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Ensuite, deux laitues, l’une « conventionnelle », c’est-à-dire soumise aux traitements chimiques de
l’agroalimentaire et l’autre, issue de l’agriculture biologique, exempte de tout type de traitement
chimique. Les analyses ont été effectuées dans un laboratoire privé de la région. Elles ont permis
d’analyser la présence de deux fongicides sur le pied de laitue conventionnel. « Rien que ça ? » me direz-
vous ? « Oh ! C’est pas si grave »... En y regardant de plus près, l’Azoxystrobine est dit avoir un « profil
ecotoxicologique favorable ». Sur la base de quoi ? Il paraît qu’il est de faible toxicité pour les
mammifères, les insectes, les oiseaux, les abeilles et les vers de terre. Par contre, il est hautement
toxique pour les poissons d’eau fraîche et très hautement toxique pour les invertébrés marins.
Est-ce que c’est cela que vous voulez manger ou pire, donner à vos enfants ? Il y a un très bon film
documentaire de Jean-Paul Jaud qui remue les neurones et les tripes, voyez par vous mêmes :
http://www.nosenfantsnousaccuseront-lefilm.com/.
Sinon, les analyses ont également confirmé que la laitue biologique ne contenait aucun produit chimique
issu de l’industrie agroalimentaire.
Maintenant, les doutes et les critiques (car il faut toujours ouvrir l’œil sur les analyses et leurs
interprétations). Il convient de vérifier quelle partie de la plante est analysée, la quantité de précipitations
durant la période de culture, et le temps écoulé depuis le dernier passage de produits chimiques. On
comprendra aisément que si un fongicide ou un pesticide a été appliqué sur une plante alors qu’elle
n’était encore qu’une plantule, ce même produit chimique a de fortes chances de s’être déjà infiltré dans
le sol et les nappes phréatiques, ou bien il est peut-être stocké dans une autre portion de la plante que
celle analysée et passera donc, inaperçu. De plus, les pluies cet été, ont été beaucoup plus généreuses
que la normale, facteur diluant notoire.
Rede Verde initie actuellement un projet de recherche plus avancé dans la même lignée. Ce projet vise à
évaluer la quantité de produits chimiques dans les eaux et les sols. L’objectif étant de mesurer à quel
point ces produits contaminent les écosystèmes. Par extension, nous pourrons ainsi évaluer le degré de
contamination que nous nous imposons. Quelle est la raison pour cela ? Le bénéfice à court-terme,
aveugle et sans scrupule. L’heure est à la recherche de la qualité de vie. Et le paradoxe est que cette
richesse de vie se rencontre loin des vies fastes matérielles, probablement près d’un lac ou d’une rivière...
Rappelons-nous de la responsabilité que nous, consommateurs, nous avons. A chaque achat, vous dites
haut et fort vos valeurs, qui vous êtes et les compagnies que vous soutenez financièrement. La prochaine
fois, pensez-y ! Plus on sera nombreux à manger bio, et plus les produits bio prendront de la place sur le
marché. Moins le capitalisme sera central et plus les prix seront transparents : plus juste pour le
producteur et le consommateur, n’est-ce pas ce que le bon sens nous intime ?