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3’ HISTOIRE DE WN = CAVALE Rae ei La CAVALERIE MOGHOLE ISOSSEE CAVALERTE: "AA PLAN DE L'GEUVRE Directeur dela publication: han Mata Mariner Coordination éitriale: van Ram val, Jaren Buera Assistant ton: ‘Ange dea Cue Traduction: Max Mandin Geo Uiteyan Correction Marie awe Bates, David awe Bargin Coordination de product Fondo Das Conception et maquete: Beane Edtns Digs Photocompostion: Feu ime par Gras Abra (© pau lps sition Dean fous, URL, 7008 4140 Rone - 7006 Patis Exit de: Mug 1504-17261 por Dad Nello © 198 Osprey Publishing Lu. ustetons=p. 5.78.10 Angus MeBide Cosel historia hip Haytomtwaite © 2007, Osprey Pblsing Line, tous eros sens ourles ets es stations ISBN: pour eure compte 2 88909.231-9 Igri en Espa Sumario marcha pura vase vos amps (Hie ‘tee Casoa En heart vere unin ceo mse natant dor ie Sor se coe rite ein marisa t tui, Uns sncens unis sass pr dre de sim mgt dels at de parton du eis nit ela cca POUR TOUT RENSEIENEMENT: Infrae Poti tos Fou fore: 0825620535 Neéo ho 015 €TT eine Pos fgets 000552787078 Into econ tse arch era is ies eres 05 61727017 Tus conten detect ot pi di es pbs dean eVoudes ends, hs ds ntmistscorespms as ses dre tes oes epabsaer pian tua uconrunpeaert pliner dar stl ca anja ne ave dare, srsiqo os sifiv,ou 9 asomatcr,ttato oy extn atu fie a ingore ql Sapo ocneunigés oe gai qu mye Ss Tovartate tore oss et era sce omer ce loin eran dpanton, apt, oo euro as gu ei est ‘scieoans tdi ncaa vie xg un yen is cones afi frceshrgners saint mpi prunes de galte ‘dir sisi Ces nets pe ir srtinert de cuca o> {ute alee pansion ene a oceans eeeneent se Ghani rund de i es compas ‘Une figurine de caval reréserat ls plus gandos wits de calc de This ‘© Untesticue ust coms la fine 2 jiffusion EnFrance: EnBolgique: Me ANP ‘ide Cresnes, 55 de aNoiée 1, veda Patt le 28070 Sent Quentin Faller ‘070 Boxes Tas 44 Til :t}525 1011 Fax 4789041 1 Fax 00 5001228 DISTR-MEDIAS En Suisse: 11 bis sven da Lariou Novia Pes BP T3621 38, avec Vibert 31036 Tvs Code 1 1207 Carouge Te.0561727817 Tol 002;08 444 Fox: 0561727628 Fax: 002080628 Vente au numéro: ‘os rut, snares te oltion pee emai as de rote svelte as Tol:03255205 35 - Nuno no (0,5 €TTCle mint) (Neeser ia Face métmelcne das ites stocks dsp) ‘ Abonnements / Vente par correspondance : ieee ee ‘us borne Vous pouvez sit ros tghaner sit nas énite & Fates in ude cdessus. 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II descendait de Tamerlan par son pére et de Gengis Khan par sa mere, Il ap- partenait 8 'lite timouride cultivée de a Tiansoxiane (a par- tie de Asie centrale stuée au-delé de l'actuel Amou Daria) Chef de guerre ambitiaux, il se tala d'abord un royaume en Afghanistan ; mais, lorsque la menace des Quzbeks, au nord, se fit trop pressante, il décida de se tourner vers le sud. ‘Ay début du xve siécle, la majeure partie de inde était assujettie & une élite musulmane qui se présenteit comme issue des divers conquérants musuimans des siécles précé- dents ; cette élite compreneit, notamment, des familles arabes étables dans le nord-est de I'inde depuis prés d'un millénaire, Avant l'avénement de empire moghol, les ar- _mées musuimanes que 'on rowvait en Inde r’étaient pas c= férentes de celles des autres Etats musulmans, quills‘agisse de leur organisation, de leur équipement ou de leur caractére ‘multethnique. C'est pourquoi la plupart des batalles du dé- but de ére moghole opposérent des musuimans @ des mu- sulmans, et non des musulmans & des hindous Babur effectua ses premiéres incursions en Inde en 1516. Dix ans plus tard, il écrasa le sultan des Etats du nord de Inde lors de la premiére batalle de Pénipat. Devenu le pre- rier empereur moghol de Tinde, i établt sa captale & Delhi Les premieres armées de Babur étaient constituées de Tures, de Mongols, d'iraniens et disighans. Sa cavalerie tait organisée en grandes unités, selon un modéle qui riavait quére changé depuis époque de Gengis Khan Lislte de cette cavaleria était cuirassée, les chevaux eux- mémes étaient caparaconnés. Dans le Babur Némé (le Lie de Babur), eutobiogrephie remarquablement détaillée du souverai, il apparft clarement que Bébur s‘efforcait de combiner les tactiques traditionnelles de la cavelerie turco- ‘mongole avec les innovations militares les plus récentes. En 1507 par exemple, il envoya ses cavalers s'emparer des pentes abruptes qui surplombaient une vallée de mon- tagne, de fagon & pouvoir oribler de leurs fléches I'enneri posté en contrebas. Devant Samarkand, i fit mettre pied & terre & ses cavaliers pour quils puissent tier & Tare avec une plus grande précision — mais cette fois les choses tournérent mal car ils se firent surprendre par une brusque charge de la cavalerie adverse avant davoir pu se remettre en selle. Babur remporta certaines de ses victoires en en- voyant d'abord ses archers & cheval harasser l'adversaire, selon la tactique tracitionnelle, puis en les faisant suivre par des fantassins atmés d'arquebuses, soutenus sur chaque flanc par des archers montés, | expansion de empire moghol | MIDI Les conqttesde Bair ers 1850 WI as cantante ers 1609 IBY cs conutteodharengae, ers 1690 © _Conptas commer corps veto Pour toute armée constituée essentiellement de cava liers, les chevaux revétent bien évideriment une impor- tance extréme. Tout au long du Moyen Age, de grandes ‘quantités de chevaux avaient été importées en Inde, prove- nant pour la plupart de Somalie, d'Arabie, de Trensoxiane et dilran, Des Tépoque de Babur, on envoyait les chevaux blessés se réteblir dans les frais paturages des montagnes afghanes, loin de la chaleur torride des plaines indiennes. Les sowverains moghols constituérent leurs propres hares impériaux. Ceuxci, placés sous la responsabilité d'un haut dignitaire qui portat le ttre d'atbegi, étaient remarquable- ‘ment organisés. Sous le regne de 'empereur Akbar, la qua lite de I'élevage équestre en Inde était devenve tele que les chevaux de Kutch, dans le Gujarat, étaient considérés comme supérieurs aux meileurs chevaux arabes. Il semble que les Moghols accordaient plus c'impor- tance a la force ot a 'endurance de leurs chevaux qu’a leur vélocité, car ils deveient supporter le poids des caparacons et des armures dont la cavalerie fsait un large usage. Cer- tains chevaux étaient dressés pour marcher cabrés sur leurs jambes postérieures, de fagon que leur cavalier puisse frapper au ventre les éléphants de guerre. Surtout, les chevaux de batalle des Moghols devaient étre capables de stopper net et de tournoyer sur euxrnémes autour de (Cavaliers et fontasins aw combat, dal dune miniature provera Hint, vrs 1493, Les pron armies de Baur = y compris celles qui cenvaitent de — aint enaisemblalement ots ares et de asses sian (Brtsh itary) leurs postérieurs. Notons cependant que les Perses esti- maient que les Indiens brissient le caractre de leurs che- ‘aux en les rendant trop dociles et trop sours. Les eléphants de guerre ne constituaient pas élément le plus important de 'armée moghole, mais ils en étaient certainement le plus spectaculaire. La plupart de ces élé- phants étaient des femelles, et ils servaient surtout & trans- porter los bagages et @ tirer les canons ; les males, en nombre moindre, étaient cressés pour le combat. Babur in- dique dans ses mémoires qu'un attelage de trois ou quatre Aléphants pouvait haler un gros canon, alors quill fllait ‘quatre & cing cents hommes pour accomplir la méme téche (mais il notait aussi qu'un éléphant mangeait autant que quinze chameauxt Lors des batailes, les éléphants de guerre servaient surtout de points de raliement, en hissant sur leur dos les banniéres de l'armée et des plates-formes de commande- ment, du haut desquelles les chefs pouveient observer Frévolution de la bataille. Babur a également décrit une at- taque d'éléphants de guerre indiens contre la cavalerie en- nnemie, les mastodontes écrasant sous leur poids un grand nombre de chevaux et contraignant leurs cavaliers s'en- fuir @ pied. II était extremement dificle de tuer un élé- phant, en revanche il était possible de le mettre en fuite La stratégie des premiers empereurs moghols reposait sur lemploi conjugué d'une cavalerie d'éite et de points forts détensifs tenus par de puissantes garnisons. Les tac- tiques traitionnelles des Moghols, basées sur la cavalerie lourde et es éléphants, donnérent toujours de meilleurs ré- sultats dans les plaines du nord de inde que dans les col- lines du Deccan au sud ou dans les zones marécageuses du Bengale a est. Les empereurs moghols éviteient géné- ralement de prendre des risques : les succés de leurs cam- pagnes reposaient sur une préparation rinutieuse et sur remploi de forces considérables Lorsque Babur mourut en 1530, ses armées avaient oussé jusqu’au Bengale, &l'extrémité est du sous-cont- nent, mais ses successeurs auront bien du mal a conserver les tertores conquis en Inde et connaitront des revers. Le fils de Babur, Humayin, fut_méme momentanément chassé de Delhi et refoulé jusqu’en Afghanistan par son en- 1nemijuré, Sher Khan, qui était parvenu a former une armée supérieure @ la sienne. Sher Khan avait entiérement réor- ganisé sa cavalerie en unités plus petites de cinquante, deux cents, deux cent cinquante et cing cents hommes — un systéme quiluivalut de grands succds et qui servit peut | Les campagne de Babu, dbut du xvF sible. 1) Le conguétant moghol Bir 2) Un soldat naco-mongol, &uipé dune euiase composted lameles de fe Son cheval est provéé par un caparazon fit de lameles recourres de oe, 3) Fentassin afghan; les chameaue seraient a transport des bagage: {10 de modelo aux éformes militares menées par Yem pereur Alber un pou plus tard dans le siecle Fis oHumdyOn, Akber fut le troisi8me empereur mo- hol, et probablement le plus grand. En 1556, l'année méme ou il monta sur le tréne, il écrasa les Indiens a l'issue de la ‘seconde bataille de Panipat. Au cours des cinquante années qui suivirent, il conquit pratiquement tout le nord de I'inde, ainsi que tAlgharistan. Souverin libra, Akbar liso ses sujets lites de pratique la religion de leur choi et mena do vastes réformes au sein de Eat ot de 'armée moghole La cavalerie était toujours |'élément le plus important de erée, une armée qui tit disde en quatre composentes, Les meilleurs soldats, ou du moins les mieux équipés et les mieux payés, étaient les ahadis, des « soldats gentils- hommes ». C’étaient des soldats d’élite, mais la plupart d'entre eux n’avaient pas le grade dofficier. Les ahadis dAkber al (Ce mannseit alst pour Pempereur Akbar vers 1596 représene Varnde de Kuba Khan. Léguipement des solats ~ sabres, mases donne et capansons ~ est en fit pique de la caver Iourde dix Grand Moghol au xf sie (Biblionhéque nationale de Tehéran) étaient placés sous lautorité d'un noble de haut rang, et is avaient leur propre trésorier payeur. Leur principale fonction éteit d'assistorempereur, d'acheminer ses messages et d'es- surer la garde du peleis. La solde des ahadis était a image de leur statut :inférieure & celle des officers des plus bes éche- lons, mais plus élevée que celle des soldats ordinaires. La seconde catégorie était celle des dakhilis, ou « sol dats supplémentaires », qui étaient levés et rétribués par V'Etat. Placés sous le commandement direct du monarque, les dakhilis étaient souvent les hommes qui avaient fait par- tie de la suite diAkbar a I'époque ot ce dernier n’était en- core que prince. On trouvait dans les rengs des dakhilis une forte cavalerie d’élite, qui comptait environ 4 000 hommes. La troisiéme catégorie de l'armée était constituée par les soldats ordinaires, recrutés directement par les off ciers, Leur niveau d’instruction comme la qualité de leurs équipements étaient trés variables. Ils étaient avant tout fi- dBles & Vofficier qui les avait recrutés ; cependant ils se ré- velérent élément le plus fiable de la cavalerie dAkbar. La quatriéme et derigre catégorie englobsit les unites ir- réguliéres levées par des chefs ou des vassaux plus ou moins ‘autonomes. Ces demiers étaient pour la plupart les zamindars issus de la caste militaire indienne, dont le gouvernement mo- hol reconnaissait 'autorité au niveau focal. En échange, les Zamindars, qui étaient au nombre d'une vingtaine & 'époque kbar, payaiont au Grand Moghol un tribut réaulier et met- tient leurs forces d'rtéqulers & son service en cas de besoin, ‘Au début de fempire moghol, les cavaliers de l'armée régulire avaient tendance & se placer sous les ordres a'ot- ficiers de la méme origine culturelle ou ethnique qu'eux les recrues afghanes servaient généralement sous les ordres dloffciers afghans, les Turcs sous ceux doffciers tures, etc. Ce systéme fut aboli par le suite, mais, malaré tout, dans beaucoup dunités, il continua d'exister un noyau hommes originaires de la « bonne » ethnic. La qualité des troupes était contréiée par un systéme cde marquage des chevaux, selon un principe ancien qui fut remis en vigueur lors des réformes miltires dAkbar. Ce systéme était congu pour empécher les hommes de re vendre leurs chevaux (pour s'en procurer de moins chers et ‘empocher la différence ou pour servir ensuite comme simples fantassins). La marque impériale était apposée sur la croupe de chaque cheval, du cdté droit, et celle de loft cier du cbté gauche, Hommes et chevaux étaient réguliére- ment inspectés. On ne connait pas grand-chose de r'instruction des ca- valiers de armée du Moghol, mais il est fort probable que la condition physique et les compétences équestres des re- ccrues devaient fire objet d'une sélection rigoureuse ‘Aprés quoi, il semble bien que lentrainement restait af- foie de chacun. Les soldats s‘exergaient chez eux, utilisant des haltéres ou de lourdes pices de bois pour se muscler, et, & la saison des pluies, partcipaient a des compétitions de lutte. On sait avec certitude que les archers du Grand Moghol étaient entrainés 8 trer aussi bien & pied qu’a che- val et que les cavalers indiens, en perticulier les Rajputs, ti- raient fierté du fait quils pouvaient également combattre comme des fantassins s'l le fall. La conguéte = suas et eves. 1) Officer de la cavalerie du Grand Moghol. 2) Cavalier musulman du nond de Unde La raion de Kandahar, etait du Padshak Nami, 1640-1645. A pare du mile dtu xv sie, apparence des soldat du Grand Moghol dans Tes miniatures change radicalement, Les loudes armas dspoaissent, aw profit de cirases lige et de oles rembouré La guerre se feisait normalement pendant la saison ‘sche, méme si Akbar conduisit au moins une campagne pendant la mousson, en dépit des pluies torrentieles et des rivigres en crue. Les opérations combinées sur terre, sur mer et sur les cours d'eau prirent une importance es- sentielle& partir du milieu de 'ére moghole Selon les théoriciens miltaires moghols, pour livrer bataille dens des conditions idéales, i fallait adosser 'ar- mée & des collines, choisir un terrain peu accidenté et non pierreux, pour ne pas blesser les pieds des chevaux, qui ne soit ni trop poussiéreux, ni trop sablonneux, ni trop hu- mide ; le champ de bataille ne deveit etre ni trop proche, ni trop distant d'un lieu habité, et il était nécessaire qu'on y trouve de l'eau. Babur écrit aussi dans son autobiogre- phie qu'il était impossible de se déployer en ordre de ba- taille dans la montagne et dans la jungle ; en consé- quence, l'atmée devait d'abord parvenir en terrain ouvert pour pouvoir combattre, Un officier supérieur était chargé de concevoir le plan de bataile et de répartr les com- mandements des différentes unites. II devait ensuite sou- ‘mettre son plan & 'approbation de I’Empereur, en principe la veille du jour de la bataille. Les commandants en chef du Grand Moghol communi- usient avec les officiers commandant les différentes uni- {€s par I'interméciire de leurs adjoints ou en utilisant des tambours, des fanions ou des estafettes. La musique avait aussi son rle & jouer : normalement la batalle débutait au signal donné par les tambours, les trompettes, les cym- bales et les cris de guerre. Les conceptions tactiques de Bébur reposaient large- ment sur celles mises en ceuvre parTamerian un siécle au paravant. Larmée était articulée en une aile droite, une eile gauche, une avantgarde et un centre, Sous les derniers empereuts moghols, cette organisation de base se diversi- fia pour inclure des éclaireurs, une pointe avancée, des franesttreurs, un poste avancé pour avantgarde, une avant-garde du centre, les deux ailes flanquant le centre, une arridre-garde, des troupes deribuscade et méme une police militaire chargée d'empécher les hommes de se re- plier sens en avoir recu lord. Toutefois, la plus grande innovation tactique fut adoption de (aril, Lors de sa grande victoire de Pénipat, Babur avait fat elie entre eux ses cheriots avec des courroies de cuir. Entre chaque chariot, il avait fait disposer cing ou six Mantelets derriére lesquels s‘abritaient des arquebusiers préts @ faire feu; d'autres fantassins étaient massés derridre les chariots et les mantelets. Le flanc dro de Baour s'ap- puyat sur les faubourgs de la vile de Panipat, tandis que son aile gauche éteit protégée par un fossé et des abattis. Des passages avaient été eménages dans cette ligne défensive une portée de fleche les uns des autres et suffisamment larges pour permetre la sortie de cent a deux cents cavaliers préts charger au moment opportun. Dans une bataille ulté- rieure, ne disposant pas de sutfisamment de chariots pour couvrir toute la ligne de front, Babur fit tendre les courroies de cuir entre des trépieds de bois montés sur des roves, Lorsque l'armée de Babur passait V'attaque, linfanterie avancait parfois la premiére, en poussant devant elle ses mantelets, puis la cavalerie jailissait brusquement et char- geait 'ennemi, Chariots, courroies et mantelets constituaient Une sorte de ligne fortfiée mobile, qui powvait avancer au cours de la batall. Lors de le bataille victorieuse de Kénw, en 1527, ligne de front progressa ainsi sur trois kilometres, Le plupart des batailles rangées débutaient par un duel dlartilleie, suivies de charges successives de la cavalerie lancées alternativemnent depuis les deux alles, Le combat ‘commencait normelement au matin et s‘interrompait dans la soirée, mais il powvit parfois se poursuivre jusqu’a la nuit tombée si 'un des deux combattants tentait de se re- plier @ la faveur de I'obscurité. Dans toutes les armées in- diennes, \‘objectif principal était d'atteindre et de mettre La care d'Akbr, fin xvid xvi 1) Offer de la cavaeri White, 2) Cavalier 3) Guerrier tila servant dans ta cavaere ee eae sabre, sm pojgnard pese et sun boule de ce hors de combat le commandant en chef ennemi juché sur son éléphant ; si l'on y parvenait, a résistance adverse s‘effondrait inveriablement Les armées avaient aussi recours & divers stratagémes feindre de se reolier pour attirer lennemi dans une emibus- cade ; disposer des arquebusiers dans un défilé pour tenter labattre le général ennemi ; multiplier les faux comman- dants en chef pour réduire le risque que le véritable général soit pris pour cible ; ou encore lancer des raids de cavalerie legéte, Au cours d'une bataile, on vit des cavaliers mettre pied @ terre pour attaquer & coups de longs coutelzs le ventre des éléphants, que leur cuirasse ne protégeait pas. A ia fin du xu sidcle, certains cavaliers de l'armée du Moghol G6taient équipés de mousquets en plus de leurs arcs ; plu- sieurs commandants envoyérent des suppliques & 'empe- eur pour obtenir des mousquetaires montés, afin de ContrerIinfanterie des Marathes, un royaume hindouiste qui Sest rebellé contre le pouvoir moghol, mais 'armée du Grand Moghol r’en disposa jamais en nombre suffisant. Au début de I'ére moghole, pratiquement tous les mou vements tactiques étaient contiés & la seule cavalerie ; Ak- bar tente de mettre sur pied une artilerie de campagne mo- bile, mais celle-ci ne prit réellement de limportance que sous le régne d/Aurangzeb, le dernier des Grands Moghols, Les grosses pieces datilerie ne pouveient évidemment pas étre déplacées au cours d'une bataill et, en cas de dé. faite, elles étaient enciouées. Par ailleurs, en s’abstenant de il voile trop tat la présence des canons, on pouveit inciter ‘ennemi a se lancer dans une attaque prématurée. Larmée des Moghals déclina en méme temps que leur ‘empire, La valeur combative des troupes basées au centre de l'empire s'amoindrit par repport & celle des unités ste- tionnées dans les provinces rebelles. Les voyageurs euro- péens qui visitérent 'inde au milieu du xvi® siécle ont décrt les soldats du Grand Moghol comme braves, mais indisci- plinés. De graves dissensions et des jalousies opposaient les grands chefs miltaires et leur loyauté envers I'empereur ‘eiblisseit Membre de a nle impale, sconde maité du xv sie II porte une ‘irae consitude de quate plagues, par-dessus une tani rembouec. Le casque comport ex nasal et des protée-jouesartiul’s. Le sabre & lame reourbie est derigine indienne. | Lorsque Shah Jahn monta sur le tréne en 1627 il constata {que son armée était bien plus imposante sur le papier que dans la réalté. Les officers supérieurs se repassaient leurs troupes avant les revues, pour pouvoir présenter des effectifs sotdisant ‘au complet ; d’autres allaientrafler au bazar des hommes dé- pourvus du moindre entrainement miltare et es jucheient sur le premier poney venu. Shah Jahén prit conscience de le situe- tion et, en 1630, il rédusit effec officiel de Tarmee & ce quill était réelement, II réduisit en méme temps la solde des off- Ciers, en ne les rétribuant qu'une partie de 'année ;en revanche, il sécompensa les officers compétents, en leur fourissant les ‘moyens d'entretenir un plus grand nombre de cavalier. Larmée du Grand Moghol mena encore quelques grandes campagnes avec succes, mais, au milieu du xwi? sidcle, elle ne parvint qu’a grand-peine & contenir les armées des Marathes dans le Sud. Ces grandes opérations rmiltaires dans cette région finirent par ruiner les finances de empire : la structure de l'armée, fortement centralisée et hiérarchisée, se délta. La plupart des unités étaient dé- sormais constituées et maintenues par de puissants nobles, qui les utiisaient pour servir leurs propres intéréts. A cette époque, le recrutement de I'armée des Mo- hols était devenu plus disparate que jamais, et elle com- portait dans ses rangs un nombre croissant de mercenaires 4trangers. Parmi couxci, ily avait, notamment, des cave- liers originaires de Afghanistan et de ce qui est aujourd'hui le Nord et le Centre du Pakistan ; toutefois, les éléments les plus flables semblent avoir été les hindous du Rajput. La dislocation de I'empire moghol au »vu* siécle condui- sit 8 I'émergence d'un certain nombre de nouveaux Etats résurgence des anciens royaumes hindous au sud, « Etats rebelles » fondés par les Jats et les sikhs prés de Delhi nouveaux Etats créés par les conquérants musulmans au nord-ouest. A quoi s’ajoutaient les provinces pratiquement indépendantes du Grand Moghol, comme le Bengale & est et Hyderabad au sud, Certsines de ces provinces étaient administrées par un Nizam (gouverneur) depuis des décen- nies. Le Nizam d’ Hyderabad parvint & constituer un solide Etat musulman, grace @ l'efficacité de sa propre armée, cont la puissance repossit principalement sur une cavalerie fortement cuirassée et une artilerie de campagne. Malgré tout, cette armée se révéla incapable de contrer les raids de la célébre cavalerie légére des Marathes du Deccan Apras avoir dominé I'inde hindoue durant des siécies, la dy- rastie musuimane issue des conquérants étrangers se trowva eu a peu refaulée vers ce qui avait constitué le ccsur de F'em- pire moghol, la région de Delhi. Le dernier empereur fut exié par les Britanniques aprés la revolt des Cipayes en 1857 4S CAVALERTE eee deiprado OsprEY PUBLISHING

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