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Attac18 Info

Association pour une Taxation des Transactions financières et pour l’Action Citoyenne
Maison des associations - 28 rue Gambon - 18000 Bourges
Mai-juin 2010
Contacts : Eve-Marie Maniez : 02 48 24 48 96 / emmaniez@wanadoo.fr
André Oliva : 02 48 20 14 63
Email : attac18@attac.org Site internet : http://www.local.attac.org/18/

«Il serait temps que les caves se rebiffent »


Bruno Amable, professeur de sciences économiques (voir article dans la lettre)

pour permettre de licencier. En


Appel à cotisation « Le néocapitalisme a Roumanie ? Le FMI vient
d'innoculer une potion terrible : 25%
remis au pas les Etats» de baisse de salaires dans la
fonction publique, de 15% des
à propos du plan de secours pensions de retraités.
imposé à toute la zone euro,
interview de Thomas Coutrot, Si les déficits publics ont explosé,
coprésident d'Attac France, c'est en raison de l'abaissement de
la fiscalité sur les entreprises et les
parue dans Libération ménages aisés. Et du prix
(11 mai 2010) exhorbitant à payer (notamment en
Espagne et au Royaume-Uni) pour
«Ce plan est un plan de dupes qui le sauvetage des banques et du
Malgré la pertinence des ne visait qu’à rassurer les marchés secteur financier et de la récession
analyses d'Attac que financiers. Le formidable boom des qui a suivi. Ce même secteur
confirme la crise actuelle, Bourses montre que ce package financier mord aujourd'hui la main
l'association a perdu des européen dépasse leurs qui l'a nourri et tient en laisse les
adhérents. espérances… Les marchés Etats. Toutes les réformes
Au niveau local, nous n'avons viennent de se voir garantir une profondes pour endiguer la
pas encore retrouvé le assurance tout risque du spéculation sont restées à quai.
nombre d'adhérents que nous remboursement des dettes des
avions en 2009 et nous Etats et la certitude d'une purge
sommes très loin des effectifs Il n'y a pas un mot dans le plan
généralisée et d'un ajustement
que nous avions il y a encore budgétaire à la mode grecque dans pour réformer radicalement le
2 ans. Les cotisations des tous les pays européens. Le système. La taxe sur les
adhérents sont notre néocapitalisme sera remis au pas, transactions financières par
promettaient les chefs d'Etat et de exemple, voulue par Merkel et
seule ressource et sans Sarkozy ? A la trappe, pour ne pas
ressources, nous ne pourrons gouvernements européens. Ce fâcher les « marchés ». L'idée est
continuer notre activité de néocapitalisme vient de remettre au
d'ailleurs zappée par le FMI.
sensibilisation, d'information pas les Etas. Qui acceptent sans
et d'action. conditions, de continuer à pomper
la richesse des salariés et des C'est une radicalisation
contribuables vers les actionnaires sans précédent du modèle
SI VOUS N'AVEZ PAS et les financiers.
ENCORE ADHERE OU La preuve ? Il suffit de regarder ce néolibéral. Peut-être son
RE-ADHERE à Attac qui se passe en Grèce : chant du cygne. Pas sûr,
pour l'année 2010, suppression de deux mois de cette fois-ci, que les
faites-le au plus vite salaire dans la fonction publique ; citoyens acceptent de se
vent de privatisation annoncé ; coucher sans se révolter. »
(bulletin dans la lettre) assouplissement du droit du travail

Ecoutez notre émission tous les 4e vendredi du mois à 18h10 (rediffusion le samedi à 15h00)
Agenda mai-juin 2010

AGENDA Attac18

● Vendredi 21 mai à 17h30 : CA d'Attac18 à la Maison des associations de Bourges


Le CA est ouvert à tous les adhérents

● Vendredi 28 mai à 18h10 sur Radio Résonance (96.9) : émission de Attac18 (rediffusée le
lendemain samedi à 15h00). L'invité sera un syndicaliste de Sud-Rail.

● Vendredi 28 mai à 20h30, à Méry-ès-bois, avec l'association « Ensemble » (local près de


la mairie) : projection du film « Walter, retour en résistance » de Gilles Perret. Le film
sera suivi d'un débat animé par Attac 18, sur le programme du Conseil national de la
résistance, dont le contenu a été méthodiquement défait par les politiques néolibérales.
A travers l’histoire de Walter, ancien résistant, ancien déporté haut-savoyard et sur fond de politique
actuelle, deux questions se posent tout au long du film :
« Qu’avons-nous fait des idéaux du Conseil National de la Résistance ? »
« Résister se conjugue-t-il au présent ? »
Voir plus loin l'article « Les jours heureux »
A noter : si vous pouvez diffuser ce film (DVD) dans votre commune, il suffit que vous
trouviez une salle et Attac 18 se chargera de la projection, du matériel et du débat

● Jeudi 3 juin à 19h00 à la Maison de la Culture de Bourges : projection du film « Le


temps des grâces » suivie d'un débat animé par Attac 18 et des agriculteurs du Cher
« Un documentaire magistral sur les conditions de travail des agriculteurs » :
http://www.lesinrocks.com/cine/cinema-article/t/1265645880/article/le-temps-des-graces/

● Dimanche 6 juin : Alter Randonnée de Attac 18


Une randonnée pédestre qui nous permettra de nous renconter, et de conjuguer discussions et
détente
2 circuits proposés et 2 rendez-vous sur la place de l'église de Parassy : 9h30 et 14h30
Ces 2 marches de deux heures chacune seront entrecoupées par un pique-nique (chacun apporte son
casse-croûte) dans le jardin de Dominique Fouchet à Parassy (pour ceux et celles qui voudraient nous
rejoindre uniquement pour le pique-nique, appelez au 02 48 64 20 48)

● Vendredi 11 juin à la salle des fêtes d'Asnières-lès-Bourges : meeting du Collectif de


défense des retraites à l'appel de : Attac 18, Alternative Libertaire, Convergences Citoyennes 18,
CGT, FSU, Gauche alternative 18, Jeunes du PCOF, Jeunes socialistes du Cher, M'PEP, NPA 18,
Section de Bourges du PCF, PCOF, Parti de Gauche 18, SNES, Solidaires, et des citoyens à titre
personnel (voir article dans la lettre)

voir aussi le site rénové de Attac 18 : http://local.attac.org/18/

Des dates pour un été militant

● Du 13 au 19 août : 3e édition de l'Alter-village organisé par Attac France à l'Eco Hameau


du Moulin de Busseix à Ladignac-le-Loup (87)
Comment articuler éducation populaire et action ? Une réflexion sur les pratiques miltantes, des
échanges d'expériences, des ateliers de pratique seront proposés : altervillage@attac.org

● Du 20 au 24 août : 11e Université d'été de Attac France (Arles)


C'est un moment clé de la vie d'Attac pour faire le point et dessiner les réflexions et actions de l'année
militante à venir. Se poseront, notamment les questions : « Comment les citoyens peuvent-ils desserer
l'étau du capitalisme néolibéral ? Comment redéfinir les perspectives de l'émancipation ? «
Autres dates dans le Cher

● Jeudi 20 mai à 19h00 : Café Repaire berrichon au bistrot le Guet-apens de Pigny (10 km au Nord
de Bourges direction Henrichemont). Théme : les Apéros géants.

● Jeudi 27 mai : journée nationale d'action avec grèves et manifestations, face à la situation
économique et sociale et face aux choix gouvernements en matière d'emploi, salaires et retraites. A
l'appel des organisations interprofessionnelles : CFDT, CGT, FSU, Solidaires, UNSAA

● Samedi 29 mai à 11h00, Place de l'Europe à Bourges (en face de la MCB) : rassemblement pour
commémorer la victoire du Non au traité constitutionnel européen, à l'intiative de l'association
pour une Constituante.

● Samedi 5 juin à 10h00 à Ivoy le pré (sous le préau de l'école), le collectif de lutte contre
l'épandage des boues d'Achères : actualités du combat et projection du film « Tabou(e) »

● Samedi 5 juin à 17h00 à Epineuil le Fleuriel : « Education et formation de l'attention : que faire
de nos écrans ? « . Conférence-débat avec le philosophe Bernard Stiegler, à l'initiative de l'association
des parents d'élèves de l'école d'Epineuil.

● Mercredi 9 juin de 17h30 à 18h30 : Cercle du silence à l'iniative de RESF 18 (Réseau Education
sans frontières)

● Du 10 au 15 juin : « Solutions locales pour un désordre global », un film de Coline Serreau à voir
à la MCB de Bourges ; le film donne la voix à des paysans dans le monde, à des philosophes et des
économistes, qui, tout en expliquant pourquoi notre monde s'est embourbé dans la crise écologique,
financière et politique, inventent et expérimentent des alternatives.

● Samedi 12 juin : marche des femmes à Paris : un covoiturage sera organisé à partir de
Bourges. Contacter Annie Frison : 02 48 20 30 15 ou 06 75 22 44 31

AGENDA INTERNATIONAL

14 au 18 mai à Madrid : 4e sommet des peuples avec « Enlazando alternativas », réseau de


mouvements sociaux européens et latino-américains (dont Attac fait partie) et qui s'est constitué en mai 2004
à Guadalajara.

30 mai au 8 juin à Bonn : réunion intermédiaire de la CPO16 (Conférence sur le climat qui fait suite
à la COP 15 qui s'est tenue à Copenhague)
Les gouvernements se retrouveront avant la COP 16 qui se tiendra au Mexique à Cancun fin novembre.
Attac Allemagne et d'autres organisations appellent à des débats alternatifs et à une manifestation
internationale le samedi 5 juin

22 au 26 juin à Détroit : 2e Forum social des Etats-Unis


http://www.ussf2010.org

25 au 27 juin : G20 à Toronto (Canada). Attac se mobilisera dans la semaine du 19 au 26 juin, et


s'associera avec une dizaine d'associations et syndicats, dans des actions communes pour une taxe « Robin
des bois ». Il y aura également un « Sommet des peuples » organisé à Toronto par les mouvements sociaux
canadiens.

30 juin au 4 juillet à Istanbul : Forum social européen. Pour des hébergements s'adresser à Attac
France.
DEFENDONS LES RETRAITES

Un collectif de défense des retraites vient de se constituer dans le Cher


Les premiers signataires : Attac 18, Alternative Libertaire, Convergences Citoyennes, CGT,
FSU, Gauche alternative 18, Jeunes du PCOF, Jeunes socialistes du Cher, M'PEP, NPA,
Section de Bourges du PCF, PCOF, PG, SNES, Solidaires, et des citoyens à titre personnel

Il se base sur l'appel lancé par Attac et la Fondation Copernic


Vous pouvez signer ce texte (ci-dessous) sur : http://petition.exigences-citoyennes-retraites.net/
Ce texte pourra être également signé sur les marchés du Cher du 21 au 26 mai
Le collectif organise un grand meeting le Vendredi 11 juin à Asnières-lès-Bourges à 19h00

Le gouvernement français s’apprête à engager une nouvelle réforme qui risque de porter un coup fatal au
système de retraite par répartition en jurant une fois de plus que c’est pour le sauver. Le bilan des réformes
menées depuis 1993 est déjà catastrophique car toutes les dispositions prises (calcul sur les 25 meilleures
années, indexation sur les prix et non plus sur les salaires des actifs, allongement de la durée de cotisation sous
peine de décote...) ont déjà fait baisser le niveau des pensions d’environ 20 %. Elles ont aggravé les inégalités
déjà fortes entre les pensions des hommes et des femmes. Le Conseil d’orientation des retraites (COR) prévoit
que le taux de remplacement moyen - niveau de la retraite par rapport au salaire, passerait de 72 % en 2007 à 59
% en 2050. Cette dégradation continuera donc de frapper les actuels retraités et touchera également les
générations suivantes.

Malgré ce bilan désastreux, le gouvernement veut aller encore plus loin en supprimant l’âge légal de départ à la
retraite à 60 ans en le portant à 62, voire 65 ou 67 ans, comme le demande le Medef, et en remettant en cause le
calcul sur les six derniers mois d’activité des retraites du secteur public. Jumelées avec un nouvel allongement
de la durée de cotisation pour obtenir une retraite à taux plein, ces mesures condamneraient à la pauvreté la
plupart des futurs retraités, surtout les femmes et tous ceux et celles qui ont connu et connaîtront des périodes
de chômage et de précarité importantes. Ce sont les salarié-es les plus jeunes qui subiraient les effets cumulés
de ces orientations au moment de partir à la retraite.

Le gouvernement et le patronat persistent à vouloir durcir les conditions de départ en retraite alors même que les
entreprises continuent de se débarrasser des salariés âgés avant qu’ils aient acquis la totalité de leurs droits.
Exiger que les salariés travaillent et cotisent plus longtemps, alors que l’âge moyen de cessation d’activité est de
59 ans, ne vise qu’à baisser le niveau des pensions. De plus, cette logique remet en cause la solidarité
intergénérationnelle. Il n’y a aucun sens à augmenter l’âge de la retraite alors que le chômage de masse sévit
pour les jeunes. Au lieu de voir dans la retraite par répartition une transmission perpétuelle et solidaire de la
prise en charge d’une génération par la suivante, le gouvernement et le patronat, afin d’attiser la division, la
stigmatisent comme un fardeau pour la seule génération à venir.
Le danger ne s’arrête pas là. Le COR dessine les contours d’une réforme pour remplacer notre système par un
autre « par points » ou « par comptes notionnels ». Dans les deux cas, il s’agirait de ne plus avoir à assurer un
taux de remplacement du salaire défini à l’avance et de faire de la variation du niveau des pensions le moyen
d’équilibre financier des régimes. Cela aggraverait encore la baisse du niveau des pensions et contraindrait les
salariés, particulièrement les salarié-es pauvres et effectuant les travaux pénibles, à travailler toujours plus
longtemps.

La vraie raison des mesures qui s’annoncent n’est pas liée à la démographie. La crise financière a provoqué une
récession et donc une flambée des déficits publics. Les États continuent benoîtement à financer leurs déficits en
empruntant sur ces mêmes marchés financiers qui ont provoqué la crise. Réduire ces déficits pourrait se faire
par une taxation du capital. Mais les spéculateurs refusent évidemment cette solution, demandent que les États
donnent des gages et exigent une réduction des dépenses publiques.

Une alternative à cette régression sociale existe pourtant. A moins de décréter la paupérisation des retraité-es, il
est normal de couvrir les besoins sociaux liés à l’augmentation de leur part dans la population par un
accroissement des prélèvements sur la richesse produite. Les déficits des caisses de retraite sont essentiellement
dus au refus obstiné de le faire. Pourtant, le besoin supplémentaire de financement nécessaire aux retraites est
réalisable puisqu’il a été chiffré en 2007 par le COR entre 1 et 2 points de PIB jusqu’en 2050, à comparer avec
la chute de la part de la masse salariale de 8 points au cours des dernières décennies et avec l’explosion
correspondante des dividendes, qui sont passés de 3,2 % du PIB en 1982 à 8,5 % en 2007. Il est donc juste
d’augmenter la part des salaires et des pensions dans la richesse produite en s’attaquant aux profits. Le
financement des retraites est possible à condition d’en finir avec l’actuel partage éhonté de la richesse au
bénéfice des revenus financiers. C’est ce partage qui constitue le tabou à faire sauter, et non l’âge de départ. Il
s’agit là d’un choix politique de justice et de solidarité.

La question des retraites pose celle de la société dans laquelle nous voulons vivre. Nous ne pouvons accepter la
paupérisation programmée des futurs retraité-es, l’idéologie absurde du « travailler toujours plus » et la
destruction des solidarités sociales. Nous souhaitons contribuer à une vaste mobilisation citoyenne (réunions
publiques, appels locaux…) pour stopper cet engrenage.

Ils nous mentent pour tenter de détruire nos retraites


Le billet de René Robert

Continuant d'obéir au Medef, Monsieur SARKOZY et sa bande veulent détruire les retraites, en prétendant les
sauver. Les cotisations retraite représentent une masse énorme d’argent, qui grâce au système par répartition,
échappe aux marchés financiers auxquels le Medef veut la donner et, avec la plupart des grands médias, on
nous abreuve de mensonges. Les voici :
- La durée de la vie a beaucoup augmenté ; il faut donc travailler plus longtemps. L'Histoire montre le
contraire ! En un siècle l'espérance de vie a doublé, et le temps annuel de travail a été divisé par deux. Il est
donc possible de vivre de plus en plus vieux en travaillant de moins en moins, grâce à l'augmentation continue
de la productivité du travail et aux luttes sociales.
- Il faut allonger la durée du travail et la durée de cotisation, car il y a de moins en moins d'actifs
cotisants pour un retraité. Or, les gains de productivité permettent à un actif de produire suffisamment de
richesses pour faire vivre un nombre croissant d'inactifs. Au rythme actuel de ces gains, un actif produira 2 à 2,2
fois plus de richesses en 2050 qu'en 2010 !
- Il faut allonger la durée du travail et la durée des cotisations, car la caisse vieillesse est en déficit et
sera en faillite en 2013. Cette situation n'est pas due à une insuffisance de richesses produites, mais à leur
répartition de plus en plus injuste au profit du capital. La richesse est produite par le travail (valeur ajoutée) ; en
1980, 74% de cette richesse revenaient aux salariés (salaires et prestations sociales, dont les retraites) ; le reste
rémunérait le capital. En 2008, seulement 65% de la richesse produite sont revenus aux salariés ! Plus de 100
milliards d'euros qui auraient dû revenir aux salariés, ont ainsi été détournés vers les entreprises et les plus hauts
revenus, par des exonérations diverses, dont le bouclier fiscal.
- Une dose de retraite par capitalisation est nécessaire pour sauver la retraite par répartition. Dans la
retraite par capitalisation chacun cotise pour soi et se constitue un capital personnel versé à une caisse de droit
privé qui place, sur les marchés financiers spéculatifs, l'ensemble des cotisations. La crise financière a montré
ses effets sur ce type de retraites : les pensions des retraités et futurs retraités se sont effondrées ou ont disparu.
Le régime français repose sur la répartition : chacun cotise pour les autres, retraités et futurs retraités.
L'ensemble des cotisations est co-géré par un organisme de droit public soumis à des règles de droit public qui
appliquent la solidarité. C'est le fondement de la Sécurité sociale.
Le Medef et Sarkozy sachant l'attachement des français à la Sécurité sociale qui gère le régime général des
retraites, ne proposent qu' une dose de capitalisation (« comptes individuels à points » ou « indexation partielle
sur l'économie»). C'est une ruse grossière !

Comme toujours Monsieur Sarkozy, vous essayez de nous tromper et de nous culpabiliser, tout en
nous faisant la leçon. Vous affirmez que nous ne travaillons pas assez longtemps mais, par les lois que vous
faites voter, vous organisez le chômage des jeunes ou leur précarité et vous laissez les entreprises licencier les
salariés de plus de cinquante ans, sous prétexte qu'ils coutent trop cher ! Vous pleurnichez sur les
délocalisations, mais vous ne faites rien pour les empêcher. Vous faites appel à la solidarité des salariés, mais
vous leur proposez un système qui la détruit. Vous voulez éviter la faillite aux caisses de vieillesse, mais si elles
sont en déficit, c'est à cause du chômage, des injustices fiscales et des bas salaires que vos lois organisent.
Pourquoi ne parlez vous jamais, ni des gains de productivité qui créent toujours plus de richesses, ni de l'injuste
répartition de ces richesses qui assèche la Sécurité sociale ?
La société capitaliste que vous nous imposez, est celle de la privatisation de toutes les richesses, de la
concurrence, du marché libre, des actionnaires et du chacun pour soi. Les salariés n'en veulent pas. En luttant
contre le chômage et pour la justice fiscale, tout en maintenant la productivité, les salariés savent qu'il y a
déjà assez de richesses pour augmenter les pensions, avancer l'âge de la retraite et aligner le régime
général sur celui des fonctionnaires : il s'agit d'un choix de société.
Nous ne nous laisserons pas berner par vos mensonges.
Le 20 avril 2010. René ROBERT, juriste, membre d'Attac 18

Dernière publication d'Attac


« Retraites, l'heure de vérité », bientôt sur les stands de Attac 18

Le partage ruineux entre capital et travail


quelques chiffres édifiants
● La part des salaires dans l'économie française est passée de 66,5% en 1982 à 57,2% en 2006
soit une baisse de 9,3 points de richesse totale du pays
(chiffres d'un rapport de la Commission européenne de 2007)

● en 1982, salariés et chômeurs représentent 84% de la population active et se partagent 66,5% des
richesses
en 2010,.......................................................92%...............................................................57% ..........

● en 1980, 2 points de PIB par an sont redistribués aux salariés


depuis 1990, le ratio est tombé à 0,7

● par rapport à 1982, la part perdue par le travail représente entre 80 et 170 milliards d'euros par an

● En 1990, 75% de la part du capital était destiné aux investissements


en 2007, 57% .....................................................................................

● Entre 1990 et 2007, la part captée par les actionnaires est passée de 22% à 36%

(chiffres cités par Jean-Luc Mélanchon dans une tribune parue dans « Le Monde » du 12 mai 2010 )
« Il serait temps que les caves se rebiffent »

La crise grecque et ses possibles suites espagnoles et portugaises, les interrogations sur la survie de l'euro puis
le plan d'austérité concocté par le FMI de Dominique Strauss-Kahn et celui de François Fillon et Nicolas
Sarkozy pour la France...on se demande si tout le monde n'a pas décidé de donner raison à Naomi Klein qui,
dans son dernier best-seller (La Stratégie du choc), explique que le néolibéralisme progresse par chocs
violents : on impose des réformes structurelles néolibérales brutalement, immédiatement après une crise,
à une population sous le choc et incapable de se ressaisir .../...
Revenons sur ce problème de dette publique. Comme l'a très bien expliqué Marc Flandreau sur son excellent
blog (1), on peut distinguer plusieurs types de dettes publiques ; disons, pour simplifier qu'il y a la dette
sociale (ce que l'Etat doit à ses citoyens : traitement des fonctionnaires, retraites, protection sociale, etc...)
et la dette financière, celle qui prend la forme de titres émis par l'Etat et qui se retrouve sur les
« marchés » comme on dit. Il semblerait bien, et c'est un choix politique, que ces deux types de dette ne
bénéficient pas du même traitement. La dette financière semble être une dette « senior » et la dette sociale une
dette « junior » : la première serait remboursée en priorité, la deuxième passera après et sera honorée s'il reste de
quoi.
Justement, il ne resterait plus de quoi et donc il faudrait se serrer la ceinture : enfin c'est ce que nous répètent,
avec la propension naturelle au radotage qui les caractérise, les plus grassements payés de nos éditocrates.
On peut donc anticiper la poursuite de la préparation d'artillerie médiatique, déjà commencée avec la question
de l'allongement de l'âge de la retraite, avant l'offensive politique. La prochaine étape devrait être celle de
l'assurance-maladie.../...
Le système financier était au bord du gouffre il y a deux ans et aujourd'hui ce sont les « marchés » qui font la
leçon aux Etats ; il y a tout de même de quoi être épaté. Finalement les marchés financiers sont peut-être bien ce
qu'ils sont supposés être, de fantastiques machines à diversifier les risques : risque zéro pour les banquiers,
risque maximal pour les fonctionnaires, les retraités, les malades, les chômeurs... Et dire qu'il n'y a pas deux ans
on nous assurait que « le marché tout puissant qui a toujours raison, c'est fini » (2). Excusez-moi si je
m'exprime trivialement, mais on ne nous prendrait pas pour des « caves », par hasard ?

Extraits de l'article de Bruno Amable, professeur de sciences économiquers à Paris I-Panthéon-Sorbonne, paru
dans Libération, le 11 mai 2010
(1) http://alternatives-economiques.fr/blogs/flandreau
(2) Nicolas Sarkozy, Toulon, 25 septembre 2008

Lutte contre les OGM, suite....

La pétition lancée par L'Ecologiste et l'association OGM Dangers a déjà recueilli 77 000 signatures pour
l'interdiction des OGM. N'hésitez pas à la signer et à la faire signer, afin de montrer aux parlementaires le fort
soutien de la population à cette mesure.

L'excellente émission « Terre à terre » du 8 mai 2010 consacrée aux OGM (« OGM, le feuilleton
continue ») est à écouter sur le site de France Culture
Dans la grande tradition des séries interminables où les adversaires s'affrontent sans qu'on ne voie jamais
d'issue au combat (faute de débat sérieux), l'offensive est ces temps-ci du côté des tenants de ces
technologies. Autorisation d'une pomme de terre transgénique en Europe, avancées discrètes du côté de la
mutagenèse, et grande campagne de discréditation de Gilles-Eric Séralini, scientifique reconnu, qui a mené
des expérimentations remettant en cause les conclusions de Monsanto sur l'impact des OGM sur la santé.
Avec : Gilles-Eric Séralini, Christian Vélot , Hervé Le Meur (scientifiques) et Eric Meunier (Inf'OGM)

CRIIGEN - Comité de Recherche et d'Information Indépendantes sur le génie Génétique


http://www.criigen.org/ Inf'OGM - Veille citoyenne sur les OGM http://www.ogmdangers.org/
Greenpeace France http://www.greenpeace.org/france/
Fondation Sciences citoyennes http://sciencescitoyennes.org/
Copenhage, l'échec
Cochabamba, l'espoir ?
Pour Attac, il y a imbrication de la crise écologique et de la crise économique et sociale. On ne pourra
sauver les écosystèmes sans réduire les inégalités sociales ; et inversement, la justice sociale
suppose de résoudre la crise écologique. Depuis Copenhague, notamment, Attac s'est investie dans
le Collectif « Urgence climatique, justice sociale ».

Depuis le non-accord de Copenhague, les négociations internationales sur le climat s’embourbent (voir ici) et les
dirigeants repoussent encore et toujours le moment de prendre des décisions à hauteur des enjeux. En Bolivie à
Cochabamba, les mouvements pour la justice climatique, les peuples du Sud et du Nord se retrouvent pour sauver les
équilibres climatiques et pour inventer un autre monde, débarrassé de l’injustice écologique. Là-bas et ici, les luttes se
mènent, du global au local.
Retour sur Cochabamba : ð La déclaration finale est accessible ici en français, ici en espagnol, ici
en anglais ;ð Cochabamba : quand la voix des peuples se fait entendre, par Juliette Renaud, membre
du REDAJ (Réseau d’assistance juridique contre les méga-activités minières).ð En Bolivie, appel
“populaire” à un tribunal du climat, Article d’Hervé Kempf pour Le Monde.ð Sommet de Cochabamba :
un premier bilan, dépêche de Clara Delpas pour Novethic.ð Cochabamba : rien à signaler, vraiment ?,
par un blogger francophone présent à cochabamba
Autres infos :
Deux articles d’actualité publiés par le site Bastamag.net :ð Loi « Grenelle 2 » : ciao l’éolien, vive le
nucléaire ! ð Plateformes pétrolières : d’autres marées noires en perspective ?
Tous ces articles sont sur le site de l' UCJS : http://climatjustice.org/

« Les jours heureux »


Le programme du Conseil National de la Résistance
Le 15 mars 1944, dans Paris occupé, le Conseil National de la Résistance, se réunit clandestinement.Y sont
représentées toutes les organisations qui qui se battent à l'intérieur de la France contre l'Allemagne nazie. Un
programme est rédigé. Il comprend deux volets : d'abord des mesures immédiates pour intensifier la lutte armée
contre l'occupant, ensuite de très profondes réformes pour « instaurer dès la libération un ordre social plus
juste ». Ce programme fut publié clandestinement quelques jours plus tard sous le titre « Les jours heureux ».
C'est aussi le titre du livre tout récent écrit par plusieurs auteurs sous le patronnage de l ' association « Citoyens
Résistants d'hier et d'aujourd'hui ». Son sous-titre est éloquent : « Le programme du Conseil National de la
Résistance en mars 1944, comment il a été écrit et mis en oeuvre et comment Sarkozy accélère sa démolition ».
Le livre nous fait d'abord redécouvrir ce programme bien oublié, mais qui a initié les grandes conquêtes sociales
qui ont été les bases de la société française pendant la période des « Trentes glorieuses ». On ne peut en donner
ici que de courts extraits. Pour instaurer cet ordre social plus juste après quatre années d'oppression hitlérienne
et de dictature pétainiste, le CNR réaffirmait d'abord des droits fondamentaux :
. La liberté de la presse, son honneur et son indépendance à l 'égard de l'Etat, des puissances d'argent et des
influences étrangères
. L'inviolabilité du domicile et le secret de la correspondance
. L'égalité absolue de tous les citoyens devant la loi
Il prévoyait ensuite des réformes économiques et sociales : « l'instauration d'une véritable démocratie
économique et sociale impliquant l'éviction des grandes féodalités économiques et financières de la direction
de l'économie... le retour à la Nation des grands moyens de production monopolisés, fruits du travail commun,
des sources d'énergie, des richesses du sous-sol, des compagnies d'assurances et des grandes banques... La
participation des travailleurs à la direction des entreprises ».
Enfin, il mettait en place un plan complet de sécurité sociale, pour disait-il « assurer à tous les citoyens des
moyens d'existence dans tous les cas où ils sont incapables de se les procurer par le travail, avec gestion
appartenant aux représentants des intéressés et de l'Etat...La sécurité de l'emploi, la réglementation de
l'embauchage et de licenciement... Une retraite permettant aux vieux travailleurs de finir dignement leurs
jours... La possibilité effective pour tous les enfants de France de bénéficier de l'instruction et d'accéder à la
culture la plus développée quelque soit la situation de fortune de leurs parents. »
Dans une deuxième partie, les auteurs montrent comment ce programme fut conçu et
appliqué dès la fin de 1944. Nationalisations qui créèrent ces grandes entreprises publiques que furent EDF-
GDF, Air France, La Banque de France, les grandes sociétés aéronautiques (fusionnées plus tard dans
l'Aérospatiale), la Régie Renault ; et ceci après la Poste et la SNCF nationalisée en 1938. Création de la Sécurité
Sociale qui avait l'ambition de donner à chacun, quelle que soit sa fortune, les soins nécessités par son état de
santé, et le mettant à l'abri de la misère en cas de perte d'emploi ou d'incapacité à travailler. Mais aussi les
retraites par répartition, seules capables d'assurer à tous, une fin de vie décente. Le statut de la fonction publique
mettant les fonctionnaires hors de l'arbitraire du pouvoir politique. Même partiellement et imparfaitement
appliqué, même attaqué plus ou moins ouvertement dès l'origine par le patronat et les tenants du capitalisme pur
et dur, il constitua un modèle de société moins injuste que celui qu'on est en train de nous imposer. Car c'est
bien une démolition systématique que nous détaille la troisième partie du livre. Il suffit de lire les titres des
paragraphes pour mesurer l'ampleur du désastre :
. Sécurité sociale : les travaux de démolition ont commencé
. Retraites : la solidarité attaquée
. Les banques : hors de tout contrôle
. Services publics : le rêve laminé
. Le travail : en miettes
. La presse : la honte de ce malheureux pays (titre qui reprend la formule d'Albert Camus quand son journal
Combat fut racheté par un homme d'affaires).
Cette réaction politique et cette régression sociale ne sont pas une fatalité. Elles sont voulues par ceux à qui
elles profitent. C'est Denis Kessler, un des dirigeants du MEDEF qui a déclaré en 2007: « Adieu 1945,
raccrochons notre pays qu monde ! Le modèle social français est le pur produit du Conseil national de la
Résistance. Un compromis entre gaullistes et communistes. Il est grand temps de le réformer et le
gouvernement s'y emploie... Il s'agit aujourd'hui de sortir de 1945 et de défaire méthodiquement le
programme du Conseil National de la Résistance. »
Le livre se termine par une annexe intitulée : « Ceux qui ne baissent pas les bras » et qui
présente pas moins de cinquante groupes, comités ou associations (Attac est dans la liste) qui luttent
pour que les idéaux et les valeurs qui ont animé les résistants soient de nouveau les bases de notre
société. Parce que ça ne viendra pas tout seul. Comme en 1944, c'est l'union dans la lutte de tous ceux qui
veulent une société plus juste qui l' imposera à la classe dominante.
André Oliva, Attac 18

Le texte complet du Conseil national de la Résistance et l'appel lancé par des résistants en 2004 (pour
le 40e anniversaire du programme du CNR) sur le site : http://www.conseilnationaldelaresistance.fr/

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