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Coordination Nationale des Organisations Paysannes

(CNOP)

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Garantiguibougou « 300 logements »


Porte n° 268 BP : E2169 Bamako - Mali
Email : cnopmali@yahoo.fr

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Atelier Thématique

Le Financement de l’Agriculture au Mali

Dr Abdoulaye SALL
Socio-Economiste
BP : 1966 Bamako-Mali
Email : abdosall@yahoo.fr

Septembre 2005
1. Problématique du financement de l’agriculture au Mali

Le désengagement de l’Etat des activités productives et commerciales, la privatisation et


la promotion des Organisations Paysannes sont des orientations stratégiques décidées
depuis plusieurs années déjà par le Gouvernement du Mali. Malgré des acquis indéniables,
la problématique du financement de l’agriculture reste au cœur du débat politique et de la
réflexion sur l’avenir du secteur du développement rural, à travers :

• la mobilisation des ressources internes et externes ;


• les financements aux Paysans et à leurs Organisations;
• les financements aux services et infrastructures utiles aux Paysans et à leurs
Organisations ;
• les services financiers centralisés et décentralisés (Banques, Caisses d’Epargne et
de Crédit, Mutuelles, Assurances…).

Pour apporter sa contribution dans le débat en cours, la Coordination Nationale des


Organisations Paysannes (CNOP) a retenu, au nombre des Ateliers de Concertations dans le
cadre du processus de préparation de la Loi d’Orientation Agricole (LOA) du Mali, la
thématique du « financement de l’agriculture au Mali ». Sujet d’une importance majeure pour
les 85% de paysans maliens au regard de la pauvreté qui sévit dans les campagnes (CSLP,
avril 2000).

En effet, le seuil de pauvreté a été établi à 97 843 FCFA en 1999 avec une incidence de
64,2%. Ce niveau de pauvreté reste globalement élevé comparé à ceux des pays de la sous-
région qui varient entre 30 à 40%. De plus, la pauvreté reste un phénomène rural (environ
71,3%en 1999) et selon les données disponibles, plus de la moitié de ces pauvres sont
concentrés dans les quatre régions du pays les plus agricoles : Mopti, Sikasso, Ségou et
Koulikoro. Cette pauvreté touche plus les femmes que les hommes. 348 Communes sur les
703 sont classées à présent en zones à risque climatique.

Pourtant, le Mali figure parmi les pays africains au Sud du Sahara qui reçoivent le plus d’aide
au développement. On estime qu’entre 1985 et 1995 l’aide internationale a constitué près de
80% du budget d’investissements et environ 30% des dépenses courantes (OCDE et PNUD,
novembre 1997).Dans les faits, il n’apparaît pas de rapport qualitatif entre le volume et
l’impact de cette aide au développement quand on sait en plus que « près de 500 millions de
dollars ont été mis annuellement à la disposition du développement du Mali (PNUD,
Coopération pour le Développement, Rapport 1992-1993 – Mali – Page 36) ».

Malgré cet effort, les résultats demeurent en dessous des espérances. Le Mali est loin
d’atteindre l’objectif de convergence des politiques économique et budgétaire fixé par
l’UEMOA à ses pays membres de consacrer au moins 15% du budget global au secteur rural.
L’évolution du budget affecté au secteur rural au cours des 5 dernières années se décline
comme suit :
Années Total budget secteur rural Total budget d’Etat Pourcentage
2001 81 773 761 000 587 899 000 000 13,91%
2002 65 513 939 000 679 330 000 000 9,64%
2003 85 796 714 000 737 552 000 000 11,63%
2004 104 737 043 000 787 198 000 000 13,31%
2005 91 105 496 000 836 231 194 000 10,89%

Sources : Budgets d’Etat 2001, 2002, 2003, 2004 et 2005

Par ailleurs, le bilan financier des ONG en 2003 fait ressortir, sur une mobilisation de
ressources de 63 447 408 091 FCFA, la répartition par secteur suivante (en F CFA) :

Economie Rurale Secteur Secondaire Infrastructures Ressources


Travaux Publics Humaines
5 733 275 007 7 324 889 948 982 303 244 49 406 939 892

Eu égard à cette situation, le problème du financement de l’agriculture reste fortement lié à


des contraintes de ressources financières. Les mesures possibles pour inverser la tendance
actuelle méritent d’occuper une place centrale dans la Loi d’Orientation Agricole (LOA). En
effet, pour réaliser les objectifs économiques et sociaux assignés au secteur du développement
rural, à savoir, les Ministères concernés (Agriculture, Elevage, Pêche, Eaux et Forêts,
Environnement, Hydraulique), les Paysans et leurs Organisations Professionnelles, et qui
devront se traduire par une plus forte contribution à l’économie nationale, il est nécessaire
d’accroître très sensiblement le volume d’investissements et surtout d’améliorer l’efficacité de
ces investissements.

Cela implique à moyen et longs termes que les Paysans et leurs Organisations
Professionnelles prennent progressivement en charge leurs investissements productifs en se
substituant à l’aide publique stricto sensu. La Loi d’Orientation Agricole (LOA) doit prendre
en compte cette perspective.

2. Objectif recherché par l’Atelier

♦ formuler des propositions concrètes pouvant figurer dans la Loi d’Orientation


Agricole (LOA) ou dans d’autres Lois et Dispositions.

3. Résultat attendu de l’Atelier

♦ définir des outils de financement susceptibles de mettre en place les conditions


essentielles pour le développement de l’agriculture et des milieux ruraux.

4. Méthodologie

La méthodologie retenue découle des axes de la méthodologie globale consignée dans les
Termes de Référence des Ateliers thématiques, à savoir à partir des études et réflexions
préalables, ainsi que sur les résultats issus des concertations locales ayant déjà eu lieu :

− élargir la portée et renforcer les contributions paysannes par la confrontation avec d’autres
points de vue (chercheurs, opérateurs économiques, politiques, journalistes…) ;
− réserver une place significative à l’expression des délégués paysans ;

− rendre disponibles des informations de référence sur le financement de l’agriculture au


Mali dans un vocabulaire et un esprit synthétique permettant une retransmission plus large
à l’intention des organisations paysannes et des acteurs qui ne sont pas spécialistes du
secteur ; et

− recueillir les contributions paysannes sur les thèmes et les retransmettre fidèlement pour
analyse et intégration dans le Mémorandum paysans.

5. Principaux axes du contenu de la thématique « le financement de l’agriculture au


Mali »

5.1 Contexte et justification

♦ faire ressortir les enjeux et les défis du financement de l’agriculture à travers :


- la place de l’agriculture, des agriculteurs et de leurs organisations
professionnelles dans le développement politique, économique, social et
culturel du Mali ;
- les enjeux et défis liés à la mondialisation (Accord de Cotonou,
Organisation Mondiale du Commerce, Organisations d’Intégration sous-
régionale, régionale et continentale… » ;
- les contraintes, opportunités, perspectives, propositions et
recommandations formulées au cours des concertations locales sur la Loi
d’Orientation Agricole (LOA)…

5.2 La politique actuelle du financement de l’agriculture

♦ faire ressortir ses caractéristiques principales à travers :


- le financement public (Budget d’Etat Ordinaire, Budget Spécial
d’Investissement Intérieur, Budget Spécial d’Investissement Extérieur,
Etablissements Publics à Caractère Administratif…) ;
- le financement privé (Banques Nationales et Internationales, Services
Financiers Décentralisés, Mutuelles, Assurances… ;
- les genres de financements (bilatéraux et multilatéraux)…

♦ en tirer les conclusions pour l’amélioration de la politique actuelle à travers les


aspects relatifs à :
- la mobilisation des ressources internes et externes (contraintes,
opportunités, perspectives, propositions/recommandations) ;
- le financement aux paysans et à leurs organisations professionnelles
(contraintes, opportunités, perspectives, propositions/recommandations) ;
- le financement des services et infrastructures utiles aux paysans et à
leurs organisations professionnelles (contraintes, opportunités, perspectives,
propositions/recommandations) ;
- les services financiers (contraintes, opportunités, perspectives,
propositions/recommandations).
5.3 La recherche d’une nouvelle politique de financement de l’agriculture

♦ à formuler à partir des fondements de la politique actuelle de financement de


l’agriculture comme indiqué au point ci-dessus, à savoir :
- la mobilisation des ressources internes et externes ;
- le financement aux paysans et à leurs organisations professionnelles ;
- le financement des services et infrastructures utiles aux paysans et à
leurs organisations professionnelles ;
- les services financiers.

6. Animation de l’Atelier

L’animation de l’Atelier se déroulera comme suit :

6.1 Mise en place d’un Bureau pour la Plénière composée :

 d'un (e) Président (e) ;


 d'un (e) Modérateur (rice) ; et
 d'un (e) Rapporteur Général.

6.2 Adoption du Programme de l’Atelier.

6.3 Présentation des principaux axes du contenu de la thématique par le Consultant.

6.4 Débats en plénière et prise en compte des observations et amendements formulés par
les participants.

6.5 Travaux en deux (02) groupes dotés chacun d’un Bureau :

 le premier groupe traitera de « la mobilisation des ressources internes et


externes » et des « financements aux Paysans et à leurs Organisations
Professionnelles » ; et
 le second groupe traitera des « financements des services et infrastructures
utiles aux Paysans et à leurs Organisations Professionnelles » et des « services
financiers centralisés et décentralisés ».

Les deux groupes traiteront leurs sous – thèmes à la lumière :

 état de lieux
 des contraintes identifiées ;
 des opportunités offertes ;
 des perspectives,

devant déboucher sur :


 des propositions / recommandations concrètes à prendre en compte dans la Loi
d’Orientation d’Agricole.
6.6 Restitution des résultats des travaux de groupes en plénière ;
6.7 Discussions et adoption desdits résultats en plénière ;

6.8 Rédaction du Rapport de Synthèse de l’Atelier ; et


6.9 Adoption dudit Rapport à la séance de clôture de l’Atelier.

Bamako, le 05 septembre 2005

Dr Abdoulaye SALL, Consultant

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