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Au milieu des années 1930, les progrès du télégraphe étaient tels qu'il était possible de se
passer des opérateurs morse : les téléscripteurs étaient dorénavant capables de reproduire
automatiquement et à distance un texte tapé sur un clavier de machine à écrire. Cependant,
l'acheminement des messages (c'est-à-dire la mise en relation des correspondants) demeurait
le dernier obstacle à la réalisation d'un système entièrement automatique.
Les opérateurs télégraphiques commencèrent alors à développer des systèmes qui utilisaient
les cadrans rotatifs à impulsions déjà utilisés dans les réseaux téléphoniques pour mettre en
relation les téléscripteurs. Ces machines furent appelées Télex, de la contraction des mots
anglais (Telegraph exchange). Les Télex commençaient par établir une liaison grâce à l'envoi
d'impulsions à des commutateurs rotatifs, puis ils émettaient les messages en code Baudot. Ce
système, appelé Télex de « type A », automatisa entièrement l'envoi de messages.
Le premier grand réseau Télex fut mis en place en Allemagne dans les années 1930. Il était
destiné aux communications au sein du gouvernement. En France, le réseau Télex fut
inauguré par le Général de Gaulle le 18 juin 1946. À un débit de 45,5 bits par seconde,
énorme pour l'époque, une unique ligne téléphonique à longue distance pouvait être
subdivisée en 25 canaux Télex. Ainsi, le Télex était le moyen de communication fiable et à
longue distance le moins coûteux.
À partir de 1960 (?), certains pays commencèrent à utiliser les caractères « chiffres » du code
Baudot pour l'acheminement des messages. On parle de routage de « type B ».
En 1970, Cuba et le Pakistan utilisaient toujours ce Télex de type A à 45,5 bits par seconde.
Télex est toujours largement utilisé dans les administrations du tiers-monde, probablement en
raison de son faible coût. D'après l'ONU, le Télex est actuellement le moyen de
communication le plus fiable pour joindre le plus grand nombre d'entités politiques.
Les télégrammes modernes sont en réalité transmis sur des réseaux Télex dédiés, qui utilisent
le radiotélétype lorsque nécessaire.
Par exemple, en Allemagne, plus de 400 000 lignes Télex sont toujours utilisées. Dans le
monde entier, plus de trois millions de lignes Télex sont en service.
En France, le Télex utilise comme support de transmission les lignes téléphoniques du réseau
RTC de France Télécom. Conformément à la recommandation R.20 de l'UIT-T, la bande
passante en fréquences est la suivante :
Utilisation [modifier]
Sur les Télex de type A, la sélection du destinataire s'effectuait avec un disque comme sur les
anciens téléphones. Sur les Télex de type B, une adresse était donnée aux terminaux. On
tapait l'adresse sur le Télex, et lorsque la communication était établie, on pouvait transmettre
le message.
Généralement, les messages étaient préparés à l'avance, sur des rubans perforés. Toutes les
machines de Télex étaient équipées d'un lecteur de ruban perforé à 5 bits, ainsi que d'un
perforateur. Une fois que le ruban perforé avait été préparé, on le repassait dans le Télex une
fois la communication établie. Ainsi, le message pouvait être émis en un minimum de temps.
La facturation du Télex se faisait en fonction du temps de connexion : on cherchait donc à
faire des économies en minimisant le temps de transmission. Il était possible de passer le
même ruban plusieurs fois, de façon à adresser un message à plusieurs destinataires.