Sie sind auf Seite 1von 28
NOVEMBRE 1991 - N° 79 - 20 F ISSN 0182-0567 Le Scorff vaut bien un Contrat de Vallée * Le Contrat de Vallée du Scortt * Un observatoire de la faune piscicole * La réforme de la P.A.C. * Tourisme Péche Eau et Riviéres de Bretagne - APPSB - 1, impasse Camille Pelletan - 56100 Lorient - C.PP.A.P. 52518 Découvrez combat nature La revue des associations écologiques et de défense de l'environnement Les SECRETS DES mm pécheur élamouche- Préci de montage des mouches ‘riiilen Bernard Audouys. UY tn ate Fo I. Les fphémtres Charles Galdy. Il Les Techopteres- Charles Gaidy ‘i % 7 ssc neee: LASEPHEMERES hice" —vesraxcroprenes mcrae Fea oo oe | * Les actions des associations. * Des articles de fond sur |'écologie. * Lactualité "nature et environnement” en France et dans le monde. © Revue trimestrielle, fondée en 1971 * Demandez un spécimen gratuit. * Abonnement annuel partir de 120 F. Editions dir ap Ss cher si Laci oe eg aS cage min rc nnn be cher Sat patsre pi ABT Yap Sa SS B.P. 3046 - 24003 Périqueux Cédex - tél. 53.08 29 01 “Eau et Riviéres de Bretagne - A.P.P.S.B."" est une association créée en 1969. Son objectif est de défendre l'eau pure des "sources a la mer'', de protéger les rividres, leurs vallées et leurs estuaires contre tout ce qui porte atteinte a leur beauté et 4 leur équilibre naturel. Si la lutte contre toutes les formes de pollution est la principale préoccupation de l'association, celle-ci s‘efforce aussi, en permanence, de faire ccuvre éducative et de susciter le respect de la nature. En démontrant qu'une eau pure et des riviéres propres sont des conditions d'une économie saine et respectueuse des hommes, l'association s'est attirée de nombreuses sympathies. Il nen demeure pas moins qu’elle méne une action difficile et quelle a besoin de votre concours personnel pour la poursuivre et l'amplifier. Siége de l'association et secrétariat : 1, impasse Camille Pelletan - 56100 LORIENT - tél. 97 87 92 45 A qui s’adresser ? en Morbihan : & notre secrétariat - 1, rue Camille Pelletan, 56100 LORIENT, tél, 97.8792.45 * en Cétes d’Armor : Gilles Huet, Kerdudalou, 22200 SQUIFFIEG, tél. 96.43.2869 * a notre Centre d’Initiation a la Riviere (Ciasses riviére) : Vincent Lefebvre 22810 BELLE-ISLE-ENTERRE - tél. 96 43 08 39 * en Finistére Sud : Youenn Landrein - tél. 98 55 66 61 — Gilbert Duigou - tél. 98 39 47 96 * en Finistére Nord : 1, rue Proudhon, 29200 BREST, tél. 98 44 35 86 — Raymond Leost - tél. 98 40 75 22 ‘cau ot riviéres / N° 79 Eau et Rivieres de Bretagne "EAU et RIVIERES de BRETAGNE - A.P.PS.B.” Eau et Riviéres de Bretagne - APPS’ a tend son action et 2 réllenon & lensemibie des problémes relatis & la gestion de eau, des sources aux estuaires, ast apparu, en ett, que la degradation de la qualté de fesu des sources, des rivbres, des estuaires, dy Ito. était a ésutarie des multples agressions qui afectent le miley naturel Les pollutions : + regts plus ou moins épurds des agglomérations et des industries + suents des élevages industriel (isis) ‘+ Jessvage des sols “enrichis" dengrais chemiques et de produits de traitement des cultures LLérosion des sols, favorsée par 'arasement des talus et certanes sméthodes de culture qui entraine ves les cours G'eau dimportantes ‘masses de sédments, La rectification des cours d'eau, etectuée ors des travaux connexes, {aL rememremert cu Tecoasion des operations de dranage, quien nos paysages détrutlachesse des cous eau at avoriselas crus. {La destruction des zones humides dort e mainton serait pourtan nécessaire pour régulariserle débit des cours Peau, relent les cues et evier les ages trop aocusés en période de sécheresse ‘La multiplication des plans d'eau qui content au réchautterient des e2ux (poluton thermique) et aggravent les pertes par évapora tion. Ces retenues impiquent des barrages souvent dSpourws es pas 28 nécessares aux poissons migraleurs. Le gaspillage de l'eau engencié par des mentaltés et des techni ‘aves pe soucieuses d'économies d'eau, Des sacieurs entirs de'tconamie régionale exigent pouttart une eau de quaité I 8levage, 'ggroaimentare, a pisciculture, la conchy lcuture, aquaculture, la p&che cbiée le toursme.. oer la pol: tion au nom dun certain “réalisme économique cest contrbuer 2 fragiser voir & detruie ls fondements de économie régionale dant les chances reposert sur la diversi ‘Au-delé des questions économiques se posent, bien entendu, de redoutables problémes de santé sur lesquels ies! urgent de lever le vole (ntraies, pestcides, méiaux lourds, substances rado-actives.. En apporiant vote contribution aux eforts de Tassociation "Eau et Rivéres de Bretagne” vous lui parmtiez de poursuivre gon action en totale liberté, N° 79 - SOMMAIRE Editorial : Juger aux actes ! Nouvelles du Parlement Le minitel ''vert" Forum des lecteurs La réforme de la P.A.C. 10 vaches par hectare Pays de I'Aven - Ster Goz Ca anrk wn 12 Contrat de Vallée sur le Scorff 14 La pollution de la mer 15 Statistiques 16 Formation 17 Nouvelles des Cotes d'Armor et d'llle-et-Vilaine 18 Nouvelles du Finistére 19 Nouvelles du Morbihan 20 Mieux connaitre la faune piscicole 22 Tourisme-Péche 24 A vos commandes Ont partcipé ala éalisation de ce numéro, outre les auteurs des articles : Mise en page : Jean-Claude Pierre, Evelyne Maho, Jacques Dumur. Photo de couverture : Jean-Claude Pierre Photo intérieures : Gilbert Duigou, Guy Hersant - Youenn Landrein, Evelyne Maho, Pascal Mugnier, Jean-Claude Pierre, Yannick Robert eae sural neatorete ‘aie es Nee oom. oa way eres Pie a tn Hermes TBE fates avane tee aorta oe Liste fone compotion, montage, avy cae est po ec Pa er Eerctiaeers hs ne ome BES treraes a i SEP romion: Sewa Editorial Juger aux actes ! Cest incontestable, nous vivons une période de rupture. Les négociations du GATT, la réforme de la politique agricole commune, Vouverture des pays de l'Est, l'irruption de l’écolo- gie, la montée des intolérances, le chomage, la crise de la démocratie... La trame est complexe, les citoyens désorientés et inquiets... La remise en cause de la politique agricole s‘accélére suscitant l'espoir des uns, avivant Vinquiétude des autres. Pew a peu émerge le concept de "développement rural’ qui s‘avére moins réducteur et gui ne peut raisonnablement se concevoir sans une réelle prise en compte de l'environnement. Si nous ne voulons pas étre condamnés @ panser les plaies nous allons devoir peser de toutes nos forces pour infléchir les orientations qui se cherchent dans un sens plus favorable aux équilibres naturels et aux secteurs économiques qui en dépendent. Diores et déja des signes tangibles d'une saine évolution des esprits sont perceptibles et, par exemple, nous ne pouvons que nous féliciter des nouvelles intentions affichées par une structure comme la Cooper!" qui vient de eréer association “Elevage et Nature": Quelle évo- lution depuis le chantage @ 'emploi perceptible dans les avertissements lancés en 1989 par le directeur de cette coopérative @ l'intention des élus qui s‘aviseraient d’étre trop rigoureux dans V'examen des dossiers relatifs @ ‘implantation des porcheries industrielles... Ne commettons pas ‘erreur de sous-estimer cette prise de conscience, sachons loyale- ment en reconnaitre le caractére positif sans pour autant céder d la tentation de Vangélisme : nous jugerons aux actes. En effet, de puissants intéréts sont toujours a I'ceuvre et si nous avons le devoir d’étre attentifs aux efforts des plus lucides, il nous faut aussi décrypter et dénoncer les doubles langages. Beaucoup de nos contradicteurs, aprés avoir longtemps et farouchement niés l'impact du modele productiviste sur l'eau, les sols et les paysages prennent enfin conscience des now- velles exigences sociales mais tentent, sans complexe, de récupérer les aspects les plus por- teurs de l'écologie. Ainsi les propos enthousiastes du Président de la Chambre d’Agriculture du Finistére découvrant qu'une élimination de 50% de Uazote par des usines de traitement du lisier allait permettre... de doubler la taille des élevages industriels, illustrent parfaitement les impasses auxquelles continuera de nous conduire U'illusion technicienne, si nous n'y prenons garde. Is illustrent aussi les limites d'une approche purement technico-économique des pro- blemes et nous rappellent que la logique des grands groupes agro-industriels qui poussent a la concentration et au gigantisme ne coincide ni avec les exigences d'une saine conception de Taménagement du territoire, ni avec les exigences du milieu naturel, ni avec celles, plus humaines, d'un meilleur partage du travail. Dans ce contexte nos hommes politiques, et les fonctionnaires qui ont en main toutes les données du probleme, qui savent qu'il est parfaitement inutile de chercher a édifier une sorte de "ligne Maginot” pour protéger l’élevage industriel breton contre les normes européen- nes sauront-ils dire la vérité ? Osons Vécrire, pour Uheure, trop d'entre eux nous donnent l'impression de manquer de courage et, Vhabitude de la démagogie aidant, continuent de flatter le monde agricole en pre~ nant ainsi le risque de retarder les changements en profondeur et de multiplier les impasses dont il sera de plus en plus difficile et cofiteux de sortir. Nous ne le répéterons jamais assez, la démagogie, les artifices & court terme et le laxisme ne peuvent qu’engendrer des désillusions et favoriser les situations conflictuelles En démocratie le courage est la premiére des vertus civiques : cela non plus nous ne le répéterons jamais assez. . Jean-Claude Pierre 1) COOPER: Coopérative des Eleveurs de Porcs de la Région de Lamballe P.2/ eau ot rvires NP 73 NOUVELLES DU PARLEMENT Une régle bien mal appliquée La communication des procés-verbaux M. Maurice Briand attire l'attention de M. le Secrétaire d’Etat auprés du Premier Ministre, chargé de l'environnement et de la prévention des risques technolo- giques et naturels majeurs, sur la non application de certaines dispositions de la cir- culaire PN-SPH N° 86/3 du 31 janvier 1986. Cette circulaire, prise en application de I'arti- cle 232-2 du Nouveau Code Rural, prévoit qu’en matiere de pollution des eaux, les asso- ciations susceptibles de se porter partie civile aux termes de l'article L.238-9 du Nouveau Code Rural doivent étre systématiquement informées des suites données aux procés- verbaux de pollution (poursuites, transac- tions ou classements sans suite), et qu’aucune transaction ne peut intervenir lorsque les vic- times n‘ont pas été indemnisées. Lassociation Eau et Riviéres de Bretagne, agréée au titre de l'article 40 de la loi N° 76-629 du 10 juillet 1976, a observé au cours des derniers mois qu'une affaire de pollution des eaux s'est conclue par une transaction sur Yaction publique sans qu'elle en ait été infor- mée, alors méme qu'elle avait déposé plainte auprés du juge d’instruction et s‘était cons- tituée partie civile. Il lui demande quelles sont les conséquences d'une transaction sur Yaction publique en pareil cas. Réponse, - La circulaire du 23 aofit 1988. rappelé aux services administratifs chargés de la police des péches les régles pénales et de procédure pénale applicables a l'exercice de la péche en eau douce et a la gestion des ressources piscicoles ainsi que la procédure a suivre concernant |'instruction des procés- verbaux. Dans ce cadre, information des associations de protection de la nature agréées au titre de la loi N° 76-629 du 10 juil- let 1976, susceptibles de se constituer par- tie civile, est faite par ces Services lorsqu'elles les saisissent, par exemple quand il y a pol- lution et que des procés-verbaux ont été dres- és. La juste indemnisation des parties civi- les est naturellement une préoccupation de administration. Dans le cas d’un réglement par la voie transactionnelle, le procureur de la République, diment saisi de la proposition de transaction pénale dans les délais impar- tis, donne son accord ou le refuse. Aux ter- mes de l'article R.238-4 du Code Rural, Vaction publique est éteinte lorsque V'auteur P.3 eau ot hvibves /N® 79 de V'infraction a exécuté dans les délais impartis les obligations - faire cesser l'infrac- tion ou éviter son renouvellement - résultant pour lui de V'acceptation de la transaction. La transaction ne fait donc pas obstacle a Vindemnisation des parties civiles quand il y ena. Toutefois, la formulation des deman- des de réparation ne doit pas préter a con- fusion avec la transaction pénale. En cas de dépot de plainte et de demande de répara- tion au tribunal, pour une bonne instruction des procés-verbaux, il est souhaitable que association concernée adresse copie de sa plainte et de sa demande de réparation au chef du service de l'administration chargée de la police de la péche qui instruit le dos- sier. JO AN. (Q) 17.09.90 Eau et Rividres s'est heurtée, @ la fin des années 80, & une certaine inertie de l'administration, pour ne pas dire @ une franche obstruction : en trois ans defforts, il nous a été impossible d'obte- rir communication d'un certain proces-verbal de pollution des eaux. Trois ans, c'est le délai strictement nécessaire pour obte- nir la prescription de I'action pénale, et le responsable de cette pollution par un pro- duit phytosanitaire a done échappé aux pour- suites pénales. Nous nous sommes done retrou- vés devant un simple tribunal d'instance (juri- diction civile). Le Ministre affiche une position trés ferme sur ce sujet, et rappelle aux administrations la néces- sité d'informer les associations de protection de Ja nature. Au passage, il nous donne un bon con- seil : contacter Ie responsable adminis- tratif de la police de 1a péche. Laffirmation de cette régle de droit est fonda- mentale et le Ministre, en la rappelant par voie de circulaire aux préfets bretons - comme il Vannongait dans la réponse faite a M. Bernard Poignant - rend aux associations un fier service. Ont accepté, pour Eau et Riviéres, de poser la question ci-contre aux ministres concernés : + M. Yvon Bourges (sénateur, 35), *M. Maurice Briand (député, 22}, * M, Bernard Poignant (député, 29) M. Gilbert Le Bris (député, 29) a bien voulu saisir par courtier le Garde des Sceaux et le Ministre de Tenvironnement. LE MINITEL ''VERT" d’Eau et Riviéres Elle est efficace, rapide, a la portée de chacun. La télématique, hors des sentiers battus du gadget, constitue un outil d'information trés puissant. Eau et Rivieres expérimente actuellement, avec le soutien de la Maison de la Consommation et de Environnement de Rennes, un service télématique utile et formateur. Aucune perte de temps, sur le 35-15 code ACE : pas d’écrans abusivement décoratifs et grands consommateurs d'unités téléphoniques. Ici, c'est du sérieux : toutes les informations sont pratiques et directement exploitables. Eau et Rivigres répond aux questions les plus souvent posées a ses animateurs : —Torigine de l'association, sa philosophie et ses modes d'action — oi trouver les analyses d'eau de sa commune ; — comment les interpréter : tous les parametres de qualité sont examinés un a un ; — que faire si on refuse de vous les communiquer ; — comment agir lorsque vous constatez une pol- lution ; — faut il aller en justice, comment s'y prendre = quels sont les textes de référence réglementant la qualité des eaux. Bref, le vade-mecum du parfait militant, sérieux, informé, efficace. Mais aussi des renseignements simples pour qui veut découvrir et apprécier notre association. Une rubrique ‘“Infos express’ remise & jour en fonction de l'actualité, informe sur les actions d’éclat d'Eau et Rivigres, sur les nouvelles de derniére hheure, ete. La Maison de la Consommation et de I'Environne- ment de Rennes a réalisé gracieusement les quel- que 30 écrans télématiques congus par Eau et Rivieres. Le CIELE, la SEPNB, Horizons Nature, la Feuille a'Brable, le CLIP (Centre Local d’Information sur les Prix), les associations de défense des consom- mateurs, Eau et Riviéres... travaillent en bonne intel- ligence & la MCE (Maison de la Consommation et de l'Environnement], située entre la gare SNCF et la gare routiére. Crest pourquoi, outre les services d’Eau et Rividres, le 36-15 ACE est une mine d'informations sur la consommation et l'environnement. On y trouve des tests comparatifs, des enquétes de prix, des infos sur les droits et recours des consommateurs, des femmes battues, tout sur les économies d'énergie, les assurances, etc... Plus original encore, des écrans ‘Bonne table, bonne forme’ concus par une diété- ticienne fourmillent d’astuces et de conseils pas tris- tes pour échapper & la "mal-bouffe”. Le 36-15 ACE reste, pour I'instant, moins fréquenté que les “‘messageries roses”, et c'est bien dommage. Faites-lui de la pub, il le mérite ! Acc’s : 36-15 code ACE, rubrique Eau/Energie/Environnement. P.4 /eau et riviéres / N° 79 Interprétez votre analyse d’ eau Bactériologie Paramdtres chimiques Obtenir les résultats Textes de référence Choix Abréviations utilisées ferevistrens_uttiteees cy Pollution des eaux : moyens d’action Lg loi interdit 1a pollution des cours ld"eau par ‘des substances dont I’action Joules réactions sont suceptibles de aétruire le poisson ou de nuire a sa re- production ou A sa valeur alimentaire” Vous constatez une pollution Les pollutions agricoles. Les pollutions industrielles Agir en justice Les textes de référence Choix . + SIE Yous constatez une pollution Faites-la constater par une personne Jassermentée . un gendarme, un officier lde gendarmerie, un garde péche, etc si possible, recherchez des temoins 1'inepecteur des installations (a la’ prefecture? eventuellement, téléphonez & 1’ associa- tion ; EAU ET RIVIERES DE BRETAGNE & la IATSON OE LA CONSOMMATION ET OF L’ENVI— Forum des lecteurs Humeur Péche publique, quel avenir ? Pratiquant depuis peu la péche en eau douce, je suis surprise du faible nombre de pécheurs rencontrés sur certainesriviéres, comme VAulne en Finistére, alors que autres rives comme celles deI'Blorn ont un tel succ’s que parfois méme, dans ‘exces, elles se transforment en boulevard. La pollution de l'eau, et les défauts d‘entr- tien des rivigres, des lex ou parcours de péche pourraient laisser eroire que les pécheurs sont de moins en moins nom- breux & pratiquer leur passion. Or, les statistiques nationales confirment que le nombre de pécheurs nlest aucune- ment en diminution. Bien au contraire, de plus en plus nombreux sont les pratiquants sur des sites de péche privés, en France, ou a Vetranger. Sans doute faut il voir la un échec des res- ponsables q'A.A.PP. qui nont pas toujours su suffisament associer défense de la péche et des pécheurs et défense du milieu. Pourtant, il me parait essentiel que les pécheurs, au sein d/A.APP. défendent la péche publique et créent un véritable rap- port de force local. En effet, aprés le littoral, ce sont les eaux intéricures qui vont subir des pressions croissantes & travers les projets d'aména- ‘gements touristiques, dod Vactivité de péche peut se trouver rapidement exclue, sion n'y prend pas garde. Siles pécheurs locaux ne s'intéressent plus ‘la qualité de leurs lieux de péche, pourra. ton compter sur les touristes de passage ‘pour transmettre cette sensiblité particu- ligre qui améne le pécheur a rentrer en ‘osmose avec la rividre et ses hétes ? MG. (Brest) Paysages et eau pure, méme combat ‘Aux dires des spécialists, fespace et la ver- dure prennent le pas sur Vensoleillement en matiére d'attraction des touristes. Que doit-on en penser en Bretagne ? Ports de plaisance et golfs avec complexes accueil adjacents sur le littoral, projets routiers, travaux hydrauliques persistants et désastreux, arasements de talus en zone rurale, sont le flot des projets ou réalisa- tions en cours dans notre région. En paralléle, Vagriculture intensive et son corollaire a désertification des campagnes accentuent l'agression portée & notre environnement, ‘Tout cela, A mon avis, “dépouille’ 'ensem- ble de la population de ce bien précieux qui appartient a tous: le paysage. Les respon- sables laissent & nos enfants un bien triste héritage et l'argument création d’emplois, ne parait pas tenir la route. Dans ce con- text, faire du tourisme la nouvelle vague” du développement économique de la région me parait étre un voeu pieux. Naurions-nous pas déja sans nous en ren- dre compte tué la poule aux ceufs d'or ? Nous niavons hélas pas de Bretagne de rechange, aussi l'urgence aujourd'hui est tout autant de seuver les paysages que sau- ver l'eau pure ! F. Le Gall (Vannes) Sur le vi + Lors de la signature officielle du contrat de Vallée du Scorff, le maire de Plouay n'a pas jugé utile de rendre hommage aux bénévoles qui depuis 20 ans ont travaillé ala reconquéte de l'eau et de la rivigre. Jen faiszis partie. Je suis décu. Naurions-nous plus les élus que nous méritons ? «Dans le port de Camaret, des agents de VEquipement nettoieraient, et ce depuis, plusieurs années, lescalier de la cale avec de Vacide, au grand dam du pécheur de cre- vettes et de ses pieds) qui nous a rapporté les faits | La bétise a fond de cale. Une nouvelle adresse pour le courrier des lecteurs Eau et Riviéres de Bretagne Courrier des Lecteurs 1, rue Proudhon - 29200 BREST Prochain envoi de vos réflexions, de vos propositions pour début décembre P.5 /eau ot vires / N° 79 Eau et Riviéres et les consommateurs obtiennent un bon décret sur Iau, une bonne directive nitrate européenne, et sou dain tout le monde se crispe. Les lobbies Sagitent, sirritent, voient rouge, interro- ‘gent et s'indignent. Des fonctionnaires résistent, des députés contestent. La coopérative de pores "Léon Trégui convoque les journalistes. éance de iésin- formation. Elle leur fat croire que "le liser de pore ne constitue que 10% de Vazote total” Alors qu'il représente en réalité 30%, en Bretagne ®. Les éleveurs de pores se moquent des journalistes, Jean Salmon refuse la directive nitrate ; ‘est un syndicaliste il fait son métier, Pas- cal Guyomarc'h conseille aux éleveurs de "stattaquer de fagon volontariste au dossier, pour ne pas laisser monter les agressions exté- riewres”®; cest le directeur régional de agriculture, un fonctionnaire, un homme appointé par le peuple pour faire respec ter la loi. ‘Trower erreur. Et demandez vous si votre association préférée a une téte d “agression extérieure’, ‘Apropos de normes de protection des eaux, Gérard Léonard, député, sinterroge sur "Tabsolue nécessité de critéres propres prendre en compte la santé de nowrrissons” sous prétexte que les bébés sont "essentiel- Tement consommateurs deau minérale”. Je vous vends une eau polluée, donc vous ‘buver de l'eau minérale; je peux done con- tinuer & vous vendre de l'eau polluée. Elémentaire. ‘Méme chose pour les hypertendus. Leau adoucie, dans laquelle on a remplacé le cal- cium par du sodium, représente un gros ‘marché, Un marché a défendre & tout prix. Alorson remarque que les hypertendus ne représentent que "8. 10% de la population rangaise" que "30 4 40% seulement dentre eux sont sensibles au sel” 30% de 8%. ‘Autant dire trois pelés et deux tondus... Bt il faudrait, sous prétexte d'économiser ces «ing li, renoncer a nos adoucisseurs d'eau ? Allons done ! Mettre le sel a Vindex ? Vous n'y pensez pas! Dailleurs, les derniers entretiens de Bichat, “dont la ésonnance est internationale” ont “rendu justice au sel" qui nest plus “Yépouvantal qu‘on sat”, Foi de marchand de sel. Le marché a ses raisons, que la raison ne connait point. Et vous avez rien contre le marché, nest-ce-pas 7 Rear ca in) Ovest-France du 146-91 {2}, Production porcine et environnement Institut technigue du pore, mars 90. [3) QuestFeance du 2561 [4), Question au Ministre des Affaires Sociales, JOAN (0) 15 juilet 1991 [5] Agualege, le magazine de faffinage de leau, N° 2, janvier 1991 La réforme de la politique agricole commune - la P.A.C. Une chance pour les paysans, une chance pour le pays. Les responsables syndicaux majoritaires agricoles (FD.S.E.A., C.DJ.A.] tirent & boulet rouge sur la réforme de la Politique Agricole Commune (PAC). En guise de réponse, André Pochon nous livre dans cet article sa réflexion sur I'évolu- tion de la Politique Agricole Commune et sa nécessaire réforme par la généralisation du “Deficiency-Payment’. 1 - Limpasse de Ia politique actuelle Mise en place dans les années 50, avec pour but dassurer 'auto-suffisance alimentaire de l'Europe tout en garantissant des prix satisfaisants aux agriculteurs, la PAC a débouché, au fil des ans, dans une impasse totale que résume trés bien le rapport Mac Sharry : "80% des aides vont a 20% des agriculteurs les plus riches" En 15 ans les subventions agri- coles ont été multipliées par 3 et pendant le ‘méme temps 1/8 des paysans ont disparu et ceux qui restent voient leurs difficultés Saccroftre, Le soutien sans limite des cours @ pousséa intensification des cultures et des levages eta provoqué excédents et pollution’ Ajoutons que les excédents bradés sur le marché mondial & coup de subventions contribuent la basse des cours mondiaux et bloquent les accords du GATT. 2 - Pourquoi cette impasse ? Bille est die essentiellement au mécanisme mis en place pour assurer des prix garan- tis aux agriculteurs, Ce mécanisme joue & deux niveaux : — Protection du marché communau- taire de céréales par des prélévements (droit de douane} percus a entrée dans la communauté de toutes céréales provenant des pays tiers (les pays qui iennent pas au marché commun) et subventions 4 l'exportation, en dehors de la commu- nauté, des céréales excédentaires. Mais cette protection de la communauté devient de plus en plus inefficace avec ‘apparition sur le marché des produits de substitution aux céréales : manioc, corn- sluten field, pulpe, soja... Ces produits ren- trent dans la communauté sans préléve- ment et concurrencent les céréales euro- ‘péennes pour l'alimentation animale. Dod accumulation de 20 millions de tonnes de céréales dans les silos de la communauté ‘méme si 32 millions de tonnes excédentai- res sont exportées vers les pays tiers. Ces céréales, exportées au prix de 600 F la tonne ont été payées 1200 F aux produc: teurs- stockage compris -ce qui codte trés cher au budget de la communauté, done aux contribuables. Cela est d’autant plus aberrant que les 55 millions de tonnes de produits de substi- tution importés sont payés, soja compris, plus de 1200 F la tonne. — Le soutien du prix a l'intérieur de Ja communauté par intervention. Chaque fois que le prix des céréales, de la poudre de lat, du beurre, de la viande. descend en-dessous du prix garanti fixe chaque année a Bruxelles, la communauté finance Vachat pour l'intervention jusqu’a ce que les cours remontent. Ce mécanisme concevable pour écréter, dans Vannée, les pointes de production devient pervers s'il perdure: il pousse a explosion de la production, P.6/ eau et rvibres /NP 79 Le marché ne fixant plus de limite, on ne produit plus pour vendre mais pour stocker. Ainsi s'entassent dans nos frigos : beurre, poudre de lait, viande bovine, en plus des céréales deja citées... Les stocks de produits animaux seront bradés au bout de deux ans de congélation, sur le marché ‘mondial, & un prix qui ne paie pas le stoc- kage... De plus, ils eréent un effet “boome- rang’ a la baisse sur les cours mondiaux. ‘Audela de ces aberrations économiques, cette mécanique de l'intervention pousse A la paresse des entreprises i est tellement plus facile de vendre sans risque a inter- vention que de dynamiser son service com- mercial, dinvestic dans des fabrications nouvelles ou la production de qualité. Ainsi les Bretons ont profité au maximum de ce systéme en particulier pour le lait et, & court terme, la misé en place des quotas lai- tiers leur a donné raison. Mais ils ont beau- coup de retard sur la valorisation du lait et finalement la facilité de intervention leur aura rendu un mauvais service. Mais, et clest peut-étre encore plus grave, cette garantie de prix tout azimut aura pollué les esprits : une revendica- tion du droit a produire n'importe quoi, niimporte quand, nimporte od, sans limite, a progressivement gagné les esprit :l'Btat doit payer, Etat doit acheter. Le bon sens ‘paysan qui savait que la surproduction se Tetourne contre les producteurs a totale- ‘ment dispar chez la nouvelle génération gui veut produire toujours plus. 3 - Les quotas laitiers en 1984 La Communauté, acculée a des stocks de beurre énormes,fige la production. Cha- que éleveur est contraint de rester dans la limite de sa production de 1983, diminuée de x. Ainsi les gros restent gros, les petits sont sans avenir. Ce systéme de quotas, particuliérement injuste, a donné un avantage acquis aux responsables des stocks et a découragé les campagnes. Ces quotas ont supprimé en 7 ans la moitié des producteurs de lait. Bien que la Communauté conserve pour le lait le systéme des quotas, pour les autres, productions qu'elle veut limiter, elle opte pour le “deficiency payment’ ou compen- sation de prix. 4- Le "Deficiency payment” Ce systéme mis en place en Angleterre apres la guerre, adopté maintenant par les Américains mais également appliqué en France pour les jeunes bovins de 1972 & 1981 et déja en vigueur dans la Commu: nauté pour les ovins et les oléoprotéagi- neux, garantit le prix payé aux agricul- teurs par un complément qui est la difference entre le prix garanti et le prix de marché. * Ila ainsi 'énorme avantage de ne pas per- turber le marché & l'intérieur, par I'inter- vention, ni a Vextérieur par des taxes ou subventions. Il est compatible avec le GATT puisque les échanges mondiaux ne sont ni taxés ni subventionnés. Ainsi la réforme de la PAC doit permettre de conclure les accords bloqués depuis décembre et cest I'intérét de fous de con- clure ces accords. + Cest un syst#me beaucoup moins cod- tewx que le stockage argent dépensé pour le stockage est une perte sche. Le consommateur, qui ali- ‘mente le budget du FEOGA par la TVA, verse un impot pour faire monter le prix du produit qu'l achéte et paie done 2 fos. Avec le "Deficiency payment", Ie prix ala consommation baisse puisque les prix la production s‘alignent sur les cours mon- diaux les plus bas. C'est notamment le cas, de la viande ovine. La compensation de prix versée aux agti- culteurs -sur le budget des ménages avec Je TVA - est récupéré par les ménages au niveau dela consommation. C'est une opé- ration blanche. Avec la forme de la PAC, il serait tout a fait justi de relever eux taux normaux la TVA sur les produits agri coles, Le consommateur qui paie actuelle- rent son produit 100 F - ont 95 F de prix de base + 5 F de TVA - paierait toujours 100 F dont 80 F de prix de base + 20 F de ‘TVA. Du moins si notre société industrielle admet que 18% des dépenses d’un ménage pour se nourrir, ce nest pas trop ! Et que cest le prix a payer pour redonner confiance aux agriculteurs, revitaliser le milieu rural, rétablir les équilibres entre ville et campagne. ‘* Mais Vevantage principal du,"Deficiency payment" est détre un mécanisme souple ui permet tous les ajustements. I est pos- sible en effet de compenser plus les régions déshéritées, les petits et moyens paysans, les jeunes, encourager une production plus qu'une autre... C'est un outil trés fort dorientation, de réduction des inéga- i freinage de l'exode rural, re entre les régions, de désin- tentification, bref, d’harmonie. Du moins ce mécanisme le permet alors que le soutien du marché est aveugle. faut done saluer la réforme de la PAC qui généralise le "deficienty payment” comme moyen dlassurer aux agriculteurs un revenu décent. Cest une réforme radicale qui permet de sortir de I'impasse. ‘André Pochon, ‘CEDAPA (CEDAPA : 36, bi Clemenceau, 22000 Saint Breuc S.O.S. LISIER... S.0.S. LISTER... | Ber bu concouns sition sera pricisse {Un aspect technique et économie 2 PHASE: Les concurrent 1 Bropostons ur APPEL D’OFFRES BRETAGNE EAU PURE - Concours d’idées - Recherche de solutions innovantes pour la velorsation des déioc- males lsiers bovins- pores voles] dans les ones & forte “Bretagne Eou Pure” constitud de FEta, la Région Brotag! ‘quatre Conseils Généraux de Bretagne et agence ta {hain en aeeovaton avec a profession agrical = DEROULEMENT DU CONCOURS 6 par un groupe «experts dent la compo- Soumissionnaires, proeedera au apoulle- tment des propositions ot au chobe de certaines operations (base sous ‘Le rappon de synthase de avis des experts sere remis aux souris- Ws soront amends précisor leurs techniqua et finanelr moyennant rune IV- DOSSIER DE CONSULTATION Direction Régionale de W'Agrioulture et de la Forét de Bretagne 48 avenue de Cucillé - 35000 RENNES Aprés l'appel au secours du maire de Lannils, nous voila maintenant au concours d'idées* pour régler le probléme des excédents de lisier. Un concours dont les prix seront peut- étre un abonnement d'un an & “Pore magazine” ou une semaine en gite rural a Henanbihen | Afin apporter notre modeste contribu tion a faire émerger des solutions (des fosses liser, bien sir), nous suggérons 4 ceux qui distribuent généreusement argent public du programme Bretagne Eau Pure, de commencer a réfléchir aux quelques mesures suivantes — Stopper toute progression des produ tions hors-sol dans les secteurs dé saturés ; — Doubler le nombre d'inspecteurs des installations classées d’élevage dans cha: que département, et, bassin par bassin, vérifier la situation réglementaire des élevages hors-sol en commencant par les plus importants ; — ATimage de ce qui se pratique en Hol- lande, taxer les élevages hors-sol produi- sant des excédents d’azote ou de phosphore = Usiliser les fonds dégagés par cette application du bon principe pollueur- payeur, pour aider les éleveurs qui pra figuent des méthodes non traumatisan- tes pour l'environnement application de ces quelques mesures de bon sens permetira deja de ne pas aug- menter I'excédent de lisier, comme cela est le cas actuellement, et de réte- blir une certaine forme de justice qui consiste a faire supporter a ’auteur du dommage, Ia réparation de celui-ci. * Appel dotes paru dans le Paysan Breton P.7/ eau et rvibres N° 79 10 VACHES PAR HECTARE 10 vaches par hectare de prairie, c'est la densité permise dans les plans d'épandage du Morbihan (arrété préfectoral du 20.12.89). C'est probablement un record en France et en Europe. La norme Européenne "Directive Nitrate” du 14 juin 1991 est largement dépassée. Elle fixe pour les seules déjections animales un maximum @ épandre de 170 ke azote par ha et par an, soit 2 Unités Gros Bétail (1 UGB = 1 vache). Dans les années 70-80, il était de bon ton chez les éleveurs bretons de critiquer les tables hollandaises 08 ’on nourrissait les vaches laitieres essentiellement avec des produits d'importation (soja, manioc, citrus}. Les Hollandais atteignaient ainsi un chargement de 3, voire 4 ou 5 vaches Vhectare en certains endroits, alors qu’en Bretagne on ne dépassait pas les 2 vaches par hectare. ‘Aujourd'bui avec 10 vaches par hectare, les responsables professionnels agricoles du Morbihan peuvent se frotter les mains et se félicter @avoir réussi a repousser aussi loin les limites de Intensification mais ils peuvent difficilement se vanter d’étre les premiers défenscurs de l'environnement. 1,000 unités d'azote par hectare! 1.000 unites dazote, c'est ce que Ton retrouve aujourd' ui dans les urines et les ‘bouses de 10 vaches latiores ! Une latigre produit aujourd'hui en moyenne 6.000 litres de lait (on est loin des bretonnes pie noires qui produisaient 3 fois moins) Pour faire 6.000 litres de lait, une vache regoit 1.200 & 1.300 kg de céréales, tour- teaux et concentrés en plus de sa ration herbe et d'ensilage de mais. Au total, elle ingurgite 130 150 kg d’azote et garde une trentaine de kg. On se retrouve avec un excédent dans les bouses et les urines d'une bonne ceniaine de kg dont il faut déduire les pertes gazeuses. 10 vaches par hectare et on approche sen- siblement les 1.000 unités d'azote... Heu- reusement, la pature peut fixer de l'azote sous forme de matiére organique. Les cher- cheurs chiffrent cette fixation de 100 a 150 kg par ha et par an Comme on le voit, il reste avec 10 vaches par hectare un gros excédent d’azote qui risque d’aller enrichir les nappes. Les résultats dlanalyses dieau effectuées Yan dernier ont montré que les zones litres du département du Morbihan et d'llle-et-Vilaine peu chargées en éleva- {gs industriels sont également touchées par la montée des nitrates. Ce n'est pas étonnant ! ALLIANCE Un rassemblement a V'approche du XXI° siécle La charte de l'Alliance a &t6 adoptée le 27 sep- tembre 1991 a Paris. Cette organisation de consommateurs, producteurs et écologistes & vocation locale, régionale et nationale regroupe YURC, la Confédération Paysanne, France Nature Environnement (dont fait partie Eau et Rivigres de Bretagne}, les Amis de la Tere, Eco- ropa, Nature et Progrés, M.RJC. ns sont signataires d’une chart qui exprime 'échee del Pltigue Agr cole Commune (A.C) en terme économique, écologique et social. De plus cette charte condamne agriculture intensive responsable — de la dégradation des écosystémes ; — de la desertification des zones rurales — de surplus cofteux pour le contribuable ; — de la mauvaise qualité des aliments La charte Alliance exige par ailleurs une nouvelle politique agricole et rurale qui permette — la promotion d'une alimentation de qualité le maintien d'activités agricoles sur tout le tertitoire ; —a juste rémunération des paysans ; —e partage de la production agricole entre agriculteurs, régions et nations —le développement d'une agriculture pay- sanne respectueuse de l'environnement et conome en moyens. Les associations adhérentes & Alliance et regrou- pées dans chaque région appellent & la mobili- sation des élus et décideurs ainsi qu’ une large consultation populaire sur la réforme de la PAC. La participation de Eau et Riviéres de Bretagne sexprimera en Bretigne, région clé pour Alliance ‘car la Bretagne contient Yensemble des maux du développement agricole des trois demiéres décennies. P.8/ eau ot cviéros NP 79 En 1981-82, lors de la procédure des objectifs de qualité, nous avions proposé la mise en place d'un Contrat de Riviére sur 'Aven - Ster Goz, tant ta qualité de l'eau de ce bassin versant était médiocre. En fait, ily a dix ans, la situation de dégradation de la qualité de Yeau résultait : — d'un non-respect de la législation (Installations classées, Police de l'eau, de la écke,etc..),lié & un laxisme évident des administrations et autres responsables de Vappli- cation des textes. — mais aussi et déja d'une absence de réflexion sur les capacités des riviéres a digérer Ia pollution. Lexemple le plus flagrant de ce bassin versant se trouvait sur le Ster Go2, avee le ruisseau- égout du Quinguis. Ce ruisseau de 1 métre de large recevait a l'époque, outre les eaux domestiques du bourg de Bannalec, les rejets de 8 établissements agro-alimentaires (abat- toir, salaisons, conserverie, etc...). Un autre exemple, malheureusement toujours d’actualité, concerne les 7 piscicultures implantées sur ce modeste cours d'eau de 50 km. Dans la procédure des objectifs de qualité, nous avons toujours plaidé pour la reconquéte de la qualité de l'eau du ‘cours principal des riviéres dans les classes 1A et 1B. Ceci doit étre rappelé clairement quand ‘nous remetions en cause aujourd'hui cer- tains objectifs de classe 2, par exemple) et gue 'on nous réplique : “Vous avez par- ticipé a I’élaboration de ces objectifs, done. Rappelons, si besoin est, que “notre par- ticipation a une commission, telle les, objectifs de qualité ou plus récem- ment, en 1989, sur les nouveaux arré- tés d'autorisation des élevages, n’entraine pas obligatoirement notre approbation sur les conclusions qui en ressortent”, Sur FAven - Ster Goz, nous avions souhaité en 1982, avant que le vote du Conseil Général nlintervienne, une reprise de la réflexion sur les objectifs de qualité roposés. Ceci niavait pas été accepté et clest ainsi que plus du tiers du cours de cette riviere a salmonidés est classée en objectifs de qualité de niveau ‘'2", Cest-a-dire médiocre, ce qui est en contradiction avec les directives européen: nes relatives d'une part aux eaux piscico- les, d‘auitre part @ la production d'eau alimentaire. 10 ans apres. Ly a 10ans que les objecifs de qualité ont &46 élaborés. Depuis 1985, se déroule le Contrat de Rividre Aven - Ster Goz. Dans a revue N? 76, nous faisions le bilan de lévolution des travaux et surtout de la qualité de Veau de la rivigre. P.e/ eau et rviéres /N° 79 En quelques lignes, on peut résumer !évo- lution depuis 1985 : = sur le Ster-Gor : évolution plutét posi- tive, surtout en aval de Bannalec — sur I'Aven : évolution plutét négative, en particulier en aval de Rosporden. Lévo- lution en aval ce Pont-Aven est aussi plu- tot négative, surtout si on se référe a la dégradation de la qualité de Veau observée cet &té sur Vestuaire ; — Nitrate : Poursuite de la dégradation, ‘Malgré le début de prise de conscience des, agriculteurs, les travaux engagés se comp- tent encore sur les doigts de la main. Nous pouvons méme nous honorer d'avoir fait découvrir a un agriculteur de Scaér la pos- sibilite d'aide financiére que pouvait lui apporter le Contrat de Riviére ; — Piscicultures : légére amélioration des comportements. Cette évolution est certai nement a rapprocher des actions en justice que nous avons menées. Quelle qualité d'eau demain ? 11 est pour ainsi dire impossible, de quanti- fier la prise de conscience et d'analyser le message enregistré. Nous sommes donc tentés de juger sur les actes et sur les faits. Outre le constat rapidement rappelé ci- dessus, au moins trois projets de dévelop- pement économique nous inter- pellent sur le bassin versant. 1 sagit : 1) Du projet d'implantation de la S.A. Caugant, avec ses activités de salai- son et de salades, a Rosporden, sur un ter- rain se trouvant dans le bassin versant du captage en eau potable de la commune de Melgven 2) Du projet d’extension de la station depuration de Rosporden de 18.000 & 35,000 éqfhab, avec rejet dans I'Aven ; 3) Du projet d'implantation d'une zone industrielle de 30.000 éq/hab. sur la commune de Riec, en bordure de la voie express, sans réelle possibilité épuration, ‘Outre le fait d’étre sur le méme bassin ver- sant, ces trois projets ont en commun le ‘méme point faible: ils n‘ont pas été pen- sés en prenant en compte les facteurs limitants de la nature. En fait, au vu de ces dossiers, on est en droit de se demander si la protection de nature sera un jour réellement prise en compte dans I'aménagement du terri- toire, ou si I'on se contentera de faire de “Tenvironnement-alibi", cesta-dire de fleurir les balcons des mairies, des préfectures, les cours de ferme, etc. Cas N° 1 :l'implantation de la S.A. Caugant Fin 1990, la société Caugant, dont Vactivité de base est la charcuterie, recherche un site pour implanter, d'une part une plate forme expedition et dautre part sa nouvelle acti- vité de salades préparées, ses locaux, route de Pont-Aven, étant trop petits. Les exigences de la S.A. Caugant (daprés M. le Maize de Rosporden - 20/07/91] sont les suivants : ~ un terrain de 6 7 ha permettant & moyen terme la création d'une unité de production de salades préparées, ~ un trés bon accés routier et une liaison avec la voie express dans les meilleures conditions, des Equipements publics (eau, assai nissement) La commune de Rosporden a recherché un terrain répondant au mieux aux exigences de Tenireprise. Le choix sest porté sur des par- celles de la ferme de la Villeneuve Cadol, bordant la route CD 70 vers Concarneau. Ces terrains, vocation agricole dans le POSS. ont été achetés, au printemps dernier, par la commune et mis ala disposition de I'indus- triel. Une révision du POS. a été engagée. wet le captage d'eau de Melgven a presse du mois de mai relate le projet et ‘rds rapidement un probléme important se fait jour: Ies 7 hectares de terre concer- nés par le projet sont dans le bassin- versant du captage d'eau de Melgven, aux sources du Moros, uisseau alimentant par ailleurs Concarneau. Ce captage fournit tun million de m® par an, En effet, la commune de Melgven envisage de mettre en place le périmetre de protec- tion éloigné de son captage de Kerniouarn, A cette fin, elle a fait définir avec la DDASS, le géologue agréé et le BRG-M,, les limites du bassin d'alimentation. Considérant que le projet de la S.A. Caugant peut étre un risque de perturbation de la qualité de eau de son captage, la commune de Melgven, aprés avoir alerté Ventreprise, les élus de Rosporden, le Préfet et la DDASS, fait par la presse de son oppo- sition au projet. ‘Malgré cela, le chantier d'implantation de la plate-forme d’expédition démarre le 20 juin et ceci sans permis de construire. Cest & partir de cette date que notre asso- ciation stest engagée dans le débat. La démarche de mise en place du périmé- ‘re de protection du captage de Kerniouarn nen est quiau stade de la definition du bas- sin dialimentation mais c’est la loi de 1964 sur leau qui a preserit la mise en place de périmétres de protection. Quand on sait u’en Finistére, sur les 286 captages publics eau souterraine actuellement utilises i n'y ena que 4a avoir un véritable périmetre de protection, nous considérons que la volonté de Melgven de préserver sa res- source locale en eau doit étre respectée. Cest pourquoi nous avons accepté de pré: senter notre position le 8 juillet au conseil ‘municipal exceptionnel de Melgven et de participer auprés des élus de cette commune 4 une réunion de concertation en Préfecture Une concertation manquée A cette réunion en Préfecture le 11 juillet, nous aurions souhaité une analyse du dos- sier sur le fond et des décisions sages, cesta-ire P.10// eau et rvieres N° 79 Projet de rocade | Foray Limite du bassin versant du captage de MELGVEN —Varrét des travaux ; — la mise a plat du projet pour définir Vimpact de implantation actuelle de la plate- forme d'expédition, -l'implantation future de Vactivité de salederic, qui est une installation classée, implantation de la rocade sud, sur le bassin dalimentation du capiage d'eau de Melgven, ‘Tel nia pas été le cas puisque le Préfet : =concluait a la légalité de la révi sion du POS. et donc & la possibilité de délivrer le permis de construire & condition de respecter les prescriptions du géologue départemental, —refusait d’étendre la réflexion & Yensemble du projet d’aménage- ment de cette zone, les dossiers nétant ‘pas, tout simplement, au stade de l'ins- traction en Préfecture..! — Le 10 juillet, se déroulait une premiére audience en référé, engagée par Melgven contre la SA. Caugant pour travaux sans per- mis de construire. —Le 12 juillet, alors que le permis de construire était déivré par le Maire de Ros: porden, le tribunal des référés de Quimper ordonnait l'arrét des travaux de la plate forme d'expédition en raison de sa localisa- tion dans le bassin dalimentation du captage des eaux de la commune de Melgven, en pré cisent “qu'il n’appartient ni a la com- mune de Rosporden, ni a la société Caugant, de décider seuls de ce qui est bon pour l'environnement et de ce qui ne présente aucun risque pour Ia nappe phréatique, en violation fla- grante d'une procédure administrative précisément destinée a prévenir ou & limiter les risques allégués’ Compte-tenu de ce jugement intéressant, il est évident que si le Préfet avait bien voulu prendre en considération la globalité du pro- jet d'aménagement, une autre issue que celle des procédures juridiques aurait pu étre possible. On regrette une fois de plus le refus du Préfet du Finistére d’appréhender les problémes d’environnement dans leur globalité, c'est-a-dire en terme d’amé- nagement du territoire, Notons la contradiction entre les dis- sur la pollution de l'eau (de la Préfec- ture au Conseil Général] et les actes sur le terrain. Le sujet des périmetres de protection a bien entendu été abordé. Cest ainsi ue dans un mémoire du 8 juin 1990 sur le sujet, dressé par la DD.AP, on note dans ia conclusion : a degradation générale de la qualité des eaux de captages des- tines Ia consommation hu- maine montre a I’évidence que la protection de ces captages est actuellement mal assurée, I convient done de s‘atteler sans plus tarder a la remise en ordre des anciens périmétres de protection, Il s‘agit d'une opération impor- tante et de longue haleine qui nécessite la DETERMINATION et Ia PARTICIPATION de toutes les parties concernées et la mise en place de moyens suffisants per- mettant de surmonter Ia com- plexité de cette procédure”. Détermination et Participation... par la voie juridique ! Dans ces conditions, considérant qu'il nest pas sérieux aujourd'hui d'augmenter les risques de pollution sur les bassins dai mentation des captages exploités, seul le recours aux procédures juridiques pouvait étre envisage pour exprimer notre déter- mination et participation (préconisé par la D.D.AE} au respect d'une volonté de préserver une resource locale en eau. Cette décision étant prise, il nous apparte- nait de préciser clairement notre position auprés de la S.A. Caugant, celle-ci ris- quant d’étre la victime d’une erreur d’aménagement du territoire. Ceci a été fait par unc lettre ouverte le 16 juillet 1991, Nous publions ci-dessous les extraits les plus importants de ce courrier : "1 Le Sud-Est du Finistére, awe dre des administrations, des élus, des industriels, est réputéétre déficitaire en eau, au point que l'on envisage des transferts d'eau brute depuis TAulne sur les tétes de bassin des rviores du secteur (Aven, Ster-Go2, Moras... [Notre association ne sera d'accord avec cette analyse que sila réalsation d'un bilan exhaus tif des ressources locales, prouve réellement la situation de deficit Iva de soi que si cest Ia degradation, actuelle ou prévisible& court terme, de la qualité des ressources locales qui justfi ce deficit, notre association n‘acceptera pas ce constat 2}, Dans ce context, vous comprendrez mieux notre attitude et les réserves que nous émet- tons des maintenant sur le projet implantation de vos activités sur le bassin-versant d'un captage important de ce secteur. En effet 4a) I nous appartient d'encourager les élus qui s‘engagent dans des démarches de protec- tion de leurs captages ; 5) Quand le bassin-versant d'un captage exploité est connu, c'est le cas présent, i faut Ie considérer comme secteur sensible et ne pas y rajouter des sources de pollution, méme rinimes. Au contraire, Vurgence est alors @la réduction de cellesci, tout partculigrement par Vélimination de toutes es pollutions ponctuelles et industrielles existantes et la mai- trise de a pollution diffuse forigine agricole par une fertilisation raisonnée des terres com- prises dans le périmetre sensible ; ¢] Las élus, compte-tonu de leurs pouvoirs, se doivent de donner Iexemple dans les démar- ches de protection des captages. Dans le cas présent, les élus des communes concernées 4guilaisseraient aujourd'hui smplanter des activités risque de pollution sur le bassin- versant de captage [defini par le géologue agréé) se disréditeraienttotalement, en particu- lier vis-a-vis des agriculteurs avec gut ils devront inévitablement engager,trés prochaine- ‘ment, des négociations pour la mise en place de vértables périmatres de protection’. La conclusion de ce courrier sait la suivante "Compie-onu de ces différentes remarques, des interrogations qui subsistent, nous consi- dérons qu'il nest pas érieux de vouloir préipiter l'mplantation de vos établissements sur ce site sans prendre en consideration lintérét général, est2-dire l'mpact sur la ressource en eau du capiage de la commune de Meigven. Par ailleurs, il vous appartient de mesurer les risques financiers qui découlent de votre empressement, Pour conclure, permettez-nous de vous faire remarquer que nous préférons, aujourd hui, poser le probleme en ces termes plutdt que davoir& le trailer aprés coup tant vis‘vis de la reconquéte de la qualité de Yeau de ce captage que par rapport au probleme de lmploi Veuillez agréer. Evolution du dossier sur le plan juridique = Mécontents de la décision du juge des référés de Quimper, la commune de Ros: porden et la S.A. Caugant ont obtenu son annulation, en appel a Rennes le 9 aodt Le permis de construire ayant été délivré entre temps, les travaux pouvaient done se poursuivre — Eau et Rivigres et la commune de Melg. ven ont demandé au tribunal administra- tif de Rennes d'ordonner le sursis exécu- tion et Yannulation du permis de cons- truire. Le 16 septembre, soit 61 jours aprés Ja saisie, le tribunal prononce le sursis & exécution, clsticdire ordonne l'arrét des travaux, en considérant que “I'un au moins des moyens invoqués par les requérantes parait de nature, en I’état des dossiers soumis au tribunal, & justifier son annulation”, Enire le 10 aoit et le 16 septembre, les tra- vvaux d'6dification de la plate-forme se sont poursuivis @ un train d'enfer si bien qu’au ‘moment of le sursis& exécution était pro- noncé la construction était presque achevée. Unconstat d'huissier a été fait parla com- ‘mune de Melgven. Il montre en particulier que le branchement au “futur réseau d'assainissement’, prévu au permis de construire, n‘était pas fait. len découle une situation équivoque igiican sai nese wok oleh cir en faisant appliquer le jugement. Iy a, cest bien connu, des citoyens plus égaux que d’autres en ce domaine... Aujourd'hui, l'industriel profite de cette situation et poursuit laménagement inté rieur de son établissement. P. 11 eau et rividres N° 79, Atil tort, atl raison 2... Quels risques financiers prend+til?.. Cest le jugement surle fond du dossier, dans les mois, voire les années a venir, qui en décidera | En tout cas, le probleme de l'amén: gement du territoire au niveau des zones sensibles que sont les bassins d'alimentation des captages d'eau destinge a la consommation humaine est posé trés concrétement. Suite dans ta revue n® 80 Youenn Landrein DLR : Rappelons Uafaire SAPOD a Theix 56) quien raison de a proximit du Golfe du ‘Morbihan, milieu sensible sl en est, avait du renoncer fin 1989 & som projet dexploitatio. dans une usine déja construit. UN CONTRAT DE VALLEE SUR LE SCORFF Mapparatt aujourd'hui que la gestion rationnelle d'un cours d'eau ne peut se faire que dans le cadre du Bassin versant, c‘est-a-dire des sources & la mer. Cette préoccupation est née sur le Scorff dés 1975, date de la création d'un Syndicat Intercommunal autour duquel ont coopéré les élus, les administrations et les associa- tions. Afin daller encore plus loin dans cette démarche, en novembre 1988, l'idée du premier Contrat de Vallée en France fut lancée sur le Scorff par Jean-Claude Pierre, en présence de Ambroise Guellec, Président du Comité de Bassin Loire-Bretagne. De droite a gauche: M. Brice Lalonde, 4, Yoon Bourges, Mine Court, M. Charles Miosse, M. Faron et aw second plan, Franck Vile de "Agence de Basin Samedi 14 septembre 1991 : Signature du Contrat de Vallée du Scorff Une étape dans la gestion d'une rividre puisgu'il sagt d'une formule originale éla- borée aprés plus de 2 ans de réunions et de travaux de commissions coordonnés par Eau et Riviéres pour le Syndicat du Scorff, entre élus, fonctionnaires et associations. Le Contrat de Vallée différe aussi des 2 Contrats de Rivitre élaborés précédem- ‘ment en Bretagne avec side de notre asso- ciation, le Trieux (1983) et l’Aven (1985) : dans un Contrat de Vallée, la lutte contre Jes pollutions, notamment industrielles, s‘inscrit dans un contexte plus global de mise en valeur du patrimoine naturel et cculturel d'une vallée. Une solution a rete- rir pour des vallées peu industralisées et ‘peu urbanisées: les investissements tech- niques et financiers y sont moins lourds ‘mais Vimplication humaine pour coordon- ner les efforts de toutes les communes du. Bassin versant est impérative pour donner toute sa mesure au Contrat de Vallée. La vallée du Scorff est dans le brouillard pour accueillir Brice Lalonde. Toute la matinge, 4. 500 bénévoles de toute la région ont débroussaillé les bords du Scorff (le gros nettoyage avait été réalisé les années précédentes lors des opérations "'Rivigres Propres''). Pour qui a connu le Scorff opulent & travers les rochers du beau parcours de Pont-Calleck a sans doute eu le ccrur déchiré en le voyant aussi dépouillé ce matin du 14 septembre 1991. Sécheresse, plans d'eau, pompages d'eau intempestifs dans ses affuents ou son cours, principal par les habitants ou la pisciculture de V'amont, ont sGrement contribué a ren- dre son niveau bien bas en cette fin dete, Brice Lalonde, aprés avoir parcouru quel- ques centaines de métres le long du Scorff signe le Contrat avec les représentants des Conseils Généraux du Morbihan et du Finis- tere, de la Région, de Agence de Bassin, du Syndicat Intercommunal du Scorff, cela en présence de nombreux élus et de la foule des bénévoles. Aprés le mot de bienvenue de Roland Duclos, maire de Berné, commune accueil- Tant la manifestation et le discours d’ Yvon Bourges, Président du Conseil Régional, situant ce contrat dans le plan “Bretagne Eau Pure" et la politique contractuelle, on attendait de J. Le Nay, Président du Syndi- cat du Scorff, qu'il souligne Faction des asso- cations de bénévoles et le re déterminant Eau et Rividres, initiatrice du contrat. Attente dégue ! ‘tit la, pourtant, une occasion unique de saluer un bel exemple de civisme et de rap peler toutes les énergies consacrées depuis, 20 ans & nettoyer la riviére et a combattre les projets nocifs... Les propos de Brice Lalonde saluant, entre autres, faction des pcheurs, des éclaireurs, a'Bau et Rivigres et celle de Jean-Claude Pierre mirent un un peu de bauime au coeur des bénévoles et ils le firent savoir par de chaleureux applaudissements... P.12/ equ et rvires / N° 79 Aprés la signatiare IMfaut maintenant faire vivre le Contrat de Vallée, c'est adie sfattaquer aux vrais pro: blémes : pollutions diffuses, détournement eau notamment par les piscicultures, mais aussi promouvoir d'autres pratiques agricoles plus respectueuses de la qualité de Yea, coordonner les efforts des 21 com- ‘munes du Bassin versant en matigre dépu- ration, de bonne gestion du patrimoine naturel, de développement de l'accueil un tourisme nature, ‘Tout un programme qui ne pourra se réa: liser qu’avec une réelle volonté des élus et la participation de tous les habitants de la vallée. Le programme du Contrat de Vallée du Scorff OBjECTIFS La finalté de ce projet consiste & mettre en valeur les richesses naturelles et culturelles du Bassin versant, avec pour souci constant la pré servation de la qualité de Teau et de lenviron- nement dans une perspective économique dlavenir. Dans le cadre du Contrat de Vallée, cing objectifs ont été retenus : 11 Maintien et amélioration des ressources en 2. Gestion concertée du patrimoine haliew tique 3-Entretien, gestion et restauration du patri- smoine naturel et culturel 44-Information et sensibilisation des acteurs socio-économiques et du grand public concernant la protection de eau et de environnement 5 Développement de Iconomie touristique et des activités daccueil en milieu rural ‘MOYENS Ce contrat de 5 ans implique ~ le Syndicat Intercommunal de le Rivire du Scorft; =TEtet: les départements du Morbihan et du Finistere = TAgence de Bassin Loire Bretagne ; es. organismes consulaires et socio professionnels — les associations. ACTIONS I- GESTION DE LEAU Inventaire t analyse quantitative t qualitative de la ressource en eau avec pour but dassurer Yalimentation en eau de la population et de lancer un programme d'économies d'eau, Coat de Iétude : 250.000 F Bpuration et traitement des eaux Constrsction ox améloraton de tations dep ration pour les communes. de Locmalo, Guément sur Sort. Lignol léguer, Pont eof et Kerpscléden Colt total 835000 F Diutze part, la lisation P'qupcments des- Snes redeicel impact derejetindustiels sea encouragée Il sagt des enieprises uveinl PerccvaultLa Minerve, BTB et Garin Les piscicultures Rien rest prévu dans le contrat final pour solu- tionner le probléme des pisciculture, notam- ment la S.A. Gourvennec'Jacq qui pour la 3* année consécutive a été verbalisée par la gen

Das könnte Ihnen auch gefallen