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LA NOTION DE DENSITE

n°2
L a densité est au cœur des enjeux urbains contemporains. L’étalement urbain
produit des effets néfastes en matière économique, sociale et environne-
mentale. La ville dense permet d’économiser l’espace et de maximiser les ré-
Jan.
2008 seaux d’infrastructures et les équipements.
La question de la densité est complexe. En effet, il n’existe pas une seule densi-
té, mais des densités… la densité brute ou nette, la densité désirée ou acceptée,
la densité réelle et vécue… Ce document doit permettre d’appréhender les diffé-
rentes facettes de ce sujet.
QU’EN SAVONS-NOUS ?

Immeubles
Immeubles en plots
Maisons de centre-ville
Entre 110 et
de ville Entre 160 et 200 lgts/ha
150 lgts/ha
Entre 25 et
40 lgts/ha

Maisons Grands ensembles Immeubles


individuelles Entre 50 et 110 lgts/ha de la reconstruction
Entre 5 et Entre 150 et 170 lgts/ha
20 lgts/ha

La densité de logements dans la région de Caen

La densité de construction La densité de logements

La densité de construction peut être mesu- La densité de logements est exprimée


rée en mètres carrés construits : c’est la par le rapport entre le nombre de loge-
notion de coefficient d’occupation des sols. ments et la surface d’assiette hors voi-
On peut aussi la mesurer en nombre de rie publique ramenée à l’hectare.
logements par unité de surface (souvent
en hectare). Le choix de la surface à pren- Par exemple, dans un lotissement où cha-
dre en compte est délicat. La densité prend que logement dispose d’une surface de
des valeurs très différentes selon qu’on la 900 m², la densité de logement est de 11
mesure à l’échelle de la parcelle, de l’îlot, logements/hectare. Si on intègre la voirie,
du quartier… On peut néanmoins distin- la densité passe à moins de 9 logements
guer deux densités résidentielles distinc- par hectare.
tes :
- la densité nette se mesure à l’é- Le schéma ci-dessus tente de représenter
chelle de la parcelle ou de l’îlot. la plupart des différents styles d’habitat de
la région caennaise selon leur densité nette
- la densité brute prend en compte avec toutes les précautions d’usage vues
la surface utilisée par les équipe- précédemment.
ments publics (écoles, mairies,…), la
voirie et les espaces verts, aména- Contrairement aux idées reçues les quar-
gés pour les besoins de la popula- tiers de grands ensembles sont les moins
tion habitant les logements cons- denses des quartiers d’habitat collectif,
truits dans l’espace considéré. Cette étant donné les vastes espaces publics
définition est difficile à appliquer de fa- dont ils sont entourés. Certains quartiers
çon rigoureuse et rend toute comparai- de maisons de ville sont même parfois plus
son impossible. denses.
Les grands ensembles

Quelques repères de densité de logements de la région caennaise...


Les densités urbaines

L’habitat collectif urbain La Cité Gardin à Caen


111 logements/hectare

Les grands ensembles Le quartier de la Guérinière à Caen


59 logements/hectare

Les maisons de ville La rue du XXème siècle à Caen


32 logements/hectare

Le quartier pavillonnaire urbain Le quartier Sainte-Thérèse à Caen


25 logements/hectare

2
Densité vécue et réelle
L’Atelier Parisien d’Urbanisme a Par ailleurs, le tissu continu et
« 65% des français pensent que la densi- essayé de répondre à cette resserré des quartiers anciens, la
té est quelque chose de négatif. » question en réalisant une en- hauteur quasi identique des
Observatoire de la Ville - janvier 2007
quête à Paris sur quatre quar- constructions procurent des sen-
tiers de densités objectivement timents d’intimité et de bien-être
La densité a mauvaise image et
différentes. 227 personnes ont plus que d’oppression. Les petits
se nourrit de représentations qui
été interrogées. Les résultats de immeubles, considérés comme
n’ont souvent pas grand chose à
leur enquête démontrent que la étant à échelle humaine, facilite-
voir avec la réalité. Celles-ci ex-
hauteur objective des bâtiments raient les échanges entre habi-
priment au contraire des frustra-
constitue un critère déterminant tants.
tions et des attentes. En effet,
de la perception de la densité.
les quartiers vécus comme den-
Plus les habitants vivent dans La convivialité et l’animation
ses le sont souvent bien moins
des immeubles hauts et plus ils d’un quartier contribuent donc à
que les quartiers centraux des
ont tendance à considérer que la la perception positive de la den-
grandes villes dont le cadre de
hauteur des bâtiments est op- sité. Les fortes densités sont
vie est apprécié. Est-ce la densi-
pressante, mais aussi qu’il y a bien vécues lorsqu’elles s’accom-
té en soi qui pose problème ?
trop de construction dans leur pagnent d’une diversité des po-
quartier. pulations et des activités suscep-
tibles de créer de l’animation.

Les densités périurbaines

Le lotissement périurbain Le Clos de l’Avonde à Cambes-en-Plaine


12 logements/hectare

Le lotissement périurbain Le Clos Besnard à Periers-sur-le-Dan


5 logements/hectare
Densifier et préserver la qualité de
vie par rapport à la rue permet de dégager un
vaste jardin à l’arrière. L’implantation en bor-
Aujourd’hui devant l’attrait des français pour dure de parcelle facilite également l’ajout
la maison individuelle et le coût élevé du fon- d’une extension.
cier, des opérations de logements individuels
denses voient le jour, certaines comprenant
plus de 55 logements par hectare. La forme La densité dans les règlements et
choisie a alors un impact direct sur la distri- procédures d’urbanisme
bution des pièces de la maison et son archi-
tecture. La largeur de la parcelle conditionne Depuis la loi SRU du 13 décembre 2000, la
l’organisation du bâti et des espaces libres. densification du tissu urbain est privilégiée à
Une implantation bien réfléchie des maisons l’étalement urbain dans les outils de planifica-
permet de construire sur des petits terrains tion (SCoT, PLU), même si ce parti pris n’est
(moins de 200 m² parfois) et de préserver un pas explicite. L’espace doit être utilisé de fa-
jardin et l’intimité des habitations. çon économe. La loi revient sur la logique
malthusienne des textes antérieurs : elle in-
Ci-dessous les deux schémas représentent terdit de fixer une taille minimum pour les
une maison individuelle de même surface, parcelles à bâtir et le COS n’est plus obliga-
110 m² plus le garage. A gauche, elle est im- toire. Le Code de l’Urbanisme en s’assouplis-
plantée sur un terrain de 360 m², à droite sur sant permet une diversité nouvelle de formes
un terrain de 900 m². L’implantation de la urbaines.
maison 1 en bordure de parcelle et en retrait

Pour une même surface habitable...

Optimisation de l’usage du terrain Consommation foncière excessive

Terrain d’assiette : 360 m² Terrain d’assiette : 900 m²


Surface habitable : 110 m² 12
Surface habitable : 110 m²
m
èt
22 lgts/ha re 9 lgts/ha 30
s m
èt
re
s
s
re
èt
m
30

Maison 1
s
re
èt
m
Maison 2 30

Sources :
« Quelle forme urbaine pour quelle densité vécue ? », Directeur de la publication : Patrice DUNY
Atelier Parisien d’Urbanisme, juin 2003. Réalisation et mise en page : © AUCAME 2008
« Habitat - formes urbaines. Densités comparées et ten-
dances d’évolution en France », FNAU,
octobre 2006.

Crédits photographiques :
Google Earth
©AUCAME

Schémas Agence d’études d’Urbanisme de Caen-Métropole


©AUCAME 10 rue du Chanoine Xavier de Saint-Pol - 14000 CAEN
Tel : 02 31 86 94 00 - Fax : 02 31 39 88 83
ISSN en cours contact@aucame.fr - www.aucame.fr

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