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Radu Stoenescu

Comparer l’ « islamophobie » à l’antisémitisme


des années 30 est une obscénité
Source

Le Mufti de Jérusalem
Grande autorité musulmane et nazi
Hadj Amin al-Husseini passant en revue une unité de la
13e division de montagne de la Waffen SS Handschar,
composée en grande partie de musulmans de Bosnie (Silésie, novembre 1943)

La pire erreur d’un stratège, c’est de rabattre une situation nouvelle sur une
situation ancienne, c’est de voir un problème présent uniquement comme la
répétition d’un problème ancien. Ce fut l’erreur des militaires français en 1939, qui
croyaient refaire la guerre de 1914, et s’étaient cachés derrière leur ligne Maginot,
alors que les nazis menaient une guerre totalement nouvelle. L’Histoire ne repasse
pas les plats.
Dans le meilleur des cas, cette erreur gravissime provient d’une paresse de l’esprit,
car il est beaucoup plus facile de réutiliser des schémas anciens que d’étudier la
réalité que l’on a sous les yeux : le passé est déjà connu dans tous ses détails, et on
sait déjà qui a gagné et qui a perdu. Dans le pire des cas, c’est une entreprise de
désinformation consciente et calculée.
Mme Fourest (1) et M. Tariq Ramadan (2) expliquent avec les mêmes mots qu’il y
aurait à présent un « danger » en Europe, incarné par « des partis populistes et
libéraux », (le BNP en Angleterre, le Parti de la Liberté au Pays Bas, et l’UDC en
Suisse), comparable d’après les mots de Ramadan avec la montée du nazisme dans
les années 1930. En France, d’après Mme Fourest, mais aussi M. Sifaoui, qui nous
qualifie en sous-main de « néo-nazis » (3), la dérive dangereuse, c’est nous, Riposte
Laïque.
Selon cette vision qui plaque le passé sur le présent, les musulmans vivant en Europe
aujourd’hui, seraient comme les juifs vivant en Allemagne il y a quatre-vingts ans, à
la veille d’un grand pogrom. L’islamophobie serait aussi condamnable que
l’antisémitisme, comme l’a malheureusement affirmé le Président de la République.
(4)
Je suis pour le moins abasourdi que Mme Fourest soit capable de reproduire sans
aucune distance critique les analyses politiques de celui qu’elle se targue de
démasquer comme un dangereux islamiste. A ce niveau, ce n’est plus de la paresse,
mais un servile travail de propagande en faveur de celui qu’elle déclare combattre,
mais qui du moins ne se ridiculise pas en accordant le statut de parti politique
significatif ou « dangereux » à notre pauvre journal en ligne. Comment peut-on,
lorsque l’on a passé tant d’années à pourfendre le « double discours » de Tariq
Ramadan, en reproduire un quasi-littéralement, sans se poser la moindre question
ni sur sa validité ni sur les intentions de son auteur ? Je ne vois qu’une seule
explication plausible : la haine de Mme Fourest pour notre journal doit être plus
forte que son amour pour la vérité historique.

C’est cette vérité historique que je vais tenter de défendre, car c’est elle la victime
collatérale des merveilleux sentiments que nourrit Mme Fourest à notre égard, mais
qui nous importent peu. Mme Fourest, comme M. Sifaoui et tous ceux qui ne
débattent pas avec nous, mais nous invectivent, ont perdu la partie, c’est pourquoi ils
utilisent le dernier stratagème dialectique possible, d’après Schopenhauer :
l’insulte. « Si l’on s’aperçoit que l’adversaire est supérieur et que l’on ne va pas gagner,
il faut tenir des propos désobligeants, blessants et grossiers. Être désobligeant, cela
consiste à quitter l’objet de la querelle (puisqu’on a perdu la partie) pour passer à
l’adversaire, et à l’attaquer d’une manière ou d’une autre dans ce qu’il est. Mais quand
on passe aux attaques personnelles, on délaisse complètement l’objet et on dirige ses
attaques sur la personne de l’adversaire. On devient donc vexant, méchant, blessant,
grossier. C’est un appel des facultés de l’esprit à celles du corps ou à l’animalité. Ce
stratagème est très apprécié car chacun est capable de l’appliquer, et il est donc
souvent utilisé. » (5)
Les mouvements de rejet de l’islam qui apparaissent aujourd’hui en Europe ne sont
absolument pas semblables à l’antisémitisme nazi de l’entre-deux-guerres pour
plusieurs raisons. La haine des juifs que nourrissaient les nazis se basait
entièrement sur un fantasme, c’est-à-dire sur une conception délirante selon
laquelle il existait un complot juif visant à dominer l’Allemagne en particulier et le
monde en général (voir cette imposture que sont Les protocoles des sages de Sion).
Hitler a forgé à coup de propagande un bouc émissaire sacrifiable qu’il a donné en
pâture aux bas instincts déchaînés par ses soins. Les juifs qui vivaient en Europe ont
été persécutés sur une base purement délirante, « raciale », qu’ils fussent convertis
au catholicisme, athées, juifs libéraux ou orthodoxes. Les nazis n’avaient que faire
des opinions particulières des « juifs » qu’ils persécutaient, ce n’était pas en tant
qu’individus qu’ils les ont annihilés, mais en tant que « groupe racial ». Les nazis se
moquaient du judaïsme des juifs. Ils pouvaient être des anciens combattants de la
Première guerre mondiale, et des loyaux citoyens, le monstre froid qu’était la
bureaucratie nazie les a traités avec une plus grande cruauté que s’ils avaient été des
criminels.
Le propre d’un gouvernement totalitaire, écrit Hannah Arendt, c’est qu’il désigne
d’une manière absolument arbitraire ses « ennemis », et qu’il persécute même des
personnes qui ne veulent aucunement le combattre, voire qui le soutiennent. C’est
cela qui le rend si horrible : c’est un Etat qui se moque complètement de la
sympathie ou de l’antipathie de ses sujets. Du jour au lendemain, selon les lubie du
Führer ou du Petit père des peuples, on pouvait se retrouver faire partie de la « race
inférieure » à exterminer, ou de la « classe condamnée par l’Histoire » à déporter au
Goulag (6). Que l’on fût respectueux de lois ne changeait rien : être « juif » de sang
était déjà un crime pour les nazis.
Alors que le « complot juif » n’était qu’un délire, le projet de Califat islamique
universel ne l’est pas. On ne compte plus les déclarations d’intention de
représentants musulmans éminents appelant à une conquête de l’Europe et du
monde entier. L’Organisation de la Conférence Islamique, qui regroupe 57 pays
musulmans, a déjà rédigé une Déclaration des Droits de l’Homme en islam,
concurrente de la Déclaration de 1948. Elle possède également une Cour islamique
internationale de justice, composées de juristes versés dans la Charia.
Alors que les juifs vivant en Europe ne faisaient aucune pression sur les
gouvernements pour que ceux-ci modifient leurs lois en fonction de leurs croyances
religieuses, les musulmans, où qu’ils s’établissent, accablent les autorités d’accueil
de demandes d’accommodements avec leur loi religieuse. Tout le monde est sommé
de respecter Mahomet, que l’on soit musulman ou non. Dans ce sens, l’OCI bataille
depuis des années dans le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU pour faire passer
une résolution condamnant la « diffamation des religions », c’est-à-dire la critique de
l’islam, même dans les pays non musulmans.
Alors que la plupart des juifs de 1930 étaient intégrés à la société européenne et
beaucoup d’entre eux ont contribué à l’éclat de sa culture, beaucoup de musulmans
aujourd’hui demandent à la société européenne de s’adapter à l’islam et refusent
d’épouser les valeurs et les coutumes autochtones. En Grande-Bretagne, les plus
déterminés d’entre eux demandent publiquement l’instauration de la charia pour
tout le monde. Or quand quelqu’un arrive dans un pays qui n’est pas le sien et
demande à ses habitants de changer de lois, de mœurs, voire de langue pour adopter
les siennes, on n’est plus un immigré, on est un colon.
Ce n’est pas un fantasme, voici deux articles de la Charte des musulmans d’Europe,
signée à Bruxelles le 10 janvier 2008 par plus de 400 associations musulmanes,
principalement françaises, anglaises, allemandes et suisses. (7)
« 17. Les musulmans d’Europe respectent les lois et les autorités compétentes chargées
de les appliquer. Ceci ne les empêche pas, dans le cadre de ce qui est garanti à tous les
citoyens, de défendre leurs droits et d’exprimer leur opinion et leur position,
individuellement ou collectivement. Ce droit à l’expression concerne aussi bien les
problèmes spécifiques à la communauté musulmane que ceux communs à tous les
citoyens. Lorsque les lois en vigueur s’opposent éventuellement aux pratiques et règles
islamiques, les musulmans sont en droit de s’adresser aux autorités pour expliquer
leurs points de vue et exprimer leurs besoins et ce, dans le but de trouver les solutions
les plus adaptées. »
Il faut remarquer que la Charte ne dit pas « les musulmans DOIVENT respecter les
lois existantes ». Elle ne précise pas non plus quelles sont « les autorités
compétentes chargées de les appliquer ». Dans l’esprit des musulmans, en dernière
analyse, ce ne sont que les législateurs musulmans, basés sur la Charia (article 3).
Soulignons que cet article évoque « des lois en vigueur qui s’opposent
éventuellement aux pratiques et règles islamiques », pour signifier qu’elles doivent
être amenées à changer.
C’est ce que rappelle l’article 20 : « Les musulmans en Europe sont appelés à s’intégrer
de manière positive dans leurs sociétés respectives, sur les bases d’un équilibre
harmonieux entre la préservation de leur identité musulmane et leurs devoirs de
citoyens. Toute intégration qui dénie aux musulmans le droit de sauvegarder leur
personnalité et d’exercer leur culte, ne sert en vérité, ni les intérêts des musulmans, ni
ceux des sociétés européennes auxquelles ils appartiennent. »
Ce qui est affirmé ici en toutes lettres, c’est qu’il ne faut pas s’intégrer et adopter les
valeurs européennes, mais au contraire qu’il en va même de l’intérêt des sociétés
européennes de changer et de s’adapter à la personnalité et au culte des
musulmans !
Certes tous les musulmans ne sont pas des activistes politiques, occupés
exclusivement à subvertir et à changer les lois européennes. Il en va de l’islam,
comme de tout autre mouvement idéologique : il y a plusieurs couches
concentriques. Il y a les idiots utiles, les compagnons de route, les sympathisants, les
partisans par inertie ou par naissance, seul le centre est politisé, conscient, et actif
avec une vision de l’ensemble de la doctrine. Qu’il existe des musulmans modérés,
c’est-à-dire des sympathisants sans une connaissance approfondie de la doctrine de
laquelle ils se réclament, cela ne change rien à la nature de cette doctrine. On n’a pas
absout le nazisme de ses potentialités criminogènes parce que la plupart des
sympathisants du parti nazi étaient d’honnêtes citoyens, et qu’ils étaient plus
nombreux que ceux qui les embrigadaient et les manipulaient. La nature de l’islam
n’est pas décidée par une votation citoyenne !
Les juifs n’avaient pas d’Etat pour les soutenir devant les persécutions nazies, et ils
étaient parfaitement intégrés dans la société européenne, vivant sur son sol depuis
des siècles, cependant les musulmans sont des immigrés de fraîche date dans nos
contrées, et ils ont derrière eux l’appui de 57 pays, parmi lesquels on compte l’Arabie
Saoudite, pays tyrannique et obscurantiste s’il en est, et qui possède l’arme du
pétrole. Cette arme, les pays musulmans n’ont pas hésité à l’employer en 1973,
lorsqu’ils ont déclenché le premier choc pétrolier. Le cartel de l’OPEP a augmenté du
jour au lendemain le prix du baril de brut de 70% pour punir les Etats occidentaux
qui avaient soutenu Israël contre la coalition arabe défaite pendant la guerre du
Kippour.
Comparer les musulmans vivant aujourd’hui en Europe avec les juifs persécutés par
les nazis, ce n’est pas seulement une erreur stratégique d’un intellect paresseux,
c’est aussi une obscénité. C’est passer sous silence que les nazis avaient tissé des
alliances avec les musulmans, notamment avec le Grand Mufti de Jérusalem, oncle de
Yasser Arafat, grand antisémite et nationaliste palestinien, qui eut l’honneur d’être le
premier à connaître les desseins génocidaires de Hitler lors de l’entretien qu’il lui
accorda le 28 novembre 1941. Il aurait été le bras droit de Hitler dans
l’extermination des juifs du Maghreb, si le Führer avait gagné la guerre. Mein Kampf
et Les protocoles des sages de Sion sont des best-sellers et des long-sellers dans le
monde arabo-musulman.
Il n’est pas possible d’évoquer les juifs et les musulmans sans parler du conflit
israélo-palestinien. On y revient toujours, que l’on veuille ou non, et l’on est sommé
par l’intelligentsia bobo de verser une larme sur le sort des palestiniens et de
condamner Israël. Mais si l’on regarde les choses dans une perspective historique,
que s’est-il passé ? Les Etats arabes d’aujourd’hui sont nés des décombres de
l’Empire Ottoman.
Celui-ci, après une dernière tentative de conquête de Vienne en 1683, a végété
pendant deux siècles pour s’effondrer après une dernière alliance malencontreuse
avec l’Allemagne de Guillaume II. Il fut dépecé par les Alliés en 1919, et ses
provinces, hors la Turquie d’Atatürk, devinrent des protectorats. Pendant la
deuxième guerre mondiale, ils s’allièrent à nouveau avec les Allemands, le Grand
Mufti aidant Hitler à lever des divisions de SS musulmans en Bosnie, et ils se
retrouvèrent à nouveau dans le camp des perdants.
Lorsque les vainqueurs, c’est-à-dire l’ONU, décident en 1948 de créer deux Etats, un
palestinien et un israélien, qui n’est pas d’accord ? Non pas les Israéliens, non pas les
Palestiniens, mais les Syriens, les Jordaniens et les Egyptiens qui occupent les
premiers les fameux « territoires occupés » et déclarent la guerre à Israël. C’est trop
bête, ils perdent aussi cette guerre. Puis ils perdent aussi la guerre de Six jours de
1967 et puis la guerre du Kippour de 1973. Celle-ci, dans la plus pure tradition
musulmane, a été déclarée par surprise le jour de trêve, le jour sacré où les juifs se
reposent, tout comme les séides de Mahomet, déguisés en pèlerins, avaient attaqué
une riche caravane mecquoise en plein mois sacré, quand tout conflit armé était
tabou.
Quand on perd trois guerres d’agression d’affilée, après avoir refusé la décision de
partage de l’instance souveraine, c’est légèrement scandaleux de se poser en victime,
et d’en appeler à l’ONU. C’est comme si un père avait partagé un gâteau entre ses
deux fils, mais que le plus faible et le plus bagarreur, ait refusé sa moitié parce qu’il
voulait tout le gâteau pour lui, puis qu’il ait essayé de terrasser son frère par trois
fois, et que par trois fois il se soit fait rosser. Et le voilà revenir geindre auprès de son
père et dire que finalement, il veut bien sa moitié de gâteau !
Mettre dans le même sac l’islamophobie et l’antisémitisme, c’est doublement
scandaleux, car selon bien des aspects, l’islam est radicalement judéophobe, d’après
la lettre et l’esprit du Coran lui-même (8). Par conséquent, être islamophobe, c’est
lutter contre l’antisémitisme, alors que combattre l’islamophobie, c’est le favoriser.
L’amalgame entre l’islamophobie d’aujourd’hui et l’antisémitisme des années trente
est une arme stratégique dans la bouche d’un Tariq Ramadan. Elle sert à stigmatiser
tous ceux qui s’opposent aux progrès de cette idéologie politico-religieuse qu’est
l’islam, en les assimilant aux nazis. Elle gomme du même coup la vérité historique du
nazisme et de ses liens avec l’islam et le monde musulman, elle déréalise ses
victimes et ses ennemis héroïques, comme Winston Churchill, qui connaissait bien la
parenté entre ces deux idéologies.
Alors que l’islam a tout d’un bourreau contrarié (mais pour combien de temps
encore ?), il réussit à passer pour une victime innocente, voire pour un « otage »
kidnappé par des méchants terroristes. Mais si l’on regarde la réalité en face, ces
préjugés ne tiennent pas longtemps. Car c’est cela l’usage de la raison : combattre
tous les préjugés, même ceux qui sont flatteurs, en partant de la réalité observable.
La propagande de l’axe Sifaoui-Fourest-Ramadan ne fait que tenter de ralentir
désespérément une inexorable prise de conscience.

(1) http://www.lemonde.fr/opinions/article/2009/10/02/retour-de-flamme-anti-islam-
par-caroline-fourest_1248391_3232.html
(2) Vous pouvez voir cette admirable collusion sur cette vidéo, hébergée par Prochoix, le
journal de Caroline Fourest : http://www.dailymotion.com/video/xank62_tariq-ramadan-
sur-tele-ahmadinejad_news
(3) http://www.mohamed-sifaoui.com/article-35545488.html
(4) http://www.ripostelaique.com/Antisemitisme-et-islamophobie-le.html
(5) L’art d’avoir toujours raison, stratagème 38, http://www.philo5.com/Mes
%20lectures/Schopenhauer,%20L%27art%20d%27avoir%20toujours%20raison.htm#_38
(6) Hannah Arendt, Le système totalitaire.
(7) http://www.aidh.org/txtref/2008/islam01a.htm
(8) Voir les versets 5:60, 7:166, 9:20-30, et cet extrait vidéo d’une émission saoudienne,
montrant une enfant de trois ans endoctrinée dans cet esprit
http://www.youtube.com/watch?v=YeTqheFnBM0&feature=related

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