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Les auditions :
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Devant le JI le témoin doit prêter serment, de dire toute la vérité et rien
que la vérité. Il va déposer devant une juridiction : donc il doit déposer
(sinon 3750€), et pourra être condamné pour faux témoignage.
Mais si le JI entend l’une des parties privées (y compris témoin assisté) :
droits de la défense, et droit de ne pas prêter serment.
Le JI doit indiquer les faits dont il est saisi et leurs qualifications juridiques.
Mais doit-il préciser les actes d’investigation qu’il entend déléguer (art.
151 : n’exige pas cela. Il peut effectuer commission rogatoire large).
Cas pratique : La condition essentielle est donc que cette condition de
l’agent délégataire, et les faits, le cadre de la saisine du JI et donc de l’OPJ.
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entendre ces personnes. Mais ceci ne joue pour le témoin assisté
que lorsque l’intéressé bénéficie déjà du statut de témoin assisté.
Possibilité de déléguer si pas témoin assisté (et pas obligation de
notifier statut de témoin assisté : Cass, crim., 23 mars 2004).
- Le JI ne peut pas déléguer les mandats ! l’OPJ ne peut délivrer de
mandat à l’encontre d’un suspect.
Les parties privées (art. 82-1) : peuvent demander réalisation de tout acte
nécessaire à la manifestation de la vérité. Concerne les parties privées
(mis en examen et partie civile) et depuis loi 9 mars 2004 : le témoin
assisté peut faire une demande d’acte (être confronté à la personne qui le
met en cause).
Le JI peut refuser cette demande d’acte par ordonnance motivée dans un
délai d’un mois à compter de la demande. Possibilité d’appel. Si silence :
la partie concernée pourra s’adresser directement à la chambre de
l’instruction.
Avant loi 15 juin 2000 : les parties ne pouvaient demander qu’un nombre
limité d’actes. Régime proche entre le parquet et les parties (sauf pour le
délai) = l’égalité des arme peut donc encore progresser.
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§2- l’orientation du dossier
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de 2 prolongations de 6 mois supplémentaire (donc détention
provisoire peut durer jusqu’à DEUX ans) art. 181.
Section 1 : l’appel
Art. 185 CPP prévoit que le parquet dispose d’un pouvoir général d’appel.
C’est une partie publique = on ne peut pas redouter des voies de recours
dilatoires.
Pour les parties privées : il y a lieu de redouter des recours dilatoires. Donc
l’art. 186 CPP dresse liste des ordonnances à l’encontre desquelles il peut
y avoir appel :
Le mis en examen
- ordonnance rendant recevable une constitution de PC.
- Décisions relatives au contrôle judiciaire et à la détention provisoire.
Mais l’art. 186 exclut l’appel à l’encontre des ordonnances de renvoi
devant le TC ou les juridictions de police.
La partie civile
- contre ordonnance de refus d’informer
- contre ord. d’irrecevabilité de sa plainte
- contre ord de non lieu
Ne peut pas interjeter appel en matière de contrôle judiciaire ou détention
provisoire.
Délais d’appel
Pour le PR : 5 j à compter de l’ordonnance. Si c’est le procureur général :
10 j.
Pour les parties privées : 10 j.
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L’appel a un effet suspensif s’agissant de l’ordonnance faisant l’objet de
l’appel :
Effet suspensif écarté pour toutes les ordonnances concernant la liberté de
la personne mise en examen. (d’où création référé liberté/détention).
Quant à l’instruction dans son entier, appel à l’encontre d’une ordonnance
du JI ou du JLD n’a pas d’effet suspensif, l’information peut donc suivre son
cours, sauf si le présidence de la CI en décide autrement (ex : lorsque
question sur la saisine du JI) =
Art. 187al1.
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Les propositions de réforme de la commission d’Outreau, trois axes de
réforme :
- réforme de l’organisation structurelle de l’information judiciaire.
Création d’un collège de l’instruction (3 magistrats). Suppression le
pouvoir de filtrage des appels par président de la chambre de
l’instruction. Consécration de la publicité des audiences de la
chambre de l’instruction.
- Renforcement des droits de la défense dans l’information judiciaire :
consacrer un droit d’accès direct pour la personne mise en examen
au dossier de la procédure. Enregistrement des interrogatoires, des
confrontations menées dans le cadre de l’information judiciaire.
- 4 propositions sur la détention provisoire :
o Formation collégiale compétente pour décider du placement.
o Exclusion du recours à la motivation fondée sur le trouble à
l’OP.
o Imposer examen systématique (tous les 6 mois) de la situation
de l’intéressé et de son maintien ou non en détention.
o Abaisser les délais butoirs : 1 an max en matière
correctionnelle, 2 ans en matière criminelle (3ans pour
criminalité organisée).
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Thème 5 : Le jugement.
1- le premier degré
Crime : Cour d’assises. Elle n’est pas permanente : elle siège par sessions.
Elle allie magistrats et jurés.
On trouve donc la cour (3 magistrats professionnels : un président deux
assesseurs) et le jury (composé de 9 jurés qui sont des citoyens d’au
moins 23 ans sachant lire et écrire le français). La CA connaît des crimes.
2- le second degré
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Connaît des verdicts de condamnation et ceux d’acquittement (loi 4 mars
2002).
La cour de cassation :
Elle ne statue qu’en droit. En matière répressive, la Chambre criminelle
peut être amenée à statuer en fait dans le cadre du pourvoi en révision
(déterminera s’il existe un doute sérieux quant à la culpabilité d’un
condamné).
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- la saisine par renvoi d’une juridiction d’instruction. Dans cette
hypothèse, la juridiction de jugement ne peut plus statuer sur les
irrégularités commises antérieurement à sa saisine.
- Citation directe : acte d’huissier délivré à la requête du parquet ou
de la victime. Dans l’exploit de l’huissier doit être indiqué l’identité
de la personne indiquée, le tribunal saisi, fait qualifications, date et
heure de l’audience.
La citation, lorsqu’elle est délivrée, fait courir un délai de 10 jours
minimal pendant lequel l’audience ne peut avoir lieu.
En cas de méconnaissance des règles relatives aux mentions
obligatoires dans la citation, l’article 553 CPP : le tribunal saisi doit
renvoyer l’affaire à une audience ultérieure.
Si irrégularité : art. 552 : la juridiction doit annuler la citation.
Lorsqu’il y a annulation, l’acte de poursuite perd son effet interruptif
du délai de prescription. Il y aura donc peut être prescription de
l’action publique. Conséquence importante donc de la
méconnaissance de ce délai de 10 jours.
2- la comparution immédiate
Cette procédure peut être employée lorsque le prévenu est l’auteur d’un
délit flagrant faisant encourir au moins 6 mois d’emprisonnement.
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Cette procédure peut être employée lorsque le délit n’est pas flagrant et
que la peine encourue est de 2 ans (art. 395ss).
Cette procédure permet au PC de traduire sur le champ le prévenu devant
le tribunal avec son accord. Le prévenu est alors retenu jusqu’à ce que le
tribunal se réunisse. Dans cette attente, le PR pourra saisir le JLD afin de
décider du placement en détention provisoire du prévenu. Cette décision
est précédée d’une audience contradictoire.
Cette décision n’est pas susceptible d’appel. Le prévenu doit comparaître
au plus tard le deuxième jour ouvrable suivant l’ordonnance.
Une fois que le tribunal est réuni, le prévenu est traduit devant cette
juridiction assisté d’un avocat choisi par lui ou désigné d’office. Il faudra
que le tribunal constate formellement l’accord du prévenu à être jugé sur
le champ. A défaut ou si le tribunal considère que l’affaire n’est pas en
état d’être jugée, il peut renvoyer l’affaire. Le renvoi doit avoir lieu pour un
délai minimum de 2 semaines.
Depuis la loi du 9 septembre le prévenu qui fait lobjet d’une CI et qui
encours une peine supérieure à 7 ans, peut demander le renvoi de l’affaire
dans un délai de 2 à 4 mois.
Depuis la loi du 9 mars 2004, le prévenu peut, en cas de renvoi, demander
au tribunal la réalisation de tout acte d’information nécessaire à la
manifestation de la vérité.
Lorsque le renvoi est décidé, le tribunal pourra envisager un placement ou
maintien sous contrôle judiciaire ou en détention provisoire.
En cas de détention provisoire, le jugement doit être rendu dans les deux
mois.
Sinon il y a lieu de remettre d’office le prévenu en liberté.
Au jour de l’audience, dans le cas où le prévenu est condamné à un
emprisonnement sans sursis, le tribunal peut ordonner le placement ou
maintien en détention provisoire de l’intéressé, non obstant l’appel. La
cour d’appel devra statuer dans les 4 mois, faute de quoi, le prévenu
devra être libéré.
Depuis la loi du 15 juin 2000, elle peut être saisie au moyen d’une
ordonnance de mise en accusation qui émane du JI, sachant que cette
ordonnance peut faire l’objet d’un appel devant la chambre de
l’instruction. Si la chambre confirme, alors, elle renverra la personne mise
en cause devant la cour d’assises au moyen d’un arrêt de mise en
accusation
Ces deux modes de saisine couvrent les vices antérieurs de la procédure.
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faits nouveaux. Si des faits nouveaux apparaissent elle devra en informer
le parquet.
Les juridictions de jugement ne sont pas liées par la qualification juridique
des faits.
Le juge a même l’obligation de vérifier la qualification juridique et ne peut
prononcer une relaxe sans vérifier au préalable que les faits ne constituent
pas une infraction. Mais la requalification des faits doit être soumise à la
discussion des parties (égalité des armes, principe du contradictoire).
Penissier et Sassi c/ France, 25 mars 1999 : les requalifications
clandestines sont prohibées (id : Cass, crim., 16 mai 2001).
En cas de requalification, la question de la compétence de la juridiction va
se poser.
Si la requalification se fait dans un sens plus grave (délit => crime), la
juridiction répressive saisie ne pourra pas juger, elle devra renvoyer
l’affaire au parquet afin qu’il décide des suites à donner.
S’il s’agit d’une requalification moins sévère, la juridiction initialement
saisie demeure compétente (art. 231, la cour d’assises dispose d’une
plénitude de juridiction).
Cela concerne aussi le TC pour des faits contraventionnels.
Saisine in personam
Elles ne peuvent juger que les personnes désignées dans l’acte de saisine.
Si à l’audience, des éléments à charge apparaissent à l’encontre d’autres
individus, elle devra informer le parquet qui prendra sa décision quant à
l’exercice des poursuites.
Nuance pour TC et juridictions de police : possibilité d’une saisine par
comparution volontaire du prévenu. Si la personne mise en cause
comparaît volontairement, cela étend la saisine de la juridiction, mais il
faut comparution volontaire.
Ne vaut pas pour la cour d’assises car pas de comparution immédiate.
CHAPITRE 2 : l’audience
Art. 535 et 536 relatifs aux juridictions de police renvoient aux dispositions
sur l’audience devant le TC (art. 410 ss).
La partie civile
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Art. 418 prévoit la possibilité pour la partie civile, d’être présente à
l’audience (art. 418). Il ne s’agit que d’une possibilité. Elle peut
simplement se faire représenter par un avocat (art. 420-1)
Le prévenu
Le CPP imposait traditionnellement d’être présent. Sanction : refus
d’entendre son avocat.
Mais cette position française a donné lieu à un constat de violation (arrêt
Van Pelt c/ France, 28 mai 2000 : sanction disproportionnée à l’égard de
l’importance du droit à un défenseur). Jurisprudence critiquable car elle
faisait de l’art. 6§2c) un droit à représentation alors qu’initialement droit à
l’assistance.
Cass, crim., 2 mars 2001 s’est inclinée.
Loi a donc modifié les règles (loi 9 mars 2004). Désormais, si le prévenu
qui a été régulièrement cité ne comparaît pas, le tribunal doit entendre
son avocat et doit se prononcer sur le caractère valable ou non de
l’absence invoquée par le prévenu. Si le tribunal ne considère pas cette
excuse valable, ou s’il considère que la présence du prévenu est
indispensable, le tribunal peut demander la réassignation du prévenu en
vue de sa comparution. Qu’il la demande ou non, le tribunal pourra juger
le prévenu contradictoirement. La voie de l’opposition est donc fermée,
seul l’appel pourra être interjeté (les délais d’appel courent au jour de la
notification du jugement contradictoire du tribunal).
Lorsque la peine encourue est égale ou supérieure à deux ans, le tribunal
peut, afin de s’assurer de la présence du prévenu à l’audience, émettre un
mandat d’amener ou d’arrêt (410-1).
Si la citation lorsque la citation n’est pas faite à personne, le tribunal peut
statuer en l’absence du prévenu, sachant que la décision rendue sera une
décision par défaut et pour laquelle l’opposition (demande de rejuger) est
possible, sauf si un avocat s’est présenté pour la défense du prévenu
absent.
B- le déroulement de l’audience
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le dépaysement de l’affaire. La décision est prise par la chambre
criminelle de la cour de cassation.
2- l’administration de la preuve
Les nullités :
Le TP et le TC ont qualité pour apprécier la régularité des procédures
menées avant leur saisine (art. 385). Cette compétence doit être écartée
lorsque cette juridiction est saisie au moyen d’une décision de renvoi
d’une juridiction d’instruction. Mais l’art 385 précise que la purge de
nullité n’intervient qu’à condition que le délai de 20 jours, soit respecté.
Dans l’hypothèse où le JI n’aurait pas respecté ce délai, il sera alors
possible de soumettre au tribunal des requêtes en nullité.
Devant le TC, le juge statue selon son intime conviction, s’agissant des
preuves (plus de tarification préalable des preuves). Mais en matière
contraventionnelle, les PV font foi jusqu’à preuve du contraire, qui ne peut
être apportée que par écrit ou par témoin.
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provisoire, s’il ne se présente pas, le président pourra décerner un mandat
d’amener ou d’arrêt (art. 272-1).
Avant l’ouverture du procès, le président peut demander la réalisation de
tout acte d’information complémentaire. Il peut en principe réaliser lui-
même ses actes. Mais en général, il va déléguer ses actes à un autre
magistrat (art. 283).
B- la présence de l’accusé
Le président peut décider du huis clos. Le huis clos est de droit lorsque les
poursuites sont exercées du chef de viol et si la victime partie civile le
demande.
Récemment, la chambre criminelle a décidé que la partie civile qui n’a pas
interjeté appel, peut néanmoins exercer tous les droits reconnus à la
partie civile lors de l’audience de la cour d’appel (ex : pourra demander le
huis clos) : Cass, crim., 28 septembre 2005.
Devant la Cour d’assises les débats doivent avoir lieu sans discontinuer
(art 307). Peut poser des difficultés (arrêt Mahkfi c/ France).
L’audience débute toujours par la lecture de la décision de renvoi (soir de
l’ordonnance du JI ou de l’arrêt de la CI).
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L’audience débute, le président de la Cour d’assises a un pouvoir
discrétionnaire pour diriger les débats. Il peut prendre toutes les mesures
utiles à la manifestation de la vérité. Pourra décider la production de telle
ou telle pièce, entendre tel ou tel témoin, un déplacement sur les lieux.
Comme devant les autres juridictions : on interroge d’abord l’accusé, puis
les témoins et les experts.
Depuis loi 15 juin 2000 : il est possible de poser directement des questions
à l’accusé, le témoin les experts.
Ces questions qui sont lues par le président, doivent à nouveau être lues
(au début de l’audience) avec les réponses auxquelles elles ont donné
lieu, devant la cour d’assises d’appel.
Le président va ensuite rappeler aux jurés qu’ils doivent statuer selon leur
intime conviction (art. 353). Les jurés vont se retirer en salle de
délibération. Ils ne peuvent emporter avec eux le dossier de la procédure
(principe d’oralité devant la cour d’assises). Ne peuvent se fonder que sur
les débats intervenus à l’audience.
Toute décision défavorable à l’accusé quant à la culpabilité doit être prise
à la majorité de 8 voix au moins. En appel, l’on exige au moins 10 voix. En
cas de déclaration de culpabilité, la peine est décidée à la majorité
absolue.
Une fois que la décision est prise, l’arrêt doit être prononcé dans la salle
d’audience par le président, qui donne lecture des réponses faites aux
questions.
Le président prononce l’arrêt soit de condamnation, soit d’acquittement.
Une fois la décision rendue, la cour se retire (sans le jury), pour se
prononcer sur les intérêts civils.
L’audience de la cour d’assises doit donner lieu à la rédaction par le
greffier d’un procès verbal qui contient toutes les demandes formulées par
les parties pendant la procédures (ex : les demandes de donner actes de
ce que tel juré à eu un comportement partial), afin de pouvoir contrôler la
régularité de la procédure. Ce PV doit être signé par le président dans les
trois jours au plus tard du prononcé de l’arrêt (cass, crim., 15 décembre
1999 : cause de nullité d’OP).
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Section 2 : les procédures sommaires
A- l’amende forfaitaire
Art 539 ss. Ne peut s’applique que pour certaines contraventions : les 4
premières classes des contraventions au code de la route.
L’amende peut être immédiatement versée entre les mains de l’agent
verbalisateur, ou auprès du service compétent (au moyen d’un courrier).
Dans les deux cas, le montant de l’amende forfaitaire est minoré s’il est
acquitté avant l’expiration d’un délai de 3 mois à compter de la
constatation de l’infraction.
Le contrevenant peut néanmoins formuler une requête en exonération :
adressée au procureur de la république. Il pourra soit renoncer aux
poursuites, soit exercer les poursuites par la voie de l’ordonnance pénale
ou l’exercice des poursuites.
S’il y a poursuites, il n’est pas possible d’infliger une amende supérieure à
l’amende majorée.
Après 3 mois, l’amende est majorée de plein droit => avis adressé au
contrevenant. Possibilité de réclamation du contrevenant dans les 30
jours.
B- L’ordonnance pénale
Art. 524.
S’applique à toutes les contraventions (même pour récidive). Depuis la loi
du 9 septembre 2002, les délits prévus par le Code de la Route peuvent
faire l’objet d’une procédure d’ordonnance pénale (art. 495). Cette
procédure ne permet que le prononcé d’une peine d’amende et non le
prononcé d’une peine complémentaire. Cette procédure est doublement
facultative car c’est le parquet qui décide d’y avoir recours, et le juge peut
refuser et renvoyer l’affaire afin que le PR emprunte la voie de la citation
classique.
Le juge se trouve saisi par la transmission du dossier accompagné des
réquisitions du parquet. Ce juge (président du TGI ou du TI pour les
contraventions) doit statuer sans débat préalable => ordonnance : soit
relaxe, soit condamnation à une amende qui ne peut excéder les limites
du maximum légal. Dans les 10 jours de l’ordonnance, le parquet peut
faire opposition à son exécution, elle est alors privée de ses effets, et
l’affaire est renvoyée à la juridiction compétente.
A défaut d’opposition, l’ordonnance est notifiée au prévenu qui dispose
d’un délai de 30 jours (45 jours pour les délits routiers), pour payer
l’amende, ou pour faire opposition au greffe du tribunal. S’il paye
l’amende, l’action publique est éteinte, s’il forme opposition, elle aura le
même effet que l’opposition du parquet (il faudra suivre la procédure
classique).
Si le prévenu ne fait pas opposition ou ne paye pas, l’ordonnance pénale
acquiert force de chose jugée, l’amende pourra donner lieu à l’emploi des
voies d’exécution forcée.
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Dans le cadre de l’ordonnance pénale, le législateur s’est montré soucieux
des droits des victimes, car la victime de l’infraction peut adresser sa
demande de detî auprès des tribunaux répressifs.
2- le schéma idéal
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ou dans l’autre la proposition du parquet). S’il homologue => effet d’un
jugement de condamnation immédiatement exécutoire. L’intéressé sera
donc incarcéré. Un appel est possible (mais pas suspensif). Le législateur
ménage une sorte de droit de repentir.
3- les complications
Conclusion
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La cour d’assises peut rendre une décision d’acquittement. Si
acquittement l’accusé doit être immédiatement libéré et le contrôle
judiciaire doit cesser (id pour détention provisoire). En cas de décision de
culpabilité, la CA peut maintenir l’accusé en détention provisoire
nonobstant l’appel ou délivrer un mandat de dépôt.
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