PARHUISSIER |
SOUS TOUTES RESERVES
Le 2 novembre 2016
Service de police de la Ville de Montréal
1441 rue Saint-Urbain, 5° étage
Montréal, (Québec) H2X 2M6
Cher confrére,
Notre lettre du 31 octobre 2016 est demeurée sans réponse. Vous avez refusé de
méme discuter des préoccupations de mes clients relativement a la protection des
données que vos enquéteurs ont colligées.
absence de précautions prises lors de la collecte de données relatives au teléphone
cellulaire de M. Lagacé pour protéger les sources confidentielles de ce dernier est un
scandale et une atteinte sans précédent a la liberte de presse. Le fait que ces données
sont demeurées accessibles pendant des mois aux enquéteurs pour faire des
recoupements est tout aussi problématique. Tout cela a été fait alors que mes clients
navaient aucune idée de la surveillance dont M. Lagacé faisait lobjet.
La situation a maintenant changé. L’enquéte est terminée et aucune accusation n’a été
déposée contre qui que ce soit en lien avec des contacts que M. Lagacé aurait pu
avoir. Pratiquement, vos enquéteurs ont admis que les données n’étaient pas
Pertinentes. Malgré tout, le SPVM reste en possession de données qui, de sa propre
admission, sont susceptible de mener a lidentification des sources de M. Lagacé.
La Cour supréme a eu l'occasion de confirmer que la protection des sources
Journalistiques était un objectif important. Aucune des exceptions que la Cour a
considérées n'est applicable lorsque l'enquéte policiére est terminée et qu’aucune
accusation n'a été déposée. Toute violation de ce principe serait un abus clair. Toute
violation de ce principe a ce stade serait un abus clair commis de mauvaise foiCompte tenu du silence du SPVM quant aux mesures de protection qui restent en place,
nous entendons présenter une requéte pour mise sous scellés des données afin que
celles-ci restent sous le contréle de la justice jusqu’é ce que nous puissions débattre au
fond de la validité des saisies et du sort des données. Ces données n'ont jamais
appartenu au SPVM, et ne lui appartienne toujours pas.
Le SPVM est donc par Ia présente mis en demeure de ne pas accéder, copier,
transmettre ou utiliser les données colligées sur Patrick Lagacé ou son téléphone
cellulaire de quelque maniére que ce soit sans notre autorisation préalable. Le
SPVM sera tenu responsable de toute forme d’accés aux données, peu importe
ses intentions.
VEUILLEZ AGIR EN CONSEQUENCE.