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1] pompes, compresseurs, turbines et éjecteurs PIERRE MOUGET POMPES 1, UTILISATION ET SELECTION Les pompes, en tant qu’appareils permettant de véhiculer les liquides, sont les pieces maitresses qui donnent la vje aux unités de fabrication. Leur choix et leur installation doivent faire l'objet de soins tout particuliers de la part des Services d'études; de méme, leur entretien requiert une équipe de spécialistes trés qualifiés, afin av’elles puissent assurer dans les meilleures conditions un service continu pendant plusieurs mois. Elles peuvent se classer en deux grandes catégories : — les pompes centrifuges, — les pompes volumétriques, 1aa8 LE PETROLE . RAFFINAGE ET GENIE CHIMIQUE que la pompe principale entrainge par moteur électrique est jumelée 8 une pompe homologue qui doit toujours tre préte pour prendre legelais soit par commande manuolle, soit par un dispositif automatique. Cette pompe de secours sera mue soit par un moteur branché sur le réseau de secours, soit par une turbine & vapeur. Les pompes de secours électriques 8 démarrage automatique doivent étre maintenues pleines de liquide ‘grace 8 une dérivation de faible diamétre prise sur le refoulement de la pompe en service. Les vannes de section- nement restent constamment ouvertes; seul, le clapet de retenue isole la pompe du circuit haute pression. Les pompes de secours entrainées par turbine peuvent étre maintenues en faible régime de rotation (150 a 200 trmn) quoique cette pratique tende a disparaitre avec l'utilisation des turbines de procédé qui sont mises sous charge immédiatement, méme sans réchauffage préalable, Il faut tenir compte, dans le choix de la pompe de secours, de la tendance moderne a préférer les pompes centrifuges entrainées par turbines 4 vapeur aux pompes alternatives qui sont excessivement onéreuses dés que le débit devient important. Par contre, la tenue des presse-étoupes pour des pressions supéricures & 40 kg /om? est tres délicate sur les pompes centrifuges alors que jusqu’a 120 kg/cm? les presse-étoupes des pompes volumétriques ne posent pas de problémes particuliers. En dehors de ces considérations générales, 1a sélection du type de pompe peut se faire A partir de la figure V.11.1 qui donne les domaines de travail des divers types & partir des coordonnées caractéristiques = débit-hauteur totale de refoulement. Evidemment, il existe sur ce diagramme des régions d'interférence ou le choix nécessitera une étude économique entre deux types de pompes, en prenant en considération : fa puissance absorbée, le coat du systéme d'entrainement, la surface occupée au sol, l'entretien, le mode de régulation et. bien entendu, le prix de l'appareil avec des amortissements variables. ll. POMPES CENTRIFUGES A. TYPES DE POMPES CENTRIFUGES 1. Pompes Process La grande majorité des pompes de procédé utilisées en raffinerie sont des pompes centrifuges, dites «Process », 4 un ou deux étages. Ces pompes présentent les particularités suivantes (fig. V.11.2 et 3) : — elles sont supportées axialement et démontables sans toucher aux tuyauteries; — le plan de démontage du palier est perpendiculaire j l'axe horizontal de la pompe; — elles possédent une chemise de refroidissement de-la boite a garniture et éventuellement une chemise de refroidissement du palier ainsi qu'un refroidissement des boites-supports du corps de pompe; — la boite a garniture est profonde et peut recevoir soit des tresses avec lantere d'arrosage, soit une garniture mécanique. Les orifices de connexion & la lanterne sont prévus. Les chapeaux des presse-étoupes sont en deux parties et possédent une chambre de dilution ; — la roue et le corps sont munis de bagues d'usure ou anneaux d’étanchéité ; — leurs caractéristiques minimales sont colles de la derniére édition de I'A.P.|. 610. 2. Pompes @ huile chaude Les constructeurs désignent ainsi les pompes de charge ou de reflux ayant des hauteurs de refoulement supérieures 8 200 m et des débits supérieurs 4 50 m?/h, Ces pompes sont multi-étagées et possédent un équil brage de poussée soit par disque, soit par piston d’équilibre. Le joint du corps est perpendiculaire a I'axe. Elles peuvent étre équipées de paliers lisses a graissage sous pression avec butée, type Kingsbury (fig. V.11.4 et 5) sa49 + POMPES, COMPRESSEURS, TURBINES ET EJECTEURS vat 47 gu ve 1990 (0002 0081, ‘va7i0062 SOVIa YSS350ud S3aNod | | / AT ee Z, capa # —feanapeuer tg ae wh rooey ssoxahe saps sano4 ‘WuyiQ062, $3504c0 SOV V SS35V1SILINW SSANOd |-3NAGNNS,,|S339¥130NOW S34WOd ouwesSe1q — “PLEA Oy ‘oor coe cz os Tbe"? os o» of ce at lelerigiGebecaeecuecl| ‘SaNiGurLL S3aNO XS 1d S3ALWNUSLWY S3aN0d wars ose avai] nanny W SSana| ‘S02;9u ve 70} anbysypuouoW sne;noH Fig. V.11.2, — Pompe, process mono-étagée, type RPK Fig. V1.3. — Pompe process bi-étagée 4 deux palers . (areguet KSB) exidrioure, Hype” RPKS (Bréguet KS 8) " " Beinn One vit. POMPES, | id Ny N N Fig. V.11.8. — Pompe avec % Bresson, COMPRESSEURS, TURBINES ET EJECTEURS 1451 a \ yy moteur incorperé & rotor noyé pour és haute pe LUV PBrdquer WS'afove Pour Wes haute —» t | 31619 ED_ 4x6x10_ e. ex8xt1 eaeeB8883 We [iacaom winee (aE Tea il eae wie SESeREE fel an ein Fig. V.11.7. ~ Coupe d'une pompe muiticetuaire a joint horizontal (Gund) 1082 LE PETROLE . RAFFINAGE ET GENIE CHIMIQUE Les conditions minimales suivantes imposent : UN JOINT DE coRPS PERPENDICULAIRE A UN CORPS EN ACIER UAXE “Température de pompage 205°C Température de pompage > 1770C Liquide inflammable ou toxique d'une densié| Liquide inflammable ov toxique ayant une tension de vapeur 207) "ati bar 3 Tp ov 8 38°C Liquide inflammable ou toxique d'une densité < 0,828 en méme ‘temps que prossion de retouloment = 10.6 bare Liquide inflammable ou toxique refoulé & une pression S758 bare 3. Pompes a joint horizontal Les figures V.11.6 et 7 en présentent deux modéles courants. Fig, V.11.8. — Pompe, type ein line» (Batignalies-Chétilion). 4s al be le B. CARACTERISTIQUES DES POMPES CENTRIFUGES étude fondamentale des pompes centrifuges a été traitée dans les applications du chapitre relatif a I'Hydro- dynamique. Seuls, les éléments pratiques concernant le choix ou installation des pompes seront présentés dans ce paragraphe. X 1, Vitesse spécifique Pour comparer les pompes centrifuges et caractériser la forme de leur roue, on fait appel a la notion de vitesse spécifique n, : c'est la vitesse & laquelle tournerait une pompe géométriquement semblable, calculée pour refouler un débit de 75 litres seconde & une hauteur de 1 métre, Si 'on appelle 1: Ia vitesse de la pompe en tr/mn, Q : son débit en m?/s, H sa hauteur de refoulement en matres, la vitesse spécifique est donnée par tvatay Cette équation, traduite graphiquement 3 la figure V.11.10, permet alors de fixer le type de roue a utiliser. hauteur monométrique en V1. POMPES, COMPRESSEURS, TURBINES ET EJECTEURS 1483 nombre de fours !/mn 5000 3000 1400 800 S00 300140 6000 2000 | 1000600 400| 200 | 100 3005 va 200} |} Lies tL} 140] ay A ‘Sco Beet 60} — Z Beas a 4 7 ee |<] 20] A Rs 6 os a 10) “eh 5 oC || : HOG He LE (3 iA y tA > 2 14 | 30/50, 80 140 | 300, 600 [100d 2000 | 4000 | 10000 2 4 6 10 20° 40 60 100 200 400 8007400 3000 S000 debit en litres porseconde ng = 90 4 pompe pompes & bosse pression 4 houte pression g=3006 400 Ais =4006600 ng = 60061300 Kf] Lr pompe Grove Francis pompe hélicoidale pompe dhélice Fig. 11.10. — Determination de a vitesse spéciique et profil des roves 1454 LE PETROLE . RAFFINAGE ET GENIE CHIMIQUE 2. Courbes caractéristiques et point de calcul Une pompe centrifuge tournant a une vitesse définie est caractérisée par les courbes suivantes, tracées a la figure V.11.11 et obtenues expérimentalement par essais des pompes sur eau désaérée : — courbe débit-hauteur manométrique totale; — courbe débit-rendement; — courbe débit-NPSH requis par la pompe en eau désaérée. Le service a assurer est caractérisé d’autre part, par les éléments suivants — débit maximal ou débit normal O, — hauteur manométrique maximale Hy.» corespondant a ce débit; — NPSH disponible dans installation, en métres de liquide. Le point de garantie doit étre donné pour le débit de calcul Q., la hauteur manométrique totale de calcul Hne et le NPSH correspondant au débit Q,, a. Débit de calcul Q, et hauteur manométrique Hine Le débit de calcul est défini par: Qe = Oy.Ky [v.12] od K, est un coefficient de sécurité égal 1,26 pour les pompes de charge, 1,20 pour les pompes de reflux, 1,10 pour les autres services. Dans ce cas, la hauteur manométrique de calcul Hue est prise égale 3 Hmn. Qe et Hn définissent alors le point de garantie A de la figure V.11.11 Une autre méthode consiste & définir Q- avec des valeurs plus faibles du coefficient de sécurité K,, soit 1,1 pour les pompes de reflux, 1,08 pour les autres services, et de lui essocier une hauteur manométrique totale de calcul Hne définie par Hine = How + O41 (Hin — Hot) [v.11.3] 00 He: représente la partie statique de la hauteur manométrique au débit maximal. Le point de garantie correspond alors au point B de la figure V.11.11 Fig. V1.11. — Courbes caractéristiques ‘une pompe cenitituge Fig. V.11.12, — Hauteur d'aspization, b. Estimation du NPSH Le NPSH (net positive suction head) correspond a la définition frangaise de la hauteur pratique de charge absolue, c’est-d-dire la valeur excédentaire de la pression d'aspiration a I'entrée de la pompe sur la tension de vapeur du liquide en ce méme point, soit, en hauteur de liquide NPSH = (P, —mo)e [vaay Val. POMPES, COMPRESSEURS, TURBINES ET EJECTEURS 155 Dans le cas de pompes aspirant dans un réservoir ol le liquide est en équilibre avec sa phase vapeur, le NPSH disponible correspond la dénivellation entre la surface du liquide dans ce réservoir et I'axe de la pompe diminuée des pertes de charge AP dans la ligne d'aspiration. application du théoréme de Bernoulli généralisé entre les points 0 et 1 de la figure V.11.12 donne soit [v.11.5] Pour éviter la cavitation a entrée de la pompe, il est nécessaire que le NPSH disponible dans instalation (6a. V.11.5] soit supérieur au NPSH requis par la pompe a ce débit et pour une vitesse de rotation donnée. Le NPSH minimal requis par la pompe est relevé expérimentalement par essai des pompes sur cau désaérée (fig. v1.11). Les valeurs du NPSH en eau doivent étre utilisées sans correction pour les hydrocarbures, car le gain de capacité d'aspiration est illusoire Enfin pour des vitosses de rotation différentes n et nz, les NPSH minimoux correspondants sont reliés par (NPSH), = (NPSH); Ly tv.116) my ,¢. Corrections des courbes caractéristiques pour liquides visqueux Connaissant les éléments caractéristiques d'une pompe donnée travaillant a vitesse donnée sur de l'eau, ily @ lieu de connaitre ce que deviennent ces caractéristiques pour un liquide différent de l'eau. Des corrections sont apportées aux valeurs des hauteurs manométriques, rendements et puissance par [utilisation de la figure V.11.13 08 un exemple de correction est tracé en ligne pointillée. La figure V.11.14 montre la modification des courbes caractéristiques pour un liquide de densité 0,9 et de 440 cSt de viscosité. C. MATERIAUX DE CONSTRUCTION Les matériaux recommandés pour la construction des divers éléments de la pompe en fonction des conditions d'utilisation sont donnés dans les tableaux V.11.2 et 3. TABLEAU V.11.2, CODE DES MATERIAUX DE CONSTRUCTION ‘Les matériaux utilises dans la construction des pompes sont codés par utilisation de lettres La premisreletreingique la matiro utisce pour le corps extérieur de pombe at le corps do prosse-6toupe. Us Sounieme letre indique fos matieres utlleges pour Tos pi 3 de la pomp. Promitre Matériaux | Fonte ASTM-AG8-58 Acier oy carbone ASTM-A216-58 T | Aier 17.4392 Cr ‘Aclor allo Als! séxies 300 ov 400 Trompe ou cements Métalise ou avec depot de métal au chalumeau (colmonoy, motcolloy ou stellt) Special, comme specie CCarbure de tungstene. | Ome etumine (céramiaue) . ozx-z>00e- 1486 Le PETROLE . RAFFINAGE ET GENIE CHIMIQUE 100) T 7 = = ] = TT oF | RE RECHT MH zall 70} Hh oat 60) i 1,220H COEFFICIENTS DE CORRECTION, % ,Capacité et rendement Bo vil. POMPES, COMPRESSEURS, TURBINES ET EJECTEURS 1487 T T Viscosité OU LIQUIDE 440 est an x06 | ae 08) On x4 x12 Debits 198 210 Coractriiques & eau auteurs S37 | “50, ut | Rendements wl 099 | 090 Coefficients de corection Os2 | ga toler 7 | 86 | ose Caractristigues & 440 est | Débite 151 189 cremate auteurs Soa | ‘aes Rendoments ar | ae Putssonces say | Ges I M j60cv SO wy i eet | |, : 3 £60 ko 3 3 i | § 50} ] & | ‘ 2 + 3 4 180% 8 _ 70 2 3 30 a SO 2 ta s 2 > = 40 8 of ‘0 canacterisrioves aveav | © ACARACTERISTIOUES A VISCOSITE 440 eSk V DENSITE 0,9 ol 0 100 200 300 débits mfp Fig. V.11.14. — Exemple de correction de courbes caractéristiques pour un liquide de 440 cSt et d ~ 0,8 7 7 = a 70 a a1qnop siqnop: annop | 19nOp ‘syqnop suey suey ‘ewerury awewy Sire | tomy voir | sumuy | suena | atomy | somos | Soauos | Todos | oaues | ston op sor or emp ore ore iste * isiv iste oY on | mow wo | see 99 soinop se1300 ‘inp ovr over oir | Fl is aaep cies | away | won ov 0 ny neasey a anon “peo no ‘queo no | ueogw wes sia | esi | onc | omc | ey mow oy mov one come smoy op. nwning ane | steam extn areal feccentl (as tie|oaat wea 0g oi vwog [owoig no wvog] owoy | onan ne eumiwey somnpeoning |wampsceins | mp ene a one viewer | sever | owe | onze oer | ann | awa | wean | wos on sung | soe enue org Neng | e12INp sep oinp onp oun jaimp_ | siereuy | eave | one | one. ona | one ewes | sseoum | ewes uora veg —_[ssony eave entueng sien | eavon | one | one psu | one ewes | emu | ewe seo 0g uy op ent roxziro | oxcimo | om | oxzim | sonzino | oxcine | oxzin | oxzim | wonziw | onzime soa siexou | waive | saison | servo | ion | saison | servo | ears | gereou | geixon | gaisou | seivoul | wedemep emuoxo | -owz 29% ZL np 29% ZE 19% 21 vomze | sompere) | wnpaces | xe bunt op | xe nbenton Litep | xe'nbetten : np on crew | waren | “amp ea ono ‘oo ono Onn onoa wt sgn.9 reso x one ovr siexo | eaten | once | onze | mon | isweey | sivimy | apy on smo ow mo 089 amp sonune | opi sons | emp | vamp = : siesour” eee | owes | ower | meow | ome | omer | wey | mneun | ouoy e010 0s sot 9p enbe sonpeonyne | wompeaeine | inp a ‘one | sige” | eer | wet won | ome | omer ecg | wssrun | sues sx018 snes 09 6p ones spine ns | alain eoepns yainp_ ] siren” | “sere” | once owe mow now wens | sues s018 on || a ero or wa mw owes | werun | eno oe aes sero | eer | ons | ox | wow mo ae my mor owes eg rapes #309 sexo | eer owt lowe lower 7T9u 9 eeworg 7 [wo eum 4 Us usa Ma a8 BY “no ‘mow | 8 9 anos ‘ies | a“ mad, ost us| us| us| us| 0 av wv | 8e #9 es 8 ss 7 es iS eee eae a0 >t Doom <1 Boao a) doo >1> ovutt Dobe > 1> ouas [sme | ane sep sn) see v0 muse oom ones Qili> aati spor | eomoncenin | “ts ssnersornin semcieaons sintesomi ~~ i I ‘Sujps ap ne3 ‘SB9NJIMINID S34WOd YNOd xnviNaLVN e1bA nyaave Val. POMPES, COMPRESSEURS, TURBINES ET EJECTEURS 1488 TABLEAU V.11.2 (suite et fin) Deuxitme letre 1 8 s | oc x 7 1 8 s c a inti (age de pops cen: | ' ; ° ine diffuseurs, diephragmes) ‘chemise’ (sous-tesses) aoa at a Chemise, ge garniture mécanique € ¢ c c Bague d’Stanchette du cor i i ch, | ch Bague d'étancheité de ro 8 5 che | chi D. PRESSE-ETOUPES Le presse-étoupe est le point délicat des pompes centrifuges. Certains raffineurs ainsi que certains bureaux d'études ont subi des échecs cuisants en tentant un démarrage d'unité directement sur gamiture mécanique. Actuellement la solution de prudence pour la mise en route de grosses unités neuves consiste & garnir les boites de gamitures-tresses que l'on remplace progressivement par des garnitures mécaniques aprés six mois ou un an de marche, Dans ce cas, les garnitures mécaniques sont approvisionnées au départ en méme temps que les pompes avec leurs accessoires et tuyauteries d’arrosage individuelles. Les boites amridres seront munies d'une arrivée d'eau de dilution ou « quench », normalement fermée et dans co cas I'étanchéité arriére se fera par bague de laminage. Dans le cas particulier des liquides chauds susceptibles de s’enflammer spontanément a I'atmosphere, MO oe OFT ui ont un ou autre pour but de contider la ete connexion dvent ou de purge. les boltes arriéres seront munies d'un presse-étoupe auxiliaire et le « quench » restera ouvert. La chambre située entre les surfaces de friction et la chambre de dilution évacuera les fuites éventuelles avec une sortie noyée par exemple dans I'évacuation de l'eau de refroidissement de la chemise du presse-étoupe (fig. V.11.15). Les matériaux des garnitures mécaniques et leurs caractéristiques de construction sont codés par utilisation dos lettres figurant dans le tableau V.14.4. TABLEAU v.14 POMPES CENTRIFUGES (Gernitures mécaniques) CODIFICATION CONDITIONS D'UTILISATION mire ttre {8 Garniture mécanique équilibrée ou partillament Squibnée | pour PY > 5 bars Deuxidme ltre 5 garniture simple 8 une surtacé de joint cas génteal 1D. garniture double & deux surfaces de joint liquide chargé ou P< 1 bar abs, Poxtomité simple (c6té extérieur) o2u ou liquide neue bon marché Troisime lotto fextrémité ave douille de laminage (c&té extérieur) fas général 'A oxtémits avec presse: stoupe auxiliane | pour T > T flash 81 bar abs Joints fixes Joint arain-chemise Utilisation E viton teflon suivant produit F viton viton Prodults aromatiquos ce ‘ teflon tation 180°C > T > 100°C 4 ‘eaoutchoue synthétique ‘czoutchoue synthitique T= 100% x ‘comme specie. ‘comme specie. Cinguiéme latte : J, KLM, X . J x t ™ x Grain fixe } carbone Carbone | Carbure de tungsténe 1 |Carbure de tungstine 2| Comme spécifé Grain tournant Stelite Ni Resi 7 a “ ‘utes pigces 7 Chemise d'abre ‘Acie 18-8, Acier 18-8 Acier 18-8 Acior 18-8 Comme spécitié Ressorts * P prossion sur la garniture on bar effective E. CIRCUITS AUXILIAIRES Les spécifications des circuits auxiliaires en fonction des conditions de service font objet du tableau V.11.5. TABLEAU v.11.6 POMPES CENTRIFUGES (Circuits auxiliaives) = Température > 150°C Rofroidisement de la chemise | ou TV > 0,7 ber abs. & la température de udu presse-toupe | pompage Refroidasement des paliors Température >-100°C (ou 177°C suivant cons- | Pas exigé sl existe une chemise trueteur) air entre corps de pompe et ‘chemise de PE Refroidssement du socle Température > 177°C (ou 260°C suivant cone: tmueteu) . — 0 <08 ‘Quench = ou TV > 1 kg/om? abs, 8 a température de horizontal ou verticat pompage — rs ere 122 toxique en solution Circuit 6 fanteme | cas de garnitures 8 wes ‘erouit de s0a-cil ferme Pour t > 200°C avec pompes groupbes 4 anivée liquide | Pout P asp. = 1 kg/em? abs. circulation hulle = guide grippant- 1 groupe de pompes opérant ‘dans los mémas conditions form® = 1 graiseur Pour P asp. > 1 kg et = 3 kg/em? abs Val, POMPES, COMPRESSEURS, TURBINES ET EJECTEURS 1481 Ill, POMPES VOLUMETRIQUES ROTATIVES Elles sont constituées par un stator dans lequel un rotor engendre par sa rotation un volume qui emprisonne le liquide et le conduit vers le refoulement. Ces pompes & capacité limitée ont un grand succes dans la manipu- lation des liquides visqueux par suite de leur faible encombrement, de leur simplicité et de leurs excellentes caractéristiques. Elles trouvent leur utilisation dans le pompage du pétrole brut, des produits blancs et noirs, des goudrons et asphaltes aprés réchauffage ainsi que comme pompes d'alimentation des broleurs fuel-oil A. TYPES DE POMPES ROTATIVES 1. Pompes a vis Crest le modéle le plus répandu dans lindustrie du pétrole et, en particulier, le type a aspiration latérale double et refoulement central, Ces pompes sont les mieux adaptées au pompage des fluides de viscosité allant de 20° Engler 10 000° Engler. Toutefois le produit ne doit pas étre antilubrifiant (fig. V.11.16) La figure V.11.17 présente trois types de pompes a vis se différenciant par leur nombre de rotors. Dans ces modéles les paliers sont internes alors que la figure V.11.18 montre une pompe a vis ot! Ie corps central ne ren- ferme que les rotors, les paliers externes étant rapportés en méme temps que les roulements des arbres. 2. Pompes a engrenages \ Trois types classiques de pompes & engrenages sont présentés a la figure V.11.19. L'indication du sens d’écoulement du liquide et de a rotation des engrenages permet de comprendre le mécanisme de fonction- nement de ces pompes. 3. Pompes a excentrique La figure V.11,20 montte les modeles & palettes pivotantes, & palettes coulissantes ainsi que le systéme came et piston. B. COURBES CARACTERISTIQUES Connaissant la vitesse de rotation et les caractéristiques géométriques, il est possible d’établir les caractéris: tiques théoriques d'une pompe rotative : débit et puissance en fonction de la pression de refoulement. Mai une pompe réelle comporte toujours un régime de fuite entre ‘aspiration et le refoulement par suite de imper- fection de l'usinage, de sorte que les courbes caractéristiques d'utilisation, telles que celles présentées a la figure V.11.21, seront différentes de celles théoriques. L’allure de ces courbes dépend — du régime de fuite qui est fonction de I'étanchéité entre les chambres d'aspiration et de refoulement, des tolérances de construction entre stator et rotor, de la viscosité du produit et enfin de la pression différentielle ; — du vide & aspiration. — du rendement, Les avantages des pompes rotatives résident dans un faible codt a l'achat, les qualités d'auto-amorcage, absence de clapets internes, une faible amplitude des pulsations de débit et un excellent rendement. ‘A leur désavantage, il faut porter la limitation de la pression de refoulement par une soupape de sdreté de qualité montée en by-pass ainsi que l'usure admise pour 6 000 heures de marche. simple vis trois vis Ve Fig. V.11.16. — Pompe & vis & paliorslisses externes Fig. VgLA7. — Pompes 2 vis 8 1. 2 (Bornemon). Fotors ot pales interes engrenages infernes engrenages externes Fig. V.11.19. — Pompes rotatives, g g aS = palettes pivotantes palettes glissantes came ef piston Fig. V.11.20. — Pompes & excentrique. Vat. POMPES, COMPRESSEURS, TURBINES ET EJECTEURS pression en bars 0 0s débit de fuite en m*/h pression en bors 0 Of O2 03 04 OS 06 puissance théorique en CV 1483 yop R 88 vitesse en fours /mn and g 8 8 débit théorique en m4/h 101 wu § so} g 3 NPSH-<8m & 7 NPSH:4,3m as 40 15 puissance perdue en CV Fig, V.11.21. — Courbes. caractéristiques dos pompes volumétriques rotetives. Iv. POMPES A PISTONS ALTERNATIVES A. CLASSIFICATION nombre de cylindres : mode d'entrainement : eéauation du bi { action du piston sur te tude + { disposition des eyindes disposition des clapets = simplex, duplex, triplex, etc. mécanique par systéme bielle-manivelle par cylindre vapeur ou huile débit constant par variation de vitesse par variation de course directe par fluide intermédiaire sur membrane plane ou cylindrique horizontaux verticaux superposés latéraux (side-pot) B, POMPES ALTERNATIVES A VAPEUR ‘Aprds avoir été pendant trds longtemps universellement employées dans les raffineries, les pompes a vapeur tendent a disparaitre au profit des pompes centrifuges entrainées par turbines 8 vapeur ou des pompes alterna tives & entrainement mécanique ou hydraulique. 1468 LE PETROLE . RAFFINAGE ET GENIE CHIMIQUE La figure V.11.22 présente deux pompes a vapeur & piston double effet se différenciant par le commande du piston vapeur, par tiroir cylindrique pour l'une, par titoir plan pour la seconde. La consommation de vapeur de ces pompes se calcule en partant du principe de fonctionnement a admission totale, c'est-8-dire qu’a chaque début de course le cylindre se remplit de vapeur HP qui est évacuée en fin de course dans le collecteur BP sans tenir compte des pertes de charge et de imperfection du remplissage. Commande par tirir plan Fig. V.11.22. — Pompes alternatives & vapeur (Worthington). Dans ces conditions, la connai ance de la course, du diamétre du piston vapeur et de la qualité de la vapeur permettent d'estimer la consommation, selon I'équation suivante : o ae? sae | Pa + (SAY cre + ae 4a vana iim |? + ($2) + ar + 1.26) (v1.7) V_: consommation de vapeur en kg/h ; Q : débit de la pompe en m3/h : te + rendement vapeur suivant tableau V.11.6 ; Tip + rendement volumétrique de la pompe (0,95 pour une pompe neuve. mais peut tomber 40,5 pour une pompe usagée) ; Pa: pression différentielle de la pompe, cdté liquide en kg/cm? ; dy : diamétre du cylindre vapeur ; . di. : diamétre du cylindre liquide ; Pe = pression d’échappement vapeur en kg/cm? effectifs ; AP : perte de charge a I'échappement en kg/cm? suivant tableau V.11. TABLEAU V.11.6 ~ Course (mm) | 75 100 | 125 | 160 | 200 | 250 | 300 | 375 | 450 | 600 0 035 | 9375 | 039 | o40 | 0425 | 048 | 0475 | 050 | 0525 | 055 AP eee 2 | we [ow 15 13 1 095 | 090 | 080 | 070 Vil. POMPES, COMPRESSEURS, TURBINES ET EJECTEURS 1065 On appelle « pression de calage » Pe, la pression de refoulement du liquide qui équilibre la poussée de la ‘admission P.. On a donc vapeur sous la pression dy \? r= (SZ) Pe (v.a1.8] Cotte pression de calage doit tre prise en considération pour le calcul des tuyauteries de refoulement. Si elle est trop élevée, il faut équiper la pompe d'une soupape de sdreté, Les vitesses linéares moyennes des pistons sont 10 m/mn pour un service continu et 20 m/mn pour un service intermittent, Les vitesses d'aspiration du liquide & travers les clapets aspiration sont au maximum de 35 mjmn en service continu et 45 mmn en service intermittent, C. POMPES A VERIN Ml convient de noter utilisation croissante des pompes alternatives commandées par vérin hydraulique. Ces pompes conserveront I'excellence des rendements des pompes & vapeur, tout en permettant des réductions de dimensions considérables et l'obtention de pressions constantes. En effet, le débit de la pompe & huile étant constant, la vitesse de déplacement du piston-moteur du vérin est également constante. L'inversion se fait dans un temps trés court, inférieur au 1/10 de seconde, de sorte que la variation de pression correspondante vest pratiquement pas décelable. La figure V.11.23 donne le schéma de fonctionnement du vérin et de son systéme d’alimentation. Quelques applications classiques de la pompe & vérin sont présentées a la figure V.11.24. A soulflets métalliques double effet . a [] 1 eee) eet p+] Fig. V.11.23. — Schéms de principe du fonctionnement de la pompe & ‘brn (D.K.M.) 4, Moteur d’entrainement de is pompe a barillt ou &"engrenages. 2 Pompe volumetrique 8 debit variable ov fixe. ae 2. Distbuteur eyeique 3 commande Slectroneque. 4 Varin de commande de is pompe 5. Récorvoir hulle aver tre & 8 ‘A double membrane CAS. double effet de surets de protection de la pompe. Fig. V.11.24, — Applications types de la ompo & vérin (KM. et Hispano: Sure 1486 LE PETROLE . RAFFINAGE ET GENIE CHIMIQUE D. POMPES A MEMBRANE Ces pompes sont toujours & trés faible débit ot sont essentiellement utilisées comme pompes-doseuses ou dans les unités-pilotes. Le réglage du débit se fait avec une trés grande précision, par une vis micrométrique qui fait varier I'excentrique commandant le piston-huile. Ces pompes peuvent véhiculer tous les liquides, méme les plus corrosifs, grace & un jeu de membranes en aciers spéciaux (fig. V.11.25). Aspiration Refoulement Fig. V.11.25. — Tate d'une pompe & membrane (Lapp Pulsafeeder) COMPRESSEURS |. CLASSIFICATION ET UTILISATIONS Les compresseurs sont aux gaz ce que les pompes sont aux liquides. En faisant rentrer dans cette catégorie les souftlantes et ventilateurs, le terme compresseur désignera toute machine mécanique permettant la com- Pression ou le transfert des gaz. Cos auxiliaires de la fabrication sont encore plus nobles que les pompes, car leur codt est en général trés élevé, leur fonctionnement délicat et leurs responsabilités énormes pour la bonne marche des unités sous pression. Un incident de compresseur est toujours trés grave et nécessite souvent des. réflexes trés rapides pour pallier cette défaillance. Le tableau V.11.7 donne les divers types de compresseurs avec leurs caractéristiques essentiolles. TABLEAU V.11.7 TYPES CARACTERISTIQUES Axial Tres rarement utilisé en catfinerie A piston, Pour toute utilisation et tout débit. uissance jusqu'a 6 000 ch. Débits jusqu'’ 500 m?h dans les conditions de Centiifuge ....... | Débits jusqu’a 1 500 m2/h dans les condi Taux de comprossion de 18 16. f as ¢'appareil de secours: uation négligeable: Avantages: fendaran Sula aux compustwur § ision pour des pulssances superiures B00 cn. | machine onéreuse aux auxiisires multiples: leconvéniente: | Compresseur sec difficloment rélisable, ‘Sur dos fluides & température ambiante od lee problomes - étanchéité ne sant pas draconiens Les utilisations en raffinerie se différencient suivant le fluide véhiculé : air ou hydrocarbures gazeux. Vat. POMPES, COMPRESSEURS, TURBINES ET EJECTEURS A. COMPRESSEURS D‘AIR Les compresseurs sont utilisés pour trois services principaux a. Air: vice 1487 — pour fournir de 'air-moteur aux grosses vanes de régulation ou aux servo-moteurs de ces mémes vanes ; — pour le fonctionnement des outils pneumatiques ; — pour actionner des palans en atmosphere de gaz. Cet air-service est demandé sous 7 8 10 kg/cm? avec déshuilage et séchage partiels. b. Air-process Cet air est le plus souvent fourni non par un réseau, mais directement par un compresseur particulier faisant partie des auxiliaires de t'installation = — soutflage d’air pour le brassage des liquides ; — transport pneumatique de catalyseurs ou terres activées ; — régénération des catalyseurs par combustion (souffiantes) ; — procédés d'oxydation divers. ©. Air-instrument — pour la commande des ad — commande directe des petites vannes 8 membrane ; — commande des régulations des compresseurs & gaz, type « dual control » ; — surpression des boltiers d’appareils électriques en zone antidéflagrante et quelquefois de salles de 3 controle complates, Bien que les spécifications américaines ne prévoient qu'une pression de refoulement de 5 kg/cm? et que la pression d'utilisation n’excéde pas 2,8 kg/cm2, on utilise des compresseurs a air & piston refoulant sous 8 & 10 kg/em?, ce qui donne un trés large coefficient de sécurité pour les pertes de charge en ligne et dans le sécheur. (On peut estimer approximativement les besoins en ir d'une raffinerie d’apras le tableau V.11.8, TABLEAU V.11.8 Capacité de ta faffinere (tian) 1.250000] 2.000000 | 10.000 000 Air-service (m?ih) ...| 600-800 | 1 000-1 500 | 4 000-5 000 | ‘Airinstrument (m2/h).| 600-800 |1 000-1 500 | 2.000-3 000 B. COMPRESSEURS DE GAZ Les compresseurs de gaz trouvent leur utilisation dans : — les unités de réformation catalytique pour le recyclage des gaz riches en hydrogéne sous haute pression ; — les unités de fractionnement des gaz pour amener ces demiers & la pression de travail des colonnes ou pour les liquéfier ; jions ou de la modulation d’air-service sur les grosses vannes de régulation ; — les centrales frigorifiques, telles que celles utilisées pour le déparaffinage des huiles et le désasphaltage au propane ; — Ie transport du gaz naturel par pipe-line ; — la réinjection du gaz dans les puits. 1488 LE PETROLE . RAFFINAGE ET GENIE CHIMIQUE il. COMPRESSEURS ALTERNATIFS A PISTON Nous nous contenterons de mentionner les compresseurs alternatifs entrainés par cylindro-vapeur qui ne sont pratiquement plus utilisés. ainsi que ceux entrainés par moteur électrique synchrone et qui posent des pro- blames d'installation dans les zones dangereuses. On trouvera généralement en raffinerie des compresseurs entraings soit par turbirie et réducteur, soit par moteur 8 gaz. Ces appareils sont couverts par le standard API 618 derniére édition. A. CARACTERISTIQUES DE FONCTIONNEMENT 1. Taux de compression En appelant respectivement Py et P, les pressions absolues d'aspiration et de refoulement, le taux de compression est défini par : Pr Pe [v.19] La réglementation actuelle limite le taux de compression & 4 pour les compresseurs absorbant plus de 18 ch quel que soit le fluide comprimé, si l'appareil se trouve dans une zone antidéflagrante. Le taux maximal autorisé par étage pour les autres cas d'utilisation est de l'ordre de 11 ; mais ce taux est rarement pratiqué, car on réalise une économie de puissance en multipliant les étages. Cette économie résulte de la réduction de volume apparent & l'aspiration de I'étage suivant par suite de la possibilité de refroidissement entre chaque étage. Par contre, on perd une certaine puissance & cause des pertes de charge dans le réfrigérant qui augmentent le taux de compression du deuxiéme étage (fig. V.11.26). Enfin, le taux de compression est limité également ar la température théorique d’échappement qui ne doit pas dépasser 180°C pour la bonne tenue des clapets et la lubrification, ‘puissance gagnée \ volume course Fig. V.11,26.— Comparaison des eycles a un étage 0 deux étages avec retraidissement intermadiaie, La relation entre la pression et la température au cours d'une compression adiabatique est donnée par la relation classique : (v1.40) 08 est le rapport des chaleurs spécifiques molaires & pression constante Cy et A volume constant C.. Val. POMPES, COMPRESSEURS, TURBINES ET EJECTEURS 1469 La formule de Mayer permet d’écrire pour un gaz parfait : Cy Cp = 1,99 [vatat] Le tableau V.11,9 donne I ar rapport a I'air et leur poi alours de Cy des gaz usuels en fonction de le température que leur densité moléculaire. La figure V.11.27 permet la résolution graphique de l'équation [v.11.40). TS °C 1 200 Ty TE—TS ] / / \Z 190 | Z | 180-4 2 1704 1504] 140 130+ 1204 10. taux de compression t 90+ 80+ 70-44 504 404 304 ; Fig. V.11.27. — Abaque de détermination de la température au refoulement d'un compressour pour un cycle adiabatique 1470 LE PETROLE . RAFFINAGE ET GENIE CHIMIQUE TABLEAU V.11.9 : CHALEURS SPECIFIQUES MOLAIRES C, (kcal/kmol®C) Dorsié | poiue Manone 853 2s | 101 1903 seetone roar 334 | 1220 der Einytene thea | 1348 38.03 Eintne | 300 Froprbne | | 2s open ; Butenes | | eos | 5808 | $808 | 7308 | art 1002 "98 ‘Ammonise 17.03 ar 287 eau igor Savane 3200 Arte 2802 Hvgroaine Soease | 7201 ns Sis0. | aor co 0/9672 | 28.00 £0, ‘er | 480 2. Puissance de compression Le travail théorique de compression adiabatique est défini par y =| var avec Pv’ = p,vi us dou cut sy a4 (v1.12) = Cette formule valable pour les gaz parfaits doit subir un certain nombre de corrections pour tenir compte de la non idéalité des gaz réels et du caractére non adiabatique de la compression. Dans Ia pratique, on détermine la puissance spécifique en ch/102.m3/h par l'utilisation des figures V.11.28, 29, 30 ou 31 qui correspondent a 'équation [ V.11.12] od un coefficient de rendement d’ environ 0,85 a été appliqué. Puis on établit une premiére correction de densité par rapport a I'air avec la figure V.11.32 ; enfin, la figure V.11.33 donne un second facteur de correction en fonction du taux de compression et de la pression 2 Faspiration, La puissance du compresseur sera obtenue en multipliant le chiffre trouvé apres ces trois lectures, par le nombre d'étages ot par 109.0, exprimé en m®/h 3. Pistons Un facteur trés important conditionnant la bonne marche du compressour alternatif est la du piston. Les fournisseurs de segments graphités déconseillent les vitesses supérieures & 2 m/s pour les uti sations continues et 2,50 m/s pour les services intermittents. Par contre, avec des cylindres lubrifiés les vitesses peuvent atteindre 3,5 m/s. Différents types de cylindres horizontaux sont présentés aux figures V.11.34, 36 et 36. II faut noter qu'un ‘compresseur bien construit doit comporter des chemises de cylindres amovibles et des guides de coulisseau remplacables. L’ensemble dynamique des parties mobiles doit étre étudié et le volant dimensionné pour éviter la détérioration des accouplements en cas d’efforts opposés. 4g ‘puissance :ch por 10° m? 1 m3[h ~ 1 bor abs Ta a a a fox de compression Fig. V.11.28, — Puissance spécifique, de compression ‘pour des taux de compression de 1 & 2 0} 104 90 25 i20 jas 20} 70 70 puissance : ch par 109 m2 1 mith ~ 1 ber abe —To 4246 46 48 “S082 SA Joux do compression Fig. V.11.30, — Pulssance spécitique, de compression pour des taux de compression de 48 85, ‘90 BRSEER? FS < a5 170 puissance :ch par 10° 3 1 mh ~1 bar abs —Ta sore eB M0 Be BA 86 SB AO toux de compression Fig. V.11.29, — Pulssance spéciique, de compression ‘© "Jour des taux do comprossion de 2,5°9"2 7 3 2 Se BER E SSE puissance :ch par 108 m F m3jh = 1 600 abs ~ Ta & 736 Bb 6D 62 Gh 66 6B 70 toux de compression Fig. VA1.31, — Puissanco spécifique de compression ‘pour des taux de comprossion do 8,5 8.7 se 1@ uodde: sed 209 np. p volssasduioo ap xno) ‘9usuap €1 2p Uououa) ue aaUitssind 9p UolioauoD Bp sNOI2es —ZE'LEA Bid Gn Gc Ee es 7 T 81 9p uonouoy vo souessind sp Uolasu09 ep aneiaey — “CELEA “ld Cc Hao worsseidusos 9p xnoy = 3 se_oe sz oz si oy tthe bop ot 5 — 70 4 Lor, rs | 60 8 1 (20'L 5 | —3 jeeo 3 =e \ = § =... | oon 3 = 4 2 | TI 7 & — 1 8 t = & = oS" 8 4 zal 3 t . as aS, 3 1 & | > = z = g = | | 7 + a | en ausuee| Nig, : ub t Val. POMPES, COMPRESSEURS, TURBINES ET EJECTEURS 1073 Fig. V.11.34. — Compressour altornaif pistons ot détall d'une tate basse pression _ Tupnifée b double ete (Clark) Fig. V.11.38. — Cylindre & double effet non lubrifié (Clark) vam LE PETROLE . RAFFINAGE ET GENIE CHIMIQUE Fig. V.11.36. — Cylindre haute pression a effet | Usique, sans segments (1-400 kglem?) (Clark) Fig, V.11.37. — Compresseur vertical avec > piston double effet, 8 labyrinthe /Sufzer) Ea"tosse, le palior de guidage et le cylindre luieméme ‘sont’ refroidis par elreulation eau Crosse Palier de guidage. DisposittrBcleur hulle Bague ~ éeran hulle, Joint oétancnsite T Soupapes 2 lamelies. Lorsque I'on comprime des gaz trés purs et qu'il faut éviter leur pollution par des particules microscopiques de graphite, les compresseurs verticaux a étanchéité de piston par labyrinthe sont utilisés (fig. V.11.37). Pour ces compresseurs, la vitesse linéaire des pistons peut étre trés élevée. B. REGULATION La régulation du débit en fonction des divers éléments : pression d'aspiration constante et pression de refoulement constante, peut étre congue de différentes facons : — variation de la vitesse du syst8me d'entrainement, comme sur les compresseurs 8 moteur & gaz — dispositifs statiques ou dynamiques prévus sur le compresseur tournant a vitesse constante. Parmi ces demiers, nous citerons : le « by-pass » entre l'aspiration et le refoulement, 'espace mort additionnet 2 volume fixe ou variable, la fermeture retardée des clapets d’aspiration, la mise en communication retardée avec l'espace mort & volume fixe. Vil. POMPES, COMPRESSEURS, TURBINES ET EJECTEURS 1075 La figure V.11.38 illustre les possibilités du schéma de régulation suivant a cing plages : 0 % : clapets1 et 2 bloqués ouverts ; 0-25 % : clapet 1 ou 2 bloqué ouvert et clapet 4 ou 3 bloqué ouvert 25-50 % : clapet 1 ou 2 bloqué ouvert ; 50-75 % : clapet 3 ou 4 bloqué ouvert ; 75-100% : tous les clapets fonctionnent non bloqués. BE Hoo— [sly fo, V4138,— tebe anon cn nm zs of a. | sgpgce mort / Lorsque le blocage des clapets est effectué pour travailler dans une plage donnée, on parfait la précision du débit demandé par action sur un « by-pass » équipé d'une vane automatique de contrdle. Il. COMPRESSEURS A MEMBRANE lls sont particuligrement appréciés pour véhiculer de faibles débits de gaz (10 4 50 m3/h) & de tres hautes pressions (100 8 1 000 kg/om?) suivant le nombre d'étages. Ils fonctionnent sans graissage et sans garniture d’étanchéité, ce qui leur permet d'accepter des gaz trés corrosifs, grace & un jeu de membranes disponibles en diverses qualités d’acier ou méme en matiére plastique. La figure V.11.39 présente un compresseur & membrane, type haute pression, utilisé en pétrochimie, IV. COMPRESSEURS CENTRIFUGES Ces appareils fonctionnent selon le méme principe que les pompes centrifuges et comportent plusieurs étages de compression. Chaque cellule posséde une roue dans laquelle le gaz recoit de I'énergie cinétique qui se transforme en pression dans le diffuseur. A la sortie de celui-ci le gaz collecté sous pression est dirigé vers l'aspiration de la seconde roue par un canal profilé comportant quelquefois des ailettes fixes pour éviter les tourbillons et réduire la perte de charge entre étages. Les régles minimales d'études et de construction de ces appareils sont définies par le standard API 620. A. COMPRESSEURS CENTRIFUGES A JOINT HORIZONTAL 1. Construction Le stator est constitué de deux coquilles boulonnées horizontalement métal sur métal, sans joint. Chacune de ces coquilles regoit par emboitement les demi-6léments fixes de la veine : diffuseurs et canaux de circulation du gaz entre étages. Ces organes fixes forment a lintérieur du stator des cloisons qui délimitent chaque cellule et qui comportent le trou de passage de l'arbre qui porte les roues. Des garnitures d’étanchéité a labyrinthe limitent les fuites internes entre deux étages au passage de I'arbre (fig. V.11.40). Les deux paliers sont en général brochés sur le demi-corps inférieur et portent des coussinets lisses en deux Parties et & graissage sous pression. L'un de ces paliers porte la butée a double effet chargée d’absorber la LE PETROLE . RAFFINAGE ET GENIE CHIMIQUE Société CORBLIN enre) 419692 Fig. V.11.38. — Compresseur & membrane, type haute pression (Corbin), poussée axiale sur le rotor. Par ailleurs, afin de réduire cette poussée, on prévoit un piston d’équilibrage, cote refoulement, dont la face externe est reliée a l'aspiration par une tuyauterie, les fuites entre les deux faces étant limitées par une garniture & labyrinthe. La poussée sur la face équilibrée est donc nulle et la poussée résiduelle due 8 la pression de refoulement, s'exercant seulement sur la partie non équilibrée du dernier étage, est absorbée, par la butée. Le rotor est constitué par un arbre portant les soies des coussinets, le collet de butée et le piston d’équilibrage. Sur cet arbre sont clavetées les roues dont la construction varie surtout selon la vitesse périphérique. On réalise actuellement des compresseurs centrifuges dont la vitesse périphérique des roues atteint 350 m/s et qui per- mettent des taux de compression de 1,5 & 2 par roue. Ces vitesses ne sont obtenues que pour des roues soudées ‘sous argon. La construction rivée n’autorise pas plus de 200 a 250 m/s. Pour réduire la sensibilité aux efforts centrifuges radiaux, on construit également des roues & qui sont obtenues par fraisage dans la masse et ne comportent pas de flasque, cOt6 aspiration. Ces roues per- mettent des vitesses de 350 m/s, mais la perte de charge par choc a l'entrée est importante malgré la forme hélicoide qui lui est donnée. Cependant, leur hauteur manométrique est trés importante et nécessite un diffuseur bien étudié. Leur caractéristique débit-pression est tr8s tombante et le point de pompage voisin de lof ce qui restreint leur plage de fonctionnement, Vil. POMPES, COMPRESSEURS, TURBINES ET EJECTEURS v7 ide de etooment Bie Caspiation Join itis uboge fhe Tite pian oe Psion équitrage atin de soris abe ee Pepa Coal de reouement co de bloane Chapeau e bai tae Fig, V.11.40. ~ Compresseur eenttuge type barrel (Clack). 2. Etanchéité a. Garnitures a Iéchettes ou labyrinthe Co systéme est utilisé surtout pour les compresseurs d’air 00 une faible fuite extérieure peut étre tolérée. A endroit ou Varbre sort 8 chaque extrémité, le labyrinthe est constitué par des léchettes contenues dans une boite & gamitures et par les gorges usinées sur I'arbre, Ce dispositif d’étanchéité peut étre avantageusement complété par une bague en carbone a la sortie de la boite 8 gamnitures pour réduire la fuite qui se produit & travers le jeu de 2 & 3/10 mm ménagé entre les léchettes et l'arbre. b. Garnitures mécaniques Le principe de la garniture mécanique est basé sur le contact d'un joint fixe en carbone ou en téflon ou en matiére plastique avec l'arbre ; ilen résulte un frottement s‘effectuant avec dégagement de chaleur. Afin d’éviter la détérioration de la garniture, on injecte de I'huile pour évacuer les calories. Ce type de garnitures est utilisable jusqu’a 20 kg/cm? ©. Garnitures hydrauliques Létanchéité est obtenue par un film d'huile qui se forme entre la gamiture fixe et I'arbre. La garniture est constituée par une bague traversée par l'arbre et comportant en son milieu un orifice d'arrivée d’huile, Celle-ci sous pression péndtre entre arbre et la bague pour s’échapper par les deux faces latérales. Les faces latérales, 6té gaz, des garnitures sur aspiration et le refoulement sont mises & la méme pression par une tuyauterie déqui librage et reliées a une caisse sous pression qui recueille la fuite interne d'huile, De méme, les deux faces exté- rieures sont religes & une caisse d'huile atmosphérique. Uetficacité du joint hydraulique repose sur la différentiolle de pression constante entre l'artivée d'huile & la garniture et le fluide a lintérieur du compresseur. Lorsque cette différence de pression tombe au-dessous 1478 LE PETROLE . RAFFINAGE ET GENIE CHIMIQUE d'une certaine limite & la suite d'une avarie sur le circuit d’huile, un dispositif de sécurité arréte le moteur ou la turbine d'entrainement du compresseur. Le circuit d'huile d'étanchéité est toujours indépendant du circuit de graissage et posséde pompes, filtres et réfrigérants. 3. Réfrigération Lorsque le taux de compression est important, il en résulte une élévation de température qui est nuisible d'une part la puissance utilisée, d'autre part, au bon fonctionnement mécanique du compresseur et en particulier la lubrification. II est donc nécessaire de refroidir l'appareil selon 'une des deux solutions suivantes a. Circulation d'eau prévue dans le corps (fig. V.11.40) Le corps de chaque cellule est creux et comporte une chemise d'eau comme un moteur de voiture. Chaque Gtage recoit de eau & la méme température de sorte que l'on peut théorique ment maintenir une température constante tout le long des cellules. Cette réalisation est onéreuse, vu la forme compliquée des chemises, et leur nettoyage nécessite l'arrét du compresseur. Par contre, cette solution présente l'avantage d'un encombrement réduit. b. Réfrigérants extérieurs entre les étages Suivant la construction et les conditions de fonctionnement, le fluide sort du compresseur tous les deux. trois ou quatre étages pour aller se refroidir dans un réfrigérant & eau a la sortie duquel il est réintroduit a aspira- tion des étages suivants, Ce réfrigérant par surface & tubes lisses ou a ailettes peut étre indépendant du compresseur ou incorporé dans un carter solidaire du corps. Cette solution conduit a des {rs importantes. imensions d’appareil . COMPRESSEURS A JOINT VERTICAL La compression de certains fluides @ haute pression pose des problémes d’étanchéité auxquels ne peut répondre le compresseur classique @ joint horizontal. | i Fig, V.11.41, ~ Compresseur de reeyelage hydrogéne-Retorming «Anta, type barl (Roteau). Vil. POMPES, COMPRESSEURS. TURBINES ET EJECTEURS 1479 Le principe de la solution consiste 4 enfermer un compresseur & joint horizontal dans un corps externe ‘avec deux joints verticaux 4 chaque extrémité, Chaque cellule comportant le diffuseur et le canal de retour est indépondante et constituée de demi-éléments cylindriques que Ion enfile les uns eprés les autres a lintérieur du corps externe pour constituer un compresseur multicellulaire interne, L’horizontalité des joints du corps interne est assurée au montage de chaque demi-élément par des doigts de centrage. Ensuite, on boulonne a chaque extrémité du corps externe les flasques verticaux qui portent les tubulures d'aspiration et de refoule- ment ainsi que les paliers de l'arbre et les boites 3 garnitures hydrauliques. On obtient ainsi un ensemble parfaite- ment étanche et rigoureusement monabloc (fig. V.11.41). . REGULATION Le type d’entrainement du compresseur conditionne la régulation. En raffinerie, la solution intéressante consiste @ utiliser une turbine vapeur, vu les besoins des unités en vapeur moyenne ou basse pression. Dans certains cas, l@ faveur ira au moteur électrique synchrone qui devra comporter un multiplicateur. Enfin, surles champs de gaz naturel, on adoptera l'entrainement par turbine & gaz. Alors que dans un compresseur volumétrique le débit est uniquement fonction de sa vitesse, dans un appareil centrifuge, le débit dépend également de la résistance que Ie fluide trouve dans la ligne de refoulement. La figure V.11.42 présente les courbes caractéristiques d'un compresseur centrifuge, courbes qui ont la méme allure que celles des pompes centrifuges. », pres p f/ ‘aebir Fig. V11.42. — Courbe carsctéritique aébit-pression un compresseur centrifuge. ression & vitesse NV tance. du ‘cteut. sion @ vitesso. N ilonnement 8 vitesse N, 1. Fonctionnement a vitesse constante C'est le cas de I'entrainement par un moteur électrique. Le réglage est obtenu par une vanne placée sur la Conduite d'aspiration et actionnée par un servo-moteur hydraulique ou pneumatique, asservi par lintermédiaire d'un relais a la variable a régler : débitmétre sur aspiration pour régler le débit ou contréleur de pression sur le refoulement. Cette solution provoque un laminage du fluide, donc une perte d’énergie. 2. Fonctionnement @ vitesse variable Dans le cas d'un entrainement par turbine, on asservit alors la vitesse de rotation a la variable de réglage qui communique son impulsion au régulateur de la turbine qui 4 son tour donne l'ouverture convenable aux obturateurs de débit de vapeur ou de gaz. Le point de fonctionnement se déplace alors sur la courbe de résistance du circuit de la figure V.11.42 420 LE PETROLE . RAFFINAGE ET GENIE CHIMIQUE 3. Régula Lorsqu'un compresseur centrifuge atteint pour une vitesse donnée un débit minimal, on observe un fonc- tionnement instable avec des variations périodiques de pression et de débit. L'appareil ne peut étre maintenu dans cette zone de fonctionnement sans risque de détérioration, Lorsque installation nécessite provisoirement un débit inférieur a la limite minimale de pompage, il est nécessaire de faire fonctionner le compressour au-deld de cette zone, en évacuant 'excés du circuit de refoule- ment par une soupape hydraulique dont louverture est réglée par l'action d'un débitmetre analogue & celui du cas 1. L'excds du débit peut étre renvoyé a aspiration aprés refroidissement. Si cet exces est important, on peut envisager de le détendre dans une turbine auxiliaire de récupération accouplée au compresseur avant de le recycler a l'aspiration ou de l'évacuer & atmosphere d'air comprimé, n_anti-pompage V. COMPRESSEURS ROTATIFS A. HELICO-COMPRESSEUR Ce sont les homologues des pompes a vis ; chaque corps de compression est constitué par deux rotors dont la section par un plan perpendiculaire & leur axe de rotation a la forme donnée a la figure V.11.43. Cette section évolue le long de I'axe suivant une hélicoide de sorte que le contact des profils ne s‘effectue que dans un plan perpendiculaire & I'axe et, au cours de la rotation, ce contact se déplace d'une extrémité & autre des rotors. Avant 'engrénement des deux profils, le vide entre ces profils se remplit du gaz a comprimer qui pénetre par les lumiéres d'aspiration. Lorsque la rotation fait cesser la communication a aspiration, le gaz est isolé et la compression commence. Le plan de contact se déplace parallélement a I'axe des rotors en refoulant le gaz vers l'autre extrémité oi il s'échappe par les lumiéres de refoulement. Le fonctionnement s'effectue ‘seulement par contact d’approche des rotors ; il n'y a donc aucun frottement et aucun graissage n’est nécessaire dans la partie du compresseur en contact avec le gaz. La figure V.11.44 présente une vue coupée d'un hélico-centrifuge. A I'une des extrémités, on trouve un carter dans lequel sont logés deux pignons dentés, clavetés sur chaque rotor pour assurer leur synchronisation. Ils ne transmettent qu'un couple tras faible, car le couple dd a la compression est fourni par l'arbre du rotor conjugué qui est entrainé par la boite a engrenages située a autre extrémité. Les avantages de ce compresseur sont un entretien minimal, absence de pieces d'usure et un débit continu ‘exempt de pulsations. Fig. V.11.43. — Section des rotors Compressour ‘d'un hélico-compresseur : Fig. V.11.44. — Coupe d'un hélico- > ‘compiessour /Atlss Co), Vil. POMPES, COMPRESSEURS, TURBINES ET EJECTEURS 1481 B. COMPRESSEURS A PALETTES Lorsque le débit & véhiculer est tel qu'il conduit a un compresseur a pistons de grandes dimensions et que le Centrifuge ne peut étre envisagé & un prix inférieur par suite du taux de compression a réaliser qui conduira 3 un appareil 8 trés nombreux étages, le compresseur 4 palettes peut apporter dans certains cas une solution: intéressante, Ces compresseurs volumétriques rotatifs ont I'avantage d’assurer un débit continu, sans pulsations, étantdonné la fréquence rapide de passage des palettes devant les lumiéres de refoulement. Leur encombrement est faible Par rapport & leur capacité et la simplicité de leur construction réduit les frais d'entretien. TURBINES |. TURBINES A VAPEUR incipe du fonctionnement est exactement I'inverse de celui des compresseurs centrifuges. La vapeur haute pression est détendue dans la partie fixe de la turbine (tuyéres ou aubes distributrices) oi elle acquiert tune certaine quantité d'énergie cinétique. Puis, en traversant les parties tournantes, c’est-d-dire les couronnes Gaubes, la vapour réduit sa vitesse en transmettant aux aubes une partie de I'énergie acquise. Nous retrouvons encore ici une application du théoréme de Bernoulli, Les régles minimales d'études et de construction de ces appareils sont définies dans le standard API 615. A. CLASSIFICATION ET UTILISATIONS (On peut tout d’abord classer les turbines en fonction du mécanisme de la détente (fig. V.11.45) : rt lst tage 8 aebon tage 8 reason ages mites acon ot ration Fig. V.11.45, — Schéma de fonctionnement de la turbine & action et & réaction 082 LE PETROLE . RAFFINAGE ET GENIE CHIMIQUE 1. Turbines a action La chute de pression s‘effectue en une seule fois dans les tuyéres ou les aubes fixes distributrices avant entrée dans la couronne d’aubes. Toute 'énergie potentielle disponible est transformée en énergie cinétique avant l'entrée dans la roue, 2. Turl es a réaction Une partie seulement de la détente s‘effectue dans les tuyares avant l'entrée dans la roue. Le reste de la détente s‘effectue pendant Ia traversée de la couronne d'aubes. La classification s‘effectue également en fonction des conditions 3 I'échappement (fig. V.11.46). On distingue ainsi — Jes turbines & condensation qui utilisent de la vapeur tres haute pression (couramment 60 kg/cm? et jusqu’a 140 kg/cm?) et la rejettent sous un vide élevé (20 mm Hg absolus). Elles sont utilisées pour entrainer de gros compresseurs, des pompes, des altermateurs ; — les turbines 4 contre-pression qui fonctionnent avec de la vapeur 20 & 40 kg/cm? et échappent sans condensation sous une pression de 9 & 4 kg/cm? relatifs, Elles sont largement utilisées en raffinerie pour entrainer les pompes et la vapeur d’échappement est récupérée pour le réchauffage des produits lourds; — les turbines & échappement libre qui échappent @ l'atmosphere; — les turbines & soutirages qui sont un compromis entre les types précédents. En cours de détente, une partie de la vapeur est soutirée sous moyenne pression (12 a 15 kg, par exemple) et est utilisée pour le chauffage de l'eau ¢'alimentation ou les besoins des unités de fabrication, Les turbines mono-étagées, dites « turbines process », sont surtout utilisées pour entrainer les pompes de secours. Leur puissance peut atteindre 1 §20 ch pour des vitesses de 600 a 7 000 tr/mn. Ce sont des turbines & non-condensation utilisant de la vapeur haute pression (fig. V.11.47). Les turbines multi-étagées sont réservées pour les charges importantes ; elles entrainent des générateurs ou de gros compresseurs centrifuges. Généralement, elles sont & condensation. Des joints d’étanchéité sont nécessaires entre les différents étages. Dans certains cas, on pratique le réchauffage de la vapeur entre deux Stages, ce qui a pour effet d’augmenter l'énergie potentielle et d'améliorer le rendement de ta turbine (fig. V.11.48). B. CONTROLE ET REGULATION Le variation du débit de vapeur d’admission sur la turbine entraine une variation du couple : puissance- vitesse sur arbre, Pour éviter une perte de charge par laminage, les tuyéres du premier étage des turbines multi-étagées sont divisées en plusieurs groupes, chaque groupe étant asservi a une vanne qui assure donc une régulation simplifiée. Ces vanes sont ouvertes en fonction de la charge sur l'arbre. La régulation automatique est effectuée selon l'un des principes suivants 1. Régulation centrifuge Selon la vitesse de I'erbre ou d'un arbre annexe, des masselottes s’éloignent ou se rapprochent de l'arbre et, par un mouvement articulé, font coulisser des bielles qui agissent sur le clapet d'admission de la vapeur. Ce dispositif est essentiellement utilisé sur les petites turbines (fig. V.11.49). Vil. POMPES, COMPRESSEURS, TURBINES ET EJECTEURS 1483 L AL aT ‘Sans soutirage Un soutirage manuel Un soutirage automatique Fig. V-11.46. — Turbines sans condensation : écoulement direct ot soutiragos latéraux. Fig, V11.47. — Coupe d'une turbine mopo-étagée (Blom ot Voss (Document roproduit avec autorisetan des teblasements Blot of Vass) cS ve ll “alli Réchautfage simple Réchautfage double Fig. V.11.48, — Turbines & réchautfage intermécinite, 1484 LE PETROLE . RAFFINAGE ET GENIE CHIMIQUE V.11.49, — Régulateur de vitesse comtrituge. a turbine transforme une variation de vitesse en une variation de pression mission. 00 Ia turbine entraine une pompe ou un compresseur, i est plus intéressant nt de ces appareils plutot que Ia vitesse sur l'arbre de la turbine, On asservit » a la vanne d'admission de vapeur. quipées d'un régulateur de survitesse qui déclanche l'arrét de la turbine 15% la valeur normale (fig. V.11.50). sance, certaines turbines peuvent étre équipées de tuyéres manuelles de ges en service normal. VAPEUR mesure en faisant la différence (H, — H2) de son enthalpie a I'admission te adiabatique théorique, cette énergie peut se lire sur un diagramme de constante définie par les conditions P, ett, &l'admission jusqu’ala pression alculer la consommation théorique de vapeur corespondant a la charge jamais adiabatique par suite des pertes de charge, des pertes thermiques lement mécanique, de sorte que la consommation réelle est nettement plus ment. On définit le rendement global de Ia turbine comme le rapport des Ce rendement diminue lorsque la turbine ne tourne pas a pleine charge. 1es & régulation directe par vanne sur I'admission de vapeur la relation entre harge de la turbine se traduit par une droite, c’est-a-dire que la variation jone de définir un facteur de correction pour le rendement a demi-charge. Fig 2. Régulation hydrauliq Une pompe & huile entrainge par qui permet dagir sur les clapets d’ac 3. Régulation indirecte Dans les installations industrielles de controler la pression de refouleme directement le contrdleur de pressio Enfin, toutes les turbines sont ¢ das que la vitesse dépasse de 10 8 Afin d'aceroitre la plage de puis surcharge qui sont maintenues ferm C. CONSOMMATION DE L’énergie fournie par la vapeur si et a échappement. Pour une déter ‘Mollier le long d'une ligne d’entropie d'échappement P2. On peut alors « donnée de la turbine. Mais en réalité, la détente n’est et de plus l'appareil a un certain ren élevée que celle calculée précédem consommations théorique et réelle. On a constaté que pour les turbi la consommation de vapeur et la ¢ du rendement est linéaire. I! suffit Vil. POMPES, COMPRESSEURS, TURBINES ET EJECTEURS sass, Réguiatour de survitesse Fig. V.11.60. — Turbine & action avec son régulateur de survtesse (Worthington). La figure V.11.51 donne les rendements ainsi que ce facteur de correction pour les turbines multi- et mono- étagées en fonction de lours caractéristiques, Exemple Une turbine mono-étagée de 366 ch & contre-pression, tournant 1 800 tr/mn, admet de la vapeur & 27 kg/cm? et 271°C. A l'échappement la pression est de 4,2 kg /em2. On demande de calculer la consommation en fonction de la charge et la température de la vapeur a I'écheppement. Le diagramme de Mollier de la vapeur d'eau donne Hy 694 H, = 616 Hy — Hz = 78 kealj/kg En adoptant sur la figure V.11.51 un rendement & pleine charge de 22%, comme 1 ch.h=633 kcal, la consommation spécifique réelle sera 633 78 x 0,22 Consommation a pleine charge = 36,7 x 355 = 13000 kg/h Facteur de correction 3 demi-charge 1,17 (fig. V.11.51) Consommation spécifique & demi-charge = 36,7 1,17 = 43 kg/ch.h Consommation 3 demi-charge 0,5 x 355 x 43 = 7620 kg/h = 36,7 kg de vapeur{ch.h La relation entre la consommation V et la charge P est done V = 30,3 P + 2250 186 LE PETROLE . RAFFINAGE ET GENIE CHIMIQUE focteur de 2 charge x £ é 3 re A F 5 ee 8 ee 8 ope 38 § 094 ee 8 38 - §8 & 80) Be S = fs 2 70] Fi $s z $ 60 - 5 te - £ 1 NDEMEN” S| = 50} LT TRGRBRIEE MUU ERCES 2 | i (Pertes ees a0, ) 8 a0 4 turbine 6non condensation vop:14kgkeme| | 2 2a i428 g - 3 Hurbine 6 condensation 014-42 © FH 8 30 4 furbine & non condensation 14 6 3 son unt 28 e Ce eee 2 i ae 8 20) 7 turbine & condensation 14 a 18 « . 1 228 ow ete gon ow u 420 i I | g 888832 8.8288 8 puissance en CV IF feteur de 12 charge 16 3 12 sof 1.4 10) 4] 30| 29 IRENDEMENT MOYEN 10] DES TURBINES = MONO- ETAGEES 20 3040 60 80700 200 300 S00 puissance en CV Fig, V.11.81. — Rendement des turbines & pleine 3 demi-charge factour de conection En négligeant les pertes thermiques, 'enthalpie de la vapeur d’échappement & pleine charge sera : Hz = Hy — [(H2 — H,) x rendement] H, = 694 — (0,22 x 78) = 676 kcal/kg Sur le diagramme de Mollier, & Vintersection de la ligne de pression de 4,2 kg/cm? et de 'horizontale d'en- thalpie finale Hz, on lit la température d’échappement de la vapeur, soit 185°C. Val. POMPES, COMPRESSEURS, TURBINES ET EJECTEURS 1487 D. MATERIAUX DE CONSTRUCTION Le tableau V.11.10 donne les matériaux de construction des différents éléments de la turbine en fonction des quatre classes de vapeur utilisées. TABLEAU V.11.10 TURBINES A VAPEUR : MATERIAUX UTILISES EN FONCTION DES CONDITIONS DE VAPEUR Conditions de vapeur Classe | Classe i Classe tt Classe IV pars . v7 212 58 58 ‘absolve’ "(ina | sppement), bars 34 34 515 | 515, Tompérature maxi admission (°C), 260 208 316 399 Envsloppe. Fonte qualité supérieure | Fonte qualité supé Acier moulé Acier moulé em outacier moule Bolte distribution vapour. ...| Fonte qualité supérieure | Acier mould Acior moulé Actor moulé Injecteur Monel ou | Monel ow Monel ou Monet ou acier carbone slicium | scier carbone scium | acier carbone siicium | acier au chrome Valve de régulateur Monel ou Inox | Monel ou Inox Monel ou Inox Inox Sidge do régul Nickel bronze Nickel bronze Acler mouls Inox Atbre SAE 1148 SAE. 1144 | Acior Nine résistance] Acier Cr-Ni hi résistance fou SAE. 1144 ou SAE 1148 Roues Alor forge Acer forge Aciet fora Acier fora ‘Aubos Inox en général 13% Cr | Inox 13% Cr Inox 13: Inox 18% Cr Garnitures : Graphite Graphite aphie Graphite we de vapeur Nickel bronze Nickel bronze Inox 18/8 Inox 18/8 Injectour secondaire Nickel bronze Nickel bronze Fonte ductile Fonte ductile ll. TURBINES A GAZ Ces machines utilisent la détente de gaz chauds sous pression provenant de la combustion & pression constante d'un combustible dans une chambre. On distingue deux parties essentielles (fig.V.11.52) : a. Générateur de gaz chauds sous pression La combustion s‘effectue dans une chambre od 'on admet simultanément le combustible liquide ou gazeux et de l'air sous pression. L'introduction du combustible ne nécessite qu'une faible énergie s'il s‘agit d’un com- bustible liquide: Le gaz est généralement disponible sous pression. Par contre, l'air de combustion doit étre comprimé et 'énergie correspondant a cette mise sous pression sera demandée aux gaz chauds au cours de leur cycle de détente. A la sortie de la chambre, le fluide chaud est partiellement détendu dans un premier étage indépendant qui entraine le compresseur d’air. La détente est régiée pour fournir exactement le travail de compression. b. Turbine de détente motrice A l'échappement du premier étage, les gaz sont détendus dans la turbine motrice qui est accouplée & une Pompe ou a un compresseur. La détente dans cette turbine reste faible, car le compresseur d’air absorbe une Pattie importante de I'énergie potentielle des gaz chauds a la sortie de la chambre de combustion. 1988 LE PETROLE. RAFFINAGE ET GENIE CHIMIQUE échappement [J pressions en kgjem* Fempératures en °C TURBINE, Fig. V.11.52. — Schéma de fonctionnament d'une turbine 3 gaz EJECTEURS Les éjecteurs sont des appareils statiques permettant de créer ou de maintenir un vide dans un ensemble d'appareils (distillation sous vide, évaporation sous vide) ou d'effectuer des mélanges de deux fluides, comme C'est le cas en éthylation, ou de vidanger certaines capacités, Ils sont une autre application du théoréme de Bernoulli. La vapeur d'eau, ou tout autre fluide sous pression élevée, est détendue a l'entrée d'une tuyére dans laquelle elle acquiert une énergie trés grande. A la sortie la Pression est trés faible dans le jet de vapeur qui aspire alors les gaz ot les entraine & travers un diffuseur vers Ia tuyauterie d’échappement (Fig. V.11.53). corps vepeur orrivée de vopeur ore uyare f puyere diffeseur refoulement / couversie de fete de jecteur! corps d'éjecteur lospiration Fig. V.11.63. — Coupe d'un éjecteur. Vil. POMPES, COMPRESSEURS, TURBINES ET EJECTEURS 1489 PLAGES D‘UTILISATION On a souvent rhabitude d'exprimer la pression d'aspiration par rapport & la pression atmosphérique ; quand on parle d'un vide de 680 mm Hg, cela signifie que la pression d'aspiration absolue est de 80 mm Hg, sila pression atmosphérique est normale. Afin d’éviter les confusions nous préférons exprimer le vide & l'aspiration en pression absolue. Un éjecteur seul (1 étage) refoulant a l'atmosphére peut procurer des pressions d'aspiration absolues de 76 mm Hg, Pour obtenir un vide supérieur, il est nécessaire d'utiliser une cascade de 2 ou 3 éjecteurs en série avec ou sans condenseurs intermédiaires. Le tableau V.11.11 donne le nombre d'éjecteurs en fonction du vide 2 réaliser. TABLEAU V.11.11 Nombre d'étages. 1 2 3 4 5 Pression absolue & Taspiration en mm Ho = 768 10.8100 | 125mm | 150¥a4mm | 50nd 2000 Pour permettre une marche plus souple, on peut utiliser deux ou plusieurs éjecteurs a un ou plusieurs étages travaillant en parallale. Comme un éjecteur donné ne peut sortir de sa courbe caractéristique vide-débit, cette disposition permet d’économiser de la vapeur lorsque la charge est susceptible de varier ; il suffit de faire fonctionner le nombre de groupes en paralléle convenable pour assurer le débit sous la pression désirée. Pour des conditions de marche données, un débit d’éjecteur ne peut étre augmenté qu’en alésant le col du diffuseur et en utilisant une pression de vapeur mottice plus élevée. ll. SYSTEMES DE CONDENSATION Si le mélange de gaz a extraire contient des éléments condensables, on utilisera un pré-condenseur pour réduire la charge de I’éjecteur et diminuer la consommation de vapeur. Compte tenu de la pression trés faible, il faut de l'eau trés froide pour assurer cette condensation ; de plus, on utilise souvent un condenseur par mélange dans lequel l'eau froide tombe en pluie. Le transfert est excellent et a perte de charge faible ; par contre, si l'on désire récupérer le condensat, il est nécessaire de faire appel @ un condenseur tubulaire par surface. Les condensours entre étages assurent la condensation du débit de vapeur de I’éjecteur précédent ainsi qu'une quantité supplémentaire d’éléments condensables du gaz initial. IIs fonctionnent selon les mémes principes que le pré-condenseur. Enfin un condenseur final est prévu avant l'échappement a 'atmosphare lorsque les gaz résiduels sont dangereux. De plus, ils jouent le réle de silencieux. Lévacuation des condensats s‘effectue par une tuyauterie d’environ dix metres de hauteur qui plonge dans un puits au sol, ou par des pompes verticales spéciales si installation ne permet pas d’installer les éjecteurs aussi haut. Un schéma de fonctionnement a été donné a propos de l'étude de la distillation sous vide. lll. DESIGNATION D’UN EJECTEUR Pour sélectionner un type d’éjecteur dans une gamme d'appareils, il faut déterminer son débit total, comme la somme de tous les éléments incondensables et condensables. En effet, le premier éjecteur devra assurer un débit correspondant au débit total alors que le demier n‘aspirera que les incondensables et pourra étre en conséquence beaucoup plus petit. Ainsi, dans une cascade comportant des condenseurs intermédiaires par mélange, on doit considérer que les gaz véhiculés se saturent de vapeur d'eau & la température locale et que I'éjecteur suivant devra aspirer en plus des gaz cette quantité de vapeur d'eau correspondant & la saturation et qui est d’autant plus importante que le vide est poussé. D’ailleurs, la tension de vapeur de l'eau a la température du condenseur constitue la limite absolue que le vide puisse atteindre en supposant que le quantité de gaz incondensables devienne nulle. Ainsi, pour atteindre un vide industriel de 20 mm Hg, il faut pouvoir disposer d'eau & une température inférieure & 22°C. 1490 LE PETROLE. RAFFINAGE ET GENIE CHIMIQUE IV. CONSOMMATION DE VAPEUR La figure V.11.54 donne la consomms ation de vapeur en kg/h en fonction du débit de gaz aspiré en kg/h et de la pression absolue d'aspiration en mm Hg pour de la vapeur & 6,5 kg/cm. Pour de la vapeur dispo- nible sous une autre pression, il est néces: saire d’appliquer le facteur de correction donné en annexe de la figure. On notera allure exponentielle des courbes de consommation dés que le vide est poussé. Enfin, signalons utilisation d'une vapeur d'eau légérement surchauffée pour éviter la corrosion de la tuyére, que l'on observerait avec de la vapeur saturée, 5 T 4 0,80} +t = 7] rt 8 0,90 410 1409-4 4M 20) 1,20} ale focteur de correction 30) 40} 1,30 2 5 8 1 14 pression de vapeur @lentrée kgicm? kde gaz aspiré , kg/h iF débr 7; ow 80} 100} 200} 300} 400} 500} 600} 800] 1000} 2000] 7 Fig. V.11.58. — Absque de détermin {dela consommation de vapeur des bjec eo SSODOQGODCRDO000 OAT SDONYSHONSOBONL SSS SS RANAN AMA MBasSy pression absolu o 3 daspiration, mmHg

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