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français
4e
Livret de cours
Rédaction
N. Langbour
F. Nottebaert
S. Rio
Coordination
C. Lenègre
F. Milhe Poutingon
Expertise pédagogique
F. Didier (IA-IPR de lettres)
Enregistrement
A. Cresseaux
Relecture
M. Barazer
Dessins
N. Julo
P. Derr
Ce cours est la propriété du Cned. Les images et textes intégrés à ce cours sont la propriété de leurs auteurs et/ou ayants droit
respectifs. Tous ces éléments font l’objet d’une protection par les dispositions du code français de la propriété intellectuelle ainsi que
par les conventions internationales en vigueur. Ces contenus ne peuvent être utilisés qu’à des fins strictement personnelles. Toute
reproduction, utilisation collective à quelque titre que ce soit, tout usage commercial, ou toute mise à disposition de tiers d’un cours
ou d’une œuvre intégrée à ceux-ci sont strictement interdits.
© Cned – 2009
Séquence 1
Lire une nouvelle réaliste de Maupassant
Séance 9 Je m’évalue
Séquence 1
Socle commun
Durant cette séquence, tu auras l’occasion de développer tes connaissances et de travailler des items
des compétences ci-dessous.
Différents items seront travaillés tout au long de l’année et l’an prochain, en troisième.
Tu es encore en phase d’apprentissage ; l’évaluation des compétences n’intervient véritablement
qu’en fin d’année de troisième et s’effectue par un regard croisé dans toutes les matières.
8 — © Cned, Français 4e
séance 1 — Séquence 1
Séance 1
Découvrir Maupassant
© Cned, Français 4e — 9
Séquence 1 — séance 1
Tu as certainement trouvé les bonnes réponses ; regarde tout de même dans le corrigé.
10 — © Cned, Français 4e
séance 1 — Séquence 1
B
P
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Séquence 1 — séance 2
Séance 2
Étudier l’incipit d’« Une partie de campagne »
Durée approximative : 1 heure.
Tu vas à présent commencer l’étude d’une nouvelle de Maupassant intitulée « Une partie de
campagne », intégralement reproduite dans cette séquence.
Avant de commencer, prends ton cahier. En haut de la première page, recopie en rouge le numéro
et le titre de la séquence. Encadre-les. Écris ensuite en rouge le numéro et le titre de la séance.
Souligne-les.
12 — © Cned, Français 4e
séance 2 — Séquence 1
A Comprendre le texte
As-tu bien lu ? Pour vérifier ta lecture, réponds aux questions suivantes sur ton cahier de brouillon.
1- Qui raconte l’histoire ? Est-ce un personnage de l’histoire ?
2- a) Quels sont les personnages présents dans le texte ? Donne précisément leurs noms,
quand c’est possible.
b) Où vivent-ils ? Où vont-ils ?
c) Justifie ta précédente réponse en soulignant en bleu les toponymes, c’est-à-dire les
noms des lieux.
3- a) Pourquoi les personnages vont-ils à la campagne ?
b) Comment y vont-ils ?
c) Quel moment précis les personnages ont-ils choisi pour cette sortie ?
4- a) Surligne la seule phrase prononcée par un personnage. Qui parle ?
b) Quel sentiment du personnage cette phrase trahit-elle ?
N’oublie pas de vérifier tes réponses dans le corrigé avant de passer aux exercices suivants.
5- Selon toi, à quelle classe sociale appartiennent les personnages ? Aide-toi de tes réponses
précédentes pour répondre.
j e retiens
L’incipit
Tu as étudié en cinquième l’incipit (séquence 2, séance 1). Tu vas maintenant
approfondir tes connaissances…
Issu du mot latin incipio signifiant « je commence », l’incipit est un moment important
d’un récit : il s’agit des premières pages qui permettent au lecteur de découvrir le livre.
L’incipit apporte un certain nombre d’informations :
Où se déroule l’action ? Ici, elle se déroule à la campagne.
Quand se déroule l’action ? Ici, l’action se déroule au printemps, le jour de la fête de
Mme Dufour (Sainte-Pétronille : 31 mai ou fête des mères).
Qui sont les personnages principaux ? Ici, il s’agit du couple Dufour, de leur fille, de la
grand-mère et d’un garçon aux cheveux jaunes.
L’incipit permet de planter le décor : il doit inciter le lecteur à poursuivre sa lecture.
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Séquence 1 — séance 2
d) Le paysage est-il décrit du point de vue interne (c’est-à-dire à travers le regard d’un
ou de plusieurs personnages) ou du point de vue externe (c’est-à-dire du point de vue
d’un narrateur extérieur) ?
14 — © Cned, Français 4e
séance 2 — Séquence 1
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Séquence 1 — séance 2
était tombé derrière elle ; et l’escarpolette peu à peu se lançait, montrant à chaque
retour ses jambes fines jusqu’au genou, et jetant à la figure des deux hommes qui la
regardaient en riant, l’air de ses jupes, plus capiteux que les vapeurs du vin.
Assise sur l’autre balançoire, Mme Dufour gémissait d’une façon monotone et
continue : « Cyprien, viens me pousser ; viens donc me pousser, Cyprien ! »
À la fin, il y alla et, ayant retroussé les manches de sa chemise, comme avant
d’entreprendre un travail, il mit sa femme en mouvement avec une peine infinie.
Cramponnée aux cordes, elle tenait ses jambes droites, pour ne point rencontrer
le sol, et elle jouissait d’être étourdie par le va-et-vient de la machine. Ses formes,
secouées, tremblotaient continuellement comme de la gelée sur un plat. Mais, comme
les élans grandissaient, elle fut prise de vertige et de peur. À chaque descente, elle
poussait un cri perçant qui faisait accourir tous les gamins du pays ; et, là-bas, devant
elle, au-dessus de la haie du jardin, elle apercevait vaguement une garniture de têtes
polissonnes que des rires faisaient grimacer diversement.
Une servante étant venue, on commanda le déjeuner.
« Une friture de Seine, un lapin sauté, une salade et du dessert », articula
Mme Dufour, d’un air important. « Vous apporterez deux litres et une bouteille de
bordeaux », dit son mari. « Nous dînerons sur l’herbe », ajouta la jeune fille.
La grand-mère, prise de tendresse à la vue du chat de la maison, le poursuivait
depuis dix minutes en lui prodiguant inutilement les plus douces appellations.
L’animal, intérieurement flatté sans doute de cette attention, se tenait toujours tout
près de la main de la bonne femme, sans se laisser atteindre cependant, et faisait
tranquillement le tour des arbres, contre lesquels il se frottait, la queue dressée, avec
un petit ronron de plaisir.
« Tiens ! cria tout à coup le jeune homme aux cheveux jaunes qui furetait dans le
terrain, en voilà des bateaux qui sont chouettes ! » On alla voir. Sous un petit hangar
en bois étaient suspendues deux superbes yoles de canotiers, fines et travaillées
comme des meubles de luxe. Elles reposaient côte à côte, pareilles à deux grandes
filles minces, en leur longueur étroite et reluisante, et donnaient envie de filer sur
l’eau par les belles soirées douces ou les claires matinées d’été, de raser les berges
fleuries où des arbres entiers trempent leurs branches dans l’eau, où tremblote
l’éternel frisson des roseaux et d’où s’envolent, comme des éclairs bleus, de rapides
martins-pêcheurs.
Toute la famille, avec respect, les contemplait. « Oh ! ça oui, c’est chouette »,
répéta gravement M. Dufour. Et il les détaillait en connaisseur. Il avait canoté, lui
aussi, dans son jeune temps, disait-il ; voire même qu’avec ça dans la main – et il
faisait le geste de tirer sur les avirons – il se fichait de tout le monde. Il avait rossé
en course plus d’un Anglais, jadis, à Joinville ; et il plaisanta sur le mot « dames »,
dont on désigne les deux montants qui retiennent les avirons, disant que les canotiers,
et pour cause, ne sortaient jamais sans leurs dames. Il s’échauffait en pérorant et
proposait obstinément de parier qu’avec un bateau comme ça, il ferait six lieues à
l’heure sans se presser.
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séance 3 — Séquence 1
Séance 3
Étudier la rencontre avec les canotiers
Durée approximative : 1 h 30.
Dans cette séance, tu vas étudier la rencontre des Dufour avec deux canotiers. Les canotiers sont
des hommes qui font du canot (petit bateau à rames) sur la rivière – en l’occurrence, ici, sur la
Seine.
Avant de commencer, prends ton cahier. Écris en rouge le numéro et le titre de la séance. Souligne-les.
A Comprendre le texte
As-tu bien lu ? Pour vérifier ta lecture, réponds aux questions suivantes, sur ton cahier, en
rédigeant des phrases complètes.
1- Quels nouveaux personnages sont présentés dans ce texte ?
2- a) Pourquoi leur présence gêne-t-elle Mme Dufour ?
b) Comment ce problème est-il réglé ?
Tu as certainement trouvé les bonnes réponses ; regarde tout de même dans le corrigé.
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Séquence 1 — séance 3
2- Quel est le point de vue adopté pour la description des canotiers, lignes 5 à 9 ?
4- a) Dans les deux premiers paragraphes (l. 1-11), souligne en rouge les expressions qui
permettent de décrire physiquement les canotiers.
b) Dans la suite du texte, quelle expression comprenant une forme verbale en -ant
témoigne de la sympathie et de la reconnaissance des femmes à l’égard des deux
« solides gaillards » ?
C Expression écrite
Pour conclure cette séance, tu vas faire un petit exercice d’écriture. Voici le sujet :
Dans ce passage, les deux femmes Dufour ne sont pas décrites. En une dizaine de lignes,
propose d’elles une description en adoptant le point de vue interne de l’un des canotiers.
Ta description sera à la première personne et commencera ainsi : « Les deux femmes
s’approchèrent de nous. La plus jeune était probablement la fille de l’autre femme à la robe
cerise… »
18 — © Cned, Français 4e
séance 3 — Séquence 1
Mme Dufour et sa fille sont décrites dans le texte inséré entre la séance 2 et la séance 3.
Tu peux t’aider de la description de Maupassant pour écrire ton propre texte. Tu peux aussi
te reporter au début de la séance 5 pour observer le tableau de Renoir qui y est reproduit.
Les figures féminines te donneront des idées pour décrire le physique et le costume des deux
femmes.
Remarque : Cet exercice te permet de t’entraîner pour l’évaluation finale. Dans le devoir, tu
devras en effet rédiger une description en t’aidant d’un tableau et en adoptant le point de
vue d’une des figures peintes sur la toile.
Pour réussir cet exercice, tu dois :
– écrire un texte d’une dizaine de lignes décrivant les deux femmes
– adopter le point de vue interne de l’un des canotiers
– organiser ton texte en paragraphes
– utiliser des comparaisons
– utiliser le vocabulaire mélioratif pour traduire l’impression que les deux femmes font sur
le canotier
– vérifier ta conjugaison, tes accords et ton orthographe.
Fais d’abord cet exercice au brouillon. Vérifie ensuite que tu as bien respecté les consignes en
complétant le tableau suivant.
Je vérifie que… Fait
J’ai écrit un texte d’une dizaine de lignes décrivant les deux femmes.
J’ai adopté le point de vue interne d’un canotier.
J’ai organisé mon texte en paragraphes.
J’ai utilisé des comparaisons.
J’ai accordé chaque verbe avec son sujet.
J’ai soigné les accords des noms, des déterminants, des adjectifs.
Si toutes les consignes sont bien respectées, recopie ta description sur ton cahier. Lis ensuite dans le
corrigé un exemple de ce qu’il était possible d’écrire.
© Cned / N. Julo
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Séquence 1 — séance 4
Séance 4
Analyser le verbe
Si la séance te prend plus de deux heures, n’hésite pas à la faire en deux fois. Tu peux travailler
d’abord les parties A et B puis, la fois suivante, les parties C et D.
En quatrième, tu dois revoir l’analyse complète du verbe : infinitif, groupe, temps, mode, personne,
voix, forme.
En cinquième, tu as appris à conjuguer plusieurs temps verbaux de l’indicatif (présent, passé
composé, futur, futur antérieur, passé simple, passé antérieur, imparfait et plus-que-parfait).Tu
peux réviser avant de commencer cette séance consacrée au verbe.
Les textes des séances 2 et 3 sont utilisés dans les exemples et les exercices de cette séance.
Avant de commencer, prends ton cahier. Écris en rouge le numéro et le titre de la séance. Souligne-les.
Rappel :
Tu as déjà étudié en cinquième les groupes des verbes (Séquence 2, séance 2). Voici un
rappel :
Le premier groupe est constitué des verbes dont l’infinitif est en –er.
Le deuxième groupe est constitué des verbes dont l’infinitif est en –ir et qui font -issons à la
1ère personne du pluriel du présent de l’indicatif.
Le troisième groupe comprend tous les autres verbes.
1- Sur ton cahier, recopie les verbes suivants et précise à quel groupe ils appartiennent.
Modes personnels
Modes non personnels
20 — © Cned, Français 4e
séance 4 — Séquence 1
Compare tes réponses avec celles du corrigé. Lis ensuite le « Je retiens » suivant.
O Attention : l’orthographe est parfois différente selon que le mot est un participe
présent ou un adjectif verbal.
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Séquence 1 — séance 4
j e retiens
Participe présent en -ant (invariable) Adjectif verbal (variable)
Ne nous fatiguant pas davantage… Un travail fatigant (= Ce travail est fatigant).
Une journée fatigante (= Cette journée est
fatigante).
Négligeant ses devoirs, il part se promener. Cet enfant est négligent.
4- Classe les formes en -ant suivantes soulignées dans le tableau : « posant », « en voyant »,
« en apercevant », « tenant à la main », « en se confondant ».
5- Sur ton cahier, recopie les formes verbales soulignées et précise quel est leur mode et leur
temps :
Ex. : déjeuner : infinitif présent du verbe « déjeuner »
« avoir suivi », « voir », « abandonnés », « posant beaucoup pour la vigueur ».
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séance 4 — Séquence 1
6- a) Recopie sur ton cahier le tableau récapitulatif des temps de l’indicatif présenté
ci-dessous.
Puis, en t’aidant du tableau de conjugaison en fin de livret, complète la colonne
« Temps composés » en écrivant le nom de chacun des temps manquants.
b) Complète ensuite les colonnes « Exemples » en cherchant, dans le texte de la séance 3,
un exemple pour chaque temps.
7- Dans les exemples suivants, souligne les verbes conjugués et identifie leur temps :
« On avait projeté »
« Aussi (…) s’était-on levé de bonne heure »
« La carriole (…) était fort propre »
« On s’était mis à regarder »
« la servante qui apparut »
« On se précipita ».
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Séquence 1 — séance 4
C La voix passive
24 — © Cned, Français 4e
séance 4 — Séquence 1
O Attention :
Le verbe construit de manière intransitive n’a pas de complément d’objet, mais il
peut être précisé par un adverbe ou suivi d’un complément circonstanciel.
Ex. : Les canotiers dorment bien. adverbe
Les canotiers dorment sur leur chaise. complément circonstanciel
Le rideau de derrière flottait au vent. complément circonstanciel
• Certains verbes ne peuvent accepter qu’une construction intransitive.
Ex. : Le soleil brille.
• Certains verbes changent de sens selon qu’ils se construisent de manière transitive
ou intransitive.
Ex. : On avait attendu. attendre a le sens de « rester quelque part jusqu’à ce qu’arrive
quelqu’un ou quelque chose ».
On avait attendu cette partie. attendre a le sens de « compter sur quelque chose avec
impatience ».
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Séquence 1 — séance 4
2- Lis à présent la suite du texte que tu as étudié dans la séance 2. Il est reproduit ci-dessous
et prolonge la description de la campagne qui borde Paris :
1 De loin en loin, poussaient dans le sol stérile de longues cheminées de fabriques,
seule végétation de ces champs putrides où la brise du printemps promenait un
parfum de pétrole et de schiste mêlé à une autre odeur moins agréable encore.
Enfin, on avait traversé la Seine une seconde fois, et, sur le pont, ç’avait été
5 un ravissement. La rivière éclatait de lumière ; une buée s’en élevait, pompée par
le soleil, et l’on éprouvait une quiétude douce, un rafraîchissement bienfaisant à
respirer enfin un air plus pur qui n’avait point balayé la fumée noire des usines ou
les miasmes des dépotoirs.
a) Quand il y en a, encadre en rouge les COD des verbes en gras.
b) Quand il y en a, souligne en rouge les COI des verbes en gras.
c) Recopie le tableau suivant sur ton cahier puis complète-le en analysant chaque verbe
en gras.
Tu as certainement trouvé les bonnes réponses ; regarde tout de même dans le corrigé.
26 — © Cned, Français 4e
séance 5 — Séquence 1
Elle se tourna de nouveau vers les jeunes gens, et montrant leurs bras : « Vous
n’avez jamais froid comme ça ? » dit-elle.
Ils se mirent à rire tous les deux, et ils épouvantèrent la famille par le récit de leurs
fatigues prodigieuses, de leurs bains pris en sueur, de leurs courses dans le brouillard
des nuits ; et ils tapèrent violemment sur leur poitrine pour montrer quel son ça
rendait. « Oh ! vous avez l’air solides », dit le mari qui ne parlait plus du temps où
il rossait les Anglais.
La jeune fille les examinait de côté maintenant ; et le garçon aux cheveux jaunes,
ayant bu de travers, toussa éperdument, arrosant la robe en soie cerise de la patronne
qui se fâcha et fit apporter de l’eau pour laver les taches.
Séance 5
Étudier un tableau : Le Déjeuner des canotiers de Renoir
Durée approximative : 1 heure.
Dans cette séance, tu vas découvrir un tableau de Renoir intitulé Le Déjeuner des canotiers et
peint à Chatou en 1881.
Avant de commencer, prends ton cahier. Écris en rouge le numéro et le titre de la séance. Souligne-
les.
Observe le tableau reproduit ci-dessous :
© Cned, Français 4e — 27
Séquence 1 — séance 5
j e retiens L’impressionnisme
Auguste Renoir fait partie du mouvement qu’on a appelé « impressionnisme ». Les
peintres impressionnistes ont choisi de représenter des scènes de la vie quotidienne qui
se passaient à l’extérieur et ont tenté de fixer, sur la toile, des moments furtifs et des
jeux de lumière.
28 — © Cned, Français 4e
séance 5 — Séquence 1
Compare tes réponses avec celles du corrigé. Mémorise ensuite les informations présentées dans le
« Je retiens » ci-dessous avant de passer aux exercices suivants.
© Cned, Français 4e — 29
Séquence 1 — séance 5
Tu as certainement trouvé les bonnes réponses ; regarde tout de même dans le corrigé.
Ton étude du tableau est terminée. Dans la séance 7, tu seras invité à réutiliser ce que tu as appris
dans cette séance pour proposer une description du tableau.
30 — © Cned, Français 4e
séance 6 — Séquence 1
Séance 6
Étudier le tête-à-tête amoureux
Durée approximative : 2 heures.
Dans cette séance, tu vas étudier le tête-à-tête amoureux entre la fille des Dufour et un canotier.
Avant de commencer, prends ton cahier. Écris en rouge le numéro et le titre de la séance. Souligne-
les.
Maupassant observe les comportements humains et essaie de les comprendre. Il montre que le rôle
du corps est important dans la manière dont on agit. Dans cet extrait, vous allez découvrir des
personnages peints de l’intérieur. Il ne sera pas question de leurs sentiments, mais des sensations
physiques qui font progressivement naître en eux l’émotion.
A Comprendre la scène
As-tu bien lu ? Pour vérifier ta lecture, réponds aux questions suivantes, sur ton cahier, en
rédigeant des phrases complètes.
1- Qui sont les personnages présents dans ce texte ?
2- Où sont-ils ? Que font-ils ?
3- a) Que se passe-t-il entre les deux personnages ?
b) Selon toi, que pourrait-il se passer dans la suite du texte ?
© Cned, Français 4e — 31
Séquence 1 — séance 6
Rappel :
En classe de sixième, tu as appris quelques figures de style. Tu as étudié l’antithèse* et
la personnification* (qui consiste à attribuer des caractéristiques humaines à un être
inanimé). Et tu as appris à différencier la comparaison* et la métaphore*.
En classe de cinquième, tu as analysé le chiasme* et la métaphore filée*.
4- a) Quelles sont les figures de style utilisées pour évoquer la nature ?
b) Essaie de proposer une interprétation pour chacune d’entre elles.
C Le vocabulaire du bien-être
j e sais déjà
En classe de sixième, tu as appris à lire et comprendre un article de dictionnaire. En
quatrième, tu vas approfondir tes connaissances sur le lexique. Le mot est un « être vivant » :
il a une origine, une famille, des relations s’établissent entre lui et les mots qui veulent dire la
même chose ; et entre lui et les mots qui ont un sens contraire.
Plusieurs sites internet peuvent t’aider à approfondir tes connaissances : « Lexilogos » et
« Le Trésor de la langue française ».
32 — © Cned, Français 4e
séance 6 — Séquence 1
Compare tes réponses avec celles du corrigé avant de passer à l’exercice d’expression écrite.
D Expression écrite
Pour conclure cette séance, tu vas faire un petit exercice d’écriture. Voici le sujet :
Les sensations éprouvées par Henri sont à peine évoquées dans l’extrait que tu viens
d’étudier. Dans un texte d’une vingtaine de lignes, décris-les en respectant les procédés
utilisés par Maupassant pour mettre en rapport la nature et les sensations.
Tu commenceras ton texte en reprenant la première phrase du texte que tu as étudié (l. 1-2).
Remarque : Cet exercice te permet de préparer la rédaction finale que tu feras dans le devoir.
Dans la description que tu devras rédiger, on te demandera en effet d’utiliser des procédés
poétiques et d’établir un rapport entre les personnages et la nature.
Pour réussir cet exercice, tu dois :
– écrire un texte d’une vingtaine de lignes décrivant les sensations éprouvées par Henri
– établir des rapports entre la nature et les sensations
– organiser ton texte en paragraphes
– utiliser deux ou trois figures de style
– vérifier ta conjugaison, tes accords et ton orthographe.
© Cned, Français 4e — 33
Séquence 1 — séance 6
Fais d’abord cet exercice au brouillon. Vérifie ensuite que tu as bien respecté les consignes en
complétant le tableau suivant.
© Cned / N. Julo
34 — © Cned, Français 4e
séance 7 — Séquence 1
Séance 7
Comprendre l’emploi des connecteurs spatio-temporels
dans la construction du récit
Durée : 1 heure.
Dans cette séance, tu vas apprendre à repérer et à utiliser les mots de liaison indiquant le temps et
l’espace. Ces mots permettent d’organiser le récit et la description.
Avant de commencer, prends ton cahier. Écris en rouge le numéro et le titre de la séance. Souligne-
les.
Compare tes réponses avec celles du corrigé. Lis et mémorise ensuite le « Je retiens » suivant :
© Cned, Français 4e — 35
Séquence 1 — séance 7
Vérifie tes réponses dans le corrigé puis lis et apprends le « Je retiens » qui suit.
2- En dix lignes, décris le tableau de Renoir que tu as étudié dans la séance 5. Emploie, dans
chaque phrase, des indices de lieu différents, pour organiser ta description.
Remarque : Cet exercice t’entraîne pour l’évaluation finale, puisque tu devras produire une
expression écrite à partir d’un tableau de Renoir.
36 — © Cned, Français 4e
séance 7 — Séquence 1
Elle écoutait l’oiseau, perdue dans une extase. Elle avait des désirs infinis de
bonheur, des tendresses brusques qui la traversaient, des révélations de poésies
surhumaines, et un tel amollissement des nerfs et du cœur, qu’elle pleurait sans savoir
pourquoi. Le jeune homme la serrait contre lui maintenant ; elle ne le repoussait plus,
n’y pensant plus.
Le rossignol se tut soudain. Une voix éloignée cria : « Henriette !
– Ne répondez point, dit-il tout bas, vous feriez envoler l’oiseau. »
Elle ne songeait guère non plus à répondre.
Ils restèrent quelque temps ainsi. Mme Dufour était assise quelque part, car on
entendait vaguement, de temps en temps, les petits cris de la grosse dame que lutinait
sans doute l’autre canotier.
La jeune fille pleurait toujours, pénétrée de sensations très douces, la peau chaude
et piquée partout de chatouillements inconnus. La tête de Henri était sur son épaule ;
et, brusquement, il la baisa sur les lèvres. Elle eut une révolte furieuse et, pour
l’éviter, se rejeta sur le dos. Mais il s’abattit sur elle, la couvrant de tout son corps. Il
poursuivit longtemps cette bouche qui le fuyait, puis, la joignant, y attacha la sienne.
Alors, affolée par un désir formidable, elle lui rendit son baiser en l’étreignant sur sa
poitrine, et toute sa résistance tomba comme écrasée par un poids trop lourd.
Tout était calme aux environs. L’oiseau se mit à chanter. Il jeta d’abord trois notes
pénétrantes qui semblaient un appel d’amour, puis, après un silence d’un moment, il
commença d’une voix affaiblie des modulations très lentes.
Une brise molle glissa, soulevant un murmure de feuilles, et dans la profondeur
des branches passaient deux soupirs ardents qui se mêlaient au chant du rossignol et
au souffle léger du bois.
Une ivresse envahissait l’oiseau, et sa voix s’accélérant peu à peu comme un
incendie qui s’allume ou une passion qui grandit, semblait accompagner sous l’arbre
un crépitement de baisers. Puis le délire de son gosier se déchaînait éperdument. Il
avait des pâmoisons prolongées sur un trait, de grands spasmes mélodieux.
Quelquefois il se reposait un peu, filant seulement deux ou trois sons légers qu’il
terminait soudain par une note suraiguë. Ou bien il partait d’une course affolée, avec
des jaillissements de gammes, des frémissements, des saccades, comme un chant
d’amour furieux, suivi par des cris de triomphe.
Mais il se tut, écoutant sous lui un gémissement tellement profond qu’on l’eût pris
pour l’adieu d’une âme. Le bruit s’en prolongea quelque temps et s’acheva dans un
sanglot.
Ils étaient bien pâles, tous les deux, en quittant leur lit de verdure. Le ciel bleu leur
paraissait obscurci ; l’ardent soleil était éteint pour leurs yeux ; ils s’apercevaient de
la solitude et du silence. Ils marchaient rapidement l’un près de l’autre, sans se parler,
sans se toucher, car ils semblaient devenus ennemis irréconciliables, comme si un
dégoût se fût élevé entre leurs corps, une haine entre leurs esprits.
De temps à autre, Henriette criait : « Maman ! » Un tumulte se fit sous un buisson.
Henri crut voir une jupe blanche qu’on rabattait vite sur un gros mollet ; et l’énorme
dame apparut, un peu confuse et plus rouge encore, l’œil très brillant et la poitrine
orageuse, trop près peut-être de son voisin. Celui-ci devait avoir vu des choses bien
drôles, car sa figure était sillonnée de rires subits qui la traversaient malgré lui.
Mme Dufour prit son bras d’un air tendre, et l’on regagna les bateaux. Henri, qui
marchait devant, toujours muet à côté de la jeune fille, crut distinguer tout à coup
comme un gros baiser qu’on étouffait.
Enfin on revint à Bezons.
© Cned, Français 4e — 37
Séquence 1 — séance 8
Séance 8
La chute de la nouvelle réaliste
Durée : 1 heure.
Dans cette séance, tu vas analyser la construction dramatique et étudier la chute de la nouvelle.
Avant de commencer, prends ton cahier. Écris en rouge le numéro et le titre de la séance. Souligne-
les.
Lis à présent le texte reproduit ci-dessous et écoute-le à la piste 3 de ton CD. Il s’agit de la fin de la nouvelle :
1 Deux mois après, comme il passait rue des Martyrs, Henri lut sur une porte :
Dufour, quincaillier.
Il entra.
La grosse dame s’arrondissait au comptoir. On se reconnut aussitôt, et, après mille
5 politesses, il demanda des nouvelles. « Et Mlle Henriette, comment va-t-elle ?
– Très bien, merci, elle est mariée.
– Ah !... »
Une émotion l’étreignit ; il ajouta :
– Et… avec qui ?
10 – Mais avec le jeune homme qui nous accompagnait, vous savez bien ; c’est lui
qui prend la suite.
– Oh ! parfaitement. »
Il s’en allait fort triste, sans trop savoir pourquoi, Mme Dufour le rappela.
« Et votre ami ? dit-elle timidement.
15 – Mais il va bien.
– Faites-lui nos compliments, n’est-ce pas ; et quand il passera, dites-lui donc de
venir nous voir… »
Elle rougit fort, puis ajouta : « Ça me fera bien plaisir ; dites-lui.
– Je n’y manquerai pas. Adieu !
20 – Non… à bientôt ! »
L’année suivante, un dimanche qu’il faisait très chaud, tous les détails de cette
aventure, que Henri n’avait jamais oubliée, lui revinrent subitement, si nets et si
désirables, qu’il retourna tout seul à leur chambre dans le bois.
Il fut stupéfait en entrant. Elle était là, assise sur l’herbe, l’air triste, tandis qu’à son
25 côté, toujours en manches de chemise, son mari, le jeune homme aux cheveux jaunes,
dormait consciencieusement comme une brute.
38 — © Cned, Français 4e
séance 8 — Séquence 1
Elle devint si pâle en voyant Henri qu’il crut qu’elle allait défaillir1. Puis ils se
mirent à causer naturellement, de même que si rien ne se fût passé entre eux.
Mais comme il lui racontait qu’il aimait beaucoup cet endroit et qu’il y venait
30 souvent se reposer, le dimanche, en songeant à bien des souvenirs, elle le regarda
longuement dans les yeux.
« Moi, j’y pense tous les soirs, dit-elle.
– Allons, ma bonne, reprit en bâillant son mari, je crois qu’il est temps de nous en
aller. »
Note :
1. « défaillir » : s’évanouir.
A La construction dramatique
Rappel :
En classe de sixième, tu as appris l’organisation du schéma narratif dans les contes. Tu
sais donc que la situation initiale est le début du récit, et correspond à un état d’équilibre
initial que vient rompre un élément perturbateur. Se succèdent généralement des
péripéties, suite d’actions, jusqu’à l’élément de résolution, dernière action. La situation
finale correspond à un nouvel état d’équilibre, à une conclusion.
1- Recopie ce tableau dans ton cahier et résume en quelques lignes les différentes étapes de
la nouvelle :
Situation initiale
Élément perturbateur
Péripéties
Élément de résolution
Situation finale
Vérifie tes réponses dans le corrigé puis réponds aux questions suivantes dans ton cahier.
2- a) Observe le début des paragraphes du texte reproduit dans cette séance. Quelles
expressions renvoient à des moments précis ?
b) Sur quelle durée s’étend l’action de cette nouvelle ?
3- a) De quels personnages la nouvelle montre-t-elle une tranche de vie importante ? Justifie
ta réponse en citant le texte.
b) Pour quels personnages l’action de la nouvelle n’a-t-elle aucune importance ?
4- Que signifie l’expression « c’est lui qui prend la suite » (l. 9) ?
5- Le texte de la séance nous présente des personnages dont la situation sociale a changé.
Qui sont-ils ? Quel est leur nouveau statut ?
6- Est-ce que cette nouvelle situation convient à tout le monde ? Justifie ta réponse.
Compare tes réponses avec celles proposées dans le corrigé. Lis et mémorise ensuite le « Je retiens »
suivant :
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Séquence 1 — séance 8
j e retiens Le dénouement
Une nouvelle est un récit construit suivant un schéma narratif.
Ce récit converge vers un élément de résolution, que l’on appelle aussi dénouement.
Celui-ci est bref et souvent inattendu : on l’appelle donc la chute. Il doit amener le
lecteur à s’interroger et à réfléchir sur des comportements humains.
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séance 9 — Séquence 1
Séance 9
Je m’évalue
Durée : 1 heure.
À la fin de chaque séquence, tu feras un bilan de ce que tu as appris. Cela te permettra de faire
le point sur ce que tu dois savoir et ce que tu dois être capable de faire pour le devoir. Complète
maintenant le tableau suivant. Bien sûr, si tu as oublié quelque chose ou si tu n’es pas sûr de toi,
tu peux utiliser ton cours. Lorsque tu auras fini, prends le corrigé et vérifie tes réponses. Il est très
important que ce tableau de synthèse ne comporte pas d’erreurs.
Je connais… Je suis capable de…
– la biographie de Maupassant : Donner quelques titres de nouvelles ou de
•Je sais qu’il a vécu au …………….. romans écrits par Maupassant :
siècle et qu’il est né en ……………... – …………………………………..
Il se sert d’ailleurs souvent de son pays – …………………………………..
natal comme cadre de ses nouvelles.
– …………………………………..
Maupassant a en effet écrit de nombreuses
nouvelles fantastiques et ……………... – …………………………………..
– les caractéristiques de l’incipit d’une – …………………………………..
nouvelle : – …………………………………..
• Il permet de présenter …………….………, – …………………………………..
…………….……… et …………….……… – …………………………………..
– …………………………………..
– …………………………………..
– …………………………………..
– les particularités de la nouvelle réaliste : Remettre dans l’ordre le résumé de
• La nouvelle est un récit………………… l’histoire :
• Le nom du dénouement d’une nouvelle : – Henri retrouve Henriette accompagnée
…………………………… de son mari dans « leur chambre dans le
bois ».
• La progression dramatique suit les étapes
du …………………………………………. – Les Dufour rencontrent à Bezons deux
canotiers.
• Je sais que la nouvelle réaliste doit donner
l’illusion ………………….. – La jeune fille, Henriette, connaît l’amour
avec l’un des canotiers, Henri.
– Henri rend visite aux Dufour et apprend
qu’Henriette est mariée.
– Les Dufour quittent la ville pour passer
une journée à la campagne.
– Les Dufour rentrent chez eux.
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Séquence 1 — séance 9
Reconnaître la forme en –ant du texte :
………………..
C’est un……………………………..
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