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Théories spirites en général et celles de Jakob Lorber en particulier; article paru en février 1889

dans Psychische Studien (journal pro-spirite).


Voir l’essai de traduction en français juste après les photos des pages du livre ; on trouvera tout à la fin la
version allemande. (Les moteurs de recherche ne fonctionnent pour les photos).
Idées disséminées dans le spiritisme
Lettre à un philosophe allemand.
Par Anton Schmoll de Paris.
(Reproduction autorisée seulement avec la permission spéciale de l'auteur.)
II.
(Suite de la page 6.)

Théosophie et superstition. - Dans les cercles spirites que j’ai fréquentés, j'ai eu
plusieurs fois l’occasion d’entrer en contact un monsieur aussi aimable que cultivé, qui
rend grâce/hommage à la conception du monde théosophique et s’est offert avec
empressement à me donner de plus amples renseignements sur ce sujet. J'ai eu des
conversations fréquentes et longues avec lui sur ce sujet tout à fait nouveau pour moi,
mais je dois avouer à ma honte que je n’ai été en mesure d'assimiler aucun de tous
ces concepts détruisants (C. D. : rejettant, mettant à bas) toutes mes idées
précédentes. Pour autant que je comprenne cet enseignement, - pour son étude plus
approfondie la durée d'une vie humaine n'est guère suffisante - le but de notre
existence/vie ne peut être atteint que en nous (r)approchant de la perfection spirituelle
par le biais de l'évolution mystique, donc en nous détachant de plus en plus de
l'existence terrestre comme pure illusion et en dissolvant/annihilant notre essence
intérieure/interne, même avec le sacrifice de sa conscience personnelle, dans le Tout
—Divin-Universel (ou Tout-Un divin). Volontairement l’adepte décède (ou
renonce/meurt) au monde; rien n'a plus d'intérêt pour celui-ci. Mais non seulement les
besoins matériels
Psychische Studien. Februar 1889.

(C. G. curieusement cette partie consacrée au spiritisme en général semble taillée à la


mesure de Jakob Lober, le spirite dont parle l’auteur était probablement un lorberianer
qui lui aurait mentionné par la suite comme étant à étudier les textes de la Lune et de
Saturne de Jacob Lorber, dont l’étude constitue 2° partie de l’article.)
50 Psychische Studien. XVI. année. 2° cahier. (février 1889.)

du corps succombent à (ou sont vaincu par) l'héroïsme de son renoncement; même
les mouvements les plus nobles de l'âme, la joie, l'espoir, la participation au destin du
monde et des hommes, la sympathie, la soif du savoir (ou l’amour de la science), le
sentiment de l’art, l’enthousiasme doivent être éradiqués, et être plongés/noyés dans
l'abîme de l'indifférence universelle, puisque ils amènent toujours le poison d'une
nouvelle nourriture à la conscience personnelle. Seulement de cette manière,
seulement par l'aliénation complète du Moi, m'a dit mon professeur improvisé,
parvient-on à la connaissance et va-t-on vers la béatitude débordante du Nirvana.
Peut se familiariser avec de telles idées panthéistes qui veut ; pour moi, c'est
impossible. Car je me demande: qu'est-ce qu'un savoir, qu’est-ce qu’un
sentiment/sensation, qui n'a pas de porteur individuel, qui existe tout juste au contraire
sous condition de la perte de la personnalité? Qui jouit de la béatitude du Nirvana?
Quelqu'un ou quelque chose? «Non ! » dit le bouddhiste, « car toute existence
individuelle a disparu là-bas. » Et pourtant cette béatitude/joie est ressentie? « Oui ;
car que serait une béatitude qui ne serait pas ressentie? » - - La philosophie indienne,
on peut l'interpréter comme on veut, revient inévitablement à cette contradiction ; c'est
la philosophie de l'indifférence et la destruction/annihilation, et d’après ma
compréhension, ni réconfortante, ni exalte. Maintenant, si je n’ai pas été capable
d’arracher quelque base solide à cette construction théorique, ce fut beaucoup plus le
cas avec certaines conceptions/idées qui y sont entremélées. À titre d'exemple, notre
science occidentale, justement parce qu'elle provient du monde phénoménal, a une
assez mauvaise réputation parmi les théosophes, et la connaissance la plus élevée
est à chercher dans le mysticisme oriental. Si la première affirmé, entre autres, que (à
part les astéroïdes) notre système solaire possède huit grandes planètes, elle se
trompe, parce que ce dernier (le mysticisme oriental) "sait" que le même (le système
solaire) en a à montrer 49 (planètes), même si elles échappent pour le moment à
toute observation et tout calcul; donc 7 fois 7 pas une de plus, pas une de moins. *)
Cela pourrait durer encore longtemps avant que nos
*) Il est facile de calculer, en appliquant la loi de Bode, que la dernière de ces planètes devrait être
éloignée donc d’environ 72 trillions plus loin du soleil que la terre, et pourtant, déjà à la distance de
220,000 fois la distance soleil-terre se trouve un système d'étoile fixe ("Centauri). Cette dernière
distance correspondrait à peine à une 18ème planète. - Pour trouver la fraction de lumière et de
chaleur qui
Schmoll : Idées disséminées dans le spiritisme. 51

astronomes reconnaissent cette victoire de la spéculation ésotérique sur la


cosmologie occidentale. D'autre part, le disciple de l'école indienne une préférence
marquée pour les branches desséchées de la recherche de l'homme, lesquelles
donnaient leurs fleurs(apogée) dans l'obscur Moyen Age et n’ont plus pour la science
moderne encore qu'un intérêt historique, à savoir, l'astrologie, l'alchimie, la
chiromancie, et ainsi de suite. Pour les théosophes, finalement, le vampirisme,
l’existence du loup-garou, et des esprits élémentaires (de la nature ?) atteints/affligés
de mortalité avec les dommages de la terre, et tout, comme la kabbale et la magie,
toute chose se trouvant avec un quelconque rapport/relation avec les sorcières,
fantômes, magiciens, sont incontestablement des faits du plus haut intérêt. Ces
théories m'ont ôté toute envie de modifier plus longtemps sur les sentiers vertigineux,
où, pour tout dire en un mot, tout produit de la superstition est marqué au sceau du
dogme, toute absurdité en chose bon-sens. La somme des faits surnaturels dont on
est vraiment en mesure de se convaincre, est un carrément minime par rapport à
toutes les atrocités/monstruosités auxquelles on attend de vous que vous y croyez ; et
on ne mérite pas en vérité le nom de sceptique si/quand on est dans ce domaine dans
une certaine mesure sur ses gardes/sur son chapeau. Qui s’intéresse seulement au
merveilleux, à l’aventureux et au fantomal, pour celui-ci le fameux " Credo quia
absurdum » augustinien (Je crois parce que c'est absurde !) peut cependant avoir le
poids d'un axiome rationnel, mais qui veut, avant tout, la vérité, se restreint/limite à
espérer que celle-ci, lentement par elle-même se développant, à lui le Beau et
Merveilleux s'ouvrira, celui-ci ne peut que se détourner avec répugnance de ces
fantastiques produits/créations de la nuit.

Neo - Théosophie. - Alors j’achetais par ailleurs venant d’Allemagne une certaine
quantité de petits écrits "Nouveau-théosophiques", les conditions biologiques,
historiques culturelles, politiques et sociales
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tomberait sur la 49ème planète, on devrait diviser la quantité lumineuse du soleil qui rayonne sur la
terre par le carré de 72 trillions, d’après la formule... Ce serait à peu prêt l’obscurité absolue.

(Il faut reconnaître, toutefois, que la loi de Bode, qui, déjà pour Neptune, se trouve en
opposition avec les observations, peuvent ne plus s’appliquer pour des éventuelles planètes
complémentaires à Neptune.)
52 Psychische Studien. XVI. année. 2me cahier. (février 1889)

de la lune et des planètes sont décrites de la façon des plus détaillée "selon
d’authentiques révélations". Nous y apprenons, entre autres choses, que qu’existent
sur notre satellite le «veau lunaire," le « singe à gueule à trois pattes» et le "sauteur à
un pied" ; on y trouve aussi la soi-disant "boule bleue", un animal fade doué de
qualités merveilleuses de la taille d'un melon ; on relate plus loin les cavités en forme
d'entonnoir des cratères de lune, qui seraient des endroits horribles et qui servent lieu
de punition et de correction pour les gens qui se sont mal comportés sur la terre.
Quant à Saturne, tout un livre est consacré à sa description. On y apprend du précis
sur la population locale, sur l' « escargot "pyramide »" et le « crabe-épée », sur la
« vache volante », le papillon « Com », l'oiseau "Mud", l'ours bleu « Ihur » les
éléphants « Sisterkihi » (?), le lion « Horud » à « tête carrée » (!), sur la soi-disant "à
pied poinçonné pointue » « Zigst » (?), l’ « énorme oie à cuillère », le monstre
« Bauor avec son œil-arme » et un grand nombre d'autres créatures toutes aussi
intéressantes. La cérémonie du mariage chez les habitants de Saturne, l'acte de
procréation et les organes des deux sexes entrant en fonction là-dedans sont des
éléments dont la description ne laisse pas la moindre exactitude à désirer. Les rêves
les plus extravagants d'un Anastasius Kircher, d’un Cyrano de Bergerac et d’un
Swedenborg sont un jeu d'enfant comparé à l'absurdité scandaleuse que l'on reçoit à
lire dans ces livres. Si de telles conceptions/vues, avaient été (fussent-elles)
comprises seulement dans le sens de rêves symboliques, alors elles auraient la
valeur de captiver seulement pour un instant l'intérêt du penseur rationnel, donc en
somme il n'y aurait aucune raison de ne pas le prendre au sérieux avec toutes les
absurdités que jamais l'activité d'une imagination anormalement/malsaine excitée était
en état de produire. Le ton mystique doucereux de ces écrits, cependant, serait
suffisante à elle seule à susciter l'antipathie de toute pensée claire. (On y entend
constamment, ici et là, des descriptions apocalyptiques d’un chuchotement
d’amour/cher tour à tour avec Dieu, Jésus, et caetera); Mais parmi les lecteurs, il
pourrait bien y en avoir certains qui ne sont pas choqués le moins du monde par ce
ton et assimilent toutes les absurdités lues tout simplement/sans plus en leur esprit.
Le baron Hellenbach avait probablement fait à l'allusion à une telle littérature, quand il
disait : - "Je ne blâme personne, s'il s’écarte par une quelconque
Schmoll : Idées disséminées dans le spiritisme. 53

phrase prudente de la forme (de spiritisme) par lui-même; car la société des spirites,
telle qu’elle se révèle d’après ses journaux, n’est pas d’après la plupart (des journaux)
vraiment encourageante. " (Naissance et de décès, p. 159, Leipzig, Oswald Mutze.)
(C. D. Pour la petite histoire Hellenbach, friant de spiritisme s’est trouvé en quelque sorte déshonoré pour avoir organisé
une séance avec des médiums devant des princes, durant laquelle séance ces mêmes médiums ont été démasqués par
les princes eux-mêmes pour supercherie. L’affaire s’est terminée deux mois après par le suicide d’Hellebach.)

Déisme, Athéisme. - J'ai assisté récemment à une conférence spirite, où le principal


orateur s'était fixé la tâche de prouver logiquement la non-existence de Dieu. A peine
avait-il terminé son plaidoyer plutôt énorme quand un autre spiritualiste se
présenta/manifesta pour réfuter ces vues athées par des paroles enthousiastes/avec
élan. La dispute devint aussitôt un (débat) acharné, le Pour et le Contre furent
défendus avec autant de ténacité. Quant à moi, je considère de telles discussions
seulement comme des joutes oratoires vides. On discute là simplement de la barbe de
l'empereur; car dans cette discussion on ne peut même pas dire exactement de quel
sujet/matière il s'agit en principe, puisque la déité, dans la mesure où ce terme
désigne quelque chose de précis, se trouve quant à son origine et à sa nature le
totalement à l’extérieur du domaine de notre compréhension. Toutes les hypothèses
la concernant ne reposent sur rien et ne font pas avancer nos connaissances d’un
pas. Avec la réalité de Dieu, cela se comporte approximativement comme avec la
réalité de l'idéal par rapport auquel aucun penseur raisonnable ne perdra un mot.
Qu’on proclame l'existence de Dieu ou qu’on la nie, cela revient tout à fait au même
sur le fond, c.-à-d. sur rien; aucun avis ne peut être justifié à cet égard. Pour le
philosophe, il peut s'agir seulement de la nature et de la définition de l’homme, sa
recherche à a prendre en compte seulement ce dernier; car toute la lumière qui … de
la nature humaine. Le fanatisme des opinions est le plus grand obstacle au progrès; à
ce fanatisme mènent cependant nécessairement toutes les discussions qui, comme
celle ci-dessus, tournent autour d’un point situé en dehors de notre sphère de raison.

Qui voudrait nous prouver l'existence de Dieu, devrait commencer évidemment


par nous dire ce qu’on doit entendre à proprement parler sous le terme de "Dieu". S'il
y comprend le panthéiste, toute argumentation en devient par là superflue, puisque
l'objet de la preuve est immédiatement dispersé dans une problématique substance
monde, dans une insaisissable/inconcevable volonté universelle, ou quelque chose de
semblable; s'il donne cependant à la déité l'attribut
54 Psychische Studien. XVI année. 2° cahier. (février 1889.)

de l'individualité, comme cela se passe dans tous les plus grands systèmes
d’enseignement religieux et philosophiques, il est contraint de lui attribuer une
conscience de soi analogue à la notre, parce que nous ne pouvons pas non plus nous
faire la moindre idée de quelque chose autrement créé/constitué. Chaque notion de
Dieu individualiste est faussée nécessairement par les représentations
anthropomorphiques. L'athée nie Dieu parce qu'il ne perçoit rien dans la nature avec
ses sens qui trahissent une intelligence extérieure, efficace dans l'ordonancemment
du monde, parce que, se mettant à la place de Dieu lui-même en pensée, il ne peut se
le représenter que comme perceptible avec les sens et en percevant avec les sens; le
déiste, au contraire, affirme l'existence de Dieu parce qu'après ses conceptions la
nature est établie sur la base intelligente, parce que son besoin de causalité n'est pas
satisfait sans la supposition d’une déité douée de conscience et de réflexion, - ou ce
qui est beaucoup plus simple, par obéissance aveugle envers un dogme religieux. (Le
polythéisme ne peut pas entrer en ligne de compte ici, comme cela déjà le nom en
témoigne.) Cependant, est établi que les attributs de la déité, quels qu’ils puissent
être, peuvent seulement tirés de notre raison et de notre manière de voir, ce qui leur
ôte dès le début le caractère de la précision absolue. Toute personne auquel un
dogme religieux ne livre pas sa notion de Dieu fin prêt, se dépeindra donc un Dieu
correspondant à son goût et à sa façon de pensée personnelle. Comment dans ces
conditions peut être conçue/pensée la preuve de l'existence de Dieu ? Comment la
conscience de soi, les conceptions et la manière/moyens de penser d’une individualité
cela toute l'individualité pénétrant, maîtrisant et dirigeant (le) Tout peuvent être
constituées, nous n'avons pas la moindre idée. Dieu est de même caché à ses signes
après notre raison, comme l'absolu. Dieu, d’après ses propriétés, aussi bien caché à
notre compréhension que l'absolu. Il est possible et même probable que dans le
degré/niveau d'existence transcendental dans lequel nous entrons à la disparition du
corps de cellule, une plus haute conscience nous rapproche de l'absolu et ainsi de la
déité; pour le moment cependant nous sommes à l'égard de celle-ci dépendant
uniquement de nos cœurs: l'existence de Dieu est pour nous de la foi, pas de la raison
(pas du compréhensible).

Ce qui conforte notre foi d'une manière plus efficace que tout l'argument logique
possible, est le sentiment qui se
Ddu Prel : Il y a un sujet transcendental. 55

manifeste au plus profond de nos coeurs, quand une lourde injustice nous est causée,
ou quand nous atteint une peine profonde rencontre. Ce sentiment découlant de
l'inconscient nous pénètre comme un souffle de Dieu, nous insuffle de la consolation,
du courage et de la confiance. Seulement de cette manière indirecte, me semble-t-il,
Dieu veut se donnent à connaître à nous.

(La suite à venir.)


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16° année Mois de février 1889

I. Abtheilung.
Historisches und Experimentelles
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Zerstreute Ideen in Sachen des Spiritismus


Brief an einem deutschen Philosophen.
Von Anton Schmoll in Paris.
(Nachdruck nur mit spezieller Genehmigung des Verfassers gestattet.)

II.
(Fortsetzung von Seite 6.)

Theosophie und Aberglauben. – In den spiritistischen Cirkeln, die ich frequentirte,


hatte ich mehrfach Gelegenheit, mit einem ebenso liebenswürdigen als gebildeten
Herrn in Berührung zu kommen, welcher der theosophischen Weltanschauung huldigt
und sich mit grösster Bereitwilligkeit erbot, mir näheren Aufschluss darüber zu geben.
Ich hatte häufige und lange Besprechungen mit ihm über diesen mir ganz neuen
Gegenstand, muss aber zu meiner Beschämung gestehen, dass ich mir Nichts von
diesen alle meine bisherigen Ideen über den Haufen werfenden Conceptionen zu
assimiliren vermochte. So viel ich von dieser Lehre – zu deren eingehenderem
Studium die Dauer eines menschlichen Lebens wohl kaum hinreicht – verstand, kann
der Zweck unseres Daseins nur dadurch erreicht werden, dass wir uns auf dem Wege
mystischer Entwickelung der geistigen Vollkommenheit nähern; dass wir uns also
mehr und mehr von dem irdischen Sein als einer puren Illusion losmachen und
unseren inneren Wesenskern, sogar mit Aufopferung seines persönlichen
Bewusstseins, in das All-Eine Göttliche auflösen. Freiwillig stirbt der Adept der Welt
ab; nichts hat mehr Interesse für ihn. Aber nicht nur die materielle Be-
Psychische Studien. Februar 1889.
50 Psychische Studien. XVI. Jahrg. 2. Heft. (Februar 1889.)

dürfnisse des Körpers erliegen dem Heroïsmus seiner Entsagung; auch die edelsten
Regungen der Seele, die Freude, die Hoffnung, die Theilnahme am Geschick der Welt
und der Menschen, die Sympathie, der Wissensdrang, das Kunstgefühl, die
Begeisterung müssen, da sie dem persönlichen Bewusstsein stets das Gift neuer
Nahrung zuführen, ausgerottet und in den Abgrund universaler Gleichgültigkeit
versenkt werden. Nur auf diese Weise, nur durch gänzliche Entäusserung des Selbst,
sagte mir mein improvisirter Lehrer, gelange man zur Erkenntniss und gehe man der
überschwänglichen Glückseligkeit des Nirwana entgegen. Mag sich mit solchen
pantheistischen Ideen befreunden, wer will; mir ist es unmöglich. Denn ich frage mich:
was ist ein Erkennen, was ist ein Empfinden, welches keinen individuellen Träger hat,
welches im Gegentheil gerade durch den Verlust der Persönlichkeit bedingt wird? Wer
geniesst die Wonne des Nirwana? Jemand, oder irgend Etwas? „Nein!“ sagt der
Buddhist; „denn alles individuelle Sein ist dort erloschen.“ Und dennoch wird diese
Wonne empfunden? „ Ja; denn was wäre eine Wonne, die nicht empfunden wird?“ - -
Die indische Philosophie. man mag sie auffassen, wie man will, läuft unvermeidlich
auf diesen Widerspruch hinaus; sie ist die Philosophie der Indifferenz und der
Vernichtung, und nach meinem Verständniss weder tröstend, noch erhebend. Wenn
ich nun schon diesem Lehrgebäude an sich keinen festen Boden abzugewinnen
vermochte, so war dies noch weit mehr der Fall mit gewissen damit verflochtenen
Anschauungen. So steht z. B. unsere occidentale Wissenschaft, eben weil sie der
phänomenalen Welt entstammt, in ziemlich schlechtem Rufe bei den Theosophen,
und ist die höhere Erkenntniss nur in der orientalischen Mystik zu suchen. Wenn die
erstere unter anderem behauptet, dass (von den Asteroïden abgesehen) unser
Sonnensystem acht grosse Planeten besitze, so irrt sie, weil letztere „weiss“, dass
dasselbe deren 49 aufzuweisen hat, obschon sich dieselben vor der Hand noch jeder
Beobachtung und jeder Berechnung entziehen; also 7 mal 7. keinen mehr, keiner
weniger. *) Es dürfte noch lange dauern, ehe unsere
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*) Es ist, unter Anwendung des Bode’schen Gesetzez, leicht auszurechnen, dass der letzte
dieser Planeten ungefähr 72 Trillionen mal weiter von der Sonne entfernt sein müsste als die Erde,
während doch bereits in einer Entfernung von 220,000 Sonnenweiten ein Fixsternsystem („Centauri)
anzutreffen ist. Diese letztere Entfernung würde kaum einem 18. Planeten entsprechen. – Um das
Bruchtheil von Licht und Wärme zu finden, welches auf den
Schmoll: Zerstreute Ideen in Sachen des Spiritismus. 51

Astronomen diesen Sieg der esoterischen Spekulation über die abendländische


Kosmologie anerkennen werden. Andererseits zeigen die Jünger der indischen Schule
eine entschiedene Vorliebe für jene verdorrten Zweige der menschlichen Forschung,
welche im dunkeln Mittelalter ihre Blüthen trieben und für die moderne Wissenschaft
nur noch historisches Interesse haben, nämlich die Astrologie, die Alchemie, die
Chiromantie und dergl. mehr. Für die Theosophen sind endlich der Vampyrismus, die
Existenz des Währwolfes (loup garou, C. D.: en français dans le texte) und der mit
dem Erdschaden der Sterblichkeit behafteten Elementargeister, sowie alle mit
Kabbalistik und Magie, alle mit dem Hexen-spuk- und Zauberwesen in irgend
welchem Zusammenhange stehende Dinge unzweifelhafte, höchst interessante
Thatsachen. Diese Theorien benahmen mir jede Lust, länger auf den schwindelnden
Pfaden zu wandeln, wo, um Alles mit einem Worte zu sagen, jede Ausgeburt des
Aberglaubens zum Dogma, jede Absurdität zum Gegenstande der Vernunft
gestempelt wird. Die Summe der übersinnlichen Thatsachen, von welchen man sich
persönlich zu überzeugen wirklich im Stande ist, ist eine geradezu winzige im
Vergleich zu all den Ungeheuerlichkeiten, welche man Einem zu glauben zumuthet;
und man verdient wahrlich nicht den Namen eines Skeptikers, wenn man auf diesem
Gebiete einigermaassen auf seiner Hut ist. Wer nur für Wunderbares, Abenteuerliches
und Gespensterhaftes Sinn hat, für den mag allerdings das bekannte Augustini’sche
„Credo quia absurdum“ (Ich glaube, weil es widersinnig ist !) das Gewicht eines
vernunftgemässen Axioms haben; wer aber vor allen Dingen die Wahrheit will und
sich darauf beschränkt, zu hoffen, dass diese, sich langsam aus sich selbst
entwickelnd, ihm Schönes und Wunderbares erschliessen werde, der kann sich nur
mit Widerwillen von jenen phantastischen Nachtgebilden abwenden.

Neo – Theosophie. – So bezog ich andererseits aus Deutschland eine gewisse


Anzahl kleiner „neutheosophischer“ Schriften, politischen und sozialen Zustände des
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49. Planeten fiele, müsste man die Lichtquantität, welche die Sonne auf die Erde strahlt, durch das
Quadrat von 72 Trillionen dividiren, nach der Formel (un sur (72 000 000 000 000 000 000) au carré,
présenté sous forme de fraction). Das wäre ungefahr absolute Finsterniss.

(Es muss freilich zugestanden werden, dass das Bode’schen Gesetzt, welches bereits bei
Neptun mit den Beobachtungen in Widerspruch geräth, vielleicht auf die extraneptunischen Planeten
keine Anwendung mehr findet.)
52 Psychische Studien. XVI. Jahrg. 2. Heft. (Februar 1889)

Mondes und der Planeten „authentischen Offenbarungen gemäss“ aufs


Eingehendsten geschildert werden. Man erfährt da unter anderem, dass auf unserem
Satelliten das „Mondkalb“, der „dreifüssige Maulaffe“ und er „einfüssige Springer“
existiren; auch die sogenannte „blaue Kugel“, ein mit wunderbaren Eigenschaften
begabtes Schalthier von der Grösse einer Melone, ist dort zu finden; die trichterartigen
Höhlungen der Mondkrater, wird ferner berichtet, seien schauerliche Orte und dienen
als Straf- und Besserungsanstalten für Leute, welche sich auf der Erde schlecht
aufgeführt haben. Was den Saturn angeht, so ist der Beschreibung seiner Zustände
ein ganzes Buch gewidmet. Man erfährt darin Genaues über die dortigen Menschen,
über die „Pyramidenschnecke“ und den „Schwertkrebs“, über die „fliegende Kuh“, über
den Schmetterling „Com“, den Vogel „Mud“, den blauen Bär „Ihur“, den Elephanten
„Sisterkihi (?)“ den Löwen „Horud“ mit dem „viereckigen Kopf“ (!), über den
sogenannten „Spitzstechfuss „Zigst“ (?), die „riesige Löffelgans“, das Monstrum
„Bauor mit dem Waffenauge“ und eine Unmasse anderer ebenso interessanter
Geschöpfe. Das Zeremonial der Heirath bei Saturnbewohnern, der Akt ihrer Zeugung
und die dabei in Funktion tretenden Organe beider Geschlechter sind Gegenstände,
deren Beschreibung an Ausführlichkeit nicht das Mindeste zu wünschen übrig lässt.
Die extravagantesten Träumereien eines Anastasius Kircher, eines Cyrano von
Bergerac und eines Swedenborg sind Kinderspiel im Vergleich zu den unerhörten
Albernheiten, welche man in diesen Büchern zu lesen bekommt. Wenn derartige
Anschauungen, würden sie selbst nur im Sinne symbolischer Traumbilder aufgefasst,
auch nur einen Augenblick das Interesse eines vernünftigen Denkers zu fesseln werth
sind, so liegt überhaupt kein Grund mehr vor, es nicht mit sämmtlichen Albernheiten
ernst zu nehmen, welche jemals die Thätigkeit einer krankhaft erregten Phantasie zu
erzeugen im Stande war. Der süsslich – mystische Ton jener Schriften würde freilich
schon allein genügen, die Antipathie jedes klar Denkenden zu erwecken (man hört
darin ein beständiges, hier und da apokalyptischen Beschreibungen abwechselndes
Liebesgeflüster mit Gott, Jesus, den Engeln und dergleichen); aber unter den Lesern
dürften wohl manche sein, welche an diesem Tone nicht den geringsten Anstoss
nehmen und all den gelesenen Blödsinn ohne Weiteres ihrem Geiste assimiliren. Auf
eine derartige Literatur hatte wohl Baron Hellenbach Anspielung gemacht, wenn er
sagte: - „Ich verarge es Niemand, wenn er durch irgend welche
Schmoll: Zertreute Ideen in Sachen des Spiritismus. 53

vorsichtige Phrase den Schein (des Spiritismus) von sich abwehrt; denn die
Gesellschaft der Spiritisten, wie sie sich aus ihren Zeitschriften offenbart, ist der
Mehrzahl nach wahrlich nicht ermuthigend.“

(Geburt und Tod, S. 159, Leipzig, Oswald Mutze.)

Deismus, Atheismus. – Ich wohnte neulich einer spiritistischen Conferenz bei,


in welcher der Hauptredner es sich zur Aufgabe gestellt hatte, die Nicht-Existenz
Gottes logisch zu beweisen. Kaum hatte er sein ziemlich weit ausholendes Plaidoyer
beendigt, als ein anderer Spiritist auftrat, um diese atheistischen Anschauungen in
schwungvollen Worten zu widerlegen. Der Streit wurde alsbald ein erbitterter, das Für
und das Gegen wurden mit gleicher Hartnäckigkeit verfochten. Was mich anbelangt,
so kann ich derartige Diskussionen nur als leere Wortfechtereien ansehen. Man
streitet da einfach um des Kaisers Bart; denn man kann bei diesem Streite nicht
einmal genau sagen, um welchen Gegenstand es sich eigentlich handelt, da die
Gottheit, insofern dieser Begriff überhaupt etwas Bestimmtes bezeichnet, ihrem
Ursprung und ihrem Wesen nach gänzlich ausserhalb des Bereichs unseres
Verständnisses liegt. Alle auf sie bezüglichen Hypothesen können nur aus der Luft
gegriffen sein und unser Wissen um keinen Schritt weiter bringen. Mit der Realität
Gottes verhält es sich ungefähr wie mit der Realität des Ideals, hinsichtlich welcher
kein vernünftiger Denker ein Wort verlieren wird. Ob man also das Dasein Gottes
proklamirt oder leugnet, das kommt im Grunde ganz auf dasselbe, d. h. auf Nichts
heraus; keine Ansicht lässt sich in dieser Hinsicht rechtfertigen. Für den Philosophen
kann es sich nur um das Wesen und die Bestimmung des Menschen handeln, nur
letztere hat seine Forschung in’s Auge zu fassen; Für den Philosophen kann es sich
nur um das Wesen und die Bestimmung des Menschen handeln, nur letztere hat
seine Forschung in’s Auge zu fassen; denn alles Licht, was uns jemals zu Theil
werden wird, entquillt der menschlichen Natur. Der Fanatismus der Meinungen ist das
grösste Hinderniss des Fortschrittes; zu diesem Fanatismus führen aber nothwendig
alle Discussionen, welche sich wie vorstehende um einen ausserhalb unserer
Vernunftsphäre liegenden Punkt drehen.

Wer uns das Dasein Gottes beweisen wollte, müsste offenbar damit anfangen,
uns zu sagen, was man sich unter dem Begriffe „Gott“ eigentlich zu denken hat. Fasst
er denselben pantheistisch auf, so wird damit schon jede Argumentation überflüssig,
da der Gegenstand des Beweises sich sofort in eine problematische Weltsubstanz, in
einen unfassbaren Universalwillen oder etwas Aehnliches verflüchtigt; verleiht er aber
der Gottheit das Attribut
54 Psychische Studien. XVI. Jahrg. 2. Heft. (Februar 1889.)

der Individualität, wie dies in allen religiösen und in den meisten philosophischen
Lehrsystemen geschieht, so ist er gezwungen, ihr ein dem unserigen analoges
Selbstbewusstsein zuzuschreiben, weil wir uns von einem anders beschaffenen auch
nicht die schwächste Idee machen können. Jeder individualistische Gottesbegriff wird
also nothwendig durch anthropomorphe Vorstellungen verirrt. Der Atheist leugnet
Gott, weil er mit seinen Sinnen nichts in der Natur wahrnimmt, was eine von aussen in
die Weltordnung eingreifende Intelligenz verräth, weil er, sich selbst an Gottes Stelle
denkend, sich nur als sinnlich wahrnehmbar und sinnlich wahrnehmend vorstellen
kann; der Deist, im Gegentheil, behauptet das Dasein Gottes, weil nach seiner
Anschauung die Natur auf intelligenter Basis angelegt ist, weil sein
Causalitätsbedurfniss ohne die Annahme einer mit Bewusstsein und Denkvermögen
begabten Gottheit nicht befriedigt wird, - oder was allerdings viel einfacher ist, aus
blindem Gehorsam gegen ein religiöses Dogma. (Der Polytheismus kann hier, wie es
schon der Name besagt, nicht in Betracht kommen.) Immerhin steht fest, das die
Attribute der Gottheit, welche sie auch immer sein mögen, nur aus unserem
Verstande und aus unserer Anschauungsweise gezogen werden können, was ihnen
von vornherein den Charakter absoluter Bestimmtheit benimmt. Jeder, dem nicht ein
religiöses Dogma seinen Gottesbegriff fix und fertig liefert, wird sich also einen seinem
Geschmack und seiner persönlichen Denkweise entsprechenden Gott ausmalen. Wie
sollte unter diesen Umständen Beweis des Daseins Gottes gedacht werden können?
Wie das Selbstbewusstsein, die Anschauungsweise und das Denkvermögen einer das
All durchdringenden, beherrschenden und lenkenden Individualität beschaffen sein
mögen, davon haben wir nicht die entfernteste Ahnung. Gott ist seinen Merkmalen
nach unserem Verstande ebenso verborgen, wie das Absolute. Er ist möglich und
sogar wahrscheinlich, dass in der transcendentalen Daseinsstufe, welche wir beim
Wegfall des Zellenleibes betreten, ein höheres Bewusstsein uns dem Absoluten und
damit der Gottheit nähert; vor der Hand aber sind wir hinsichtlich der letzteren
ausschliesslich auf unser Herz angewiesen: das Dasein Gottes ist für uns Glaubens-,
nicht Verstandesche.

Was wirksamer als alle erdenklichen logischen Beweisgrunde unseren


Glauben an einen selbstbewussten Urgrund der Dinge befestigt, ist das Gefühl,
welches sich in den
du Prel: Es giebt ein transcendentales Subjekt. 55

Tiefen unserer Brust regt, wenn uns ein schweres Unrecht zugefügt wird, oder wenn
uns ein tiefes Leid trifft. Dieses dem Unbewussten entquellende Gefühl durchdringt
uns wie ein Hauch Gottes, flösst uns Trost, Muth und Vertrauen ein. Nur auf diese
indirekte Weise, scheint es mir, will sich Gott uns zu erkennen geben.
(Fortsetzung folgt.)
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