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attac63 Les Amis du MONDE

diplomatique

Rencontre Citoyenne
Quelle Retraite demain ?
Qu’est que la répartition, pourquoi la défendre ?
Comment la financer ?
Les dangers de la capitalisation
Peut-on jouer les retraites en bourse ?

Intervenant : André MARTIN, correspondant retraite de l'UGICT


Conférencier à l'Université populaire de Lyon

http://www.retraites-enjeux-debats.org/

Mardi 4 MAI 2010 à 18 H 30


Salle Leclanché - rue de Champratel

CLERMONT FERRAND
La Plaine
(Quartier nord de Clermont)

FAIRE ENTENDRE LES EXIGENCES CITOYENNES SUR LES RETRAITES

Le gouvernement français s'apprête à engager une nouvelle réforme qui risque de porter un coup fatal
au système de retraite par répartition en jurant une fois de plus que c'est pour le sauver. Le bilan des
réformes menées depuis 1993 est déjà catastrophique car toutes les dispositions prises (calcul sur les 25
meilleures années, indexation sur les prix et non plus sur les salaires des actifs, allongement de la durée
de cotisation sous peine de décote...) ont déjà fait baisser le niveau des pensions d'environ 20 %. Le
Conseil d'orientation des retraites (COR) prévoit que le taux de remplacement moyen - niveau de la
retraite par rapport au salaire, passerait de 72 % en 2007 à 59 % en 2050. Cette dégradation continuera
donc de frapper les actuels retraités et touchera également les générations suivantes.

Malgré ce bilan désastreux, le gouvernement veut aller encore plus loin en supprimant l'âge légal de
départ à la retraite à 60 ans en le portant à 62, voire 65 ou 67 ans, comme le demande le Medef, et en
remettant en cause le calcul sur les six derniers mois d'activité des retraites du secteur public. Jumelées
avec un nouvel allongement de la durée de cotisation pour obtenir une retraite à taux plein, ces mesures
condamneraient à la pauvreté la plupart des futurs retraités, surtout les femmes et tous ceux et celles qui
ont connu et connaîtront des périodes de chômage et de précarité importantes. Ce sont les salarié-es les
plus jeunes qui subiraient les effets cumulés de ces orientations au moment de partir à la retraite.

Le gouvernement et le patronat persistent à vouloir durcir les conditions de départ en retraite alors
même que les entreprises continuent de se débarrasser des salariés âgés avant qu'ils aient acquis la
totalité de leurs droits. Exiger que les salariés travaillent et cotisent plus longtemps, alors que l'âge
moyen de cessation d'activité est de 59 ans, ne vise qu'à baisser le niveau des pensions. De plus, cette
logique remet en cause la solidarité intergénérationnelle car, si une partie du salariat travaille de fait
plus longtemps, cela augmentera d'autant le chômage des plus jeunes. Au lieu de voir dans la retraite
par répartition une transmission perpétuelle et solidaire de la prise en charge d'une génération par la
suivante, le gouvernement et le patronat, afin d'attiser la division, la stigmatisent comme un fardeau
pour la seule génération à venir.

Le danger ne s'arrête pas là. Le COR dessine les contours d'une réforme pour remplacer notre système
par un autre « par points » ou « par comptes notionnels ». Dans les deux cas, il s'agirait de ne plus
avoir à assurer un taux de remplacement du salaire défini à l'avance et de faire de la variation du niveau
des pensions le moyen d'équilibre financier des régimes. Cela aggraverait encore la baisse du niveau
des pensions et contraindrait les salariés, particulièrement les salarié-es pauvres et effectuant les
travaux pénibles, à travailler toujours plus longtemps.

La vraie raison des mesures qui s'annoncent n'est pas liée à la démographie. La crise financière a
provoqué une récession et donc une flambée des déficits publics. Les Etats continuent benoîtement à
financer leurs déficits en empruntant sur ces mêmes marchés financiers qui ont provoqué la crise.
Réduire ces déficits pourrait se faire par une taxation du capital. Mais les spéculateurs refusent
évidemment cette solution, demandent que les Etats donnent des gages et exigent une réduction des
dépenses publiques.

Une alternative à cette régression sociale existe pourtant. À moins de décréter la paupérisation des
retraitées, il est normal de couvrir les besoins sociaux liés à l'augmentation de leur part dans la
population par un accroissement des prélèvements sur la richesse produite. Les déficits des caisses de
retraite sont essentiellement dus au refus obstiné de le faire. Pourtant, le besoin supplémentaire de
financement nécessaire aux retraites est réalisable puisqu'il a été chiffré en 2007 par le COR entre I et 2
points de PIB jusqu'en 2050, à comparer avec la chute de la part de la masse salariale de 8 points au
cours des dernières décennies et avec l'explosion correspondante des dividendes, qui sont passés de 3,2
% du PIB en 1982 à 8,5 % en 2007. Il est donc juste d'augmenter la part des salaires et des pensions
dans la richesse produite en s'attaquant aux profits.

Le financement des retraites est possible à condition d'en finir avec l'actuel partage éhonté de la
richesse au bénéfice des revenus financiers. C'est ce partage qui constitue le tabou à faire sauter, et non
l'âge de départ. Il s'agit là d'un choix politique de justice et de solidarité.

La question des retraites pose celle de la société dans laquelle nous voulons vivre. Nous ne pouvons
accepter la paupérisation programmée des futurs retraités, l'idéologie absurde du « travailler toujours
plus » et la destruction des solidarités sociales. Nous souhaitons contribuer à une vaste mobilisation
citoyenne (réunions publiques, appels locaux...) pour stopper cet engrenage.

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Les retraites, un sujet important qui nous concerne tous !

Attac France et la fondation Copernic ont rendu public l'appel ci-dessus signe par 370 responsables
syndicaux, associatifs et politiques ainsi que de nombreux universitaires, chercheurs. Cet appel veut
mettre la question du partage de la richesse produite au centre du débat public qui s'ouvre sur l'avenir
des retraites. Il doit être un point d'appui pour engager une vaste campagne d'éducation populaire qui se
traduira par la multiplication de réunions publiques unitaires partout en France.

Face à la régression sociale programmée, il faut créer un vaste courant d'opinion qui affirme que
d'autres solutions sont passibles. L'appel "Faire entendre les exigences citoyennes sur les retraites"
peut en être le catalyseur.

Dans cet esprit ATTAC63 a pris l'initiative d'inviter toutes les organisations concernées du Puy de
Dôme à une réunion d'échange afin d'organiser tous ensemble un rassemblement unitaire dont la forme
(meeting, journée thématique, etc.) reste à déterminer.

Face à la détermination du gouvernement et les fausses solutions relayées par les médias, il importe que
le mouvement social dans son ensemble et sa diversité apporte une réponse à la hauteur des enjeux.

ATTAC
Association pour la Taxation des Transactions financières et l'Action Citoyenne
Permanence ATTAC 63 : chaque mercredi de 18 à 20 h
Maison des Associations -2, Bd Trudaine - 63000 Clermont Ferrand -
Tél/Fax: 04 73 90 84 46- Courriel : attac63@attac.org

Sites : www.local.attac.org/attac63 et http://blog.exigences-citoyennes-retraites.net/

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