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Une fois le choix du projet d’investissement effectué, il reste bien souvent pour l’entreprise à
déterminer le meilleur mode de financement pour mener à bien le projet d’investissement.
Un des aspects déterminants de la stratégie financière est donc le choix des financements les
mieux appropriés. Mais pour effectuer correctement ce choix, il est indispensable de connaître
au préalable, l’ensemble des sources possibles.
a. L’autofinancement
Il faut signaler que, contrairement à certaines idées reçues, l’autofinancement n’est pas
gratuit : le cout du capital réinvestis dans l’entreprise peut etre mesuré par la rémunération
que l’on aurait pu percevoir en les plaçant ailleurs que dans l’entreprise.
Enfin, sous peine de laisser échapper des opportunités, il ne faut pas subordonner la
réalisation d’un investissement à l’existence d’un autofinancement ; mais à l’inverse, il ne
faut pas réaliser des investissements trop peu rentables dans le seul but de trouver un emploi
aux profits conservés.
Ils sont constitués par les apports des actionnaires auquel on peut ajouter l’autofinancement.
Le financement par capitaux propres se fait par augmentation du capital. Cette dernière peut
prendre plusieurs formes : incorporation des réserves, conversion des dettes classiques ou
d’obligations, apport en nature ou en espèces.
Seuls les apports en espèces mettent des ressources nouvelles à la disposition de l’entreprise
et peuvent donc servir aux financements des investissements nouveaux.
Les apports en nature peuvent être aussi utilisés pour financer les investissements si les
équipements à acquérir constituent l’objet de l’apport en nature. La rémunération des capitaux
propres dépend des performances économiques de l’entreprise. En cas de pertes, les
actionnaires ne peuvent prétendre à aucune rémunération. Les autres fonds propres tels que
les titres participatifs sont en fait des dettes avec des conditions de remboursement
particulières et dont une partie de la rémunération dépend du résultat de l’entreprise. On les
qualifie de quasi-capitaux propres.
2. Endettement à terme :
Les crédits à long et moyen terme sont très variés quant à leur nature et leur objet. Le
financement par endettement constitue le complément du financement par capitaux propres.
Le financement par l’endettement peut se faire par u emprunt classique ou un emprunt
obligataire.
L’emprunt classique peut être à long ou à moyen terme et se fait au prés des établissements
de crédit.
Quel que soit le type d’emprunt réalisé au prés d’un établissement de crédits, un financement
à long terme nécessitera d’étudier les points suivants :
-le montant du prêt : il dépasse rarement 70% du montant d’investissement ;
-la durée du prêt et les modalités de remboursement : le plan de financement est alors
un moyen de vérifier la cohérence entre le montant du prêt, sa durée et son
remboursement ; la solvabilité de l’entreprise en dépend ;
Pour des financements d’un montant élevé, il est quelquefois difficile de recourir à un
seul prêteur : l’emprunt obligataire peut constituer une solution.
L’emprunt obligataire prend la forme d’un appel à l’épargne publique. Réaliser un emprunt
obligataire, c’est contracter une dette auprès d’une <<multitude de prêteurs>> ,qualifiés
d’obligataires .l’obligataire a droit au remboursement de son prêt ,augmenté d’un intérêt ;il
détient ainsi un droit de créance sur l’entreprise, représenté par un titre que l’on appelle une
obligation .par comparaison, l’actionnaire détient un droit de propriété et dispose d’un droit
de vote.
3. Crédit bail
Le contrat de crédit bail est un contrat de location, portant sur un bien meuble ou immeuble,
assorti d’une option d’achat à un prix fixe d’avance.
Le temps qui sépare la date de la conclusion du contrat de la date à laquelle peut être exercée
l’option est appelé <<période irrévocable>>.En principe, le contrat ne peut être résilié pendant
la période irrévocable. Celle-ci correspond, en général, à la durée fiscale d’amortissement.
Il porte sur des matériels (machines) ou sur des véhicules (camions, voitures…).son principe
est le suivant :
Le crédit-bail immobilier
Il porte sur des immeubles à usage professionnel (magasins, entrepôts, usine) .les sociétés de
crédit-bail qui interviennent dans ce domaine sont dans la plupart des cas des sociétés
immobilières qui construisent ou achètent l’immeuble en concertant le locataire.
C’est une opération qui consiste, pour une entreprise, à céder des biens immobiliers (usine,
siège social) ou des biens d’équipement (matériel) à une société de crédit-bail qui lui en laisse
la jouissance sous la base d’un contrat de crédit-bail prévoyant les conditions du rachat.
Cette opération permet à une entreprise de se procurer des capitaux pour mettre à profit une
opportunité d’investissement qu’elle ne pourrait financer autrement.
Si l’entreprise n’est pas en mesure de bénéficier des économies d’impôt, c’est un moyen
couteux.
Par sa facilité d’obtention, il peut, entrainer l’entreprise dans des opérations peu rentables…
En somme, le financement par crédit bail permet à une entreprise d’utiliser un bien pendant
une durée donnée, contre versement d’un loyer périodique, avec une option de rachat du bien
à la fin de la durée de location pour un prix tenant compte des loyers versés. C’est un
financement qui présente l’avantage de la flexibilité et dont le délai d’obtention est plus court
qu’un emprunt classique. L’inconvénient est qu’il est généralement plus onéreux.
Le cout effectif du crédit bail pour une entreprise est déterminé en tenant compte des éléments
suivants : loyers versés (net d’impôts), suppléments d’impôts dus à la non comptabilisation
des dotations aux amortissements (comme si le bien est acquis), et la valeur de rachat du bien.