentes. Prenant la parole,
Lia Shemtov a remercié ces «
‘femmes-vétérans’ pour leur
courage et leur idéal pour lutter

séance entrait aussi dans le cadre contre le nazisme ».

de la commémoration du 65e Roman Igal, Président de contre le fascisme » et leur a
souhaité une bonne santé.
Transactions immobilières anniversaire de la victoire des
Alliés sur l’Allemagne nazie ».
l’Organisation des Partisans,
a raconté comment l’une de Shraga Blum
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 L’information en provenance d’Israël 27
societe Edition du 11 Mars 2010 / 129

Nouveau report de l’impôt sur la sécheresse

Bentzion Netanyahou a fêté son centenaire !
L’historien de renom international, Pr. Bentzion Netanyahou,
père de l’actuel Premier ministre, a fêté ses 100 ans. Plusieurs
centaines de personnes avaient été conviées dimanche au «
Centre de l’Héritage Menahem Begin » à Jérusalem pour célébrer
l’événement, autour de la famille Netanyahou au grand complet.
La loi sur l’impôt sur la sécheresse, devant être prélevé à
partir du 30 avril, a été suspendue récemment par la Knesset.
Et ce lundi, lors d’une réunion de la commission parlemen-
taire des Finances, elle a été reportée une nouvelle fois et ne
sera donc pas appliquée jusqu’à la fin de l’année 2010. Cette
décision a été adoptée en première lecture.

« Made in Israel » :
les ordinateurs pourront remplacer les animaux de laboratoires !
Un article paru la semaine dernière
dans le magazine international «
Journal of Biomechanics », et qui
ne manquera pas d’intéresser toutes
celles et ceux à travers le monde qui
sont avec raison sensibles à la souf-
france animale. Et c’est en Israël que
cela se passe !
Durant des années, le Profes-
seur Amit Gefen, du Départe-
ment d’Ingénierie biomédicale de
l’Université de Tel-Aviv, a dû se
résigner à effectuer des expériences
scientifiques peu agréables sur des
souris, dans le cadre de ses recher-
ches sur les plaies chroniques, prin-
cipalement sur la plante des pieds de
personnes souffrant de diabète. L’on
sait que ce phénomène est la première
cause d’amputation des membres
inférieurs.
Le Professeur Gefen cherchait à
comprendre quel était le processus
mécanique cellulaire qui permet-
tait la formation et la persistance de
telles plaies, non seulement sur les
diabétiques mais aussi sur un éventail
bien plus large de personnes touchées
par des problèmes d’immobilisation
motrice ou d’absence sensorielle
: personnes âgées alitées, bébés
précoces placés en couveuse,
accidentés de la route ou victimes
d’accidents cérébro-vasculaires
devenus paralysés, ou même des
personnes en longue période posto-
pératoire.
Après des années d’utilisation
de souris de laboratoire pour leurs
expériences, en leur infligeant notam-
ment des plaies douloureuses (même
si c’est sous narcose), le Profes-
seur Gefen, en collaboration avec
sa doctorante Mme Noa Slomka,
ont voulu trouver d’autres pistes
pour éviter à l’avenir ce genre de
procédés. Depuis quelques années,
Le Prof. Gefen a commencé à utiliser
des cellules de peau, de muscles ou
d’os prélevées de manière indolore
sur des animaux ou des humains,
et c’est sur ces échantillons qu’il
travaille désormais dans ses labo-
ratoires. En exerçant des pressions
diverses sur ces cellules, il est arrivé
à comprendre comment une cellule
arrive à se contracter ou au contraire
se dilater au point de mourir. Puis
vient l’innovation spectaculaire :
Gefen et Slomka ont mis au point un
programme informatisé sous forme
d’algorithme: en scannant une cellule
vivante en trois dimensions sur un
ordinateur à l’aide d’un microscope
laser confocal, le programme infor-
matique pourra ensuite effectuer
de manière autonome toutes sortes
d’expériences sur cette cellule,
mais aussi sur tous les éléments la
composant, et voir comment elle
réagit mécaniquement dans différ-
entes situations, selon une technique
mathématique appelée « Finite
Element Analysis ».
Les problèmes éthiques posés par
les expériences sur des animaux sont
souvent à la tête des préoccupations
des chercheurs, partagés entre d’un
côté, le devoir et le désir de faire
avancer les recherches pour l’espèce
humaine, et de l’autre, les souffrances
inhérentes infligées aux animaux
utilisés à ces fins. D’où l’importance
extrême d’une telle innovation qui va
constituer à n’en pas douter un tour-
nant dans le domaine des méthodes
de la recherche biomédicale.
Selon le Professeur Gefen, « les
quelques expériences qui ont été
réalisées avec ce procédé ont donné
des résultats très satisfaisants, qui
permettent d’enrichir de manière
notable les connaissances actuelles
sur le comportement mécanique
d’une cellule soumise à des situations
d’agression extérieure d’origines
diverses »
Gefen estime « que la méthode qu’il
a mise au point dans la recherche sur
les cellules dans les plaies chroniques,
pourra à terme devenir la norme pour
les travaux concernant l’influence
extérieure sur les cellules dans des
domaines beaucoup plus étendus, et
rendre ainsi inutile les expérimenta-
tions douloureuses sur des animaux
dans de nombreux champs de la
recherche médicale ».
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economie
ECO/TECH
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Le Ministère
des Finances prépare
un « plan d’urgence »
Une deuxième vague de la crise
économique mondiale pourrait
toucher l’économie israélienne. C’est
ce que vient de déclarer le ministre
des Finances, Youval Steinitz, devant
la commission des Finances de la
Knesset. Le ministre israélien a
précisé que ses services préparaient
un « programme d’urgence » pour
faire face à cette deuxième vague de
la crise économique et financière.
Le pessimisme mesuré de Youval
Steinitz a surpris plus d’un député
présent hier dans la salle de la
Commission des Finances de la
Knesset. Le ministre était invité à
présenter faire un bilan trimestriel
de l’économie israélienne : « Nous
somme encore dans une situation
d’incertitude: la crise en Europe pour-
rait se répercuter sur Etats-Unis et sur
le reste du monde, et atteindre aussi
Israël » a-t-il notamment déclaré.
Le ministre a souligné que, jusqu’à
présent, l’économie israélienne
a surfé sur la vague de la crise
mondiale. Youval Steinitz a rappelé
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Israël, avec une croissance négative
de 3,1% au premier trimestre; ensuite,
le PIB s’était redressé progressive-
ment: + 1,2% au second trimestre, +
3% au troisième trimestre et + 4,4%
au quatrième trimestre de 2009.
En revanche, les écarts de croissance
demeurent importants avec les princi-
paux pays européens: au 4e trimestre
de 2009, le PIB reculait encore ou
stagnait dans la plupart des pays euro-
péens. L’analyse de Youval Steinitz
est aussi justifiée par la dépendance
des exportations israéliennes vis-à-
vis des marchés européens: en 2009,
L’Europe a absorbé 12 milliards de
dollars de marchandises israéliennes,
soit 25% des exportations israéli-
ennes.
Le ministre des Finances n’a pas
révélé quelles sont les « mesures
d’urgence » que ses services
préparent pour éviter à l’économie
israélienne une seconde vague de la
crise mondiale.
Jacques Bendelac
Le salaire moyen a baissé de 2,8% en 2009
Le salaire des Israéliens n’a pas été épargné par la crise économique mondiale:
en 2009, le salaire brut moyen s’est élevé à 8.108 shekels par mois, soit 1.500
euros. Il a baissé de 2,8% par rapport à son niveau moyen de 2008.
FACEBOOK signe un partenariat
avec le portail israélien Nana10
et envisage l’ouverture
d’un centre de R&D en Israël
Une délégation de responsables de
Facebook est actuellement en visite
en Israël pour lancer le partenariat du
célèbre réseau social avec le portail
israélien Nana10.
Trevor Johnson, directeur de la
stratégie pour la zone Europe Moyen-
Orient chez Facebook, a déclaré :
“Actuellement, la possibilité la plus
fructueuse pour nous est de s’allier
à un partenaire local, en l’occurrence
Nana10. Il est clair qu’avec le temps
nous étudierons le succès de cette
démarche et de ses résultats. Dans le
futur, nous allons voir s’il est possible
d’ouvrir un centre de R&D en Israël.
Je ne peux pas annoncer pour l’instant
la planification de l’ouverture d’un tel
centre, mais cela peut changer.”
Coup de frein au projet
de déploiement d’un nouveau
réseau mobile
Le ministre de l’Intérieur Elie
Yishai a signé une directive annu-
lant la dérogation accordée aux
opérateurs mobiles qui auraient
ainsi pu installer de petites antennes
télécom sans permis de construire
préalable des différentes commis-
sions urbanistiques. Cette directive
est un véritable coup dur pour les
opérateurs et particulièrement pour
la société MIRS Communications
qui prévoyait l’installation d’un
nouveau réseau téléphonique.
Dans la foulée de cette décision,
la bataille politique a été entamée
à la Commission des Affaires
L’information en
L’information en provenance
provenance d’Israël
d’Israël 28
Edition du
Edition
Dans le cadre de l’accord signé
en janvier entre le réseau social et
Nana10, le portail israélien devient
le partenaire officiel et le responsable
exclusif du marketing des produits de
Facebook en Israël. Trevor Johnson a
précisé : “Le partenariat est de trois
ans, renouvelable s’il est fructueux.
Il y a bien sûr des objectifs de ventes
mais je ne souhaite pas les révéler”.
Selon certains analystes les revenus
des ventes de Facebook en Israël
devraient atteindre 15 millions de
shekels par an.
Au sujet du marché israélien, Trevor
Johnson a été plus explicite : “Je
crois que les activités publicitaires
de Facebook devraient atteindre
20% des parts du marché israélien
de la publicité en ligne. Il s’agit d’un
économiques de la Knesset, où
les ministres des Finances et des
Télécommunications vont essayer
de bloquer l’adoption finale de la
directive. Le ministre Yishai a en
effet signé cette directive en dépit
des objections provenant des deux
ministres qui penchent très forte-
ment en faveur d’une dérogation
pour les opérateurs mobiles. La
raison est simple : le nouveau réseau
mobile souhaité par les deux minis-
tres aurait très peu de chance de voir
le jour sans cette dérogation.
L’installation de ces antennes
à petites dimensions est la pierre
28
du 11
11 Mars
Mars 2010 129
2010 // 129
marché très important dans lequel
nous voyons une énorme opportu-
nité. Nous n’avons pas l’intention de
venir un an en Israël et repartir. Nous
sommes ici pour rester et pour inve-
stir à long terme.”
Selon Trevor Johnson, 56% des
Israéliens surfent tous les jours sur
Facebook : “L’internaute israélien est
sur Facebook l’un des plus actifs du
monde. Il y consacre en moyenne 27
minutes par jour, soit plus de temps
que sur Google, Walla et YouTube
réunis. En termes du nombre
d’internautes, nous sommes la deux-
ième plate-forme en Israël, derrière
Google.”
Sébastien Fortin
angulaire du projet de déploiement
du réseau mobile de haute qualité
dans tout le pays. Ce réseau offri-
rait à Israël l’une des meilleures
couvertures mobiles au monde. La
dérogation concernant les permis
de construire faciliterait grandement
cette installation.
Les opérateurs mobiles ont
prévenu que l’opposition à ces
antennes émanant de plusieurs
résidents israéliens pourrait très
vraisemblablement affecter la
couverture mobile du pays dans les
années à venir.

economie
ECO/TECH
Better place semble promise à un avenir radieux
Qui n’a jamais entendu parler de
Better Place ? Cette jeune société
israélienne entend révolutionner
le secteur de l’automobile. Sa
proposition : des infrastruc-
tures de recharge et d’échange
de batteries pour le marché des
véhicules électriques. La start-up
a encore tenu le haut de l’affiche
fin janvier dernier quand elle a
annoncé un second tour de table
de 350 millions de dollars ! Un
record dans les cleantech. Ce
qui valorise l’entreprise à 1,25
milliard de dollars.
Un développement à cent à
l’heure, un marketing ultra-
performant, Better Place
semble promise à un avenir
radieux. Pourtant, le modèle de
l’entreprise suscite encore de
nombreuses interrogations. Pour
l’instant, chez les constructeurs,
seul Renault adhère au modèle de
la société à la borne grise et bleue.
Quant à la présence de Better
Place en France, il faudra pati-
enter, les conditions ne semblent
à ce jour pas réunies.
C’est ce nous confie, dans
une longue interview exclusive
accordée à Cleantech Republic,
Christian Egenfeldt, Directeur du
Natcho, Israelien d’origine Tcherkesse, enrôle par Kazan.
Milieu de terrain d’Hapoël Tel-Aviv, Bibars Natcho, 22 ans au 18 février dernier, a rejoint la Russie où il opérera dans les rangs
de Rubin Kazan. Détail piquant : l’équipe championne de Russie, après un parcours brillant en Euroligue, vient d’éliminer Hapoël
Tel-Aviv en Eurocup.
développement Europe de Better
Place. Ayant rejoint la start-up
en juillet 2008, il est notamment
chargé de développer la France,
la Belgique, l’Irlande et la Suède.
Cleantech Republic : Depuis
la création fin 2007 de Better
Place, quel est le montant total
de capital-risque investi dans
l’entreprise ?
Christian Egenfeldt : Jusqu’à
aujourd’hui, Better Place a levé
près de 700 millions de dollars de
financement pour ses opérations
dans le monde. En octobre 2007,
nous avons fondé la société sur
un investissement initial de 200
millions de dollars, rassemblés
auprès de Israel Corp., Morgan
Stanley Principal Investments,
VantagePoint Venture Partners
et un groupe de business angels
incluant la famille Bronfman au
Canada, James Wolfensohn, l’ex-
Président de la World Bank, et
d’autres…
En janvier 2009, nous avons
annoncé, avec notre partenaire
Dong Energy, un tour de table
de 103 millions d’euros pour
nos opérations au Danemark. En
novembre dernier, Better Place
a levé 25 millions de dollars
australiens auprès d’investisseurs
locaux.
En janvier 2010, nous avons
dévoilé notre levée de fonds
de 350 M$ (série B). Celle-ci
représente l’un des investisse-
ments de ce type parmi les plus
importants jamais opérés par
HSBC.
Q.- A quoi comptez-vous
destiner cette somme d’argent
colossale en priorité ?
L’information en
L’information en provenance
provenance d’Israël
d’Israël 29
R.- Cela va permettre à Better
Place d’élargir sa présence
géographique, et de poursuivre
ses développements R&D, ainsi
que l’exécution de ses étapes de
déploiement. Pour notre expan-
sion, nous visons des marchés
où les modèles économiques et
où les retours des investisseurs
sont optimaux, en particulier en
Europe et en Asie.
Nous maintenons le calendrier
29
de lancement de nos opérations en
Israël et au Danemark prévues au
deuxième semestre 2011 quand les
voitures Renault à batteries inter-
changeables prendront la route.
Nous poursuivrons également
notre stratégie de déploiement de
premiers projets en Australie et
sélectionnerons les marchés nord-
américains quelques mois après
qu’Israël et le Danemark seront
lancés.
En outre, notre équipe de
R&D éprouve actuellement
chaque élément de la solution
Better Place dans des scénarios
d’utilisation réels dans un cycle
de test à plusieurs phases. Lequel
a commencé par un réseau admin-
istré de véhicules électriques
au Danemark, qui a démarré en
décembre dernier, et un projet
de taxis électriques doté d’une
station de rechange de batteries,
dont le coup d’envoi sera donné
en avril prochain.
Toutes ces étapes de développe-
ment conduiront à des essais à
grande échelle au cours du second
semestre 2010 et à un lancement
commercial en 2011.
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