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Introduction :
I- L’idée d’Europe
Le terme Europe remonte à la Grèce antique, à Hérodote. Cela remonte à peu près au 7e
siècle av JC. Très longtemps ce terme n’a pas eu de sens précis et n’a pas eu de sens ni
culturel ni politique. Chez les grecques, mais plus encore chez les Romains, l’Europe ne
répond pas à une réalité ni culturelle ni politique. Il faut attendre le haut Moyen-Âge pour que
l’idée d’Europe se construise et que cette idée se construise autour de la chrétienté qui va être
le ferment du sens de civilisation européenne. IE un terme qui forme une sorte d’unité de
civilisations. C’est le siècle des lumières qui va mettre en évidence l’Europe au sens
multiforme. Il va lui donner un éclat particulier. Il va surtout mettre en évidence quelque
chose qui débouchera sur des conflits mondiaux (ex : la 1er et 2e guerre Mondiale). Cet éclat
de l’Europe au 18e va déboucher sur ce que l’on appelle ensuite l’Etat Nation, IE les
nationalismes.
D’une signification vague grecque à une Europe du 18e, cette Europe va se heurter aux 2
conflits mondiaux qui vont donner au terme Europe un attrait nouveau. L’Europe,
historiquement, acquiert un attrait nouveau après la 2e guerre mondiale (déjà entre les 2
guerres) et pour la simple raison qu’elle (= l’Europe) semble être une solution et une
alternative aux conflits mondiaux.
En quoi les conflits mondiaux sont un point d’encrage sur le nouveau sens que l’Europe peut
avoir en 1945 ?
Ils servent de fondement à la construction européenne qui constitue l’histoire courte de notre
Europe actuelle. La construction européenne tourne tout autour de ce que l’on pourrait appeler
une unité de projets ou encore un projet commun entre toutes les nations et tous les états. Une
unité de projet ou un projet commun, en l’occurrence l’unité est presque exclusivement
économique, le projet est quasi exclusivement économique et juridique. IE, le projet commun
n’est plus seulement une unité de pensée, il est organisé étape par étape, programmé, et laisse
très peu de place au hasard. Cette Europe de 1945, fille des 2 guerres, est un projet commun
économique, juridique pensé et organisé. C’est un projet concerté qui va s’organiser autour de
traités internationaux. C’est un projet commun rythmé par des conférences inter
gouvernementales.
Plus de 60 ans après la fin de la 2e guerre mondiale, d’une certaine manière l’Europe telle
qu’elle est pensée en 1945 dépasse les espérances de ses fondateurs. Elle est parvenue a des
buts qui de loin étaient inespérés pour les fondateurs des 2 organisations : le Conseil de
l’Europe et l’Union Européenne.
Ces OI qui sont intergouvernementales sont des sujets de DIP, elles sont régies par le DIP,
elles sont elles-mêmes composées de sujets de DIP (= d’états). Ces Organisations
Internationales (=Européennes) ont la capacité juridique : elles ont le droit d’être citées en
justice, elles ont le droit d’entretenir des relations diplomatiques, elles sont le droit de signer
des traités, d’adhérer à des traités, elles ont le droit de recevoir des dons, d’avoir un budget et
donc elles ont une existence juridique propre, une capacité juridique propre à agir distincte de
leurs membres.
Il existe entre 320 et 330 OI dans le monde. Leur champ d’activité couvre tous les domaines.
Il y a des organisations européennes qui ont vocation à traiter tout domaine (vocation
générale). Elles peuvent avoir des activités dans des domaines divers. Ex : le Conseil de
l’Europe. Les seules questions que le conseil s’interdit d’aborder sont les questions militaires
mais il ne s’interdit aucune autre question même économique. Des organisations peuvent
avoir des compétences plus techniques ou plus spécialisées, par exemple dans le domaine des
télécommunications, ou dans le domaine de la recherche scientifique (ex : l’organisation
européenne pour la recherche scientifique = le CERN ou centre européen pour la recherche
nucléaire). Les organisations européennes se distinguent donc en raison de leur
fonctionnement.
Les organisations européennes se distinguent aussi quant à leur mode de fonctionnement,
quant à leur organisation. Une OI a une structure organique toujours à peu près identique.
Elles fonctionnent toutes, sauf exception, selon un principe qui est le principe de l’égalité des
états et de respect de la souveraineté de ces états. Au sein d’une OI, les états coopèrent,
essaient de prendre des décisions en commun. Le plus souvent le fonctionnement d’une OI se
fait dans le respect de la souveraineté des états, IE au moyen de ce que l’on appelle le
consensus (= les décisions qui traduisent la coopération entre états sont le fruit d’un
consensus).
Généralement dans les OI, il n’y a pas de vote formel. Les états se soumettent à la règle qu’ils
se sont fixés à eux-mêmes. D’un point de vue organique, les OI sont organisées généralement
de la même manière. Elles sont organisées de manière tripartite :
- Une assemblée des états membres : c’est ce que l’on appelle l’organe délibérant.
Ex : l’assemblée générale des Nations Unies.
- Un secrétariat : c’est l’organe administratif et permanant de l’organisation. C’est
l’organe exécutif. Le chef du secrétariat est le secrétaire. Ex : le secrétaire général de
l’ONU.
- Les organes consultatifs, techniques ou spécialisés : ils aident l’organisation à
fonctionner, à réaliser l’objet de l’organisation (=sa spécialité), qui aident donc les
états à coopérer. Ce sont souvent des experts, des consultants, ce sont souvent des
personnes tiers à l’organisation (extérieures).
Le 11/02/10
Pour cette seconde catégorie, ces organisations supranationales, elles se définissent par le
transfert de compétences que les états qui les composent font au profit des organisations. Ces
compétences vont ensuite être exercées par des institutions communes qui agissent à la place
des états. Les institutions communes vont détenir un pouvoir normatif et vont l’exercer afin
de produire des normes. Ces normes vont avoir la particularité, d’abord et dans le meilleur des
cas d’être des normes qui sont le fruit de la volonté majoritaire et qui sont produites par le
biais d’un système d’adoption majoritaire au sein des institutions.
Ces mêmes normes, fruit d’un système d’adoption à la majorité, vont s’intégrer dans le
système juridique des états composant l’organisation. On dit donc de ces normes qu’elles sont
directement applicables dans les états membres, dans les systèmes juridiques des états
membres, et on dit aussi que ces normes s’appliquent directement dans le chef des
particuliers. Elles ont vocation à s’appliquer à tous : état comme personne privée morale ou
physique. La différence est grande entre les Organisations de coopération et les normes
produites par les organisations communes. Elles ont le même traitement qu’une norme de
droit interne.
Ce sont des organisations européennes d’intégration pour une double raison :
- Elles ont vocation à intégrer un nombre d’état de plus en plus grand. Elles ont
vocation à grandir.
- On les qualifie d’organisations européennes d’intégration car elles supposent une
intégration des états au sens d’intégration par leur transfert de compétence.
L’organisation va intégrer des compétences étatiques et va produire du droit à la place
des états. C’est un processus qui est en construction permanente.
Il est le 1er exemple d’OE qui répond aux 3 buts énoncés et qui a pour objectif la
pacification des états.
Cette guerre Froide suscite la création d’un système d’organisations européennes tout aussi
bipolaire que l’étaient les états regroupés en 2 blocs et ce système bipolaire va lui aussi vivre
sur fond de détente politique à partir des années 1970. Ces organisations en bloc vont avoir
pour point d’aboutissement de leur évolution, l’acte final de la conférence d’Helsinki signé en
1975 et qui affirme des principes tel que celui du principe de non- ingérence, ou le principe
d’inviolabilité des frontières (principes fondamentaux). Cela montre bien que les blocs ont
suscité la création de blocs d’organisations qui sont, tout autant que les états qui les
composaient, aller vers une idée d’Europe structurée et politique.
A chaque fois qu’ont été négociés puis signés les traités visant à créer ces communautés, sont
revenus sur le tapis les débats à propos de l’Europe politique. Et l’Europe politique dans tout
ça ?
Ces organisations sont des réponses très maladroites à la construction d’une Europe politique.
L’Europe politique réapparaît avec le traité de Maastricht de 1992 qui va faire renaître
l’Europe politique telle qu’elle n’a jamais vécu auparavant.
2- La disparition des régimes dits du bloc de l’Est
C’est un tournant pour l’Europe politique et pour le continent Européen et pour les
organisations qui composaient cette Europe en 2 blocs. Dès Mars 1989, les républiques Baltes
sont devenus des Etats de l’UE. Ils proclament leur souveraineté, ce qui entraîne une réaction
immédiate de Moscou. Celui-ci envoie des troupes. C’est le facteur déclenchant de la chute
des pays des blocs de l’Est.
En juin 1991, ce qu’on appelait le CAEM, qui est une des principales organisations des blocs
de l’Est, est dissoute. Le 1er juillet 1991, le pacte de Varsovie est dissout et ce n’est que la
conséquence du retrait des forces militaires dans les démocraties dites populaires de l’Europe
de l’Est. Au mois d’août 1991, un certain nombre de manifestations se déroulent à Moscou et
qui ont pour objet de renverser le régime. Boris Eltsine rétablit la situation. A partir du mois
d’août jusqu’au mois de décembre 1991, les républiques qui composent l’URSS vont se
séparer de l’union les unes après les autres. Et le 8 décembre 1991, dans le cadre d’accords
signés à Minsk, se fera le constat de la fin de l’URSS. 11 des républiques antérieures vont
fondés entre elles une communauté mais l’empire cesse d’exister.
Cela a des répercussions sur les organisations de l’Europe de l’Ouest. Car cette Europe
occidentale se trouve confrontée à des impératifs nouveaux et qui sont de 2 ordres :
- Aider les républiques « libérées » dans leur quête vers les libertés et dans
l’instauration des démocraties. L’Europe de l’Ouest doit aider les démocraties
naissantes
- Si on aide les PECO (Pays d’Europe Centrale et Orientale) à conquérir la démocratie,
il faut aussi les aidés à développer une économie de marché. Ces pays ont souvent une
économie qui voit le secteur tertiaire largement inférieur à la moyenne des autres états
européens. Le secteur agricole est surdéveloppé dans ces pays tandis que l’industrie
est sous-développée.
En ce qui concerne l’OTAN, c’était plus compliqué dans la mesure où les états nouveaux et
candidats devaient s’adapter aux standards techniques des armes de l’atlantique Nord.
L’intégration des états à l’OTAN s’est faite par étape : 7 états sont rentrés, mais les progrès en
respect des standards restent encore à faire.
l’UE est la 3e organisation et qui est celle qui a intégré les états PECO avec le plus de lenteur
et qui a d’abord fait passer ces états par la signature d’accords d’association. Cela a donc
permis l’intégration des PECO étape par étape pour tenir compte des impératifs économiques
de chacun.
1989 : tournant dans l’intégration européenne pour le vieux continent car il était tout entier
dominé par le conflit larvé entre les US et l’URSS. L’UE a pris un nouveau tournant avec le
traité de Maastricht car elle était plus bloquée par le conflit Est / Ouest de la guerre Froide.
Elle a pu ré-évoquer l’idée d’Europe politique et celles de politique européenne et de sécurité
commune.
Libération du continent.
Cette OEC fonctionne dans le respect de la souveraineté des états. Le pouvoir de décision au
sein de ces organisations est confié aux représentants des états. C’est une organisation
européenne de coopération traditionnelle. Le pouvoir de décision au sein de ces organisations
est confié aux représentants des Etats. Les décisions prises ne sont pas obligatoires.
Le 16/02/10
47 membres auxquels on peut ajouter certains états qui ont un statut d’observateur. Ex : le
Saint Siège, les Etats-Unis. On peut également citer le Canada et le Japon qui sont
observateurs à l’Assemblée Parlementaire. Ils sont associés au travaux du CE. Toute cette
période a fait naître un statut qu’on a appelé le statut d’invité spécial qui a été crée au profit
des états de l’ancien bloc de l’Est dans l’attente de leur adhésion. Cela leur permettait de
participer aux travaux du CE, d’être associé au CE et de réformer parallèlement leur système
interne (ex : élections libres, rédiger une nouvelle C°).
Cela permettait à ces états de ratifier et d’appliquer les 2 pactes de Nations Unis sur les droits
civils et politiques qui sont entrés en vigueur en 1966. Ce sont des instruments internationaux
de protection des droits de l’homme (qui viennent s’ajouter à la CESDH).
- Il y a une espèce de gradation dans les mesures. Il est possible, dans l’hypothèse d’un
manquement d’un état à ses obligations et donc d’une violation des droits et des
libertés, que le comité des ministres suspende temporairement son droit de
représentation à un état membre. On empêche l’état de siéger. Il n’est plus que
fictivement présenté comme l’un des membres. La mesure qui suit cette mesure si cela
persiste n’est autre que la mesure d’exclusion de l’état.
Les états qui ont vécu des difficultés internes, par exemple la Grèce qui s’est retirée d’elle-
même avant même que toute décision d’exclusion ou de retrait n’ait été prise. Il y a eu une
suspension de la représentation turque entre 1980 et 1983.
En 2000 a été édicté un acte explicite de suspension du droit de vote dans les organes du CE
et qui a été pris à l’égard de la Russie en raison de la guerre qui l’opposait à la Tchétchénie et
en raison de la violation des droits de l’homme dont a fait part la Russie dans ce conflit.
2 atténuations :
- Les états qui siègent sont peu enclins à prononcer l’exclusion voire même à suspendre
un état car cela revient à le marginaliser et empêche tout moyen de pression.
- Il existe des mécanismes de contrôle de violation potentielle dans les états membres
du CE et avant d’arriver à une solution ultime, ces mécanismes de contrôle de l’action
des états sont utilisés avant que l’on ne soit obliger d’en condamner un pour violation
répétée.
§1- Le duo institutionnel formé par le comité des ministres d’un côté, l’Assemblée
parlementaire de l’autre.
C’est de la discussion avec tous les représentants que découlent les dispositions. Il est
l’organe au sein duquel va s’organiser la rédaction d’une convention internationale. Il est
l’organe de conclusion des accords internationaux. Il a été l’organe prioritaire à l’origine de la
signature de presque 200 conventions internationales.
Le traité international est adopté à des conditions de majorité spécifique (majorité des 2/3).
Dès lors que la majorité est réunie, le traité peut être signé et ensuite ratifié par les
Parlements. Il est l’organe central. Il propose aussi l’adoption de textes qui ont une valeur
normative moindre mais qui sont tout aussi important car ils reflètent les tendances. C’est au
sein du comité des ministres que sont adoptées des recommandations pour des questions sur
lesquels le comité a décidé une politique commune.
B) l’Assemblée Parlementaire :
Elle est composée d’une représentation parlementaire émanant de chaque état. Cela veut dire
qu’au sein de l’Assemblée Parlementaire (AP), la représentation de chaque état dépend de la
population du pays. La représentation maximale est 18 voies (18 représentants) et la
représentation minimale est 2 voies (2 représentants). Elle est composée de 636 membres. Ce
n’est pas un Parlement représentant les peuples. Ce sont les parlements de chaque état qui
désignent ou qui élisent en leur sein les représentants à l’APCE (Assemblée Parlementaire du
Conseil de l’Europe).
Le reflet politique doit être fidèle à la représentation de chaque parti dans l’Assemblée
Nationale.
Le 18/02/10
En ce qui concerne l’APCE : elle est composée de représentants parlementaires désignés par
les parlements nationaux. Chaque état membre désigne entre 18 et 2 membres en fonction de
l’importance démographique du pays. Elle est composée de 636 membres et de 18 membres
observateurs.
D’une certaine manière on ne peut pas assimiler l’APCE à une vraie assemblée, pas au sens
où nous l’entendons nous, IE un organe législatif qui exerce le pouvoir législatif. Quelques
précisions sur les groupes politiques :
1) Les différents groupes politiques
Ce qu’on cherche à faire prévaloir, ce que les rédacteurs des statuts de 1949 ont cherché à
faire prévaloir, c’est que se dégage un point de vue Européen, et non pas national, et
parlementaire de l’Europe. Donc cette conception européenne de l’Europe se traduit par la
formation de groupes politiques. C’est d’ailleurs pourquoi dès le début des années 1960, les
groupes politiques ont vu leur reconnaissance affirmée dans le règlement de l’Assemblée. Et
c’est ainsi qu’aujourd’hui on compte 5 groupes :
- Le groupe socialiste
- Le groupe des partis populaires Européens (PPE)
- L’alliance des libéraux et démocrates pour l’Europe
- Les démocrates européens
- Le groupe pour la gauche unitaire européenne.
Ces groupes ont vocation à s’engager pour faire respecter les valeurs défendues par le CE, et
ils s’y engagent et parviennent à faire respecter ces idéaux et ces valeurs. Les parlementaires
se rassemblent et s’agglomèrent : il en faut 20 qui doivent provenir d’au moins 6 délégations
différentes (6 états différents). L’idée n’est pas de se réunir par courant de pensées, mais se
réunir par aspiration d’idées. On dépasse les clivages politiques et nationaux. Il y a une
recherche de regroupement par affinité et par moyen de défense des valeurs. Ils ont une utilité
car ils permettent de faire fonctionner le CE. Ils élient le président de l’AP, et ce président va
former, avec les présidents de groupes, le bureau de l’AP et il va permettre donc que
s’organisent les travaux de l’Assemblée.
2) Le bureau
Il est composé du président de l’assemblée qui est élu chaque année et qui peut au maximum
être élu pour 3 sessions. Le dernier élu en date est un espagnol : M De Puig. Il a été élu en
janvier 2008.
Il est également composé des vices présidents et des présidents de groupes. Le bureau établit
l’ordre du jour de l’assemblée, soit l’organe qui envoi les documents en commission, c’est
aussi lui qui assure les négociation avec différents organismes internationaux et bien sur avec
les autres organes qui composent le CE et notamment le comité des ministres.
3) La commission permanente
C’est un organe composé du bureau et des présidents de chaque délégation nationale. C’est
une sorte d’assemblée en réduction. Elle permet d’agir au nom de l’assemblée parlementaire
lorsque celle-ci n’est pas en session. Elle est divisée en 10 commissions., pour toute question :
culture, environnement etc… Ces commissions sont le centre de discussion (1er étape) entre
parlementaires. Le plus souvent ces commissions débattent à huit clos et sont là pour être la
première étape d’une discussion qui se termine en séance plénière sur des sujets de réflexion.
Elle adopte des résolutions qui ne sont que des actes déclaratifs ou déclaratoires. Ce sont des
actes qui transmettent un point de vue commun résultant d’un échange entre des
parlementaires des états membres. Elle ne produit des actes qui ne sont que le produit d’une
volonté commune finale sur des thèmes d’actualité, de société et qui en fait ne sont jamais que
des déclarations (on en reste là, a quoi ça sert ?).
Leur objectif est une harmonisation des valeurs.
4) Le programme Paneuropéen
L’APCE fonctionne aussi comme un élément d’un programme qui est un programme
Paneuropéen de coopération et d’assistance inter – parlementaire. Elle a vocation à se
considérer aussi puissante au sens de pouvoir qu’un parlement. Elle est donc en relation avec
les parlements nationaux et donc elle participe à la formation des parlementaires. Elle œuvre
dans le sens d’assurer une formation à ceux qui produisent les lois.
Dans le cadre de ce programme l’AP est considérée comme une partie prenante et non inutile.
5) Ses actions
L’AP a noué, par le biais de son président, des liens avec les parlements d’états qui ne sont
pas membres du CE. Ce sont des relations avec les parlements nationaux qui ont permis à tous
ceux qui étaient des états invités et qui étaient des PECO elle est un organe parlementaire
placé au niveau international qui a des échanges avec les parlements et qui peut œuvrer dans
l’aide logistique ou juridique, comme elle l’a fait pour les PECO.
C’est dans le bus de promouvoir les droits de l’homme.
En dehors des résolutions qu’elle adopte, l’AP adresse des recommandations aux comités des
ministres. Ces recommandations sont généralement adoptées à la majorité des 2/3. Elle
procède par un acte qui a une valeur importante car elle saisie le comité des ministres d’une
question qui lui semble importante.
C’est une tribune politique, un organe de proposition, un organe qui édicte des résolutions
qu’elle espère suivies d’effets, c’est elle qui élit le secrétaire général du CE et enfin c’est elle
qui procède à la désignation des juges de la cour européenne des droits de l’homme. Elle est
partie intégrante du système mis en place 1949.
A la tête du secrétariat se place le secrétaire général qui est élu par l’APCE pour 5 ans. Ces 5
ans sont renouvelables. Le secrétaire général actuel est suédois et il est en début de mandat.
Ce secrétaire général a principalement un rôle administration car c’est lui qui est placé à la
tête des fonctionnaires et cela lui permet donc d’organiser le travail de l’assemblée. Il a aussi
un rôle politique car il est de sa responsabilité de mettre tout en œuvre pour atteindre le but
qui préside à la création du CE. Il doit tout mettre en œuvre pour réaliser une union plus
étroite entre les membres du conseil : pour que les membres agissent de manière unitaire afin
de promouvoir les idéaux et les principes qui sont leur patrimoine commun.
Il a une responsabilité globale car c’est lui qui assure et qui assume l’orientation stratégique
de l’organisation. Ex : il doit protéger les minorités dans les états. il a la responsabilité du
budget : il affecte le budget aux priorités et orientations prioritaires, à la définition desquelles
il contribue. On lui donne les moyens d’assumer ce rôle politique (= il a le budget). Il va
contrôler au jour le jour le fonctionnement de l’assemblée. Il est la traduction de la volonté
commune des états. On lui demande d’endosser la responsabilité de l’exécution d’une volonté
commune.
Il est dit dans son statut qu’il est un personnage indépendant des états et des gouvernements,
et il ne peut pas recevoir d’instructions ou de directives des états ou des gouvernements.
B) Le congrès des pouvoirs locaux et régionaux de l’Europe
C’est une tradition dans l’histoire du CE. C’est une tradition de reconnaître une importance
décisive à la démocratie locale, à la démocratie régionale. Cette tradition peut être favorisée
par le fait qu’un certain nombre des états membres du CE sont des états fédéraux. Dans le
cadre des états fédéraux, l’état fédéré représente une réalité juridique et politique encore plus
importante que dans l’état unitaire tel que le notre. Il y a une volonté de promouvoir la
démocratie locale au sein du CE, qui a donné lieu assez tôt à la constitution de ce que l’on a
appeler la conférence des pouvoirs locaux qui était en fait un cadre de discussion plus qu’un
organe.
Il se trouve que cette conférence a tellement bien travaillé qu’est elle est parvenu à la
rédaction d’un traité qui s’appelle la charte européenne de l’autonomie locale qui est entrée en
vigueur en 1988 et c’est une charte à laquelle la France est signataire. Cette convention, tous
les états signataires qui sont en général tous membres du CE, se sont engagés à développer
l’autonomie locale, et pas simplement dans le principe, et c’est ce pourquoi on ne pouvait pas
faire autrement que de modifier la C° française (2003 par la révision des articles 72 et
suivants).
C’est en 1994 que cette conférence ancienne se transforme en Congrès des pouvoirs locaux et
régionaux. C’est un organe consultatif du CE. C’est un organe qui a pour objet de représenter
au niveaux international, les collectivités locales et régionales. C’est un organe lourd dans son
fonctionnement, il est composé de 2 chambres :
- La chambre des pouvoirs locaux
- La chambre des régions.
Comment faire tout ça ? Exerce-t-il un travail uniquement sous document ? N’est qu’une
instance de réflexion ?
Eventuellement, il s’attache à mettre en place un dialogue avec chaque état donc il effectue
des visites officielles au cours desquelles il va évaluer les différentes situations. A chaque
visite officielle, il rencontre les plus haut responsables du gouvernement et parlement mais
pas seulement. Il est aussi en relation avec les membres de la société civile et donc toutes les
institutions de protection des droits de l’homme.
De ce dialogue vont résulter des rapports qui vont lui permettre d’une part de mettre en
évidence une analyse pratique de ce qu’il a constaté et puis de formuler des recommandations
sur les moyens d’améliorer les situations dont il a pu être le témoin. Très clairement, ces
rapports sont largement diffusés dans la presse, dans les ONG.
Ils ne restent pas, sous l’angle de la pression internationale, lettres mortes. Après des visites
officielles, le commissaire prend la décision de revenir plus tard dans le pays en question (en
dehors de tout tour de visite) pour venir constater une amélioration par rapport au rapport
qu’il avait rédigé.
Il y a un rapport de suivi qui met en évidence les difficultés qui subsistent. Il est là pour voir
sur le terrain et pour prononcer des recommandations thématiques pour sensibiliser et éduquer
en matière de droit de l’homme. C’est lui qui effectue des points réguliers sur les projets de
lois qui mériteraient d’être adoptés sur telle ou telle questions touchant aux droits de l’homme
en droit interne.
Quand on parle de sensibilisation et d’éducation, c’est aussi le commissaire aux droits de
l’homme qui organise des conférences, des séminaires, des manifestations, qui permettent de
mettre en avant les difficultés liées à la mise en place et à l’application des droits de l’homme.
Il a des relations très étroites avec le médiateur européen, institution crée au sein de l’UE
depuis 1992 et qui tente au sein de l’UE d’assurer une protection différente des droits, et par
cette collaboration le commissaire essaie de promouvoir et d’aider au développement de ces
structures.
C’est un organe indépendant, impartial (soumis à aucune directive que ce soit émanant des
états). Il a simplement une limite dans la porte de ses activités : il ne peut exercer ses
compétences que dès lors que celles-ci ne portent pas atteinte aux compétences des autres
organes du CE. Il doit mesurer s’il n’est pas en train d’empiéter sur les compétences de l’AP,
de la cour européenne des droits de l’homme ou du secrétaire général.
Le 23/02/10
Les politiques ou actions communes qui sont suggérées ne sont que suggérées car elles n’ont
pas d’effet obligatoire. C’est toute la relativité des décisions prises par les organes évoqués.
De la même manière l’organisation européenne, le CE, essaie de développer ce qu’on pourrait
appeler une identité culturelle commune aux états membres qui d’ailleurs s’appuie le plus
souvent sur la préservation des droits de l’homme et leur développement et dans ce but qui est
de favoriser l’identité, l’organisation tente de soutenir et organise elle-même des
manifestations culturelles ou thématiques qui aident à favoriser cette identité culturelle
européenne. Ex : sous l’égide du CE, se tiennent régulièrement des conférences ou des forums
sur la xénophobie, sur le racisme, sur la lutte contre les discriminations sexuelles. De la même
manière, les manifestations sont subventionnées par le CE.
On a des actions incitatives qui sont généralement plus qu’incitatives et qui sont des parties
pris du CE, qui visent toutes à le faire agir comme un partenaire des états dans des domaines
propices aux droits de l’homme ou pas.
Il y a plusieurs campagnes menées par le CE :
- Des campagnes générales : des campagnes anti-discriminations.
- Depuis quelques années il y a des campagnes contre la violence domestique faite aux
femmes.
- Les états discutent sur des projets quinquennaux à venir : la thématique permanente
contre la peine de mort et visant à développer chez les états non-membres une
politique contre la peine de mort.
- 2 autres thématiques : le fait d’associer le CE à une politique favorable au
développement des droits de l’enfant. Il existe une autre campagne qui est menée
pour lutter contre les préjugés à l’égard des Roms (= les gitans).
C’est ce qui donne une déclaration qui vise à associer tous les états. le commissaire aux
droit de l’homme a produit et produit tous les 15 jours ce que l’on appelle un point de vue : il
émet une déclaration sur un domaine qui lui semble devoir être évoqué. Dans le cadre de sa
dernière déclaration, il y a une déclaration sur les politiques migratoires européennes et - on
est largement visés en tant qu’état membre de l’Europe, UE - qui favorise la liberté de
circulation des personnes. Et bien le commissaire visant l’UE dit qu’il existe une
discrimination dans la libre circulation entre les européens, sur les mesures applicables aux
européens et sur les mesures applicables au Roms. On est la dans des politiques
discriminatoires qui sont contestées et qui doivent être, selon le commissaire, revues.
- La Charte Sociale Européenne, signée en 1961 et entrée en vigueur en 1965. C’est une
charte qui était un texte nouveau à l’époque et qui essayait de dégager des droits
économiques et sociaux communs à tous les états et c’est ainsi que l’évolution
économique et sociale des états membres, et notamment l’intégration des anciens
PECO, a suscité la révision de cette charte en 1996. Ex : le droit au logement, le droit
à l’emploi et droit à la protection sociale. Cette charte met en place un système de
rapports annuels que les états signataires doivent adresser à un comité d’experts et qui
va servir de base à des recommandations du CE dans le domaine des droits
économiques et sociaux, pour améliorer les législations internes. Il y a un suivi
organisé par la charte dans le sens d’une amélioration constante.
le bureau du CE examine et traite à peu près chaque années 250 textes. Ex : dans la
bioéthique, Internet, la conservation du milieu sauvage, l’extradition et la cyber - criminalité.
En 2009, une convention du CE sur la question des apatrides et du traitement des apatrides a
été ratifiée. En janvier 2010 a été ratifié le protocole 14 qui révise la convention de
sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales (CESDH) et plus
particulièrement la procédure qui s’organise devant la CEDH (de la saisine au traitement de
l’affaire). Le protocole 14 rentrera en vigueur le 1er juin 2010 et met en place un nouveau
mécanisme de procédure devant la CEDH.
Cette convention a été signée à Rome le 4 novembre 1950 et qu’elle est entrée en vigueur le 3
septembre 1953. C’est une convention qui établit des droits et des libertés de l’homme qui
doivent être protégés. Mais ce n’est pas seulement un texte déclaratoire, il met aussi en place
un mécanisme approprié pour assurer la protection de ces droits. Ce mécanisme est un
mécanisme de protection international et juridictionnel des droits convenus dans la
convention. Cette convention est initialement accompagnée de 10 protocoles et depuis la fin
des années 1990, le nombre de protocoles a largement augmenté et le dernier en date est le
protocole 14 qui va entrer en vigueur le 1er juin. Donc, 14 protocoles complètent la
convention, complètent la liste des droits protégés et puis c’est également des protocoles qui
améliorent le mécanisme de contrôle mis en place entre 1950 et 1953.
Section 1 – Les droits et les libertés garanties par la convention et les protocoles
L’importance de cette convention tient non seulement aux droits qui sont garantis mais aussi
aux mécanismes. Les droits et les libertés garanties :
- Ce sont tous les droits civils et politiques sauf la liberté syndicale et le droit à
l’instruction : ils sont énoncés dans leur principe comme garantie et peuvent faire
l’objet d’aménagement et de limites dans les états. Mais cela veut dire que dans le
cadre d’une guerre dans laquelle est investis un état membre et du CE, et signataire de
la convention, ou bien dans le cadre de menaces à l’ordre publics, et bien ce dit état est
autorisé à prendre des mesures dérogatoires pour suspendre temporairement
l’application de la convention. Cependant ces droits ne peuvent pas être supprimés car
ils constituent le noyaux dur du droit qui doit être maintenu coûte que coûte par un état
partie à la convention. Ex : le droit à la vie, l’interdiction de la torture, l’interdiction de
l’esclavage, abolition de la peine de mort.
- La possibilité qu’a l’Etat d’encadrer les droits garantis par la convention pour
éventuellement limiter la portée du droit. Ex : le droit à la liberté d’aller et venir. A
l’issue d’une condamnation pénale, la liberté d’aller et venir est forcément restreinte.
Il est ouvert à l’Etat d’encadrer l’exercice du droit. L’encadrement de ces droits et
libertés par l’état doit satisfaire 3 conditions :
1- Les règles de droit interne qui aménagent les libertés/droits garantis doivent être
légales.
2- Il faut que l’aménagement réponde à un intérêt légitime de l’Etat.
3- Il faut que cet aménagement des droits et libertés garanties dans la convention soient
nécessaire dans une société démocratique et proportionnées à l’objectif visé.
Dans ces conditions là, l’aménagement par l’état aux droits et libertés garanties, civiles et
politiques contenus dans la CESDH, sont possibles. Il faut cependant savoir 2 choses :
- L’interprétation extensive et adaptée de ces droits et libertés que fait la cour : en effet
lorsqu’elle est saisie d’une violation d’une disposition de la convention, la cour
européenne fait valoir une interprétation de la convention actuelle, dans des conditions
actuelles d’application. Cela a pour conséquence que les états parties sont soumis à
des obligations plus grandes que celles prévues par la convention elle-même. Sont
garantis par la CESDH, des droits et libertés dans leur approche classique, ainsi que
des droits et libertés dans leur conception moderne qui tient compte de l’évolution des
mœurs et de l’évolution de la société. Parmi ces droits, il y a par exemple la répression
pénale des relations homosexuelles entre adultes consentants. Cette répression a fait
l’objet a plusieurs reprises de condamnations (certains états ont été condamné comme
réprimant pénalement et indûment ces relations sexuelles). Elle a également réprimé
sur le même fondement, le refus d’un état de modifier l’état civil d’un transsexuel.
• La cour donne un aspect évolutif à ces droits. Elle leur donne un aspect plus conforme,
à ses yeux, à l’évolution des mœurs.
• Elle enrichit les libertés et droits protégés indépendamment de toute notion qu’elle
viendrait emprunter dans le droit interne des états. La cour européenne s’est mise à
dégager des obligations de ne pas faire, des obligations négatives à la charge des états.
Elle développe aussi des obligations de faire. Elle soumet les états à des obligations
d’agir. Ex : obligation de prendre des mesures de protection de la santé. Certains
commentateurs mettent en évidence que la CESDH contient des droits et des libertés
expressément garantis, plus auxquels s’ajouteraient des droits implicites et protégés
par la cour. Ex : La cour européenne des droits de l’homme a considéré, alors même
que ce droit ne figure pas dans le texte, que l’expulsion d’un étranger du territoire d’un
état parti peut violer l’article 8 de la CESDH (= article qui assure le respect de la vie
privée et familiale). Cela constituait une violation dans la mesure où cette personne
expulsée était intégrée à l’état et il y avait des attaches familiales.
Dans le même sens, la cour a jugé qu’une mesure d’expulsion ou d’extradition pouvait
constituer une atteinte à l’article 3 de la CESDH (interdiction de la torture et des traitements
inhumains et dégradants) il y avait des raisons de croire que l’Etat vers lequel l’étranger
allait être expulsé pratiquait la torture.
La cour européenne a considéré que l’extradition d’un individu vers les Etats-Unis (mesure
prononcée par le gouvernement UK) pour qu’il soit jugé d’une infraction passible de la peine
de mort devait être considéré comme violant les dispositions de la convention. L’individu en
question extradé devait être placé dans un enfermement dans lequel il serait exposé au couloir
de la mort et qu’il risquait donc d’être exposé au syndrome du couloir de la mort que la cour a
considéré comme étant un traitement inhumain et dégradant. On a ici une interprétation des
droits et des libertés qui va dans le sens d’une interprétation de ce que doivent être les droits
et libertés au moment du traitement de l’affaire pendant devant la cour.
Le 25/02/10
Quels sont les droits et libertés de la CESDH qui sont garanties et dont on évoque les
violations les plus nombreuses ?
Les arrêts prononcés par la CEDH concernent donc la durée du jugement et le délai
raisonnable de jugement, et également le droit à un procès équitable et qui donnent lieu au
plus grand nombre d’arrêt.
Le droit à la liberté quel quelle soit et le droit à la sûreté. Il y a une moitié et la plus
importante des arrêts prononcés qui concernent la durée de la procédure et le procès équitable.
Ce sont toutes personnes physiques ou morales placées sous la juridiction d’un état parti.
Section 2 – Le système de protection des droits prévu dans la CESDH et ses évolutions
C’est un système de contrôle juridictionnel des droits et libertés contenues dans la convention.
C’est un système de contrôle juridictionnel international supplétif, IE il n’intervient qu’une
fois toutes les voies de recours épuisées en droit interne. Ce n’est pas un système de contrôle
qui vient remplacer le juge interne, c’est pas un système qui vient compléter les défaillances
du juge interne, c’est un système de protection supplétif et qui n’intervient qu’une fois que le
juge interne se soit prononcé en premier et dernier ressort.
A l’origine le système mis en place par la CESDH est un système assez complexe qui
montrait bien la volonté qu’avaient les états, dans les années 50, de rédiger un texte spécial
mettant en évidence des droits et des libertés. Ce système montre une avancée (dans les
années 50) et des gardes fous. C’est le premier texte de droit international aussi précis qui
permettait de garantir l’existence de droits et libertés fondamentaux de l’homme, et de mettre
en place un mécanisme de protection juridictionnel.
Il y avait des gardes fous :
- Il permettait une saisine après l’intervention d’un filtre. Le système initial faisait
intervenir le comité des ministres qui est l’organe intergouvernemental du CE et une
commission qu’on appelait la commission des droits de l’homme qui filtrait les
requêtes. Les états étaient quasiment sur de ne pas être attrait devant la cour
européenne des droits de l’homme n’importe comment. Cela permettait de
sauvegarder la souveraineté des états.
- Il était possible pour un particulier de saisir la CEDH, mais pour cela, il fallait que
l’état parti à la convention ( à l’encontre duquel la personne privée voulait saisir la
CEDH pour violation de la CESDH) ait accepté ce que l’on appelle le recours
individuel. Il fait une déclaration d’acceptation des recours individuels devant la cour
pour violation de la convention.
Ce deuxième garde fou a longtemps servi à la France car il a fallu attendre la fin des années
1970, pour que la France signe la déclaration d’acceptation des recours individuels et abolisse
la peine de mort. Tout ça a été modifié par l’adoption d’un protocole modifiant le système,
protocole qui supprime le filtrage des requêtes individuelles, qui supprime donc l’intervention
du comité des ministres pour contrôler la recevabilité des requêtes et qui réorganise le
déroulement de la procédure devant la cour qui va de la saisine jusqu’à l’arrêt, qu’il
réorganise uniquement sur la formation de jugement. Il s’appuie donc sur la juridiction
internationale pour assurer le mécanisme de contrôle de la CESDH.
Il y a une raison pratique qui fait que le recours des état a été très peu utilisé, c’est que le plus
souvent le règlement des affaires se fait de manière diplomatique. Les états évitent de faire
intervenir un juge. Il peut y avoir que dans des cas extrêmes (ex : torture) que l’utilité du
recours aurait sa pleine signification.
B) L’individu
Il est ouvert à toute personne qui se prétend victime d’une violation, par un état parti de ses
droits et libertés garantis par la convention, peut saisir la CEDH. Toute personne individuelle
physique, morale, ONG etc…
A l’origine, lors de la création de la cour, le recours individuel nécessitait d’avoir été accepté
par l’état parti. Depuis l’entrée en vigueur du protocole 11, le simple fait pour un état de
devenir parti à la CESDH, emporte obligatoirement acceptation du système et donc du recours
individuel.
Cependant, toute personne physique, morale, privée, à condition que cette personne
requérante ait un intérêt à agir. Cela veut dire que la personne qui saisit la cour doit être
personnellement victime d’une violation de la CESDH. Il faut que le requérant mette en
évidence que ses droits ont été violés par une mesure de droit interne et qu’il est directement
lésé par la violation de ses droits garanties par la CESDH. Le recours est ouvert et entre le
moment où le recours est ouvert à l’individu et le moment où la cour traite de l’affaire, il peut
y avoir plusieurs évènements, comme la réparation par l’état de la violation, qui empêche
toute poursuite du recours devant la cour. Cela empêche le recours de prospérer. C’est bien
parce que le recours individuel est devenu automatique, que les membres de la cour et les
états en général, se sont retrouvés à une situation ingérable. Il a fallu trouvé une solution et les
états sont parvenus à la rédaction du protocole 14 qui tend à modifier le recours individuel
dans son parcours devant la CEDH, IE de sa recevabilité à l’arrêt.
Le nombre de recours individuels n’a fait qu’augmenter, de manière assez spectaculaire, car
depuis 1998, entre 1999 et 2009, il y a plus de recours individuels qu’il n’y en a eu entre 1958
et 1998. Ils n’ont fait que croître en nombre. En 2009, le nombre des requêtes individuelles
était de 57 100 requêtes.
§3- L’exercice de la fonction juridictionnelle par la cour européenne des droits de l’homme.
Les formations de la cour :
Le comité :
La cour aujourd’hui, est formée de 3 juges qui sont chargés d’examiner la requête. Cette
formation de 3 juges est la procédure de droit commun. C’est ce que l’on appelle le comité. Si
ce comité ne parvient pas au règlement de l’affaire, à l’examen de sa recevabilité, et si la
requête est déclarée recevable, le comité envoie l’affaire en chambre composée de 7 juges.
C’est une phase qui met fin à 90 % des requêtes.
Dans l’hypothèse où il y a absence d’accord entre les 3 juges sur la question de recevabilité,
c’est la chambre de 7 juges qui tranchera.
L’assemblée Plénière
Elle n’a pas de fonction contentieuse. Elle a principalement des fonctions administratives car
elle consiste en la réunion des 47 juges des 47 états membres. C’est l’Assemblée Plénière qui
adopte le règlement de la cour, c’est elle qui élit le président de la cour et qui élit les
présidents de chambre, le vice président de la cour, le greffier (attributions administratives).
Le président actuel est Jean Paul Costa (un français).
La CEDH ne fonctionne plus et déjà en novembre 2000 lorsque a été organisé le 50e
anniversaire de la signature de la CESDH, les états se sont prononcés sur la nécessité
impérieuse de trouver des solutions pour que le mécanisme fonctionne car on était arrivé à
une sorte d’entonnoir. A partir des années 2000, la réflexion s’est développée au sein des
institutions. Cette solution s’est traduite dans le protocole 14 qui vient d’être ratifié le 18
février 2010 par le dernier état qui empêchait son entrée en vigueur : la Russie. Tous les états
qui attendaient depuis la signature du protocole 14, près de 3 ans, que le Parlement Russe
signe le protocole afin de la ratifier = le 1er juin le protocole 14 va entrer en vigueur et va
permettre à la cour européenne de continuer a exercer.
Le protocole 14 :
- Est renforcé une capacité de filtrage des requêtes présentées devant la cour et surtout
une capacité de filtrage lorsqu’on constate qu’il y a un grand nombre de requêtes qui
sont totalement dénuées de fondements. Cette capacité est la rapidité du filtrage.
- A été mis en place un juge unique qui aura la compétence pour déclarer les requêtes
individuelles irrecevables ou pour la rayer du rôle (on n’inscrit même pas la requête).
09.03.10.
Les auxiliaires de justices n’auront pas la qualité de juge mais aideront le juge unique à rendre
sa décision, donc à examiner l’affaire au fond. Il s’agit de favoriser le tri de telle manière que
la décision de recevabilité acquière un caractère juridictionnel
Les Etats réunis à la conférence d’Interlaken ont rendu une déclaration du 19 février
2010 sur l’avenir de la CEDH.
- les états demandent à la CEDH d’utiliser pleinement tous les éléments qui lui sont
offerts afin de pallier à un engorgement de son rôle
- les états soulignent qu’il est nécessaire de filtrer efficacement les requêtes et veulent
imposer une obligation d’informer les requérants potentiels de manière objective et
complète, de la procédure devant la CEDH et des critères de recevabilité de la requête.
- contre les requêtes répétitives, les états veulent favoriser les règlements à l’amiable, et
créer des arrêts pilotes, arrêts types adaptés à des situations clés habituelles
- pour garantir l’impartialité des juges, les états se soumettent à l’obligation d’assurer
une transparence dan les procédures de sélection, pour les personne accédant à la
fonction de juge de la CEDH
- « il est urgent que le comité des ministres développe de nouveaux moyens pour
surveiller l’exécution des arrêts de la CEDH ».
les états se sont fixés jusqu’à 2015 avant que le Conseil des
Ministres d’une part, la CEDH de l’autre, ne fassent le point sur
l’usage de ces nouvelles procédures
Avant même que se construise la CECA, l’idée d’Europe existait avec des contours
assez précis. Elle se dessine entre les deux guerres dans l’esprit des acteurs de la SDN. La
fédération sera toujours une pierre d’achoppement pour ceux qui veulent une Europe unie.
Le projet d’union des états ayant échoué autour de la question de la défense en 1954.
Très vite, Jean Monnet incite à la création de deux autres communautés qui seront créées par
deux traités de Rome du 25 mars 1957 : création de la CEE et d’Euratum (CEEA,
communauté européenne pour l’énergie atomique). Les 6 états mettent à nouveau en commun
leur compétence. Avec la CEE, les états mettent ici en commun leur compétence pour créer
une sorte de zone de libre échange, ce qu’on appellera ensuite un marché commun (futur
Grand Marché intérieur). Avec la CEEA, les états transfèrent leur compétence en matière
d’énergie atomique à une organisation européenne qui est leur émanation.
Ces deux communautés sont des sortes de copies de la CECA, mais des copies moins
parfaites. Par les traités de Rome, c’est une liste limitative d’attribution des Etats dans le
domaine économique qui est faite. En outre, lorsque les états transfèrent leur compétence à
ces deux communautés, le système est un peu bancal : le système de transfert de compétence
se fait principalement au profit de l’organe intergouvernemental qui les représente.
11.03.10
La CECA était le projet le plus aboutit d’organisation d’intégration. Elles ont fait l’objet
d’une évolution des mentalités (CECA, EURATOM ou CEEA, CEE) :
1er changement : il résulte du traité de fusion du 8 avril 1965. Pour plus de rationalité, il a été
décidé par les états membres que les organes distincts seraient fusionnés : plus qu’un organe
intergouvernemental pour les 3 communautés, un organe supranational pour les 3, une seule
assemblée et une seule cour de justice des communautés européennes. Les avancées se sont
diluées dans le système général qu’a été crée par la fusion des exécutifs.
Il y avait une idée derrière la tête des états membres lors de la signature du traité de fusion de
1965. L’idée était qu’à court terme, ces communautés fonctionnent grâce à un budget unique,
sous entendu un budget distinct et différent de celui des états. jusqu’à quelques années plus
tard, dans les années 1970, les communautés fonctionnent au moyen de contributions
financières émanant des états. elles n’ont donc pas un budget qui leur est propre, dont elles
ont la maîtrise.
La création informelle en 1974, d’un organe de plus qui vient accompagner les 4 autres
(commission, conseil des ministres, assemblée etc…). il s’appelle le Conseil Européen
composé des chefs d’états et gouvernements. Il s’appelait sommet avant 1974. Il devient
biannuel.
Juin 1979 : 1er élection au suffrage universel direct des membres du Parlement européen. Il
n’était jusqu’alors pas une institution démocratique, il n’avait pas de compétence législative et
il faut montrer cette élection comme l’étape naturelle que les états ont choisi de suivre qui
était de reconnaître que cette assemblée parlementaire doit avoir tout autant les compétences
que le nom de l’assemblée.
L'acte unique met en évidence, que pour harmoniser les législations, il faut que les institutions
prennent des actes normatifs rapidement, efficacement, et au moyen de normes souples.
Il crée 2 choses :
- Il crée la communauté européenne et l'Union. C'est le point phare. Tout peut s'articuler
historiquement entre avant Maastricht et après Maastricht.
Ce traité intervient dans un contexte de bouleversement démographique potentiel de l' Europe.
Ce bouleversement est la conséquence de l'intégration potentielle des pays d'Europe centrale
et orientale qui sont candidats à l'entrée dans la communauté européenne.
Faut-il accentuer l'intégration des états déjà membres? Doit-on en intégrer de nouveaux? Et
doit intégrer plus ce qui s'y trouvent déjà?
C'est intégrer mieux les états membres qui est la voie choisie par les états en présence. Cela
veut dire que lorsqu'en 1990 débute à Rome 2 conférences intergouvernementales, entre les
états membres des communautés, elles sont l'une sur l'Union économique et monétaire et
l'autre sur l'Union politique. Il vont ramer pendant 2 ans.
Tout cela va se traduire par la signature du traité de Maastricht le 7 février 1992. Ce traité
n'entre en vigueur que le 1er novembre 1993.
Des avancées notables sont réalisées par le traité de Maastricht, d'abord dans le domaine de
l'Europe politique. En effet, ce traité reconnait d'abord qu'il existe une citoyenneté
européenne. Elle crée cette citoyenneté européenne avec toutes les conséquences que cela
emporte. Cette liberté de circulation des personnes permet, dans l'espace économique, de
s'installer, de se déplacer etc... cette citoyenneté européenne accompagne la création de
l'Union Européenne. En 1992, l'UE est un regroupement d'états dans un but commun. Cette
union européenne est une abstraction, une idée, un objectif...rien d'autre. Il se regroupe sous
une appelation commune qui n'a pas de réalité juridique intrasèque. L'UE, qui est un
groupement d'états, ne peut exister concrètement que grâce aux 3 pilliers :
- La pillier communautaire : c'est ce qui va s'appeler la communauté européenne à partir
du traité de Maastricht. C'est les communautés qui vont prendre l'appélation de
communauté, organisation internationale et qui fonctionne grâce à la commission, le
conseil des ministres, le parlement européen et la cour de justice.
- Ce sont des domaines distincts dans lesquels les états coopèrent à égalité : le pillier de
la politique étrangère et de la sécurité commune (la PESC).
- Le pillier de la justice et des affaires intérieures.
Le grand objectif commun qui réunit les états : c'est l'Union.
Cette union politique s'appuie sur des principes et des idéaux communs aux états. Cette union
est fondée sur des principes de liberté, de démocratie du respect des droits de l'homme et des
libertés fondamentales. Autant de principes dits communs aux états qui constituent l'Union et
qui se regroupent dans l'Union. Autant de principes communs qui doivent aussi être ceux de
tous candidats à l'entrée dans l'Union.
Ce traité sur l'union a des conséquences sur les anciennes communautés européennes, sur le
fonctionnement de l'organisation internationale qui va s'appeler communauté européenne. en
effet la première des conséquences est la communautarisation des matières qui jusqu'alors
étaient encore de la compétence des états et qui vont devenir de la compétence de la
communauté. Ex: les politiques de l'emploi, la politique sociale...
Dans la perspective de l'union économique et monétaire, est crée une banque centrale
européenne et l'on est en pleine préparation de la monnaie commune (L'Euro). Tout ça est en
germe dans Maastricht.
Cette communauté européenne a plus de compétences (transférées par les états), des
compétences qu'il va falloir qu'elle exerce mieux. Le conseil des ministres va adopter le
principe du vote des actes communautaires à la majorité qualifiée avec encore plus de rigueur.
Il va y avoir une réaffirmation du vote à la majorité qualifiée au sein du conseil. Vont se
développer, déjà avec Maastricht, une coopération policière et judiciaire en matière pénale
(ex: Europol), en matière douanière et puis avec Maastricht sont intégrés les compétences
nouvelles au profit de la communauté européenne, telle que la délivrance des visas, des titres
de séjour.
On est vers la création d'un grand ensemble qui n'a pour le moment pas de réalité juridique.
L'union n'est pas une organisation mais la communauté en est une.
En quoi ce traité est-il l'axe majeur qui est une sorte d'étape sans retour?
C'est une étape sans retour car on est vraiment passé à l'étape de l'europe politique, pas
seulement à cause de la citoyenneté mais aussi parce que rentre dans la construction de
l'europe politique, l'association de plus en plus étroite du parlement européen à la création des
actes communautaires et donc on a une europe qui associe les citoyens, qui se veut plus
démocratique et cela se faisant dans le respect de principes démocratiques.
On a la préfiguration de ce qui va arriver en 2002, IE de l'abandon de nos monnaies. Il n'y a
pas encore d'ensemble juridique politique, mais il y a une chose que les états vont abandonner
en 2002, c'est un des attributs de leur souveraineté = abandon de la compétence de battre
monnaie. Battre monnaie va devenir la compétence de leur ensemble, de la communauté
européenne.
Point de fracture.
Le 16.03.10
Pour la commission, même processus. Les rédacteurs du traité ont été confronté à la question
de savoir s'il fallait, au sein de la commission qui représente l'Union, qu'il y est un
représentant par état.
Le traité ne répond pas vraiment aux attentes car il est le fruit d'un certain nombre d'arbitrages
entre des positions différentes, entre des états d'un côté qui veulent rationaliser le
fonctionnement de la communauté européenne, et faire ceci au détriment de la souveraineté
des états, et puis de l'autre côté les attentes des autres états qui ne se rendent pas bien compte
des inerties que vont créer l'entrée des 13 nouveaux états dans la communauté (12 seulement
sont rentrés). C'est un traité de compromis qui laisse sur sa fin, mais c'est un traité nécessaire
qui marque une étape de transition, qui est prévisionnel et programatique.
- 3e apport: il était prévu que les états puissent organiser entre eux des coopérations
renforcées. C'est ce qui faisait se développer ce que l'on pouvait appeler l'Europe à
plusieurs vitesses notammenent en matière de justice et de police. Il était prévu que se
développent des partenariats.
- 4e apport: l'UE devenait, dans ce projet de traité portant constitution pour l'europe, une
organisation internationale à part entière et on voyait la disparaitre la communauté
européenne et cette communauté européenne transférait ses institutions (parlement,
conseil des ministres, commission, conseil de justice) à cette nouvelle organisation
européenne.
- Si l'UE disparaît et l'union telle qu'elle était et qu'elle devient une OI, disparaissent les
3 pilliers. L'UE s'organise autour des institutions de la communauté européenne,
l'union exerce les compétences qui étaient celles de la communauté européenne et
dans le cadre de l'union, sont exercées entre les états une coopération dans les
domaines de la justice civile / pénale et dans le domaine de la politique étrangère.
Cette organisation internationale a une spécificité liée au traité. Elle porte exclusivement sur
l'étendue de sa compétence. Mais elle est toute nouvelle. C'est une OI régionale.
Ces critères ont été mis en évidence en 1993, juste après l'adoption et l'entrée en vigueur du
traité de Maastricht, et ils ont été mis en évidence dans la perspective de l'élargissement de
l'union aux PECO au moment où lors d'un conseil européen de 1993, a été décidé du futur
élargissement auxc PECO. Ces critères ont été mis en évidence parallèlement à la décisions
qu'a été prise d'adopter les nouveaux pays d'Europe Centrale et d'Orient.
C'est une relation bilatérale entre l'état candidat et chaque état membre. On a donc une
phase communautaire qui est celle des négociations et une phase inter-étatique de ratification
des traités dans chaque état. Ce traité d'adhésion a la même valeur que les autres traités. IE le
traité d'adhésion peut modifier ces traités, notamment modifier le nombre des membres des
institutions qui sont de fait modifiées par l'ajout d'un nouveau membre. Ce traité d'adhésion
peut faire l'objet d'une interprétation par la cour de justice. La cour de justice est la seule à
pouvoir interpréter les traités en générale et en particulier le traité d'adhésion.
18.03.10
- Sont également signés des programmes d'assistance qui ont été signé avec à peu près
11 PECO dès 1989. Mise en place d'une économie de marché et assouplissement de
l'initiative privée.
- Ont été signés aussi des accords spéciaux qui concernaient certains états et pas
d'autres: ce sont des accords de commerce qui sont des accords de commerce plus
particulièrement signés entre des états plus avancés économiquement que d'autres et
l'UE. Ces accords spéciaux ont permis à certains états, une première intégration
économique et juridique dans l'UE.
Le 1er mai 2004, ces 10 états entrent dans l'UE. Les négociations d'adhésion de ces 10 états à
l'UE ont débuté en 2002 et ont été considérés comme états candidats dès le mois de décembre
2002. Ils ont été considérés comme pouvant accéder à l'adhésion et aux négociations
d'adhésions. En 2007 sont entrés la Bulgarie et la Roumanie.
Le PB de la Turquie:
Elle est associée à la communauté européenne depuis les années 1960. Depuis 1999, la
Turquie a le statut de pays candidat. Ces négociations se déroulent dans le respect des
recommandations que la commission de Bruxelles adresse. L'ouverture des négociations est
une phase accomplie mais cela ne correspond pas à une garantie d'adhésion. On est face à un
processus ouvert qui va donner lieu à une longue période de transition pour des raisons pour
l'instant politiques, liées à la politique intérieure Turque et aux conceptions tellement peu
uniformes.
Le traité de Lisbonnes prévoit qu'il est possible que tout état membre se retire de
l'Organisation d'intégration. Le possible retrait d'un état est une des dispositions nouvelles du
traité de Lisbonnes et apparaît assez paradoxale quand on appréhende ce qu'est l'organisation
d'intégration de l'UE, ce qu'elle est et le cheminement auquel on est parvenu.
La cour de justice n'a pas de compétences pour transformer la nature des traités, donc elle ne
change pas leur nature. Mais, la cour de justice est la seule institution de l'OI de l'UE qui est
compétente pour interpréter les traités institutifs, elle délivre l'interprétation authentique des
traités. Elle fait une interprétation littérale et contextuelle. C'est comme ça que ces traités
constituent la base d'un ordre juridique aussi complet que celui d'un état. Et, cela suppose
donc que dans les traités eux mêmes, on trouve un écho à cette interprétation.
On peut considérer que l'approche des traités aurait pu être corrigée avec Lisbonnes ou du
traité portant constitution. Le caractère supranational des communautés européennes a été
reconnu assez tôt par les états et par exemple en ex-RFA dès 1967: la cour constitutionnelle
allemande disait des communautés qu'elles ne constituent pas un état fédéral mais qu'elles
constituent des communautés de nature particulière en voie d'intégration progressive. C'est la
mise en évidence de ce que dit la cour de justice et parallèlement, un peu plus tard en Italie: la
cour constitutionnelle Italienne a aussi reconnu un ordre juridique provenant des
communautés. Cela constitue les exemples des suites logiques de l'interprétation de la cour de
justice: ils tirent les conséquences de ces interprétations.
La révision constitutionnelle du 25 juin 1992 a précédé la ratification du traité de Maastricht,
pour que la constitution de 1958 soit modifiée et que pour dans notre constitution soit intégrée
un titre 14 appelé "des communautés européennes et de l'Union". Ces communautés et cette
union aujourd'hui est une OI d'un genre particulier.
§2- La spécificité des principes qui guident la répartition des compétences entre les états et
l'Union.
Le traité de Lisbonnes est important car il réalise une certaine clarification bien que ne
résultera que de la pratique la réalité de cette clarification:
- Le principe de spécialité: ce principe met en évidence que l'union n'intervient que si le
traité de Lisbonnes et les traités qu'il modifie lui attribue compétence. Cette union ne
peut exercer ses compétences que si on veut raisonner.
Jusqu'en 1992, la spécialité des communautés est économique et comme au sein de ces
communautés, celle qui a prévalu, qui a pris de l'importance sur les autres, c'est la CEE, c'est
donc bien la nature économique qui constitue sa spécialité. Ce sont des compétences
économiques que les états ont transféré aux communautés. Mais en 1992, al communauté
cesse d'être économique et devient la communauté européenne et l'Union Européenne. Donc,
la spécialité de l'union est une spécialité qui n'est plus économique et qui a des compétences
qui sont celles que l'état a bien voulu conférer à l'Union. IE, avec la communauté européenne
union européenne, en 1992, il y a une OI qui doit agir dans le domaine des compétences qui
lui ont été transférées. Il y a ici un principe général: dès lors qu'on se pose une question sur la
compétence, quand il y a un domaine qui fait question sur l'acteur qui doit prendre une
décision, Etat ou Communauté? Il faut se tourner vers le traité dans ce cas et celui-ci établit la
liste des compétences qui sont celles de la communauté et donc par défaut, celles qui restent à
l'Etat.
Ce principe de spécialité de la communauté européenne est un principe qui préserve tout
autant l'OI qu'il préserve les états. C'est la cour de justice qui assure cette préservation: d'un
côté une compétence pour l'OI et de l'autre une compétence pour les états. Devant la cour de
justice sont ouvert des recours qui permettent pour certains d'entre eux de sanctionner
l'empiètement de compétence des états. La cour de justice est là pour respecter les
compétences respectives.
Ce principe de spécialité est fondamental dans la répartition des compétences entre les
états et l'UE. Mais ce principe de spécialité, on ne peut pas l'appréhendé sans voir ce qu'il
emporte comme conséquences.
23.03.10
Le principe de spécialité est protecteur des compétences de l'union et inversement protecteur
des compétences des états. C'est assez tôt que la cour de justice fait valoir les compétences
réciproques des états dans un arrêt de principe: Arrêt de la CJCE: Arrêt AETR, 31 mars 1971.
La protection de la compétence des états se fait par le biais de l'action de l'annulation par la
cour de justice et la protection des compétences de l'Union (des communautés à l'époque) se
fait au moyen de l'action en manquement.
Ces compétences sont régies par un principe de spécialité, cela induit des relations entre le
principe de spécialité et les compétences des états: il faut voir comment se répartissent les
compétences. Or, il est des compétences qui sont dites exclusives. Ces compétences sont
celles que la communauté exerce exclusivement, qui lui ont été transmises en totalité par l'état
et donc la il a procédé à un transfert de compétence totale au profit de l'union: L'union
douanière, la politique commerciale commune, la concurrence + la gestion de ressources
maritimes. Voila les domaines dans lesquels les états membres ne peuvent plus légiférer et
dans lesquels seul l'Union est habitlitée à agir par voie normative.
L' union européenne permet un abandon de souveraineté. On est pas dans le transfert de
souveraineté mais dans le transfert de compétence. La souveraineté se traduisant par des
attributs, or la il s'agit de compétences totalement transférée: l'état perd l'usage total de
pouvoirs normatifs.
Le traité de Lisbonnes tente de faire une classification interne des compétences et il essaie de
clarifier le qui fait quoi au sein de l'Europe communautaire: qui au sein de l'UE agit en
fonction d'une compétence en particulier.
La création des communautés européennes répond à la logique : l'union fait la force ou les
états agiront mieux en commun.
En 1992, ce principe de subsidiarité a déchaîné les foudres et plus particulièrement celles de
la GB et du Danemark qui ont été deux des états les plus réticents du traité de Maastricht lors
de sa création: il était considéré comme une manière pour cette nouvelle communauté
européenne de devenir par principe et bien l'acteur agissant à leur place méconnaissant leur
souveraineté et leurs intérêts.
25.03.10
On a deux logiques :
- les états transfèrent régulièrement des compétences à l’union (voie d’intégration
progressive et constante). L’aboutissement serait un transfert total des compétences
étatiques, du moins celles concernant sa souveraineté
- toutefois on replace les états au centre du système : ce sont eux qui par principe
doivent agir et pour eux-mêmes.
On a une imbrication de ces deux logiques, une nécessaire conciliation. C’est pourquoi la GB
et le Danemark ont été si soucieux de faire prévaloir les compétences souveraines des Etats et
leurs inquiétudes : qu’il y ait une interprétation entraînant une extension de compétence. En
réalité, ce principe a fait réagir la CE et permis une interprétation de ce principe qui a
cantonné l’Union dans les limites de compétences transférées. Ainsi pas d’action sans
transfert de compétence. Il y a eu toute une série d’accords interinstituionnels publics entre la
commission, le conseil et le parlement. Ces accords ont apporté des réponses aux inquiétudes.
Chaque institution, pour la part de compétence qui lui revient, s’auto limite à un
examen de chaque projet d’acte communautaire en ce qu’il peut être une atteinte au principe
de subsidiarité. Ainsi par exemple, on vérifie le strict respect des compétences tels que prévus
dans les traités. Dans toute la chaîne de production de la règle de droit, les institutions
s’évertuent depuis 1993 à rassurer les Etats. Dans le traité de Lisbonne, le simple fait de citer
le principe de subsidiarité comme la règle montre que la démarche est poursuivie.
I/ Le Conseil Européen
Initialement, le CE est une conférence intergouvernementale « au sommet » qui était
exceptionnelle. Elle réunissait les chefs d’Etats et du gouvernement des états membres. Ce CE
s’est transformé au fil du temps. VGE a proposé que ces réunions deviennent bisannuelles et
se fasse entre les chefs du gouvernement mais aussi entre les ministres des affaires étrangères
des Etats. Son rôle a été majeur dans la construction européenne puisque c’est au sein de ces
sommets qu’ont été suggérés la plupart des réformes qui ont entraîné des traités. C’est l’acte
unique qui donne une consistance juridique au CE, le traité de Maastricht clarifie son rôle. Il
faut attendre le traité de Lisbonne et le 1er décembre 2009 pour que le CE devienne une
institution communautaire comme les autres. Dans le fond cela change peut son rôle, son but
etc. mais cela lui donne une valeur identique aux autres institutions et un rôle dans le
processus de décisions, devenant un lieu d’échange, de discussion et de coopération. C’est
donc un cadre de discussion qui a évolué mais jamais au point d’avoir une compétence
normative. L’acte unique porte son existence officiellement à la connaissance de tous et
définit son caractère bisannuel mais c’est tout. Parfois, le CE se réunit et prend des décision
comme si, au sein du processus décisionnel, il était le conseil des ministres.
30.03.10
Section 2: Le triangle institutionnel
Le Parlement, la Commission et le Conseil de l'Ue autrement appelé conseil des ministres. Ce
triangle est assez indissociable quand à leur existence respective. On ne peut pas examiner les
organes de manière statique sans s'inquiéter de la manière dont ils agissent de concert
ensemble pour pouvoir produire le droit émanant de l'UE et qui nous est applicable.
A) Sa composition
Elle a varié. Elle a évolué en fonctions des modifications dans l'UE. Elle a du faire face à
certaines difficultés qui étaient celle d'adapter le nombre des commissaires avec le nombre
des états membres. Lorsque les états étaient en nombre inférieur ou égal à 15 (jusqu'au projet
d'élargissement de la base géographique de l'UE – 1990), la commission était composée de 20
commissaires et sa composition reflétait bien la communauté Européenne telle qu'elle était, ie
une communauté dans laquelle les plus grands états, au sens géographique et en raison de leur
population et de leur importance de leur économie, étaient surreprésentés. Les 5 plus grands
états avaient un commissaire de plus que les autres (15 états).
Au prémice de l'élargissement de la communauté européenne à 25 états puis 27 en 2004, dans
le traité d'Amsterdam sont fixés des quotas maximums, un nombre maximum de
commissaires = 25 commissaires alors que l'Europe allait compter 27 états. Avait été évoqué
l'idée que ces commissaires dont le nombre serait fixé à 25 bougerait, que les postes feraient
l'objet d'une rotation, pour que chaque état sur 5 ans soient représentés et que tous soient au
fur et à mesure représentés au sein de la commission.
Le traité de Lisbonnes simplifie tout ça: Un commissaire par état membre. 27 commissaires.
Ces commissaires sont des nationaux de chaque état. Ce n'est pas parce qu'il y a la nationalité
de chaque état qu'ils sont la pour représenté l'état dont ils sont le national. Ils sont désignés en
raison de leurs compétences parmi des personnes qui offrent toutes les garanties
d'indépendance. Ils ne sont généralement pas des hommes politiques influents au sens de "en
vue", ils sont généralement compétents. Ils sont désignés en raison de cette compétence. La
commission est l'institution représentative de l'intérêt de l'union.
La désignation des commissaires se fait par les états par le biais de la procédure du commun
accord sur une liste de commissaires potentiels. Mais, surtout, en plus de cette liste de
commissaires, fait l'objet d'un apport préalable, la personne qui va être chargée de la
présidence de la commission européenne. Or, avec les évolutions qu'ont connu les
communautés européennes, le parlement européen petit à petit a été consulté sur la
personnalité envisagée comme président.
Le traité de Lisbonnes va un peu plus loin car il introduit un lien direct entre les résultats des
élections au parlement européen et le choix du candidat à la présidence de la commission. En
d'autres termes, le Parlement est associé à la désignation du président, ce qui veut dire que ce
Parlement européen vote, désigne la personnalité qui est pressentie par les états comme
pouvant devenir le président de la commission. Il fait l'objet d'un approbation par le parlement
européen. La commission se présente ensutie en entier, collégialement, devant le parlement
qui la aussi sous la forme d'une sorte de vote d'investiture va approuver la composition de
l'organe collégial de la commission européenne ou au contraire désapprouver.
Ce n'est qu'après que la commission est donc investie dans ses fonctions et que le président
peut se placer à la tête de l'institution.
B) Son fonctionnement
Ces commissaires, ainsi que le président, s'engagent à respecter cette qualité d'indépendance
devant la cour de justice: ils ne peuvent pas être révoquer et ne peuvent cesser leur fonction
que pour des raisons précises (ex: démission pour faute grave). Ces commissaires sont
responsables et sont responsables politiquement de leurs actes devant le parlement européen.
Cela veut dire que cette commission européenne est collégialement responsable de sa gestion
devant le Parlement. Le Parlement européen a donc la possibilité de voter une motion de
censure à l'encontre de la commission et ce vote de la motion de censure se fait à la majorité
des 2/3 des voix exprimées et à la majorité de ses membres. C'est une condition de majorité
assez stricte à obtenir. Cette procédure de motion de censure n'a jamais abouti concrètement
jusqu'au bout à renverser l'organe collégial commission européenne.
Elle travaille collégialement dans l'intérêt de l'UE: elle travaille par l'attribution de
portefeuilles à chaque commissaire. Il y a un secteur de compétence attribué à chaque
commissaire européen. La commission va agir collégialement en prenant des décisions à la
majorité simple et chaque commissaire peut faire l'objet d'une délégation explicite pour
prendre par exemple des mesures d'exécution des décisions prises collégialement. Chaque
commissaire est placé à la tête d'une administration. A la tête de cette commission, il y a donc
le président qui joue un rôle central:
- Il définit les orientations politiques et qui décide de l'organisation interne de la
commission. Cela a pour conséquences la division interne des secteurs de compétence,
des portefeuilles qui vont composer la commission. Il a la une responsabilité énorme.
La commission européenne correspond à un organe qui utilise les services d'à peu près 38
000 fonctionnaires européens.
C) Son action
3 axes d'actions de la commission:
Comme elle est gardienne des traités, la commission a la lourde tâche d'en faire respecter
les dispositions et pour cela, elle est compétente pour saisir la cour de justice. Ex: pour le
cadre du recours en manquement, elle a de fait une action prioritaire car elle doit assurer le
respect des traités.
B) Le COROPER
Ce conseil fonctionne en l'amont par la tenue des réunions du COROPER (Commité des
représentants permanents). C'est l'organe permanent qui prépare les réunions des différents
formations. Ce comité est composé de représentants des états membres (ex: ministres). C'est
un sous organe intergouvernmental de travail composé des représentants des états. Il y a des
ambassadeurs qui sont accompagnés d'experts sur les questions à l'ordre de jour. 2 types de
commités:
- Un COROPER 1 : sur les questions techniques et économiques/finances.
- Un COROPER 2 qui travaille sur les questions politiques. Ce COROPER est lui-
même assisté d'à peu près 150 groupes de travails ou sous-comités dans lesquels les
états sont aussi représentés par des délégués.
Dans chaque sous ensemble, il y a à chaque fois un représentant de chaque état membre.
Ils permettent une représentation égalitaire des états. On est face à des organes
intergouvernementaux. L'intérêt des états, ce qui guide les travaux du conseil de l'UE. Le
COROPER prépare les travaux du conseil de l'Union. Tous les textes dont le conseil de l'UE
est saisi dans les domaines de compétences de l'UE (ex: matière économique etc..), qui sont
en fait des propositions d'actes communautaires, sont d'abord soumis, avant d'être soumis au
conseil de l'UE, au COROPER. Ces textes vont donner lieu à un examen par un COROPER, à
des discussions en son sein et vont ensuite être adoptés ou pas par le comité. C'est un travail
de préadoption des actes qui doivent être examinés.
Une fois examinés, ils sont classés selon que les textes ont donné lieu à un accord au sein du
COROPER ou selon qu'ils n'ont pas donné lieu à un accord.
L'ordre du jour au sein du conseil de l'UE est divisé entre les votes des textes sans débats (ils
auront fait l'objet d'un accord préalable au sein du COROPER) et les votes des textes avec
débats. Lorsqu'il n'y a pas de vote (discussion nécessaire entre les ministres).
Le COROPER est l'organe clé du conseil de l'UE dit conseil des ministres, car il permet la
discussion, l'élaboration (à ce stade) des projets de textes communautaires et leur adoption
avant qu'officiellement et juridiquement ces textes ne soient adoptés dans l'enceinte
appropriée pour l'adoption: le conseil de l'Union.
01.04.10
Il était prévu dans les traités de Paris et Rome que le mode de votation au sein du conseil de
l'UE qui était principalement celui de l'unanimité des états, ce qui avait une double fonction :
- Celle de respecter la souveraineté de chaque état: nécessité de l'accord de tous.
- Paradoxalement dans son application, de ralentir le processus d'intégration des états
dans le système communautaire, Ie en fait au moyen du vote à l'unanimité au sein du
conseil de l'UE s'effectuait une double action paradoxale. Alors que les états
transfèrent les compétences au profit d'une organisation commune d'intégration
(1965), et qu'ils sont donc dans une dynamique qui a pour but de les déssaisir de cette
compétence, d'une part ce dessaisisement se fait au profit de l'institution
intergouvernementale qu'est le conseil et d'autre part ce conseil récupérant le pouvoir
de décision des états, va permettre aux représentants des états au sein du conseil,
d'user du vote à l'unanimité pour préserver les intérêts de chaque état. Ce système va
agir dans le sens contraire des buts affichés lors de la création des communautés.
La position du conseil en 1965-1966 est une position qui a pour objectif de contrecarrer toute
tentative d'évolution des communautés européennes vers un système communataire
fonctionnant dans le respect du principe majoritaire et dans l'intérêt des communautés. Il a été
abrogé dans l'acte unique européen de 1987 qui met en place un système qui aujourd'hui tend
à être totalement modifié, surtout à partir du traité de Maastricht et surtout depuis l'entrée en
vigueur du traité de Lisbonne.
Le traité de Maastricht va dans ce sens et dans le sens d'une accentuation du recours au vote à
la majorité qualifiée par l'augmentation du nombre des domaines de compétence qui vont
nécessiter un vote à cette majorité. La liste, à partir de Maastricht, va grossir. On va avoir,
avec les autres traités (Amsterdam, Nice, Lisbonne), un jeu de systèmes de vases
communiquant. Au fur et à mesure que les traités vont être révisés, la liste des domaines pour
lesquels la majorité qualifiée est requise va augmenter. Parallèlement la liste des domaines
pour lesquels la majorité à l'unanimité est requise va diminuer.
Il est établis apr le traité de Lisbonne que le conseil des ministres statue par principe à la
majorité qualifiée. C'est un recours de principe. Le recours au vote à l'unanimité n'intervient
que dans les cas où les traités le prévoient = cas d'exceptions. Donc le recours à l'unanimité
n'intervient que dans les cas limitativement énumérés dans les traités.
C'est un chagement : la faculté qu'un état a de s'opposer à l'adoption d'un acte communautaire
au sein du conseil de l'Union Européenne, est devenue quasi-nulle. Ex: l'émigration, la
culture, l'environnement.
On a une OI qui devient une organisation Internationale d'intégration = une organisation qui
favorise le tout, l'intérêt communautaire sur l'intérêt des états. Elle favorise l'intérêt
communautaire sur l'intérêt étatique. C'est une règle qu'il faut percevoir comme d'autant plus
importante que cette règle va s'appliquer à toute la législation communautaire: règlement,
directive, décisions. C'est une règle qui sera applicable au sein du conseil de l'UE pour tout
ces actes qui sont tous adoptés par le conseil de l'UE conjointement avec le Parlement
européen.
Mouvement double de progression de l'organisation européenne d'intégration vers plus
d'intégration. C'est la taille de la population qui permet l'octroi à chaque état d'un nombre de
points, de votes, d'une enveloppe de vote et qui va ensuite permettre de déceler où est le seuil
de majorité et où est le début de la minorité.
La répartition se fait entre les plus grand états (29 voies: Allemagne, France, Italie, RU)
jusqu'aux plus petits états (3 voies: Malte). A quoi étaient confrontés les rédacteurs du traité
de Nice, plus ceux du traité prévoyant constitution, et Lisbonne? Ils étaient confrontés à 2
impératifs:
- Permettre que se dégage entre 27 états, une majorité représentative du poids
démographique et économique des plus grands états.
- Ne pas nier l'importance des états les moins peuplés.
Il doit y avoir une pondération de voies qui doit tenir compte de la population, mais aussi
des états votant. Quand les états adoptent une décision, il faut que le vote représente au moins
62% de la population de l'union. On ne fait pas valoir la taille des états, mais la population
globale de l'UE. Cela permet tout jeu d'alliance. Cela permet que des intérêts divergeants
puissent éventuellement converger pour l'adoption d'un acte.
- Lorsque la proposition qui passe au vote provient d'un état, le traité prévoit que cette
proposition est adoptée lorsqu'elle obtient un vote favorable d'au moins 2/3 des états
membres de l'Union.
- Lorsque la proposition d'acte communautaire qui doit passer au vote à la majorité,
émane de la commission européenne, les traités prévoient que ce vote doit toujours
donner lieu à représentation de 62% de la population des états de l'UE, mais cet acte
doit receuillir un vote favorable de la majorité des états.
Cela doit tenir jusqu'en 2014. Il est prévu pour 2014, que soit introduit un système de vote
à double majorité. Pour assurer plus d'efficacité lors des prises de décisions au sein du conseil
de l'UE, il est prévu qu'en 2014, chaque acte adopté au sein du conseil de l'UE, devra avoir
réuni une double majorité, ie 55% des états votant favorablement à la proposition, et de 65%
de la population (représentant 65% de la population). L'idée est d'alléger le système, les
procédures, les rendre plus transparentes.
Il y a également une idée de renforcer la légitimité de l'UE en l'asseyant sur une double
majorité qui tient compte de tous les impératifs (intérêts des états, de l'Union etc...).
A partir de 2014, il est prévu, dans le traité de Lisbonne, que puisse émerger au sein de l'UE,
ce que l'on appelle une minorité de blocage: c'est le fait que des petits états se voient offrir la
possibilité de manifester leur opposition au texte. Ce sont des petits états opposés à l'adoption
du texte, mais de leur réunion ne peut pas résulter une opposition juridiquement pertinente.
Leur réunion ne peut pas faire pencher le vote vers un vote défavorable, mais leur réunion et
leur manifestation d'opposition ouvre un temps au sein du conseil de l'UE qui est un temps de
négociation. Il est prévu que lorsque cette minorité de blocage est mise en évidence, le conseil
doit faire, dans un délai raisonnable, tout ce qui est en son pouvoir pour trouver une solution
de compromis entre la majorité et la minorité de blocage.
1979: dans cette période, les députés européens étaient désignés par délégation par chaque
pays. Pas de grande différence dans ce laps de temps la entre ceux qui conseillent l'assemblée
parlementaire du conseil de l'europe et ceux qui composent le parlement européen. Il faut une
décision du conseil des ministres des communautés européennes, du 20 septembre 1976: elle
a été ratifiée par chaque état, elle a valeur de traité. Elle visait à ce que soit adopté l'acte qui
décide de l'élection au suffrage universel direct des membres de ce parlement.
En juin 1979, ont lieu les premières élections puis 1984, 1989, 1994.
Sa composition:
La composition de ce parlement a subi une double évolution:
- 1er évolution: La mise en place progressive d'une procédure uniforme entre tous les
états membres. En d'autres termes et jusqu'aux dernières élections (2009), il n'y avait
pas de procédure uniforme électorale utilisable pour les élections des députés
européens. Pour la simple raison que dans la décision de 1976, il était question
d'adopter la procédure électorale du scrutin de liste proportionnel. Or, un état a
toujours refuser d'utiliser ce type de vote pour l'élection de représentants : la Grande
Bretagne (veut que les scrutins se fassent au scrutin uninominal). Jusqu'en 2009, a été
rappelé le principe de la procédure électorale uniforme à laquelle une dérogation était
toujours faite au profit de la GB en espérant de pouvoir convaincre l'état en question
d'utiliser un autre scrutin au moins pour les élections européennes.
Les 736 membres sont censés exprimer la volonté démocratique de plus de 490 M de citoyens
européens. Il y a donc une répartition des groupes nationaux selon l'importance de chaque
état. De part l'extention du nombre des états membres au sein de l'Union, c'est l'Allemagne
qui a la plus grosse représentation parlementaire. Elle est représentée par 99 députés. Malte
n'a que 5 députés européens. La France en a 78.
Comment les députés sont-ils élus?
Ils sont élus au scrutin de type proportionnel (uniforme), selon une procédure électorale qui
est propre à chaque état. Il revient au droit interne de chaque état de mettre en place la
procédure électorale, de mettre en place les circonscriptions dans le cadre desquelles se
dérouleront les élections européennes.
Où siège-t-il?
3 endroits différents: la question a occupé toutes les années 1980 avec 2 arrêts de la cour de
justice. C'était le différent majeur qui s'est résolu par le choix de 3 endroits:
- Bruxelles : la commission siège à Bruxelle ainsi que le conseil de l'UE et qu'il était
donc difficile de priver Bruxelles du siège du Parlement
- Luxembourg:
- Strasbourg: lieu de prédilection d'une majorité d'état.
06.04.10
il se réunit en séance plénière ce qui permet l'adoption de résolutions, mais lors de ces séances
plénières, il participe aussi à la prise de décision: il exerce le pouvoir normatif en compagnie
du conseil des ministres.
C'est au mois de février de cette année 2010 qu'a été investie la nouvelle commission
européenne. A sa tête se trouve Manuel Barosso. Il a eu une sorte de période de transition
entre le début du mois de novembre 2009 et l'entrée en focntion en février 2010: c'est une
période longue pendant laquelle les candidats commissaires de états membres ont été
auditionnés par le parlement européen et chaque audition a constitué un moment très
politique. Ce n'est pas seulement un vote d'investiture purement formel. Le Parlement a
auditionné 27 candidats, que cette audition s'est accompagnée d'un nombre de presque 2000
questions qui ont été posées au candidat commissaire, ce qui a donné lieu à la tenu d'un débat
écrit et oral.
In fine on a le premier temps fort de l'exercice démocratique des pouvoirs de la commission.
Il y a 10 ans, la commission SANTER avait été la commission la plus proche de subir un vote
de défiance (motion de censure) car ce vote est le moyen dont dispose le parlement européen
pour renverser la commission qui ne répondrait pas collégialement aux exigences de rectitude
qui doivent présider à l'exercice des fonctions de chaque commissaire.
Le rapport le plus important est celui du budget: le parlement vote le quitus, la bonne
exécution du budget. Les travaux du conseil des ministres font aussi l'objet d'un contrôle par
le Parlement européen au moyen de questions écrites et orales qui sont adressées par les
parlementaires aux membres du conseil. A chaque session plenière du Parlement européen, le
président du conseil des ministres est présent et répond à ces questions qui lui sont posées.
Le Parlement européen peut examiner les pétitions des citoyens. Il est saisit par le droit de
pétition des citoyens qui est une initiative ouverte aux citoyens depuis le traité de Maastricht.
le parlement peut être appelé à créer des commissions d'enquête temporaires sur toute
question qui lui est soumise par voie de pétition.
Le parlement européen exerce ce que l'on appelle le pouvoir législatif. Il l'exerce selon une
procédure que l'on appelle la co-décision. Cette procédure, depuis l'entrée en vigueur du traité
de Lisbonne (1er décembre 2009), est la procédure législative ordinaire. Cette procédure a été
introduite dans les traités communautaires pour la première fois dans le traité de Maastricht de
1992. Elle a pour objet d'associer le Parlement européen à l'exercice du pouvoir normatif et de
l'associer, depuis l'entrée en vigueur du traité de Lisbonne, par principe, à la prise de décision.
La procédure législative ordinaire est devenue la procédure de décision de droit commun des
actes communautaires dérivés.
Le parlement peut être amené à intervenir selon d'autres moyens:
- L'avis simple.
il y a des domaines qui restent soumis à l'intervention exclusive du Conseil de l'UE qui reste
le seul à prendre l'acte normatif si ce n'est que, dans ces domaines, le Conseil de l'UE
intervient seul mais doit prendre l'avis, consulter, le Parlement:
• En matière de visa et d'immigration
• En matière de politique économique
• En matière d'agriculture.
3 domaines de compétences de l'UE qui nécessitent l'avis du Parlement mais seulement
l'avis du parlement et qui en revanche suppose une prise de décision seul du Conseil de l'UE,
des ministres.
Ce qui se passe s'il y a non respect de la consultation:
• Le défaut de consultation: l'acte est entaché d'un vice de forme, la consultation est
obligatoire. C'est une cause de nullité de l'acte, si celui-ci n'a pas fait l'objet de la
consultation du Parlement.
• Dans l'hypothèse où consulté, le Parlement européen se prononce et où le conseil de
l'UE adopte un acte substantiellement différent de l'acte qui a fait l'objet de l'avis: dans
cette hypothèse, le Parlement doit être reconsulter sur le projet d'acte modifié. La 2e
consultation vise à éviter que la 1ere ne soit qu'une formalité dont se débarasse le
conseil des ministres.
L'instauration d'une coopération renforcée: Cela permet à certains états, dans les domaines de
la justice notamment (pénale) ou encore dans les domaines de la politique étrangère, d'établir
entre eux une coopération plus grande. Toute demande de coopération des états doit faire
l'objet d'un avis conforme du parlement européen.
- Le pouvoir budgétaire
Il exerce le pouvoir conjointement avec le conseil de l'UE (des ministres). Cela veut dire que
c'est la procédure législative ordinaire qui va s'appliquer à l'adoption du budget. Son pouvoir
n'est pas négligeable du tout car au terme de la procédure il adopte le budget ou le refuse dans
sa totalité. Cette procédure a été l'élément déterminant de toutes les revendications du
Parlement dans les années 1970: c'est par la procédure budgétaire qu'il a développé ses
revendications pour devenir un co-législateur, pour exercer un pouvoir législatif. Le traité qui
a décidé que les communatués européennes disposaient de Finances propres en 1972.
Le traité de Lisbonne apporte une modification quant à l'exercice des pouvoirs budgétaires du
Parlement européen. Jusqu'au budget de 2009, ce budget annuel de l'union est adopté
conjointement par le Conseil de l'UE et le Parlement (fait l'objet d'un débat etc...). Jusqu'au
1er décembre 2009, le Parlement européen n'avait qu'un pouvoir limité de contrôle sur le
budget. Dans le budget étaient distinguées 2 sortes de dépenses:
- Les dépenses obligatoires
- Les dépenses non-obligatoires
Il était prévu que le Parlement européen ne pouvait adopter n'avoir le dernier mot que sur les
dépenses non-obligatoires, ie celles qui ne sont pas prévues obligatoirement par les traités.
Ces dépenses non obligatoires sont arrivées à 45% du budget et donc le Conseil avait le
dernier mot uniquement pour 55% du budget. Finalement, c'est le président du Parlement qui
arrête définitivement le budget et qui en surveille l'exécution. C'est la commission qui exécute
le budget et chaque année le parlement approuve ou rejette la gestion du budget par la
Commision. Il octroie un quitus ou une décharge à la commission lorsqu'il considère qu'elle a
bien géré le budget.
2 actes sur 3 qui nous sont applicables (de droit interne) émanent de l'UE. Ceci témoigne de
l'importance du Parlement Européen.
Précision sup:
Depuis l'entrée en vigueur du traité de Lisbonne, c'est le parlement européen qui investit aussi
dans ses fonctions, le haut représentant pour la politique étrangère et de sécurité qui est en fait
la personne qui représente l'UE dans le monde et qui est le vice président de la commission
européenne.
Sur le droit de pétition: Le parlement européen a la possibilité de se saisir des pétitions qui lui
sont adressées par les citoyens. L'initiative citoyenne est une nouveauté inscrite dans le traité
de Lisbonne: elle permet à 1 M d'européens de réclamer de nouvelles initiatives législatives.
IE le parlement européen peut se saisir d'une demande formulée par 1M d'européens et
formuler et appuyer cette demande auprès de la commission européenne.
- 1er temps:
La commission envoie sa proposition conjointement au Parlement et au conseil des ministres.
C'est le 1er temps de l'action.
- 2e temps:
Le Conseil des ministres va examiner la proposition d'acte selon le fonctionnement
préalablement évoqué (cet acte va être transmis au COROPER qui va être aidé par des
comités d'experts, des groupes de travails vont se réunir etc...). Le parlement peut ensuite
accepter le texte ou encore l'amender. Il peut opérer une modification significative du texte.
- 3e temps:
Le texte va suivre deux lectures à l'issue de chaque lecture, le texte passe par la commission.
Il y a une double navette. La commission sert de filtre dans ce dialogue entre le conseil et le
Parlement. Elle peut retenir un amendement ou une proposition de modification. Une fois que
le comité est parvenu à un accord, il est envoyé au Parlement pour une troisième lecture.
Cette procédure suppose qu'un dernier mot n'est accordé. Même si le texte commun est un
texte de compromis, il reste une dernière solution, le parlement peut, au bout du compte,
rejeter l'acte proposé à la majorité absolue.
08.04.10
La commission est l'intermédiaire entre les 2 institutions (parlement et conseil des ministres)
et si la commission retient un amendement parlementaire et que le conseil des ministres désire
passer outre cet amendement et désire que cet amendement ne soit pas retenu dans le texte
finale, désire passer outre l'avis de la commission. Le conseil doit voter à l'unanimité de ses
membres: la seule volonté unanime des états permet de lutter contre la position du Parlement
et la position de la commission retenant cedit amendement. On a au sein des 2 institutions
(conseil des ministres et parlement), un dialogue au milieu duquel la commission interfère
pour retenir certains amendments plutôt que d'autres mais il ne peut le faire qu'après avoir
réuni un vote à la majorité absolue de ses membres.
Ce juge est le juge communautaire d'attribution. Le juge qui a vocation à appliquer le droit
communautaire quotidiennement, c'est le juge interne.
On parle donc ici du juge auquel les traités accordent dans des domaines limités des
compétences, on parle donc d'un juge communautaire d'attribution qui par le biais de recours
juridictionnels, d'actions contentieuses, limitativement énumérés, peut être saisit par
différentes catégories de requérants. Figurent au sein de ces requérants, les états membres, les
institutions communautaires et les particuliers. Il n'est pas besoin d'avoir épuisé les voies de
recours internes. Ce juge communautaire n'a pas besoin que les voies de recours internes
soient épuisées pour être saisi.
La CEDH n'exerce ses compétences que de manière à pallier les solutions dégagées et donc
les éventuels problemes, par le juge interne, une fois qu'il s'est prononcé en premier et dernier
ressort. La CEDH n'intervient qu'une fois les voies de recours internes épuisées.
Ce n'est pas le cas pour la Cour de justice et le tribunal.
Dans le cadre de la grande chambre: elle se réunit à 13 juges lorsqu'un état membre ou
lorsqu'une institution est partie à l'instance et c'est généralement à la demande de l'institution
ou de l'état partie à l'instance, qui va de paire avec la nature complexe de l'affaire.
L'idée est que ce n'est pas la qualité de ressortissant d'un état qui est important pour siéger au
sein de la cour, la preuve en est le système de désignation des juges siégeant dans les
formations a 3 ou 5 juges veut qu'il y est une sorte de rotation qui s'effectue. Cette rotation a
une double vocation: au sein des formations à 3 ou 5 juges, les présidents des chambres à 5
juges sont désignés pour 3 ans et les présidents des formations à 3 juges tournent tous les ans.
L'idée est d'assurer la rotation des juges en fonction de leur nationalité et de leur compétence:
il ne faut pas figer les chambres de 3 ou 5 juges dans leur composition et surtout dans leur
composition présidentielle. Il faut permettre à la JP d'évoluer et qu'elle reflète l'interprétation
de la cour mais indépendamment de la nationalité du juge qui préside.
Il existe une surbordination du tribunal à la cour de justice qui veut que les juges du tribunal
prêtent serment devant la cour de justice. Ce tribunal exerce les mêmes compétences que la
cour de justice, sauf celles qui consistent à délivrer l'interprétation des traités
communautaires. Le tribunal est incompétent pour délivrer l'interprétation des traités
communautaires.
Donc, il peut être saisi pour toutes les catégories de litige et dans le cadre de tous les recours
ouverts devant la cour, sauf les recours qu'on appelle recours préjudiciels en interprétation du
droit communautaire. Les décisions juridictionnelles qu'il délivre ou qu'il prend sont
contestables devant la cour de justice mais seulement sur les questions du respect du droit.
Cela veut dire que la contestation des décisions du tribunal de première instance ne peut pas
contenir de nouveaux moyens, ce n'est pas un examen de l'affaire bis avec des moyens de faits
nouveaux. La procédure qui permet de contester les décisions du tribunal de 1er instance sont
des procédures ressemblant d'assez près au pourvoi en cassation français.
C'est une procédure contradictoire et publique. Les parties sont donc entendues, leur
argumentation est discutée et l'audition des parties se fait de manière publique. C'est une
procédure qui se déroule en double phase: une phase écrite puis une phase orale. Entre les 2
peut se tenir une phase d'instruction de l'affaire au cours de laquelle il peut y avoir audition de
témoin et où il peut aussi y avoir enquête sur pièce ou sur place.
Le recours devant la cour de justice ou/et le tribunal de première instance n'a pas d'effet
suspensif. Il est possible que le juge communautaire prononce un sursis à exécution,
notamment d'un acte communautaire, tout comme il est possible que le juge prononce des
mesures provisoires dans l'hypothèse d'urgence ou dans l'hypothèse d'un risque d'un préjudice
qui peut devenir irréparable. Lorsque la cour de justice tranche, elle tranche en dernier ressort,
sauf dans l'hypothèse d'un recours en révision ou dans l'hypothèse d'un fait nouveau qui
pourrait avoir une influence décisive sur la solution antérieurement fournie par la cour.
Le recours en interprétation d'un arrêt: la cour peut être saisie par les parties pour interpréter
sa décision.
C'est une procédure dont il faut savoir qu'elle diffère selon que l'on est dans le cadre de
recours directs ouvert devant le tribunal de 1er instance ou devant la cour de justice. IE des
recours dans lequels le juge communautaire est saisi directement par opposition aux recours
indirects = recours préjudiciels. C'est un recours que forme un juge à un autre juge. C'est un
recours beaucoup plus formel, dont la phase écrite est beaucoup plus importante et dont l'objet
est très enfermé dans une question car l'objet est ou de demander que soit tranché la question
de la validité d'un acte communautaire ou bien qu'elle délivre l'interprétation authentique d'un
acte communautaire. Dans ces cas là, la procédure est plus particulièrement écrite.
- La fonction contentieuse: c'est une fonction qui permet à la cour de justice d'être
saisie selon différents recours, différentes procédures et d'être saisie et de connaître
d'un acte communautaire ou d'une activité d'une institution communautaire, ou du
manquement d'un état membre de la communauté. Ce sont des recours qui ne
concernent pas le droit interne des états et qui concernent l'acte communautaire
comme pouvant produire des effets en droit interne. Parmi ces recours:
• Il y a d'abord le recours en manquement: c'est le manquement d'un état. Il sert à
contrôler le respect par un état ou par les états des obligations qui sont les leurs en
vertu du droit de l'union. C'est un recours qui met en évidence l'importance d'une
phase précontentieuse qui fait intervenir la commission européenne (la gardienne des
traités). En tant que gardienne des traités, elle joue un rôle très important dans la phase
précontentieuse, avant saisine effective de la cour de justice.
• Le recours en annulation: il s'agit la d'une demande d'un recours en annulation d'un
acte d'une institution communautaire, d'un acte d'un organe de l'UE. Ce recours en
annulation ressemble d'assez près au recours pour excès de pouvoir ouvert devant le
Juge Administratif français.
• Le recours en carence : c'est la carence des institutions. Il a pour objet de contester
l'inaction d'une institution communautaire. C'est donc son inaction, son inertie qui
viole les traités.
Le 13.04.10
- La fonction préjudicielle: elle consiste à établir un dialogue entre juges, entre le juge
communautaire d'attribution (la cour de justice) et le juge communautaire de droit
commun qui est le juge interne. Cette fonction préjudicielle c'est celle qui eprmet donc
à la cour de justice saisie par le juge interne, de délivrer 2 sortes de jugements qui vont
permettre au juge interne de trancher un litige interne:
• Un jugement qui concerne la validité d'un acte communautaire: le recours
correspondant c'est le recours préjudiciel en appréciation de validité. C'est une
question de validité d'un acte communautaire qui pose problème au juge interne et
pour résoudre cette question, le juge se tourne vers la cour de justice pour qu'elle
délivre son jugement (sens commun, pas un arrêt).
• Un jugement concernant l'interprétation d'un acte communautaire ou d'une disposition
d'un traité communautaire. Cette disposition adoptée dans le cadre de l'interprétation
se fait en conséquence du recours préjudiciel en appréciation de validité.
Cette collaboration entre la cour de justice et le juge interne a pour objet une application
effective et homogène du droit de l'union. La traduction la plus basique sur l'homogénéité. Si
la CJ délivre l'interprétation, c'est pour qu'il n'y ait qu'une interprétation possible des normes
communautaires. elle est seule compétente pour donner l'interprétation authentique du droit
communautaire.
La cour de justice rend un arrêt et le juge interne est lié par l'interprétation qui est donnée ou
liée par l'appréciation de validité qui est faite dans l'arrêt de la cour de justice. Il y a bien une
dimension de dialogue ou de collaboration.
La cour ne sanctionne ni ne rejette ni ne casse aucun jugement ou aucune arrêt ou aucune
décision juridictionnelle émanant d'un juge interne. Elle n'a aucune compétence pour se
prononcer sur le contenu d'une norme interne (ce n'est que le droit communautaire pour lequel
elle peut être saisie) et elle n'a pas vocation à se prononcer non plus sur le droit interne, ni sur
un jugement ou un arrêt émanant du juge interne. Il n'y a pas de cour constitutionnelle qui
viserait à harmoniser l'interprétation générale d'une règle de valeur constitutionnelle même si
la cour de justice lie par ces arrêts le juge interne qui lui a posé une question.
On ne peut pas dissocier la cour de justice, le tribunal de 1er instance et le juge interne de sa
composition et de sa relation avec les normes de droit interne.
S'il existait, il n'a aucune existence autonome: le droit communautaire est du droit
international. Il n'est pas autonome car c'est aussi du droit interne (mélange de droit
international et de droit interne).
Arrêt fondateur : l'arrêt Von Gent en Loos. Dans cet arrêt, la cour de justice dit tout ce que
nous devont penser à sa suite de ce que sont les traités. Elle dit que les traités constituent plus
qu'un accord qui ne créerait que des obligations entre les états, ce sont des traités qui crééent
des obligations aux états signataires mais aussi aux personnes privées ressortissantes des états
auxquels ils sont directement applicables.
Ce droit originel, ou encore appelé droit primaire, est formé des traités institutifs (ou
constitutifs : Paris 1951 et Rome 1957) ainsi que tous les traités et actes qui ont complété ou
modifier les premiers, auxquels il faut ajouter les actes d'adhésion des différents états qui sont
venu grossir la liste des états membres de l'organisation et donc ces traités et actes
internationaux s'insèrent dans l'ordre juridique communautaire après avoir été approuvés par
l'ensemble des états dans le respect de leur règles constitutionnelles respectives.
a) Portée générale
C'est un acte normatif, impersonnel et abstrait et qui n'a pas de destinataire limité, identifiable.
Le règlement peut distinguer une catégorie de personne abstraitement mis en évidence auquel
il va s'appliquer plus particulièrement. On peut dire du règlement qu'il a un effet "erga
homnes" (= applicable à tous). Il se distingue de l'acte communautaire qui a un destinataire
expressément désigné.
Le simple fait d'avoir évoquer le fait que le règlement s'intègre directement dans le droit des
états, cela veut dire que le règlement a vocation à créer directement des droits pour les
particuliers: il peut imposer des obligations et reconaître des droits aux personnes privées, aux
ressortissants des états membres de l'UE. Cela emporte comme conséquence que ce règlement
crée des droits à l'égard des personnes privées ressortissant des états.
2- La directive
Cette directive est un acte qui fait intervenir les états et dont le traité dit "la directive lie tout
état membre destinataire quant au résultat à atteindre tout en laissant aux instances nationales
la compétence quant à la forme ou au moyen".
C'est un acte qui a fait fureur au sein de la Communauté et qui a été utilisé de manière intance
entre 1987 et 2000 en raison de son caratère souple qui était destiné à l'harmonisation des
législations lorsqu'il a été nécessaire pour répondre aux objectifs des traités de mettre en place
le grand marché intérieur. En elle même la directive n'a pas portée générale, elle n'oblige que
ses destinataires, que les états.
15.04.10
C'est un acte originel. Il laisse aux états qui sont ces destinataires, le soin de la mise en oeuvre
des objectifs qu'elle contient et que donc cet acte est un acte qui a été très utilisé dans le cas de
la mise en place du marché intérieur.
Les états sont soumis à une obligation qui est celle d'incorporer la directive, dans le droit
interne, en mettant en oeuvre les objectifs qu'elle contient. Elle a donc le choix des moyens et
donc des meusres de droit interne qui vont permettre de mettre en oeuvre les objectifs
contenus dans la directive communautaire.
Cette directive est donc assortie d'une obligation de résultat et donc la liberté de l'état est une
liberté de moyen. En pratique, il est apparu que les directives sont devenues d'un usage
extrêmement courant et notamment dans le but de l'harmonisation des législations, et sont de
plus en plus présices et de plus en plus détaillées. Ce type d'actes à l'intérêt de laisser une
marche de manoeuvre aux états destinataires.
Contre toute attente et paradoxalement, ces actes qui laissaient uen grande liberté de
manoeuvre aux états, sont devenus des actes plus précis et plus détaillés = cela a eu pour
conséquence que la marche de manoeuvre des états s'est considérablement réduite et que le
choix des moyens s'est lui aussi considérablement réduit.
Les directives laissent une liberté de moyen aux états pour parvenir au résultats qui les
obliges, mais dans chaque directive figure un délai de transposition. Les mesures pour la mise
en oeuvre des directives doivent être intervenues à l'expiration du délai. Aucun motif ne peut
justifier que ce délai ne soit pas respecté.
Dans la mesure où la directive est un acte normatif qui s'adresse à des destinataires spécifiés
qui sont les états : ces états doivent recourir en droit interne à un acte interne obligatoire (ex:
en France, une loi). IE la transposition des objectifs d'une directive se fait au moyens d'un acte
à portée juridique obligatoire. Les états doivent prévoir un cadre législatif et réglementaire qui
permet de garantir l'application pleine et entière de la directive.
La cour de justice veille à ce que cette transposition se fasse dans le respect des principes.
En revanche la cour de justice peut admettre un certain nombre de pratiques d'usage qui sont
utilisées en droit interne. Ex: la cour de justice vérifie toujours que l'obligation de
transposition se fait dans le respect de l'interprétation que donne les juridictions internes des
dispositions nationales qui servent à transposer.
Ces directives communautaires, sur leur caractère précisn, ne laissent aucun choix aux états
pour être transposées. La transposition se fait sous le contrôle de la cour de justice qui peut
sanctionner un recours trop élargi, ou disqualifier une fausse directive. La transposition d'une
directive doit être exacte et correcte. Cela veut dire que les mesures d'ordre interne qui sont
prises par les états ne peuvent pas altérer la portée des directives ou modifier une prescription
contenue dans la directive. C'est ce que l'on appelle l'obligation de transposition exacte et
correcte. Pendant tout le délai de transposition et avant qu'il n'expire, l'état est obligé de
s'abstenir de prendre toute disposition en droit interne qui pourrait, à l'expiration du délai,
compromettre le résultat prescrit par la directive.
Au bout du compte et une fois que l'état a accompli son obligation, transposition dans le délai,
les états membres ont l'obligation de transmettre à la commission les mesures de transposition
qu'ils ont prises. La commission contrôle la bonne exécution par les états de leur obligation de
transposition. Cela veut dire que la commission peut être à même de constater assez
rapidement si oui ou non elle a été destinataire de la transposition. Il revient à la commsision
de mettre en oeuvre l'action en manquement. IE débute l'action en manquement avant que ne
soit saisie la cour de justice.
Le délai, la nature de l'acte. Cet acte n'a pas directement d'effet juridique à l'égard des parties .
il n'a d'effet qu'au travers des mesures nationales de transposition. Cela n'est que dans ces
actes précis que la directive peut produire des effets précis. Elle reste un acte destiné aux états
seulement.
3- La décision
Cette décision communautaire: son existence est prévue par les traités. Elle est définie dans
les traités: "la décision est obligatoire dans tous ses éléments pour les destinataires qu'elle
désigne".
Contrairement au règlement, la décision n'a pas de portée générale: elle n'est obligatoire que
pour son ou ses destinataires. Cela peut être plusieurs catégories de personnes: les Etats, un ou
plusieurs particuliers, les entreprises. C'est donc un acte individuel avec des destinataires
désignés. Pour les destinataires, la décision est notifiée et est donc obligatoire dans tous ses
élements, ce qui ne veut pas dire qu'elle ne puisse pas nécessiter d'éventuelles mesures
nationales d'application.
4- L'avis et la recommandation
Ce sont des actes prévus par les traités. Ils ne lient pas. Au contraire des autres actes, sauf cas
particulier (ex: l'avis conforme du Parlement), un avis ou une recommandation n'a pas d'effet
obligatoire. L'avis est donc l'expression de l'opinion d'une institution et la recommandation
constitue l'invitation à suivre une ligne de conduite prononcée par une institution.
Ces actes unilatéraux n'ont pas d'effet juridique direct, ils n'ont que des effets juridiques
indirects. La commission dispose dans le respect des traités d'un pouvoir qu'on appelle un
pouvoir général d'avis et elle est donc la première à émettre ce type d'acte qui n'ont pas en eux
même un caractère juridique direct. Leur caractère n'est pas contraignant, ce qui veut dire que
les avis et recommandations ne peuvent pas faire l'objet d'un recours juridictionnel.
Cependant la cour de justice a été amenée à retenir les indications fournies par les avis et
recommandations et donc à en viser le contenu, notamment dans le cadre de recours
préjudiciels en interprétation où il n'est pas rare qu'elle s'appuie, pour interpréter des
dispositions de droit communautaire, sur des avis et recommandations émanant des
institutions (et plus particulièrement de la commission).
B) Le régime juridique commun à tous les actes de droit dérivé prévus dans les traités.
Le régime juridique repose sur un plusieurs principes:
- C'est le principe de la compétence d'attribution de l'UE d'une part (en tant
qu'organisation) et de la compétence d'attribution au sein de l'union aux
institutions compétentes:
Ces institutions agissent dans les limites des attributions qui sont les leurs: elle ne peuvent
adopter des actes unilatéraux que lorsque cette compétence leur a été donnée et prévue par les
dispositions des traités pour remplir les objectifs définis par les traités.
Les actes communautaires et unilatéraux, aujourd'hui et par principe, sont adoptés par le biais
de la procédure législative ordinaire (la co-décision).
Si 2/3 des actes émanant de l'UE sont le fruit du travail conjoint de la commission, du
parlement et du conseil, il en reste 1/3 qui peuvent émaner d'autres institutions et être le fruit
d'autres procédures. Ex: La BCE (Banque Centrale Européenne) est habilitée à adopter des
règlements, avis ou recommandations.
A chaque fois qu'un acte de l'UE est émis, il est nécessaire de savoir quel type d'acte il va
falloir adopter? Un règlement, une directive ou une décision. Il faut donc se référer, en
fonction du domaine, à la nature de l'acte adéquate. Une fois le choix de l'acte fait, encore
faut-il savoir de quelle procédure cette est-il le fruit? C'est donc dans le respect des
dispositions précises du traité que l'institution communautaire doit faire le choix de l'acte
adéquate et le la procédure pour le confectionner. Cela veut dire que l'institution
communautaire n'a généralement pas le choix. Rare sont donc les cas où cette institution
communautaire a l'opportunité de choisir l'acte qu'elle va pouvoir émettre.
La première chose c'est que ces actes sont reliés à la compétence d'attribution de l'Union et
de l'institution et que donc la procédure à utiliser et la nature de l'acte à produire sont
généralement définies dans les traités.
- La motivation de l'acte:
Les traités qui forment le droit de l'union posent une obligation générale de motivation des
actes unilatéraux obligatoires. Les actes doivent donc être motivés et doivent a forciori, pour
asseoir un peu plus cette motivation, doivent viser les avis, proposition et recommandations
qui ont aidé à leur édiction.
L'objectif de motivation de ces actes est assez identique à l'obligation de motivation des actes
administratifs en droit interne. L'idée c'est que les intéressés soient au courant, soient informés
des conditions d'adoption de l'acte. Cela leur permet de pouvoir saisir la CJ. Cette obligation
de motivation est donc une formalité substantielle qui, dans l'hypothèse de sa violation, est de
nature à entraîner l'illegalité de l'acte. C'est une condition de forme qui si elle n'est pas
observée, peut entraîner l'annulation de l'acte (dans le cadre d'un recours pour annulation
évidemment). Cela veut dire que l'acte doit comporter la base juridique sur le fondement de
laquelle il a été adopté (ie l'article ds traités qui fondent la compétence de l'auteur de l'acte).
L'acte doit donc faire apparaître les motifs de droit et les motifs sur lesquels il est fondé.
- Les actes dérivés du droit de l'union doivent faire l'objet d'une publication au JO UE
(Journal Officiel de l'UE). Tous les actes doivent être publiés quelque soit la
procédure ayant mener à leur adoption.
- Ces actes entrent en vigueur à la date qui est contenue en leur sein. A défaut, ces actes
entrent en vigueur le 20e jour après la publication de l'acte.
Le défaut de publication ou de notification n'a pas pour effet de rendre l'acte illégal.
Simplement l'acte est rendu inopposable.
04.05.10
A) 1er catégorie d'actes non prévus dans la nomenclature: ceux qui sont prévus dans les
traités mais pas dans la liste
- Ce sont des actes qui, en dépit du fait qu'ils soient prévus par les traités, et qui parfois
prennent l'appellation de règlements, ne sont pas de vrais règlements communautaires
ou ne sont pas de vraies décisions communautaires ou de vraies directives: faux amis.
Ex: c'est le cas des règlements intérieurs des institutions et organes communautaires.
C'est aussi le cas du règlement de procédure de la cour de justice de l'UE. Ces
règlements ont pour objet de définir l'organisation intérieure ou le fonctionnement de
l'institution dont il est question. Ces règlements n'ont pas la même portée que le
règlement de l'UE, ils s'imposent aux institutions, parfois même leur portée dépasse le
cadre de l'institution qui en est l'objet. Ces règlements n'ont pas de portée générale, ils
n'ont pas un caractère décisoire. Ce qui fait que à défaut de tout ça, quand ils sont
publiés au JO UE, ils ne le sont qu'à titre informatif.
- Autre exemple de qualification d'un acte au moyen d'une appellation utilisée pour un
acte dérivé créateur de droit: les directives que le conseil des ministres adresse à la
commission dans le respect d'une disposition des traités communautaires. Cet acte a
pour but pour le conseil d'autoriser la commission à négocier des accords qu'on
appelle accords externes avec des états tiers à l'Union.
- Des avis consultatif qui sont émis par la cour de justice lorsqu'elle est sollicitée par les
autres institutions.
B) 2e catégorie d'actes qui ne sont pas dans la nomenclature: Sui Generis (qui ne sont pas
prévus par les traités):
Ce sont des actes issus de la pratique qui sont autant de déclarations, résolutions,
communications, des memorandums.
Certains de ces actes ont une valeur préparatoire et programmatoire. Ils constituent une sorte
de guide que le conseil s'adresse à lui même et dans lequel il se fixe des objectifs voir un délai
pour les remplir. Ce ne sont que des déclarations politiques, déclarations d'intention dont la
nature est essentiellement politique.
Les communications:
La commission précise la politique de l'UE dans certains secteurs. Ex: aide de l'état. Ces
communications informent les états des critères de décisions qui seront utilisés par elle.
La cour de justice a reconnu à la communauté une compétence générale pour conclure des
accords dits externes.
Pourquoi al cour de justice étend-elle la compétence de la communauté?
La cour de justice dit que même en l'absence d'attributions explicites des traités, il est possible
que la communauté conclue un accord externe en vue de réaliser un objectif déterminé,
interne à la communauté, la cour de justice étend la compétence de la communauté pour en
faire une compétence générale.
Les résultats de cette négociation donnent lieu à la formulation d'un avis par le parlement
européen, qui doit être un avis conforme, notamment dans le cadre des accords d'association.
A l'issue de cet avis, lui (Parlement) ou les autres institutions (Conseil, Commission) ou un
état membre, peuvent demander à la cour de justice de formuler un avis sur le projet d'accord
externe. La cour de justice, lorsqu'elle prononce un avis négatif sur l'accord externe proposé,
cela bloque toute entrée en vigueur ultérieure de l'accord, sauf à ce que les traités
communautaires soient révisés.
C'est le Conseil des ministres qui conclu à l'unanimité les accords passés.
La cour de justice exerce un pouvoir créateur de droit et le fait en recourant à des méthodes
d'interprétation qui sont des méthodes d'interprétation dynamiques. Lorsqu'elle interprète le
droit communautaire, elle fait une interprétation que l'on dit systématique du droit
communautaire : elle interprète la disposition qui lui est soumise en la replaçant dans le
système général dans lequel la disposition concernée s'inscrit. Elle l'interprète par rapport à
toute la règlementation communautaire, par rapport à toutes les normes.
Et puis, l'interprétation téléologique: interprétation en prénant en compte les buts, les objectifs
du traité. Donc, quand elle doit donner le sens d'une disposition, elle interprète en tenant
compte de la finalité du traité. Elle replace l'acte dans le contexte et le situe dans le but
recherché. Cela sert à délivrer l'interprétation qui préserve l'effet utile du droit
communautaire. C'est particulièrement vrai dans l'hypothèse où elle est confrontée à des
traductions d'une disposition d'un traité qui sont différentes, voir divergentes dans les langues
de droit communautaire. Elle fait toujours primer la traduction qui fait primer l'effet utile du
droit communautaire, pour qu'il soit applicable.
En cela, par son pouvoir d'interprétation, elle exerce un pouvoir normatif non négligeable.
Les principes généraux du droit (PGD) dégagés par la cour de justice et le tribunal de 1er
instance: les PGD communautaires sont non écrits, ils comblent des lacunes, ils complètent
les traités institutifs. Ils comblent des lacunes surtout en matière de protection des droits
fondamentaux.
Les états membres doivent exécuter les traités dans le respect du droit communautaire. Les
traités eux mêmes ont invité la cour à définir des principes et des droits pour enrichir la
hiérarchie des normes.
06.05.10
Les PGD ont permis de soumettre non seulement les institutions mais aussi les états membres
à un corps de règle et de garantie fondamentale qui n'étaient pas dans les traités. ces PGD du
droit communautaire ont un rang supérieur aux normes de droit dérivé et les états doivent les
respecter quand ils exécutent le droit communauraire. On peu aussi ajouter que la cour de
justice a été invitée par les traités à recourir à des principes de ce genre. Le traité de
Maastricht dit que les dommages qui sont crées par les institutions communautaires, par les
agents, doivent être réparés conformément aux principes généraux communs au droit des états
membres. Cela veut dire que le traité de Maastricht modifié fait plus qu'inciter le juge
communautaire d'attribution qu'est la cour de justice, il invite le juge communautaire à définir
ces principes généraux et à les appliqués. Il invite à ce qu'il les définisse et à ce qu'il les
applique et à les dégagés du droit des états.
1- Quelle est l'origine et quels sont les contenus des principes généraux du
droit?
Ils sont dans certains cas déduits de la nature même des communautés européennes et dans
d'autres cas ils sont dégagés par la CJ comme des principes qui relèvent du droit des états.
Mais dans ces cas là, la cour fait un tri pour ne retenir que les principes utiles en droit
communautaire.
• Certains principes généraux du droit sont déduits, par la CJ de l'Union, des traités et
de la nature de l'ordre juridique communautaire:
- Principe de l'équilibre institutionnel: on ne peut pas au sein de la communauté
européenne, distinguer les pouvoirs, ie distinguer le pouvoir législatif, exécutif,
judiciaire comme au sein d'un état. Il existe ce que l'on appelle un triangle
institutionnel qui met en parallèle un exercice commun de compétences, notamment
de compétences décisionnelles pour produire la norme communautaire. Arrêt de la
CJCE, 13 juillet 1958, Meroni.
- Principe d'interdiction des discriminations fondées sur la nationalité
- Principe de solidarité entre états.
La cour cherche et trouve des principes généraux communs à tous les états. Le traité de
Maastricht invite la cour à agir de la sorte. Il n'est pas nécessaire que les 27 états fassent
application du même principe pour que la cour le relève. L'idée est que dans une majorité
d'états ou dans seulement certains états membre, voir même dans le droit interne d'un seul
état, la cour découvre un principe qu'elle va communautariser, dont elle va systématiser
l'application. C'est le cas du principe de confiance légitime que la cour a trouvé dans le droit
interne allemand et seulement dans celui là.
D'une manière générale, ces droits fondamentaux qui sont dégagés par la CJ ne font pas
l'objet d'une protection absolue et peuvent donc faire l'objet d'une restriction que la CJ mesure
dans leur intensité. Ce qui veut dire que dès lors que pour la réalisation des objectifs contenus
dans les traités, une restriction est nécessaire, la CJ peut considérer la restriction légitime et
légale.
Ces principes de droits fondamentaux ont suscité un certain nombre de réactions et
notamment des réactions de certaines cours et certains tribunaux internes aux états membres
et notamment de la cour constitutionnelle allemande qui au début de la construction
communautaire, s'est considérée compétente pour évaluer les dispositions de la loi allemande.
Comme elle s'est estimée compétence dès la création de la CECA pour assurer ce contrôle de
compatibilité, et bien la cour C° allemande se considérait comme la plus compétente pour
protéger les droits fondamentaux. Il a fallu qu'elle constate que elle avait en face d'elle un juge
sérieux, protecteur des droits et des libertés fondamentales pour qu'elle finisse par considérer
que le contrôle opéré par la cour de justice était satisfaisant pour qu'elle laisse à la CJ le soin
d'effectuer ce contrôle.
Dans le traité de Maastricht la JP en matière de droits fondamentaux a été consacrée. Il suffit
de se référer à l'article 6 du traité sur l'UE: "L'union est fondée sur les principes de liberté de
la démocratie et du respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales, ainsi que de
l'état de droit" et l'article ajoute "que les principes sont communs à tous les états membres".
L'Union respecte les droits fondamentaux et tels qu'ils sont définis dans la CESDH et tels
qu'ils résultent des traditions constitutionnelles communes aux états en temps que PGD
communautaires.
Entre 1992 et 2006, a été relevée la lacune que représentait l'aélaboration d'une préservation
commune des droits fondamentaux sur la base d'un texte commun.
Création de l'espace européen de liberté, de sécurité, de justice.
Après Maastricht, réflexion sur la nécessite de renforcer les droits fondamentaux. Double
problème qui s'est révélé à l'horizon de l'entrée en vigueur du traité de Nice puis traité
d'Amsterdam.
Traité de Nice s'est accompagné de la signature de la charte des droits fondamentaux de
l'union, le 7 décembre 2000. Cette charte établit un ensemble de droits fondamentaux inspirés
de la CESDH. Elle contient aussi des droits fondamentaux tels qu'ils dérivent des traditions
constitutionnelles des Etats dans l'esprit de l'article 6.
Cette charte est elle vraiment importante? Rajoute-elle des éléments par rapport à la
CESDH?
Elle rénove les droits fondamentaux contenus dans la CESDH. Organe composé de
parlementaires nationaux + représentants de govuernement + membres de la commission
européenne. Cette charte se voulait représentative de différents courants de pensées. 54
articles qui définissent des valeurs fondamentales mais aussi droits civils et politiques,
économiques et sociaux des citoyens européens. Ces droits sont donc + large que ceux dans la
CESDH.
On trouve des articles communs certes comme la dignité de la personne, droit à la vie.
Pratique de clonage aussi interdite. Ce n'est donc pas un doublon mais une charte qui révèle
l'attachement des états à des droits fondamentaux que certains ont qualifié de dégagés du
resect des traditions judéo chrétiennes. Droit qui serait + neutre, moins emprunt de politique.
Cette charte a acquis force obligatoire en décembre 2009. Un état qui violerait les droits
fondamentaux peut être sanctionné. Traité qui vise à protéger les droits fondamentaux sur le
territoire de l'union.
Enfin, jursqu'au 1er décembre 2009, question de savoir si la convention a une valeur
intrinsèque elle même, en temps qu'OI, la communauté européenne peut elle signer la CESDH
et en faire un texte obligatoire devant la cour de justice des communautés européennes?
- Pas possible de permettre une adhésion de la communauté européenne à la CESDH
sauf à modifier les traités. D'où traité de Lisbonnes pour permettre cette adhésion.
- Question: Lorsque l'UE aura adhéré à la CESDH, la cour de justice devra-t-elle se
considérée comme liée par la JP de la CEDH?
a. Définition
¤ Il ne peut y avoir dans les Etats membres aucune mesure de réception / d’introduction du
droit communautaire.
¤ Le droit communautaire doit être appliqué par les juridictions internes dans le respect de sa
spécificité
a. Définition
Ce principe prend forme après que la CJUE a été saisie en recours préjudiciel par le
juge interne des Etats. Pour chaque catégorie de source du droit de l’UE, elle a précisément
défini l’applicabilité du droit de l’UE. La définition générale est « le fait de conférer aux
particuliers des droits et des obligations ». Certaines normes peuvent être applicables
directement mais des conditions doivent être remplies : il faut voir que cette applicabilité peut
se développer dans des litiges différents. Toutes les normes n’ont pas forcément le bénéfice
plein et entier du principe et peuvent être appliqués dans des litiges horizontaux (entre privés)
ou dans des litiges verticaux (privé – Etat). Les particuliers peuvent ainsi se prévaloir de ces
normes dans un litige vertical (effet direct vertical) comme dans un litige horizontal (effet
direct horizontal).
Il existe un principe : une norme de DI ne crée de droits et d’obligations qu’entre les
Etats. Ce principe peut être atténué si le traité en convient autrement. C’est la CJUE qui pose
un principe contraire au DI : le principe d’applicabilité directe des traités communautaires
dans l’arrêt du 5 février 1963 Van Gent en Loos. Elle y dit que « de l’esprit des traités et de
leurs termes », il faut dégager un principe totalement contraire du principe appliqué au DI
classique. L’objectif du traité créant la CEE est d’instituer un marché commun, marché qui
fonctionne de telle façon qu’il concerne directement les justiciables de la communauté. Dans
le préambule du traité de 1946, les ressortissants aussi sont visés : « le peuple » qui est associé
au fonctionnement de la communauté et à l’élaboration du droit communautaire. Enfin la
CJUE pointe du doigt la procédure de renvoi préjudiciel en précisant que cette procédure
confirme le fait que pour résoudre des litiges en droit interne, il faut se tourner vers la CJUE
pour obtenir une appréciation de validité ou une validation (donc les ressortissants appliquent
la norme communautaire). La CJCE a alors conclu en 1963 : « la CEE constitue un nouvel
ordre juridique de droit international au profit duquel les Etats ont transféré leurs droits
souverains ».
On se demande si toutes les normes du traité sont ou non d’applicabilité directe, si toutes ses
dispositions peuvent être invoquées par la personne privée (i.e. disposition incantatoire). Ainsi
il s’agit de définir s’il y a un régime uniforme quant à toutes ces dispositions. La CJUE a
affirmé dans l’arrêt Van Gent en Loos qu’une disposition communautaire est « d’effet direct
si elle est inconditionnelle et suffisamment précise ». Arrêt Ratti CJCE 5 avril 1999
L’effet direct repose sur un critère matériel et dépend du contenu de la norme. Ainsi
l’Etat n’a aucune marge d’appréciation, aucun pouvoir discrétionnaire. Dès lors que l’Etat a
une liberté de choix et qu’on lui laisse une alternative, alors la norme communautaire qui lui
laisse cette liberté ne peut pas être directe.
§2. Primauté du droit sur les normes nationales contraires (3ème caractéristique)
18.05.10
l'applicabilité directe suppose que soit clairement définie l'obliga° qu'il yait
1 précision de la norme et qu'elles soient inconditionnelles. Ça peut être
des normes contenues dans les traités originaires puiskils ne sont pas à
prime abords des normes qui créent du droit, car glmt ne créent pas du
droit à l'égard des particuliers. C la JP qui va faire 1 liste (depuis 57) des
disposition des traités qui sont d'effet direct. Les autres sont donc privées
d'effet directe.
- Il y a des dispositions des traités qui bénéficient d'1 effet direct restreint,
que dans le cadre de litiges verticaux ou seulement dans le cadre de
litiges horizontaux.
- Il y a aussi des disposition des traités sans effet direct du tout, donc pas
invocables. Le contexte du juge communautaire de droit commun
applique le droit communautaire quotidiennement, il est donc appliqué
devant lui, et sert de norme de réf applicable. Donc la question à laquelle
doit répondre le juge interne est: cette disposition est-elle invocable
devant moi?
1) Le règlement
Autre argument: elles n'ont que pour destinataires les Etats, et laissant
aux Etats la liberté de moyen pour parvenir à l'objectif qu'elle contient.
Donc cela met en évidence le fait qu'1 particulier non destinataire de la
directive, ne peut se prévaloir d'1 acte qui ne lui est pas adressé. Elle ne
devrait pas être d'effet direct.
- inconditionnelle et directe
1 directive qui n'est pas transposée par l'Etat ne peut soumettre les
particuliers à 1 obligations dans ses relatiosn avec l'Etat. Si le particulier
peut l'invoquer à l'égard de l'Etat linverse n'est pas possible. Les
disposition d'effet direct ne peuvent être invoquées entre particuliers,
elles ne créent pas d'obligations dans le chef d'1 particulier. C le fruit d'1
JP constante: CJCE, 26 févr 1986 Marshall. L'invocabilité d'1 directive du
particulier aux fins d'interprétation du droit national, c possible pour 1
particulier pour que soit procédé 1 interprétation du droit national dans le
cadre d'1 contrôle de conformité au droit communautaire.
Il existe cependant, 1 possible invocabilité des directives, même celles
dépourvues d'effet direct. Toutes les directives, d'effet direct ou non
peuvent être invoquée pour qu'ait lieu 1 interprétation conforme du droit
national: c l'invocabilité d'interprétation. Le juge interne est même soumis
à 1 obliga° générale d'interprétation conforme du droit national au droit
communautaire. La CJ s'y réfère souvent. Elle considère que c 1 devoir de
la mesure de transposition de la directive à la directive. C l'ensemble du
droit interne (toutes les normes nationales). Ça s'étend à ts les litiges
horizontaux comme les verticaux, qu'elle soit imprécise et conditionnelle.
La directive qui donne des droits aux particuliers mais pas suffisamment
précise et inconditionnelle: non. Mais les particuliers lésés par l'absence
de disposition peuvent demander réparation des dommages résultant de
l'absence de transposition. L'Etat peut voir sa responsabilité engagée du
fait de sa non transposition de la directive: CJCE, 19 novembre 91
Francovich.
Ce qu'il faut faire c distinguer selon que ces décisions ont pour
destinataires 1 particuliers ou qu'ont pour destinataire 1 Etat membre.
On assimile aux traités internationaux, ts les actes pris par les organes
créés par ces traités (actes dérivés et émanant de ces traités
internationaux externes). Exemple: si l'UE conclut 1 traité avec 1 autre OI,
de collaboration et pour qu'il se réalise soit créé 1 organe spécifique. Ts
les actes pris par cet organe seront d'effet direct si sont suffisamment
inconditionnels et précis.
20.05.10
Il s’intègre dans les systèmes juridiques internes des états membres : il s’interne car les cas
communautaires sont dit applicables immédiatement et directement.
Quelle place les juges vont-il donner à la norme communautaire dans sa relation avec la
norme interne ?
On peut se fonder dans le cadre de l’application de l’article 55 de la constitution de 1958.
Affirmer le principe de primauté c’est affirmer autre chose que ce qui est contenu dans
l’article 55 de la constitution. Poser le principe de la primauté du droit communautaire sur le
droit interne, c’est poser un principe propre au fédéralisme. Ce n’est pas un système de type
fédéral, c’est simplement un principe retrouvé dans ce système.
Poser un principe de relation entre les états fédérés et l’état fédéral. D’ou vient le principe
de primauté dans le droit communautaire ?
Quelles sont les considérations qui ont milité pour la cour en faveur de ce principe de
primauté?
- La cour déduit ce principe de la nature particulière des communautés européennes et
donc de l’ordre juridique communautaire. Cet ordre juridique communautaire et les
normes qui le compose sont les fruits du transfert de compétence, que les états
réalisent au profit des communautés et aujourd’hui au profit de l’union. Toute la
différence pour la cour de justice, entre les traités institutifs modifiés et les autres
traités, elle est dans l’institutionalisation par ces traités communautaires, d’un ordre
juridique propre. Or cet ordre juridique propre est un ordre juridique intégré au
système juridique des états, et qui s’impose à leur juridiction.
- Ce droit communautaire doit être appliqué de manière uniforme dans l'ensemble des
états membres. La CECA, CEE servent à instituer un marché commun et ceci suppose
un droit appliqué uniformément dans tous les états membres. Il ne peut pas y avoir une
application selon certaines pratiques dans un états et une application selon d'autres
pratiques dans un autre état.
Le principe de primauté n’est pas fondé sur le droit international, il n’est pas issu du droit
international, il n’est pas lié à une logique entre une relation du droit international et du droit
interne. Pour la cour de justice, le principe de primauté n’est pas lié non plus à la volonté de
mettre en évidence un état fédéral. La notion de marché commun est la source, en 1963, de la
solution de la cour de justice. C'est cette notion de marché commun qui implique que
l'homogénéité du droit, qui implique l'uniformité de ce droit, et donc qui implique le respect
du principe d'égalité entre les états (tous soumis à la même règle sans distinction).
Il faut donc que le droit communautaire ait un effet utile et que donc il prime sur le
droit interne.
Depuis 1992, depuis que la constitution française a été modifiée, il existe au sein de la
constitution un titre qui s'adresse à l'union et depuis Lisbonne, il existe des titres des articles
de la constitution qui ont été modifiés dans leur contenu.
Le juge communautaire de droit commun se trouve là investit d'un titre de compétence sans
restriction pour faire prévaloir la norme communautaire sur toutes les normes internes
antérieures ou postérieures et contraires au droti communautaire.
La cour peut être saisie du manquement de l'état qui violerait ses obligations communautaires,
et par exemple qui n'assurerait pas un contrôle juridictionnel effectif de l'application du droit
communautaire dans sa primauté. Le juge doit vraiment exercer son contrôle.