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—~ — Gays REPUBLIQUE DU CAMEROUN PAIN” IRAVAIL—PATRIE COUR D'APPEL DU LITTORAL. ‘Tribunal de Premiére Instance de Douala-Bonanjo PARQUET. DA P 730/ REPUBLIC OF CAMEROON PEACE HERLAND, COURT OF APPEAL OF LITTORAL Court of First Instance of Douala-Bonanjo LEGAL DEPARTMENT REQUISITIONS DU MINISTERE PUBLIC AFFAIRE: LES PROCHES DES VOYAGEURS DISPARUS DU TRAIN INTERCITY N° 152 DU 21/10/2016 QUE SONT SIEUR DISSAKE KWA THOMAS ET SIEUR MEKELM DAVID RESPECTIVEMENT EPOUX DE FEUE DAME ENANGUE NJOH DORETTE, ET PERE DE FEU SIEUR TEDONZONG ROMIAL CONTRE : LA SOCIETE BOLLORE TRANSPORT LA SOCIETE ANONYME CAMRAIL SIEUR DIDIER VANDEBON {yihyal 2 Pre SIEUR CYRILLE BOLLORE ee al SIEUR VINCENT BOLLORE LOGISTICS « BTL » NATURE DU DIFFEREND : é le 5.0 AY Fey sos AGE — REPRESENTATION DE DAME ENANGUE NJOH DORETTE ET SIEUR TEDEZONG ROMIAL SOUS ASTREINTE DE 1 000 000 F PAR JOUR DE RETARD. EXPERTISE PAR TEST ADN SUR LES RESTES DE VICTIMFS SOUS ASTREINTE DE 3 000 000 F PAR JOUR; DELIVRANCE DES ATTESTATIONS DE GENRE DE MORT ET ACTE DE DECES DES DISPARUS SOUS ASTREINTE DE 5 000 000 F PAR JOUR L’an deux mil dix sept et le—~ Nous, . Procureur de la République Prés le ‘Tribunal de Premiére Instance de Douala-Bonanjo ; ‘Vu la Loi N° 2006/015 du 29 Décembre 2006 portant Organisation Judiciaire du Cameroun modifiée par la loi n°2011/027 du 14 décembre 2011; ‘Vu Ia loi n° 2005/007 du 27 juillet 2005 portant code de procédure pénale, Vu Particle 36 du Code de procédure Civile et Commerciale ; ‘Vu les pidces du dossier de la procédure ; Attendu que suivant requéte des proches des voyageurs disparus du train intercity n° 152 du 21 octobre 2016 que sont sieur DISSAKE KWA Thomas demeurant a Yaoundé, époux de ENANGUE NJOH Dorette ct MEKELM David demeurant 4 Batcham, pire de TEDONZONG Romiald, ayant pour Conseils Maitre FRU John NSOH, VOUKENG Michel et TOUGOUA Guy Alain, Avocats au Barreau du Cameroun et suivant exploit de Maitre Guy EFON, Huissier de Justice & Douala, la Société Anonyme CAMRAIL dont le sige social est situé & Bessengué Douala, Didier VANDEBON, Directeur Général de la Société CAMRAIL, La Société BOLLORE TRANSPORT LOGISTICS ( BTL) gérant de fait de la Société CAMRAIL SA Douala, sieur Cyrille BOLLORE, responsable exécutif a BTL, Vincent BOLLORE promoteur des Sociétés BTL & CAMRAIL, en leur bureaux sis & Douala Bessengué, ont été assigné a comparaitre par devant le Président du Tribunal de céans statuant en matiére de référé, pour s’entendre ; Constater que dame ENANGUE NIOH Dorette et sieur TEDONZONG Romial sont et demeurent passagers sans nouvelles du train Intercity N° 152 du 21 Octobre 2016; Constater que leurs dépouilles éventuelles n’ont été ni formellement identifiées ni remises a leurs proches; Constater par voie de conséquence que lesdits proches continuent @ porter le deuil, plus de six(06) mois aprés la catastrophe ferroviaire survenue le 21 Octobre 2016 au lieu-dit Eséka en République du Cameroun; Dire et juger que ce deuil sans fin représente un danger pour la santé physique, morale et psychique des demandeurs et de leurs familles ; Dire et juger que la prolongation de ce deuil pourrait mettre & mal la paix et la tranquillité dans les Communautés respectives des demandeurs; Se déclarer en conséquence compétent, conformément aux articles 182 et suivants du Code de Procédure Civile et Commerciale et y mettant fin : : Au principal, ordonner la représentation de dame ENANGUE NIOH Dorette et sieur TEDONZONG Romial sous astreintes de 1 000 000 FCF A par jour de retard et par personne, tant quils seront réputés vivants; Subsidiairement, ordonner une expertise par test d'ADN sur les restes de victimes de accident ferroviaire du 21 Octobre 2016 encore conservés dans les morgues a l'effet didentifier et restituer les dépouilles des mis en cause A leurs proches t ce sous astreintes de 3 000 OOOFCFA par jour de retard et par disparu & compter de la décision recherchée ; Subsidiairement, ordonner la délivrance des attestations de genre de mort et les actes de décés des disparus, au cas oii leurs corps n'auraient pas été identifiés et ce sous astreintes de 5 000 000 FCFA par personne et par jour de retard compter du prononcé de votre décision; Dire et juger que ces mesures sont la charge de défendeurs débiteurs de obligation de transport et de sécurité du passager dans le contrat de transport ferroviaire; Ordonner l'exécution provisoire de la décision a intervenir; Attendu qu’au soutien de leur action, ils arguent par le biais de leurs Conseils que dame ENAGUE NJOH Dorette a été répertoriée sur le manifeste de ce train comme assager ayant occupé le sige N° 54 C de la voiture N° 1321 du Train Intercity N° 152 du 21 octobre 2016 ; Que TEDONZONG Romual, sortait de Kye Ossi et se rendait & Douala pour approvisionner son commerce ; Que depuis accident dont fut l'objet ce train le 21 octobre 2016, leurs familles Wont plus aucune nouvelle d’eux, qu’elles n’ont non plus regues leur dépouille au cas ott elles seraient mortes ; Que le deuil que portent ces familles depuis plusieurs mois entraine une détresse Psychologique pouvant aboutir a de nouvelles victimes ; qu’ils entendent mettre fin a ce péril tant personnel que collectif; Que conformément aux articles 182 et suivants du Code de Procédure Civil et Commercial, le Juge saisi doit prendre des mesures provisoires pour faire face a ce risque ; Qu’ils soutiennent qu’en admettant les Comourants dans ses voitures, la Société / _ CAMRAIL s’engageait a les transporter sains et saufs jusqu’a leur destination finale ; Que le juge des référés doit Venjoindre a exécuter cette obligation de représentation a destination des passagers transportés ; Qu’ils exposent en outre qu'il est inacceptable par les familles des défunts que la Société CAMRAIL et ses actionnaires détiennent encore des corps non identifiés dans les morgues des hépitaux ; Que pour y remédier le Juge doit ordonner [identification desdits corps afin quills puissent étre inhumés ; Qu’au cas od les tests ADN se révélaient infructueux, que le transporteur fautif délivre des actes de décés des disparus leur famille pour la cléture juridique du deuil ; Quiils précisent que la Société CAMRAIL montée par Vincent BOLLORE, fait partie intégrante de la Société BOLLORE TRANSPORT LOGISTIQUE ; Attendu qu’en réplique, la Société CAMRAIL sous la plume de son Conseil Maitre ZANGUE, expose que suite a accident ferroviaire du 21 octobre 2016, la mobilisation tant de CAMRAIL que du Gouvernement a été immeédiate ; Que sous le controle du Ministre de la Santé, des requérants et autres ayants droit munis de piéces Gtablissant leur lien avec les défunts ont pu récupérer les dépouilles de leurs proches ; Que trés peu de corps non identifiés restent encore conservés dans les morgues, requises par le Gouvernement ; Qu’elle n’est jamais intervenue dans tout ce processus; Que du reste des enquétes judiciaires sont en cours ; Que familles y ont sollicité des tests ADN ; Que dans ces circonstances, le Juge de céans doit se déclarer incompétent face aux réclamations des demandeurs; Qu’en effet, il n’y a aucune urgence en lespéce a prendre les mesures sollicitées ; Que les demandeurs n'ont depuis 06 mois engagé aucune procédure tendant 4 déclarer leur proche absent ou mort ; Qu’il s’en suit qu’il n’y a aucun péril imminent iposent ; Que d’autre part, en ordonnant les mesures sollicitées, le Juge va se prononcer ni que des mesures provisoires si sur le fond de I’affaire ; Que s'il ordonne Ja représentation des personnes prétendues disparues, c’est qu’il a admis qu’elles sont vivantes ; Que s*il ordonne les tests ADN ou la délivrance des certificats de genre de mort, c’est qu’il reconnait que ces personnes sont décédées ; que pourtant la déclaration de décés d'une personne dont on n’a pas vu le corps obéit 4 une double procédure administrative et judiciaire A l'initiative des parties intéressées ; Que la procédure judiciaire reléve du reste du Tribunal de Grande Instance ; Quelle développe subsidiairement que I’exploit d’assignation est nul car il contient des noms de personnes étrangéres a la société CAMRAIL ; qu’en outre les demandeurs n’ont pas de capacité ester en justice car sous le vocable "proches des disparus du train intercity n°152" se trouve un regroupement dindividus mal définit et qui n’établit pas sa personnalité juridique ; Qu’ainsi action doit étre déclarée irrecevable ; Quelle conclut que la demande est sans fondement ; Que concrétement ce qui lui est demandé n’est ni matériellement, ni juridiquement de sa compétence ; Quielle ne peut délivrer les pices sollicitées alors que aucun procés verbal de disparition n’a été établit par l’autorité publique compétente ; Qu’elle précise que face a son incapacité & exécuter les mesures sollicitées, le juge ne peut la condamner qu’aux dommages-intéréts ; qu’aucune astreinte ne peut étre prononcée a son égard ; Attendu que revenant aux débats, les demandeurs soutiennent qu’il n’existe aucune procédure principale a laquelle le présent référé est susceptible de nuire ; Que par contre depuis 06 mois qu’ils sont sans nouvelles de leur proches, il y a urgence A organiser les obséques afin de mettre fin a leurs inquiétude et détresse ; Que s‘agissant de Virrecevabilité de I'action, elle a été introduite par des personnes dénommeées proches des disparus, pas par un regroupement ; Quien ce qui concerme les mesures sollicitées, la société CAMRAIL avait l’obligation de déposer ses passagers A destination ; Qu’en I’absence de ceux-ci, la CAMRAIL doit informer leur proche de leur mort ou leur disparition. DISCUSSION JURIDIQUE compétence du juge Attendu que le référé est une procédure exceptionnelle et rapide au terme de laquelle la décision rendue est fondamentalement provisoire ; que le juge ne peut en principe prononeer que des mesures d’attente destinges & préserver les droits des parties avant leur appréciation par le juge du principal ; Que Varticle 185 al 1 du Code de Procédure Civile dispose que les ordonnances sur référés ne feront aucun préjudice au principal ; Qu’en lespéce les mesures sollicitées exigent du juge qu’il rende une décision definitive sur l'état de vivant ou mort de ENANGUE NJOH DORETTE ou TEDONZONG ROMIAL aprés la catastrophe ; Que cette décision s'apparentera a une déclaration de présomption de décés ou a un jugement déclaratif de décés ; Que Varticle 89 et suivant du Code Civil dévolue cette compétence des juridictions bien précises ; Que dans de pareilles circonstances, il revient aux proches des personnes présumées disparues de saisir autorité administrative afin qu’elle fasse rendre un jugement déclaratif de déces par la juridiction de fond compétente ; Que des lors, le juge de référé ne saurait se prononcer d’une maniére ou d'une autre sur état actuel de ENANGUE NJOH DORETTE ou TEDONZONG ROMIAL ; Qu'il convient pour lui de se déclarer incompétent et de renvoyer les demandeurs a mieux se pourvoir ; Attendu que la partie qui suecombe supporte les dépens ; PAR CES MOTIFS -Requérons qu’il plaise au juge de référé de céans de : ~Se déclarer incompetent ; -Renvoyer les demandeurs & mieux se pourvoir ; -les condamner aux dépens ; FAIT EN NOTRE CABINET SIS AU PALAIS DE JUSTICE DE DOUALA- BONANJO LES MEMES JOUR, MOIS ET AN QUE DESSUS

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