R. Bornert. Les commentaires byzantins de la Divine Liturgie du
VIIe au XVe sicle In: Revue de l'histoire des religions, tome 174 n1, 1968. pp. 96-98.
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Dalmais Irne-Henri. R. Bornert. Les commentaires byzantins de la Divine Liturgie du VIIe au XVe sicle. In: Revue de l'histoire des religions, tome 174 n1, 1968. pp. 96-98. http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rhr_0035-1423_1968_num_174_1_9226
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REVUE DE L'HISTOIRE DES RELIGION'S
lu droit ecclsiastique, puisqu'ils se rapportent surtout l'pineux
problme de l'lection des mtropolites, des droits respectifs de l'empereur, du patriarche et du synode patriarcal et provincial. Mais, en fait, bien d'autres aspects se trouvent occasionnellement abords dans les documents et mmoires que le I1. Darrouzs a diligemment recueillis, dits, traduits et comments. Le plus ancien, mis sous le patronage d'Kuthyme de Sardes, ce qui le daterait des premires dcades du ixp sicle, nous informe sur la procdure de l'lection des mtropolites faite en synode la capitale et, accessoirement, sur celle des lections piscupales faites au synode provincial. Un second texte, anonyme, qui pourrait remonter au milieu du xe sicle, porte sur la valeur exacte du passade du canon 2H de Chaledoine concernant l'ordination des mtropolites qu'il tend soustraire le plus possible l'influence du patriarche. (Test la thse contraire que dfend, peu aprs, un certain Nictas d'Amase. En fait, ces trois premiers documents voquent les notions toujours dbattues de primaut et de collgialit. Les mmoires canoniques de Nictas d'Ancyre (fin du xie s.) et le plaidoyer de Nictas d'Hracle (dbut xne s.) mettent en vidence l'importance grandissante des interventions impriales et les droits dsormais indiscuts du patriarche. C'est directement de celui-ci qu'il est question dans le dossier constitu l'occasion de la dposition du patriarche Nicolas Mouzalon (1151), promu au sige de Constantinople aprs avoir dmissionn de son vch ; ce qui, au dire de certains thologiens et canonistes, lui avait fait perdre tout droit exercer une fonction episcopate ; opinion rfute en un important discours par Nicolas de Mthone. C'est l'cho d'une autre divergence notable entre canonistes byzantins au xne s. que nous recueillons dans un commentaire anonyme sur les limites du droit d'appel l'autorit patriarcale et sur le droit suprieur du patriarche de Constantinople. Enfin le discours de Jean Chilas, mtropolite d'Ephse, sur le schisme arsnite (fin du xnie s.), pose le difficile problme des relations des spirituels et de la hirarchie. On voit quelle varit de sujets sont ainsi abords et l'importance de ce recueil de textes, la plupart indits, pour la connaissance encore si insuffi sante des institutions ecclsiastiques et de l'ecclsiologie byzantine. L'histoire, le droit, la sociologie religieuse et la thologie tireront galement profit du travail du P. Darrouzs. I.-H. Dalmais. Ren Bornert, O.S.B. Les commentaires byzantins de la Divine Liturgie du VIIe au XVe sicle (Archives de l'Orient chrtien, 9), Paris, Institut franais d'tudes byzantines, 1966, 292 p. Notre connaissance de la liturgie byzantine, pice matresse de toute une civilisation minemment sacrale, demeure encore bien fragmentaire, tant du point de vue de son histoire que de sa signification thologique et spirituelle. L'tude des commentaires est, sous ces divers aspects.
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d'une inestimable importance. Or. <i certains d'entre eux, tels la
Myslayoyie de saint Maxime le Confesseur ''vers (>3U) ou Y Explication de la Divine Liturgie de Nicolas Cabasilas milieu du xive sicle) sont accessibles dans des ditions satisfaisantes, il en est d'autres, dont l'influence fut sans doute plus considrable, qui nous sont parvenus sous des attributions diverses, ;iu travers de recensions multiples dont l'cheveau n'avait encore t qu'insuffisamment dbrouill, rendant impossible toute dition critique. Tel est en particulier le cas des traits connus sous le nom Hislnria Ecclesiaslica et de Pmlhoria. ('/est leur tude que dom lornert consacre la partie, la plus impor tante comme la plus neuve de. la prsente, thse prsente devant la Facult de Thologie de Saint-Anselme Home. Une tude fouille de la tradition manuscrite, le relev des indices tant philologiques qu'historiques et liturgiques le conduit reconnatre comme trs vraisemblable la paternit de saint (ermain Ier de Constantinople t 733) sur la plus ancienne recension de YIHsloria Ecclesiuslica qui fut, par la suite, l'objet de multiples interpolations, mais ne cessa d'exercer sou influence sur le dveloppement des rites de la liturgie eucharistique byzantine. Moins importante, la Prolhoria, qui l'utilise d'ailleurs largement et se propose explicitement de la complter, fut rdige par Nicolas d'Andida entre 1 1)5 4 et 1<i67 et bientt rvise et abrge par un certain Thodore, aussi peu connu. Son intrt est, avant tout, de nous faire connatre l'tat de la liturgie de Constant inople une poque de rapide volution et de montrer l'influence exerce par la (irande Ejrlise <> sur un vch de Pamphylie. D'autres commentaires, qui drivent plus ou moins directement de ces diverses sources, sont plus brivement prsents. Mais l'auteur ne s'en tient pas cette tude, des textes et de leur histoire; il s'efforce d'en lru<rer la signification et en reconnatre les sources doctrinales et spirituelles. st> trouve ainsi amen suivre l'volution et les interfrences de deux traditions qu'il croit pouvoir qualifier d'alexandrine et d'aiitiochienne en raison de l'usage qu'elles font de la typologie " ariatroirique ou historique . Tout le premier chapitre est consacr aux relations entre l'exgse spirituelle des critures et la mystatro^ie de l'initiation sacrameritaire chez les Pres rrecs de l'une et l'autre cole ; simple esquisse qu'on souhaiterait, voir reprise et dveloppe comme elle le mriterait. La Myslayoyie de saint Maxime le Confesseur relve nettement de la premire tendance. (Test la seconde, que dom Bornert pense retrouver dans YHislori'i Ecclesiaslica, cependant que la Prolhoria transpose le symbolisme historique de l'histoire du salut aux vnements de la vie du Christ, au risque de -ombrer dans l'alltiorisation la plus artificielle. Symon de Thessalonique, au dbut du xV sicle, retrouvera les frra rides perspectives lu symbolisme cosmique de Maxime le Confesseur sans galer la profondeur tholoirique si oritrinale dont fait preuve ce irrand humaniste chrtien lac que fut, Nicolas Cabasilas.
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revue de l'histoire des religions
Par la richesse de son information, l'ampleur des vues qu'il ouvre
tant sur l'histoire des textes et des rites que sur les grands courants thologiques et spirituels de la culture byzantine, cet ouvrage ouvre des voies fcondes que l'on souhaite voir suivies. I.-II. Dalmais. Ernst Hammkhschmidt. - Symbolik des orientalischen Christentums. Tafelband [Symbolik der Religionen, XIV), Stuttgart, Anton Hiersemarm, 1966, in-S, 144 p. Prix : 7>2 DM. Ce volume sert d'illustration la section concernant les glises non chaledoniermes du volume 10 de cette collection, paru sous le titre Symbolik des orlhodoxen and orienlalischen Chrislentums, en 1902 ''recens dans RHR, janvier-mars 1965, . 73-77). Les 10!) reproductions de ce Tafelband sont empruntes des publications antrieures, sauf pour l'Ethiopie, dont . publie ih>* clichs personnels. Des cartes, soit pour une poque ancienne, soit pour la situation actuelle, sont donnes dans quelques cas. Les photographies ont trait aux glises, avec, un plan parfois, aux vtements liturgiques, certains dtails architecturaux ou des lments du mobilier : encensoirs, ventails, baptistres, calices, pains eucharistiques, ou encore quelques rites particuliers. On peut regretter que les clichs de N. Liesel (Die. Litur(jien der O.slkirche, Fulda, 1956, d. franc., 195) aient t repris ici, car ils reprsentent les usages, parfois trs latiniss, des uniates. La photographie n 11 n'est pas celle d'un arnbori copte, mais d'un trne episcopal, dtach du synlhrnnos. R.-G. CooniN. Richard M. Frank. - -The Metaphysics of Created Being According to Abu 1-Hudhayl Al-'Allf. A Philosophical Study of the Earliest Kalm, Istanbul, ditions de l'Institut nerlandais d'Histoire et d'Archologie, XXI. 1900, trr. in-*0 de 53 p. Le alum mu'tazilite, antrieur au Xe sicle, est assez mal connu et l'interprtation sur sa doctrine est des plus malaises. Aucun ouvrage complet des muiaknllimiin de cette priode, qui embrasse plus d'un sicle et demi, ne nous a t conserv ; les fragments dont la runion mthodique est une tche d'avenir et les indications doxographiques ou rsums, que nous pouvons recueillir en de nombreux ouvrages, partir du Hub nlIntisr d'al-Hayyt :vvers 900 ; on peut le lire dans la traduction franaise souvent discutable, de M. A. X. Nader, Beyrouth, 1957) et les al-islmiyyn d'al-Ash'ar, procdent, favorables ou hostiles, d'un choix tendancieux ou d'une mise en vidence de dtails curieux ou aberrants, laissant de ct ce qui allait peut-tre de soi pour les rapporteurs en tant (pie doctrine commune aux thologiens d'un pass lointain et eux-mmes, mais qui fait cruellement dfaut dans le tableau ([lie l'islamologue aimerait tracer des dbuts et de la priode archaque de la spculation thologique en Islam. De plus,
Michel Ange, Léonard de Vinci, Raphaël: avec une étude sur l'art en Italie avant le XVIe siècle et des catalogues raisonnés historiques et bibliographiques
Hélène Bazini. Une Première Édition Des Œuvres de Joseph Bryennios: Les Traités Adressés Aux Crétois. Revue Des Études Byzantines, Tome 62, 2004. Pp. 83-132.
SPIRITUALITE IGNATIENNE ET THEOLOGIE OGIE. Bernard Sesboüé, SJ Professeur Émérite de Théologie Fondamentale Et Dogmatique Centre Sèvres, Paris, France