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1.1.

2 Son « adaptatrice »

http://www.transmettrelecinema.com/film/rue-cases-negres/

https://www2.bc.edu/debbie-rusch/rcn.html

http://livrealternative.cf/ean-B003TP3V0E/rue-cases-n%C3%A8gres important website

La cinéaste Euzhan Palcy est née à Fort-de-France en Martinique, en 1957. Apres ses études
primaires et secondaires à Fort-de-France, elle devint journaliste dans la presse publique où elle
commença sa carrière d'artiste. Elle composa La messagère, son premier sketch télévisé (1974).

Aidée et encouragée par son père, lui aussi écrivain, Euzhan Palcy composa des poèmes, des
chansonnettes et des pièces de théâtre qui présageaient déjà de son génie créateur. Pendant sa
carrière journalistique, elle eut l'occasion de lire deux romans qui vont par la suite avoir un
impact considérable sur sa vie cinématographique : Cry the Beloved Country, d'Alan Paton et le
classique martiniquais La rue Cases-Nègres de Joseph Zobel. La lecture de ces romans lui
procurèrent une envie folle de les adapter au cinéma.

Par la suite, elle se rendit à Paris où elle étudia la littérature à La Sorbonne. Elle suivit en même
temps les cours de cinéma à l'école Rue Lumière. Pour trouver un financement de son projet de
rêve (adaptation de La rue Cases-Nègres), elle produit Le séminaire du diable (1981-1982), un
court métrage qui prouva ses talents en matière cinématographique. C'est cette réalisation qui lui
servira de prototype pour son premier long métrage (Rue Cases-Nègres) en 1983, réalisation qui
devint internationalement reconnue si l'on considère les prix cinématographiques qui lui ont été
décernés. Au Festival de Venise de 1983, Rue Cases-Nègres a obtenu le « best first film award »
(Silver Lion) et le « best actress award », tandis que, une année plus tard (1984), ce film fut
couronné du César pour le meilleur film français.

Le succès de ce film conduit Euzhan Palcy à Hollywood où elle devint la première femme noire
à réaliser un film pour une maison de la taille de SU.MA.FA. Productions/Orca
Productions/NEF Diffusion.

1.1.3 La rue Cases-Nègres

La rue Cases-Nègres de Joseph Zobel est sans aucun doute l'un des textes les plus connus de la
Caraïbe. À en juger par le nombre d'éditions, de traductions, d'extraits reproduits pour l'usage
des anthologies et des guides pédagogiques, et par l'accueil enthousiaste dès sa parution en 1950
(Prix des lecteurs 1950), ce récit d'enfance a su toucher les sensibilités de plusieurs
communautés de lecteurs. Paru pour la première fois en 1950, aux éditions Jean Froissart, et
puis, ensuite en 1955, aux Quatre Jeudis, La rue Cases-Nègres devra attendre jusqu'à 1974, lors
de la nouvelle édition publiée par Présence africaine, avant de recevoir ses titres de noblesse de
la critique et du public. Par ailleurs, l'adaptation filmique d'Euzhan Palcy (couronnée par le
César pour le meilleur film en 1984, le Lion d'argent et le prix de la meilleure actrice au Festival
de Venise en 1983) a su toucher à la fois le public antillais et un public plus vaste de cinéphiles
et de téléspectateurs. La disponibilité du film sous forme de vidéocassette contribue aujourd'hui
à son rayonnement et à sa consécration. La meilleure preuve en est que le texte figure désormais
dans bon nombre de programmes scolaires et de cours universitaires.

A travers ce roman, l'auteur narre le récit de sa propre enfance et nous décrit la Martinique des
années trente. José vit Rue Cases-Nègres avec sa grand-mère M'man Tine. Ce village est
composé de deux rangées de « trois douzaines de baraques en bois couvertes en tôles ondulées »
près de plantations de cannes à sucre.

Le matin, lorsque les grandes personnes se rendent au travail dans les cannaies, les enfants
s'abandonnent à toute sorte de jeux ponctués de bêtises : ils déchirent leurs vêtements, cassent le
bol de M'man Tine, mettent le feu sur la haie du domaine de Monsieur Saint-Louis, et, fatigués
de ces désagréments, les travailleurs agricoles décident de ne plus laisser les enfants déambuler
seuls à la rue Cases. Cette décision est saluée par M. Gabriel, le gérant de la plantation, qui
exhorte les parents à envoyer leurs enfants dans les petites bandes pour sarcler les cannes.

Au lieu d'envoyer son petit-fils dans les petites bandes, M'man Tine l'enverra à l'école pour qu'il
apprenne à « signer son nom » ce qui lui éviterait l'enfer de la canne. Sa vivacité d'esprit est
entretenue et éveillée par ses longues discussions avec Médouze, l'ancien du village. Il est là
pour lui rappeler l'histoire de son peuple, celle des esclaves révoltés.

Le pouvoir écrasant des colons est évoqué à travers le contraste entre les rues Cases-Nègres et
les domaines des békés (Blancs créoles) et cela même si l'esclavage traditionnel avait été aboli,
il y a longtemps. Médouze résumait la situation en une seule phrase : « le maître devient le
patron ». Chaque semaine, les coupeurs de cannes ont un salaire misérable décidé par les
hommes impitoyables qui les ont réduits à la dépendance économique.

José se consacre corps et âme à ses études qui le mèneront successivement de la Rue-Cases à
Petit-Bourg et de Petit-Bourg à Fort-de-France, où il obtiendra son baccalauréat au lycée
Schoelcher. A Fort-de-France, José retrouve sa mère Délia qui travaille comme lavandière chez
les békés du quartier Sainte-Thérèse, puis comme bonne chez un riche propriétaire béké de la
Route Didier. C'est à une année de la fin de ses études que M'man Tine mourra suite à une
longue maladie causée par le travail sans repos dans les plantations de cannes.

Cet ouvrage est écrit en « peignant avec la mémoire du coeur et des blessures, la vaillance, la
dureté et la tendresse des descendants d'esclaves acharnés à bâtir pour leurs enfants un pays plus
libre et plus généreux »30(*). C'est une autobiographie romancée surtout qu'en 1950, en 1955 et
en 1974, années où paraissent les diverses éditions de La Rue Cases-Nègres, le récit de vie et les
autobiographies sont des genres à la mode. On répertorie un nombre croissant de récits à la
première personne sous la plume d'intellectuels noirs de l'Afrique et des Antilles. Citons, entre
autres, Climbié (1956) et Un nègre à Paris (1959) de Bernard Dadié, L'enfant noir (1953) de
Camara Laye, Une vie de boy (1956) de Ferdinand Oyono, Dominique, Nègre esclave (1951) de
Léonard Sainville, Je suis un civilisé (1953) d'A.E. Whily-Tell. Ces récits à la première
personne tiennent un discours engagé contre les idéologies colonialistes de l'époque.

1.2 Différence de structure événementielle entre La rue Cases-

Nègres et Rue Cases-Nègres

L'impression d'ensemble, après la vision du film Rue Cases-Nègres et la lecture du roman La


rue Cases-Nègres est double : les deux récits se ressemblent et ne se ressemblent pas. Déjà, les
modifications apportées au titre en disent beaucoup. L'on pourrait à juste titre se demander
pourquoi Euzhan Palcy a omis l'article sur le titre de son adaptation, laissant ainsi devenir « Rue
Cases-Nègres » ce qui était « La rue Cases-Nègres ». L'omission de cet article révèle déjà une
affirmation de distance vis-à-vis du texte d'origine.

Dans un premier temps un inventaire systématique des modifications opérées dans le film
(coupures, ajouts, synthèses, déplacements dans la chronologie, glissements...) par rapport au
roman s'impose dans le cadre de cette étude. Au cours de ce chapitre, nous verrons
successivement la différence d'ensemble, la différence narratologique, la différence énonciative
ainsi que la différence des temps forts entre le roman et le film.

Reprise : Rue Cases-Nègres, une Martinique douce-amère


"L'instruction est la clé qui ouvre la deuxième porte de notre liberté."

Synopsis: Martinique, années 30. Le jeune José vit avec sa grand-mère dans un extrême
dénuement. Pour eux, comme pour tous les autres Noirs de la "Rue Cases-Nègres", l'existence
est très rude puisque les seules ressources proviennent de l'exploitation des champs de canne à
sucre...qui appartiennent aux Blancs. Si l'esclavage a été aboli, la dépendance économique le
remplace. C'est dans cet univers aride que grandit José, sous l'œil bourru mais ô combien lucide
et tendre de sa grand-mère, dont les principes d'éducation plutôt rigides n'ont qu'un but : armer
au mieux son petit-fils pour lui permettre d'affronter l'avenir, un avenir qu'il ne pourra
conquérir qu'en comptant exclusivement sur lui-même. D'après le roman de Joseph Zobel.

Notre avis : Le cinéma est fait pour ce genre de film initiatique où la vie d'un pays est décrit à
travers les yeux d'un enfant. Après la vision de ce film, la canne à sucre a un goût amer, mais le
message s'avère positif : avec un peu d'intelligence et beaucoup de travail, on peut se sortir de la
misère, sans pour autant renier ses origines, ses racines ou sa famille. Un premier long- métrage
coup de maître pour Euzhan Palcy (qui n'a jamais fait mieux depuis), récompensé par plus de 17
prix à travers le monde entier (notamment le Lion d'or à Venise) avec les soutiens de François
Truffaut et Robert Redford tombés sous son charme.

Mention spéciale pour la défunte Darling Legitimus, "Miss Darling", épatante et touchante en
grand-mère courage dont ce sera le dernier rôle après 50 ans de cinéma. Sans oublier les jeunes
interprètes de José (Garry Cadenat) et son copain mulâtre Léopold (Laurent Saint-Cyr).
Aujourd'hui le film peut paraitre un brin classique et académique dans sa forme , mais le fond
reste -hélas- d'actualité, notamment avec les troubles qui ont agité la Martinique l'an dernier et la
polémique récente sur l'absence de diversité dans le cinéma français.

Essentiel pour comprendre que notre identité nationale française ne se résume pas aux gaulois et
à la chrétienté. Universel, atemporel, il s'adresse à toutes les générations.

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