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Correction épreuve de spécialité Bac blanc Keynes

1.
John Maynard Keynes est né dans un milieu bourgeois victorien. Après des études à Eton, il
entre en 1902 au King's College de Cambridge pour étudier les mathématiques. C'est là que se
trouvent A. Marshall et A. C.Pigou qui deviennent ses maîtres, lorsqu'il se tourne vers la
science économique. Ainsi, Keynes est formé dans la plus pure tradition néoclassique.
Keynes, malgré son appartenance à la bonne société britannique, ne cesse de manifester son
anticonformisme et va s’opposer à l’analyse néo-classique.

Les néo-classiques considèrent que l’offre et la demande de travail proviennent du salaire réel
car chez les néoclassiques, le marché du travail est un marché comme un autre parce que le
travail est une marchandise comme les autres. Il fonctionne dans un cadre de concurrence
pure et parfaite (hypothèse importante chez les néoclassiques) et obéit à la loi de l’offre et de
la demande .La demande de travail est une fonction décroissante du taux de salaire réel :
l'objectif de l'entreprise est la maximisation du profit ; le volume optimal d'emploi pour
l'entreprise est celui où la productivité marginale est égale au niveau de salaire réel. Comme la
loi des rendements décroissants postule que la productivité marginale du travail est
décroissante, chaque salarié supplémentaire embauché va rapporter moins que le précédent en
termes de valeur ajoutée, plus le nombre de salariés augmente, plus le salaire réel doit être
faible. L’embauche d’un salarié ne dépend donc que des conditions de rentabilité, les
débouchés n’entrent pas en compte du fait de la loi de Say/ : « L'offre crée sa propre
demande. » ou encore « Les produits s'échangent contre des produits. » Le processus de
production d'un bien destiné à être vendu sur le marché engendre la création d'un revenu grâce
auquel ce bien peut être acheté. Toute crise de surproduction s'avère impossible dans la
mesure où le montant des ventes des entreprises (somme des valeurs ajoutées) en étant
intégralement reversé et reparti entre les salariés et les capitalistes sous forme de revenus,
assure un débouché à la production.
Keynes s’oppose sur ce point à l’analyse néo-classique en ce qui concerne les déterminants de
l'emploi. Pour Keynes, le niveau de l’emploi n’est pas fixé sur le marché du travail, mais il
résulte directement du niveau global de la production qui lui-même résulte de la demande
effective (c’est à dire la demande présente et de la demande anticipée par les entreprises). Or,
dans une économie fermée, qui constitue le cadre de réflexion de Keynes, la demande
intérieure adressée aux entreprises est composée de la demande de biens de consommation par
les ménages et de la demande d’investissement des entreprises (achat de biens d’équipement
pour réaliser leur production).
La demande effective est donc la demande présente et la demande anticipée par les
chefsd’entreprise. Par ce concept, Keynes montre que la demande d’investissement des
entreprises et le niveau de l’emploi sont déterminés par le volume de production anticipé par
les chefs d’entreprise pour répondre à la demande de biens de consommation et de biens
d’équipement.

Le schéma keynésien résume bien les déterminants de la demande effective et la relation entre
demande effective et emploi.
Le
Le niveau de la consommation résulte du revenu distribué et de la propension à consommer
(=consommation / revenu, elle mesure la part du revenu consacré à la consommation).
Selon Keynes, l’investissement est conditionné par deux éléments : le taux d’intérêt et le
rendement escompté des investissements. Le taux d’intérêt est déterminé par la confrontation
de l’offre et de la demande de monnaie. L’offre de monnaie dépend de la politique de création
monétaire des autorités monétaires. La demande de monnaie résulte de la préférence des
individus à conserver de l’argent liquide (= «préférence pour la liquidité »).Le rendement
escompté de l’investissement (=gains qu’est susceptible d’apporter l’investissement) va
dépendre des prévisions que font les entrepreneurs sur le long terme quant à la variation de la
demande, aux changements de goûts des consommateurs, à l’évolution prévisible des
salaires…Les entreprises investiront tant que le rendement escompté des investissements sera
supérieur aux coûts des emprunts réalisés pour le financer.

En fonction des anticipations des entrepreneurs, il va exister différents niveaux de demande


de travail.Keynes observe alors qu’il n’y a aucune raison pour que le niveau de l’emploi qui
s’établit ainsi corresponde au plein emploi (c’est à dire l’utilisation de toute la force de travail

R even u d es
disponible dans l’économie): « ce volume ne peut être plus grand que le plein-emploi
(…).Mais en général il n'y a pas de raison de penser qu'il doive être égal au plein-emploi ».

2.

f am i l l es
Le principal déterminant de la propension à consommer est le revenu. En moyenne, la plupart
du temps, selon Keynes, les hommes tendent à accroître leur consommation à mesure que le
revenu croît,mais non d’une quantité aussi grande que l’accroissement du revenu : c’est la loi
x
psychologique fondamentale .Autrement dit, lorsque le revenu augmente, la consommation
augmente aussi, mais la propension à consommer (c'est-à-dire la part du revenu
consommé)diminue. La propension marginale à consommer ( le rapport entre variation de la
consommation et variation du revenu) est donc inférieure à 1.

3.Certes , le niveau de l'emploi dépend de l'évolution de la demande, mais celle-ci n'est pas
le seul déterminant. Ainsi, une entreprise embauchera d'autant plus qu'elle est compétitive,
c'est-à-dire qu'elle est capable de prendre des parts de marché aux autres entreprises.
Cette compétitivité peut provenir d'une compétitivité-prix: l'entreprise a des coûts de
production et donc des prix plus faibles. Dans ce cas, l'entreprise doit rémunérer ses salariés à
des niveaux faibles. C'est l'exemple des producteurs chinois de jouets qui ont une main
d'oeuvre abondante et bon marché.
L'entreprise peut aussi avoir des parts de marché grâce à une compétitivité qualité: ici,
l'entreprise prend des parts de marché car ses produits sont de bonne qualité. Ici, le niveau de
l'emploi dépend alors de la capacité des entreprises à innover: plus elle dépense en R-D, plus
elle peut créer des innovations de produits et de procédés: dans le premier cas, l'entreprise est
alors la seule à proposer le produit, elle est alors en monopole; dans le second cas, sa
productivité augmente, ce qui assure une baisse de ses prix de vente.

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