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3|L’ HISTOIRE DE LAIE CAVALERIE ee ANN eee La CAVALERIE FRANCAISE DANS LES GUERRES D’ITALIE, 1494-1529 fem rrentemeettetes a SSC CAVALERTE, mT Directeur del publication han Mata Marie Coordination éitrae han ann es, Jen engi Beno Assistant dion: ‘Agel dea rw ‘Superson et adaptation dela version ranais Nex Margin Traduction: ax Mandi, Gar Ulan Cometin: Nari Laue Banteos, Dai Laven Brgin Conception et maqueti: Bgl Estos, Dial Photocomposition iM pris par: rics Almera (© pout a rset ton ‘obrado tours, EUR, 208 4rd Rae - 7508 Pais Exit de: Pavia 1525p Angus Kosta (© 2004 Osprey Publishing i ustations: p 7,9 Graham Ture Conseil istriue Pip Hayiomtnute (© 2007, Osprey Pbling into, tus its sens urns totes ot siltation ISBN sou Yeawe complete: 2 88349-281-9 Irn en spanne Dense ore nae dosnt as exes ee el Coaons En ater ie mia chs rah eam wie sean ee nméitanant seo situ prin dae cds bai, Unk foci nmi sox dele powr ede de i ois cont dea see pton udonie cumin. POUR TOUT RENSEIGNEMENT atin Pdi Abs Fox exe 0825520535 -Nundolngo 035 €TTC mint) aa felipe Sse: ONS) 75 2479. fortes Oss: eminent sen ascends de puraut ot ds Tas rose 0581727812 ‘ous tits ses. ve ote mee pti ni qu cts ies i san des ames, ens ds nena coves po Ces drmages nts conte cx eptdie,plpisie,dineaiet ‘cocammunqaci bine, fans to ene eee Inia, aris cusdetig, stromata, itdaion eux sist ‘oe spate uel cur cu coe ayes impr gs mye, sas Fassel. duu ets eda do reer ruc det ang da cloton, lero eat, pdt eranbe eum equ vet si lescinastros tect cu omnes vei Fest Oil en ts capes fils par ces tangents sie engl px Fan, cis tarsi Cs ens poet ir sable cau a ‘ute sigt prone a ed sons one Gens. PLAN DE LCEUVRE ‘Chaque numa de (Histoire do Ta Cavalrio vs cononsé ‘Uae figurine de cavalier rpéseriant es plus grandos units do caval de iso, “Un facil uted conan. W Vente/Diffusion EnFrance: En Belgique: MP ANP. Zl deChesnes, SS bide loge 1, ne dela ett le 36070 Saint Quen Fler 1070 Beles Tel 044821414 Tol 02)525 1411 Fax 04749641 91 Fax: (2}800 1229, DISTRL- MEDIAS En Suisse: ‘1 bis, venue de Laie vile Presse P7621 8 avenue Viet 31055 Tous Caer 1 120 Carouge Tol :0881 7278 17 ToL (02 ss Fax (561 727528 Fev: f22) 3080422 Vente au numéro : ‘ors parton, es més deve colesion paver Be commands ans nae sani leila 1 08256206 35 Numéo igo 015 €TC laine) \Wentrésenée a Fence mstopoline das lint dos toc dsp). ‘WAbonnements / Vente par correspondance : Sivas peer ere vos exenpaies cher vous, vous aver pS ‘ous abner ous pov sot nous téghoner soit rouse & Fades in ‘ule csessous France, Belgique et Suisse DelPrado éiteurs Savice Abmeneents ePrize 31012 Tadouse Caen 6 Pour la France: Tol -08 28 6205 35 Nunc indigo (15 €T1Camintel Fax 08 2562065 26 — Numéro Ign 0,15 € TE a it) Pout la Belgique eta Suisse: ToL 003) 05 62757478 Fe :(0032)0561 477508 Un tock ances numa sera disponible our une durée de ios 8 comgtr de a date du denier ni Le figurine cite nest pas un just. Ne convient pas & un eft de moins te ans. éitour se reserve edit ntrrompre fa collection on cas do révent, LA CAVALERIE FRANCAISE DANS LES GUERRES D’ITALIE, 1494-1529 4 la fin du XV° sidcle, la France était |'Etat le plus Ae G'Europe occidentale. Elle l'eveit em- porté sur Angleterre lors du long conflt connu sous le nom de la guerre de Cent Ans et exercait désor. ‘mais une pression grandissante sur ses voisins de I'Est. De plus, e ri de France détenait des droits héréditaires sur le royeume de Naples, le plus grand Etat dita, qui était alors sous le contrle du roi ‘Aragon. C'est dans ce contexte que le roi Charles Vl langa son extravegante in- vasion de italie en 1494, L’appartion cfarmées petmanentes, formées de profes- sionnels, avait constitué une évolution majeure dans I'Eu- rope du XV® scl ; a nowelle armée francaise, la premire force parmanente qu'ait connue Europe depuis la fin de TAntiquité, marqueit aube dune ére nouvelle dans Ihis- toire de la querre moderne. Cependant,'évolution des va- leurs et des mentaltés militares étit plus lente : le com- portement chevaleresque, hérté de le tradition médiévale, restait vvace, méme s'l tendat& étre remis en cause par le concept noweau de la vietie & tout prix. Cest ainsi que, durant es gueres d'talie, aucun des deux camps nal lat hésiter& recourra des mercenstes suisses,allemands ou italiens, dont les pretiques nfavaint rien & voir avec le code de conduite dela cheveleie La France était alors sans rvale en matire eartilerie touteois, ls cavaliers nobles, bardés de fer de pied en cap, testaient toujours ame de choc primordale de Yarmée. Ces gens darmes (au VIP sidcle, gendarmes! portaient des armures completes et montaient de robustes chevaux de guerre, euemémes protégés par des plaques de fer & la tete, Fencolue, le poital et la croupe. ls étaient armés d'une lourde lance de bois & pointe de fer, dune épée et sowent d'une masse d'arme ou d'une hache. Ils combat: taient & la fagon médiévale, méprsaient les fentassins malaré Timportance croissante du réle de Tinfantere, et considéraient généralement emploi des ames 8 fou comme une pratique déshonorante. Extrémement discol- nés, ces gens d'armes de France étaient considérés comme la meileure cavalerie lourde existant en Europ. Alla fin du XV* siécle, la péninsule italienne était mor- celée en petits Etats, dont certains s‘opposaient & Finva- sion frangaise, tandis que d'autres la soutengient. Par le passé, Milan et Florence avaient été le plus souvent favo: fables & la France, Au début des années 1490, Venise se préoccupait avant tout des menaces que la puissance otto- ‘mane faisait peser sur son empire maritime ; le pape, pour sa part, sinquiétait de influence grandissante du royaume ‘Des gens ares frags et des piquiessuises investsent une fovteresse sur la font pimonase en 1507, (lution di Vonage de ines de Jean Mart, vers 1510) de Naples, lequel craignait les prétentions du roi de France 2 s@ couronne. Uinvasion frangaise de 1494 se déroule avec une facie déconcertante, au point que la folle temérité de 'entreprise de Charles Vill sembla justifiée @ posteriori. Trois Etats ita- liens seulement, Florence, les Etats pontificaux et Naples, tentérent de s'opposer au roi de France, tandis que Milan s'alat lui et que Venise restait neutre. Charles Vill lanca son armée dans une campagne-éclair en direction du sud. Lavitesse de déplacement des Frangais & travers Italie ef- {raya Venise et Milan, et, en décembre, les Venitions mirent leur armée sur le pied de guerre, Au début de février 1495, Varmée francaise avait franchi les frontiéres du royaume de Naples et débordé le gros de l'armée nanolitaine ; quelques jours plus tard, Charles Vill fit son entrée solennelle dans la ville de Naples elle-méme. Mais alors méme que Charles savourait sa victoire, les Etats du nord de I'tale, affolés par son triomphe, sforgani- saient dans une alliance antifrencaise. Le 31 mars, iis constituérent la Ligue de Venise, qui réunissait Milan, Venise, les Etats du pape, I'Espagne et Maximilien de Habsbourg, le roi des Romains (qui sera sacré empereur romain germanique en 1508). Ce revirement de leurs alls de la veille stupéfia les Francais : la crainte qu’inspiait leur domination militaire lemportait désormais sur les allé- geances d'hier Charles dut se résoudre & une retraite humiliante & tra- vers IItalie, et ses forces finirent par atfronter celles de la Ligue & Fornoue, le 6 juillet 1495. Aujourd'hui encore, la ‘question de savoir qui a gagné la batalle de Fornoue n'est pas tranchée, Les Frangais se sont toujours prociamés vain- queurs, ce que réfutent bon nombre d'auteurs italiens, pour qui la bataille ne fit ni vainqueur ni vaincu ‘Au cours des trois années qui suivrent, les Frangais s'ef- forcérent en vain de chaser du sud de Italie leur plus re- doutable edversaire, 'xmée espagnole. En 1499, 8 peine monte sur le tréne, Louis Xil donna une impulsion nouvelle & le querre contre "Espagne en marchant sur Naples et en Stemparant de Milan au passage. Mais les Francais avaient sous-estimé les Espagnols, qui étaient commandés par un ‘grand chef de guerre, Gonzalve de Cordoue (en espagnol Gonzalo Fernéndez de Cérdoba y Aguilar), sumommé El Gran Capitan. En 1508, Gonzalve de Cordoue batt les Francais & deux repiises, d'abord @ Cérignole puis au Gargano. Deux ‘ans plus tar, Louis XIl renonca & ses prétentions dynastiques ‘sur le royaume de Naples et conclut la paix avec Espagne. I ‘concentra ds lors son attention sur le duché de Milan, qui ‘était @ la fois plus accessible ot plus riche que Naples. Le wi Louis XII quite la ciadelle d'Asti pour aller s'omparer de Génes. (Beagle Archive) En 1510, le pape Jules II forma une nouvelle alliance avec Venise, "Espagne et Angleterre, contre la France et la menace allemande. Cette alliance fut par la suite beptisée la Sainte Ligue. Lorsqu’en 1512 I'empereur Maximilien I et la Suisse se rallibrent @ la Sainte Ligue, les lansquenets, Clesta-dire les mercenaires allerands, qui avaient com- batty jusquea pour le roi de France, changerent aussitét de camp et rejoignirent les forces impériales dans le nord de VItelie. Dens le méme temps, les Suisses établirent une sorte de protectorat sur le duché de Milan. Ce qui ne dis- ssuada pas les Francais, commandés par le maréchal Louis de la Trémoille, d'envahir IItalie en 1513 ; aprés s'étre em- parés de Milan, ils mirent le siége devant Novare, une ville tenue par une garnison suisse, 4 quelques Kilometres & ouest de Milan, Mais les Suisses réagirent avec promptitude 2 V'aube du 6 juin, leurs renforts lancérent une attaque meurtiére contre le camp francais quils ravagérent de fond en comble, contraignant La Trémoile & se replier vers la France, Plus tard dans la méme année, la Suisse conclut la paix avec la France ; les autres membres de la Ligue en firent de méme dans les mois qu suivirent. Lorsqu'en 1515, Frangois Ir" monta sur le tone de France a age de vingt ans, il herita de ses prédécesseurs non seulement a couronne, mais aussi 'obsession de leurs ambitions itaiennes. La méme année, il envahit la pénin sule la téte d'une armée de 30 000 hommes, bien décidé a stemparer de Milan avec l'aide de ses aliés vénitiens. I parvint & soudoyer environ 10 000 mercenaires suisses basés en Lombardie sur les 25 000 qui défendsient Mian, Ala mi-septembre, alors que la progression de I'atmée de Venise était retardée par les troupes espagnoles, Francois se retrouve confronté aux Suisses & Marignan, non loin de Milan, Fidéles @ leurs tactiques habituelles, les Suisses len- ‘cérent une atteque surprise fort brutale, avant que les Fren- ‘ais r’sient pu déployer leur artillerie. Se tallant un passage a travers la cavalerie francaise, ils s‘approchérent tout prés du camp de Frangois I", mais furent alors repoussés per lune contre-attaque menée par le roi en personne. Il s'en- suivit un combat au corps @ corps qui dura jusqu’apres la tombée de la nuit et reprit avec la méme férocité le lende- main a Faube. Lorsque tarmée vénitienne finit par arriver sur les lieux, les Suisses, réalisant quils étaient sur le point d'étre éorasés, rompirent le combat et battirent prompte- ent en retraite, laissant les Frangais meitres de Milan et de la majeure partie de la Lombardie, La victoire de Mar gan assura la glore militaire de Francois I, mais le jeune roi allait vite se trouver confronté & des problémes encore Frans F” 3 Marigna, le 13 soptembne 1515. Son armare cst ypique des amare aysises de Pépoque. On notera la fgon don ait tenve la lance (D' aps tne miniature dele Biblongue nationale — Beagle Archive) Lr batale de Ravenne 1512. Des gens ames fanais se préparent a combat Paures cavalier et des: lansquenetsfguent& Varrtre-pan. (Gravure, ver 1512) pires que ceux qu‘avaient connus ses prédécesseurs. II allait bientét découvrir qu’au XVI sidcle, le courage personnel et le comportement chevaleresque ne suffi seient plus & assurer la victoire sur les champs de ba taille ‘Av cours de toutes les campagnes précédentes, le principal adversaire des Frangais avait été l'armée espa- gnole, Or, en 1816, Charles de Habsbourg (Charles Quint), déjé heritier des Pays-Bas bourguignons et futur empereur du Saint Empire romain germanique, devint roi d'Espagne. Le teritore espagnol vint ainsi s‘ajouter & ceux détenus tra ditionnellement par le famille des Habsbourg en Autiche, en plus de la nébuleuse des petits Etats allernands confé- dérés sous Iégide du Saint Empire. De ce fat, la France se retrouva bordée sur trois de ses frontiéres de pays détenus paar les Habsbourg. $'il voulait continuer & guerroyer en Italie, le roi de Frence devait done s‘attendre @ des attaques venant o'Espagne @ travers les Pyrénées, des Pays-Bas au nord et de (Allemagne @ I'Est. Le passage de |'Espagne sous le controle des Habsbourgs modifi radicalement le caractére des guerres d'ltalie, et larvalité entre Francois I* et Charles Quint allait dominer le cours de l'histoire euro- péenne au cours des quinze années suivantes, En fait, des 1519, les Francais r’avaient plus aucune chance de voir leurs embitions triompher en Italie, Battus & La Bicoque en 1522, ils perdirent en 1523 tout ce que leurs succes passés leur avaient apporté ; le duché de Milan passa a Francesco Sforza, qui était allié & Charles Quint. Lorsqu’en 1524, Frangois I" rassembla son armée pour envahir 8 nouveau I'Italie, il était consciont qu'une defsite laisserait son pays exposé aux attaques de I'empereur Charles Quint et du foi dAngleterre Henri Vill; mis la vic- toire lui permettrait de retourner la situation et assurerait & la France le contrdle du riche duché de Milan. La CAMPAGNE DE PAVIE ‘2 campagne de Pavie devait aboutir a la bataille la plus idécisive des querres d'Italie. Considérée comme la premiére bataille « modeme », Pavie a marqué la fin des hommes d'arme traditionnels et I'avénement d'une ere nowvelle, ol Tissue des batailes est déterminée par les armes 8 feu Ala fin de 'été 1624, une armée impériale ervahit la Provence pour tenter de s‘emparer de Marseile. Lorsque Frangois |*" apprit que la vill, d'une importance stratégique considérable, était assiégée, il reunit ses forces et marcha vers le sud, Menacés par une armée francaise supériaure en nombre, les troupes impériales leverent le siége et se repliérent vers I'talie, harcelés par avant-garde frangaise que commandait le connétable de France, le duc Anne de Montmorency. Estimant que Milan était 8 sa merci, Fran- ois I** décida alors de poursuivre les impériaux au-dela des, {Un camp pendant es gueres lie, Mlstation du Tit de Am militate de Vege. (Beagle Esiions) Alpes. Pour cela, il divisa ses forces en plusieurs colonnes. avant-garde, dirigée par le duc de Montmorency, avancait vers Génes, tandis qu'au centre, une colonne commandée par le maréchal Jacques Il de Chabannes de La Pelisse pro- ‘gressait vers Cuneo ; pendant ce temps, le marquis de Se- luces rassemblait des mercenaires italiens, 8 Briangon, ol il fut rejoint par le comps principal, conduit par le roi lui- méme, Des mercenaires suisses vinrent se joindre 8 Var- mée francaise lorsqu’elle déboucha dans la plaine du PS. Aprés un violent combat au col de Montgenévre, le corps. principal atteignit Turin ou l'oncle de Frangois 1%, le duc Charles de Savoie, vint faire allégeance & son neveu. Apres ‘quoi l'armée reprit sa marche vers Milan. A la mi-octobre, le roide France se trowveit entre Turin et Milan avec 24 000 hom- mes (Suisses, Italiens et Frengais), tandis que les impé- riaux, avec 8 000 Espagnols commandés parle marquis de Pescara et 600 lansquenets, se dirigeaient vers Pavie, quer- tier général temporaire de Charles de Lannoy, le vice-oi de Naples et supérieur higrarchique de Pescara Les Frangals se retrowvarent alors confrontés & deux armées impériales: les forces de Lannoy et de Pescara & Pavie et les troupes de la garmison de Milan. Le temps était abominable, avec de fortes pluies et des vents violents, mais le moral des Francais se trowva revigoré le 25 octobre, lorsque les Milanais remirent les clés de leur ville au roi Francois ef nomma le vieux La Trémoile lieutenant gouver- neur de Milan puis, ll laissant quelques troupes pour tenir la vill il marcha vers le sud pour assiéger Pavie, Le sidge se prolongea jusqu'au mois de janvier 1525, mais le manque de poudte et le mauvais temps limitant 'empoi de Tortlerie, les Francais durent s'en remette @ la famine plutot qu’aux bombardements pour réduire la résistance des assiégés. C'est alors que Frangois !® commit une grave erreur : abuse par les promesses du pape, il confia 1 000 hommes au duc dAlbany pour aller reprendre Naples aux Espagnols, se privant ainsi d'une partie impor- de ses effectifs, Ses forces se retrouverent encore amoindries par les blessures, les maladies et les déser- tions. A la fin du mois de janvier 1825, Lannoy et Pescara Sfavancérent vers Pavie depuis lest, pour assiéger & leur tour les Francais. Un mois plus tard, cependant, ils riavaient plus d'argent pour payer leurs mercenaires, et Lannoy déclara devant son conseil de guerre : « Dans trois jours, quatre tout au plus, nous devrons avoir étabii la la son avec la garnison de la ville, ou bien tout est perdu. » Dans la nuit du 23 au 24 février, tavaillant le plus si- lencieusement quils le pouvaient, les sapeurs impériaux ouvrirent une bréche dans le mur du parc du chéteau de Mirabello, A I'aube, l'armée impériale était préte & assailir les murs afin de faire sa jonction avec la garnison de Pavie, AA cing heures du matin, un groupe dassaut appuyé parla cavalerie légére de Lannoy se diigea vers le chateau de Mirabello. Toutefois, son mouvement fut repéré par les Frangais. Un combat s'engagea mais dans la faible lumiére du petit matin, aucun des deux camps n’était en mesure ant Pavi, 24 flover 1325. Apis la charge de Fanos Flat de ses gens aes, es cna fans se erent complemen: een 4 la mex des pique et ds anus ene. Le ft jet 3 bas de so cecal et see Vario rapide dors impéius lita dre chev a coups de dy d'évaluer les forces engagées par l'adversaire. D’autres troupes impériales affluérent parla bréche, et les Francais, surpris, se rendirent enfin compte qu'une bataille majoure était sur le point de s'engager. A7 h du matin, Frangois I*" rassembla sa cavalerie lourde, soit environ 900 lances (3 600 cavaliers), et la lanca ‘au grand complet en une charge impétueuse contre la ce- valerie de Lannoy. Les gens d'armes mirent la cavalevio im périale en déroute. A ce moment, Francois crut quill avait gagné la batalle; se tournant vers le maréchal de Foix, il lui aurait déclaré : « Monsieur de Lescun, a présent je suis vraiment le due de Milan », En fait, i r‘avait aucune idée de la facon dont la bataille tournait dans les autres secteurs. S‘étant trop aventurée, sa cavalerie se retrowva privée de tout soutien ; alourdis par leurs armures, englués dans la boue, les gendarmes ne pouveient ni avancer ni se repr. Et le commendement imperial réait vite. A huit heures, Francois et ses cavaliers se retrouvérent pratiquement en- ccerclés par les piquiers et les arquebusiers, sans espace pour pouvoir manceuvrer. Les chroniqueurs de 'énoque ont rapporté avec force détals le carnage qui s'ensuivit. Méme sils en ont sans doute exagéré I'horreur, la scene a dé tre effroyable : assailis & un contre trois, les cavalirs francais se trouvérent rapidement dans une situation désespérée Beaucoup furent jatés & bas de leur monture, puis achevés 2 coups de couteau ou darquebuse par les fentassins. Les représentants les plus illustres de la noblesse francaise qui entouraient le roi tombérent ainsi les uns aprés les autres, talladés, assommés, poignardés ou abattus d'un coup de feu : parmi eux figuraient La Palisse (maréchal de France), le comte de Vilars, dit le béterd de Savoie (grand maftre de France}, Saint-Séverin (grand écuyer du roi) et La Trémoile. Un certain nombre de gendarmes s'efforcérent de quitter le champ de bataille, mais ceux qui formaient la premiére ligne se sentaient tenus par rhonneur et par leur rang de rester sur place et de combattre jusqu'au dernier. Guillaume Gouffier de Bonnivet (amiral de France) se fit tuer a c6t8 du ro, transpercé par des piques sur la selle méme de son cheval. Frangois Iuiméme combattt vailamment jusqu’a ce que son cheval ne s'effondre et quil ne se re- trouve entouré darquebusiers brancissant leurs dagues. La chronique rapporte que Lannoy aursit alors jeté son cheval dans la mélée pour sauver a vie du roi francais, quill dut dé- fendre @ la pointe de I'énée contre ses propres hommes, avant de le ramener en soreté a larriére Le 10 juin, Francois I embarqua sur un galion espagnol € Genes et fut conduit comme prisonnier 8 Madrid, oi il né- gocia sa libération. Le 14 janvier 1526, il signa le traité de Madrid, par lequel il s'engageait & céder la Bourgogne & Charles Quint. En fai, il était bien décidé a rien rien faire le 22 mai, il obtint une dispense signée du pane qui le dél wrait de obligation morale de respecter les termes du traité. Ainsi la France récupéra par la ruse et la diplomatie ce qu'elle avait perdu sur le champ de bataille, La guerre se poursuivit en Italie pendant encore quatre ans, jusqu’a ce que de nouvelles négociations entre le roi de France et 'empereur aboutissent en 1529 @ la signature du traité de Cambrai, qui mit fin 8 la sixiéme guerre d'ltalie, La France abandonnait toutes ses prétentions dans la péninsule et ac- coptait de payer ‘importantes réparations de guerre. En change de quoi, Charles Quint renoncait & revendiquer la Bourgogne. La capture du 1oi et le massacre de la fine fleur dela no- blesse francaise a Pave furent un désastre, le pire qu’edt connu la France depuis Azincourt, cent dix ans auparavant. Pavie consacra aussi a fin de la suprématie militaire des Suisses et 'avénement de I'Espagne au rang de premiére puissance rnilitae en Europe, une position que les Espa- Gnols allaient conserver durant prés d'un siécle. Pavie constitua enfin le point culminant de 'afrontement entre la France des Valois et 'empire de Charles Quint, les deux « superpuissances » de l'Europe de la Renaissance — un affrontement au terme duquel la France perdit sa préémi- nence en Europe, Commande en 1539 parle fatur Ferdinand 1°, fe de Charles Quint et som suceseur& atte du saint Empire, atelier de Jorg Seusentoe & Iansbnut, cette armure était wn cadeau destiné a roi de France. Mais la poiigue de rapprchement avec la France échowa avant quelle ait pu re lore en que Pranois ne le regu jamais Larmure rsa en Allemagne jusqu’d ce que Napoléon sen empare& tire de but ew 1806. Larmare de chevelle, ost fabrignée pour Ferdinand lu-miéme. (Stsfond Archive) BlUnisToire De Lal CAVALERTE delpr ado OspREY PUBLISHING

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