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ISB=" : 2·7118·2868·9
© Éditions de la Réunion des musées nationaux. Paris 1995
49, rue Étienne "farce!. 75001 Paris
MCSÉE DU LOUVRE
DÉPARTEME:\T DES A:\TIQCITÉS ORIE:\TALES
~ Réunion
'IIIIJ des Mus é e 5
1 ~ Nationaux
PRÉFACE Le roi bâtisseur est une des institutions les plus caracté-
ristiques de la "1ésopotamie antique, où construire est
pour le souverain un devoir, un témoignage de puis-
P.\R ANNIE CAUBET
sance et une prérogative. Depuis le III' millénaire
Conservateur général
chargée du département a\'ant notre ère jusqu'à l'époque d'Alexandre, la
des Antiquités orientales marque du pouvoir royal s'est affirmée par l'inscrip-
tion d'un texte apposé sur des briques en terre cuite,
matériau de base de toute construction. Et c'est parce
que ce support est à la fois modeste et résistant qu'il a
pu échapper aux pillages et traverser le temps, tout
comme le tesson de céramique, autre humble mais pré-
cieux auxiliaire de l'Histoire. Les souverains qui se suc-
cédèrent à Suse ont adopté ce même mode d'expression
commémorant, comme en :\1ésopotamie, leur rôle de
bâtisseur, acte essentiellement résen'é au pOU\'oir royal.
Les inscriptions royales permettent ainsi de suivre le
déroulement des dynasties ct d'assister, en particulier,
aux modifications de titulatures qui correspondent à
des mutations profondes dans le concept de royauté et
la définition du territoire. Elles témoignent de l'év-olu-
tion de Suse qui, de cité marginale dans un état fédéra-
tif centré sur le plateau iranien, devint capitale d'un
royaume très influent.
Le contenu des textes, les dieux honorés par les
constructions et la nature des édifices cultuels sont, par
contre, bien spécifiques à Suse. Ce catalogue dresse un
tableau des sanctuaires érigés en ce lieu de la fin du III'
millénaire à l'aube de l'époque perse.
L'étude du support matériel que constitue la brique
elle-même, son façonnage, sa forme, la localisation des
textes, permet parallèlement de recueillir des indica-
tions précieuses sur les techniques de construction,
voire de proposer des restitutions archéologiques.
Un mot enfin sur la somme de travail que représente
cet ounage : Florence :\lalbran s'explique modestement
de ses ambitions, de ses limites, des difficultés de lecture
qu'elle a rencontrées dnant des textes obscurs et souvent
en très mamais état. Il me revient de dire qu'il lui a fallu
non seulement percer ces arcanes épigraphiques et lin-
guistiques, mais aussi affronter pendant des mois la soli-
tude des réserves du Loune, la quantité décourageante
des pièces, leur poids, leur poussière, avec, de la part du
département, plus d'assistance morale que physique. Le
fruit de ce labeur ingrat est ce livre indispensable à qui
souhaite aborder l'histoire et l'archéologie de Suse.
300 km
!
•
0
Site ancien
Ville moderne
Rêgion ancienne de
localisation incenain e
§ lac salê
Marais ou lac o
f.~;:~;1 pêriodique salês 200 Golfe Persique
Dêpression salêe 1000
:: .. : 2000 m
.. Zone de dunes
se m a nifestait chez les nom ades des frontières . .. Suse volume paru en 1987, Nouveaux Mélanges Épigraphiques
est située à quelques heures seulement des limites de la (MOP LIlI ), M. -J. ST ÈVE prése nte d es in sc ripti o n s
Turquie ; aussi le pays se trou va it-il à ce mo m ent infesté royales de Suse et de Susiane (Tchoga P a h n O uest, O eh-
d'outlaw s, pill a rd s fort d a nge reu x et bi en a rm és qui, e-Now, Gon·a nd , Mal ya n et qu elques aUtres tépés du
pend ant tout le premie r hi ve r, nous obligère nt à nou s Khuzi sta n). Par a ill e urs d es é tud es pOrta nt sur des
tenir su r une d éfensive fo rt gênante pour nos trava ux» rhèm es précis o nt regro upé les éléments publiés au fur et
et, po ursuit-il , <<la situation d e m eura tr ès mau vaise à m esure d e leur mi se au jour et di spe rsés dans diffé-
jusqu'au jour où, aya nt const rui t une habitation forti- rentes rev ues 4 • Ainsi, en 1960, R. G OB L, G. L E RIDER,
fiée, je pus y mettre à l'abri d'un coup de main , not re G . C. MILES et J. W ALKER traitèrent-ils de la Num ism a-
matériel , le produit d es fo uill es et nos pe rso nn es ». L e tique susienne (MOP XXXVI!) ; G. L E RI DER dressa, en
travail comm encé par M. OI EU LAFOY et J. de MORGA:-J 1965, un panorama de Suse sous b Séleucides et les Parthes
fut po ursui vi par R. d e M EcQ ENEM, R. GHI RSHMAI' et (MOP XXXV III) et, plus récemment, P. A.,\IIET, en 1972,
enfin , de 1969 à 1979 par J. PERROT : les cha ntiers de la fit le point sur la Glyptiq ue susienne des origines à l'époque
« Ville Royal e», à l'est de l' Acropole, o nt compl été les des Perses achém én ides (MOP XLIII). T Out réce mment
conna issances a ntéri eures qui po rta ie nt surto ut sur le (1 992), A . SPYCKET a publi é le premier vol ume d'un ca ta-
Ile millénaire: <<Vi ll e Royal e 1» concerne le 1fI< millé- log ue d es Figurines de Suse (MD PLI!).
naire et «Ville Roya le II >> les débuts du 1er mill énai re.
Un traité avec le sha h M UZZAFFAR AL-D U' ava it, en
D ès les premi è res ca mpag nes d e 1897- 1898 et d e 1900, accordé à la France la totalité d es ~ ntiquités mises
1898- 1899, les trou va ill es ava ient été impo rta ntes; elles au jour en Susiane, contre une compensa tio n en numé-
comm encè rent à êt re publi ées en 1900, V. SCHEIL, l'épi- ra ir e po ur les objets d'a rge nt et d 'o r. Du d ébut de
g raphiste de la mission, voula nt <<l ivrer à l'av idité légiti - l'explo ration a rchéologique en 1897 jusq u 'en 1928 to ut
m e de to us ce u x qu ' inté resse nt les L ettres or ientales ce qu i était jugé intéressa nt fut ainsi confié au musée du
a n cie nn es ... les doc um e nts à pe in e ex tra its du so l» . L o uvre. La coll ection des briques se constitua peu à peu
Tell e fut la volo nté a ffirmée des Mémoires de la D éléga- sa ns qu 'il soit cependan t possible d'établir, d 'ap rès les
tion Française en Perse qui rassembl ent la m a jeure partie in ve nta ires, la date d'entrée exac te de chaq u e lo t d e
des documents d écouverts alo rs 2. briques. E n 1929, le traité sur les Antiq uités fut dénoncé
Après un premier volume consacré à une étud e géo- par l'Ira n et le m a té ri el archéologique fut désormais
g raphique de la Susiane, aux trava ux des deux premiers l'obj et d'un pa rtage ; un tirage au SOrt, e ntre d es lots
hi ve rs (1898, 1899) et à la descriptio n de ce rtains obj ets égaux, déte rmin ait ce qui était destiné au x rése rves du
qu 'il s ava ient permis d'ex humer, ce furent cinq volumes musée de T éhéra n et ce qui all ait a u LOUv re. L es docu-
de textes élamites «sémitiques » et «a nza nites ». Jusqu'à la m e nts in sc ri ts , les représe ntati o ns fi gU rées et les élé-
ve ill e d e la d euxi èm e g ue rre m o ndi ale, V. SCHEIL ne m e nts d es décors a rch itecturaux en éta ie nt exclus et
cessa d 'étudi er et de publi er avec une rapidité remar- rése r vés à l' Ira n . Ce pe nd a nt les m oda lités pr éc ises
quabl e, au fur et à mesure des trouvai lles, le m atériel épi- d 'a pplication sont peu claires et il est diffic il e d e suiv re
g ra phique qui «écl airait l'histoire du pays d 'Élam ». À sa la constituti on progressive du co rpus des briques.
m ort, en 1942, il n 'y avai t pas d 'arriéré : «les m até riau x
sont là> à pied d 'œu vre, propres à la construction et n'ont Jusqu 'à présent les briques susiennes n'ont pas fait
plus qu 'à être o rdonnés»3. Après la gue rre, les fo uill es l'obj et d 'une étud e d 'e nse mbl e bien q u'ell es représe n-
rep rirent à Su se, à Tch oga Zanbil et d a ns qu elqu es te nt une unité nette m ent d é fini e. L es in sc riptions de
autres sites plus orientau x. Plusieurs autres volumes d es construction constituent un type spécifiq ue au sein des
MOP, d evenues les Mémoires de la Mission Archéologique in scri pti ons roya les; E . SOLLBERG ER et J .-R. K UPPER 5
en Iran , puis les M émoires de la D élégation Archéologique étudi ant ce genre litté ra ire les cl assent pa rmi les «ins-
e12 Iran, ont été consacrés aux résultats des foui lles de la cri ptions de fondation », au m êm e titre qu e les dépôts de
ville roya le de Suse et de T choga Zanbi l. D a ns le derni er fo ndatio n (tabl ettes de m éta l ou d e pierre et fi g urines),
les clous et les cônes d 'a rgil e ainsi que les ga lets (à La- une matri ce pou va it être reproduit jusqu'à des ce ntain es
gash) , les ba rill ets (de l'époque paléo-babyl onienn e) ou d 'exempl aires. Il prése nte e n gé né ral un éno ncé assez
les crapa udin es : routes comm ém o rent l'éd ificati on ou court, plus ou moins proche du schéma d e base. Com me
la res ta uration d'un bâtiment cultuel ou civi l. Ils les dis- le fo nt re m a rquer E . S O LLB E RGE R et j .- R. K U PPER,
tingue nt nettem ent des «in sc ripti ons voti ves >' qui ne <da rig ueur du cadre n'exclut pas l'existence, sur ce r-
figuraient que sur un objet uniqu e offert à la divinité et ta ins points, de frontières assez flou es» : la brique ins-
des «inscriptio ns triomp ha les » racontant précisément crite, pa r so n insc ripti on m êm e, a pu être, par e ll e-
u n haut fai t du sou ve rain. m êm e, un élém ent a rch itectura l de décoration, et par
La brique est donc <d a forme la plus coura nte » de son texte so it un e brève «inscription sta nd a rd », sa ns
ces «inscriptions de fondation »6 qui étaie nt incorporées actio n expliciteme nt exp rim ée, soit une vé ritabl e In S-
à la constructi on. Leur texte inscri t ou esta mpé grâce à cripti on triomphale à va leur politique affirm ée.
L
L'ÉPDQCE ,\l'CIFl'~E
ment marquée par une expansion impérialiste de absents. Pourtant Suse était le siège d'une garnison
l'Élam. Cette dynastie devint en effet suffisamment akkadienne et la langue akkadienne s'y implanta, sup-
puissante pour mettre fin à la suprématie d'Ur sur la plantant vers la fin du III' millénaire l'élamite, au
ville et la région de Suse; son sixième roi, Kindattu, moins dans l'administration, et provoqua l'adoption
porta même le conflit en terre sumérienne, mena définitive du système graphique cunéiforme au détri-
devant Ur un siège victorieux et déporta en Élam son ment de l'ancienne écriture vernaculaire, l'élamite
roi, Ibbi-Sin. Suse fut ainsi progressivement rattachée linéaire. Le quatrième roi d'Akkad, I\aram-Sin (2254-
à l'entité élamite en train de se constituer, marquée par 2218) est le seul dont des briques inscrites - et encore
des structures dues à son origine fédérative; la dynas- est-ce en nombre très restreint - attestent une activité
tie (ou les deux dynasties s'il s'avère qu'il y eut une autre que militaire ou administrative, comme si
rupture) des SUKK.\l..\!AH, dont l'origine est monta- construction et dédicaces marquaient le stade le plus
gnarde, prit la suite des rois de Simashki sans solution achevé de l'implantation de la dynastie akkadienne en
de continuité, l'articulation se faisant sous Ebarti, le Susiane. Et cela à la veille du déclin de l'Empire, à la
neuvième roi cité par la liste dynastique. Ces veille de la reconquête par Puzur-Inshushinak.
"Régents ll suprêmes» firent de Suse l'une de leurs Des cinq souverains d'Ur III, deux ont laissé à Suse
capitales, d'où ils purent mener une politique inter- des inscriptions sur briques: Shulgi (2094-204i) et
\entioniste en Mésopotamie. Shu-Sin (2037-2029). La Susiane était sans doute alors
L'Élam se caractérisait alors par l'union du Haut et suffisamment pacifiée pour qu'ils aient pu faire œuvre
du Bas Pays; ce «Grand Élam» et Suse connaissaient de bâtisseur et se préoccuper des cultes locaux: ils
le développement d'une civilisation particulièrement entretinrent, sur l'Acropole, les temples d'Inshushinak
composite, dans une région gouvernée par des princes (lI\in-shushinak "le Seigneur de Suse») et de :-.Jinhur-
élamites, où la population citadine était akkadienne ou sag (la "Dame de la montagne»), qualifiée de «susien-
fortement akkadisée mais où les groupes pasteurs ne» ; les fidèles y consacrèrent des offrandes à :-.Jinhur-
étaient élamites. L'étendue et le peuplement de la Yille sag, à :-.Jarundi et à Inshushinak ; les sarcophages de
étaient en nette augmentation et la plaine avoisinante terre cuite qui servirent alors de tombes étaient ainsi
comptait de nombreux Yillages 12. Elle n'était pourtant dotés d'objets et de mobilier qui témoignent à la fois
que l'un des pôles effectifs du royaume; Anshan de leur piété et de leur richesse.
témoignait alors d'un grand dynamisme: du point de
vue de l'architecture religieuse, des briques inscrites y
soeVERAII\S ÉL\MITES
font le pendant - bien que beaucoup mOIns nom-
breuses - de celles trouvées à Suse. Les briques susiennes ne donnent qu'un aperçu défor-
mé de l'histoire de cette période où se constitua, à la
fin du III' millénaire et au début du Ile, un "état inter-
DY:\'ASTIES DE SUI\!ER ET D'AKKAD
régiona]" en Iran du Sud-Ouest, dans lequel Suse
Naram-Sin (2254-2218) représenta, selon la formule de STOLPER, «a historical
Shulgi (2094-2047) boundary phenomenon» Ll.
Shu-Sin (2037-2029)
régIOn, qu'ils réussirent il enlever aux souverains Dans cet état multicentrique, il semble qu'il y ait eu
mésopotamiens pour des temps plus ou moins longs. une hiérarchisation des soU\'erains locaux. A Suse,
Le dernier sOU\'erain de la dynastie cL\wan, Puzur- Tan-Ruhuratir et Idadu portent le titre modeste de
Tnshushinak, a certes laissé à Suse, sur l'Acropole «gouverneur» (E~SI) comme si la yille ne représentait
susienne, du matériel cultuel, des éléments architectu- qu'une dépendance de la royauté simashkéenne. Par
raux et des monuments sculptés, notamment une sta- ailleurs, en ce qui concerne le prince qui vient s'inter-
tue de la déesse ~ arundi, inscrits en cunéiformes et en caler dans la liste babYlonienne entre Tan-Ruhuratir et
élamite linéaire, mais aucune hrique de construction à Idadu, à sa\'oir Ebarti, une inscription, qui est
son nom ne nous est pan'enue l'. 1"
unique fait référence à un pou\'Oir conjoint de trois
Après la disparition de la dynastie d'.\wan et un personnages, une sorte de «triumyiratù dont les
nouvel intermède mésopotamien au cours duquel les membres n'auraient cependant pas été égaux: Eharti \"
soU\erains d'Ur III incorporèrent Suse à leur Empire, porte le titre de "roi d'.\nshan et de Suse", Silhaha
ce furent les princes de Simashki qui, au début du celui de "SL'KLI.L'.L\H, père du pays' d'Anshan et de
II· millénaire, organisèrent un état composite qui finit Suse» et ,\tta-hushu, celui de "SCKL\L et magistrat" 1')
par s'étendre v'ers l'ouest au-delà du Zagros. ;vrais il du peuple de Suse»
faut attendre les neuvième et dixième rois de cette
dynastie, Tan-Ruhuratir et son fils Idadu, pour que des
Dynastie des t.partides
dédicaces sur briques attestent leur activ-ité politique et
Atta-hushu2'] (vers 1927)
religieuse à Suse. On peut donc supposer que cette
1 les SUKKAL.MAH (XIX'-XV' siècles)
dynastie dév-e1oppa d'abord sa puissance au nord-ouest
Temti-Agun
de la Susiane, dans les vallées du Luristan, a\'ant de
Temti-halki
l'étendre, notamment vers le sud.
Kuk-Nashur
De nombreux indices indiquent que cette royauté
Kuk-Kirwash
connut le principe du «multicentrisme"I(, qui fut
ensuite celui des SUKL\L.\L\H et il est fort possible que C'est celui que l'inscription du triumvirat donne
la liste de douze dynastes que fournit un document comme "SCKK,I.L et magistrat clu peuple de Suse»,
babylonien l~ ne représente pas des sOU\Trains succes- .\tta-hushu, qui fait dans notre documentation la tran-
sifs mais des princes régnant plus ou moins simultané- sition avec cette époque où des Régents suprêmes
ment en différentes capitales de cet état composite. (Sl'KKAL.'d,\II) gouvernèrent l'Empire élamite. Cette
Certains de ces princes n'apparaissent pas dans cette inscription met nettement en éV'idence la hiérarchisa-
liste (un sceau, par exemple, mentionne «Imazu, fils tion qui constitua alors le fondement de l'organisation
de Kindattu, roi d',\nshan,,) et, par ailleurs, certains politique. Tl apparaît que Atta-hushu est régent (c'est
rois de cette dynastie ne sont pas connus à Suse, hor- lui qui goU\erne) à Suse alors que Silhaha est régent
mis par la liste royale, qui donne ainsi b succession: suprême (il détient le poU\oir central) en Élam, et cela
Kindattu, Idadu (1), Tan-Ruhuratir, Ebarti, Idadu (II) ; dans un pou\'Oir dynastique qui se rattache à Ebarti,
or Ebarti, qui succéda il Tan-Ruhuratir, n'apparaît pas roi cI'.\nshan ct de Suse.
dans le corpus susien des briques de construction: tout La venue au pou\"oir à Suse de cc "fils de la sœur
se passe comme s'il n'avait pas exercé le pouvoir local de Silhaha» marque la rupture aV'ec la lignée des rois
dans cette \'ille. cie Simashki, dont Suse s'émancipe; la v'ille et sa
Curieusement les deux derniers rois de Simashki, région constituent une entité autonome, avec un dyna-
ldadu-napir et Idadu-temti, ne sont connus que par la misme propre, dont témoigne l'acti\'ité architecturale.
mention qui en est L~ite dans la liste babYlonienne. Dans les inscriptions sur les briques, ce soU\'erain
C'est sur ces deux personnages dénués de toute consis- apparaît comme le "Pasteur du peuple de Suse» ou
tance historique que s'éteind la suite des souverains "Pasteur du dieu de Suseù (Inshushinak), titre rare à
d'.\wan et de Simashki. Suse. Il affirme également sa révérence em'ers le dieu
poliade Inshushinak par l'adjonction de l'épithète reli- de la population et un dé\eloppement rural dans la
gieuse «serviteur bien-aimé d'Inshushinab, (IR KLÂG plaine au pied du Zagros"'. La politique de l'Élam
~ltS.EREN), épithète qui sera délaissée par ses succes- connut alors une nou\'elle orientation: par suite de
seurs. Il est à noter que, dans le Luristan, Atta-hushu l'ébranlement d'Anshan en butte aux attaques portées
porte un titre légèrement différent: dans les inscrip- par Larsa, le centre du pouvoir se serait déplacé, pas-
tions sur une chope de bronze (IRS.\ I\- 0 6 g) et sur sant aux mains d'une autre branche de la famille
un fer de hache (IRS.\ IY 0 6 hl, où sa filiation suit régnante et donnant la prééminence à la composante
immédiatement son nom, il est dit «celui qui tient les susienne de l'Élam. Ainsi la "dynastie des Epartides»
rènes du peuple de SusO,:l En dépit de la modestie de serait composée de deux branches différentes, un
sa titulature, les inscriptions sur briques laissent de\·i- schisme étant survenu \ers 1800 entre la branche à
ner une acti"ité intense et variée: ce prince s'occupa l'origine anzanite et la branche susienne désormais
aussi bien de la construction d'une rampe, de codifica- prépondérante:; .
tion des prix que de l'espace religieux. Trois SLiKK.\L.'L\.11 apparaissent dans ce corpus,
Les dédicaces au nom d',\tta-hushu donne ainsi à Temti-halki, Kuk-:\'ashur et Kuk-Kirwash. Leur
Suse, en cette période du début de l'Empire des SCK- titre, "Régent suprême, régent d'Élam, de Simashki ,<
K.\L.~L\H, l'image d'une cité extrêmement acti\e sous et de Suse», donne une image statique de la partition
la férule d'un potentat local, soucieux de la honne ges- du pouyoir au sein cie cet Empire: le Régent suprême
tion de sa principauté. v juxtapose des titres qui semblent a\oir été successifs
clans le cursus honorum des souyerains élamites de cette
Temti-,\gun 22 partage a\·ec Atta-hushu le fait époque. En effet le pom·oir souverain s'étendait sur un
d'avoir construit et inscrit des briques sans avoir porté État divisé en plusieurs unités où l'autorité était exer-
le titre suprême. Premier de la lignée des SCKK\L, ce cée par un membre de la famille régnante, au sein
Régent se distingue par le caractère strictement local d'une organisation politique hiérarchisée. Le «Régent
du titre qu'il porte dans ses inscriptions de construc- suprême» (ou "Empereup,) était au sommet de cette
tion : «Régent de Suse». Mais sa présence est attestée hiérarchie; il était secondé par un «Régent d'Élam et
hors de Suse, à Tchogha Pahn 2i par un fragment de Simashki" et, à un niveau inférieur, par un
de brique sur lequel il est SLJKKAL:-'IAH SUK[KAL ... su]- "Régent de Suse». Cette pyramide des pouyoirs inté-
.((,in/. grait deux générations: le Régent d'Élam était soment
Ce Régent a aussi pour particularité de ne pas se un jeune frère du Régent suprême, tandis que celui de
rattacher directement, comme le font tous les autres Suse était un de ses fils. Ainsi la succession était-elle
hâtisseurs attestés pour cette époque dans notre docu- assurée ayec plusieurs relais, les plus jeunes gra\·issant
mentation, à la lignée de Silhaha. Il n'est pas comme les échelons de cette hiérarchie familiale, à la mort du
eux "fils de la sœur de Silhaha» mais "fils de la sœur chef de la famille et du royaume.
de Sirukduh», Sirukduh étant cependant lui-même Cette organisation complexe avait sans doute pour
fils de la sœur de Silhaha :4. origine les alliances entre chefs locaux, scellées par des
mariages entre les familles régnantes :') et elle permit la
L'inscription du triumvirat - dont il fàut se sou\e- constitution d'un État puissant qui reposait sur ce réseau
nir qu'il s'agit d'un hapax - conduit à se demander s'il de liens politico-familiaux. C'est peut-être aussi à l'équi-
convient de considérer Silhaha comme héros fonda- librage entre les diflérentes branches de la vaste famille
teur de la dynastie des SLJKK.\L.~L\H, ou si ce titre ainsi formée que se rattache le cIouble lignage, patrili-
revient à Eharat. Il est sans doute significatif qu'aucun néaire mais aussi matrilinéaire, qui semble avoir animé
témoignage épigraphique ou archéologique direct ne les règles de succession. ,'v!algré la complexité cie ce s\'stè-
documente la présence dans cette capitale de ces deux me et les heurts qui durent se produire, tous les SCKKAL
grands ancêtres". L'émergence de cette dynastie n'accédant nécessairement pas à la fonction suprême, ce
s'appuie sur une mutation marquée par une croissance système de structure fédérale hiérarchisée fonctionna
plusieurs siècles ava nt que l'Élam ne connaisse à nou- La chronologie de ce tte période es t diffi cile à éta-
vea u un e péri od e d 'éclateme nt et d'e fface ment. Cette blir avec précision; la datation des différents règnes
période présenta en effet un équilibre exceptionnel entre est d isc utée, tout spécia lement po ur Kuk-Kirwash, qui
le H aut et le Bas Pays, entre les composantes sédentaires pour ra it avo ir régné quelqu e qu atre siècles plus tôt: il
et pasto ra les d e l'Élam, au sein d 'un État d écentra lisé a ur a it a lors occ up é le SUKKAL.MA Ha t ava nt Atta-
«où le principe dynastique ne s'est pas encore imposé et hu shu 31 D e fa it, si sa titul a ture et sa fili atio n le ra tta-
où les règles d e succession sont assez souples pour per- chent aux d eu x aut res SUKKAL.MA H d e cette docum en-
mettre à di ve rs g ro upes d e participe r au po u voir »3o. tation , la d esc ripti on du templ e qu 'il restaura s'a ppa-
Cette structure politique perdura près de cinq siècles et re nte étroite ment à l'œ u vre d ' [dadu (tex te 1).
les Cassites qui pénétrè rent en Él am mais ne ma rquè- D a ns l'état actuel des co nna issa nces, la reconstitu-
rent pas Suse et son Acropole d e leur présence, ne pro- ti o n d e l' o rdre de success io n d es SUKKA L. MAH res te
voquèrent pas de boul eve rsements notabl es. h y po th é tiqu e. Du m oi n s le ur s in sc ripti o n s d e
La puissa nce des SUKKAL.MAH s'affaiblit progress i- constructi on form e nt-e ll es nettem ent une unité. Sans
ve ment et les circonstances du d éclin et d e la d ispa ri- e ntr e r dan s les discussions , enco re très ouve rtes, de
ti on d e la d ynas ti e d es Epa rtid es no us reste nt assez le ur chronologie 32 , nous nous bo rno ns ici à juxtapose r
obscures. Sans doute le process us d e d ésurba ni sa tio n et la prése ntatio n d es dédicaces in sc rites pa r les SUK -
le d éve loppement du pas tora lisme d a ns le F a rs co ntri - KAL. MAH, dans un o rdre co nform e aux couc h es
buè rent-il s forteme nt à rompre l'unité et à modifi er les a rchéologiques de leur mi se au jour 33 (même si Kuk -
données économiques et soc iales, puis politiques, sur Nas hur et Kuk-Kirw as h so nt jugés « ho rs de le ur
lesquell es reposa it cet Empire. contexte chro nologique »).
P ' BLlCATIOl'S :
Cf MDP II , p. 56 et pl. 13, nO 1 (ma is il semble s'agir
d ' un e a utre brique plus mutil ée qu e ce ll es qu e nous
avons répertori ées).
OBSERVATIONS:
Les d eux briques au nom de Na ram-Sin so nt toutes les
d eu x bri sées en bas et en ha ut. Les de u x fragm e nts
mesurent 9 cm d 'é paisseur; la hauteur resta nte es t de
19,5 cm pour l' un , 18 po ur l'a utre, la profond eur d e
L8 cm pour le premier et 12 pour le second. Il s'agit donc
d e briques de gra nd es d imensions. L'a rgile oc re-rouge,
extrêmement dure et lourd e, comporte des dégraissants.
L'inscription est g ravée vertica lement sur la tra nche d e
la brique. Les ca ractères so nt g rand s et nets.
Br. 1 D a ns les deux cas, le tex te co nse rvé es t qu as im e nt
identiqu e : il co mpt e se pt li g n es di stribu ées e n
registres, un mot pou va nt se répa rtir sur deu x li g nes à
l'intérieur d'un même registre (ki-ib-/ra-tim ou ki-/ib-
ra-tim). Seul s subsistent le nom du ro i et sa titu lature ;
l'i nsc ripti on éta nt muti lée au d ébut et à la fin , on ne
sa it pa s s i el le débutait effec tiv e ment pa r le nom
pro pre ou si un e dédi cace le précéda it et si, à la fin, ell e
comporta it un ve rbe. Pourta nt le rap prochement avec
le libell é d e l'insc ripti on t rès compa rable de Shu-Sin
inciterait à pense r qu e te l n'éta it pas le cas.
Dans sa titul ature, Naram-Sin est dit «roi fort, roi d 'Ur
et roi des quatre régions». Cette qualifi cation de «roi
d'Ur » es t ra re; gé né ra le m e nt il se dit « roi du d ieu
d 'A kk ad "3,, le titre le plus fréque nt éta nt cel ui d e «roi
des quatre régions»36 C'est le titre q u 'il po rte sur un
vase d'albâtre, aut re objet à so n nom trou vé à Suse 3?
Le texte n'indique pas à quel temple appa rtenai t cette
brique. Il n'y a pas d e pa ra ll èle exact dan s les autres
briques connues d e N a ra m-Sin 38 . P a r a illeurs le frag-
ment de statue a u nom d e a ram -Sin trou vé à Suse ne
mentionne pas d e templ e 39 .
2
Shulgi
Br. 3-6 détermi natif d ivin, alo rs que sur la fi gurine d u tem ple
de N inhursag, Shul g i est d ivinisé comm e sur les autres
sul.gi ob jets votifs de ce roi, trouvés à Suse 42
2 nita kalag.ga
3 lugal uri 2.ki .ma OBSERVATIONS :
4 lugal ki .en. Les quatre briques au nom de Shul g i so nt toutes ins-
gi <ki.>Uli .ke4 crites sur la face, à l'inté rieur d' un ca rtouche. Les d iffé-
5 *nin müs.eren .ki .ra re nts élé m e nt s de l'i nscrip ti o n so nt sé pa rés par des
6 é.a. ni tra its.
7 mu-na-dü L'u ne est enti è re; ell e mesure 30 cm d e hauteur, 23,5 de
8 ki .bé mu .na.gi4 la rgeur et 6,5 de profondeur. Les autres, si l'on se fie au
rapport entre les d im ensions d u fr agment et la tai ll e de
"(I) Shulg i, (2) l'homme fort, (3) le roi d'U r, (4) le roi de l'insc ri pti on res ta nte, deva ien t être d u mêm e fo rmat.
Sumer et d 'Akk ad, (7) a bâti (5) à Inshushinak (6) son L'a rg il e en es t plus ja un e et moins lourde q ue précé-
tem ple (8) (et le) lui a restauré à sa place (o ri ginelle} ... de mment.
L'insc ri pti on es t e n sum é ri e n et sa phraséo logie clas-
P UBLICATIO:-.iS: sique. L a titul ature est ce ll e qu e porte commun ément
MOP VI, p. 20 et pl. 6, nO1 ; IRSA III A 2 N, p. 142. Shulgi : il est " l'homm e fort, le roi d ' U r, le roi d e Sumer
Ce tte même insc ri pti o n se retrou ve sur un pe tit ma r- et d ' A kk ad .. 43 La d édi cace est ca rac té ri sti q ue d ' un e
tea u susien 4o. Les autres objets insc rits d e cette mê me co nstructi on susienn e, pui sq u'el le m enti onne Inshu shi -
provena nce prése ntent un tex te légè rement d iffé rent 4I • na k et appo rte la confirma tion que son tem ple ex istait
déjà à Su se p ui sq ue Shul g i le res ta ura «à sa place .. ,
R E~ I ARQ U ES : honora nt pa r son acti vité de bâ ti sse ur la g rande d ivinité
- sulgi : le nom propre est ici clairement dépourvu de de Suse H
Br. 3
22 LE S I N S C R I PTI O N S R O YALES DE S SE
L'ÉPOQ UE A~CIE;\";\"E
3
Situ-Sin
Br. 7-18 souve nt les d iFFé rents registres. Ce rtaines so nt très soi-
g nées (no< ï, 8).
*SII- *suen La brique n" ï, q ui est enti ère, mesure 38 cm d e hau -
2 //{/-ra -alll "'el/ -If! teur, 9,5 d e largeur et 14 de proFond eur; la briqu e n" 5,
3 sar-rU -LiIII nettem ent plus haute (40 cm), a une Forme de ca rreau (40 x
4 dal/-I/ûlll 9 x 30). Il semble donc que ces briques a ient été soit d e
5 saruri 2.ki g ra nd es briques (38/40 x 30 x 8,5/9,5), soit des "d emi -
6 Il ,~ar ki-ib-ra -tilll briq ues », avec un e pro Fond eur de 14/ 15,5 cm.
ï ar-ba-illl
L'a rg il e es t ocre-ro uge, lourde et dure, assez compa-
"(1) Shu -Sin , (2) le bi en -a imé cl'Enlil , (3-4) le pui ssa nt rabl e à ce ll e utili sée so us Na ra m -Sin . De m ê m e, les
roi, (5) le roi d'U r (6-ï) et le roi d es q uatre régions.» co ntours ne so nt-ils pas pa rFa itement rectilig nes et ga r-
dent-il s les t races d u rem pli ssage d a ns le m oul e de cuis-
P UBU C.\T IO:-.JS : so n, la Face su pé ri eure e nFo ncée so us la press ion des
1\ IDP [V, p. 8 et pl. l , nO5, pl. 18 nO 1 ; MDP X, 12 et m ains : l'a rg il e ainsi tassée a débo rdé sur les côtés. Les
pl. 6 n" 1 ; IRS A III A 4 a, p. 151 ; cf. VAL LAT, 1980 b dégraissa nts (pai ll e) so nt nettem ent visibl es et l'a rgile ne
( 135- 136) : «cinq briques e nti è res id e ntiqu es à ce ll e pa raît pas hom ogène.
p ub li ée par SCI-I EIL, 1902, re pri se e n 19 10, plu s un L'inscription occupe de 15 il 20 cm d e hauteur ; elle est
Frag m ent ». a ppr OX IIll a tl Ve m e nt ce ntr ée, a vec un es pace an é pi-
g ra ph e en haut et en bas. La compos ition m até ri ell e, en
O IlSER\'ATIOl':S : ca rtouche ou non, est presque consta nte d a ns l'e mpl oi et
D ou ze briques po rtent le nom d e Shu-Sin ; ell es so nt la di spos iti on des signes : il n'l'a pas de va ria nte si ce
inscr ites sur une tra nche, ve rti ca le m ent, avec ou sa ns n'est le d écoupage de ki-ib-ra-tilll in sc rit sur deux lig nes,
ca d re autour d e l'inscripti on, d es t raits sé pa ra nt le plus tantôt ki-ib-/ ra -tim , ta ntôt ki-ib-ra-/til1l.
Rédigée en a kk ad ien, ell e prése nte un sc hém a succ inct,
Ce d épouill em ent lui est prop re. Au cun e des briques
trou vées e n d eho rs d e Suse ne po rte un e in sc ripti o n
Br. 7 identique4>: les insc riptions d'U r, d 'U ruk , de G irsu sont
en eFfet bea uco up plus d éveloppées 46 Seu le la titul arure
est, en reva nche, très compl ète: les quatre élém ents qui
la composent so nt ra rem ent a insi g roupés; Shu-Sin est
généralem ent <d e roi Fo rt, le roi d ' Ur, le roi d es quatre
régions»4? S'il Fa it souve nt référence à sa dil ecti on pa r
le di eu Enli l, c'est ra rem ent pa r le te rm e l/arlil1l et da ns
un e tell e séquence 48.
SOUVERAIl S ÉLAMITES 4
Tan -Ruhuratil'
Dynastie d'Awan et de Simashki
Tan-Ruhuratir Br. 24-27
Mekubi
Idadu l" .]
l' nin ki .ag
2' tal1- *ru-hu-ra-ri-ir
3' ensi2
4' mù s.eren.ki
5' nam.ti.la.ni.sè
6' é *mùs
T mU.na.dù
P UBLICATI ONS :
MDP IV, p. 9 et pl. l , nO6 (il est donné comme le frag-
me nt inféri eur d e l'insc ription de Mekubi).
Br. 25
5
Mekubi
Le nO24 porte le signe NIN d evant KI .AG : c'est donc pro- Br. 28-31
bablem ent l'épithète de la di vinité à qui est consac ré le
te mple ~ se ul m a nquerait en tête le nom d e la di vinité, *mùs
très proba bl em e nt MÙS, pui squ e c'es t d e so n templ e 2 nin uru.an .na
qu ' il s' a g it ~ e t no n le titre d e Mekubi , DAM KI. AG, 3 nin.a.ni.ir
«épouse bien-a im ée" d e Ta n-Ruhuratir. C'est pourquoi 4 ME-ku -bi
nous préférons séparer cette in scriptio n de cell e de cette 5 dumu.munus bil-Ia-ma
princesse. L'épith ète KI .AG attribuée à une di vinité de la 6 ensi2
pa rt de so n zé la teur (e t no n pas qu a li fi a nt le prin ce 7 as-nun-[na-ki]
choisi par ell e) n'est pas ra re à cette époque 49 8 dam ki .[ag]
9 r... 1
L' inscripti on est pl acée ve rti ca lem ent sur une tra nche
des briques d ont l'arg il e, assez cl a ire, compo rte bea u- "( 1) P o ur In a nn a, (2) la D a m e d e l' A c ro po le 50, (3)
coup d e paill e. Le n° 24, bi en qu e la pa rti e supéri eure de sa m aîtresse, (4) Mekubi , (5) la fi ll e d e Bil (a) la ma 51,
l' in sc ripti on a it été e mpo rtée, d o nn e les dim e n sio ns (6-7) le go u ve rn e ur d ' Es hnunn a, (8) l'é po u se bi e n -
compl ètes de la brique: 35 cm d e hauteur, 35 d e profon- la imée··· I· »
de ur, 7,5 d'é paisseur. Ce so nt do nc de g ra nd es briques
carrées. Les troi s autres fra g m ents so nt cassés d a ns le P UBLI CATIONS :
sens de la hauteur et d e la profond eur ; leur épaisse ur MDP Il , p. 80-8 1 et pl. 15, n° 6; MDP X IV, p. 25 ; IRSA
est com pri se entre 7 et 7,5 cm . IV 0 2 a, p. 257-258 52
REMA RQUES :
- ME-ku-bi: sur la lecture in ce rtaine du sig ne ME d ans ce
nom pro pre, cf E DZARD, 1957, p. 72, n° 347 : une tra ns-
cri ption Sim at- Kubi offre des pa rall èles; BüRGER, 1967,
Br. 29 Br. 30
Br. 209
Br.217
8 9
!dadu Idadu
Br. 223-231 Br. 232-233
Texte 3 Texte 4
1 i-da-du 1 i-da-d[u]
2 ensi2 2 ki.ag
3 mùs.eren.ki 3 *mùs.eren
4 ki.ag 4 lugal si-ma-as-ki
5 ~ nin mùs.eren ù nim .ma
6 du mu ran- ~ru-hu-ra - ri- ir 5 rall- *ru-hu-ra-r[i-ir]
7 bàd uru .an.na 6 dumu'l ki.[ .. . ]
8 mU.na.dù 7 [ .. . ]
«( 1) Id ad u , (2) le gou ve rn e ur (3) d e Suse, (4) le bi e n- ,, (1 ) Id ad u, (2) le bi e n-aimé (3) d ' Inshushin a k , (4) le roi
ai mé (5) d 'Tn shushin ak , (6) le fil s d e Tan -Ruhuratir, (8) de Sim as hki e t d'É la m , (5) T a n - Ruhur at ir, (6) fil s
a bâti (7) le rem pa rt d e l' Acropole. " l ... j. "
P U BLI CATIONS : P UBLI CATI ONS :
MDP X, p. 13 e t pl. 6, nO2 ; IRSA IV 0 3 b, p. 258. MDP X IV, p. 26 et pl. 3, n0 4.
;:t;ff ;JbT 4{
]f ~
1 les SUKKAL.MAH
Texte 1
Temti-Agun J ad-da-llII-slI
Temti-halki 1 sipa erell2 mll S.erell
Kuk-Nashur 3 Ir ki .âg
Kuk-Kirwash -l *mùs.erell
5 du mu llill9 si-il-ha-Iw
6 ri-rll-ra-alll
7 i-pll-lls
Br. 238 «(1) Atta -hu shu , (2) le Pasteur du peuple de Suse, (3) le
se rviteur bi e n-a im é (4) d ' I nshu shinak , (5) le fils de la
sœ ur de Sil haha. (7) a bâti (6) une rampe.»
P UB LI CAT IOi'\S :
SA K, 182, 6 a ; 1RSA 1V 0 6 b, p. 260.
R E,\IARQUES :
- DUM U N1N9: cette ex pression signifi e li tté ralem ent «fil s
de la sœu r» ; L.o\.\ IBERT, sui vi par GRILLOT et V ALLAT a
pro posé de co mprendre «fi ls de la sœ ur (-é pouse) >> et
d'y voir I"ex press ion d'un inceste roya l ; les enfa nts issus
du m a riage d u ro i avec sa sœ ur se ra ie nt les hé riti e rs
légiti m es d u trône. Cette hypothèse est cepe nd a nt loin
Br. 253
11
Atta-hu.ihu
d 'être ce rta ine, le dro it m a tri li néa ire a ya nt pa r lui- Br. 257-260
même un e réa lité pro fond ément établi e en Élam" ,
Texte 2
- (i(uram : «pont » ou «cha ussée» ; cf REl l'ER, 1973, à 1 ad-da-hu-su
pro pos d e la stèle de H aft-T épé (1 . 39) : il/a É. DÙ.A (i-(II- 2 sipa *mùs.eren
,.[u ... ]pitiqtu illabbak-ma «in the ' house' a ca use way 1 . . . 1 3 dllmll nin9 si-il-ha-ha
if the cl ay wa ll coll a pses ». 4 ki-i: -zuII/
5 la-bi-ra-am
OI3SE R\ ·.\TI Oi'"S : 6 ,,-ti-is-ma
La d ispositi on des sig nes peut \'a ri er sur une ou de ux 7 ba.dù
lignes ( 1, 2, 5 et 6, pa r exe mple ad-da-hu-su ou ad-da -/IlI - nam.ti.l a. ni .sè
Isu ). L' in sc ripti o n se prése nte sur un e tra nche de la
brique, soit ve rti ca lem ent, soit horizontalem ent. «(1) A rra- hu shu , (2) le Pasteur d ' Inshu shinak , (3) le fil s
Dix- ne u f briqu es so nt in sc rites ve rti ca le m e nt sur la d e la sœ ur d e Sil h a ha , (5-6) a res ta ur é le sa nctu a ire
tra nche, quatre hori zontalem ent. Aucun e n 'est enti ère; a ncien; (6) il (l')a fa it (8) pour sa vie. »
u ne seul e n'est pas cassée dans sa hauteur (nO234) : ell e
est d' un form at exce ptionnel puisqu'elle m esure 50,5 cm
cie haut. On peut suppose r qu 'e ll e n 'é ta it pa s, d e cc
po int ci e vue, uniqu e : plusi eurs fra g m ents ont plu s de
33 cm d e haut, et, d 'a près la di sposition de l'in sc ripti on
da ns la pa rti e co nse rvée, on peur restituer un e ha uteur
se mbl abl e, D e mêm e le n" 254, écrit ho ri zo nta le m ent
sur la tra nche, m esure 30 cm . Comm e la m oiti é d e la
premiè re colonne in sc rite a été empo rtée et que cell e-ci
se mbl e touj ours p récéd ée d ' un es pace a né pi g ra ph e à
peu près éga l à cel ui qui suit l'inscription, il est très vra i-
semblabl e qu e le ca libre en ait été co mpa rabl e,
La la rge ur se mbl e va riable : de 5,5 cm (n'" 244, 247,
248,251) à 8,5 cm (n° 250) et m ême 9 cm (nO235), le plu s
g ra nd n o mbre ay a nt un e é pa isse ur d e 6 o u 6,5 cm.
L' in sc ription occ upe d e 12 à 185 cm au mili eu de la
hauteur, 22 à 24 cm dans la longueur.
qV
\ ~pTI--
~1~~
12
Atta-hushu
13
Atta-hushu
justice; (6) il l'a fa it ér ige r (6) sur le marc hé. (10) Que Br. 263
le Solei l informe (8-9) celui qui ne co nnaît pas le juste
p rI X. » Texte 4
1 [ ad-da-hu-su ]
PUBLICATIONS: 2 sipa sà eren2 mù s.eren
MDP XXVIII , p. 5; IRSA IV 0 6 c, p. 260. 3 dumu nin9 si-il-ha-ha
4 é.ki.ag.a.ni
REMARQUES: 5 sà i-r[i-. .. ]
- *UTU : l'emploi d ' id éogrammes pou r note r ce rta in s 6 ba. [ .. . ]
noms divins peut rendre leur identification am big uë à 7 [x]x[ ... ]
Suse. Le «Soleil » es t-i l bi en à li re ici Sha m as h , avec
réfé rence précise au die u m ésopotam ien ou , plus généra- «[(1) Atta- hushu] , (2) le Paste ur du peuple de Suse, (3)
lement, au dieu ga rant de la justice à Suse, qu'i l y prenne le fil s de la sœur de Si lhaha, (4) sa demeure bien-a imée
le nom de Shamash ou de Nahhunte ? (5) qu 'il dés[irait" . .. 591. »
Br. 263
14
Temti-Agun
Br. 273-280
(1957, 229) propose d e comprendre «Cründer- Mutter,
te-im-ti-a-gu-un sukkal su-Sf-im Sta mm-Mutter » ; RUTTEN (1949, 163, n° 5) estimait que
dumu nin9-su sa si-ir-uk-duh amma hasduk d és ig nait peut-ê tre un e g ra nd-m ère ou
2 a-na ba-la-a! ku-te-ir- *na-ah-hu- un e belle- m ère, nom p ropre qui , tout comme ce lui d e
un-di a-na ba-la-a! *li-Ia-ir-ta-a-as Césa r, se ra it d eve nu un e épithète ou un titre hon ori -
3 a-na ba-Ia-ti-su a-na ba-la-a! le- fiqu e. C RILLOT (1 988, 68) traduit «m ère pa r excellence » ;
im -li -hi -sa -ha-ne-eS V ALLAT (1 99 1, 89-9 1) estim e qu e cette épithète désig ne
4 a-na ba-la-a! wi-il-ki-sa am-nw ha- une m ère d 'enfants royaux, en sa qu alité de sœur-épou-
as-du-uk zi-ia-nam sa e-pi-ir-tim se du souvera in 61. D ans leur étude sur les probl èm es d e
5 a-na *is-me-ka-ra-ab i-pu-us su ccess ion , CR ILLOT- CL ASS:-IE R ( 199 1) pr ése nt e nt
Amm a- has htuk comm e une fille de Silhaha et comm e
«(1 ) Temti-Ag un , le Régent de Suse, le fil s d e la sœur la sœur-épouse d e Siruktuh , s'appuya nt sur cette d on-
de Siruktuh, (5) a bâti pour Ishm ekarab (4) un temple née pour recomposer la généa logie des Epa rtides.
d e briques cuites, (2) pour la vie de Kutir-Nahhunte, Si ce terme est bien une épithète, elle a sa ns doute une
pour la vie de Li la- irtash, (3) pour sa (prop re) vie, pour va leur politique et se ra it à m ettre en rappo rt avec le
la vie d e Temti -hi sha-h a n es h, (4) pour la vie d e (sa) droit m atrilinéa ire et a vec le titre D UMU NIN. (<< fil s d e la
vénérée? m ère Welkisha 60.» sœur »), d ont il pourrait représenter la relati on fa miliale
du point de vue in verse, celui de l'ascendant61 .
P UB LI CATI ONS :
SA K, p. 184, 9; IRSA IV 0 8 a, p. 262 . O BSERVATIONS :
Les briques d e Temti-Ag un sont au nombre d e huit.
REMARQUES: Ell es tém oignent d 'un e grande évolution m atériell e et
- amma hasduk : des perso nnages cités dan s cette ins- épi g raphique qui les m et tout à fait à part.
cription, seule Welki sha po rte un titre ; celui-ci est éla- Ma tériel lem ent, le format s'est m odifi é : les briques sont
mite dans ce tex te rédigé en akkadien: il es t d onc pro- no rmalem ent plus épa isses, entre 7 et 8 cm. L a seul e
bable qu'il refl ète un e réalité propre à l'É lam. KOK IG briqu e entière (nO273) est une «demi-briqu e" d e 33 cm
de longueur, pour 12 d e profondeur. Aucun fragm ent sui vie d e la formule de souhait, long uem ent d évelop-
n 'aya nt un e pro fo nd e ur sup é ri e ur e à 11 ,5 cm , no us pée, puisque, outre Temti -Agun lui -mêm e, elle conce r-
ig n o ro n s s'il ex ist a it , co mm e pré céd e mm e nt , d es ne qu a tre pe rso nn es. Ce tte énu mé ra ti o n d éve loppe
b riqu es «ca rrées ». l'a ncien ne for mul e NAM .TI.LA.NI.SÈ ; ma is il est nouvea u
L'arg il e en es t le plus sou vent lourde et dense ; elle com- d e la trou ve r à ce tte place, ava nt la mention d u templ e.
po rte m o in s d e d égra issa nt s végé ta u x. Ell e es t bie n E ll e est pa rti culi è rem ent développée : ell e év oque les
m oul ée, avec d es bo rd s rectilig nes; le d ess us, légè re- tex tes de Shilhak-Inshushinak où les vœu x conce rna nt
m e nt creu x, porte la m a rque du re mpli ssage d a ns le les membres de la fa mill e royale, nomm ément cités, en
moule. Les nOS 276 et 278, en reva nche, sont d 'une a rgil e constituent un élément impo rtant.
plus légè re et friable; ces fragments, très abîmés, lais- Q ui sont Kuti r- ahhunte et Lil a-i rta sh, dont les noms
se nt appa raître bea ucoup d e paill e. précéd ent la référence à Temti -Agun lui-même, ta ndis
L' in sc ripti o n se d é ro ul e ho ri zo nt a le m e nt sur un e que ce lui d e Te pti-hi sha- hanes h le suit, placé d eva nt
tra nche. Le nO 273 compo rte cinq lig nes s'étend a nt sur W el ki sha, sa «vénérée? m ère». IRSA voit dan s le pre-
toute la long ueur. Aucun trait ne les sépa re; les signes mier le père d e Temti -Agun , da ns le seco nd son oncle,
en so nt petits et soig nés. Les autres fragments présen- d ans Tepti-hi sha-hanes h le frère du prince régna nt. Il se
tent un e disposition en d eu x colonnes, les li g nes éta nt pe ut a uss i que les premi e rs re prése nte nt \es d esce n-
séparées par d es traits. da nts, les seconds \es ascenda nts.
L'insc ripti o n es t ent iè rem ent e n a kk adi en, d a ns un e La constructi on est celle d 'un temple pour Ishm eka rab
langue très correcte, avec peu d e sumérogrammes (SUK- d ont le nom ap pa raît pour la premi ère fois dans ce cor-
KAL, DUMU NIN9)' Pour la premi ère fois d es mots élamites pus. L a se ul e indi ca ti o n es t qu 'il es t bâ ti en briques
sont intégrés, pour d es notions proprement élamites sa ns cuites (epirtu).
d o ute : ziyan et amma hasduk. L e premi er est d écliné Auss i bien da ns son mod elé (d u moins pour le nO 273
«à l'akkadienne», sa ns mimation ; le second , peut-être un qui es t le seul bien co nse r vé) que d ans la g ra phie, la
ti tre porté par la Reine-mère, n'est pas akkadisé. lang ue et la rédaction, ce document est très novateur et
L a co mp os iti o n de l' in sc ripti o n es t ex tr ême m e nt d étonn e sur ce qui précèd e com me su r ce qui le suit
curieuse pour un prince du XVIIe siècle: la titul ature est immédiatement.
Br. 273
15
Temti-halki
Br, 28 1-306 Variantes
5: <dumu nin9 sà silhaha> (nO' 28 1, 282, 284,
Texte 1 289,290,293)
1 te-im-ti-hal-ki ï: <sel> kLirigLlgLl ( n ~ 284, 305)
2 sukkal mah 10 : sel *mùs.eren (nm 303, 305)
3 sukkal nim,ma si-mas-ki
4 ii mùs.eren.ki «(1) T e mti - ha lki , (2) le Rége nt sup rê m e, (3) Rége nt
5 dumu nin9 sà si-il-ha-ha d'Éla m , d e Simas hki (4) et d e Suse, (5) le fil s d e la sœur
6 ses ki .âg de Si lhaha, (6) le frè re bi en-aimé de Kurig ugu, (11 - 12)
7 sà ku-ri-gu-gu po ur sa vie, il a bâ ti ( la) pour Inshushin a k (8) le te mpl e
8 zi-a-na-am (9) d e briques cu ites.»
9 sà e-pi-ir-tim
la a-l1a *mùs.eren P UB LI CATIONS :
II nam.ti.la.ni .sè SAK, p. 184,7 a; IRSA IV 0 9 a, p. 263 ; cf W ALKER,
12 in.na.dim 198 1, 52-53, nO56.
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16
Temti-ha1k i
Br. 282
Br. 307-308
Texte 2
1 *mùs.eren
2 lugal ra-bu-Uln
3 fe-il11-ti-hal-ki
4 sukkal mah
5 nim,ma-fil11 si-lI1as-ki-im
6 du mu nin9 si-il-ha-ha
ï ses ki .ag.a.lli
8 sà ku-r[i-gu-gu ... ]
Va ria nte
5: nim .ma<-I;II1> (nO307)
O BSERVATI OKS :
L es 28 briques de Temti - halki portent deu x types d 'ins-
Br. 288 cription : 26 comm encent par le nom du prince, d eu x
pa r l'in voca ti on au dieu. Du premi e r g roupe, 1ï sont
insc rites sur la tranche ve rti ca lem ent, 9 ho ri zo nta le-
m ent. Ce ll es du second type so nt insc rites à la ve rtica le
sur la tra nche.
A ussi bien da ns le matériau et le model é d e la brique
que d an s la d isposition et la teneur d e l'insc ripti on, les
briqu es d e T e mti-h a lki re no ue nt avec la tr ad it io n
qu 'ava it in te rrompue Temti-Agun .
A ucune brique n'est enti ère si ce n'est d ans l'épaisseur
qui va rie entre 8 et 9 cm , ma is qui peut a ussi atteindre
9,5 cm (no, 294 et 29ï) et même 10 cm (nO30 1). Pour la
ha ute ur, les frag ments les mi eu x co nse rvés mes urent
29 cm (nO282), 28 cm (no 283) et 20 cm (no 294) : l'ins-
cripti on n'y est pas conse rvée d ans so n intégralité; pa r
ailleurs, un es pace a népig raphe la précéd a nt et la sui -
va nt touj ours, on peut im agin e r pour ces briques un
ca libre co mp a ra ble à ce lui d es briques des te mpl es
d 'Atta- hushu : 33 à 34 cm de hauteur. li pouva it peut-
être s'agir de briques «ca rrées » puisque ce rtains fr ag-
m ents d épassent 16 cm d e profondeur (nO 282 et pour
les briques in sc rites ho ri zo nta lem ent nOS 302, 304 et
306). Ma is la plupart des fragments sont trop petits pour
q u'il soit possible d e déterminer avec quelqu e ce rtitude
le m odul e empl oyé. Il en est d e m ême pour les d eux mence par le nom du dieu d e la vill e, la titulature ne
morcea u x portant la seco nde inscripti on. co mporte pas la ré fére nce à Suse: T emti -ha lki y es t
L'a rg il e e n est assez lo urde et den se, et prése nte , e n «Rége nt suprême, d 'Éla m (et) de Simashki ». La filia-
gé néral , peu de dégraissant végétal. ti o n le ra ttac he , pa r vo ie ma t r ilin éa ire , à Silhaha ,
l'a ncêtre qui est à l'o rig in e du SUKKi\L.Mi\Ha t et de la
Les deux insc riptions au nom de Temti-h alki compo r- scission avec la lig née d es rois de Simashki ; la menti on
tent les id éogrammes employés précédemment (DUM U de Kuri g ug u , so n fr è re «bi e n-a im é », ép ith ète sa ns
NIN., SUKKAL, K1 .ÂG , NAM.TI.LA.N I.SÈ. IN.NA. DiM) m a is doute politique63, s'i ntègre da ns les principes de la suc-
a ussi MÙS. EREN (et non l'éc riture sy ll abique empl oyée cession qui peut reve nir, da ns ce rta ines condition s, au
pa r Temti -Agun) ; l'usage du d éterminant sa se déve- frère du sou ve rain .
lo ppe m ais reste encore ince rtain comme le m ontrent L a constru ction - ou reco nstructi on - d ' un temple à
les nombreuses va ria ntes, les seules d ans un tex te pa r Inshu shin a k , marque l'imp o rta nc e d e ce dieu , qui
ailleurs très consta nt. L e term e élamite siyan (zi-ia-na- retrou ve peut-être a lors une reconnaissa nce a u ni vea u
am), fl éc hi à l'a kk adi e nn e, avec mim a ti on alo rs qu e du roya um e dont Suse es t d evenue une des capitales:
T emti- Agun éc ri va it zi-ia-na a rempl acé É d es tex tes son d ieu tutélaire appa rtient déso rma is au pa nthéon du
pl us anciens. roya ume dont il est le roi d ivin. Le d euxièm e texte, qui
La composition du premi er tex te es t courante: nom , est très mutilé, met l'accent sur la déd icace faite au dieu :
titre, fili ati on, constructi on, d édicace et, enfin , ve rbe. son nom est placé en tête de l'inscription et il porte le
Le titre «Régent suprêm e » ex prime la suprém ati e de titre peu coura nt d e sarrum rabum. Cela pourrait mar-
Temti-halki et la réunion, sous so n pou voir, des d eux- qu e r une volonté a ffirm ée par Temti -halki d e renfor-
ou trois - composa ntes élamites : curi eusement d ans le ce r ce culte et d'é tablir la préé minence du se ig neur
second texte, d e composition différente puisqu'il com- di vin d e Suse.
Br. 308
Br. 3 10
17
K uk-NaJhur
Br. 309-3 16
Texte 1
1 *mus.eren
2 lugal.a.ni.ir
3 ku-uk-na-su-LÎr
4 sukkal mah
5 sukkal nim.ma
6 si-mas-ki
ï ù mus.eren.ki
8 du mu nin9 sà si-il-ha-ha
9 ku -ku-ul/ -I/ a-am
10 sà s i ~ al .lu.ra
Il sà uru .an.na
12 sà *mus. eren6.J
13 nam.ti.la.ni .sè
15 in.na.dfm
Va rÎan[es
2: lugal.<a.>ni-ir (nO3 16)
3: kU-Llk- * l1a-slI-ûr (nO3 11)
6: Ù si -maS" -ki (nO3 16)
sukkal si -mas"' -ki (n'" 313, 3 15)
ï : il mus.eren (nO3 16)
9: kll-kll -< llll -> /Ja-am (n'" 3 14, 3 15).
18
KUk-Kil'wash
P UBLICATIONS:
SAK, 184,8; IRSA , [V 010 a, p. 263 .
Texte 1
REMARQUES : 1 *mus.eren
- kukunnwn : ce terme se rait un emprunt (CA O , K , s.v. 2 lugal.a.ni .ir
kukunnû = gigunû : «a sac red building erected on te r- 3 ku-uk-kir- wa-a:,'
races, also poeti c des ig nation of the temple towe r ,, ). 4 sukkal mah
5 sukkal nim.ma
OBSERVATIOl':S: 6 si-ma:,'-ki
D es huit briques (Br. 309-3 16) d e Kuk -Nas hur, d eu x 7 li mus.eren.ki
sont in sc rites ve rtica lem ent sur la tranche, six ho ri zo n- 8 dumu nin9 si-il-ha-ha
talem ent. 9 é ur.ku nu.un .gi
E ll es se mbl ent avoir le m êm e ca libre qu e les briques 10 é gars gibi l
antérieures: le nO309 (inscrit ve rticalem ent) a 36 cm de II sig. al.lu.ra
hauteur et 36,5 de profo nd eur; le nO 313 (in sc rit hori - 12 é.ki.kù.an.na
zontal em ent) res pecti ve m ent 33,5 et 32,5 cm ; l'é pai s- 13 [/-ti-i:,'
seur, enti ère, de ces deux briques es t de 7,5 cm. Ce sont 14 nam.ti.la.ni. sè
apparemm ent des briqu es «carrées ». L'a rg il e n'e n es t 15 in.na .dim
pas fin e et comporte d es d ég rai ssa nts végé ta u x; les
bo rd s ne sont pas rectilignes (le bo rd droit, pa r exe mpl e, Va rÎ antes
du nO309, et ga uche du n" 3 10), la face supér ieure ayant 3: <ku-> uk-kir-.ra-[a5] (nO395)
été assez in éga lement aplatie dan s le mo ule. ku-uk-ki-ir-lVa-as (n" 550)
L'écriture est le plus souve nt petite et so ig née. 6: sukkal si-lIIas-[ki] (n0513)
Le tex te, de compos iti o n trad iti o nn e ll e, m a rqu e un si-ma§ ,s-ki (n" 473)
re to ur à l'éc ritu re id éog raphiqu e: o utr e les id éo- ï: <ù> mus.eren.ki (nu 369)
g rammes courants, LUGA L.A .N I.IR re mp lace LUGA L ù mus.eren<.ki> (n" 467)
(rabum) de l' in sc ripti o n préd éce nte e t SIG, ALLU.RA. 12 : é.ki.<kù.>an.na (n" 415)
epinim. En reva nche, l'emploi du relateur :,'a sembl e se H: <nam .ti.la ni .sè> (n" 428).
d évelopper: il est plus la rgem ent empl oyé et do nn e lieu
à m oins de va riantes. «(1) Po ur In shushina k , (2) son se igneur, (3) Kuk - Kir-
La tirularure reste la m ême et la préé min ence d ' ln shu - wash, (4) le Régent suprêm e, (5) Rége nt d'Élam , (6) de
shin ak est à nou vea u a ffirm ée. Il est diffi cil e de savoir si Simashki , (7) et de Suse, (8) le fil s de la sœur de Silhaha,
Kuk-Nas hur s'occupe du mêm e bâtiment qu e T emti- (9) ne réa ppareilla pas l'ancien temple ( 13) m ais restaura
halki et si le siyan :,'a epirtim est id entique a u kukunnam (12) l' Ek ikuanna (avec) un no u vea u mur ( II ) en briqu es
:,'a SIG, ALLU.RA. Le fait qu e les textes in scrits ve rtical e- cuites; (15) il (1 ') a bâti (14) po ur sa vie. »
m e nt co mp o rte nt l' indica ti o n suppl é m e nt a ir e :,'a
URU.AN.NA :,'a *in.fu:,'i nak semble indiqu er que l'Acropo- P UBLI CATI Oi':S:
lé ' était avant to ut vouée à Inshushinak. SAK, 182, 5 ; IRSA, IV 0 II a, p. 264.
O BSERVATIONS :
Les 144 briqu es de Kuk -Kir wash sont in scrites sur la
tra nche soit à la verti ca le (nos 3 17-426), soit à l'horizon-
ta le (nO' 427-560).
Plus ieur s so nt e nti ères et atteste nt un fo rma t quasi-
consta nt: 3 1/32 cm de hauteur sur 30,5 cm de profo n-
deur et 8/9 cm d 'épaisse ur (cf par ex empl e, les nO' 3 18,
323). L es briqu es in sc rites h o ri zo nt a le m e nt o nt les
m êm es dimensions m ais orientées d ifféremment en ce
qui conce rne le se ns de la lecture (cf nOS428, 429, etc).
Br. 429
Br. 473
Br. 320
La la rge ur peut être légè rem ent m oindre (7,5 cm pour
les nO' 338, 36 1, 367) o u supé ri eure (9,5 cm po ur les
nOS 379, 397), la pro fo nd eur po u va nt atte indre 32 cm
(cf nOS324, 429, etc). Aucune d emi-brique - s'il ye n eut-
n 'a été prése rvée da ns son intégralité.
L'a rg ile est le plus souvent d ense et lo urde. L a pa ille y
est ra re, sa uf pour quelques briques, qui sont pa rticuliè-
rement abîmées, et où l'écriture peut parfois se confo ndre
avec les irrégul a rités d e l'a rg il e (cf nOS 383, 411 ). L a
brique est bien mo ul ée quoiqu e le bo rd corres po nda nt
à la partie supéri eure d ans le m oule soi t pa rfois incurvé
(cf nOS 3 18,338), po u va nt m ê m e fo rm e r un rebo rd
sa illant (no 380).
L' inscripti o n s'é tend a u milieu d e la hauteur sur 15 à
18 cm , ou au mi li eu d e la long ueur, sur 17 à 19 cm. Ve r-
ti ca le, ell e prése nte d es traits entre chaque lig ne, pa rfois,
pour les plus soig nées, un cadre (nO339). Lo rsqu 'e ll e est
ho ri zo nta le, ell e s'o rga ni se ra rem e nt en un e co lo nne
(cf nO 426), le plus souvent en d eu x colo nn es (nOS 427-
467), pa rfois en trois (nOS 468-477 pour les briques do nt
la di spos itio n est assurée). L o rsqu 'il y a deu x colo nnes,
la premi ère po rte les 7 ou 8 premi ères lig nes du tex te,
D M U NfN9 Silhaha po u va nt soit termine r la premi ère,
soit comm encer la seco nde colo nne. Po ur certaines, les
lig nes 4-5 et 6-7 constituent une se ul e lig ne. L a di sposi-
tio n en trois colo nnes re jette les deux ou trois de rnières
lig nes qui co nstituent la troi sièm e colo nne; ell e est rare-
m ent plus long ue : les nOS 473 , 474 et 476 réparti ssent le
texte en trois colo nn es éga les d e cinq lig nes chacune. La
structure d e l' in sc ripti o n est, da ns sa secon de pa rti e,
compa rabl e à cell e d ' Idadu (type 1).
L e nO 550 est à pa rt: si la brique est bien entière telle
qu 'elle se prése nte actuellem ent avec ses dim ensio ns de
13 x 20,5 x 8 cm , ell e ne porte que la première pa rti e d e
l'insc riptio n, nom et titulature.
titre politique - sar uri 2 - Iugal uri 2.k.i.ma - sar uri 2.ki
- il sar kibrâtilll - lugal ki.en.gi - il sar kibrâtilll
arbailll k:i.uri .ke.j arbailll
!
dédicace nom titres filiation acte
._--
nam,tiJa,ni.Sè
huratir mùs, mu,na,dù
eren.ki
1
uru.an.na bi/lama
nin.a,ni.ir ens12
a.5lllllll1a.ki
i
dam ki.âg
1
[ J
- 1
1
*nin mùs. 1
1 idadu ensi 2 1
Ir ki.âg dumu tan- é gars libir nam.tiJa.ni.sè
eren 1
mùs.eren *mùs.eren *ruhuratir nU.un.gl mU.un,na.dù
Iugal.a.ni.ir 1
ki é gars gibil
nam.ti sig~ aI.Iu.ra
é,hkù.an.na
cgir.ra
mU.na.dù
.
ana *mùs.eren 1
idadu ensi 2 H'ardlllll dumu lan- igaralll ana
be/du mùs,eren naram */'llhurati l' kupralll ba/atu-sli
ana ba!a!u-sU' ki *mùs.eren libir lIsëpis
!
u/ urikkis
igaram
eo'sam
.sa epirtilll
é.ki.kù.an.na
H'arkassu
fpu.\
1
idadu 1
ensi 2 ki.âg dumu tan- bàd uru.an.na
mùs,eren. *nin *ruhllratir mU.na.dù
ki mùs,eren
sima§ki
!
ù nim.ma
1 1
rénové, et des malédictions contre les éventuels viola- sont, à cette époque, peu nombreuses: "tout se passe
teurs. A Suse, elles sont "standard" et aucun détail ne comme si les scribes suivaient un modèle imposé par
vient singulariser cette rédaction locale. Il est cependant l'administration centrale», qu'ils fussent eux-mêmes
\'rai que, d'une manière générale, le texte dédicatoire autochtones ou "importés»('('.
inscrit sur brique est moins développé que sur d'autres Ainsi leur caractéristique commune est-elle l'extrê-
supports en "lésopotamie aussi, où les briques inscrites me concision et leur absence d'enracinement local:
~OlitiqUe
dédicace nom titres filiation acte
, - - -
Pour 1nanna,
la Dame de
:V1ckubi
1
1
fille de
Bika>lama
-
t --
l'A.cropolc, gouverneur
sa maîtresse d'Eshnunna,
épouse
bien-aimée
1
l .. , ]
------t-
mur en briques
cuites
1
,
1
-- -
f~"il l'a""i,
,
Pour ldadu gouverneur servIteur fils de - ne restaura
1
Simashki
et d'Élam
1 1 1
pour ~aram-Sin et probablement pour Shu-Sin, une font le plus souvent commencer l'inscription de
simple signature, Seul Shulgi précise le nom de la divi- construction par le nom du dieu à qui le temple est
nité dont il restaura le temple (,~, Ces trois inscriptions dédié alors que les rois d'Akkad placent leur propre
commencent par le nom du prince dédicant alors qu'en nom en tête Ô"
:Vlésopotamie s'opposent le plus souvent tradition akka-
dienne et tradition sumérienne: les rois d'Uruk et d'Ur
LES SOUVERAL'\S ÉLAMITES n" 50). La face supérieure, qui était extérieure au moule,
est visiblement moins lisse et moins plane que celle qui
Les inscriptions sur briques des princes susiens du début se trouv'ait au-dessous. La pression des mains du potier
du Il' millénaire, telles qu'elles nous sont connues, sont sur l'argile fraîche est souv'ent visible, provoquant par-
loin de former un ensemble homogène, On constate fois un rebord saillant (cf nO 56, nO 63), Certaines por-
dans le matériau, la disposition et le syllabaire une évolu- tent des empreintes: les n'" 202 et 204 présentent ainsi
tion : quelques briques d'Atta-hushu sont inscrites hori- une croix tracée du bout du doigt.
zontalement sur la tranche et, chez Idadu et .\tta-hushu, Ce sont soit de grandes briques, grosso-modo car-
l'akkadien syllabique apparaît à côté de l'écriture par rées, d'une hauteur entre 30,5 et 33 cm (à l'exception
ailleurs essentiellement idéographique. du nO 34 qui mesure 28,5 cm) et d'une profondeur de
En ce qui concerne la composition de ces dédicaces 31,5 cm, soit des demi-briques dont la profondeur est
Idadu se place, sur bien des points, dans la continuité en moyenne de 14 cm, la hauteur étant semblable à
des inscriptions plus anciennes des souverains suméro- celle des carreaux. Ce module pOUY'ait subir des varia-
akkadiens, En revanche Atta-hushu se caractérise par tions : deux demi-briques non cassées ont une profon-
une grande originalité et des innontions. deur l'une de 18,5 cm, l'autre de 16 cm. Cela éV'oque
donc une certaine irrégularité dans la construction, les
moules n'étant pas aussi uniformément calibrés que
Dynasties d'Awan et de Simashki
par la suite,
Il existe une grande disparité dans les inscriptions des La largeur varie de 5,5 à 7 cm, On peut cependant
deux souverains de la dynastie de Simashki, remarquer que les briques portant le texte akkadien
Celles de Tan-Ruhuratir et de son épouse ~1ekubi sont, en général, plus minces (5 à 6 cm) que celles ayant
sont peu nomhreuses et extrêmement succinctes, ins- la même inscription en sumérien, tandis que celles qui
crites sur de grandes briques d'argile clair, verticale- commémorent la restauration de la muraille sont un
ment sur une tranche; le schéma de l'inscription est: peu plus larges (7,5 à 8 cm). :vrais il n'y a pas de constan-
- dédicace à la divinité et son épithète, te stricte: le nO 40 a une épaisseur de 5,5 cm tandis que
- nom du prince et son titre, le n° 33 mesure plus de 7,5 cm pour ce même temple de
- formule "pour sa Yie», l'Ekikuanna (ces deux textes sont en sumérien),
- construction. L'écriture est plus ou moins soignée; parfois les
signes grêles se confondent ayec la paille; parfois, au
Avec Idadu 69, les briques, jusqu'alors en nombre contraire, bien marqués, nettement dessinés, ils sont
très réduit, deviennent notablement plus nombreuses: placés à l'intérieur d'un cartouche, En ce cas, l'argile et
ce corpus en compte 201 ; leur texte, qui se diversifie, le moulage de la brique sont également soignés,
devient aussi plus précis, commémorant des travaux Le texte est inscrit verticalement sur une tranche,
déterminés. On peut se demander si cette importante Font exception trois fragments qui montrent une dispo-
différence dans le nombre des documents doit être sition en colonnes, sur une tranche inscrite horizontale-
considérée comme le simple fait du hasard, ou si elle ment (nO> 208-210),
dénote un rôle nouveau dans leur emploi, Un espace anépigraphe encadre l'inscription en bas
L' argile présente deux qualités différentes: l'une et en haut. Le plus souvent un trait sépare les diffé-
claire, particulièrement peu homogène, très friable, avec rentes lignes (notamment les lignes 9, 10 et 14, plus
beaucoup de paille, ou autre dégraissant. L'autre est rarement les lignes 12-14) qui peuvent être en deux par-
plus rouge, plus dure et plus lourde. Souvent les bords ties, la fin d'un mot ou de l'unité grammaticale étant
ne sont pas parfaitement rectilignes: ainsi le nO 52 est-il rejetée au-dessous, en retrait.
particulièrement "biscornu», comme si la brique n'avait
pas été façonnée dans un moule, Certaines, au contraire, Un seul texte nous est conservé pour Tan-Ruhuratir
sont très soigneusement moulées (cf par exemple le comme pour Mekubi ; en revanche quatre textes diffé-
,
1
at/a-husll slpa dumu nin9 labiram ba.dù
1 *rnùs. silhaha kizzum nam.ti.la.
i
eren l/ddis-ma ni.sè
i
Des briques portant mention des œuvres accomplies évidence le caractère spirituel du concept de vie qui
par Atta-hushu à Suse, les plus nombreuses se rappor- apparaît ici.
tent à la construction d'une rampe; elles sont d'un for- On peut rapprocher de ce texte celui de l'inscription
mat particulièrement grand. L'inscription se caractérise na 4 qui est malheureusement très fragmentaire. Elle
par l'absence de la formule "pour sa vie», peut-être commémore la construction du temple d'une divinité
parce qu'il s'agit d'un travail d'utilité publique et non dont le nom a probablement disparu dans la cassure.
d'un acte pieux. Ce type d'inscription qui se rapporte à Cependant, le texte très comparable d'une lentille,3 au
une réalisation civile est exceptionnel à Suse. nom d'Atta-hushu peut fournir un indice puisqu'il men-
tionne, presque dans les mêmes termes, le temple «aimé»
La restauration du kizzum n relève, quant à lui, du de NIN,É,GAL. On peut donc supposer qu'il s'agit ici aussi
domaine religieux. Le terme labiru, aussi bien que le du temple de NIN,É,GAL, déesse connue par ailleurs à Suse.
verbe edesu, montrent qu'il s'agissait d'un bâtiment déjà Le texte na 3, de teneur toute différente, est très ori-
existant, bien que nous n'en ayons pas trouvé aupara- ginal puisque nulle part ailleurs nous ne trouvons men-
vant l'attestation sous ce terme. Souvent pourvu de l'épi- tion d'une «stèle de justice» (ALAM kittu). Cette
thète ellu, il semble que l'équivalent sumérien en soit «stèle» 7\ qui n'est pas sans évoquer le Code d'Hammu-
É,Kl,KÙ,AN.NA. Par la suite, des dédicaces en attestent la rabi, était décrite par SCHEIL 75 comme «une sorte de
restauration par Kuk-l\'ashur et par Kuk-Kirwash. code rural joint à un tarif agricole, dans le genre de
Le verbe de construction est exprimé par l'idéo- celui que laisse deviner l'inscription de Sin-gashrid, roi
gramme où sous la forme BA.OÙ (et non MU.NA.OÙ d'Uruk (TC XXI, 13 et 14)>>. Il proposait d'identifier la
comme précédemment sous Shulgi et Idadu). stèle évoquée ici avec le fragment «cintré ... en calcaire
L'inscription se termine par la formule traditionnelle blanc (matière locale), publié dans MDP I, pl. 3 et com-
"pour sa vie» (NAM.TILA,NLSÈ) qui exprime la motiva- plété ensuite 76. Celui-ci figure, face à Shamash législa-
tion de l'œuvre pieuse. Le fait que cette motivation teur, un prince arrosant une plante symbolique - attitu-
n'apparaisse pas dans la dédicace de la rampe met en de qui s'explique comme celle d'un ami de l'agriculture
dédicace !
nom titres filiation acte
politique religieux construction dédication
,
i
,
, temti-agull sukkal susim !
dumu niny-su alla balat ziyanal71 ,fa epirtim
1
sa epirtil71
simaSki ses ki.âg 1
*mùs.eren
li mùs.eren.ki sa kurigugu nam.ti.la.ni.Sè in.na.dîm
-
li mûs.eren.ki !
sa *mûs.eren
.
nam.ti.la.ni.sè in.na.dîm
---
et d'un fauteur de ses droits -, tel apparaît Adda-pak- SCKL-\L..\L\II, présentent une grande homogénéité, a\'ec
shu dans notre noU\-eau texte". On ne sait malheureu- des traits dominants constants, sans pour autant être
sement pas la pro"enance exacte de cette stèle qui a pu entièrement stéréotypées. r.a forme courante est:
amir été déposée dans un temple ou avoir été effecti"e- a) dédicace,
ment érigée sur le marché comme le dit le texte. b) nom du souverain,
,'\lors que les hriques et la dédicace de Temti-Agun c) titre politique (absence de titre religieux),
sont très spécifiques et rompent avec ce qui précède d) filiation par l'oncle maternel,
comme a"ec ce qui suit, les inscriptions des e) construction "pour sa "ie».
c
L'ÉPOQCE ,\~CIE~~E
Pour lnshushinak •
1
Pour [nshushinak Kuk-Kirwash le Régent le fils de la il ne réappareilla pas
son seIgneur suprême, sœur de l'ancien temple
Régent d'~]am, Silhaha nlais restaura
de Simashki l'Ekikuanna
et de Suse d'lnshushinak (asee)
un nouyeau mur
en briques cuites
il (l') a bâti pour sa Yie
vingtaine de kilomètres au sud-ouest de Suse, qui cor- Le fondateur, Igi-halki 86, qui établit son pouvoir
respond très vraisemblablement à l'antique Kabnak 79. probablement vers 1400, n'a pas laissé de traces de son
Si l'on sait que leurs règnes furent très proches dans le activité à Suse même, alors qu'à Deh-e-Now, à i,5 km
temps, aucun élément ne permet de préciser l'ordre de Tchoga Zanbil, une inscription en akkadien fait
dans lequel ils occupèrent le pouvoir 80. référence à sa royauté sur Suse et Anzan 87. En des
Inshushinak-shar-ilani est encore une figure très temps troublés, après que la victoire du cassite Kurigal-
pâle dans l'histoire élamite : outre le texte de construc- zu eut mis un terme au règne d'un certain Hurpatila
tion, son nom est seulement cité sur un sceau-cylindre sl ; «roi d'Élam» (LUGAL elammat), des forces aux ambi-
Tepti-ahar s,, dans les archives de Haft-Tépé, porte le tions opposées s'étaient affrontées dans une Susiane
titre de «roi» (ESSANA), de «roi de Suse et d'Anshan» politiquement morcelée. C'est probablement en
(ESSANA susi u anzan) ou de «roi de Suse», ce qui est son s'appuyant notamment sur les cassites auxquels les sou-
titre dans l'inscription de construction où sa royauté v'erains de cette dynastie s'allièrent par des mariages,
anzanite n'est pas évoquée. Malgré cette titulature, il que Igi-halki affermit son emprise 88 .
semble qu'il ait choisi d'être enterré à Kabnak, où une Le pouvoir de Humbanumena semble n'avoir pas
tombe, peut-être royale, a été exhumée. encore été parfaitement établi, lui qui dut affirmer hau-
La datation de son règne n'est pas strictement établie: tement sa légitimité sur l'Élam, Anzan et Suse. Il se
il aurait régné aux environs de Bi5 83 ; il serait contem- préoccupa avant tout du lieu de culte de N"apirisha et de
porain d'un Kadashman-Enlil, probablement Kadash- Kiririsha dont on sait l'enracinement anzanite ainsi que
man-En iii l, au début du XI\" siècleS". Les Igihalkides des dieux de Liyan, ce qui met au premier plan la
étant venus au pouvoir à Suse probablement vers 1400, région du Fars. De son père, Attar-kittah, des docu-
il est possible que Tepti-ahar fût un de leurs contempo- ments juridiques ont été trouv·és à Haft -T épé mais non
rains, voire de leurs compétiteurs. La mention d'un pas à Suse 59.
Hurpatila «roi d'Élam» dans les sources babyloniennes, En revanche le règne de son fils et successeur,
d'un roi de Huhnur et d'un roi de Halisrati dans les Untash-I\'apirisha, s'affirma autant dans les guerres
documents de Haft-Tépé, la possible rivalité avec le contre Babylone que dans ses fondations pieuses. Les
fondateur de la dynastie des Igehalkides, évoque un inscriptions de dédicace, à Suse, comme dans la capita-
paysage politique fragmenté, avec un pouvoir central le qu'il fonda, Dur-Untash, attestent d'une activité
éclaté; diverses petites royautés temporaires se seraient architecturale et d'une politique religieuse très
alors constituées, «royaumes combattants» rivaux. Les intenses. Elles sont marquées par une volonté de
maîtres de Kabnak, et temporairement de Suse, fondre les diverses composantes de l'ensemble élamite
n'auraient finalement pas réussi à affermir leur autorité en un grand Élam qui assimilerait toutes les forces
sur l'Élam, qui progressivement serait unifié sous celle politiques et religieuses en une puissante synthèse. "Ce
des Igihalkides. culte amphictyonique fut sans doute la grande idée-
force de son règne»9o.
Alors que sous Untash-Napirisha les constructions
DYNASTIE DES IGIHA.LKIDES
vouées au culte de divinités multiples avaient connu en
Humbanumena Susiane un développement probablement sans précé-
1
Untash-Napirisha (1340-1330) dent et, surtout dans la grande cité religieuse que fonda
ce prince, Dur-Untash, nous ne connaissons aucune ins-
Après la disparition de la dynastie des Sl:KKAL.\L\H cri ption de construction au nom de son successeur
vers la fin du X\" siècle et la courte apparition des sou- Unpatar-Napirisha. Deux textes postérieurs signalent
verains de Haft-Tépé sur la scène su sienne, la dynastie cependant qu'il restaura un sanctuaire d'Inshushinak à
des Igihalkides s'imposa progressivement en Susiane Suse. Durant son règne qui fut assez court, il eut à subir
puis sur un Élam unifié autour des deux pôles la pression assyrienne, ce dont souffrit sans doute son
d'Anshan et de Suse R'. activité de bâtisseur. Bien que son règne fût plus long et
Variante
4: Li-da-ap-pir-ma (nœ 569, 560).
P U BLICATION S:
MDP II , nOs 2-3, p. 120- 122 (fa u ssemen t attrib u é à
Tepti-halki), CAMERO:--1, H El 85 sq ., cf T S/ac. nO21 , Ir.
Am. 15 (1980), p. 85.
Br. 571
20
Tepti-ahar
Br. 593
fl a mbea ux? et qu'ell es m o nte nt la ga rde. Le hassa, le
kiparu , le g ra nd prêt re-pasislI , les gardiens d u temple et
le prêtre du temple (8) doive nt sce lle r le temple d eva nt
eLles. (8-9) Au point du jo ur, a près qu 'ils auront vé rifi é
(les statues) du roi, d es di vinités protectrices et interces-
seuses, ell es po urro nt so rtir et s'e n all er. »
OBSERVATIONS :
A ucun e d es di x- huit briqu es n 'es t e nti ère. Les fr ag-
m ents les plus grands indique nt un form at sa ns doute
Br. 597 légè re m ent supé ri eur à ce lui utili sé sous In sh ushin ak-
sha r-i la ni : le nO 593 m es ure 33 cm de longue ur sur
Il d 'épaisse ur et 22 de profo ndeur (qui est mutil ée) ;
l'é pa isseu r peut être m oin d re: 9,5 cm pour les nOS 599
et 600.
L'éc riture est soig née, les signes très comparables à ce ux
employés sous In shu shina k-s har- il a ni , et c'est d e m êm e
l'a kk ad ie n qui est empl oyé po ur cette in sc ripti o n très
o ri g in ale : ell e n 'est pas ce ntrée sur la constructio n du
temple mai s sur une céré m o nie que d oive nt acco mplir
quatre Femm es, deva nt les statu es qui o nt été faço nn ées
et mi ses dans ce bâtim ent do nt o n sa it seul em ent qu 'il
es t vo ué à I nshu shin a k. Ce rite n 'est pas co nnu pa r
a ill e urs et a ucun é lém e nt ne pe rm et d'en d ev in e r la
Br. 598 na ture, pas plus que ce ll e des «se rva ntes qu ' il a im e ».
REI ~ ER (1973 a) suppose qu' il s'agissa it des m embres
féminin s d e la Fam ille roya le, m e mbres d éFunts à qui
se rait adressé un cul te Funé raire.
Var iantes
2: <Ii-kil-me ri-sa-ak-ka. > me-ir-ri-ik (n" 6 12)
5: <a-ak ra-ak-ki-me fri-sa-ab- */a-m e > (n° 612)
8: Li du -ni-il! (nu 613)
P UB LI CATI 0~S :
N °' 6 11 -6 15: tex te id entique de Bend er-B ushir publi é
dans MDP XV, 42 et 90, fi g . 14 (fragment), 88 l, fig. 13
et pl. XIII , 2, pl. X I, 7 ; II et pl. 13, 1, EK I n° 4 c, p. 36-39
(+ 4 b: fragment) , if CEl, nO192, p. 130 ; nO6 16: MDP éléments mer, men, kat représenteraient des sy mbol es du
III, 1-2 et pl. l nOl, EKI 4 a, p. 37. pouvoir (sceptre, couronne, trône) qui co rrespondraient
aux trois fonctions essentiell es du roi d 'Élam 96 . Le pre-
REMARQUES : mier groupe pourrait représenter la nature effective du
- at-tar-ki-tah-ki-ik, ri-sa-ak-ka4, su-su-un-ka4, ta-ak-ki- pouvoir de Humbanumena, le second éta nt le titre tra-
me-u-me : la graphie de ce tex te choi sit de préférence les ditionnel des souverains du Grand-Élam, symbole d e la
signes à valeur première sonore ou emphatique (GI pour double monarchie.
ki, QA pour ka4, DA pour ta) ; il n'est pas possible d e
d éterminer si cela relève du syllabaire employé par les - al11l11a tur-na : cette réfé rence à la légitimation par la
scribes de Humbanumena ou si cela trahit des faits pho- filiation matrilinéaire est importante pour comprendre la
nétiques d ialectaux (qui probablement, en ce cas, ca rac- venue de la nou vel le dynastie au pouvoir. On peut en
tériserai ent la région de Li yan ). rapprocher l'expression akkadienne d e l'insc ription sur
agate de ce même roi où Inshushinak est associé à Napi-
- *baha-huti-ip(p)e : la transc ription peut aussi être DIN- risha pour attribuer à Humbanumena un destin royal (sa
GIR *baha-huti-ip(p)e (<< les dieux ses protecteurs,,). istu !ibN ummeSu DINGIR.GAL Il *MÙS.EREN MU-su ibnu 9ï).
Plusieurs sens ont été proposés pour tuma 98 : je le rat-
- merrik hatamtik katri hatamtik halmenik hatamtik sunkik tache pour ma part à la notion d e continuité, noti on
ASanzan ASsusunka : la titulature politique de Humbanu - importante pour la dynastie, que l'on trouve reprise par
mena comporte cla ir e m e nt d e u x niveaux: ce qui U ntas h-Napirisha (cf tur-hih).
concerne l'Elam (avec son nom vernac ulaire hatamt-) et
la roya uté sur le binôme Anzan-Suse. Seule cette secon- - sit-tak me-en pissik : ce découpage paraît plus sa tisfai-
de composante est reprise par son successe ur. Les trois sant que celui qui fait de me un suffixe du sy ntagme
Br. 611
nominal sit-tak et de en une varia nte pronominale. Ce tte Les d ieux invoqués sont par ailleurs propres à Hum-
phrase commence rait donc pa r deux propositions exp ri- banumena. Il est en effet exce ptionnel que n'apparais-
man t les circonstances de la venue au pou voir, à Suse, se pas à ce tte place, dans une inscri ption susienne, la
d' une nou velle dynastie. di v inité pol ia d e, In shu s hin a k . L'assoc ia ti on
DINGlR.GAL-Kiririsha-dieux protecteurs de la Te rre es t
- siyan purki-me ruruk : il est vraisemblable que ruruk umque.
exprime une disparition quasi-totale, après une longue En outr e la graphie idéog rap hiqu e DINGlR.GAL qui
période d'abandon, de l'ancien lieu de culte que Hum- sera celle du nom du fils et successeur de Humbanu-
banumena ne put donc restaurer; ruru - peut être une m ena es t importante. Peu de nom s d ivins sont ains i
fo rme redoublée à valeur intensive du verbe ru - expri- notés de manière non phonétique. L a lec ture de cet
me la notion de coupure et de cessatio n. Le roi fit donc idéog ramm e a été longtemps débattu. Ce «Grand-
une nou velle fondation, san s doute accompagnée de di e u » es t sa n s doute Nap iri sh a (napi risa «di e u
tous les rites de sacralisation et des dépôts de fond ation g rand » e n élamite), le pa rèd re d e Kiriri sha et dieu
nécessaires. suprême du panthéon anza nite. Mais le fa it que so n
nom apparaisse toujours en idéogramm e n'est assuré-
- piuemma : li ttéralement <<à l'intérieur ». ment pas sa ns ra is o n . Un e telle n o ta ti o n pouv a it
recou vrir n'importe quel Grand dieu, dans les diffé-
OBSERVATIONS : rentes régio ns de l'Élam, favo risa nt peut-être un syn-
D es six briques de Humbanumena (nos 611 -6 16), deux crétisme vo ulu. Le tr ad uir e sys tém atiquem e nt par
sont entières (nOS 611 et 612) ; ce sont des demi -briques Napirisha m asquer ai t peut-être la vo lo nté politico-
de 33 cm de longueur sur 8,5/9,5 cm de hauteur et 15 de religi e u se d ' union et d'assimi lation a ffirm ée par
profondeur. I.:argile est ocre, dense et fine , l'écriture soi- Humbanumena et, plus encore, par son fil s.
g née et régulière; des traits délimitent les huit lignes de
l'inscription dont le découpage n'es t pas constant.
Le n° 616 diffère : alors que les autres briques sont ins-
crites en longueur su r la tranche, celle-ci se présente à la
ve rticale. La brique est moin s la rge que les a utres
(6,5 cm) ; elle est mutilée et ne présente que le nom du
prince mais il ne semble pas y avoir eu la place nécessai-
re pour la totalité de l'inscription.
22
Untash -Napirisha
Br. 617-619 RE MARQ UES :
- siyall *pinigir-me lIpar hussip-me : le temple est qu alifié
Texte 1 pa r le nom d e la di vinité à laquelle il est consac ré et par
1 ti Iun-ras-dingir.gal sa-ak l ':'!1lI-UI1I-ball-IIU-lIIe-na-ki le déterminant upar hussip, dont le se ns a été et reste di s-
2 su-un-ki-ik an- za-an su-su-un-ka si- cuté 99. C'est probablem ent le term e ve rnacul a ire pour
3 -ia-an ' jJi-ni-gir-me ti-pa-ar hU-lIs-si-ip-me ku-.fi-ih " brique cuite" , employé uniquem ent par Unta sh- Na pi-
ri sha et Hutelutush-ln shushina k, les autres in scriptions
«(1) Moi, Untas h-Napiri sha , fil s ci e Humba num ena, (2) d e co nstruction en élamite emprunta nt le terme akka-
roi cI 'Anzan et cie Suse, (2-3) j'ai bâti le templ e de Pini- dien eriemum. On ne peut ce penda nt exclure les hypo-
g ir en briques cuites." th èses présentées pa r STÈVE (<< te mp le a u x vo ûtes d e
briques,, ) et pa r V ALLAT (<< aux briques peintes" 100) . La
P UB LI CAT IONS : fo rm a tion du syntag m e sivan-ND-hussip-me se di stingue
MDP XXX II , nOXlIl , 1, (m êm e formula ire, ci e T choga ci e celles qui ex prim ent la qualité du maté ri au employé
Za nbil , pour le templ e des Na pratep), EKI nO6 d , 41. (cf p. 153-154).
Br. 619
23
Unta:;h -Napirisha
«(1 ) M oi, Unta sh-Na piri sha , fil s d e Humba num ena,
(1-2) roi d 'Anza n et d e Suse, (2-3) le temple d ' Upurku -
bak que les rois, m es prédécesse urs, n'avaient pas bâti à
Su se, (3) je l'a i bâ ti sur l'Ac ropole; (4) j'y a i pl acé ce
nom et j'a i bâti un soubasse ment? de 10 coud ées. "
P U BLI CATIONS :
MDP rrr, nOXX II! et pl. VT, 1 et 4 ; MDP XI, nOXX II I
bis et pl. rrr, 3 ; EKT nO14 et 14 a, p. 68,
R E~ I A R Q U ES :
- Ifnlbanlll1lena : da ns cette insc ripti on, le no m du pè re
d ' Untas h-Napiri sha n'est jamais précéd é du détermina-
tif di vin.
Br. 620
24
Untash -Napirisha
tante d u bâtiment. Darius (D Sf) apporte une détermi- Br. 640-690
nation comparable à propos des fonda ti ons de so n
palais. Texte 2
1 li Iun-ras-dingir.gal sa-ak h hu-ban-um-l1le-en-na-ki
OBSERVATIONS: 2 su-un-ki- ik an-za-an su-su-un-ka si-ia-an
Notices 22, 23. 3 ku-si-ih *a.é.a-essana un rU4-ni-ih
23 briques d ' Untash -Na pirisha portent une inscription
de structure simple : Variantes
- nom et titres du prince, 1: Iw-um -ba/l-nu-me-na-kilhu-um-ba/l-/Iu-me-
- construction: tem pie + ve rbe de la construction. en- Ila-ki
Elles appa rtiennent a ux temples de Pinigi r et d'Upur- 2: zu-ull-ki-ik
kubak . La formu lation la plus simple est employée dans si-a-an (nO 65 1)
les briques qui sig nent la construction du temple de la 3: Li l in
déesse Pinigir. Ce schéma de base est un peu étoffé dans du-ni-ih
l'inscription q ui concerne le temple d 'Upurkubak : il Par ai lleurs, siyan peut être dé terminé:
s'agit en effet d'une création; Untash- apirisha innove - pal' ubqwnimma '02 (nOS 648-660 : tem ple dédié à Inshushinak),
par rapport à ces prédécesseurs. Auc un élément ne per- - pa r ahimimma lO3 upal hussip (nO66 1 : temple d édi é
met de préciser les circonstances d e l'introduction de ce à Pinigir),
culte su r l'Acropole. - pa r upat hussip (nOS 663-664 : temple d éd ié à Ish ni ka rab),
Le déta il qui concerne les mesures est un hapax dans ce - pa r silin '()4 (nO662: temple déd ié à lM et Shala),
corpus et doit sans doute noter le ca ractè re exceptionnel - remplacé par aJtam (nOS 640, 665~73 : temple dédié à Pinigir).
de la construction. En revanche la qualité de la brique
n'est pas spécifiée. «(1) Moi, Untash- apirisha, fils de Humbanumena , (2)
roi d'A nza n et de Suse, (2-3) j'ai bâti un temple; (3) j'en
Des trois briques provenant du temple de Pinigir, aucu- a i fait don à Ea?-sunkir. »
ne n' est complète: la mieux conservée (no 6 17), cassée
seulement dans sa longueur, mesu re 8,5 cm de haut, II P UB LI CATIONS:
de p rofondeur et 16,5 de longueu r. L'argile en est de MDP III, nOII (dédié à Ea ?-sunkir), nOIII (asram, dédié
teinte rougeâtre. à Pinigir), nOVI (dédié à lM), nOXXI, nOXXII (dédié à
L es briques du temple d ' Upur kubak sont plus nom- In shu shin ak), MDP V, p. 87 (déd ié à Ea ?-sunk ir),
breuses (nOS 620-639) ; ce sont soit d es briques «carrées», nOXXII bis (déd ié à Inshushinak), MDP XXXII, nOX,
de 30 à 33 cm de côté, soit des «demi-briques » de 32,5 à na XVII (d e T choga Z a nbil ), MDP X LI , na 8, nO II ,
33 cm sur 14. La hauteur est de 7 cm. nO 12, na 14, na 33 (de Tchoga Zanbil), EKI na 5 a-e et
L'argile est de qualité variable: soit rougeâtre soit plus 6105 .
claire, plus ou moins fine , pa rfois granuleuse, ell e peut
comporter de la pa ille. OBSERVATIONS:
51 briques d'Untash-Napi risha portent une inscription
Les signes sont le plus souvent carrés, nets, soignés; l'ins- de structure à trois éléments :
cription est pa rfois délimitée par un cadre, des traits sépa- - nom et titres du prince,
rent les lignes. Le découpage des lig nes (trois lignes pour - construction: temple + verbe de la construction,
le premier texte, quatre pou r le second) connaît peu de - dédicace à un d ieu.
variantes: dans le nO623, susun commence la lig ne 3 et
dans le nO630, uripupi a ppartient à la ligne 2 ; en fin les Ce type d'in scriptio n se ren co ntr e pou r d es templ es
nOS 638 et 639 présentent un texte répa rti sur sept lignes. d éd iés à d ivers die u x o u qu a li fiés diversement. Ces
d ieux sont Ea?-sunk ir, Inshush inak, Pinigir, lshn ika rab
ou le coupl e divin lM et Shala ; ils peuve nt être qua li fi és
par leur matériau (ubqul1lil1l(l1l)a, lIpar hllssip), leur loca-
lisa ti o n (alumimma), par leur fonction (aslam 106, silin , si
tel est bien le se ns des nomin aux en -in).
Br. 657
q ui po rtent l'insc ri ption nO 1. Pa r ailleurs, il est notable
q ue ce ll es d' un te m ple de Pini g ir (q ue ce tem ple soit
d és ig né se ul em ent com me siyan , ou plus p réc isé ment
co mm e siyan. alumim(I1I )a, o u enco re qu 'il s'agisse d e
l'astam) so nt nettement plus long ues (39,5/40 cm).
L'a rgile en est dense, de teinte rougeâ tre.
Les sig nes so nt le plus sou ve nt g rêles, bien sépa rés les
uns des a utres et ne rempli sse nt pas toute la lig ne qui est
d élimitée pa r un tra it; l'insc ripti o n es t so ig née m a is
peut se prése nter de bi ais (nOS 642 et 654).
Q uel qu e soit le tem ple conce rn é, il ex iste des briq ues
in sc rites sur un e et sur de u x t ra nches co nséc uti ves.
Presque toutes les briques non mutil ées so nt des d emi - Gé néra lement, les d eu x tra nches portent une insc rip-
bri q ues de 34/35 cm de long ueur, 16/ 17 d e profondeur t io n qui se co nti n ue li g ne à li g ne m a is, da ns six cas
et 8 de ha uteur ; c'est d ire que, d 'une ma nière gé né rale, (nos 646-647, 656-657 et 672-673), l'i nsc ri pti on, e nti è re
ell es éta ie nt d' un modu le un peu plus g ra nd que ce ll es sur chaqu e tra nche, est répétée deux fois.
25
Untash-Napirisha
Br. 691-788 «( 1) Mo i, Untas h-N ap iri sha , fil s d e Humbanumena ,
( 1-2) ro i d ' Anzan et de Suse, (2-3) J'a i bâti le te mple de
Texte 3 Pinig ir e n briques cuites: (3-4) j'y ai installé (un e) Pini -
1 û Iun-Tas-dingiLgal sa-ak hl1lt -ban-nu-me-lla-ki SlI- g ir e n o r ; (4-5) qu e l'œ u v re qu e j'a i réa li sée so it, e n
un-ki-ik offrand e d e ma part, agréa bl e à Pinigir-d u-siyan-kuk !»
2 all-za-an su-su-un-ka si-ia-all *pi-Ili-gir-me û-pa-aT
3 hu-us-si-ip-lI1e ku-si-ih *pi-ni-gir /a-an-si-ti-ra P UBLI CATIONS :
4 ir a-Iw-ar mu-ur-Tah hu-uT-rak ha-/i-ik-lI-lIle "'pi-l'Ii- MDP III , nO V (dédi é à lM et Shala), nU V II (d édi é à
gir Nab u ), nO V ITI (d édi é à Shi mut e t Bele t-a li ), nO rx
5 si-ia-an ku-uk-ra U/-/i-I/{/ Te-la-ak-ni (d éd ié a ux Naprate p), nOX (déd ié à Hi shmitik et Ruhu-
ra tir) ; MDP XXX II , nO X TII (d édi é aux Na pra te p),
Va riantes nO X I V (d éd ié à Nabu) , nO XV (déd ié à Pini g ir ),
1: hu-ltIll-ban-nl,I-lIIe-na-gi ; ZU-l/I1- ki-ik nOxxnr (dédi é à Sh imut e t Belet-a li ), n° xxrv (déd ié
4: a-pu-lm a-lw-an (lo rsqu'il s'agi r d 'un couple divin) à lM e t Sh a la) ; MOP XLI, nU 10 (d édi é à Pini g ir),
la-an-<si->tj-ra (nO694) nO 13 (d édi é à l M et Shala), nO 15 (dédié à S himu t et
la-an-si-lip-pa (lorsqu'il s'ag ir d 'un couple di vin) Belet -a li ), nO 1ï (d éd ié a u x Na pra te p), nO 19 (dédi é à
la-C11I-si-ti-ip a-gi-ik (nO717) Hi shmitik e t Ruhura tir), nO 41 (dédi é à la bu ) ; EK I
la-an-si ti-<ip->pa (nO72 1) nO71 a-b, Il a-d o
Par ailleurs le nom divin peut v~H i e r :
Durre Pinigir ( n ~ 69 1-706), o n trouve Na bu ( n ~ 707-7 19) ou REMA RQUES :
l'ap rarep (nO' 720-73 1) o u les coupl es di vins. Shim ut e l - siyan-kuk : c'est le nom qui d ésig nait à Our- Unta sh
Beler-ali ( n~ 732-741 ). Na pirish. Cl Bclel-ali (n~ 742.743). l'espace reli gi e u x où U ntas h -Na piri sha fit éleve r un e
lM cr Shala (nO' 744-76 1), H ishmitik et Ruhuratir (n"' 773- z iggoura t et d es temples à di ve rses di vinités qu ' il dési-
788); le no m d ivin est cassé dans 773-788, rait y voir réuni es dans un la rge culte a mphi ctyonique.
Br. 708
- "'pilligir /allsitira ir ahar lIIurtah : il s'agit de la statue - hurtak ha/ik-ti-me : qu elles qu e soient les d iverses tra-
représe ntant la di vinité, tém oin et support de sa prése n- ductions l Oi d o nn ées à ce sy ntagm e consti tu é d e d eux
ce dans le templ e . À l'e ncontre du texte d e Shilha k - participes passifs déte rminés par le pronom d e premi ère
Inshu shin ak (nO4), le mot «statue » n'est pas ici ex pri- pe rsonn e, il d és ig n e la const ru ction effec ti vement
mé, ce qui trad uit peut-être l'imm édiateté de la présen- accompli e qui fa it l'objet d e la dédicace au di eu.
ce divine; la composition du ve rbe «in sta ller» (lIlur+ ta-l,
rend aussi compte de la présence effective du dieu sur - Iil1a te/ak-lli : le co ntexte pe rmet de d éterminer le se ns
terre (m/lrul1 ) pa r l'entrem ise d e sa statue. Il est d e plus gé néral du ve rbe [ela- ; cepend ant plusieurs traductions
possib le que le ve rbe [a- puisse pre ndre , da n s des en sont poss ibl es, cf EW p. 3 16 «es sei dargebracht " ;
contextes d éfinis , le se ns préc is d e «intro ni se r » : c'est R EI~ER, 1969, p. 95 «mal' be accepted?» , p. 105 «accep-
probablem ent à un e cérémon ie d 'intronisat ion qu e fa it table"» , GRILLOT, 1973 «que (mes œ u vres), en don, te
allusion cette ex press ion. soient agréa bl es » ; STÈVE, 1987, p. 18 «qu e m on œ uvre
soit dédi ée à .. . ».
Br. 735 ( 1)
OBSERVATIONS:
Ce tex te, insc rit sur la tra nch e comme c'est la coutume
sous Untas h-Na pirisha, a pparaît sur d es d emi -briqu es
(38/39 cm de long sur 16 à 18 cm de profond eur et 9 d e
h a ute ur ), p lu s no mbr e u ses qu e les briqu es ca r rées
(nOS 732 et 733 du temple de Shimut et Belet-a li . nO< 754
et 755 du te mple d e lM et Shala) . Ce rta in es so nt in s-
cr ites sur deux tra nches, que l'insc ripti on comme nce
sur le petit côté (nOS 695, 722, 725, 742, 752) ou su r le
g ra nd côté (no< 697, 698,724,730,739, 753).
L'a rgile, parfois oc re, est plu s so u ve nt rougeâtre; les
caractè res so nt la plu part du temps fins, très séparés,
Br. 735 (2) soi g nés; plus rarem ent, il s évoq ue nt un e éc riture e n
«pattes d e mouche» (pa r ex. nO69 1).
L'in scr iption comporte en gé néral quatre lig nes, pa rfois
cinq (uniquem ent lorsq u 'un e seul e tranche est in sc rite),
rarem ent troi s (nO 750). Ell e est constitu ée pa r quatre
éléments:
- nom et titulature du souve rain,
- construction du temple,
- introni sation d e la statue d ivine,
- d édicace a u(x) d ieu(x).
Br. 745
26
Untash -Napirisha
Br_789 di vine conférait à celui qui le touchait une sorte d 'immu-
nité, un droit d 'asile sac ré» (MDP XLI, p. 77-78) 108.
Texte 4
1 û lun-tas-dingir_gaJ sa-ak 1*hll-um-ban-nu-l1Ie-na- - siyan-kuk ullu-ruk siyan-kuk simas : la proposition qui
kf-ik su-un-ki-ik se rapporte au Sanctuaire comporte d eux ha pax dont le
2 an-Z(l-an su-su-un-ka a-i-ill ku-le-en ti-pa-al hu-us- se ns n'est pas assuré. Plusieurs interprétations en ont été
si-ip-me pro posées l09 Je reprend s pa rtiell em ent l'h ypoth èse de
3 ku-si-ih dingiLgal in du-n i-ih si-ia-an kU-lIk ul-Iu- G RILLOT qui décompose ul/uruk en ullu «<offrande») + ru
ru-uk si-ia-an kll-uk (<< tranch er » , «f0I11pre», «arrêter », «ou vrir ») + k (nlarqu e
4 si-ma-as hll-Ul-tak ha-li-ik-û-me dingiLgal in le-Ia- du pa rticipe pass if) . Mais je propose un sens positif : non
ak-n i pas «cesse r l'offr a nd e», m ais, a u co ntra ire «d éc ide r »,
«o uvrir » les o ffr a nd es, d 'o ù a u pass if d 'é ta t «do té
«(1-2) Moi, U ntas h-Na pirisha , fi ls d e Humbanum ena, d 'offra nd es ». Ce tte phrase se trou ve en e ffet d a ns la
(1 -2) roi d ' An za n et de Suse, (2 -3) j'ai bâti une Ma ison- partie qui conce rne la remi se de l'œu vre du roi au d ieu,
d e- ju sti ce e n briques cu ites ; (3) j'e n a i fa it do n a u o ù se r a it d o n c évo qu é l'é ta bli sse m e n t d es rit es
G ra nd -di e u: (3- 4) le s iy all-kuk aya nt é té po ur v u? qu'implique la conséc rati on du Sa nctuaire. simas a sa ns
d 'offrand es ritu ell es?, il a bé ni ? le siyan-kuk _ (4) Que d o ute le d ie u pour suj et et ex prime, du point de vue
l'œ u vre que j'ai réa li sée soit ag réable au G rand -d ieu !» di vin , ce que rend , du point de vue hum ain, l'ex pres-
sio n i sima lah , pour lequel le sens proposé par REINE R,
PUB LI CATIONS : «d éd ie.,>, m e sembl e très sa ti sfa isant.
MDP III , nOXV ; MDP :XXXII , nOXX I, 1, p. 65 ; MDP
XLI , nO38 et pl. XV, 4 ; EK I nO8, p. 45-46. OBSERVATIONS:
Un e se ul e briqu e p o rte le tex t e m e nti o nn a nt la
RHIA RQ ES : co nstru cti o n d e l'ain -ku len . C'es t un e d e mi-briqu e,
- ain kUlell: probablem ent un <<lieu .. . où s'exe rça it la jus- entière, de 38 cm de longueur sur 9 de hau teur et 17 de
tice ; un emblème, un sy m bole matériel de la pui ssa nce p r o fo nd e ur, insc rit e d ' un tex te co ntinu s ur d e u x
tra nches ho ri zo ntales. Les ca ractè res so m assez gros et
Br. 789 irréguliers.
L'inscription, qui se compose des m êm es élém ents que
la précéd em e, com po rte en outre un e formul e unique
co nce rna nt le siyan-kuk.
27
Untash-Napirisha
Br. 809 ( 1)
Br. 802-909
Texte 5
1 Li lun-tas-dingir.gal sa-ak hhu-um-ban-nu -me-na-ki
su-un -ki-ik
2 an-za-an su-su-un-ka pi-el ki-it-ti-im-ma na-{l-l1le-
lu.-uk-ra
3 su-un-ki-me 1U4-ur hi-ih si-il-me hi-en-ka in-ti-ik-ka
a-kf
4 si-ia-an dingir.gal-me ku-si-ih dingir.gal si-i{l-an
ku-uk-ra du-ni-ih hu.-ut-tak ha-li-ik-
5 tl-me dingir.gal a-ak *in-su-si-na-ak si-ia-an ku.-uk-
pa li-na te-la-ak-ni
Br. 809 (2)
Varia ntes
1: sa<-ak> (nO848)
2: fki-i]I-li-im-ma na ma na-a-me (nO83 1)
<ki->it-ti-im-ma (nO823)
su-<un->ki-me (nO860)
3: si-ia-ia-all (nO823)
II/.<-ur> (nO849)
zi-il-me
4: *na-<zi->il (nO808)
si-ia-an dingir.gal<-me> (no 839)
du-ni-ih
4-5 : ha-a-li-ik (n° 815)
Br. 838
ha-li-kl/-me (n° 88ï)
*in-su-us-na-ak (n~ 835, 855, 857)
*in-su-si-na-a-ak ( n~ 848, 850, 851)
le-<Ia·>ak-lli (n° 808).
Par ai ll eurs le nom div in peut va rie r :
o utre (le) G rand-die u ( n O' 830-858) , o n tro u ve Nazit
(nO' 802-822) ou NUN-LUGAL " 0 (nO' 859-873) ; a pparaît
aussi un temple du Grand -dieu et lnshushinak , dit siyan
mielki iliini (n~ 823-829). L e nom di vin est cassé dans les
nO874-908.
«(1-2) Moi, Untash-Napirisha, fil s de Humbanumena, qui ». Le suffi xe -k indique la va leur d'état résulratif q ue
roi d 'A nza n et d e Suse, (2-3) pour qu e, (prince) touj ours prése nte ce rre forme dé ri vée de la racine me/ru) qui
comblé au long des années, j'a i une royauté continuell e- se mble ex primer - co mme miu/ l14 - la nature profonde,
m ent prospère, c'est à cette intenti on que (4) j'ai bâti le esse ntiell e, d 'un être. Enfin le «préfi xe» en préc ise une
templ e du Grand-dieu; j'en ai fait don au Grand-dieu mod a lité, ici la tempo ralité : le co mposé ex prim e le
du siyal/-kuk. (4-5) Que l'œ uvre qu e j'a i réa li sée so it dérou lem e nt qu otidi en de la fonction p rin cière tell e
ag réa ble e n offrande au Grand-dieu et à In shu shinak qu 'e ll e a é té défi ni e par le di e u dans la pe rsonne
du siyan-kuk. » d ' U ntash-Napirisha.
Br. 802
28
UntaJh-Napirùha
Br. 910-1033
Texte 6
1 Li lun-tas-d ingir.gal sa-ak hlnl- ullI -ban-nu-me-lw-ki
su-ul7-ki-ik an -:a-an
2 su-su-un-ka la-ak- lIIe-û-lIIe IU4-ur hi-ih si-i l-Ille-Li-
me su-ul-l u-lIIe-kà
3 az-ki-il W.j-ur .mh-ri hu-sll -ia il1-kf hi-en-kà ÎlHi.j-ik-
kà a-kf
4 si-ia-an Li-pa-at hu-us-si-ip-me ku-ku-III7 -IlU- L111l ub-
qu-mi-a ku-si-ih
5 * in-su-us-na-ak si-ia-an ku-uk-ra in dll-n i-ih li :ag -
ra-III.j-me
6 ki-ik-ki-Ie-eh hU-III-tak ha-li-ik-û-me * ill-su-us-na-
Br. 910 ak ul-li-na le-Ia-ak-ni
Va rian tes
1: il
1* Iw -w II -b(m-,llI-m e-el1-na -kil l * /w -ba 1l-I1I1-me-
na- kih/ll-b(III-I/II-lIIe-na-ki
2: §1I-1I1-11I-lIIe-ka/slI -III-llI-lIIe-el/-ka
3: hi-el/ -ka
lili-Sil-a
ùl-di-<ig->ga (n" 935)
4: IIb-qlHI/ i -a/lIb-kll -mi -ia
Br. 1021 ( 1) IIb-qll -me-ia ( n~ 930. 934 . 938).
IIb-kll-mi-a (n" 937)
iIHi-ig -ga/il/-di-ik-ka/il/-li-ik-ka
5: 11I.j-l/i-ih
kll-<lIk->ra (nO94 1)
5/6 : - ÙI -.iill-IIS-I/a -ak
- il/ -slI-lIs-l/a-<ak> (nO968)
- il/ -SII -SIH /s-IUI -ak (nO9 14)
6: Ii-I/a
Ita -li-ik-< LI->me (n" 929)
Par ai lleu rs les briques n'" 103 1 et 1032 présentent un texte
Br. 102 1 (2) plus court sa ns la mentio n d u kukllllllWl1 IIbqllllliya. ni celle
de l'édificatio n d'une ziggourat (II ~agra lllllle kikkileh).
- sullwneka : dans so n étud e sur les formul es voti ves, L'a rg il e est le plus sou vent rougeâ tre, dure, d ans un bon
GRILLOT (1 982) a na lyse ce tte fo rm e en sul(l )u - qui état d e co nse rva ti o n ; ce rta in es bri q ues d 'arg il e plus
a ppa raît comm e un e va ria nte du ve rbe du «recevoif» , claire so nt moin s bien co nse rvées (cf na 918), d 'a utres
«prendre» - + me «d errière», «suite» , et le traduit pa r so nt cou ve rtes d e ca lcifica ti ons qui peu ve nt masqu e r
« prolo nge r » ; un e te ll e fo rm e co mp osée peut a u ss i pa rti ell ement les sig nes (cf nOS 925, 929, 946, 955, 985,
ex primer la recherche d 'un but ve rs lequel tend l'action 987, 102 1, etc.).
hum aine.
L'in sc ripti o n co mpo rte gé né ral e m e nt six li g nes, a u
- azkit tur zahri hLisuya : ce sy ntagm e complète un e d écoupage co nsta nt, pa rfois cinq (cf na' 10 11 , 10 18),
forme verbale néga ti ve (inki hienka ) et ex prime do nc un ra rem ent quatre (na 102 1). Ell e se d éve lo ppe sur une
malh e ur qu e le ro i so uh a ite ne pas co nn aîtr e; les tranc he ho ri zo ntale, ou sur d eux tranches en un tex te
co ntex tes o ù a ppa raît hLisuya en fo nt un qu alifica tif continu lig ne à lig ne, sauf pour le na 1031 qui répète le
ta ntôt fun es te, ta ntôt fa vo rable : il se peut qu 'il fasse tex te entier sur d eux tranches consécuti ves.
référence au jugem ent di vin qui sanctionne la d estin ée
du m o rt. HI NZ- KoCH 1 li traduisent ce tte phrase pa r Ell e se compose de cinq éléments principa ux :
«für d as Seelenge ri cht eine n ve rgeltend en Strafvoll- - nom , fili ation et titulature,
strecker?/zieher erbitte, erwün sche ich ni cht ». L'h ypo- - expressio n de la fave ur di vin e,
thèse II 8 qu e se rait ici évoquée la fin d e la li gnée dyna s- - construction du temple,
tique est probable 119 : le vœu pos itif de voir sa d esce n- - d on à la di vinité,
d a nce bie n assurée est la rge me nt représenté, nota m - - dédi cace.
ment d a ns les insc ripti ons d e Shilhak -Inshushin ak.
C'est le plus g ra nd d éveloppement de l'ex press ion de la
O BSERVATI O S: fave ur di vine qui di stingue cette insc ripti on du na 5 et la
L es briques portant ce tte inscriptio n sont nombreuses; menti on, pour le tex te le plus compl et, de l'édifi ca ti on
la plupart d e ces 124 briques ne prése nte nt pas d e d'une tour à étages, la ziggourat. Les «attendus» d e la
ca rac téri stiqu es pa rti culi ère s : ce so nt so it d es d emi - construction font une plus g ra nd e pl ace au ra ppel de la
briques - les plus nombreuses - de 35/37 x 9/ 10 (ra re- fa veur d o nt jouit le roi et à la volonté d 'évite r que sa
ment 8 cm ) x 15/ 17 cm , soit d es briques ca rrées qui d ynasti e ne connaisse le malheur.
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trrr-P-W~ff~~%>~~r4ff tirJIJ!É- ~kf-k
29
Untash-Napiri,,-ha
Br. 1034-103; shinak d u si)'(III -kuk I1O (3 -4) D ésireux (que) m a vie (soit)
co ntinuell em ent d e prospérité, (prince) touj ours comblé
Texte 7 au long d es ann ées, (4) c'est da ns cette intenti on que j'ai
bâ ti (le te mpl e) «Lumi ère-d e-l'Uni ve rs» ; (4-5) j'en a i
LI lun -Ias-dingir.gal sa-ak I/ui -ban-nu-me-lla-ki su- fa it don au Gra nd -dieu , à Jn shu shin ak d u siyall-kuk ;
un-ki-ik an-za-an sll- su-un-ka puissè- je acco mplir le se rvice di vin 11 1 d a ns le te mpl e
2 nu-ur ki-ib-ra-al ku-si-ih dingir.gal *in.-slI-us-na-ak que j'ai bâti !» 111
si-ia-an kU-lIk -ra in du-ni-ih
3 la-ak-lIle-û-lIle Ml-ur hi-ih si-it-me-û-me su-ul-Iu - PUBLICATIO!'\S :
me-kà pi-el ki-il-ti-ma MDP Ill , nO XVII ; MDP XXX II , nO III l , Ibis, 2 (de
4 lIa-a-me-lu-uk-ra hi-ell-kà in-li-ik-kà a-kf lili-li/' ki- T choga Zanbil) ; M DP XLI , nOXXI (de T choga Zan-
ib-ra-al ku- si-ih dingir.gal bill ; EKI nO 11 , 56-57.
5 *ill-su-lis-na-ak si-ia-an ku-uk-ra ill dU-lIi-ih si-ia-
an ap-pa ku -si -ih-ma sa-flI4-uh-ni R EMA RQUES :
- IlL//' kibral : ce temple, au nom akkad ien, éta it proba-
«(1 ) Moi, U ntash-Na pirisha, fil s d e Humbanum ena, roi blem ent rattaché à la z iggourat (cf. K O!'\ IG, 1965, nO57,
d 'A nza n et de Suse, (2) j'ai bâti (le temple) «Lumi ère- nO12 et STÈVE, 1967).
de-l'U ni ve rs» ; j'en a i fait d on au Gra nd -di eu, à Jn shu-
O BSERVATI ONS:
D eu x briqu es seul em ent de ce corpu s prov ienn ent du
te mpl e « Lumi è re- d e- I' U ni ve rs » . T o ut es les d e u x
enti ères, ell es sont d e g ra nd e ta ille: l'une ca rrée (39 x
9 x 36), l'a utre rec ta ng ul a ire, m o iti é d e la premi è re
Br. 1034 (36 x 9,5 x 17).
Sur la premi ère, l'in sc ription occupe une tra nche hori -
zontale, sur 6 lig nes et sur la seconde ell e court sur d eu x
tra nches en 5 lig nes. L'écritu re en est soig née.
Le texte comporte les m êmes élém ents que les nOS 5-6, à
l'exce pti on d u vœ u fin a l. D a ns l'état d e nos co nn a is-
sa nces, il n'est m alheureuse m ent pas possible de savoir
si ce vœ u es t spéc ifiqu e d e ce li e u où le ro i po u va it
accomplir un rôle cultu el plus direct, en ra iso n d e la
fo ncti on de ce templ e que ca rac té ri se un e dés ig nati on
pa rti culière, ex primée en akk adi en.
30
UntaJh -Napin~'ha
Br. 1036- 1159 «(1 ) M oi, Untash-J\"a pirisha , fil s d e Humba num ena, roi
d ' An za n et d e Suse, (2 -3) à Sin, lui qui exa uce po ur m oi
Texte 8 la pri è re qu a nd je le pri e e t qui (l a) réal ise qu a nd
1 Li IUIl· fa.l'·dingiLgal sa-ak h lnl- UI1l -ban-l1u-lI1e-lla- j'ex prim e une pa rol e 123, (3) j'a i construit son temple du
kf su-un-ki-ik all-~a-an su-su-ul1-ka siyan-kuk en briques cu ites; (3-4) j'ai sculpté (un) Si n en
2 * sin ku-ul-Ia-an -ka ku-la-a ur fu~-um-pa-all- ra a-ak o r, je l'ai in stall é en ta nt que le (di eu) d' un templ e du
tu~ - ru-lIl1 - ka hU-lIf- siy al1-kuk. (4-5 ) Qu e l'œ u v re qu e j' a i réa li sée so it
3 fa -ail-ra si- ia-Wl ku-uk si- ia-all-i-Ille Li-pa-af IlU-US- ag réa bl e, en offra nd e de m a pa rt, à Sin du siyall-kuk !
si-ip -lIle ku-si-ih *sill la-an- (5-6) Qu 'il m e fasse auss i d o n d 'un règne co ntinuelle-
4 Si-fi-ir-ra il' sa-ri-ih si-ia-all ku-uk si-ia-an-ra il' m ent de pros pé rité, (à m oi, prince) touj ours co mblé au
mu-ur-rah hu-uf-fak Iw-li- lo ng d es années 114 !..
5 ik-II-me " sin si-ia-all ku-uk-ra lIIl ii-lia fe-Ia-ak-ni
p i- el ki-if-f i- P UBLI CATIONS :
6 il1l-l1la Ila-a-Ille-Iu-uk-ra a-ak SU-lIIl-ki-lIle fu~ -ur hi- MDP III, nOXII! (du temple de Sin ), nOXIV (du temple
ih zi-if-Ille lIIl dU-lIi-is-lIi de Nahhunte), nOXV (d u templ e d e Belala); MDP XLI ,
nO2i (du templ e de N a hhunte); EK I 10 a-e.
Va riantes
1: SU- < ull- > ki-ik (nO 11 08) REMARQUES :
2: /Ir- llI~ - IIIIl-pall-ra (n m
1085. 1095) - sarih : «j'ai sc ulpté » o u «j'a i ciselé» ce ve rbe ex pri -
125 :
3: !1II' /Is-<si -> ip-lIle (nO1061) me le travail m atéri el qui se ra ppo rte à la co nfecti o n d e
4: Si -li-ir-ra-ir sa- ri-ih itl·si-li-ir-ra il' sa-ri-i/lI·si - la statue.
li-i l'-ra sa-ri-i!l la -an-lla-all -!III -IIIHe (n" 1093)
5: 1111 li-ua < Ie-Ia- >ak-Ili (nU 1055) - piel kittil1lll/O Ila-Illelukra ak sUllkill1e fllr hih si flll e Ull
bi-el (nO1093). be·el (nO11 05) dUlli"-lli: le vœu d u roi pon e ici sur le do n (dull i-) fa it au
6: si-il-Ille roi, pa r le dieu d 'être un sou verain qu i appo rte sa ns cesse
<si-> if-Ille (n" 1045) la prospérité à son roya ume; ce do n est ex prim é par le
< 1111 > dlillis-ni m êm e ve rbe (dulli -) qu e ce lui qui introduit l'offrand e
k/l-uk-ra 1/I1 du li-na (nO11 20) faite pa r le roi à son dieu de son œ uvre pieuse; comme
Par ailleurs le Ilom divin peut varier : outre Sin (nOol 1036- entre la prière royale et la répo nse di vine ex primées aux
IOn ). o n tro u ve N a hhun te (nO' IOï8- 1119) o u Belala lig nes 2-3, il y a une sorte de sy métr ie entre les actes du
(nu< 1120- 1139). Le nom di vin est cassé dans les n'" 1140- 1159. roi et ceux de so n d ieu. Piété et bénéd iction se répo ndent.
~r 1f..rrf W«~~rW-r r4 4f< ffl ~ Jf('f ~Hr:-'f{~ ~2:: ;t:f fNr;!TSfflIIJ~t~r fJJ-mr«
~~ t:T~~ i{:[ ~ ~r ~7f r;g ~t: tM .if; rtfjjI ff rW: J:1/l ~ ~ ~ ~ !:q'
Rr;;r"r?O~8[}l1f4nr '4k f--a M1eTr ~Jf:l:}:ff4f< ~~T%:r J)-f[*~ I-~~ J..W iN
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>JI kTt--< ~ fi ~ ~ ~M ~~ ~ 'fI E9f 9r I::f ~ i [ l~ 10'( tTl ~ ~~ lIT~ Hf a:r 7:~ if1: *::r
;,f<Tt ~nf lf-- ..;r -<<< F~ .lJ:rf I-,)r M'~ W ftHrT @ ~ rtr~ )#i-~ /)'i- tt1- {fT Jf(:if Mk
.(;)Hf I-r,t:r r<JËf Tf f- ~rr r;Jff. ~ Tf ~$: ~ W~ .<!kr pc- ~ lB'~~ JlT<f M f f$tJf ~~~ ~FrJ 4t
\.
Br. 1036
Br. 11 42
31
Untash -Napirisha
Br. 1160-1172 «(1-2) Mo i, Untash-Napirisha, fi ls de Humban um ena,
roi d ' Anzan et de Suse, (2-3) le Temple-haut d 'Inshu-
Texte 9 shin a k, dans l'inte nti on que ce soit so n siège (ter restre),
je l'ai fait exister 11ï, ce que les rois, mes prédécesseurs,
Li un-tas-dingir.gal sa-ak 1*hu-ban-um-me-na-ki su- n'a a ient pas fa it, (4) j'ai instauré dan s le Tem ple-haut
un-ki-ik an-za-an la prééminence sur le siyan-kuk 118 ; (4-5) j'en ai fait don
2 su-su-un-ka ku-ku-un-nu-wl1 *in-su-us-na-ak-me à Inshu shin ak ; (5-6) q u'il me donn e un e roya uté lon-
us-ta-na g ue m e nt heureu se, co ntinu ell ement prospère! (6-7)
3 inlL/4-um i ka-tah su-un-ki-ip Li-ri-pu-pè im-m,e hu- Puissé-je, pa r (ma) dévotion 119, obtenir éga lement d 'être
uh-tah-sa heure ux tout au long des nuits et des jours 130 1»
4 ku-ku-un-nu-um-ik-ku te-ep-ta si-ia-an ku-uk-me
da-ah *in-su-us-na-ak P UBLI CATIONS :
5 i du-ni-ih su-un-ki-m,e ki-it-ti-im-m.a te-ùn-ma Itq-ur MDP III , nOXIX; EKI nO13 , p. 63-64.
hi-ih si-ti4-
6 hn-ma un du-ni-is su-ut-me sa-atome ki-it-ti-inl1le- REM A RQU ES :
lu-uk-l1la - ustana in-tuln i katah : ce tte ex pression est un ha pax;
7 te-im-l1la gi-ri-na hu-un hi-ih-na pour ce rtai ns ell e est liée a ux dépôts de fond ati on qui
so nt le premier acte de la construction. Mais ustana <<le
Va riantes socle», <<le fond ement» (cf EW, p. l25 l ) pourrait ex pri-
1: I W 1-Ias-dingir,<gal> (nO 11 68) mer le siège terrestre de la divinité; kata- est un ve rbe
3: i-ka-tu4-uh (nO 11 60, nO 1170) composé (ka + ta) dont le seco nd élément appa raît aussi
4: *il1-~'u-si-na-ak (nO 1160) dans hut-ta : il m e se mbl e s'agir clans les ci eu x cas ci e
[si)-ia-a·al1 (nO 116 1), l'acte cie «fa ire êt re » (en un endroit) ; le premier pour-
Br. 11 60
32
Untash-Napù'isha
rait se rapporter aux an imés (if. karak -/karuk- «vivre »), Br. 1173- 1175
le seco nd aux non -anim és (hutta- «fa ire (être) >> , «réa li -
ser »). On peut rapproch er cette ex pressio n de cell e q ui Texte 10
concerne le bosquet (husa-a §arra-lla ahar katan ).
Cette phrase exp rime peut-être la moti va ti on m êm e d e a-na-ku Iun-ta§-dingir.gal i-na li-bi-it-ti §a kù.gi §a
la créa tion d u centre religieux d e Dur-Untash. C'est en kÙ.babbar
qu elqu e so rte l'ac te fonda teur de ce sa nctu aire, a lo rs 2 §a ""'ka ù ""'ud .ud.as ku-ku-un-na-a e-pu-u§-l/1.a
qu e U nta sh - Tap iri sha vo ul a it le co nsac rer au se ul 3 a -na dingir.gal ù "mùs.eren §a s i-ia-an-ku-uk ad-di-
Ins hu shinak , à la tête de l'ensembl e du panthéo n. 111
4 §a i-na-ap-pa -lu §a si~-§u i-hi-ip-pu-û §a kli.gi-sll
- g iri : cette base expr ime les relation s cultuelles entre le kÙ.babbar-§u ""'ka-§u
di eu et so n dévot dans l'accompli sse ment de ses d evoirs 5 LI ''''' ud.ud.as-.su LI sig4-.su i-lIa-Q.s-.su-/11a a-na ma-ri
religieux. .sa-ni-ri û-pa-lu
6 ha-ar-ru4 .fa dingir.gal "'mùs.eren LI *ki-ri-ri-.sa.sa
- hun hi/Hw: plutôt que par un e correc ti on en 111111, hUI1 si-ia-an-ku-uk i-na
peut être compris comme l'ex press ion de l'id ée d'égali - 7 lI1u-uh-hi-.su li-i.s-.sa-ki-in LI i-na .su-pa-al "'utu zi-ru-
té, d e conformité, d 'échange 13 1 qui co mplète ici «obte- .fu la i-.5a-ri
nir » (hih ) : le VŒ U du roi es t d 'obte nir un bonh e ur
mesuré à l'a un e d e sa piété; ainsi est à nouvea u ex pri- «(1 -2) Moi, Untash-Nap irisha, j'ai fait le T empl e- hau t
m ée la co rres pondance exacte qui s'établit entre piété e n br iqu es d'o r et d 'a rgent, d'obsidi enne et d 'a lbâtre (3)
roya le et bénédiction d ivine. et j'en ai fait don au Gra nd -d ieu et à In shush in ak du
siyan -kuk. (4-5) Cel ui qui le ren ve rse rait, qui détruirait
OBSERVATIONS : son briquetage, qui enlè ve ra it et emporte rait d a ns un
Treize briques évoqu ent la fondation, sa ns précédent, a utre pays so n or, son argent, son obsidienne, so n albâtre
d ' un kukun.nul/1. pa r Untash-Nap iri sh a. Elles ont les e t so n briqu etage, (6-7) que la colère du Gra nd -di eu,
m êm es caractéri stiques m atérielles que les autres briques d' Inshushinak et de Kiriri sha du siyan-kuk soi t sur lui et
de ce souverain . Aucune ne nous est pa rvenue enti ère; que sa d escendance ne prospère pas sous le Soleil !»
les plu s grands fragme nts mesur e nt 36 x 9 x 24 cm
(nO11 60) ou x 26 cm (no 11 62), la profondeur étant, da ns P U BLI CATIO!\S :
ces de ux cas, pa rtiell e. MDP XXV III , nO 17 (briques E et F du Louvre); MDP
Cependant l'insc ription est pa rticulièrement développée: XXX II, nOIl 1,2 et Il bis; MDP XLI , nU1 et pl. XXII , 1.
ell e comporte se pt lig nes, sa uf le nO 1164 où le tex te se
répa rtit sur six lig nes. E ll e prése nte d es élém ents spéci- R EJv l A RQUES :
fiqu es et un e co mpositi o n pro pre : ap rès l'e nse mble - il/({ libitti .fa kù.gi .sa kÙ.babbar .fa "''' ka ù "'" ud.ud .as :
nom - fili ati on - titulature, la co nstruction , qui contrai - cette exp ress ion évoq ue la polyc hro mie des briqu es à
rem ent aux autres textes ne comporte pas le ve rbe ku§ih, g laç ures va ri ées qui cons titu a ie nt le revê te m e nt du
se compose d e deux élém ents qui lui sont propres : temple supé ri eur. Ce rtain es ava ient des refl ets d 'o r et
a) kukunnu/11 N D u§talla in-tUi/! i katah, d 'a rge nt, la plupa rt porta it une cou ve rte vitrifiée bleue
b) kukunnu-ikku tepta siyan-kuk-me tah. o u bl eu -ve rt, coul eur com parable à ce ll e du lapis-lazuli.
La re mi se d e l'Œ u v re à la di vinit é es t ex prim ée d e L'id éog ramm e NAJ. KA , dont le sens courant es t «obsi-
manière co u rante; les VŒ UX de prospérité n'intervien- dienne », «silex», ind ique sa ns doute cette colorati on 132
ne nt pas avant la m ention d e la co nstru cti o n co mm e
dans les tex tes n'" 5, 6 et 8 ma is a près la remi se au dieu, OBSERVATIO N S :
comm e dans le nO7 ; le co ntenu des VŒUX es t id entique L es briq ues in sc rites en akkadien prése ntent un format
m ais l'exp ressio n ve rbale est particuli ère: g iri-/J.a hUII particu li er pour a uta nt que l'on puisse en juge r pa r la
hih-Ila. seul e qui nous soit pa rve nu e enti ère : longueur 38 cm ,
profondeur 18, hauteu r 12.
L es insc riptions e n akk ad ie n ou biling ues, c'est-à-dire
dont la premiè re m oitié est en élamite et la seconde - les
Br. 11 74
Variantes
1: ,,: Il < 1>.fIHIT-nt-/lk (n" 1241 )
2: < SIHIII -ki -ik all-::.a-CIII .f/l-.f/l-IIII-ka.j> (n" 1325) :
s/I-S/I -II-/lII -ka.j ( n~ 121 0. 1610)
2-3 : e-ri-Itt.. -/lIIHi (n'" 11 99. 121 9. 1233, 1241. 1253.
128 1. 1297. 1305, 1313.1325. 1334,13 78.1 436) :
e-ri-ell -Itt.. <-lIIl1 > (n'" 1346. 1585)
3: /i-p/l- < /lh > (n" 1108): < * > ill -s/I-si-lla-ak (Il" 1389) :
*ill-s/I-si-lIa-<ak lIa->prr-li-ri (n" 1536) : lIa-<prr-
>II-ri-Ille (Il" 1136) : lIa-pi-ir-ll-ri-me (n'" 1430.
1465)
Br. 1566 (2)
4: a-IICI-ar
IIII-Ill-da-ak (n" 1227. 1233. 1301. 1367. 1106. 1130.
1553. 1566. 1575) : 11II- <I11->/ak (n" 1118) : 1111-111-
s/I-/o-ok (n" 1233) : IICI-li-ik-k/l-Ille (n'" 11 99. 1n 4.
1257. 1241. 1376. 1393. 1103) : ha-li-ik-lIIa (n" 1149) :
ha-li-<k/l- > Ille (n" 1271) : IICI-li-ik-tl-Ille (n'" 1355.
1389)
4-5 : < lIa -prr-ll-ri illli-lIa> (n" 1219)
5: < ill > Ii-lia (n" 1557).
P UBU C.\TI O KS :
!DP Ill , n U XXV I, 44 -45 et pl. 7, n" 1 ; MDP V, p. 59 ;
EK I nO 18, p. 71-72.
R H IARQUES:
- erientwl1 : cette dés ig nation d e la brique, appar ue da ns
les insc riptio ns a kkadienn es d' I nshu shin ak -sha r-il a ni et
T e pti -a har, est empl oyée e n éla mite à partir de Sh u-
truk -Na hhunte ; ce term e es t probabl em ent d'origi ne
a kk adi enn e 1H mais avec le se ns de «br ique ». il n 'es t
connu que da ns les tex tes d 'Él a m. Pa rfois o pposé au x pro fo nd eur (cf nOS 11 87, 11 88, 1248, etc.) ; ce rta in es
m atériau x d e moins bonn e qualité, il est souve nt qu ali- ce pend ant so nt un peu plus épaisses, tel le nO 1229 qui
fi é pa r pepsia (ou complète pepsih) et peut se ra pporter à m esu re 10,5 cm ;
la brique d e fondatio n, c'est-à-dire cell e qui tém oig ne - des briques ca rrées plus petites : 28/29 x 617,5 x 28/29
d 'une restauration , probablem ent m atéri elle et cultuel- (cf nOS 11 95, 1200, 1202, 1212,e tc.);
le, du temple. - des d emi -briques de 33/34 x 9/9,5 x 15/ 17 (cf nOS 1553-
1580).
- tipuh : ce ve rbe, appliquée à la réa li sa ti on d es briques
(erientulIl) , peut être à ra pp roche r d e la racine tipi- «in s- Des fo rm es exce pti onnelles sont a ussi uti lisées pour des
crire » et s'appliquer aux briques inscrites, fa isa nt réfé- bri q ues d e cette sa lle hypostyle:
rence tout auta nt à l'obj et qu 'à l'inscription qu 'il porte - des briques en fo rme de pa rt de ce rcl e (cf nOS 147 1-
et qui renforce sa va leur symbolique. 1552) qui so nt ad équ ates pou r l'é recti on des co lo nn es
p ropres à ce tem pl e, do nt MORGA" avec fa it un e esq uis-
- ahan halih-ma : d a ns cette inscriptio n, le ve rbe hedi se lo rs d e la p ubli ca ti o n 136 d e ce type particuli e r d e
remplace le ve rbe de co nstruction habituel kusi- ; p lutôt m até ri au in SC rit ;
qu'un loca lisa teur à proprement pa rl er ahall fo ncti onn e Ce so nt des briques d e g ran des dim ensio ns : la co rde
ici comm e un m a rqueur résomptif, rep rena nt da ns une q ui co rrespond à la pa rtie in scrite bombée m esure 50 à
fo ncti on d e circonsta nt le te rm e q ui es t co m plém e nt 50,5 cm, l'é pa isseur est en gé néral d e 9/9,5 cm , ra reme nt
d irect da ns la propos itio n précéde nte 135. m oins (nO 153 1 : 7,5 cm, nOS 1477, 1478, 1511 : 8 cm ), et
ra re m e nt plu s (nO 1502 : 10 c m ) ; la plu s pro fo nde
O BSERVAT IONS : (nO 1538) - elles so nt touj ours cassées d a ns la profo n-
Les briqu es de la salle hypostyle ont des fo rm es va ri ées. d eur - m esure 22 ,5 cm ;
Ce sont : - cinq briques à ressa ut (nos 162 1- 1625), de dimensions
- des briques ca rrées d e 34/35 cm de longeur (ra rem ent assez irréguli è res, insc ri tes sur de u x, trois ou qu atre
32 cm : nO 11 94) sur 8,5/9 cm d 'épaisse ur et 34/35 cm de côtés.
Br. 1491
Les caractè res so nt e n géné ral carrés, so ignés, assez ligne peut se fair e au mili eu d'un m ot et le nO 1229
den ses à l'intérieur d es lignes qui so nt séparées par un atteste m êm e le cas où le d éterminatif divin achève la
trait. Rares sont les exe mpl a ires d o nt l' éc ritur e est premi ère lig ne tandis que le nom du dieu commence la
g rê le et irréguli ère (cf nOS 1204 , 1436). L es traits, le d euxi èm e lig ne_
plus sou ve nt bien tracés et régulie rs, sont ce pendant, L es briques en forme de part d e cercle ont le plus sou-
sur qu elques briques, peu visibl es (cf nOS 11 92, 11 94, ve nt quatre lig nes; le nO1486 où le-Ia-ak-ni est rejeté sur
1204, etc.) ou d e trave rs (cf nOS 1246, 1432). Un tra it un e ci nquièm e lig ne est une exce pti on.
ve rtica l d élimite pa rfo is le début des li g nes (nOS 1260, L es pe tites briques ca rrées so nt inscrites sur deux
1265, 128 1, etc.) , pa rfois auss i l'in sc ription se présente à tranch es consécutives; l'angle entre ces d eux côtés est
l'intérieur d'un cad re (nOS 1245, 1323, 1324, etc.). L'ins- so u ve nt a rro ndi. Les d e ux tr a nch es pe u ve nt po rte r
c ripti o n es t le plu s so u ve nt centrée m a is , d a n s le m ê m e n o mbr e d e li g n es, gé n é ral e m e nt c inq
quelques cas, ell e est déportée ve rs le ha ut (cf nO 1247). (cf nOS 1554- 1559, etc.), pa rfois qu atre (nO 158 1) ou un
Po ur toutes ces briques, l'argile est soit oc re, soit plus nombr e in éga l, qu a tre sur la pre mi è re, c inq sur la
rouge et plus lourd e: ell e prése nte parfois d es calcifi- seconde (cf nOS 1555, 1573), cinq et quatre (cf nO 1556),
cations (nOS 11 88, 11 9 1, 120 1, 1202, 1209, 1260, 1324, six et cinq (nO1553), quatre et six (cf nO1565), cinq et six
1335, 141 9) et excep ti o nn e ll ement d e la paill e (par (cf nOS 1571, 1576) ou encore se pt et six (nO 1572). L'un
exe mpl e nO1233). d es côtés es t so u ve nt mieu x inscrit et mi eu x conservé
que l'a utre : pour le nO 1475, le côté B est plus soig né,
Sur les briques carrées et sur les demi-briqu es, le tex te avec un cadre, un e éc riture plus régulière tandi s que
occupe en géné ral cinq lig nes; quelqu es briques com- pour le nO 1568 c'est le côté A, ce lui qui porte le début
porte nt six li gnes (cf nOS 1248, 1375, 1428, etc.) m a is des lignes, qui est le plus soigné. Il est exceptionnel que
se ul le nO 1454 répartit le texte sur qua tre lig nes. Le les deux tra nches inscrites po rte chacu ne le texte inté-
d éco upage en est va ri a ble, la d e rni è re li g ne étant e n g raI répété (cf nOS 1587- 1590).
gé néral plu s courte (sur le nO 1233, seuls les signes lo- Les briques à ressa ut présentent un tex te continu qui se
ok-IIi co nstitue nt la dernière li gne). La coupure d e la dé roule sur les petits côtés qui forment la d écoupe.
34
Shutruk-Nahhunte
Br. 1626-1630 tro u ve adj oint à plusieurs ve rbes d e constructio n : pep -
sirmah, kusillkilllar) est difficile à déte rmin er a vec préc i-
Texte 2 sio n : il po urrait noter le d ébut d 'un e acti o n, sa durée ou
1 li ISII-IlI-ru-lIk- ?lIall-llII-wl-le sa-ak I/wl-llI-dll -Il.if- bi en une va leur mod ale (acti o n vou lue ou red outée) : «il
':'ill- sll-.fi- avait co mmençé à se détério rep>, «il to mbait en ruin e»,
2 I/CI-ak-kf-ik SII-I/II -ki-ik A$(//I-:a-all AS.5I1-I u-lIl1-ka-l " il m enaçait ruine».
l ':'IIII -ball-
3 lili-me-lia si-ia -all *ki-ri-ri- sa A$li-ia-all-ir-ra-lIIe - e-ri-ell-IuIIIS-lIa : la g raphi e ro mpue e-ri-el1-tII-l-um inci-
Iw-Ia-al -i/11-11 /CI te à d o nn er la va leur TUMs a u sig ne TIM. Il est notabl e
-+ ku-l i-i.5 a-ak lIIi-si-ir-lIIa-ma Il sar-ra-all e-ri-ell- que d a ns les g ra ph ies de J'élamite, le timbre de la voyel-
IlIIlIs-lIa pè-ep-si-i r -lIIa-all le ce ntrale d es sig nes trilittères ne se mble pas défini e.
5 a-ak ku-si-ill "'ki-ri-ri- sa l1a-pfr-û-ri i dU-IIi-ih
- sa rrah erielll/./IIIIW p ep sirlllah : ce tte express io n 138 a
«(1 -2 ) M o i, Shutruk-N a hhunte, fi ls d e H a llutush - tra it a ux tra va ux mai s aussi à la no u ve lle conséc rati o n
l nshushinak , (2) roi d ' An za n et d e Suse, (2-4) Humba- d u templ e ; J'état du bâtim ent construit pa r Humbanu-
num ena ava it édifié le templ e d e la d éesse Kiriri sha-d e- m e n a éta it te l, sa n s d o ute ap rès un e lo ng ue péri od e
Li ya n en briqu es cru es (4) et, comm e il m enaça it ruine, d 'aband o n, qu 'il fall a it procéd e r à un e so rte de refo n-
m oi je l'ai remis en état ; j'ai décidé d 'e n restau rer le bri- dati o n sur le pla n d e J'a rchitec ture 139 tout a uta nt qu e
quetage (5) et je l'a i (re)bâti. J'en ai fa it d o n à Kiriri sha , du culte.
m a d éesse. »
OBSERVATI O:-':S:
P UBLI CATIONS: L es briques du templ e de K iririsha sembl ent - aucun e
MDP XV, p. 66 et pl. X l nO2; EK I nO 19, p. ï2 (brique n 'est enti ère - être d 'un m odu le coura nt (l a plus com -
d e Bender- Bushir). plète m esure 2 1 cm po ur la lo ng ueur qui est fragm en-
35
Kutir-Nahhunte
taire alors qu e la profond e ur, 14,5 cm, et la ha uteur, Br. 1641-1696
7,5 cm, sont co mpl ètes).
Texte 1
Les briques au no m de Shutruk-Nahhunte trouvées à 1 Ù Iku-tir- *nah-hu-un-te sa-ak 'su-ut-ru-uk- *nah-hu-
Suse sont très nombreuses (plus de 450) ma is il y a un e un-te-kf-ik
g rande di spropo rti on num é riqu e entre ce ll es qui ont 2 li-ba-ak ha-ni-ik *in-su-si-na -ak-kf-ik ku-ull1-pll-um
trait à l'éd ificat ion d e la sa ll e hyposty le (439) et les 4
ki-dll-û-ia
(ou 5 s'il fau t y inclure le fragment n" 1636) qui men-
3 û-pa-at-ma kll-si-ik a-ak mi-si-ir-ma-na sa-ri-i/7 a-
tionn ent le templ e de Kiririsha-de-Liyan I40
ak e-ri-en-tu/'/1s-ia
4 ku-si-ih a-ak *in-su-si-na-ak na-pfr-û-ri i si-m.a-ta-
ah e *in-su-
5 si-na-ak na-pfr-û-ri hu-uHa-ak ha-li-ik-û-m.e li-ma
IlU te-la-ak-Ili
6 a-ak a-ha-an hi-ih si-tu.-uk-ti-ni
P UB LI CATI O:"S :
MDP Ill, nO XXVII! et pl. 7 nO3; EKI nO 29, p. 83 ;
L-\ ~ IB E RT, \978,9 142.
cf
R EMARQ UES :
- libak hanik *insusinak(k)ik : Kutir-Na hhunte reprend
ce titre in auguré pa r so n père dan s des insc ripti ons de
victo ire ' 43 ma is no n pas d a ns ses tex tes d e co nstruc-
ti o n. Ce titre reli g ieu x compo rte une forte co nn otati on
politique : il d és ig ne ce lui qui a été choisi par le di eu
po ur rég ne r e t c'es t un e affi rm at io n d e lég itimité
d 'ordre di vin qui vient s'a jouter a u droit successo ral.
En ce cas, le di eu qui fond e ce tte légitimi té est tou-
jours lnshu shina k, auqu el so nt pa rfois ad joints Kiriri -
sha ou (le) Grand -di eu.
Br. 1645
Texte 2
1 LI Iku-tir- *nah-hu.-un-te sa-ak Isu-ut-ru-uk- *nah-hu-
un-te-
2 ki-ik li-ba-ak ha-ni-ik *in-su-si-l1.a-ak-kf- ik su.-un-ki
ik
3 an-za-an su-su-un-ka4 hi-el */a-ga-ma-al-m.e mi-si-
ir-m.a-na sar-ra-ah
Br. 1697 (2)
4 pè-ep-si-ir-ma-ah a-ak ku-si-ih e *in-su-si-na-ak
na-pfr-û-ri hu-ut-ta-ak
5 ha-/i-ku-me li-ma nu te-la-ak-ni
P UB LI CATIONS :
MOP 1Il, nOXXIX et pl. 7 n° 4; MOP V, nOXXIX bis
Br. 1697 (3) e t pl. 14 nO 3 ; EK I nO 30 , p. 84 ; cf. STÈVE, 1968,
p, 298-299 (fragment trou vé pendant la campagne 1964-
1965 sur le côté no rd -ouest de l'Apad ana) ; cf STÈVE,
MOP LIlI nO13, p. 30.
OBSERVATIONS:
Ce texte est composé d'éléments tous connus; seul e la
nature d e l'édifice relig ieux et la di vinité à laquelle il est
voué font son originalité: un hiel est ici attesté pour la
premi ère fois; on ne retrouve ce term e par la suite que
d a ns deux in sc riptions de Tepti-Huban -Inshushinak,
sa ns qu 'un nom de divinité vienne alors le reli er à un
37
Kutir-Nahhunte
cu lte précis. Ce hiel pourra it être une partie du sa nctuai- Br. 1701- 1707
re d'ln shushin ak qui est in voqué nomm ém ent à la fin
du texte; Lagama l est, en compagnie d'Ishnikarab, la Tex te 3
divinité qui conduit l'âm e des morts ve rs lnshushinak, 1 11 Iku -lir- *nah-hu-un-Ie sa-ok ISU-l/I-ru-uk- *nah-hu-
le Juge divin. Cette Gra nd-Porte m a rquerait l'accès un-Ie-kf-ik su-un-ki-ik
sy mboliqu e à l'a u-d elà. Que l'œ u vre co nstructr ice d e 2 ASan-za-an ·4Ssu-Su-ulI.-ka4 I*hu-ball.-nu-me-na si-ia-
Kutir-Na hhunte a it conce rné à la fois le li eu de culte an *ki-ri-ri-sa ASli-ia-an-ir-ru-me ha-Ia-
des ancêtres et l'Entrée a u m ond e des m orts n 'a ura it 3 at-im-ma ku-si-is a-ak mi-si-ir-ma-ma 11 sar-ra-ah
ri en d'étonnant. e-ri-IU/"/1s-im-ma pè-ep-si-ir-ma-ah a-ak
4 ku- si- ih a-ak da-ak-ki-me-u-mi-ni f*nah-hu-l/n-Ie-Li-
D es briques du hiel de Lagamal, une seul e est enti ère Ill-me a-ak pu-hu-e-na
(na l 69ï) : c'est une petite brique ca rrée (14,5 x 9 x 15) 5 in-li-ik-ka4 a-ak ir-ki-in-li ni-ka.j-me-ma *ki-ri-ri-sa
où l'inscripti o n se déroule de mani è re continue sur na-pfr-u-ri i dl/-Ili-ih
deu x tranches.
«(1 -2) Moi, Kutir- ahhunte, fil s de Shutruk-Nahhun-
te, ( 1-2) roi d'Anzan et de Suse (2-3) : Humbanumena
avait édifié le temple de la déesse Kiririsha-de-Liyan en
briques crues (3) et comme il m enaça it ruine, m oi je l'ai
remi s en état : j'a i décidé sa resta ura tion et (4) je l'ai
(re)construit ; et pour ma vie, celle de Na hhunte-U ru et
ce ll e de sa descendance, (5) c'est dans cette intention
que, pour notre sa u vega rd e?, j'en ai fait don à Kiriri sha,
ma déesse. »
REMARQUES :
- pullll-e-na : ce pourrait être le «lig nage» (pl/hu-e) consti-
tué par les enfa nts biologiques de Nahhunte-Utu, «adop-
tés » (c'est-à-d ire auxq uel s sont reconnus les droits - et
peut-être les devoirs - de la ligne successo rale) par ses
frères, Kutir- Na hhunte, puis Shi lha k-I nshushinak : ils
appa rtiennent à la descendance de Shutruk-Nahhunte, la
succession se faisant, en l'a bsence de fi ls de Kutir-Na h-
hunte, pa r le droit qui est celui de la sœur de ce dernier H i .
OBSERVATIONS :
L es briqu es du temple de Kiririsha so nt so it d es
g ra ndes briqu es carrées (33 x 8,5 x 32,5), soit des demi-
briqu es rectangulaires (32,5 x 8,5 x 15).
L'inté rêt de ce tte insc ripti o n est la rela ti o n q u'e ll e éta- O BSERVATION S:
blit e ntre la di vini té d e Li ya n, D a me d u m o nd e de Notices 35, 36, 3ï.
l'a u-delà, et la menti o n fa ite pa r Kutir-Na hhunre d e sa Le souci de la continuité d ynastiqu e ressort des trois ins-
li g née à trave rs un nom d e femm e, N a hhunte-U ru . cripti ons d e constru ction de Kurir-Na hhunte : ell es se
Co ntra irem e nt a u x autres pr incesses ou re ines me n- ra ppo rtent toutes trois à d es templ es ou édifices dédi és
tionn ées da ns les insc riptions d e co nstructi on dont un a u culte des ancêtres, aux d ivinités du mo nd e infe rna l
titre préc is (amma hasduk. Il/tu hanik, pak hanik) dé fin it ou du passage d es morts da ns l'a u-delà. Ses motifs clai-
l'importa nce, a ucun titre n'in d iqu e ici ex plicitem e nt rement exp rim és sont la continuité de la lignée.
qui éta it Na hhunte-U ru et quels étaient ses liens avec
le ro i rég na nt. L' inté rêt es t d 'a uta nt plus g ra nd qu e Ces trois insc ri ptions sont représe ntées d e ma ni ère très
c'es t sa d escenda nce (et non ce ll e d e Kutir-Na hhunte déséquilibrée da ns ce co rpus: ï 5 sont relati ves au kWIl -
lui -mê me) qui est me ntionn ée, à p ropos sa ns doute de p um kiduya, ta nd is qu e 4 se ul e m e nt me nti o nn e nt la
la co ntinui té d yn as tiqu e. Il se mbl e bi e n qu e l'o n G ra nd-Porte de Laga mal et 6 1e temple de Kiriri sha. Les
ret ro u ve ic i le de u xième m od e successo ra l éla mite : sig nes so nt, pour les trois insc riptions, réguliers et so i-
lo rsque la success io n n'est pas ass urée de père e n fi ls, g nés ; le d écoupage des six li g nes d u tex te est qu as i-
c'es t à un fi ls de la sœur (DUM U N IN9) d u roi précéd e nt constant : la se ule va riante est da ns la coupure entre les
qu e rev ie nt légitime me nt le pou vo ir. D e là l'h ypothèse lig nes 4 et 5 (soit e *in-su-/Si-na-ak na-pfr-û-ri hu-ut-ta-ak
qu e Ku tir- Na hhunte n'ava it pas d e fi ls, et pas d 'es poir soit, plus ra rement, e *in-su-si-na-ak na-pfr-û-ri/ hu-ut-ta-
d'e n a vo i r. ak). Cepend ant ce rtaines briques sont inscrites sur d eux
tra nches successives, so it qu e l' insc ription se poursui ve
lig ne à li g ne de l'une à l'a utre (cf nO 1660), soit qu e le
tex te soit intégra lement répété (cf nOS 1663- 1669), ce la
uniquem ent sur de g ra ndes briq ues.
Br_ 1701
38
Shilhak-Inshushinak
Br. 1755
Br. 1709- 1805
Texte 1
1 Û Isil-ha-ak- * ill-su-si-Ila-ak sa-ak ISll-Ul-ru-uk-
*/Ia h -hu- UI1 - ( e-k f-i k
2 Ii-ba-ak ha-ni-ik * il/-su-si-na-ak-kf-ik su-un-ki-ik
ASa/l-Za-al/.
3 AS SU-SIl-IIIl-ka4 1si-lIIe-ba-/a-a r -hll-lIh-ba-ak si-ia-
ail * in-su-si-lla-ak
4 e-ri-el1-tIl4-1I11l-im-l//a ku-si-is a-ak mi-si-ir-ma-lla LI
sar-ra-ah
Br. 1757
5 hi-si-e e-ri-en-ru4-ulII pè-ep -si-ia-ma /(I-a/-/u-uh a-
ak
6 si-ia-all * ill -su-si-na-ak l1a-pfr-û-ri-me a-ha ku -si-ih
Va ria ntes
2: Ii-ba-ak h-alli-ik *ill-su-si-lla-ak gi gi 1.. 1 (nO1744)
3: /llI -< II1 ->ra-al1 (n" 1711 )
4: LI sar-ra-ra-ah (nO 179 1)
5: e-ri-ell -Ilim (n" 1720)
pè-ep-si-si-ia (nO1733), pè-ep- <si-> ia-ma
(n" 1757), pè-ep-si-ia-ia-ma (nO 1746).
Par ai ll eurs le nom pro pre de la ligne 2 varie : Kindattu.
E ba n i, Sil ha h a , Tan - R u hll ra tir , Idadu. Atta - hu sh u .
Si rllk d uh, Si ll1 e- ba la r-huhbak , HU ll1ba null1 ena (sak sil/w-
ha sur les n~ 1744 et 1748, ru//1/ s'ak sil/wha su r les a utres).
H utra n-tepti, Ku k -Nash u r, T e pti-halki . Kuk -Kir ll1esh.
Br. 1774
39
Shilhak-In.;hu:;hinak
Br. 1806- 1840 P UB LICATIONS :
MDP XV, 76 -ïï e t pl. XI , 3 EK I nO 59, p. 137-13 8
Texte 2 (briqu e d e Bend e r- Buschir).
1 Il lsil·ha-ak- *in-su-si-na-ak sa-ak lsu-ut-ru-uk-
*nah-hu.-llll-te-kf·ik li-ba-ak ha-ni-ik *ki-ri- R EMA RQUES :
2 ri-sa a-ak *in-su-sÎ-na-ak-kf-ik su-un-ki-ik AS (1/1- C e texte prése nte d eu x va ri a ntes dan s sa teneur :
za -an AS su-su-un-ka4 h/JU-ban-nu-me-na si-ia- - texte 2 a (nOS 18 19- 1823) : le temple est dédi é à Kiriri -
3 an *ki-ri-ri-sa AS Ii-ia-an-ir-ra-me ha-Ia-at-im-ma sha mai s aussi à l nshushin a k et la formul e d e co nstruc-
ku-si-is a-ak mi-si-ir-ma-ma Il sa/'-ra-ah ti o n est plus brè ve :
4 e-ri-en-w/11g-im-ma pè-ep-si-im-ma ku-si-ih a-ak ta- (3) si-ia-an *ki-ri-ri-sa AS/i -ia-wl-ir-ra-me ha-la-at-il1l-ma
ak -ki-me-û-mi-ni f *nah-hu-un-te-û-tû-Ille ku-uk-si-ih-is a-ak (4) mi-~'i- ir- ma-ma LI e-ri-en-rums-ia ku-
5 l/1U-te-lu-du-lIs-*in-su-si-na-ak -me 1sil-hi-lta-ha- uk-si-ih ... (8) a-ak ir-ki-in-ti - ni-ka4-me-ma *in-su-si-na-ak
am-ru- *la-ka4-ma-ar-me lku-ri r- *hu-ban-me *ki-ri-ri-sa na-p fr-Li-ri i du-ni-ih
6 f *is-ni-ka4-ra-ab-bàd-me fLi- ru-ruk- *el-ha-Ia-hu-me - texte 2 b (nOS 1824- 1826 et, pe ut-être, les fra g m ents
a-ak fû-tû -e-hi-ih -hi- *pi- n'" 1827- 1831 ) : Kiririsha y est associée a u Gra nd-dieu;
7 ni-gir-me in-ri-ik-ka4 a-ak ir-ki-in-ri ni-ka4-me-ma le templ e, y est-il précisé, était a ncienn em e nt e n briques
*ki-ri-ri-sa na-pfr-û-ri i du-nÎ-ih cru es . L es takkim e n ' é num è re nt pa s les diffé re nts
e nfants et évoqu ent global e m ent «notre desce ndance» :
Va ri antes
4: e·ri·<ell· >tllllls-ùn-ma (nO. 18 11. 1 12. 18 17) (2) ... si-ia-an (3) dingir.gal a-ak *ki-ri-ri-sa Li-pa-at-im-
li-me- IIi (nO18 19) ma ku-si-is a-ak mi-si-ir-ma-I/CI (4) Il e-ri-en-ru/1/g-lna kll-
5: *Ia·ka~ -mar- me (nO1 19). sÎ-ih a-ak ta-ak-ki-lIIe-û-lIIi-ni a-ak f*nah- (5) /1lI-un-te-û-
tu-me pu-hu-ni-ka4-lIIe-na in-ti-ik-kà a-ak ir-ki-in-tj-ni-ka4-
«(1 ) Mo i, Shilha k - ln shu shina k , fil s d e Shutruk - la h- me-na dingir.gal *ki-ri-ri-sa ~a- IIC/ AS/i-ia-an-ra na-pfr-Li-ri
hunt e, ( 1- 2) se r v it e ur bi e n- a im é d e Kiriri s h a e t i du-ni-ih
d ' lnshushin a k , (3) ro i d 'A nzan et d e Suse : (2 -3) Hum-
banume na ava it éd ifi é le te mple d e Kiririsha-d e- Li ya n
e n briqu es crues e t, co mm e il m e naça it ruin e, m o i je Br. 18 11
l'a i re mi s e n é ta t: (4) e n briques cuites de resta ura tio n
je l'a i (re)construit. (4-5) Et pour ma vie, pour cell e d e
Nahhunte- Utu, de Hutelutush - ln shushina k, d e Shilh i-
na-ha mru -Lak a m a r, d e Kutir-Huban , (6-7) d ' lshnik a-
ra b-huhun , d'Urutuk - EI - ha la hu e t d ' Utu -e hihi - Pini -
g ir, (7) c'es t d a ns ce tte inte ntion que, po ur no tre sa u ve-
gard e?, j'e n a i fa it do n à Kirirish a, m a d éesse.»
Ce texte est découpé en cinq ou six li gnes dans les ins- *pinigir-lIIe / fakkim e-l/lIIini f ':'/lah!lII/lfe-UrU-lIle ak Pllhu-
cr iptions sur la tranche hori zontal e des briques. Il est /likallle-l11a : une des principales va ri a ntes de ce texte
a u ss i esta mpill é sur la face d 'a utr es exemp la ir es consac ré au temple de Kiriri sha fondé par Humban u-
(no < 1838- 1840) : m ena porte sur la moti va tio n de sa reconstructi on, la vie
cie la fa mill e roya le. Ce th èm e prése nt dan s les textes
1 û ' sil-ha-ak-*in- su-si- a nci ens (NAM .TI.LA . ' I. SÈ/al/a ba/afi ), repris par Kutir-
2 I/a-ak sa-ak ISli-lIl-l1I-uk- Na hhunte est très déve lop pé dans les in sc ripti ons de
3 * nah-hu-lIl/-fe-kf-ik Shilhak-Inshushinak. Les noms cités, leur nombre, leur
4 SIHII/ -ki-ik A al/<a-al/ o rd re fournissent un éléme nt de datat io n relative cles
5 ASsu-sll-lIn-ka~ Ihu-ban-nll- diffé rents travaux de co nst ructi o n et des indices pour
6 me-I/a si-hl-an dingir.gal a-ak * ki- com prendre l'imbroglio des relations fam iliales da ns la
ï ri-ri-sa-me ti-pa-af-im-ma dynastie des Shutrukides 1• •
8 ku-si-is a-ak mi-si-ir-ma-na Pour cette insc ripti on, puhll-I/ikame, «notre descend an-
9 Il e-ri-fumg-im-lI1a ku-si-ih ce" , a pparaît comme une var ian te pour les six nom s d es
10 a-ak fa-ak-ki-m e-tl-l11i-ni enfa nts de Nah hunte-U tu , classés par sexes, les trois fils
Il h l/ah-hu-L/I/-fe-Û-fû-me d'abord pu is les trois fill es.
12 a-ak pll-hu-l/i-ka4-me-ma in-
13 fi -ik-ka4 a-ak ir-ki-il/-fi- OBSERVAT IONS :
14 ni-ka~ -l11e-ma dingir.gal *ki-ri-ri-sa Les 35 briques citant le temple de Kiriri sha m ention -
15 za- /la ASli -ia-an- ra nent cette divinité soit seul e soit associée à lnshu shina k
16 na-pfl'- li-ri i dU-/li-ih ou au Grand-di eu. L'or igine de la déesse a pparaît soit
a u début d u texte (siY(/11 *kiririsa ASliyan-irra-me) soit à
- wkkime-llmini f * /lahhul/fe-lIf11-me hllfelllfl/S- * in susi/lak- la fin (DiNG IR .GA L * kiririsa zal/a ASliyan-ra napir-II-ri i
me ' silhina-hal11rll-*lakal11ar-me lkutir- * /I/Ibal/-me h isn i- dllnih) . L'ancien temple est d it avoir été fait en briques,
karab- huhun-me furllfuk- *e lhalahu -lIle ak fl/fu- ehihhi- en briques crues (halarimllla) dans un texte (nO2 et 2 a),
Br. 1832
40
Shilhak -Inshushinak
en briques cuites (upalimnw ) d a ns la va ria nte (no 2 b). Br. 1841 - 1889
Enfin po ur ce qui est de la construction, lo rsque Kiriri -
sha seu le est m enti o nnée, Shilhak dit avoir remis en état Texte 3
(u sarrah) ava nt d e (re)co nstruire et fa it référence à une 1 LI.Ifil-ha-ak- *in-su-si-na-ak sa-ak Isu-ul-ru-uk-
(re) fo nd a ti o n (p ep simma ), mai s n o n pas lo rsqu e (le) *na h -h [1 - u n-Ie-kf-ik
G rand -di eu o u In shushinak sont a ussi cités. L e ve rbe 2 Ii-ba-ak ha-ni-ik *in -su-si-na-ak-kf-ik ku-um-pu-U/l1
propre d e la construction est soit kusi-, soit kukSi- (nO2 : ki-du-û-ia
Il san·ah erientumimma pepsimma kusih ; nO2 a : u erien- 3 û-pa-ar-ma ku-si-ik a-ak mi-si-ir-ma-na sa -ri-ih a-
lumia kukSih ; nO2 b : u eriel1lumma kusih). ak e-ri-en-Iu4-ul11-ma
Ces va ri a ntes entraînent un e ré pa rtiti o n du tex te en 4 ku- si-il? a-ak *in-su-si-na-ak na-pfr-û-ri i si-ma-Ia-
cinq à neuflig nes et, po ur le tex te esta mpillé sur la face, ah e *in-su-si-na-ak
en seize lignes : 5 na-pfr-û-ri hu-u.I-wk ha-li-ik-û-m.e li-ma nu le-la-
- le tex te nO 2 se présente en sept lig nes d e d écou page ak-ni
va riabl e: se ul es so nt intac tes d es d e mi - briqu es de 6 a-ak a -ha-an hi-ih si-tu4-lIk-ti-ni
32/34 cm de lo ng ueur sur 8/9 d 'épaisseur et 15 de pro-
fo nd eur ; Variantes
- le texte nO2 a (nO' 18 19-1 823) se répa rtit en neuflig nes. 4-5: découpage : (4) . . .e *ill-;'//- (5)si-lla-ak (nO1847)
T ous les exempla ires so nt fra g m enta ires; deux provien- 5: 11lI-1I1-</ak> (nO1878).
ne nt avec ce rtitud e d e d emi -briqu es rec ta ng ul aires:
cassés sur la lo ng ueur, il s m es urent 32 x 8, 5 x 17 cm «( 1) Moi, Shilha k - Inshu shina k , fil s d e Shutruk -Na h-
(no 1822),20 x 10 x 13,5 cm (no 1823) ; hunte, (2) se r vite ur bi e n -a im é d ' In shu shin a k , (2-3)
- le texte 2 b compo rte cinq (nos 1827- 183 1) ou six lig nes comm e la chapel le extéri eure ava it été bâti e en briques
(nos 1824-1 826) ; le plus g ra nd fragm ent, cassé d ans la crues et qu 'elle m enaçait ruine, je l'a i remise en état (3-4)
profondeur, mesure 33 x 9 x 9,5 cm. et (re)construite en briques cuites; (4) je l'ai consac rée à
T outes ces briques sont d 'une arg ile oc re, assez fin e; les Inshushina k, m on d ieu. (4-5) 0 Inshushina k , m on di eu ,
sig nes so nt d enses, rég uliers et soig nés. que l'œ uvre que j'ai réa lisée te soit agréabl e en offrand e
et pui sses- tu rendre pros pè re le po u voir (qui ) y (es t
Br. 1832 représenté) !»
P UBLI CATION S :
M OP III, nOXXXI et pl. 8, 1 ; EKI nO32, p. 85.
O BSERVATIO NS :
C ette in sc ripti o n, à l'excepti o n du nom du roi et d e la
va ri a nte erientum-ma à la place d e erientum.-ia, est to ut à
fa it ide ntiqu e à ce ll e où Kutir-Na hhunte évoqua it la
réfectio n du kumpum kiduya. Le d écoupage des lig nes et
l'as p ec t d es briques so nt ide nti q u es, si bi e n qu ' il es t
impossibl e d e savoir auquel des deu x frères il convient
d 'attribuer les exe mpl aires mutil és o ù le no m du roi a
di spa ru (nos 1890-1 92 1).
Br. 184 1
L'insc ripti on court sur une ou deux tra nches; une se ule
brique (nO 1873) prése nte de ux fois l'insc ription répétée
intégra lement sur deu x côtés.
LE S l ''' SC RI PT I O ~ S RO Y A L E S D E S U S E 93
L "É P O Q U E ~I É D I O- ÉL .'DI I TE
41
Shilhak-l nshushinak
BT. \ 922-\94 \ P U BLI CATIOr-.:S:
M DP lll, p. 50 ; MDP V n O XXX e t pl. XV, 1-3,
Texte 4 nOXXX bis; MOP XI, pl. XI, 2, p. 88; EK I nO43, p. 95-96;
1 LI Isi l-ha -ak-*ill-su-si -na-ak sa-ak ISI.l- Ul- rLl -l.Ik- cf L AMBERT, 1978,6-7.
*lIah-hu -wHe-kf- ik slI- un-ki-ik all -za-all
2 su-su-UIl-ka4 Ikll-li r- *nah-hu-un-Ie za-al -mll e- ri- R EM ARQUES :
ell-IU4-1I11l-ia hl.l-uh -Ias a-ak si -ia-all - zalmu erielllum-ia : «statue de brique» désig ne le «bas-
3 * ill-su-si-lla-ak-me a-ha-an ku-si-ill -ki-mar a-ak il//.- rel ie f» où des représe ntations so nt intégrées au brique-
Ille ku-si-is a-ak pur-ku UZ-~LHII1-ra tage.
4 ti w k ~a- a l-lIIu e- ri-ell -Iu4-lIIlI-ia i lah-Iw -ah a-ak
hU-lili-wh a-ak kU-lIIlI-pu-um ki-dll -ti-ia - siyall * ill slIsill ak allall kusill ki -lIIar : la fo rm e ve rba le
5 a-Iw ku-si-ih a-ak *in -su-si-na-ak na-pfr-ti-ri i si - est co mpl exe; ell e combin e un élé m ent ex pri ma n t la
ilia- la-ah e * ill-su-si-na-ak volonté (trad u ite pa r la pa role «d ire" , o u a ttitu de de
6 lIa-pfr-ti-ri 11lI-ul -lak ha-li-ik-li-me li-ma /lU le-Ia- I" esprit «déc ide r ») e t so n co n te nu (k usillki ) so us la
ak-Ili fo rm e d 'un d isco urs d irec t : «j'éd ifi e ra i»" Co n tra ire-
m e nt a u x di ve rses inte rpréta ti o ns dé jà pr o posées 149 ,
«(1 ) Moi, Shi lh ak -Inshushin a k, fi ls de Sh utruk -Na h - je co nsidè re qu e le co mpl ém ent direct de ce ve rbe es t
hunte, (1 -2) roi d 'A nza n et de Suse : (2) Kutir-Na hhunte ce qui , e n tête du réc it, es t do nn é co mm e le th è m e ci e
ava it fait fabriquer des rep rése ntati ons d e briques cuites l'in sc ri pt io n : l'é rec ti o n clu bas-re li ef et no n pas la
(2-3) et avait d éci dé «(da ns) le temple d 'l nsh ushinak, je ré fec ti o n du kumpl/lll kidll)'a , qui es t ex prim ée d iffé-
les)' édifi erai " ; m a is il ne l'ava it pas fa it, comme il éta it rem m e nt d a ns le tex te nO3. Le ve rbe kusi es t le ve rbe
m ort ava nt (l a réa lisa tion), (4) m oi, pl acé (sur le trône), le plus gé néra l e n m atiè re de co nst ru cti o n et dés ig ne
q ua nt aux représenta ti ons de b riques je l'ai suppléé : je ici l'éd ifi ca ti on d' un bas- re li ef: du te m ps de Ku ti r-
les ai réa lisées (4-5) et j'a i ainsi édi fi é la chapell e exté- a hhun te, des bri q ues du bas- rel ief ava it été réa li -
ri eure. (5) Je l'ai co nsac rée à Inshu shin ak , m on d ieu. sées et in sc n tes m a is l'édifice n 'ava it pas é té appa-
(5-6) 0 Inshushina k q ue l'œuvre que j'ai réa li sée te soit reill é.
agréable en offrande !"
42
Shilhak-InJ-huJ-hil1ak
- u tak : le verbe ta o, sans préformante ni complément, Br. 1942-1987
sembl e avoir le sens de «place r (sur le trône) " .
Texte 5
- ~almu eriellfumia i /ah//ah : le ve rbe tahha a pour com- 1 Li L,' il-ha-ak- *in-su-si-I/a-ak sa-ak Isu-ut-ru- uk-
pl ém ent direct «le bas- rel ief» et pour co mplém ent in cli - "I/Oh-hu -un-te-kf-ik su-un-ki-ik
rec t i, qu i représe nte Kutir-Na hhunte ; je rattache le 2 ASa/l<a-an ASSU-S1HII1-ka-1 si-ia-an *ki-ri-ri-sa za-
se ns de ce ve rbe à la noti on d '«a id e »15o, de «faire pour! na AS/i-ia-a/l la-ha-ak-ra-lIIe hllll -ba/l-
à pl ace de » et non à cell e d e «place r»l5 l. 3 /lU-ille-na ku-si-is-da mi-si-ir-lIIa-/la sw -- ra-ah p è-
ep-si-ir-IIIl1-ah a -ak e-ri-lIIl11g-/la ku-si-ih ku-ra-
- hulllah : ce ve rbe co n vo ie pro babl e m e nt ici l' id ée 4 -wl/-ma kW'- ra-ah a -ak ku-la-alll-lIIa sa-ah-ti-ir-
d 'a mene r le trava il à so n achèvement, d'a ll e r jusqu 'au ilia-ah a-ak ir-ki-i/l-ti-,i-lIIe-IIIl1 *ki-ri-
bou t d e l'entrepri se. 5 ri-sa ~a-l1a ASti-ia-a/l la-ha-ak-ra /la-ph'-';-ri i du -
I/i-ih e *ki-ri-ri-sa ~a-/la ASti_ia_
OBSER\ 'AT IOI"S : 6 -al/ la-ha-ak-ra /la-ph--,i-ri hU-I/l-/ak ha-li-ik-ti-lIIe
Ce tte in sc rip tion ne se trouve qu e sur les briqu es d u Ii-ilia 11/1 te-Ia-ak-I/i
bas- relief qui se déve loppait sur le mur ex téri e ur du
temple, présenta nt la répétition d 'un g roupe co nstitué \'a ri3l1tcs
pa r un homm e- ta urea u et une d ivinité orante, sé parés 1: *"ah -/IlI -"ah-hll-wl-le (n" 1943)
pa r un palmi er ; «l'e nse mbl e deva it évoquer un bosqu et 2-3 : /a-/w-ak-(3)ak-ra-/lle (n" 1975)
sac ré, ga rd é et béni pa r deux perso nn ages m ythiques », 3: /IIi- si-ir-/IIa-<" a> (n" 1953)
dans un décor dont la conce pti on a rchitecturale ava it 4: pè-ep-si-<ir- >/lla-ah (n~ 1942, 1954. 1966).
été sans do ute e mpruntée à la Bab ylo n ie cass ite. La
fo rme très spéc ifique de ces briques et ce déco r pa rticu- «(\ ) Moi, Shilha k - Inshushina k , fi ls de Shutruk -Na h -
lier so nt sa ns doute à mettre en ra ppo rt avec la nature hume, (\ -2) ro i d ' A n za n e t de Suse : (2) co mm e le
du kUlllpwl/ kiduya. templ e de Kiririsha, la Da me cac hée de Li ya n, (2-3) que
Humba num ena ava it co nst ruit, m enaçai t r uin e, (3) je
Ces briq ues ont toutes le m êm e m odul e: leur long ueur l'a i remi s e n état : j'a i déc id é sa res taura ti on et je l'a i
est d e 35 cm, leur profond eur de 9 cm à leur ext rémité, (re)co nstruit e n briqu es cuites; (3-4) je l'a i o rn é e n
et 17 cm a u mili eu de la pa rti e sa illa nte; la profond eur (briques) glaçurées? et j'a i déc idé sa rénovati on en gy pse :
e st to uj o ur s fr ag m e nt ai r e . D e dim e n s io n s tr ès (4-5) et pour ma sa uvega rde?, j'e n ai fa it do n à K iriri -
co nstantes, elles sont d onc un peu plus long ues qu e la sha, la D ame cac hée de Li ya n, m3 déesse; (5-6) 0 Kiri -
p lupa rt d es briqu es de co nstru ct io n. Se ul e va ri e la ri sha, la D am e cac hée de Li ya n, ma déesse, qu e l'œuvre
fo rm e du sa illant qui est déte rminée pa r sa pl ace d a ns le que j'ai réa lisée te so it agréa bl e en do n !»
bas reli ef. Leur fab ricati on se mble pa rti culièrem ent soi-
gnée : l'a rg il e, plus ou m oins rouge, es t très d ure; l'in s- P UBLICATI O"S :
cripti on, do nt \es sig nes som en géné ral nets et soig nés, MDP XV, n" 34, p. 80; E KI n" 57, p. 136- 139 (brique de
se déve loppe e n six lig nes su r la tran che. Bend er- Bushir).
R E~l f\RQUES :
- *kiririsa ~ana ASliyal/ lahakra-me : la déesse de Li ya n
porte ici un ti tre q ui n'a ppa raît pas da ns l'autre insc rip-
ti on qui lui est consac rée; cell e-ci se pl ace ex pli citem ent
da ns la traditi on cultu ell e in aug urée par Humbanume-
na qui m et a u premi e r pl a n Kiriri sha sou ve ra ine du
mond e so ut e rr a in (cf K ON IG « H e r r in d e r To ten -
Unte r welt »). L'é pith ète qui est ici la sienne est peut-être
à m ettre en relation avec cet au-delà où dispa raisse nt les
m orts (lalw- «pa rtir », «dispa raît re »). Il es t auss i possible
qu'ell e so it révélatrice de la nature du culte qui lui est
re ndu à Li ya n, peut-ê tre composé essenti ell em ent de du verbe: «j'a i d éc id é sa ré nova ti o n e n gy pse » o u
m ys tè res (Iahak «cac hé») 151 . Cette ca rac té ri sa ti o n es t «aya nt prié (kll/akma ) j'ai offert un sac rifice ». D ans le
aussi a ppliquée à Insh ushin a k , qui es t dit «se ig neur premi er cas, ce tte ex press io n se rait dans le prolo nge-
caché de la vi ll e haute » (repri alime/u /ahakra) da ns un ment de ce qui précè le et a pporterait un déta il arc hitec-
tex te recueilli sur J' Ac ro pole (MD P LI lIno 18). tural supplémentaire, dan s le seco nd il ferait référence
a u rétabli ssement du cu lte.
- kt/rall/II/a k{//.,.ah : ce sy nta g me est gé né ra le me nt 153
compris comm e une précision appo rtée à la faço n dont OBSERVATIONS :
le templ e a été resta uré: le roi se glorifierait d 'avoir uti - Ces briques présentent d eu x formats : soit recta ngul aire
lisé la tec hnique d es briques g laçurées a u four 151. (32/ 33,5 x 8/ 9 x 14,5/ 15), so it ca rré (32/33,5 x 8/ 9,5 x
3 1/ 33) ; a uc un e pe ti te briqu e carrée n'es t pa rve nu e
- kll/al/llllCl sahril711C1h : deux sens très diffé rents sont pro- entière. D 'une ma nière gé né rale, les sig nes de l'insc rip-
posés pour cette proposition , qui repose nt sur le choix ti o n so nt nets, a ig us, curs ifs; ils se répartisse nt en six
e ntre les deux ho moph o nes ku/a- «gy pse » e t kll/a- (nOS 1942- 1970) ou sept lig nes (J 97 1- 1973).
«prie r», ce qui entraîne une compréhension différente
Br. 1942
Br. 1943
43
ShiLhak-Inshushinak
Br. 1988-2055 Va ria mes
1: sa-<ak> (n" 2009)
Texte 6 3: mi-si-ir-ma<-lla> (nO2008)
1 ù ' sil-ha-ak- *in-su-si-na-ak sa-ak 'su-ut-rtl-uk- 5: lIi-ka.-me-ma ( n~ 2006, 200ï)
*nah-hu-un-Ie-kf-ik Ii-ba-ak ï: ku-si-Ia-i.f-ra (n~ 199 1, 1992), kl/-si-is-Ia ( n~ 1993,
2 ha-ni-ik *in-su-!>'i-na-ak-kf-ik si-ia-all *in-su-si-na- 1996,2002,2005,20 19), ku -si-ih-ra (no 1999).
ak-me û-pa-al-illl-ma ku-si-ik a-ak 7-8 : up-ur-pu-up-ba si-ia-(III ku-si- ih a-ak si-ip lili-li-
3 mi-si-ir-ma-na Il e-ri-en-tlll/18-im -ma ku- si-ih a-ak e li-pa-ar ak-li- ia-ma (8) sar-ra-ah a-ha ku-si-ik e
si-ip 11l1-ti-e Ii-pa-at ak-li-ia-ma * ill-su-si-na-ak lla-pfr-li-ri hu-uh-Iah Iw-li-ik li-
4 ku- si-ih a-ak le-ti-i/1 la-an-si-il-im-ma-ma ra-ar-ba- ma-llu Ie-Ia-ak-ni (n" 1989).
ah a-ak ra-ak-ki-me- Li-me-Ili
5 f *nah-hll-un-Ie-Li-flt-me a-ak pu-hu-e-na in-ti-ik-ka4 «(1) Moi, Shi lha k-lnsh ushina k, fi ls de Shutruk -N a h-
a-ak ir-ki-in-li ni-ka4-me-na *in-su- hunte, (1 -2) se rviteur bie n-aimé d 'Inshu shin ak : (2) le
6 -si-na-ak le-ip-ti a-li-me-Iu-ur-ra /lG-pfr-LÎ-ri i si- te mp le d ' lnshu shin a k ava it été co nstruit en briques
ma-ta-ah a-ak su-un-kip li-lal-up c ru es, e t (3) co mm e il m e naça it ruin e, (3) je l' a i
7 lIr-pu-up-pâ si-ia-an ku-si-ih-is-ta hi-i!>' a-pi-e e-ri- (re)construit en briques cuites, (3-4) et la structure? d e la
en-tum8 pè-ep-si-ia-mC/ ra-al-Iu-uh a-ak po rte je l'a i construite en briques émaillées (4) et je l'ai
8 sm--ra-ah a-ha ku-si-ih e *in-su-si-na-ak na-pù--Li- ense rrée 155 de monta nts d 'o r. (4-5) E t pour ma vie, pour
ri hu-ul-tah ha-li-en-ka4 li-ma nu le-Ia-ak-ni celle de N ahhunte- Utu , et pour sa d escendance (5) c'est
à cette inte nti o n qu e, po ur notre sau vega rd e?, je l'a i
consac rée à 1nshushin ak, le seigneur de l'Ac ro pole, m o n il signifie rai t «structure», «a ppare illage » ; tetill a été tra-
di eu ; (6-7) et les rois du royaume, m es p réd écesse urs, duit pa r « po utre » 15ï e t pa r «co lo nn e » ; la fo rm e des
qui avaie nt construit le temple, (7) j'ai insc rit leur nom briqu es confo rte ces attributi o ns, les un es esta mpill ées
sur la brique d e refonda tion et (8) je (l')ai re mis en état et sur la surface pour le seuil, les a utres, ca rrées o u recta n- .
je (l')a i a insi (re)construit. 0 In shushinak , mo n dieu, j'ai g ul a ir es co n ve n a nt à des m o nt a nt s (d iffé ra nt d e s
œ uvré: que la réali satio n te soit agréa bl e e n offra nde! » «colonnes » de la sa lle hyposty le de Shutruk-Nahhunte
con stituées d e briqu es e n pa rts de ce rcl e). Le sol éta it e n
P UB LI CATIO]\"S : briqu es é m a ill ées (a ktiy a ), ce tte pa rti e du t e mpl e,
MDP III , nOXLVIII et pl. Il ; EKI nO35, p. 87-88. com m e le suhter, ava it e n effet un pavem en t d e briques
sili ceuses é maill ées. L'e nse mbl e qu i e ncad re l'o uve rture
R D1ARQU ES: éta it recou ve rt d'o r et co nstituait un e e ntrée d'apparat
- sip huti-e, upat aktiya-ma : sip représente un e partie pour le g ra nd dieu susie n.
précise du temple d' Inshushinak, probable ment la porte; Cen e insc riptio n peu t être mise en relation avec celle de
contrairement au hie! *!agamal-me, édifi é pa r Kutir- type takkùne (tak. nO4) qui commém ore aussi la construc-
N a hhunte, il ne s'agit pas d'un élé m e nt ind é pend a nt. tio n de la po rte d u te mple d'In shushinak ; celle-ci du ra
Ce lui-c i co mpo rte un huti e t un tetin : huti se ra it le sa ns doute longtemps pu isque la seconde me ntio nne un
«seuil », le «pavem e nt» sur lequel o n s'ava nce (s ip est fils né de l'union de Shilhak -Inshushina k avec Nahhun-
a ttesté d a ns le sens d e «c he min » 156) o u un te rm e plu s te-Utu, Tem ti-tur-ka tash. D ans ce texte a ppa raît e n outre
gé né ral à ra pproche r d e hw (premie r élé m e nt de /1Ima ), le souhait que leur lignée ne connaisse pas de rupture.
continuité d e pi été roya le, Le roi se m ontre pa rti cu li ère- insc rites; elle po rtent une se ul e insc ripti on, mai s sur
m ent soucieux de ses devoirs à l'éga rd de ses prédéces- d eu x docum ents le tex te se poursuit lig ne à lig ne ta n-
seurs dont il ass ure la pé rennité d es œ uvres et du nom , d is q u e le nO 2030 prése nte un e d ispos iti o n ra re : le
Da ns ce contexte, le ve rbe sarrah n'est pas em ployé da ns début du texte est sur un e tra nche et se poursuit sur la
un e séquence où il se trouve entre le terme qui ex prime tra nche sui va nte avec, au ni vea u d e l'a ng le, un es pace
la ruin e d u bâtim ent (misi) et celui qui en m a rque la a népi g ra ph e, d éli m ité pa r un tra it ve rti ca l.
ré nova ti o n: le se ns «rem ettre e n éta t » se mbl e do nc L es briques es ta mpill ées co mpo rte nt 19 li g nes a in si
m eill eur que ce lui d e «déblaye r » ; ce ve rbe peut ex pri- répa rties:
m er l'action m atéri ell e d e «rénover>, tandi s que pepsi se 1 Ù Isil-ha-ak- *in.-su-;' i-na-ak sa-ak
ra ppo rte à l'as pec t reli g ieu x de ce re no u vea u et à la 2 Isu-ur-ru-uk- *nah-hu-un-Ie-kf-ik
resacralisa ti on d u bâtiment par un nou vea u d ocu m ent 3 li-ba-ak ha-ni-ik *ill-su-si-na -ak-kf-ik
de fondati on qui re nouvelle la d édicace à la di vinité, 4 si-ia-an *ill-su-si-na-ak-me u-pa-al-im-ma
5 ku-si-ik a-ak l11i-si-ir-ma-na ù e-ri-en.-
- hutTah haliellka : cette va riante d e l'exp ressio n usuelle 6 -tum8-im-ma ku-si-ih a-ak si-ip hu-ri-e
hutTak halik-u-me d issoc ie le couple fo rm é pa r les deu x 7 Li-pa-al ak-li-ia-ma ku-si-ih a-ak
\'erbes qui ne sont pas ici sur le m ême pl a n, 8 re-ri-in la-an-si-il-im-ma-ma
9 ra-a r-ba-ah a-ak la-ak-ki-me-Li-me-ni
OBSER\ 'ATIONS: lO f *nah-hu-un-Ie-Li-ILI-me a-ak
Ce texte est attesté sur 68 briques dont les unes sont ins- Il pu-hu-e-na in-ri-ik-ka4 a-ak
crites sur un e t ra nc h e ho ri zo nt a le (nOS 1988-2030), 12 ir-ki-in-li n.i-ka4-me-ma *in-su-si-na-ak
d'a utres (nOS 203 1-2051 ) esta mpillées sur la face, d ans un 13 re-ip-ri a-li-me-Iu-ur-ra na-pfr-Li-ri
ca rtouche, d 'a utres enfin portent ce m êm e tex te à la fois 14 i si-ma-ra-ah a-ak su-un-ki-ip li-ku-up
en 8 li g nes insc rites sur la tranche et 19 li g nes estam - 15 ur-pu-up-pd si-icl-an ku-si-ih-is-w hi-is
pill ées sur la face (nos 2053-2055), Cel a pourrai t être un e 16 a-pi-e e-ri-en.-IuI118 pè-ep-si-ia-ma
ind icat io n sur l'e mpl o i spéc ifiqu e d e ces briques et, 17 la-al-Iu-uh a-ak sar-m-ah a-ha ku-si-ih
peut-être, sur la sig nifi ca tion d e huri, 18 e *in-su-si-na-ak na-pfr-Li- ri hu-ul-wh
L es p re mi è res so nt so it de g ra ndes briques ca rrées 19 ha-li-en-ka4 li-ma nUle-la-ak-ni
(3 2/ 34,5 x 9/ 10 x 3 1), so it, plu s fr équ emme nt , des Seul le nO2052 prése nte une autre répartition d es sig nes,
de mi -b riques recta ng ul aires (32/34 x 9/ 10), de pro fo n- m ontrant q ue les m atrices pou vaient va rier. Toutes les
deu r va ri abl e, 12 cm (no 1992), 13 cm (no 1988), 15/ 15 ,5 briques esta mpill ées sont d e g ra ndes briques ca rrées (33
cm (nO' 2002, 1995), 17,5 cm (no 1990), L e déco upage x 9 x 34), le ca rtouche inscrit au centre étant aussi g ros-
des lig nes est co nsta nt ; trois briques ont deux tranches so- m od o carré (23,55 x 24,5),
44
Shilhak-Inshushinak
Br. 2056 sa ll e hypostyle, (4) c'est da ns cette intention que (6) j'ài
re fondé et (re)const ruit en briques cuites (5) le siège? de
Texte 7 Ta b-migirshu qu i étai t construire de briques crues. »
1 li Isil-ha-ak- *in-su-us-na-ak sa-ak Isu-ut-ru-uk-
*nah- P U BLI CATION S :
2 hu-un-te-ik li-ka 4-l11e ri-sa-ak-ki ta-ak-ki-me-u-me MDP V, nO79 et pl. IX, 2 j E KI nO33, p. 85-86.
ta-ak-ki-me
3 pu-hu-me-na a-ak ta-ak-ki-me ku-us Inl-hu-un- rLi?- R EM A RQUES:
1111e? a-pi hu-ut- - Isil-ha-ak- *in-su-us-na-ak : cette nouvell e g ra phie du
4 la-ah a-ak hi-ia-an a-pi-e hi-en-ka4 ill-ri-ik-ka4 a-ak no m du so u ve ra in se mbl e se gé né ra li se r p rogres-
5 mu-ur-ri *ta-ab-mi-gis-ir-su-me ha-Ia-at-ni ku-si-ik- sivement.
ni
6 Il e-ri-en-tumg-ia pè-ep-si-ih ku-si-ih - takkime kus huhun-u -me? api Inillah : on comp re nd
géné ralement hutla- comme «mettre au monde » (EW,
«(1-2) Moi, Shilhak-Inshushina k, fil s de Shutruk-N ah- «ich sa ndte aus != setzte ich in di e Wel tl ,, ), en estima nt
hunte, (2) agra ndisseur d u roya ume, (2-3) pour ma vie, qu e Sh ilhak- Inshus hina k fait ici all usion a u x enfants
pour la vie d e ma descend ance (3-4) et la vie de ma pos- qu 'il a ura j mais cette trad ucti o n m éconnaît certa ins
térité, ceux à qui je (l')ai transmise, (4) et eu éga rd à leur fa its: un procès fut ur n'es t pas ex primé pa r une form e
45
Shilhak-Imhushinak
lnshushinak ne put y retrouve r les briques de fondation pa r une «refo nd ation» : il a fallu faire table rase et pro-
de son (ou de ses) prédécesseurs. Du moins cette men- céde r à tout ce que nécessite la fondati on d'un nouvea u
tion nous ass ure-t-elle q u'il ne s'agit pas d'une créa tion temple.
de ce roi, bien que nous n'e n ayo ns aucun e m enti o n
antérieure dans les textes. Ce temple du Bosquet co nnut - *insusinak */akamar napir-uri i dunih : l'apposition est
sa ns doute une long ue période d 'abandon, peut-être en accordée a u singuli er, et l'o n pe ut s'inte rroge r sur les
raiso n d 'a utres o rientati ons cultu elles des so uve rains ra ppo rt s ex ista nt e ntr e ln shu shin a k e t Laga m a r ;
précédents, notamment Untash- a pirisha. C'es t dans lorsque Kutir-Na hhun te restaura le hie/ de ce dieu, il
ce t uniqu e cas qu 'es t e mpl oyé le ve rbe hirra- «e nl e- déd ie son œuvre à lnshu shin ak : hiel *lagamal-me misir-
ver»1 59; il n'a pas é té possible d e «rem ettre en état» mana san-ah pepsirmah ak kusih e *insusinak napir-lI ri
(sa rra} et de redonner vigueur à la fond ation originelle huttak haliku-me li-ma nu te/ak-ni (texte nO2). Ce di eu
(do nt le nom prése nte des g ra phies va riées : la-ga-ma-a/,
/a-ka4-ma-ar, /a-ga-mar), da ns lequel on reconnaît une
Br. 2057 di vinité d 'o rigine akk adienne, est, avec Ishmekarab et
1nshushinak, lié au jugement des morts et à leur entrée
dans l'au-delà l60 . Le Bosquet sacré, tout comme la Porte
de Laga mal, s'inscrit da ns le contex te du cul te funéraire
et de passage du Mond e terrestre au Mond e souterrain
de l'au-delà.
OBSERVATI ONS :
Aucune des briques portant cette insc ripti on n'est com-
pIète; seule l'épaisseur est totale et va ri e entre 9 et 10 cm
La brique la mieux conse rvée (nO2058) mesure 20 cm
de longueur et 18 de profondeur.
10 2 LE S I N S C RI PT I ONS RO Y A LE S DE SUSE
L ' É POQUE MÉD I O-É L AMITE
46
Shilhak-Inshushinak
Br. 2120-2141 sont fragmentai res et les varia ntes sont nombreuses. La
plupa rt des fragments peu vent se rattacher à l'inscrip-
Inscription du bas-relief tion qui évoq ue le trava il comme ncé pa r Kutir - Tah -
hunte et ac hevé pa r son frère m ais des élém ents sem-
OBSERVATIONS : bl ent cependant d ifférer: Inshush in ak y porte le titre de
25 fragments constituent un ensembl e qui participa it à seigneur de l' Acropole (Ie-im-ti a-li-me-Iu-ri). Plusieu rs
un bas- reli ef. Retrou vées hors d e tout contexte a rchéo- tex tes différents se succéda ient peut-ê tr e sur ce bas-
logique, pui sque ces briqu es ava ient été rée mpl oyées relief : il semble que l' un commençait par une in voca-
po ur l'édificati o n d 'un acq ued uc, ell es appartenaient tion au dieu (e *insusinak temri risar temri alimeluri u ' sil-
sa ns doute a u kumpum kiduya du quartie r roya l. U ne hak- *insusinak sak swruk-*nahhunte libak hanik *illsusi-
étude particuliè re leur a été consacrée par AMTET (1976) nak-g ik ), un a utr e pa r le nom e t la titularure d u roi
et LA MBERT (1978). (Sb 11 487, 11 488, 11 483). Le nom du d ieu appa raît sous
Ce so nt des briques estampillées émaill ées. E lles a ppa r- deux graphi es, ill-su -si-na-ak et ill-su-us-na-ak, ce qui
te naient à un bas reli ef où se répé tait un g roupe d e d eux indique sa ns doute que les tra va u x durè rent longtemps.
pe rso nnages, l'un m asc ulin , l'autre fém inin, au costume Au m oins un de ces textes est origi nal puisqu 'a ppa rais-
typiq ueme nt élam ite. Plu s é pai sses qu e les m odul es sent des fo rmes inédi tes: bahakki, kusipi, kappas, kielti.
coura nts, el les présentent le modelé du personnage; le Une formu le devait céléb rer la piété d u roi ([ .. . ]un ku-
te xte d e l' in sc ripti o n se d é ve lo ppa it su r p lu sie ur s ul-Ia-ah ku[llak-ume' ]re gi-el-ti ra [ ... ]).
briques success ives. L AM BERT I 61 tena it pour probabl e Ce b as- re li ef qui o rnait le kumpum kiduya auque l
«qu e la tra nch e insc rite d'un pe rso nnage n'a ja m a is ava ie nt œuv ré Shutruk -Na hhunte, Kutir-Nahhunte
compo rté que deu x briques: un e b rique de ga uche qu i ava nt d 'être ac hevé par Shilhak- Inshushinak (Sb 11 475 :
po rtait les lig nes 1-4 et une b ri que d e droite les lig nes [ . . . sutruk-]*nah -hu-un -te Iku -ti-[ir- *nahhu]n-te ' si/-ha-ak-
5-8». Le relief d e la robe du personnage se situe tantôt à *in [susnak] sem blent cités à la suite) était complété pa r
l'ex trêm e droite, tan tôt à l'ex trêm e gauc he de la brique. des statues au x mains jointes comm e celle qui porte le
Ce texte est diffic il e à reconstitue r ca r toutes les briques nom de Kutir-Na hhunte.
RecOfHlitutlOn
du relief architectural
représentant un couple ro)'al ;
ce décor en briques émaillée,;
appartenait au temple bâti
par Klltir-Nahhunte
et son frère Sh ilhak-Illshushinak
sur /'Apadana, pour être
la chapelle de la dynastie.
.FI", ______ _. _\ \
[==t=~=~i _ ____ _ _~
LES I ~S C R I PTI O~S R OYA LE S DE SUSE 103
L'ÉPClQCE "l~~DICl·ÉLA~IITE
(~ ;f}- Ef?T ~~ \
}!zf?T;rr:f ~rr~/'
lM.c(ft-~~ rr
\~~~4j
Sb. 11478 Sb. 114~1
Sb. 11486
Sb. 692 a
Sb. 11481
47
Shilhak-Inshushinak
Br. 2075-2094 Va ria ntes
1: il I<sil->ha -ak (nO209 1)
takkime nO 1 1-2 : il Isil-ha -ak-*il1-(2)*il1-sl/-l/s -na -ak (nO2082)
1 e *;I1-SU-US- 3: sl/-t/l-L/r- <û- >ri-m e (nO2085).
2 na-ak te-im -ti
3 a-li-e-li-ri «(1 -2) 0 lnshushinak, (2-3) se ig neur de l'Acropole, (4-5)
4 LI lsil-ha-ak- *in- m oi, Shilhak-Inshushin ak , (5-7) fil s de Shutruk -Na h-
5 su-us-na-ak sa-ak hunte, (7-8) agra ndisse ur du roya um e, (8-9) pour ma
6 Isu-ut-ru-uk-*nah-
7 hu-ull-te-ik li-ka4-me
8 ri-sa-ak-ki ta-ak-ki-me- Br. 2078
9 Li-me ta-ak-ki-me
lO f*nah-hu-un-te-
Il û-tu ru-tu4
12 ha-n;-ik-Li-ri-me
13 ta-ak-ki-me I/nl-te-lu-
14 du-us- *in-su-us-na-ak-me
15 ta-ak-ki-me f*is-ni-
16 ka4-ra-ab-bàd-me
17 ta-ak-ki-me fLi-ru-ruk-
18 - *el-ha-Ia-hu-me
19 ta-ak-ki-me lSiI-hi-na-
20 ha-am-ru-*la-ka 4-mar-me
21 ICI-ak-ki-me Iku -tir-
22 *hu-ban-me tcl-ak-ki-me
23 fLi-tu-e-hi-ih-hi-
24 *pi-ni-gir-me ta-ak-ki-me
25 Ite-im- ti-tu-ur-
26 -ka4-lCIs-me ta-ak-ki-me
27 h li-Ii -ir-tas-me
28 ta-ak-ki-me
29 fba-ar- *û-li
30 pa-ak ha-ni-ik-û-ri
31 su-ru-ur-û- ri-me
32 ill-ti-ik-ka4
33 a-ak ta-ak-ki-me
34 ku-us hu-hu -un
35 ni-ktI4-me in -li-
36 ik-ka4 a-ak
37 mi-in-li-lu-ul11
38 ASsu-se-en-ni
39 Ii-si-e
40 zu-uk-ki-ir-ma-ni
41 ù si-ia-an -me
42 e-ri-en-tul1ls-ia
43 pè-ep-si-ih
44 ku- si-ih
Br. 2078
(EW, p. 922 : «um d en Ru f vo n Susa z u einer E hre au f-
z urichten ») est esse nti ellement contex tuell e.
OBSE RVATIONS :
L es briques dites «d es takkime» (nO 47 à 49) so nt d 'un
type très pa rticulie r. En effe t un tex te de compos ition
très spécifique coïncid e avec un fo rma t d e brique et un
mode d'in scri ptio n pa rticuli ers. Très soignés a uss i bi en
da n s le m a té ri a u qu e dans la g ra phi e, ces docum e nts
pa rai ssent avoir un e va leur spéc iale : inscrits sur deux,
troi s et m ême quatre tra nches, il s présentent un déve-
loppem ent particu lièrem e nt impo rta nt d e la pa rti e où
sont cités les noms des m embres appa rtenant à la famil-
le roya le, qui sont associés au vœu de vie; c'est un docu-
m e nt d e fo nd atio n ou d e d éd icace très particulier: il
ga rd e la m entio n du no m du bâti sseur mai s a ussi de sa
lig née.
Shi lh ak - l nshushina k se situe da ns une co ntinuité aux
o rigines lointaines en recopi ant la d éd icace ret rou vée de
vie, (9- 12) po ur la vie de Na hhunte-Utu, mo n épou se ses préd écesse urs. L a foncti o n esse ntiell e de ces d ocu-
bi en-a im ée, (13- 14) la vie de Hutel utush- Inshu shina k, ments qui relève nt probablement du culte dynastiqu e
(15- 16) la vie d 'Ishnika rab-huhun , (17- 18) la vie d ' U ru - est dans la no minatio n explicite des prédécesseurs et des
tuk -EI-ha lahu , (1 9-20) la vie d e Shi lhin a- ham ru -Laka- membres de la fam ill e régna nte.
mar, (2 1- 22) la vie d e Kutir-Huba n , (22-2 4) la vie Dans les trois inscriptions qui relève nt d e ce type, le roi
d'Utu-ehihi-Pinigi r, (24-26) la vie de T emti -tur-katas h, ne porte pas de titre politique, ma is seul ement une épi-
(26-27) la vie d e Lil a-i rtash, (27-30) la vie d e Bar-Uli , thète religieuse. Les trois tex tes commencent pa r une
ma fill e bi en-aimée, (3 1) elle qui représente mon salut?, in voca tio n à u ne d ivinité, comme ce rtaines in scriptio ns
(32) c'est à cette intentio n (33-36), et pour la vie d e not re des SUKKAL.MAH et comm e ce ll e de Humbanumena. L a
postérité, c'est à cette intention que (37-40) po ur établir? di vi nité est fnshushinak soit se ul , soit assoc ié a u G rand -
la gloire? de la puissa nce? susienn e, (4 1-44) j'a i refond é di eu et à Kiriri sha.
et (re)construit les temples en briques cu ites.» E n reva nche il n'y a dans ces textes ni fo rmule de remi -
se a u d ieu (avec le ve rbe duni- ), ni le vœu conce rnant la
P UBLI CATIONS : con st ructio n ell e-même (huttak-halik-ullle li-na telak-ni).
MDP III , nOXLVII et pl. X,3; EK I n0 41 , p. 92-93.
Q uatre docu m ents intacts attestent trois form a ts diffé-
REMA RQUES: rents pour cette in sc ripti o n:
- fbar- *uli pak hanik-uri surur-uri-me : la princesse Ba r- - g rande br ique ca rrée : 3 1,5 x 6,5/ 7 x 31,5 (nOS 2075-
U li pa raît avoir un rôle émin ent pa rmi les en fants de 2076),
Shilhak- Inshushinak ; elle est la fill e «bien-a im ée », sans - pet.ite brique ca rrée : 15 x 7 x 14 (nO20n),
doute choisie pour jouer un rôle dynastique particu li er ; - brique rectangulaire, m oitié de la g rande brique ca rrée :
ell e est surur de Shilhak- l nshushinak ; ce terme peut être 3 1,5 x ï x 15 ,5 (nO2078).
rapproché d e siri et avoir tra it à la chance, au sa lut 162 La petite brique ca rrée est in sc rite sur trois tranches, les
Mais tout comme hanik ce terme peut avoi r un se ns poli - autres sur de ux. L e décou page des lig nes est va riabl e et
tique, lui aussi en ra ppo rt avec la successio n dy nastique. leur no mbre osc ill e entre 48 et 52.
48
Shilhak-Inshushinak
43 za-na a-pu-un ma-an
44 lu-uh-ha-an-ri-me *in -
takkime nO2 45 su-us-Ila-ak te-im-ti
1 e dingir.galte-im-ti ri-sa-a l'-ri 46 ki-iz-zu-um u ba-
2 e *ki-ri-ri-sa za-na 47 ha-pi a-pu-un ma-an lu-uh-
3 ki-iz-zu-um-ra-ri za-na 48 ha-an-ri ba-hi-ir hi-i_ç
4 a-pu-un ma-an lu-uh -ha-an-ri 49 hu-Ii-ri-me ki-iz-zu-um
5 e *in-su-us-na -ak 50 a-pu-un nu-uk-ku-Ila
6 te-im-ti ki-iz-zu-um- 51 e-ri-en.-tullls-ia pè-ep-
7 u-se ba-ha-pi a-pu-un 52 si-ih ku- si-ih a-ak
8 ma-an lu-uh-ha-an-ri 53 nu-uk-ku. su-um-mu-uh
9 ba-hi-ir hi-is hu-li-ri
10 LI Isil-ha-ak-*in -su-
Il us-na-ak sa-ak Isu-ut-
A
12 ru-uk- *nah-hu-un-te-ik
13 li-ka4-me *in-su-us-
14 na-ak il' ha-ni-is-ri
15 ta-ak-ki-me-u-me ta-ak-ki-nte
16 f*nah-hu-un-te-u-tu
17 ru.-tu4 ha-ni-ik-û-ri-me
18 ta-ak-ki-me Ihu-te-lu-du-
19 us- *in-su-us-na-ak-m.e
20 ta-ak-ki-me his-ni-ka4-ra-ab-
21 bàd-me ta-ak-ki-me fÛ-/'LI-
22 tuk-*ef-ha -Ia-hu -me
23 ta-ak-ki-me IsiL-h i-na-ha-
24 am-ru- *la-ka4-mar-me
25 ta-ak-ki-me Iku-tir-
26 *hu-ban-me ta-ak-ki-Ille
27 fu-tû- e-hi-ih-hi-
28 *pi-ni-gir-me ta-ak-ki-me
29 1te-ip-ti -1U- ur-ka4-tas-me
30 ta-ak-ki-me *Ii-Ii-
31 ir-tas-me ta-ak-ki-me fba-ar-
A32 *û- /i-me pu-hu B : *u-li pa-ak ha-ni-ik-
li-ri
33 ku-si-ik-û-pè a-ak su-ru-u-ri-me
34 f *nah-hu-un-te-û-tu-pè in-ti-ik-ka 4
35 ku-us hu-hu-un a-pi- a-ak ta-ak-ki-me
36 e a-pi-ip hu-Uf-Ia-hu ku-us hu-hu-un
37 a-ak hi-ia-an a-ap-me ni-ka4-me in-ti-ik-ka4
38 hi-nu-un-ka4 in-ti- a-ak mi-in-ti-/u.-um
39 ik-ka4 a-ak si- ia-an su-se-en -lii Ii-si-e
40 dingir,gal te-im-ti ri-sa-ar- zu-uk-ki-i l'-Ilia-ni
41 ri-me *ki-ri-ri- sa LI si-ia-an-me e-ri-en-
tums-ia
42 za-na ki-iz-zu-um-ra-ri pè-ep-si-ih ku-si-ih
)
PUBLI CATIONS :
MDP V nOLV; EKI 47;cf. STÈVE, 1987, nO19,
REMARQUES:
- zalla ki~~ um-rari : le suffi xe peut être inte rprété de
deu x m a ni è res : ou co mm e un simpl e red oubl em ent
g ra phiqu e (-r(a) ri) e t e n ce cas l'ex press io n sig ni fie
«D a m e du li e u- sa int » ; m a is il se ra it exce pti o nn el
qu ' une voca lisa ti o n en a m a rqu e un simpl e «a ppui »
g ra phique; il peut s'agir d 'un e doubl e déte rminati on
référant à un animé : «ce ll e de celui ».
pourrait fai re spéc ifiquem ent réfè rence à l'origine de la - kizzWI1 apull I/I/kku-Ila erientulllia p epsih kusih : cette
dy nastie et appa rtenir à la m êm e racine que a-ap-lIle, a- propositi on prése nte deux ve rbes coupl és, à la m êm e
ap-pi «gé néa logie » : la lig née es t co nçue comme un e fo rm e alors que précéd emm ent pepsi- se prése nta it à
success ion à pa rtir d' un a ncêtre commu n. une form e co m posée ou déri vée. Ilukkl/ est com pris soi t
co mm e un substa ntif «o ffrand e di vin e » (E W, S.Il.,
- /elll/i kiz~ ulll - û- se ballapi : le sig ne se fait difficu lté; p. 1015 «Gottesgabe »), soit comme une ex press ion pré-
GR ILLOT ( 19ï7, 23-2 4) propose d 'inte rpréte r l'exp res- positionnelle Il + ukku «pour cela » (GR ILLOT, 1978, 17 et
sio n par un sa ndhi kizzull1-muse, le d eu xiè m e te rm e STÈVE, 1987,33-34). Les textes de «Malamir » (Il 9 et 10)
pou va nt être rap proché de mus(i) «terre cuite ve rnissée » a ttestent un e form e sa ns redoublem ent nu-ku-na ; pa r
ou «émail », ce q ui la cond uit à la traduction ,<l es rep ré- aill eurs, c'est la présence de apun nukkuna qu i disting ue
se ntations e n te rre ve rni ssée du kizzull1 » ; cepe nd a nt la formule de constructi on de ce texte de ce ll e du tex te
cette ex press ion est reprise à la lig ne 46 sa ns le signe SE. p récédent :
Pa r a ill eurs, il es t difficile de compre ndre ce suffi xe
takkime 1 : u siyal/-Ille erielltwnia p epsih kusih
comme l'expression d' une possession (EW «das von mir :
takkime 2 : ki~ul11 apull lIukkuna
m ein, von Sachen augesagt, zum Untersc hi ed von Li-ri
erienrumia p epsih kusih.
m ein , vo n ein e r Pe rso n gesagt ») : cette co nst ruction
se rait un hapax. L e plu s so u ve nt Ilukku sUl11l1/.uh est r a tt ac h é à la
bahapi est considéré gé néralem ent co mm e une g raphi e const ruction du kiz~ul11 ou du sulller. Cependant, da ns
fa utive pour bahari; cependa nt ce texte est très soig neu- ce contexte qui m et au premie r plan Shilhak- lnshush i-
sem ent éc rit, et bahapi appa raît sur tous les exe mplai res : n a k et sa fa mill e, nukku peut auss i être un e form e du
cette leetio difficilior ne doit pas être éca rtée sa ns un exa- pronom perso nnel «nous» qui prése nte une form e iden-
m en app rofo ndi . tiqu e au nom inatif et au datif.
- bahir his hu/iri : STÈVE (1987, 40) ex plique ainsi cette - suml1ll1h : le ve rbe ex prime la conception et la réalisa-
épithète : «d onner le nom fo rgé par le dieu, c'est fa ire tion d'une œ uvre. Cette racine est bien illustrée jusqu'en
exister d'une ce rtaine façon confo rme au co ntenu de ce élamite ac héméni de (~al11l11ik, ~aumill, ~al1ll1lip, etc.).
nom » c'est en quelque sorte fix er le destin.
OBSERVATIO:\S:
- fbar-*u li: alo rs que dans le tex te A la fill e de Shilh ak- Le texte A est orig inal ta ndis q ue le texte B est com posé
Inshu shina k et de Na hhunte-Utu n'est pas distin guée du début de l'in sc ripti on d es /akkime nO2 (lig nes 1-35) et
des a utres enfa nt, d a ns le texte B ell e porte le titre d e d e la fin du nO 1 (lig nes 3 1-46) : il co m porte l'in vocation
pak hanik-û-ri surur-uri. Avec l'appa riti on d e ce titre di s- a u x troi s di vinités, d o nt lnshu shinak , «se ign e ur du
paraît le définition de kus-huhun en ta nt qu e apie apip ki~ull1 » ; cepe nda nt l'évoca ti on de la descend a nce roya le
Iw/lahu . et cell e de la co nstruction so nt pl us brèves.
Sur les quin ze briques qui porte nt cette in sc ripti o n,
- 32 sq. : seul le texte A présente un développement origi- deux sont enco re enti ères (n'" 2100 et 2 10 1) ; ce sont des
nal ; le texte B comporte la mêm e fin que le texte n" 1. g randes briques carrées (34,5 x 9 x 33) ; le nO2 104, muti -
lé dans sa hauteur, a une largeur de 14 cm, ce qui attes te
- ku s huhuli api e apip liu/fa llu: la « postéri té », la a ussi l'emploi de briques recta ng ul aires.
«li g née » es t définie pa r une ex press io n qui com porte L'éc riture y est touj ours très soig née; la répa rtition des
deu x pron oms dont le ré férent est marqué co mme un lig nes sur deux et sa ns doute trois (cf nO2 106) tra nches
plu ri el; le premi e r api- e «ceux d 'ell e » re pre nd kl/ s- écri tes ve rtica lem ent est va riable: la premi ère tranch e
hl/hUIl (= «ceu x qui la co nstituent»), le second compor- po rte 28 (nO 2 102), 29 (nO 2096), 3 1 (nos 2095, 2 100) ,
tant la m a rqu e -p indiqu e la fo ncti on d e ce ré fé rent, 34 (nO2101) ou 35 (nO2 102) lig nes; les lig nes éta nt plus
pa r ra pport a u ve rbe hutfahu : il représe nte le d estin a- o u moins d e nses, ce tex te n e prése nte pas le m ê m e
ta ire «à eu x». apie a un e va leur ré fé rentiell e, apip un e nombre d e lig nes sur toutes les briques.
va leur fo nctionn ell e.
Ce texte se retrouve sur une stèle de pierre, ce qui le rat-
- hiyan aap-me hillllllka : cette ex press ion m et en rel a- tache au x cultes fun éraires dans des lieux ouverts, m ar-
tion le kizzulll et le hiyal/ aap-me, sa ns d oute la cha pell e qués par des stèles inscrites ou fi gurati ves. Sur les briques,
h ypostyle comp rena nt des représe ntati ons (fi g urées ou il est en rapport avec le ki~U/1I 1 65 , sous la protection du
emblèm es) de la famill e royale. G rand-dieu, de Kiririsha et d ' Inshushinak.
49
Shilhak-Inshushinak
Br. 2113-2119 Va ria nte
3: Le nom de Kuk- Nash ur. T emti -a har. de Kutir-
takkime na 3 Nn hhunte peut remplacer celui de Kuk-Kir wash.
1 a-lia *mus.eren
2 lugal.a.ni .ir «(1 ) Po ur In shushinak , (2) m o n Seig neur, (3) Kuk - Kir-
3 ku-uk-kir-wa -as w ash , (4) le Rége nt suprêm e, (5-6) Régent d 'Éla m , d e
4 sukkal.mah Simas hki et de Suse, (7) fil s de la sœur de Silha ha (8) ne
5 sukkal nim.ma réappa reill a pas l'a ncien templ e (9- 10) m a is res ta ura
6 si-mas-ki ù mus.eren.ki l'Ekikua nna (avec) un no uvea u mur d e b riques cuites;
7 dumu nin9 si-il-ha-ha (II ) po ur sa vi e, il (l ')a (re)co nstruit.
8 é ur.ku nu .un .gi (1 2-13) Moi, Shi lha k -Inshushinak , (13- 14) fil s de Shu-
9 é garg gibi1 si!14 al.lu.ra truk- Na hhunte, (15) ag ra ndi sseur du roy a um e: (1 8)
10 é.ki.kù.an.na tI-ti-is Kuk-Kirwash avait bâti (1 6- 17) le temple d 'Inshushinak
Il nam.ti la.ni. sè in.na.drm du lieu-saint ; (19) comme il menaçait ruine, (19-20) j'ai
vu sa brique, (2 1-22) j'a i effectué la co nse r vati o n? et la
12 ù Isil-ha-ak- *in-su-us- refondati on de sa brique ; (23-24) (quant à) Kuk -Kirwa-
13 na-ak sa-ak 'su-ut-ru- sh, ce nom (et) titu lature qu 'il avait placés ici, (25) sa ns les
14 uk- *nah-hu.-un-te-ik d étruire, (26) je les a i remi s en état et (27) j'y ai placé mo n
15 li-ka4-me ri-sa-ak-ki p ropre no m et (28) pour m a vie, (29-30) po ur la vie de
16 si-ia-an *in.-su-uS- Na hhu nte-U tu , (3 1) m o n épo u se bien- a im ée, (32-3 4)
17 na-ak-ni ki-iz-zu-um-na po ur la vie de notre postérité? en vue d'obtenir cela, c'est
18 'ku-uk- *kir-ma-as ku-si-is à cette intentio n que (35-38) j'ai refondé (et re)construit le
19 a-ak mi-si-ir-ma-na ù templ e d 'Inshushinak en briques cu ites ; (38-39) je l'ai
20 e-ri-en-rul1lg-e si-ia-ah conçu pour nous; (39-43) 0 Kuk-Kirwash, prince défunt,
21 a-ak hi-ih-hi a-ak e-ri- puisses-tu atteindre 1nshushinak comme intercesseur? !» .
22 en-tumg pè-ep-si hu-ut-wh
23 Iku-uk-*kir-ma-as hi-is P UBLICATI ONS :
24 a-ap-pi a-ha ta-as-ri MDP 1II, na XLVI et pl. X, 2 ; MOP V, na LXXVIII ;
25 in -ni pu-ul-hu sar-ra- = EK I na 38 et 38 a, b, p. 88-90 ; if. RA 29, 68 et 70. ;
26 ah a-ha ta-ah a-ak cf. G RILLOT, 1977, 56;if. STÈVE, 1987, na 17, p. 34-37.
27 hi-is-!l-me-ni a-ha ta-ah
REMARQUES :
28 a-ak ta-ak-ki-me-tl-me
- kuk -k inva .f s ukkal.mah sukk a l nim.ma s ima .fki LI
29 ta-ak-ki-me
mus.eren.ki dumu nin9 silhaha é ur.ku nu .un .gi é garg gibil
30 f *nah-hu-un-te-!l-t!l
sig 4 al.lu.ra é.ki.kù .an.na uddi.f nam .ti .la.ni.Sè in.na.dim : il
31 ru-tu4 ha-ni-ik-û-ri-me
ex iste un e va ri a nte d e ce tex te (MOP LIlI , nO 17) o ù
32 ta-ak-ki-me ku-us hu-
cette d éd icace est en akkadien et avec une fo rmulatio n
33 hu-un. ni-ka4-me hi-ml-
écourtée (kizzam ana *mùs.eren abisu fpu.f u iddill).
34 un-ka4 in-ri-ik-ka4
35 a-ak si-ia-an *in - - siyan *ill.fusinak-ni kizzum-na : cette ex pressio n indique
36 su-us-na-ak-ni e-ri- q ue le temple d' l nshu shina k fait pa rtie d u Lieu -sa int et
37 en-tul1lg-ia pè-ep-SÎ-ih no n l'in ve rse.
38 ku-s f-ih a-ak nu-uk-ku
39 su-um-mu-uh e Iku-uk- - ù erientum-e siyah ak hihhi ak erientum pep si hurrah
40 *kir-ma-as me-el-ku me- ce tte phrase peut être ra ttac hée a u fa it qu e Shi lh ak -
41 te- ia *in -su-u.f- 1nshushinak cite le tex te de la brique d e Kuk - Kirwas h ;
42 na-ak i ri-el hihhi et pep.fi sont d eux rad ica ux co nstruits avec le ve rbe
43 sat-na x x se r va nt ici d '« a u xili a ire" huhrah : so n acti o n a été d e
prése rver? et de reno u vele r la d édicace ancienn e, tout en
Ya jouta nt so n no m .
j, j,
a f
l
a f
l
1 1
L L
9 9
~ ~
j, j,
3 3
f f
l l
1 II
1 1 1 1
2 2 2 2
A B B A anépigraphe
anépigraphe 3 3 3 3
4 4 4 4
1 1
2 1
3 3
4
C 4
C
; ;
6 6
7 7
r
Développeme1/t de il1.Kription .
ou
«(1) Moi, Shilhak-Inshushinak, (1-2) fils de Shutruk- d'extinction de sa descendance (quand elle sera) jugée'
Nahhunte, (2-3) seniteur bien-aimé d'Inshushinak, et qu'il n'y ait pas d'extinction de notre descendance
(3-4) roi d'Anzan et de Suse: (4-7) les rois, mes prédé- (quand elle sera) jugée' et que l'œuvre que j'ai accom-
cesseurs, avaient bâti cette Porte de briques cuites, (8-9) plie te soit agréable en offrande 1"
moi, Shilhak-Inshushinak, je l'ai faite en briques
émaillées; (9-10) j'y ai inscrit mon nom, (10) et pour ma PLBLIC\TIO"S :
vie, (11) celle de Nahhunte-Uru, (11-12) celle de Hute- ",,1DP III, nO XLIX et pL XII, XIII, 4 ; EKI n" 40,
lutush-Inshushinak, (12-13) celle de Shilhina-hamru- p,90-9L
Lakamar, celle de (13) Kutir-Huban, (13-14) celle de
Temti-tur-katash, (14-15) celle d'lshnikarab-huhun, RE:vIARQLES :
(15) celle d'Urutuk-El-halahu, et (16) celle d'Utu-ehih- - hnahhunte-utu-me huteludus- *insufinak-me Isilhina-
Pinigir, (16-17) c'est à cette intention que, pour notre hamru- *lakamar-me Ikutir- *huban-me Iteimti-tur-katash-
sauvegarde, (17-19) j'ai bâti ici cette Porte, la "Porte me f*ilnikarab-huhun-me furutuk-*el-halahu-me ak h lltu -
d'Inshushinak, mon dieu» ; (19-20) 0 lnshushinak, ehih-*pinigir-me : il est curieux de noter qu'ici :\ahhun-
mon dieu, (20-21) pour moi et pour :\ahhunte-Utu, te-Cru ne porte pas le titre de rutu hanik et que, sur cer-
nous qui avons établi une lignée, (21-22) qu'il n'y ait pas taines briques, le nom du premier-né, Hutelutush-
Br. 23 16 ( 1)
- igi sutll-u-pe-Ili takki<m e> ru/1l1 sak-u-pe-ni takkim e
ru/ui pak-u-pe-ni : il est particuli èrem ent importa nt que
Hutelutush- lnshu shinak cite à cette pl ace où l'on attend
la mention d e sa desce nda nce, non pas ses enfa nts m ais
sa fratri e; il Ydi sting ue deux g roupes: l'e nsembl e de ses
frères et sœurs, les igi + sutll, probablem ent ceux nés du
m ê m e pè re q ue lui , et ce ux pour les qu els le titre cl e
«fil s» et de «fi ll e » est m odu lé pa r ru/111 ,( d esce nd a nce
m atrilin éa ire" 168.
- aianÎp-li-pe : ce term e, q ui n 'est pas précécl é par la
reprise de fakkim e, regroupe les m embres de la fa mille
co nstitua nt la lig née de Hutelutush-Inshushinak.
OBSERVAT IONS :
L e t ex te co mp o rt e s ix li g n es avec un d é co up ag e
constant; les nOS 23 16 et 23 17 présentent deux tra nches
Br. 2316 (2) h o ri zo nta les successives insc rites : l'inscriptio n y est
intégral em ent répétée sur chacu n de ces d eu x côtés.
L'é pa isseur m oye nne des briques es t d e 9 ou 9,5 cm ; les
plus g ra nd s fr agm ents m es u rent 21,5 cm de lo ng ueur
(nO23 16) et 30 cm d e profondeur (nO231 7).
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1fr~Y4 ~ ;w~t.*rJt.".(r~* i\F<f~ 1Jr~+}iff- ~"~r{f
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~~tFt-$-~;--<~~rr ~~rH~r~ ~~)-4r~~.~ l
l
7
52
H utelutush -lnshushinak
Br. 23 18-2332 «(1) Hute lutus h- In shu shin ak, agrandi sse ur du royau-
me, prince d ' Élam et (2) de Suse, fi ls bien-a im é d e Shu-
Texte 2 truk -Na hhunte, (3) de Kutir-Na hhunte et d e Shilha k-
1 1/1U-Ie-lu-du-lIs- * ill -su-us-lla-ak li-ka4-me ri-sa-ri In shu sh inak, (4) frè re bi en-aimé d 'Ishnika rab- huhun ,
me-Ili-ir ha-tams-li-ir (4-5) pour ma vie, pour la vie d e mes frè res et sœurs,
1 a-ak ASslI-se-en-ri sa-ak ha-Ili-ik lsu-ur-ru-uk- *nah- (5-6) c'est à cette int e ntion que j ' a i r e fond é et
hll-UII-Ie-ir (re)construit en briques cui tes le tem ple d ' [nshush inak
3 lku-li-ir- *lIah-hll-un-Ie-ir a-ak lsil-ha-ak- * ill-su-us- cl u Bosq uet, «Volonté d ' Aboncl ance?»
na-ak-ri
i-gi ha-ni-ik f * is-ni-ka4- ra -ab-bàd-ri la-ak-ki-me-û-
me a-ak ta-ak-ki-lIIe Br. 2321 (1)
5 i -gi SII-lû-ù-pè-lIIe in -li-ik-ka4 a-ak si-ia-an * in-su-
IIs-na-ak-ni
6 hu -sa-IIi li-ik si-Ii-li-il e-ri-en-Illms-ni pè-ep -.5f- ih
ku- H- il7
Br. 2318
Br_232 1 (2)
53
H utelutuJh -ImhuJhinak
P UBLICATI ONS: Br. 2323-2332
MDP XI , nOL XX X et pl. XI, 2; E KI nO62, p. 140.
lakkime
R EMARQUES : 1 IIu.H e- lu-du -us-
- sak hanik Isulruk- *nahhlllller Ikwir- *lIahhul1Ier ak Isil- 2 *in-su-us-Ila-ak
hak-*insusinakri : la fili ati on q ue Hutelutush-Inshushi - 3 li-ka4-me ri-sa-ri
nak se do nne n'est pas constante, contrairement à ce qui 4 me-ni-ir ha-lal1ls-li-ir
est attesté pour les autres sou ve ra ins; da ns cette inscrip- 5 a-ak A5su-se-en-ri
t io n, il se rattac he a uss i à so n g ra nd - pè re, Shutruk - 6 sa-ak ha-ni-ik
Na hhunte. 7 1sll-ul-ru-uk-
8 -*nah-hu-un-le-i r
- igi hanik f* isnikarab-huhunri : cu rieusement il se rat- 9 Iku-ti-ir-
tache éga lement à l'une de ses sœurs, Ishnik arab-huhun ; IO -*nah-hu-lIIHe-ir
a illeurs (MDP LIB nO20), c'est un e au tre de ses sœurs, Il a-ak Isil-ha-ak-
Mel ir-Na hhunte do nt il se d it sak hanik. 12 -*ill -sll-us-na-ak -ri
1···1
- lakkime-u-me ak lakkime igi sutu-u-pe-me : se ul s a ppa-
ra isse nt ici ses frè res et sœ urs, co mm e si la m enti on ]' in-IIi an du-uk-lli
d'Ishnik a rab-huhun , sa «sœur bien-a imée », fi lle aî née 2' Ia-ak-me-ù-me
de ahhunte-Utu , n'était pas compatibl e avec - ou ren- 3' in-li-ik-ka-ak
da it inutile - la menti on des neveux et ni èces ainsi que 4' kus-kus-un-nu-um *in-su-us-Iw -ak-Ili
de la Ma ison. 5' û-pa-al
6' hu-us-si-ip-na
- siyan *insusinak-ni husa-ni lik sililil : l'expression qui 7' pè-ep-Sf-ih
suit siyan *insllSinak husa-ni, et qui sa ns doute qualifie 8' ku-Sf-ih
ce templ e, est un ha pax d o nt le sens res te très in ce r- 9' su-uh-Ie-ir-me
tain I69 . 10' la-an-si-li-i-ni
Il ' ha-al-n-Ie
- pepsih ku Vih contrairement à l'inscri ption précéde nte, 12' la-ni-i-ni
les ve rbes so nt ici à la premi ère personne; cette alte r- 13' la-an-si-li-i-Ili
nance pourra it être sig ne d' un e évolu tion de la la ng ue 14' a-ha-al si-ra-ah
en t rai n d e se p roduire, où le dé loc uti f tend rait à se 15' mi-ir-ri-ih
gé néralise r aux dépens du locutif. C'est le délocutif qui 16' nu-un du -ù-ni-ih
est empl oyé d a ns les fo rm es no min a les risari, m enir 17' ak-kà pu-Iu-un-ri
halamlir ak A5susellri. 18' hu -ma-as
19' ba-ap li-ri-ill-ri
OBSERVATIONS : 20' hi-i-is a-ap-pi a-ha la-ak-ni
L'insc riptio n se trou ve répétée sur d eu x tra nches hori - 21' la-ah -lu-u,f
zontales successives d a ns de u x fragments (nOS 232 1 et 22' <in->lIi gi-li-in-ri
2322) ; le plus g ra nd fragment mesure 20 x 8,5 x 16,5 cm, 23' *ill-su-us-lla-ak
seul e l'épaisseur étan t in tacte. 24' ba-li-ip
25' du-ub-ba-as-lla
26' ha-al-Ii
27' 1h u -Ie- Iu -dU-/IS- *i 11-SU- tlS- 1'/(/ -a k -n i
28' a-kf Isi-il-ha-ha ri-
29' IIk-ku -ri-ir
30' la-ak-lla
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Br. 2323 (2)
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«(1-2) Hutelutush - In shu shin a k , (3) ag ra ncli sse ur clu (re)construit (4') le kukunnum cI 'In shushinak (5'-6') en
roya um e, (4-5) prince cI 'É lam et cie Suse, (6) fil s bi en- briqu es cuites. (9') À un autel liO (10') cI 'o r, ( 14'- 15') j'y ai
a imé (7-8) cie Shutruk-Nahhunte, (9- 10) cie Kutir- fix é, selon les règles'!, ( II ') un e portel i l (12'- 13') cI 'a rgent
Na hhunte (11 - 12) et cie Sh ilhak- In shushinak , l··· J et cl' or (et) (16') je le (1 'lai offe rte. (1T) L e cl esuucteu r
(1') qui n'y ava it pas été env isagé', (2 ') pour m a vie, (3') qui (18') les cl érobera it, (19'), le pillarcl qui (2 1') martè le-
c' est à cette inte nti o n qu e (1') j'a i refo ncl é (e t) (8 ' ) rait (20') le protocole qui y est placé, (22') au li eu cie le
1 PARTIE CO~ülU'Œ
-----
d) ~D lansitira sarih
1 - le roi siyan kuk sivanrar il' murtah
- nom } dans un ordre e) li zagratwne kikkiteh
- filiation
constant
- titulature
ÉLÜfE:-\TS FRÉQCE:-\TS
1II : donation aulx) dieu(x) : ND un/in dunih
II - construction
1 - désignation du bâtiment IV : souhaits
2 - kuSih J - le plus fréquent: huttak halik-ll-me l'D
(siya/1 kukra/pa) (in) lina telakni
l' : précisions sur le bâtiment 2 - 5i\'(1/1 appa kllsih-ma satu/mi
a) siyan + nom divin .3 - sillne dunisni
b) siyan + précisions ---.j
- innovation (su/1kip unjJUpi .fus1/n ÉLÉ,lE:'\TS ERRATIQUES
imme kusihSima) A - motivations pieuses de la construction 1
- matière: ubqumiya
1 - takme-u-me )
upat hussip 151l1zkime lur hih sitme
1
B
Texte titres construction autres éléments
1a 1 II L':: 1
h ],b
2' a, b
.., 1 II 1,:2 III
i
3 1 Il l, ..,
ii
],b
'-0' c IV 1
-
4 1 Il L:2 1
l' d, b III B2 1
1
IV 1
C-
S 1 A4,1 II 1,'" III IV 1
f--. 1
6 1 AI, 2, 3 II 1,2
1 l' h, e III
'J'
~ c IV 1
1 1 II L 2
]'f III AU,4 1
II L 2 1
l'f C 1
1
Il' 2
1
8 1 B1 II 1,2 1
i l' b 1
2'd 1
1
IV 1
A 4,1,2 III' 1
1. nom
flliation
titulaturc
i - religieuse: libak hanik *insusinak
ii -politique: Slll1kik an~an ,{lL{1II1ka
II. construction:
1 - nom du bâtiment
i - nom du bâtiment:
ii - restauration d'un bâtiment en ruines (misirmana)
al nom du prédécesseur (hlllnbanumena), matériau ancien (halatimma)
bl nom du bâtiment, matériau ancien (kul1lpum kidum upatma kusik)
.:: - yerbes concernant les opérations successi"es des constructions:
i - tipuh. "ha/ih
ii - sarrah" ,pepsirmah" .kusih
P.\RTIE CO~lMLKE
1 - le roi -nom
- filiation
- titulature
1
1
a) religieuse: /ibak hanik KD-ik
1
b) politique: - sunkik anzan sllsllnka
- likame risakki
1
1
3 - procès annexes
a) ak KD i simatah
b) u tak ~a/mll erientumia i tah/wh ak huhtah
1
-~
III - donation au(x) dieu(x) : )JD i dl/71ih
----j
1\ - - souhaits
a) e:'\'D huttak halikume lima nu te/akni
a' : eND huhtah halienka lima nu te/akni
b) ak ahan hi/z situktini
ÉLÉ'dE"TS ERR.\TIQCES
A. - circonstances matérielles
a) misirmana
b) ak hi rramma
B - intentions pieuses: la "ie
takkime-umini
+ a) takkime :'-JP-me (énumération) intikka ak irkinti-nikamema
b) nahhllnte-utll ak puhu-ena
c) takkime puhumena ak takkime kus huhun-eme api hut/ah
B
II III 1\'
----
1 2 3
a b a h c cl e f g a b c cl a b c cl e ,
a b c
nO 1 X X X § e
X
-,
nO 2 X X x(9 x ~ X
nu
------
3 x c' Gi) b" x X X
n04 X X X
X X X
nO "5 X (9 cl' X X X
n° 6 X ~; (9 a
,.
d@
x
x e
,
b' a
nO; b' ® x X
~
nO 8 X X f" a" X
II 1\'
1 2 3
a b a b c a h c a b c a b
tak·1 ® X @@ x
tak·2
~ ~x
A. x x x
B Dl x ;Bb@ x
tak·3 '~ x x § @ x @
x x x
tak·4 a X
® x
~\RTIE CmülL''-.:E
~eroi-nom
- filiation
- titulature
a) religieuse: likame *insusinak ir hanisri
a' libak hanik '\D-ik
h) politique: likame risakki
---- - - - - - - - - -
II - construction
1 - précisions sur le passé du bâtiment
a) hiyan apme hinunka ak sivan,'\D (+ épithète)
b) siyan ~D-ni kizzumna NP kuiis
c) sunkip urpuppa sip hutie erientwnia ku,finpa
2 - désignation du bâtiment + verbes de construction (pepùh, kusih)
a) u siyan ... erientwnia pepsih kusih
b) siyan ~D-me ... erientumia pepsih kusih
c) (upat aktippa huhtah) ... sip hutie ND aha kusih
----
3 - procès annexes
a) kizzwn apun nukkww
b) KP his appi aha (a,fti inni pl/lhu sarrah aha tah ak hisumeni aha tah
c) ak nukku summuh
- - - - - - - - - -- ---- - - - - . -
ÉLF.'-lE'-.:TS ERRATIQliES
A - circonstances matérielles
a) mù"irl1Wna 1
~l
B - motivations pieuses: la vie
a) takkime puhumena ak takkime kus hulnm-e-me api hwlah
h) takkime-ume takkime *nahhunte-utu rutu hanikuri-me takkime
9 :\'P intikka ak takkime kllS huhun-nika-me intikka ak
b' takkime-ume takkime *nahhunte-utu rutu hanikuri-me takkime
ku,f hul1Un intikka ak takkime kus huhun-nika-me intikka ak
c) takkime-ume takkime *nahhunte-lltu rutu hanikuri-me takkime
9 ~P puhu ku.fikupe ak hnahhunte-utu-pe kus hllhllll apie apip hutlahu
le -mintilum ASsusemzi lisie Zllkkirmani
r-----
-----
D - invocation
1 : à lnshushinak
2: au Grand-dieu, à Kiririsha et à Inshushinak
----
E - protocole ancien
Shutruk-Nahhunte 54
Hallutush-Inshushinak Shutruk-Nahhunte II
Tepti-Huban-Inshushinak
Br. 2333-2385
Texte 1
1 Li Isu-ul-ru-uk- *lIah-hu-le su-un-ki-ip ur-pu-
2 up-pa ak-ka4-ra Li-pa-al ak-li-ip-pa in-ri hu-uh-
3 lan-ra Li hu-ul-lah a-ak dingir.gal a-ak *ill -su-
4 si-lla-ak i du-ni-ih
«(1 -2) Moi, Shutruk -Na hhunte, (1-2) des rois, mes pré-
décesseu rs, (2-3) aucun n'ava it fait de briques émaillées :
(3) moi, je l'ai réa lisé (3-4) et j'en ai fait don a u Grand-
d ieu et à 1nshushinak,>.
Br. 2333
Br_ 2344
55
Shut1'Uk-Nahhunte II
OBSERVATI ONS : Br. 2386-2430
Ce son t, comme toutes les briques au nom de Shutruk-
a hhunte, des briques moulées, estamp ill ées, toutes Texte 2
parfaitement semblables pour leur argil e siliceuse et la 1 sa essana 'su-uf-ru-uk- *nah-
forme des caractères. La co ul eur de la glaçure peut 2 -hu-un-fe i-pu-su
varier, bleue, verte ou brune ; l'estampille court sur une
ou deux tranches ho rizontales (cf. nO2384 où le texte se «(1-2) Ce qu 'a bâti le roi Shutruk-N a hhunte. »
développe lig ne à ligne sur deux côtés). D eux modules
sont représentés : ces briques assez plates de 5,5 à 6,5 cm P UB LICATIONS:
d'épaisseur so nt so it recta ng ul a ires (30,5 x 15,5), soit, MDP Il , p. 11 8 et pl. XXV, 1 ; EKI n O 7 1 n. 7 ;
plus ra rement, carrées (15 x 15). cf. S TÈVE, 1987, n O Il (fragments de carreaux
On peut hésiter su r la datation de ce type de brique où d'applique provenant de D eh-e Now).
Shurruk-Nahhunte n'i ndique pas sa filiation: s'agi t-i l
de Shutruk-Nahhunte 1 o u de Shutruk-Nah hunte II ? REMARQUES:
STt. VE (Fragmenta Elamica, p. 292) est im e que ces L'usage de noter le mot «roi » par l'idéogramm e chiffré
briques et les pommeaux décoratifs dits «de g rès ESSANA (3.20), qui ava it été celui des Kidinuides, réap-
éma ill és » trouvés dans les tranchées 7, 7a et 15 sont en paraît dans les inscriptions de Shutruk-Nahhunte qui,
relation avec des vest iges de constructions datés par par ai lleurs, reprend la trad ition d 'Untash- apiris ha
ai lleurs de l'époque de Shutruk-Nahhunte et Shilhak- d' utili se r la la ngue akkadie nne à côté de la langue ver-
In shu shin ak. AMIET, après avoi r penché pour cette nacu laire.
datation, a estim é que ces briques éta ient probablement
néo-élamite lï9. OBSERVATIONS:
Les briques sont d u même type que ce ll es qui sont ins-
crites en élamite, soit carrées ( 15,5 x 6 x 15,5) soit rectan-
g ulaires (3 1 x 6,5 x 15,5). La répartition des signes sur
une ou deux tranches peut légèrement va rier ; ainsi les
trois sig nes du verbe i -pu-su sont-ils soit sur la deuxième
tranche , soit répartis su r deux tranches . U ne même
brique peut porter sur le premier côté inscrit la fin du
texte et le début su r le second, l'inscription étan t ain si à
cheva l sur deux briques success ives (cf. n05 2392, 2394,
2395).
Br. 2405
56
Shutruk-Nahhunte Il
Br_ 2431 - 2437 OBSERVAT IONS :
Alo rs que pour le tem ple d 'Inshu shin ak les inscriptions
Texte 3 sont en élamite, ell es so nt en a kk ad ien pour le tem ple
1 sa essana Isu-ul-ru-uk - / *nah-hu-un- d' Ishnik a rab. Elles sont pa r ai ll eurs de même type, en
2 le i-pu-su-ma a-na / ti.la-su a-na ce qui conce rne la mati ère et les d imensions.
3 *is-ni-ka4-ra-ab 1... /iddinu?J Aucune de ces briques n'est enti ère et la co m binaiso n
des d ifférents fragments ne pe rmet pas de reconstitue r
«(1-2) Ce qu 'a bâti le roi Shutruk -Na hhunte et (2-3) l'inscription d ans son ense mble.
d ont lil a fa it don?] à Ishnik a rab pour sa vie» .
P UBLICATIONS:
MDP Il, p. 11 8; EKl nO7.
Br. 2433
57
Shutruk-Nahhunte Il
Br. 2442-2444 ro i H u te lutu sh - In shu shin a k , (5-6) le roi Shilhan a-
hamru - Laga m a r, (6-7) le roi Hubanimm e na, (7) - en
Tex te 4 to ut troi s ro is -, e n con sid é ra ti o n de ce qu e je leu r
1 Li ' slI-LIl-ru-uk- "pir sa-ak [* hu-ban-im-me-Ila- d eva is?, (8) moi, Shutruk - Tahhunte, une fois en posses-
2 kf-ik-ki li-ku-/lle ri-sa-ak-ka4 ka4-at-ru ha-tam-tik sio n de la roya uté (9) avec l'a ide d ' In shushin ak, m o n
3 lIIe-ell-ku li-ik-ki ha-tam-ti-ik Ii-ba-ak ha-ni-ik d ieu, (la) concerna nt? le kllklll1l1l1l11, je (l ')a i protégé en le
4 dingir.gal a-ak * ill-Sll-l/s-Ila-ak-kf-ik su-gir d éplaça nt? (I l ) et pour Inshushinak je me suis em pa ré
5 'hu-te- lu -du-lIs- * ill- su-us-na-ak su-gir d e Ka rintas h et (1 2- 13) j'(y) a i éta bli so n observa nce?
6 ' sil -ah-na-ha-am-ru- * Ia-ga-mar sll-gir hln/-ban- j'ai décid é q u'il soit l'obj et d e mes effo rts? m ais je ne l'a i
7 im -lIIe-en-/1CI pap 3 sll-l/n-kip sir-ma-pu pi-it-te-na pas? di t?, j'a i décidé de le renforcer, m ais je ne l'a i pas?
8 Li ' su-lIt-ru-lIk-*pfr sU-IIII-ki-lIIe-lla hU-lIIa-an-ka~ acco mpli ? ( 13-14) 0 In shu shin a k , mon di e u , to i, tu
9 * ill-.5u-/./s-na-ak na-pfr-û-ri ur-tah-ha-an-ra m 'as rend u fort , ( 15) m oi, j'ai fa it ici prospérer le nom .
la kll-kll-lIIl-1lll-l/111 pi-it-te-na sa-ri pa-ha-ah (15- 16) Cel ui q u i oubli erait? ce qui m 'a ppa rtient, puisse-
Il a-ak * in -su-u.5-na-ak ASkar- < in->ta.5 hu-ma-ah a- t- il pe rd re la bé néd icti on d' In shu shin a k ( 16) et être
ak exclu d e la lumi ère d 'Inshushinak !"
Il ni-hu-pa-e ir ku-ba-ah ba-li-ik-lI1a-all-ki a-ak im-
me P UB U CATIOi'S :
13 tu-ru-uh sil-ha-ma-an-ki a-ak il1l-/Ile hll-uh-tah e MDP V, n O L XXX I V ( un e ta bl e tte ) E KI nO 72,
14 * ill-sll-us-l1a-ak na-pfr-Li-ri nu .5il-ha-an-d/./-û p. 147- 148.
15 Li hi-is a-ha ku- tu-uh ak-ka4 LI-IIII./-l1a hi-is-da
16 ~i-ti-in * in-s/./-lis-na-ak-me l1Ia-ni-i.5-ni R ENIARQ ES:
17 a-ak hi-sa ':'in-SIl-IIS-l1a-ak-lIIe a-ni pi-te-en - I/wteludll s- * il1susil1ak sugi r 1silhal1a-hal1lrll- * /aganlar
sllgir h/lU ban-il1llllellna : les préd écesse urs évoqués pa r
«( 1-2) Moi , Shutruk-Na hhunte, fil s de Hubanimmena, Shutruk -Na hhunte sont son père et probablem ent - s' il
(2) ag ra ndi sse ur d u roya ume, le (d éte nteur) du trô ne ne s'agit pas d 'hom onymes - les d eu x fils aînés de Na h-
élami te, (3) moi qui ai reçu la royauté élamite, se rviteur hunte-Utu, successeurs d e HuteJ utllsh-Inshushinak. U n
bien-a imé (4) du Gra nd -die u et d ' lnshushina k , (4- 5) le g rand hi atus sépa rerait donc les d eux prem ie rs du troi-
Br_ 2442
OBSERVATIONS :
Ce tex te est insc rit sur trois briqu es ca rrées et minces
(3 1 x 5,4 x 3 1,S) ; le tex te e st répa rti su r 1ï li g n es
(nOS 2442, 2444) ; le nO 2443 o m et *insusinak nap ir-uri
ur-Iahhan-ra kukulIIIUIII (lig nes 9- 10) et hu/uah e *insusi-
nak napir-uri (l ig nes 13- 14).
(2) se r viteur bi en-aim é du Grand-dieu , d 'In shushina k , est incertain ; ce t hapax peut qualifier le templ e (cf EW,
(2-3) le templ e d' Inshu shin ak , en g lo rifica tio n?, j'(en) p. 11 80 : «demTempei des ln shushinak zu Ehren?» );
S.V. ,
ai faço nné le briquetage de g rès et je l' (e n) ai renforcé o n peut a uss i co nsid é re r qu ' il occ upe la m êm e pl ace
(3-4) et j'en ai fait don à Inshushin a k , m on di eu. (4-5) d eva nt les ve rbes de constructi o n que misirmana et que
o In shu shina k, m o n di eu , ne m 'a ppo rte pas un destin la significatio n es t id entiqu e.
pénible ; apporte la vie : (5) celui qui est fidèl e ne lui
a ppo rte pas le statut de l'impi e !" . - e *mùs. lam napir-u-ri mif-u-mi zam anu kutun fakkillle
kufuS il' hisir fiumpir tak a/lU in kutul1 : le vœu fin al a po ur
P UBLI CATI ONS : élém ent central le ve rbe kU/li; le sens général semble être
M OP III , nO L X II , p. 100- 101 et pl. XX II , 2-5 ,7-9 ; que le dieu, juge de l'Au-delà, attribue au roi un sort juste
M OP V, nO LXII bis et pl. XV II , 2-7 ; E KI na 77, en rapport avec sa piété (EW, p. 929, 549, 34 1 : «0 Inshu -
p. 168- 169;cf STÈVE, 1987, n" 25, p. 50-51. shinak, mein Gott, lass du mein L os nicht zur Mühsam
gedeihen ! das Leben liess er gedeihen ; ais ihm Getreuer?
RDIARQUES : wi ll ich ein en Frev ler auch ja ni cht werthalten !»).
- ha/ltus- * mùs. lam : l'idéogramme pour Inshushinak est
une innova tio n, qui peut correspo ndre à une référence à OBSERVATIONS :
la fo nct io n d e souve rai n d e l'A u-delà qui éta it ce ll e U n seul texte atteste l'œuvre de construction d e H allu-
d' Inshushinak, «le juge qui dicte la sen tence et fi xe le des- tlIsh- lnshushinak et se ra ppo rte au temple d' Inshushinak .
ti n des m orts de son royaume" (cf STÈ\'E, 1987, 50-51 ). L es briques in sc rites ne sont pas toutes id entiqu es : les
n OS 2445-2446, cassées d ans la longueur et la profo nd eur,
- fipiha ak sil/wh: les ve rbes de co nstructio n ne sont pas so nt é pa isses de 9/9,5 cm et co mptent se pt li g nes ; la
ceux qui étaient jusqu'alo rs couramm ent employés, tipi- brique n° 251 7, dont la profo nd eur de 14 cm est compl è-
ha est à rapp roche r d e fipuh , qui d ésig ne plus spéc ifi - te, est insc rite sur deu x tranches ho ri zontales successives.
q uement la confec ti o n des briques; la notio n d e «réno- P a r ailleurs d es briques estampill ées, à glaçure, min ces
ve r» est ici rempl acée par celle d e « renfo rcer». (4,5 à 5 cm) portent ce texte répa rti en quatre, cinq o u six
lig nes. Peut-être ces deux types sont-ils évoqués dans le
- sumu-na : le sens de ce compl ément m a rqué par - II(( tex te par les qua li fi ca tifs erientul11 et lIhil1lla .
Br. 2456
59 60
Tepti -Huban-Inshu,,-/ûnak Tepti-H uban-Inshushinak
Br. 2518-2519 Br. 2520-2521
Texte 1 Texte 2
1 Li *te-ip-ti- *hu-ball-I *ninni6.1am ... 1 1 Li *te-ip-ti- *hu-ban-*ni 1 nni 6 .1am sa-ak sil-ha-ak
*ninni 6 ·lam-kil
«(1) Moi, Tepti-Huban-I lnshushinak ... J». 2 e-ri-ell-TLlllI gm ' ti-pll-uh a-a Ik si-ia-an *ninni 6.1am-
lIli ha kll-Sf-ih 1
P UB LICATIONS :
MDP V, nO LXXXVI! , 8; EK I nO81, p. 171 (Li */e-ip- ti-
*hu-ball - *ninni 6.1am sa-ak sil-ha-ak *ninni 6.1am-ik-ki)
Br. 2520
Br. 25 18
61
Tepti-Huban-Iluhushinak
«( 1) Moi, Tepti - Huba n- In sh[ushin ak , fi ls de Shilhak- Br. 2522
In shushin a k), (2) j'ai fa ço nn é le briqu etage let j'en a i
bâ ti le temple d 'In shushinak 1». Texte 3
1 Li *te-ip-ti- *hll-ban-*ninn i6.1am sa-ak sil-ha-
p UllLlCATIO:"S : 2 ak *ninni6.1am-ki-ka4 si-an-i-me ku-Sf-ih a-ak *nin
MDI" III , nO LXI ; MDP V, nO LXXXV II , D , e t ni6'
pL X III , 3 ; EKI nOS 82 et 84, p. 1ïL 3 lam na-pu-ri i du-ni-ih
P UB LI CATIONS:
MDP III , nO LX et pL XXI I, 1 ; MDP V, nOLXXXVII ,
D ,et pL X II I,3; EK I nO83, p. l ïL
REMA RQUES :
- siyan-i-me : ce sy ntagm e prése nte un e co nstru ction
nou velle qui co rrespond sa ns doute à siyal1 ND-me d es
in sc ripti ons p récéd entes, -i- ren voya nt à Inshu shin a k
qui est m entionné ensuite.
62
Tepti-Huban -Inshushinak
Br. 2523-2526 P BLlCATIOl\:S:
MDP V, nOLXXXVII A et pl. X III, 1.
Texte 4 = EKI nO80, p. 170-1 ïl.
1 û *te-ip-ti- *hu-ban- *in-su-us-na-ak sa-ak sil-ha-ak
*in-su-us-na-ak -g i-ik R EMARQUES :
2 ha-almd ba-Ia-hu-te-ip-pè hal-pu-uh a-ak am nim n,,:.' - *in-su-i.5-lla-ak : ce type d e g ra phie rompue est fré-
e te-eh ha-al""" q uente en élamite achéménide (cf P APER, 1955,9- 15).
3 la-al-Ia-ri-ip-pè hal-pu-uh a-ak za-ap-pè du-uh e-ri-
en-tWlls ti-pu-uh - balahllteppe ... lallarippe : ces deux peuples sont men-
4 a-ak si-ia-an *pi-ni-gir na-pfr-û-ri-Ila a-hi kll-Sf-ih- ti o nn és d a ns un e a utre in sc ription d e T epti -Huba n-
ni e *pi-ni-gir na-pfr-û-ri 1nshushin ak (E KI nO79).
5 hu-te-ep-ra aS' tak ur a-hi se-ra-ah-Ili ra"-ti-st-ik
ie is tak ha-du a-hi ku-rah-ni - Le vœu final échappe à notre compréhension.
Br. 2523
TYPOLOGIE DES BRIQ UES Les briques de construction de l' époque néo-élamire
ET DES DÉDICACES sont ca racté ri stiqu es pa r leur maté riau , leurs dim e n-
sions et leur mode d'inscription: ce sont dans une très
large mesure des plaques minces, en pâte siliceuse gla-
çurée, es ta mpill ées. Pa r ailleurs elles so nt bea ucoup
moins nombreu ses e t m oin s va ri ées qu e ce ll es d e
l'é poque précéde nte. Trois roi s se ul ement ont confié
leur nom, du m oi ns à en juge r par notre corpus, à ce
type d'in scription: Shutruk-Nahhunte II , H allutush-
l nshushinak, Tepti-H uba n-I nshushinak .
Le nom de Shutruk -Na hhunte a pparaît dans trois
textes; aucune fili ation n'y est évoquée. U ne insc ription
est en élamite et ce prince n'y porte a ucun titre; dan s les
deux autres, e n a kk ad ie n, Shutruk-Nahhunte y es t
«Roi». Le format et le matériau des briques incitent à
penser qu ' il s'agit d e Shutruk -Na hhunte II , fil s de
Hubanimmena, qui co nstrui sit un petit sanctua ire
décoré d 'éléments émai llés dont certains portaient des
inscriptions.
Les d édicaces e n so nt très succinctes; elles com-
prennent le nom du prince, parfois son titre, le verbe
de const ruction et parfois la dédicace à la di vinité. Le
bâtim ent n'es t pas spéci fiqu em ent désign é. D ans les
deux tex tes e n akk adi e n, l'œ uvre du roi es t évoquée
pa r le se ul sa... «ce que . .. » et, da ns celui qui es t réd i-
gé en élamite, se ul est évoqu é son nouvea u matéri au,
des briques «e n grès émaillé».
Son successeur, H all utush-Inshushinak - le H allu-
tu sh des te xtes akkadiens - , fi ls ci e Huban-ta hra, ne
nous est co nnu qu e pa r un e insc ripti o n. La composi-
tion est «s ta nd a rd », comparable à celle de l'é poque
m édi o-élamite : nom, titre, dés ignation du bâtim ent,
ve rbe cie const ructi on, d édi cace au dieu , vœu de vie.
Tepti -Huban- ln shu shin ak, co nnu sous le no m de
Teuman dans les sources assy riennes, bâtit un templ e à
Inshu shin ak. Quatre insc ripti ons de co nstructi on so nt
attestées; trois so nt de type banal et comportent soit le
se ul nom d u roi, soi t le nom et la fili ation sui vis d u fo r-
mu laire de construction et parfois d'un e brève dédicace.
La quatrième, bea ucoup plus développée, est atypique:
elle met e n relati o n la co nstru cti on d'un te mpl e à la
déesse Pinigir et une victoire rempo rtée sur deux pays
ennemis. Cette circonsta nce tout à fait particulière ainsi
que le vœ u fin al sont exp rim és dans des formules dont
les for mes et le vocabul ai re sont nouvea ux.
~~Y-~~
W±i~ r-W ~T+bf
REMARQUES SUR Du point de vue technique, l'ensemble des briques de
Suse et de Tchoga Zanbil conservées au musée du
QUELQUES BRIQUES Loune est relativement banal. Toutefois le fait qu'elles
INSCRITES DU soient inscrites montre qu'elles appartiennent, pour la
plupart, à une catégorie un peu particulière, celles des
MUSÉE DU LOUVRE briques cuites, qui étaient utilisées pour les revêtements
extérieurs ou pour des aménagements spéciaux comme,
PAR OLIVIER CALLOT par exemple, les arcs ou les portes, D'habitude ces
briques étaient de dimensions légèrement plus réduites
que les briques crues. Mais, mis à part la cuisson, leur
mode de fabrication restaient essentiellement le même.
Il s'agit de briques et de demi-briques moulées selon
les techniques traditionnelles utilisées en Orient depuis
la plus haute Antiquité jusqu'à nos jours. Rappelons
brièvement les étapes de cette fabrication:
- de la terre, préalablement mêlée à un dégraissant
végétal ou minéral, est malaxée en la mélangeant à de
l'eau. Cette opération peut être exécutée d'une façon
plus ou moins rapide et sommaire; de là dépendait la
qualité des briques. En outre, il faut laisser reposer ce
mélange avant usage;
- ensuite, à l'aide d'un gabarit en bois, on moule la
brique en tassant la terre. Cette opération se fait au sol
sur une surface préalablement aplanie. Les faces supé-
rieures de briques sont parfois marquées avec les doigts
ou un instrument de façon à créer des «accidents» qui
facilitent l'adhérence lors de la mise en œuvre;
- le démoulage s'effectue très rapidement en tirant
le gabarit vers le haut;
- dans le cas des briques crues, on les laissait sécher
au soleil. Pour les briques destinées à être cuites, il fallait
simplement attendre qu'elles fussent manipulables pour
les transporter vers les fours.
33.5
do~ tJ_r----+-~
'?d+----i4- fpèlflck1te •
U
.~=------.f- doigt
32.5
n014753 9
1 ~
TE XT~
1 ~ 1
l'
dem01Jfage
31 r 8.5 1
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.
31
fimife du moule.
'+--+-'-~-+-1Ir--- démoufage
.
nO Z031 ';
...
1 r 11 1
f6.5 r ~~~--- 8~l1e incisées
<r-ft~-- "1'eancPte1te 1/
_u (nXTE U~
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eimile du cAMTlp inJcrir
t~xte-4-
n° 1905
FÎG.4
1
TEXTft---7f ~-+t---1er doi.~t
texte
22.5'
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démouPage
1
1
1
1
1
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1
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+--- 15.2. ----+
n° 148113 no 19ZZ
FIG. 5 {:/G.6
~I:IIII
~~ III --[race! du moufe
(demoUedge)
t- 18.7-+
39
n° 14735
FiG. 9
r ~+-- restauration
moderne
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56
6.1 n° 1'1754
.l- FiG. 10 FiG. 11
marques étaient incisées à l'aide d'un couteau ou d'un la surface de démoulage laissant alors subsister le bour-
petit bâton (fig. 4 et 8). relet inférieur.
Le démoulage consistait à enlever le gabarit de bois Les demi-briques sont toujours beaucoup moins
en le tirant vers le haut. À ce moment la brique avait sa nombreuses. Parmi les exemplaires que nous avons
forme définitive, mais la matière était encore élastique étudiés, il y en a de deux types. Le premier, certaine-
et les traces du démoulage sont très nettes sur la plupart ment le plus courant, est formé par les briques moulées
des exemplaires. Elles se caractérisent par des marques dans un gabarit rectangulaire équivalent à la moitié
de frottement sur les faces latérales (fig. 2 et 9). Le long d'une brique (fig. 9). Techniquement elles sont absolu-
des arétes de la face supérieure il se formait des petits ment identiques aux précédentes. Le second cas (fig. 10)
bourrelets correspondant à un peu de terre entraînée correspond à une brique entière qui, immédiatement
vers le haut par le glissement du moule (fig. 1 à Il). après le démoulage, a été grossièrement coupée en
Dans certains cas la matière de la brique, bien qu'encore deux. Il faut aussi signaler, parmi les briques du
élastique, devait adhérer au moule et sur quelques Louvre, de curieux exemplaires comme le nO 2005 qui,
exemplaires on peut remarquer que l'ouvrier chargé de par ses mesures, pourrait correspondre à liSe de brique.
le retirer s'est aidé de son pouce qui a profondément Il doit simplement s'agir d'une brique coupée à la scie
marqué la brique (fig. 7). sur la fouille pour n'avoir à transporter en France que
C'est à ce stade de la fabrication que la brique était la partie inscrite.
inscrite, en général sur une des faces latérales et, plus Contrairement aux briques crues qu'on laissait
rarement, sur la face supérieure (fig. Il). Les dédicaces sécher au soleil, les briques de revêtement étaient cuites
pom'aient aussi être apposées à l'aide d'une matrice dans des fours dès qu'il était possible de les y transpor-
dans la terre encore souple. On constate, sur presque ter. La cuisson devait être effectuée de façon assez rudi-
tous les exemplaires estampillés, que le champ à estam- mentaire comme l'attestent les traces de feu et les fis-
per était aplani et lissé à l'aide d'une planchette ou d'un sures fréquentes que l'on constate sur bien des exem-
instrument équiv'alent que l'on tirait latéralement sur la plaires. Elle av-ait cependant l'avantage de fournir un
surface à marquer. En effet, outre les marques laissées matériau plus résistant qui, comme on l'a déjà dit, était
par l'instrument, on remarque que le bourrelet lié au em ployé dans des secteurs particuliers des édifices.
moulage situé à la base de la brique a presque toujours
disparu de ce côté. Sur quelques exemplaires, l'ouvTier a Qu'elles fussent cuites ou crues, ces briques étaient
passé sa planchette une première fois et supprimé le produites à des millions d'exemplaires selon des tech-
bourrelet inférieur mais, dans le sens du retour, il s'est niques millénaires parfaitement éprouvées: en définitive,
arrêté un peu avant l'angle, ce qui a provoqué la forma- tous les points qui viennent d'être dév'eloppés ici ne sont
tion d'un petit bourrelet vertical à l'extrémité de la sur- que des remarques ne portant que sur de petits détails
face rectifiée (fig. 3 et 5). Bien entendu il y a aussi des de fabrication qui, bien entendu, n'entraient pas en ligne
exemplaires où la matrice a été directement apposée sur de compte à l'époque où elles étaient confectionnées.
C2:J
VILLE
VILLE ROY ALE DES
ARTlSAl'lS
SUSE
Plan de la ville royale de Suse, d'après M. -f. STÈVE, H. GASCHE el L. de MEYER (MDP 36).
«Le ChaoU/; qui sourd à quelque dix farsaghs en amOI1l de Suse, baigne ( .. ] La base de la colonne d'angle de l'apadâna esl déblayée ... » .
toujours de ses eauxfongeuses les murs du tombeau et entretient les mêmes Journal de J. Dieulafo)', 1884- 1885, p. 86.
marais avant de reprmdre son cours sinueux ven l'Ab-Dizfoul. { .. ]
inscrites, qui sont des briques de revêtement, sont alors C'est aussi le terme employé par Untash-Kapirisha
des briques cuites, mais l'argile en est identique. pour les briques yernissées à reflets colorés, argent, or,
Le matériau employé ne semble guère varier bleu-yert, ou blanc, dont était reyêtu le kukunnum et sur
jusqu'au règne de Shilhak-Inshushinak. Une partie lesquelles l'inscription était gravée dans la glaçure ayant
importante des briques inscrites à son nom continue à cuisson. l..'analyse l83 des fragments incorporés à l'appa-
présenter la même composition. Mais il existe aussi des reil coloré du parement de ce temple a montré la com-
briques siliceuses déjà apparues sous Shutruk-:\"ahhunte position suivante, après chauffage à l'étuve à 1051110 oC:
(mais non attestées, du moins dans notre documenta- silice totale: 77; soude: 6,32; chaux: 6,21 ; potasse: 2,61 ;
tion, sous Kutir-:\"ahhunte), dont certaines portent sur magnésie: 1,90; alumine: 1,60; oxyde de fer: 1,48 ;
un ou plusieurs côtés des traces de glaçure bleu-vert, cui ne : 0,81 ; oxyde de titane: 0,10; traces de lithium;
brune ou jaune. perte au feu: 1,36.
Avec Shutruk-Nahhunte II, le type des briques
change tout à fait, dans l'apparence, la composition et epirtu (SIG 4 AL.LU.RA)184
les dimensions. Toutes semblables, elles sont d'argile Idadu parle de d'ancien mur de l'Ekikuanna bitumé>,
siliceuse légère, recouvertes le plus souyent d'une glaçu- (akk. igilram kupram), pour lequel il a refait «un nou-
re bleue, v'erte, jaune ou brune sur au moins une des veau mur en briques cuites" (É GAR8 SIG, AL-LU-RAI akk.
tranches. igilram e§sam sa epirtim). On peut noter ici la mention
En reyanche, sous Tepti-Huban-Inshushinak, coexis- du bitume (kupru) qui caractérise le mur ancien. Ce
tent deux types très différents. Le nO 2522, par exemple, constituant, qui sen'ait à lier les lits de briques, était par
s'inscrit dans la lignée des briques de Hutelutush-Inshu- ailleurs très employé à Suse dans la confection d'objets
shinak et de Shutruk-?\ahhunte II pour ses dimensions, divers l85 . C'est ce même terme epirtu qui caractérise le
son matériau et la façon d'inscrire; en revanche, les temple d'Ishmekarab bâti par Temti-Agun et celui
na' 2518-2521 sont de grosses briques d'argile rougeâtre, d'Inshushinak par Temti-halki. Kuk-='Jashur revient,
dense et lourde, comportant des dégraissants très appa- pour sa part, à la désignation idéographique SIG. AL-LL-
rents, renouant donc avec un type ancien. 1Se
RA pour le kukunnum ainsi que Kuk-Kirwash pour
l'Ekikuanna.
Ce terme employé (sous sa forme lexicale comme
DÉSIGNATIONS sous sa notation idéographique) dans les textes en akka-
dien des SUKKAL.~L\H, semble ensuite tombé en désué-
Dans le corps même de l'inscription interviennent, à tude à Suse où les textes en akkadien utilisent désor-
partir d'Idadu, des noms caractérisant le matériau mais erimtu pour la brique cuite.
employé.
erimtulerientum 187
Cette désignation apparaît au début de la période
TERMINOLOGIE SUMÉRO-AKKADIENNE
médio-élamite : Inshushinak-shar-ilani dit avoir refait
libittu (SIG4 )182 en «briques cuites» (erimul) le temple d'Inshushinak
Ce mot sémitique, qui est dérivé de la racme LB~ que Tepti-halki avait bâti en briques crues (libittu). C'est
«mouler des briques», signifie soit la brique crue par aussi en briques cuites (erimtu) que Tepti-ahar bâtit le
opposition à la brique cuite, soit le briquetage d'une temple d'Inshushinak.
manière plus générale. Ce terme d'origine akkadienne est largement
Il apparaît essentiellement sous sa notation idéogra- employé dans les inscriptions des Shutrukides et il est
phique à l'époque paléo-élamite. En revanche il est écrit encore attesté à l'époque néo-élamite, dans l'inscription
syllabiquement dans l'inscription d'Inshushinak-shar- où Tepti-Huban-Inshushinak dit avoir modelé de
ilani pour parler de la construction anciennement faite l'argile cuite pour le temple de Pinigir (erentum tipuh).
par Tep(ti)-halki. Tout comme libillu et epirtu, c'est un terme général, qui
deux tra nches, présentent une appa rence particuliè re- - des «parts de ce rcle" de g randes dimensions qui
ment soignée, et l'a ngle qui sépare ces deux tranches est a ppartenaient à des colonnes ;
harmo ni eusement arrondi. Ces quarts-de-brique, dont - des briques siliceuses ém aillées, estampillées sur 3
certai ns ont été retrou vés in situ à T choga Zanbil sur les ou 5 côtés, de formes très régu lières;
pa rois de la ziggourat, étaient empl oyés dans les res- - des briq ues à ressa ut, comparables à celles qui sont
sa uts de po rte 199. L es briques insc rites d 'un tex te en attes tées à Tchoga Zanbil , et qui a ppa rtenaient a ux
akk adien (no 10) sont en argile ordinaire mais présen- ni c hes in sc rites des g ra nd s socl es cy lindriques d es
tent des dim e nsions exce pti onn ell es : elles so nt très parvis 200 ;
lou rdes et très épaisses (12 cm). - des briques intégrées à des bas- reliefs dont ell es
Sous les Shutrukides, les br iques inscrites conn ais- épouse nt les form es:
sent des innovati ons. À côté des briques ca rrées (grand s a} des briques avec un renflem ent qui appartenaient à
carreaux et quarts-de-briques) et des demi -briques rec- un bas- reli epol prove na nt d' un te mpl e, le kumpum
tangulaires, courantes jusqu 'alo rs, apparaissent : kiduya, commencé par Kutir-Na hhunte et achevé pa r
- des ca rrea ux plus petits (28/29 X 617,5 x 28/28) ; Shilhak-Inshushinak . Les d imensions de base sont cou-
LES BRIQL'ES
l
l,
rantes mais elles présentent, en outre, un renflement lier: les briques de takkime, d'une argile, d'un modelage
qui traduit le modelé des personnages figurés sur ce et d'une inscription particulièrement soignés, mais de
panneau: les briques inscrites s'insérant dans le bas- dimensions et de formes courantes. .1
relief sans en rompre le modelé formaient une frise au
niveau de la taille des personnages :0: ; A l'époque néo-élamite, les briques sont très stéréo-
b) des briques glaçurées, très épaisses, comportant une typées; d'argile siliceuse, elles sont de formes parfaite-
face inscrite incurvée, Elles appartenaient à un bas- ment régulières, avec des côtés rectilignes et plans; elles
relief représentant un couple divin ou royal et se sont nettement plus minces que précédemment. Seules,
situaient à la hauteur de la poitrine des personnages, certaines briques de Tepti-Huban-Inshushinak font
exception: celles qui ne portent que le nom du roi (nO 1)
Du règne de Shilhak-Inshushinak, et plus excep- ou une très courte inscription (nO 2) sont beaucoup plus
tionnellement, de celui de Hutelutush-Inshushinak, épaisses et d'un moulage grossier qui leur donne une
datent aussi des briques inscrites d'un type très particu- forme quelque peu irrégulière.
:\'aram Shulgi Shu-Sin Tan ~lekubi Idadu Ana Temti Temti Kuk Kuk
Sin Ruhuratir hushu agun halki ~ashur Kirwash
~~ ~~ --- ,~-
-shar-ilam !
L---------------+--------------------------------------------------------------,-------------~
1
1 nO 9
Une certaine approximation dans les mesures se Les briques à ressaut de Shutruk-Nahhunte, si elles
maintient mais de manière plus limitée. L'épaisseur des sont de dimensions à peu près comparables, varient
briques inscrites en akkadien est remarquable. pourtant dans le détail (cf p. 164).
moins épaisses. Ce sont les seules qui, à cette époque, - demi-briques rectangulaires,
aient une épaisseur inférieure à 8 cm. 23 X 9, 5 X 14/15: texte nO l,
Les briques de formes particulières au nom de Shu- 32/34 X 8/9 X 15/17: textes nOS 2, 3, 5, 6;
truk-Nahhunte et de ses fils, ont des dimensions du
même ordre, à l'exception de la longueur de la corde - quarts de briques,
formée par l'arc de cercle des briques en "parts de 14/16,5 X 9 X 14/15,5: textes nOS 1,3,7;
cercle», qui est d'environ 50 cm.
Les briques du bas-relief de Kutir-Nahhunte et de - les briques des takkime présentent les mêmes
Shilhak-Inshushinak sont très régulières, seul le renfle- dimensions sauf celles qui portent le texte takkime n° 1
ment correspondant au corps varie selon le personnage dont l'épaisseur est moindre (6,5/7 cm).
auquel appartient cet élément.
Shutruk-:\'ahhunte Kutir-Nahhunte
nO 1 nO 2 parts à ressaut nO 1 ! nO 2 bas-relief
1
L. 33/35
28
ml 50 cf
schéma
33,5/36 123!
14,5
- " - -
33 1
15116 p. 164
1
..
H. 8,5/9,5 7/8,5 9110 9.5 8,5/9
7
Shilhak-Inshushinak 206
nO 1 nO 2 nO 3 nO 4 !
n
0
5 nO 6 n 0",; nO 8 tak. 1 tak·2 tak·3
i
H. ,
9/9,5 8/9 8,5/10 9 8/9 9/10 10 9/10 6,5/7 9 9
. i
,
H.
i 8,5/9 6/7.5
15115,5
!
Pr. 30 123[ 14.5/15 31,5 ]l8[ 35
,
ÉPOQUE NÉO-ÉLAMITE sont d'un grand format carré (31 X 5,5 X 31,5), Cepen-
dant les briques de Tepti-Huban-Inshushinak se ratta-
Les briques de l'époque néo-élamite se caractérisent par chent à une tradition plus ancienne, à l'exception
leur module standard. C'est à cette époque qu'apparais- d'une seule, le nO 2522 : elles ont une épaisseur de 85 à
sent les briques de faible épaisseur de 4 à 6 cm. Les 10 cm ; par ailleurs, la seule qui soit entière mesure
briques rectangulaires (30,5 X 6 x 15,5) paraissent beau- 35 cm sur 35.
coup plus fréquentes que les petites briques carrées (15 X
6 X 15).
Dimensions d'après les bâtiments mentionnés
La grande brique carrée n'y est, à notre connaissan-
ce, pour ainsi dire pas attestée: seules trois briques au (le tableau ci-contre ne tient pas compte des briques des sou-
nom de Shutruk-Nahhunte, fils de Humbanimena, verains suméro-akkadiens qui sont trop peu nombreuses
inscrites sur la face d'un texte élamite assez développé, pour fournir autre chose qu'un témoignage politique) :
1
Kuk-Kir",ash (ajout) 30,5/32 7,5/8,5 30,5/
i 16,5
rempart de L\cropole ldadu ]27[ 7/8 18
, ]16[
f-
rampe •
16
----------------------------------------------------------------- ----------
tem pIe d '1 nsh ushinak Shilhak-lnshushinak ]20[ 9/95 ]l8l
et Lakamar
l
~
34/35;39 8/9,5
1
1
38 9 17
mielki ilani Untash-I\'apirisha 36/37 9 16/17
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1
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Il
Il 10
13
14 11
15
16 12 C
17
18
19 13
20
21 14 Développem en! du texte sur
22
13 15 un carreau dont 3 (d) ou 5 côtés
14 ·1 d e J'on! eSfampiliés (e, e').
bien que d e tém oignage : les ca ractères cunéiformes y sur une face. La teneur de l'inscripti on les m et d'a illeurs
étaie nt san s d oute co nçus comm e d es élém ents de la à part: elle peut être consi dé rée comm e un e dédi cace
déco ra ti o n. Re prése nta ti on et éc ritur e re n fo rça ie nt triom phale (bien qu'en plusieurs exemplaires).
mu tuellement leur va leur symbolique. Les mêmes techniques se perpétuent sous H allutush-
In shu shinak . En reva nche, une d es briques d e Tepti -
Les briques d es sou verains néo-élamites présentent, Huba n -In shu shin a k - pe u no mbr euses, il es t v ra i -
da ns le m atéria u comme dan s les formes et les dédicaces, se place d ans la continuité des types précéd ents, ta ndi s
beaucoup m oins de vari été : l'inscription est estam pill ée, qu e cinq briqu es p lus épa isses po rte nt le n om et la
do n c reprod uite de m a ni è re q u as i m éca niqu e, sa ns fi lia ti on, acco mpag nés d a ns t rois exe mpl a ires d' un e
va ria tions. Les briq ues de Shutruk-Na hhunte II po rtent courte mention d e la constructi on, qui ba rre la tranche
l'esta mpill e sur un e o u d e u x tra n ch es h o ri zo n ta les d ' une éc riture ra pide, d'a ppa ren ce déso rdo nn ée. L e
consécuti ves. La se ule inn ova ti on da ns la place d u texte petit n omb re de documents d e Tepti-Huba n-In shu shi-
est le fa it qu 'il peut être di visé entre deu x briques: une nak ne pe rm et qu e d e co nstater l'existe nce d e d eu x
même brique pouvait porter la fin d 'un texte et le début techniques nettem ent d iffére ntes, sa ns qu e ce tte d ua li-
de ce m êm e texte, q ui s'achevait sur la brique sui vante. té p ui sse s'ex pliquer. Il es t net, e n tous cas, que ces
Se ul s fo nt exception troi s g ran des briques ca rrées au deu x types d e briques et de m od e d 'inscr iption co rres-
nom de ce sou ve rain, inscrites - et non estam pill ées - pond ent à deu x tex tes très d iffé rents l' un d e l'a utre.
'1\
Inscriptions et décorations architecturales dans les cOllStructions de Shutruk-Nahhunte 1 et de ses fils: crapaudine (a),
élément de colonne (h), ressaut de mur (c, cl, e), bas-reliefavec homme-taureau, palmier et déesse protectrice (f).
Naram-Sin x 1
1
1
Shulgi X •
!
Shu-Sin x i :
Tan-Ruhuratir x i
·
Mekubi x • :
Idadu x 3 ex. .
·
Atta-hushu X 4 ex
Temti-Agun 1 ex. X
Temti-halki
._------_.~-
X
- - ----
X +--
1
•
Kuk-Nashur x x
1
,
Kuk-Kirwash X X
•
Temti-ahar X
! ·
Humbanumena . 1 ex. X 1
I
f------ --.- ------ --- I-
·
U ntash -N apirisha .
x X ,
•
i
Shutruk-Nahhunte ! X 1 X
-
1
Kutir-Nahhunte 1
X
1
1 X X
1
Shilhak-Inshushinak takkime X !
X X i X X X
Hutelutush-Inshushinak takkime X
i
1
Shutruk-Nahhunte X X
-
Hallutush-Inshushinak , X 1
i
•
! !
Tepti-Huban Inshushinak i 1 X
1
En reva nche aucun e inscription de construction ne traces : seul le derni er des douze rois d 'Awan et les de r-
mentionne le temple de N inhursag ; pourtant de nom - niers rois de Simashki nous y sont connus : si aucune
breuses offrandes votives 2 18 furent faites à cette déesse, brique de Pu zur-Inshushinak 22o n'a été retrouvée, dix-
dont il est précisé qu 'elle est «susienne » : en dépit du sept marches d 'escaliers - ou d'un emmarchement -,
développement très réduit des briques inscrites, la vie témoig nent de son activité dans cette ville. Par ailleurs
religieuse semble avoir été très développée sur l'Acro- le sixième roi de Simashki , Hutran-tepti - que Shi l-
pole de Suse, notamme nt autour des di eux Inshushi- hak - Inshu shinak donne co mm e le premier d e ses
nak et Ninhursag, mais les souve rains mésopotamiens a ncêtres - y fit fo ndre un e statue de bro nze nI . C 'es t
ne fir e nt qu e marqu e r de manière sy mbo lique, et avec Idad u que les rois simas hk éens entrent dans l'hi s-
somme toute éphémè re, leur patronage sur le culte, si toire de Suse. Une inscription su r un bassin rituel pro-
du moins le témoignage des inscriptions de construc- clam e qu ' il (re)co nstrui sit l'Ekikununa , le templ e
tion est à cet éga rd représentatif. Shu-Sin fut le dernier d'Inshushinak 222.
des souvera ins m ésopotamiens dont des insc riptions de Tan-Ruhuratir, son successeu r, est le premier souve-
construction aient été retrou vées à Suse 219 : son succes- rain élamite dont nous connaissions des briques ins-
se ur, Ibbi -Sin, qu i dut affronte r un soul èvement d e crites ; ell es commémorent la construction d 'un templ e
vaste ampl eur, ne put s'occuper de trava ux d 'a rchitec- à Ina nn a ; d 'a utr es briqu es, a u nom d e so n é pou se
ture dans la capitale susienne. Mek ubi 223 , mentionnent ce même fait. U ne inscription
Durant cette pé riode , Su se resta ex té ri e ur e à de co nstruction au nom d 'une reine est, à notre connais-
l'e mpri se, politiqu e e t religi e u se, d es so u ve rain s sance, exceptionnelle: sans doute cette princesse joua-t-
d 'Awan et de Simashki. Il s n'y ont pas ou peu laissé de elle un rôle particulier dans la vie religieuse. Ainsi le
Dos de la statue d'Eshpum. Sceau donné à un haut fonctionnaire par ldadu II.
L 'inscription dédie cet objet à la déesse l\'arundi : «Manishtusu, roi La scène représente l'intercession d'une déesse
de K ish : Eshpum, son serviteul~ a voué (cette statue) à. Naru ndi ». auprès du roi en faveur d'un dévot, sans doute à l'occasion
de SOl1 in vestiture.
règ ne de ce sou ve ra in m a rque un e p éri ode nou ve ll e sa ns bo ul eve rse m ent impo rta nt à l'a rri vée d e la n o u-
pour Suse : à travers les inscriptio ns de constructio n, ell e ve lle d ynasti e.
appa raît d ésorma is comme une m étropole impo rta nte Ce pendant les insc riptio ns d e co nstruction m ettent
d u point d e vue du culte officiel. en év idence deux faits particuli ers. L e premier conce rne
L es briques ga rde nt le no m de son fil s m ais non pas le statut d e Suse du point d e vue politique et religieux:
celu i de so n successeur direct, E ba rat l24 . cette ca pitale d e la Susiane a pparaît déso rma is comme
Tdad u II, fils de T an-Ruhuratir, successeur d 'Eba rat pa rti e intégra nte d 'une vaste entité politique. L a titula-
et d ixième roi de la d ynasti e de Simashki est le premier ture n'est plus strictem ent loca le comme précédemment ;
prince dont les insc ri pti o ns de co nstructio n soient di ve r- c'est en ta nt que maîtres de <d'Élam , de Simashki et d e
sifi ées et nombreuses. Quatre textes différents sont attes- Sus(ia n)e » que les SUK K A L. MAH bâ ti sse nt à Suse. L e
tés, dont l'un est en quelque so rte une ve rsion biling ue : second tra it propre aux in sc riptio ns sur briques est leur
rédigé en sumérien et en akk adi en, il ne présente qu 'une caractè re limité: seul s quatre princes y sont représe ntés,
légère va ri a n te entre les d eu x vers io n s. Ce pend a nt il en deux groupes très distincts, Temti- Ag un d 'une part,
ex iste une g rande di spa rité da ns le no mbre des briq ues T emti -ha lki , Kuk- Nas hur et Kuk-Kirwash de l'a utre,
insc rites de chacun de ces d eux textes : cell es qui po rtent a lo rs que les textes économiques et juridiques 225 susiens
le texte idéographique sont près de vingt fo is plus nom - citent le no m d 'a u tres SUKKAL ou SUKKAL.MA H , Si we-
br euses. L e texte en a kk adi e n es t re prése nté pa r une bala r-huhpak 226, Kuduzulush , Kutir-Na hhunte, Siruk -
d iza in e d'exemplaires, tout comme celui qui rappell e la duh , Kutir-Shilhaha, T a n-U li , Sirtuh, Kudu zulush II ,
constructi on du rempa rt d e l'Acropole. Kushir-Silha ha, T epti - raptas h, Shimut-w a rtas h. Pa r
L es rois simas hkéens qui s'occupèrent d 'a rchitecture ailleurs, les textes de Shilhak -In shushinak citent, à pro-
à Suse y portent un titre purement loca l, repris à la tra-
d itio n «m ésopo ta mi sante », celui d 'E~sl.
A ucu ne brique ne gard e le nom d es d eux derni e rs
rois de la dy nasti e simask ée nn e, à laqu ell e succéda, à
Suse, un pe rsonn age iss u , se mbl e-t-il , d 'une bra nche
co lla té rale, Atta- hu shu , «fil s d e la sœ ur de Silha ha ».
Ce de rni er, dont le no m - hasa rd o u ind ice révélateur -
sign ifie «L e F o rt», pa rtagea un temps le pou voir avec
E ba ra t ; m a is se ul A tta- hu shu , s' il fa ut e n cr oir e le
té mo ig nage des briques, fit œ uvre d e bâti sseur à Suse :
de no m breuses briq ues refl ètent sa forte acti vité a rchi -
tecturale, tant civil e que religieuse. En cela, ce prince se
p la ce d a n s la tr a dition d e Pu z ur - In s hu shin a k e t
d'Tdad u : il es t un des ra res sou ve ra ins à avo ir fait ins-
cr ire des briques pour d es constructi o ns civil es. Sa titu-
la tu re est très pa rti culiè re et, comm e celle d e ses prédé-
cesseurs, proprem ent locale: il es t «pasteu r» de Suse o u
de so n di e u . Il se mbl e avo ir exe rcé ce pasto ra t d e
man ière très active, lui qui édifia une rampe, resta ura
l'a ncien kizzum et créa une «stèle de justi ce » réglem en-
ta nt les cours du m a rché.
a b
Détails de la stèle:
a} une dées.fe mineure. à la coiffure ornée d'une unique paire de cornes, réunit sur sa poitrine deux cordons de flots;
SOl1 C01 pS couvert d'écailles se term ine en nageoires, h) un homme-nlOuflon pose la main sur Le feuillage d'un arbre sacré.
En revanche son fils et successeur, Untash-Na piri- petit-fils. Le témoignage des briques montre l'aband on
sha, un des plus grands bâtisseurs élamites, qui fonda d éfinitif de Dur - Untash, l'importan ce prise e n
une nouvelle ca pitale, à une quarantaine de kil omètres revanche pa r D eh-e Now et surtout la place prépondé-
au sud-est de Suse, fit de cette région le cœur politique rante que Shutruk-Nahhunte entendit donner à Suse:
et religieux de l'Élam. il y fit apporte r des stèles de victoires et des œu vres
Son activité a rchitecturale fut cependant sans lende- prestigieuses rav ies aux Babyloniens vaincus (stè le de
ma in. Les deux successeurs du fondateur de Dur-Untash Naram-Sin, statues de Manishtusu, code d'Hammura -
so nt essenti ellement connus par les sources m éso pota- bi), ainsi que de nombreux documents inscrits de ses
m ie nn es: aucune brique n 'a é té retro u vée a u nom prédécesseurs 233. La prééminence du dieu Inshushinak
d' Unpatar-Napirisha, fils de Pahir-ish sha n , ou de auquel il voua ces trophées allait de pair avec le sta tut
K idin-Hutra n, so n frère. Ce de rni e r était pourtant de sa ville, probablem ent le centre religieu x et politique
e nco re assez puissant pour ra vage r D e r et ren ve rser de son royaume.
E nlil -nadin -shumi de Babylone 232 . D eux textes de Shil- On a beaucoup parlé de l'âge d'or élamite que repré-
ha k-In shushinak semblent indiquer qu 'il partagea son se nte le règn e de Shilhak-Inshushinak. Les briques
activité de bâtisseur entre Suse et ce qui était probable- reflètent cet épanouissement dans le domaine de la reli-
ment l'o rigin e de sa lignée; ils mentionnent en effet la gion et de l'architecture: notre documentation apporte
restauration d 'un temple d'Inshushinak à Suse et de dans tou s les domaines (format, m atiè re, fo nction ,
celui de Kiririsha à Liyan. textes) un témoignage de renouvellement et de création.
Hutelutu sh - In shushinak, le su ccesseur d e ce
Après un hi atus qui échappe à notre connai ssa nce, monarque tout-puissa nt que fut Shilhak-Inshushinak,
la Suse roya le connut une nouvelle période brillante connut des viciss itudes pol itiques - et sans doute fami-
sous la dynastie inaugurée par Shutruk-Na hhunte, fils liales - et subit les attaques répétées de Nabuchodono-
de H allutush-Inshushinak et poursuivie par ses fil s et sor m . Il préte ndit maintenir d'autant plus farouch e-
Si l'on m et à part les sou verain s m ésopo ta miens do nt les L e co rpu s d es in sc ripti o n s d e co n stru ction attes te
in sc ripti o ns sur briques, ex trêm ement laconiqu es, ne l'emploi de deu x types d e fili ation, qui se sont succédé
présen te nt pas d e fili atio n, la plupa rt d es dédicaces font o u o nt inte rfé ré : la fili a ti o n patrilin éa ire (DUMU Isak
sui vre le nom du sou verain pa r l'indi cati o n de sa fili a- N P) et la fili atio n «m atrilinéa ire» o ù la success io n se
tion. Les cas où cet élém ent est abse nt sont ra res. fait en tant que «fil s de la sœur » (DUM U NlNl ruhu sak)
d'un sou vera in.
ABSENCE DE FILIATIO
DUMU/sakNP
L e premi e r sou ve ra in élami te - du m oin s dans no tre D ans les in scripti o ns d e l'époque paléo-élamite, Id adu
docum entation - à avoir fait in scrire d es briqu es à son est le seul , dans no tre co rpus, à indiquer le nom d e so n
no m , T a n- Ruhuratir, huiti è m e ro i d e S im ashki , n 'y père : il est DUMU tan-ruhurC/rÎr ; cette indication suit so n
fa it a ucun e réfé rence à so n pè re o u à un quelqu 'a ut re titre politique et so n titre «religieux »241 N omme r so n
ancêtre en relati o n avec le po u voir roya l. rI sembl e se père, préd écesseur sur le trô ne, lui permet d 'affirmer sa
con sidé re r comm e un homo 170VUS à Suse, 1ui qui est le légitimité tout auta nt qu e la bénédictio n di vine.
p re mi e r d e sa lig n ée à y accéd er a u p o u vo ir. D e Ainsi, s'il es t possible de se fi er a ux m aig res élém ents
m êm e, qu elques siècl es plus ta rd , In shu shinak -s h a r- qu 'offre ce co rpu s en ce qui co ncern e les rois de Sima-
ila ni e t T e mti -a h a r, « roi s d e Suse» - mai s mi e u x shki 242, la successio n sembl e s'ê tre fa ite à Suse par voie
co nnu s à H a ft-T é pé - , d o n t la li g n ée n ' é ta it sa n s pa trilin éa ire. Il es t po urta nt à no te r qu e, s' il faut e n
doute pas o rig in a ire d e Suse, n ' indique nt- il s a ucun e cro ir e la li ste dy nas tiqu e, ce tte su ccess io n n 'est pas
fi li ati o n ; c'es t l'é poque où le po u voir politiqu e co nnut directe d e père en fil s, en ce qui con ce rne la royauté de
des bo ul eve rsem ents et probabl ement un chan ge m e nt Simas hki , puisqu e Eba rti vient s' inte rca le r entre T a n-
de ca pita le. L a co mpos iti on de leurs d édi caces m a rqu e Ruhuratir et son fil s Idadu.
d'a ill e urs un e nette coupure d a n s le ge nre litté ra ire Ce ty pe d e réfé re n ce di s par aî t à l'é p o qu e de s
d es in sc ription s d e con stru c ti o n. Ce pe nd a nt il es t SU K KA L. MA H po ur réappa raître, dan s no tre docum en-
curi eu x qu e, m a lg ré leur prox imité d a ns le temps 238, ta ti o n , avec Humb a num e na, sak aflar-kitah . Al o rs
ces prin ces 239 ne fasse nt pas d e réfé rence à des li e ns rédi gée en éla mite, l'insc ri ption prése nte une m odifi -
fa mili a u x qui a uraient ex isté e ntre eu x. Q uoi qu ' il en cat io n d a ns l'o rdre d es élé ments de la titulature : la
so it, il est intéressant de note r le cara ctè re très local d e fili a ti o n suit imm édi a tem e nt le no m du sou ve ra in,
la fili a ti o n d ynasti q ue d a ns ces in sc ri pti o ns qui se m - ava nt so n titre «politique». T o us les p rin ces m édi o-
ble nt p re ndr e e n co mpte uniqu em e nt l'exe rcice du éla mites no mmero nt a insi leur pè re: Untash - a piri -
pou vo ir à Suse. sha .fak Humbanum ena , Shutruk -N ahhunte .fak H al-
À l'é poque m édio-éla mite, co mm e à l'époque néo- lu tu sh - In shu shin a k , Kutir-Na hhunte .fak Shutruk -
éla mi te, l'a bse nce d e fili ation va sou ve nt d e pair avec Na hhun te, Shilha k - Inshu shin a k .fak Shutruk -Na h-
l'absence de titul ature ; si, da ns une la rge m ajo rité de hunte, puis les sou ve rain s néo-éla mites Shutruk -Na h-
ses in scriptions , U ntash- Na pirisha se dit «fil s de Hum- hunte Il .fak Huba nime na, H allutu sh- Inshushinak sak
banumena », il en es t un petit no mbre où il n'indique ni Huba n-tahra, T epti -Huba n- In shushin ak .fak Shilhak -
fili a ti o n ni titr es : da n s la déd icace po ur le te mpl e In shushina k.
d' In ann a (l e texte nO3), pour la constructi on de l'ipil/ati Cependant si cette fili ati on d e «père en fil s» est la
(tex te nO 5) ainsi qu e pour la z iggourat 240 (tex te nO 6), se ul e qui so it indiqu ée p o ur ce tte é po qu e sur les
enfin d a n s le tex te en akk adi en qui se ra pporte a u briques susie nn es, on sait pa r ailleurs qu e la successio n
kukunl1um. D e m êm e, à l'é poque néo-élamite, Shutruk- ne se fa isa it pas touj o urs di rec tem ent du pè re a u fils
N ahhunte II , da ns ses inscriptio ns brèves, ne do nne-t-il aîné: à Untash-Napiri sha succéda Unpatar-Na pirisha
ni fili atio n ni titul ature. qui n'était pas so n fil s m a is celui d ' un ce rta in P a hir-
ishshan ; c'est son frère, Kudin-Hutran qui succéda à ne affirme qu'il était frère de Shutruk-]\;ahhunte qu'il
Unpatar-Napirisha. De même ce fut son frère, Shil- emprisonna pour s'emparer du pouvoir. Prise brutale
hak-Inshushinak, qui succéda à Kutir-Nahhunte. Mais d'un pouvoir qui devait légitimement lui revenir ou
le souverain se réfère dans sa filiation à son père et non coup de force rompant le cours normal de la succes-
à son frère, même si celui-ci l'a immédiatement précé- sion au trône' On peut d'ailleurs également remar-
dé sur le trône. quer que Shutruk-]\;ahhunte, qui succéda à Huban-
On constate donc dans la filiation patrilinéaire un nukash dont il n'était pas le fils, dit s'être emparé du
double mécanisme: la succession par le fils et la succes- pouvoir sur l'ordre du dieu, ce qui est la légitimation
sion par le frère. Mais les structures précises de ce coutumière des usurpa teurs.
double processus nous échappent: il semble que le Les sources assyro-babyloniennes décrivent encore à
principe premier était la succession par le fils aîné mais propos de Tepti-Huban-Inshushinak une suite d'évé-
nous ignorons quand alors intervenait la succession par nements violents qui semblent avoir contribué à
un frère; on peut supposer que cela se produisait rompre la stabilité dynastique. Elles rapportent en effet
lorsque le souverain régnant n'avait pas de fils, ou du que, à la suite de sa défaite, U rtaki fut détrôné par son
moins pas de fils en âge de régner 243. Il se peut aussi frère Teuman (nom akkadien de Tepti-Huban-Inshu-
que la règle successorale, peut-être héritée de l'époque shinak). Celui-ci commença, pour assurer son pouvoir,
paléo-élamite où le pouvoir hiérarchisé intégrait plu- par se débarrasser de tous ceux qui pouvaient pré-
sieurs générations qui accédaient successivement aux tendre à la royauté. Les fils d'Urtaki (Ummanigash,
fonctions les plus hautes, ait combiné succession par le Tammaritu et Ummanappi), les enfants d'Ummanhal-
frère cadet et, ensuite, succession par le fils du frère tash et d'autres membres de la famille rovale cherchè-
aîné, ce qui assurait un meilleur continuum, évitant, rent refuge en Assyrie. Il est difficile, au milieu de cette
par exemple, les problèmes de vacance du pouvoir ou suite d'attentats et de coups de force, de déterminer où
de régence, et prenant en compte la maturité nécessaire était la légitimité entre les frères, les fils et les neveux:
pour exercer le pouvoir. la succession au trône s'effectua alors très som'ent entre
À l'époque néo-élamite, on assiste plus nettement frères par la violence. Les lois normales - quelles
aux conflits qui ont pu naître de cette double possibilité qu'elles aient été - ne jouèrent donc pas dans cette
dans l'ordre de succession. Qui en effet succédait nor- situation perpétuellement cont1ictuelle. Plusieurs pré-
male ment au frère cadet' Il semble que ce fût le fils tendants paraissent, peut-être à des degrés variables,
aîné du frère aîné. Si telle était la règle de succession, se avoir eu des droits sur le pouvoir et avoir employé la
trom'aient écartés du pouvoir les autres frères, leurs fils force pour les faire prévaloir.
et ceux du frère cadet. C'est peut-être à la lumière de ces faits qu'il faut
U ne grande instabilité dynastique découla de ce essayer de comprendre la situation complexe qui dut
que, en outre, Assyriens et Babyloniens, dans leur être celle de Hutelutush-Inshushinak, le successeur de
antagonisme, soutinrent les uns contre les autres les Shilhak-Inshushinak. Cette complexité, peut-être des
différents prétendants élamites possibles. Les princes droits incertains, contestables ou contestés, explique-
que nomment les inscriptions sur briques invoquent, raient-ils qu'il fasse référence à une filiation double,
comme précédemment, une filiation patrilinéaire, voire triple: il se dit "fils» des trois souverains de sa
mais il est connu par d'autres sources que ce n'est pas à famille qui l'ont précédé sur le trône. :V1ais ce faisant, il
leur père qu'ils succédèrent: Shutruk-]\;ahhunte II emploie alors non pas le seul terme de sak mais celui
était fils de Hubanimena mais il succéda à Huban- de sak hanik.
nukash, lui-même successeur de Huban-tahra ; après
lui régna Hallutush-Inshushinak, fils d'un Huban- sakhanikNP
tahra : Huban-tahra, le père de Hallutush-Inshushi- Le participe hanik du verbe «aimer>' qualifie plusieurs
nak est-il le même prince que celui qui avait régné termes de parenté: sak «fils», ru/u "épouse», pak
cinquante ans auparavant' La chronique babylonien- «sœur», igi «frère»24-+.
Cette épithète apparaît sous la forme de l'idéogram- pouvoir à Suse, et le dieu invoqué est Inshushinak, le
me KLÀG, phonétiquement nartim, dans les textes en dieu susien par excellence. "'fais il pouvait aussi, semble-
akkadien. Elle y est fréquente pour exprimer les rap- t-il, y avoir choix lorsque la situation familiale ne per-
ports à la divinité: Shu-Sin est ainsi «bien-aimé mettait pas la succession de père en fils ou du frère aîné
d'Enlib (nartim *enlil), Idadu est ,de gouverneur de par le frère cadet: l'imbrication des générations paraît
Suse, bien-aimé d'Inshushinab, (ENSI, MÙS.EREN.KI avoir été telle chez les Shutrukides que la fixation de
KLÀG *NIN MÙS.EREN) et Atta-hushu <de Pasteur du l'ordre de succession fut une des préoccupations
peuple de Suse, serviteur bien-aimé d'Inshushinab, majeures de Shilhak-Inshushinak, et la position difficile
(SIPA EREN, MÙS.EREN IR KLÀG *MtS.EREN) ; inverse- qui fut probablement celle de Hutelutush-Inshushinak
ment, Inanna est da Dame bien-aimée» de Tan-Ruhu- peut en avoir découlé 246. Cette fixation de la lignée inté-
ratir et de son épouse Mekubi (*MÙs... NIN KLÀG). À gra vraisemblablement aussi le choix d'une princesse,
l'époque paléo-élamite, ce qualificatif n'est employé dont le fils aîné pourrait être investi, si nécessaire, de la
pour exprimer des relations familiales que par le SCK- légitimité dynastique.
K\I..'v!AH Temti-halki qui se dit ,<le frère bien-aimé de Ainsi réapparaît la référence à un droit successoral
Kurigugu» (SES KLÀG sa kurigugu). passant par une femme de sang royal. Le titre «épouse
En élamite, le participe hanik est essentiellement bien-aimée»247, absent dans les premiers textes de Shil-
documenté par les inscriptions de Shilhak-Inshushinak hak-Inshushinak, a été conféré à Nahhunte-Utu, après
et de Hutelutush-Inshushinak. Nahhunte-Utu est rutu qu'elle eut des enfants de ce prince. Par ailleurs, dans
hanik de Shilhak-Inshushinak, Bar-Uli est pak hanik de un des textes des takkime, textes avant tout dynastiques,
Shilhak-Inshushinak, Hutelutush-Inshushinak est igi Shilhak-Inshushinak donne ainsi une place privilégiée à
hanik de Ishnikarab-huhun et sak hanik de Kutir-Nah- sa fille Bar-Uli qui est alors dite pak hanik-u-ri surur-u-ri;
hunte et de Shilhak-Inshushinak, voire aussi de Shu- cette princesse est la seule à être ainsi qualifiée de l'épi-
truk-Nahhunte. thète suru, qui, sans doute, se rattache à la notion de
Par ailleurs la même notion, exprimée soit par ce chance, de succès 248 ; peut-être Shilhak-Inshushinak a-
participe soit par une forme active du verbe hani, unit le t-il choisi cette princesse parmi ses filles pour assurer la
roi et son dieu: tous les Shutrukides se disent «serviteur réussite - c'est-à-dire la continuité - de la dynastie, dans
bien-aimé» (/ibak hanik) d'Inshushinak. Ainsi est expri- une situation où le droit successoral était mis en défaut,
mée "l'élection» par l'amour divin du prince appelé que ce soit en raison de l'âge du successeur attendu, de
légitimement à régner; cet appel à régner est formulé son absence de descendance, d'une querelle dynastique,
de manière plus explicite dans l'inscription de Humba- ou de tout autre motif.
numena : «par continuité 7 maternelle, (le) Grand-dieu Ainsi, même lorsque la filiation patrilinéaire est pré-
m'a choisi et m'a aimé: la prospérité établie', la couron- pondérante, la filiation matrilinéaire peut apparaître
ne restaurée·', Inshushinak m'a donné la royauté» (tuma dans des circonstances particulières. Ces deux principes
DI~GIR.GAL un hanis un hahpus sit tak me-en piHik semblent avoir coexisté en Élam, peut-être issus de l'ori-
*insusinak sunkime un dunis). gine confédérale de cet État et des traditions différentes
Ce terme semble ne pas être uniquement affectif dues à la profonde dualité ethnique de ce pays; la pré-
mais avoir une valeur en quelque sorte juridique et pondérance de l'un sur l'autre a sans doute varié suivant
impliquer une notion de choix: tout se passe comme si les dynasties: à l'époque des SGKKAL l>IAH, c'est la lignée
un droit par élection, du dieu ou du souverain régnant, maternelle qui a prévalu, à travers la relation primor-
pouvait prendre le pas sur l'ordre normal de succession diale de «fils de la sœur» (DGMU NIN9 / ruhu sak).
ou s'appliquer lorsque les principes fondamentaux ne
s'adaptaient pas à la situation et qu'un choix était néces- DUMU NIN,/ruhu sak
saire pour départager plusieurs ayants droit possibles 245 La plus ancienne attestation dans notre documentation
C'était un choix divin qui légitimait la venue au pou- qui fasse référence à la «sœur» d'un souverain (dans
\'oir d'un roi issu d'une famille qui ne détenait pas le l'expression «fIls de la sœur») date d'Atta-hushu ;
1Hriti,h\fu"cllm, 113886),
Taille réelle,
1
LES SOU\'ERAIKS B\TISSECRS
celui-ci y aurait établi fermement sa lignée. La sœur de Ishmekarab. Il est aussi l'oncle de Siwe-balar-huhpak ;
Silhaha représente peut-être celle qui a transmis la légi- cependant sa lignée sem hie avoir été éclipsée, à Suse,
timité dynastique, tout comme )Jahhunte-Utu ou Bar- par celle de Silhaha.
L'li plus tard. Ainsi l'expression «fils de la sœur» met-elle l'accent
On peut rapprocher cette référence à l'oncle mater- sur la légitimité transmise par la sœur du somerain
nel du fait que, lorsqu' un frère puîné succède à son régnant, c'est-à-dire, par une femme du même sang
frère aîné, c'est son père quïl cite dans sa filiation: la royal que lui.
légitimité n'est pas transmise au ni\eau d'une même Un terme propre à l'élamite indique cette filiation
génération, mais d'une génération à une autre, de père matrilinéaire, c'est le mot ruhu è5 ', emplm'é seul ou en
en fils ou d'oncle à neveu par l'intermédiaire de la composition. Il se combine en effet avec le mot fils (sak)
sœur, chaînon dynastique. Il y aurait dissymétrie au et avec le mot "fille» (pak) : ruhll sak et ruhu pak :53.
niyeau d'une même génération entre frère cadet et L'expression ruhu sak pourrait être traduite par «fils
.sœur aînée du som'erain régnant, peut-être afIn d'assu- héritier par sa mère» ; elle correspond à DUMT NIN y "fils
rer à la fois la continuité de la lignée et de neutraliser de la sœur» dans la mesure où la mère est sœur de sou-
les rivalités: le frère cadet peut succéder à son frère verain, donc imestie du droit de transmettre légitime-
aîné mais non pas transmettre le trône, la sœur peut ment le pouvoir royal. Si l'exemple de la famille de
transmettre le trône - probablement dans le cas où le Shilhak-Inshushinak est probant, ce droit revenait nor-
frère aîné n'a pas d'héritier qui puisse assurer le relais malement à la fille aînée, le roi pouvant cependant
a près son oncle - mais ne peut pas régner. désigner spécifiquement une autre de ses filles: il est
Le seul autre oncle maternel qui apparaisse dans possible que Shilhak-Inshushinak ait ainsi choisi Bar-
notre documentation est Sirukduh. S'il ne s'agit pas Uli, la première fille de son union avec l'\ahhunte-Utu,
d'un homonyme, Shilhak-Inshushinak le cite parmi ses au détriment d'Ishnikarab-huhun ; c'est cette transmis-
prédécesseurs à avoir (re)bâti le temple d'Inshushinak. sion qu'évoquerait un caillou de chalcédoine gravé au
Il est l'oncle de Temti-Agun dans une inscription où ce nom de Shilhak-Inshushinak, représentant le roi et sa
SCKh.,\L de Suse proclame l'édification d'un temple à fille.
Shutruk-:--; ahhunte
(1190-1155)
,
Temti-bitet
Cluk-
hutekashan Le_, noms féminÎns sont en italique.
hanik *insusinak) dans certaines de ses inscriptions. MtS.EREN.KI) 259 qu'Idadu dédicace à la divinité le
Dans le texte nO 1, c'est même là son seul titre: il n'y temple qu'il a bâti; il est exceptionnel qu'il porte à Suse
porte pas de titre politique; dans le texte nO 2, il précède le titre de «roi de Simashki et d'Élam» : il n'y a pas
celui de «roi d'An zan et de Suse» ; dans le nO 3, il ne d'interférence à cette époque entre les deux mondes
porte que ce dernier. politiques, Mésopotamie-Suse-Élam d'une part, et,
Dans la même tradition, Shilhak-Inshushinak fait d'autre part, Awan-Simashki. Le point de vue est donc
également précéder son titre politique de celui de «ser- alors strictement susien, tout à fait exclusif des autres
,·iteur bien-aimé d'Inshushinab,. Cependant dans les constituants élamites. Toutefois il est difficile de savoir
textes de Liyan, il se dit «serviteur bien-aimé de Kiriri- si des titres indigènes ne se cachaient pas sous les idéo-
sha et d'Inshushinab,. grammes (ENSI, GÎR.NITÀ. LUGAL).
A l'époque néo-élamite, Shutruk-Nahhunte, fils de Le maintien du titre d'ENSI peut s'expliquer par le
Hubanimena, ainsi que Hallutush-Inshushinak font fait que le statut de Suse et de la Susiane n'est en fait
suine leur titre politique de celui de «sen·iteur bien- guère modifIé: elles étaient rattachées à Agadé ou à Ur;
aimé du Grand-dieu et d'Inshushinak (/ibak hanik DIN- elles le sont désormais à un royaume du Haut-Pays.
GTR.GAL ak *insuSinakl. Un changement de perspective se dessine
.\insi ce titre religieux est-il un élément qui apparaît lorsqu'Atta-hushu prend le pouvoir à Suse: il porte le
de manière irrégulière dans les titulatures royales. Il titre local de "Pasteur du Peuple de Suse», lorsqu'il
n 'cn a que plus de signification: ce n'est pas par tradi- construit une rampe, ou, pour ses tra,'aux religieux, de
tion mais par une volonté religieuse réelle que le souve- "Pasteur du dieu Inshushinab,. Ce titre est sans doute
rain le fait entrer dans ses inscri ptions de construction. proprement su sien 261) puisqu'Atta-hushu 'en porte un
autre dans la dédicace que lui fit son serviteur Ibni-
Adad de deux objets de bronze, trouvés dans le Luris-
TITCLATURE POLITIQUE
tan: il est alors «celui qui tient le SA.BU.DAM du peuple
1.3 titulature des inscriptions de construction permet de de Suse,,261. Atta-hushu, même s'il est un «régent
caractériser les différentes périodes de l'histoire de loca]", installé par le roi de Simashki, est le premier
l'Élam, et donne un aperçu sur la complexité politique souyerain, dans cette documentation, pour qui Suse
de cet État protéiforme. A la période des ENSI, qui vit la représente le centre de son pouyoir : contrairement à ce
fIn de l'hégémonie de Sumer et d'Akkad à Suse, à la qui se passait précédemment, l'activité dont témoignent
suite de l'émergence de dynasties locales, succéda les briques de construction ne dépend plus d'un roi
l'impérialisme des SC'KK.\L.~IAH qui engloba Suse dans dont la capitale était ailleurs. Le titre de "Pasteur»
le vaste ensemble formé par la Susiane, l'Élam et le reflète ici une autonomie certaine, peut-être concédée
Simashki ; puis, après une période troublée et le bref par le Haut Pays en raison d'un affaiblissement qui
épisode des «rois de Suse», ce fut celle des «rois l'aurait empêché d'assumer le gouyernement direct sur
d'"\nzan et de Suse». Cette histoire fut rythmée par le Bas Pays. Atta-hushu n'apparaît pas dans la liste des
l'apparition de princes «agrandisseurs du royaume» dynastes. Son accession au pouvoir, prélude de la domi-
a\ec lesquels le pays sortit de périodes obscures de frac- nation des SCKK.\L.\lAH, est sans doute le résultat d'un
tionnement et de repli sur divers centres locaux. changement dans les ra pports de poU\'oir établi entre les
A l'époque d'Akkad et de Sumer, aucun roi méso- différents potentats élamites, ce qui permit l'émergence
potamien ne porte, à Suse, dans ses textes de construc- de Suse au détriment des autres composantes du royau-
tion, de titre propre à l'Élam; après l'effacement de la me. Ce bouleversement peut ayoir été occasionné par la
domination mésopotamienne, les souverains qui ratta- montée en puissance de Larsa et la campagne menée
chèrent Suse à leur royaume continuèrent le plus sou- par Gungunum contre Anshan '62.
'ent à employer localement les titres de la tradition La «dynastie» des SCKKAL.\L\H provient, semble-t-
suméro-akkadienne ê5s . Comme son père Tan-Ruhura- il, de la restructuration du mode de gouvernement, au
tir, c'est en tant que «gouverneur de Suse» (ENSI, profit d'une nouvelle branche d'une famille déjà
régnante 263 , la branche issue de la sœur de Silhaha, le La modicité du titre porté par Inshushinak-shar-
SCKKAL:'IAH qui partagea le pouvoir avec Ebarat, roi ilani et Tepti-ahar, ces «rois de Suse» qui succèdent,
de Simashki, et Atta-hushu, Ces structures reposent dans ce corpus, aux SUKK . \LM ..\.H, traduit le déclin que
sur une hiérarchisation du pouv'oir entre les mains de connurent les princes du Haut Pays et le retour au
différents membres d'une même famille. C'est cette semi-nomadisme de cette région, La culture «trans-éla-
hiérarchisation qui est le fait nouveau et original: à mite» a disparu, les mécanismes unificateurs sur les-
mi-chemin entre le centralisme de l'époque où Suse quels reposait le pouvoir ont cédé dennt une crise de
était assujettie à la Mésopotamie, puis au Simashki, et vaste ampleur.
la fragmentation entre différents clans, qui ne cessa Avec les Igihalkides, on assiste à la disparition de
d'être une tendance latente du Haut Pays, elles présen- toute référence au Simashki ; la région septentrionale
tent une souplesse et un dynamisme générateurs de du Plateau n'appartient plus à la même orbite politique;
stabilité, Différents membres de la famille régnante - cette coupure va de pair avec la réapparition d'Anshan
au sens large puisque les mariages pouvaient y inté- comme si s'était produit un nouveau découpage des
grer des familles détentrices de puissance - sont ainsi forces politiques et que cette contrée s'émancipant de la
appelés à assurer des commandements locaux et à gra- tutelle simashkéenne ait fait bloc avec la Susiane.
vir les différents échelons du pouvoir, jusqu'à la fonc- Le premier des rois «d'Anzan et de Suse», Humba-
tion suprême, le «SUKK ..\.L~L.\.Hat». Dans le titre de numena, fait précéder ce titre de celui de «Agrandis-
SCKKAL:'L.\.H, l'adjectif M ..\.H (<<suprême») correspond, seur du royaume, maître de l'Élam, détenteur du trône
en quelque sorte, au qualificatif élamite, qui apparaît élamite, souverain de l'Élam» (likume ri§akka merrik
ultérieurement, ri§ak. Tous deux comportent la notion hatamtik katri hatamtik halmenik hatamtik 2(6). Cette titu-
d'un État constitué de différents éléments rassemblés lature se caractérise par la répétition du nom vernacu-
entre les mains d'un «Grand-Roi,,264. Tenant le Haut laire de l'Élam (hatamt), ce qui n'est sans doute pas sans
et le Bas Pays, il contrôlait à la fois l'exploitation agri- signification pour un prince qui a dû lutter pour acqué-
cole de la Susiane et du bassin fluvial d'Anshan ainsi rir la prééminence en Élam. Alors que «roi d'Anzan et
que les routes commerciales du Plateau, alliant la tech- de Suse» est un titre traditionnel par lequel Humbanu-
nologie des régions orientales à celle de la Mésopota- mena se situe dans la tradition élamite ancienne - où la
mie, notamment en matière d'irrigation et d'adminis- royauté définie comme la réunion du Bas Pays agricole
tration, et du Haut Pays pastoral représente une notion statique,
Dans les textes économiques et juridiques contem- de contenu symbolique -, les trois premiers éléments de
porains, le titre de SUKKAL (de Suse) varie librement sa titulature peuvent représenter la réalité de son pou-
avec celui de LUGAL (de Suse) et il ressort de noms cités voir politique.
dans divers contextes que le SCKK..\.L!LUGAL de Suse Son fils abandonna cette titulature complexe et
pouvait devenir ensuite SUKK..\.Ll\HR Il apparaît donc affirma son autorité sur le Haut et le Bas Pays: il reprit
que, à Suse, alors que les tâches administratives et juri- le titre «roi d'Anzan et de Suse», titre hautement svm-
diques étaient dévolues au chef local (le bolique, tout comme sa volonté de construire une nou-
SCKKALlLCG.\L), les travaux d'urbanisme et de piété velle capitale, où seraient réunis les dieux des deux
relevaient du SCKKAL~!..\H, en tant que "gouycrneur régions qui composaient, à titre égal, son royaume,
suprême, gouverneur d'Élam, de Simashki et de «Roi d'Anzan et de Suse» est aussi le titre par excellen-
Suse»2C5 Il pouvait également faire alterner leur lieu de ce des Shutrukides. Cependant Shilhak-Inshushinak
résidence en fonction des exigences saisonnières. Le ne le porte qu'exceptionnellement (nO 8) dans les ins-
titre qui énumère Élam, Simashki et Suse, évoque un criptions où lui-même et sa famille constituent le
royaume à trois composantes, à moins que Suse ne soit thème essentiel des textes de takkime. Dans ce contexte,
pas sur le même plan que les deux premiers et que sa il se dit plutôt likame ri§akki et c'est alors son seul titre,
mention ne découle que de la localisation des trayaux Son successeur Hutelutush-Inshushinak l'intègre dans
dont ces inscriptions gardent mémoire, une titulature originale, qui combine différents élé-
continuité architecturale et cultuelle de l'ancien est nor- Les verbes sarra- et kusi sont toujours à la forme
malement construit «à son emplacement» (Kl.BÉ). active transitive tandis que pepSi- présente soit une
forme personnelle, soit une forme élargie, soit une
forme adjectivale.
Textes en élamite :
Ce verbe apparaît soit sous une forme conjuguée prédécesseurs, qui ont fait le hasdu d'Inshushinab (api
simple (pepsihlS), soit composée (pepsimah), soit encore sunkip urpuppi hasdu *insusinak-ni halihsi). Il apporte
sous une forme adjectivale (pepsiya) déterminant erien- peut-être l'idée d'embellissement ,84 ou de travail
tum qui paraît alors avoir le sens plus spécifique de difficile 285 ou, au contraire, peut-être a-t-il un sens plus
"brique de fondation ou de dédicace», la Brique par général (<<œuvrer») que kusi "édifier», qui concernerait
excellence 282. uniquement les bâtiments.
déblaiement
hutta-
hirra- Ce verbe comporte une base verbale la «placer», précisée
S'il est exact que sa rra/sari n'exprime pas un déblaie- par un élément préfixé hut- qui peut être indépendant
ment préliminaire nécessaire à une nouvelle construc- (huI), ou premier élément de plusieurs verbes composés
tion, c'est sans doute le verbe hirra qui exprime cette (hut + la-, huI + ra, huI + hali-). Ce composé signifie
action 283. Elle n'est évoquée que dans une inscription de "réaliser» et représente un factitif d'un verbe «être»
Shilhak-Inshushinak (na 8) : "les rois, mes prédéces- situatif ("faire être [en un endroit]»). Cependant dans
seurs, avaient construit un temple du Bosquet en briques une inscription de Shilhak-Inshushinak (nO 9) et une
crues - et qui l'avait construit, je ne le sais pas -, et une autre de Shutruk-Nahhunte II (no 1), huhta concerne
fois déblayé, je l'ai (re)bâti en briques cuites» (sunkip plus précisément la fabrication les briques (upat aktippa).
urpuppa siyan husa-me halal-imma kukSihsi ak akka
kukSista imme dumah ak hirra-amma u erientumia kuksih). Il est construit en couple avec le verbe hali- dans
Le contexte dans lequel apparaît le verbe hirra- l'expression qui fait référence à l'œuvre du prince bâtis-
évoque un long abandon du temple puisqu'il n'est pas seur dédiée au dieu, «ce qui a été réalisé par mes soins"
possible de retrouver les briques inscrites indiquant le (huttak+halik-u-me).
nom des fondateurs tant, sans doute, il était ruiné. La
restauration ne pouvait être entreprise et il fallait kata-
déblayer avant de construire un nouveau temple. Le verbe kata- qui est attesté une unique fois dans ce
corpus (dans le texte nO 9 d'Untash-:\'apirisha : kukun-
num *insusinakme ustana in lum i katah) présente une
construction
composition comparable à celle de hutta- ; dans les deux
kuk§i- formations il s'agit de "faire être (en un endroit)>> ; kata
La forme avec réduplication formée sur la base kusi- est pourrait se rapporter aux animés "faire exister», «ani-
rare; elle est employée dans cette inscription de Shil- mer» (cf la forme intransitive correspondante: katak-
hak-Inshushinak (na 8) où le roi dit avoir reconstruit /katuk- «vine») et s'opposer à hutta-, employé pour les
entièrement le temple - et non pas procédé à une remi- non-animés (hutta- "faire (être)>>, «réaliser»).
se en état -, dont il avait fallu d'abord déblayer les
décombres. huhta-
Il est utilisé dans les inscriptions de construction comme
hali- un simple synonyme, semble-t-il, de hutta-, par exemple
Ce verbe est d'un emploi plus restreint que kusi mais dans le texte n° 9 d'Untash-Napirisha : sunkip uripupe
apparaît dans des contextes très comparables où le sens imme huhtahsa «ce que les rois, mes prédécesseurs,
de "faire», «créer>, est satisfaisant: "dans le hiyan n'avaient pas fait» ; souvent ainsi construit sans complé-
d'Inshushinak, mon dieu, que j'ai fait ici» (hiyan ment direct, il se présente dans une variante de ]' expres-
*insusinak napir-uri-me ahan halih-ma), «ces rOIS, mes sion huttak halik-u-me : u huhtah halih. Dans d'autres
contextes êSG, i! a pour complément différents types de humain, le verbe sima-tah "faire une offrande» (pour
briques (upat aktippa, erientum) ou des objets dont la obtenir la bénédiction), «consacrer h.
matière est spécifiée (huhpin uhimma, ligie miSitta, kukki Dans des inscriptions de Kutir-Nahhunte et de Shil-
maluna, zalmu erientumia). Il s'agit peut-être d'un fré- hak-Inshushinak, ce verbe exprime la remise de l'œu\Te
quentatif avec redoublement de hutta, employé avec un accomplie à la divinité, action qui est ailleurs rendue
sujet pluriel, à savoir les différents rois-bâtisseurs qui par dunu "donner», «offrir»(texte nO 1 de Kutir-I'\ah-
ont précédé Untash-I'\apirisha ; hutta-huhta formerait hunte : kumpum kiduya upatma kusik ak misirmana sarih
un couple comparable à kusi-kukSi. ak erintimia kusih ak *insusinak napiruri i simatah
«comme la chapelle? extérieure avait été bâtie en
murta- briques crues et comme elle tombait en ruine, je l'ai
Cc composé de mur(un) "terre» et de ta- est spécifique- remise en état et (re)construite en briques cuites; je l'ai
ment employé pour exprimer l'installation (de la statue) consacrée à Inshushinak, mon dieu»).
du dieu dans son temple. Ainsi Untash-I'\apirisha 287
lilstalla-t-il une statue de Pinigir en or dans le temple
ornementation
quïllui a construit (texte nO 3 : siyan *pinigir-me upat
hllssip-me kusih *pinigir lansitira ir ahar murtah) : la sta- sari-
tue est le témoin et le support de la présence divine dans Ce verbe désigne spécifiquement le trayai! concernant les
le temple. Le dieu ainsi intronisé dans son domaine ter- statues de métal ou recouvertes d'or et d'argent. Untash-
restre peut y être efficace; inversement, si la statue est Napirisha (texte nO 8) rapporte, à propos du temple de
enlevée du temple, ou seulement mutilée, le dieu est Sin-du-Sanctuaire, "j'ai construit ce temple du siyan-kuk
coupé de ses pouvoirs dans le monde des hommes en briques cuites; j'ai sculpté (un) Sin en or, je l'ai installé
(ml/l"lIn). Ce verbe exprime l'installation terrestre d'un comme le (dieu) d'un temple du siyan-kuk» (upat hussip-
dieu ou "faire être à une existence terrestre». me kusih *sin lansitirra ir sarih siyan kuk siyanra ir murtah).
kikkite- rarba-
Ce v'erbe est symétrique du précédent, composé de kik Ce verbe n'est attesté qu'en relation avec la porte du
«cie]" et d'une forme de ta- dont la voyelle est modifiée temple d'Inshushinak et il semble se rapporter au mon-
par l'harmonie \"Ocalique. tage des jambages (texte nO 6 : siyan *insuSinak-me upa-
Ce yerbe est uniquement employé par Untash- timma kusik ak misirmana u erientimimma kusih ak sip
l'\apirisha pour l'érection de la ziggourat (texte nO 6) : huti-e upat aktiyama kusih ak tetin lansitimma-ma rarbah,
•. j'ai bâti un temple en briques cuites, un temple haut ,de temple d'Inshushinak était construit en briques
aux briques émaillées ... J'ai élevé une ziggourat» crues et comme il était en ruine je l'ai construit en
(simn upat hussip-me kukunnum ubqumiya kusih ... u briques cuites et la structure? de la porte je l'ai construi-
zagratume kikkiteh). te en briques émaillées et je l'ai enserrée de montants
d'or»). Il peut signifier «enserrer", ou "fixer», ou enco-
simata- re «orner» ; le sens qu'on lui attribue dépend de celui
Ce verbe comporte en premier élément sima qui est de tetin, probablement "poutre» ou «colonne».
attesté comme verbe indépendant dans une inscription
(n" 4) d'Untash-Napirisha : «j'ai bâti une Maison-de-
dédicace
justice en briques cuites; j'en ai fait don au (le) Grand-
dieu: le siyan-kuk ayant été pourvu d'offrandes tallu-
rituelles', il bénit" le siyan-kuk» (ain kuten upat hussip-me Ce yerbe est en relation avec le «nom» (hiS) du dédicant
kusih DINGIR.GAL in dunih siyan kuk ullu-ruk siyan kuk et avec la brique de dédicace (erientum).
simaS). simas exprime l'action du dieu "accorder sa Inscrire son nom est un acte important de la
bénédiction», à laquelle correspond, du point de vue construction; toutes les briques inscrites étaient proba-
'Ii
l',
LES 1'1 sc RI PT 10'1 S ROY.\ LES DE SUSE 183 'l',
,,!I1
LA CO:-':STRLCTIO:-':
TEMPLES
tepu/tipP91
On a proposé pour ce verbe le sens d' "inscrire», et celui Les inscriptions sur briques témoignent essentiellement
de «mouler», "façonner des briques». Le verbe qui des constructions liées à l'activité de bâtisseurs menée
exprime le plus généralement la fabrication des briques par les rois; elles se rapportent donc au culte officiel, en
est kusi- ; par ailleurs tallu- qui signifie nettement «ins- laissant totalement dans l'ombre un culte sans doute
crire» est toujours employé avec his ,de nom» : tepu- très important en Élam: les bas-reliefs rupestres de
pourrait être un verbe plus spécifique qui désignerait la .'Jaqsh-i Rustam et de Kurangun attestent l'existence de
réalisation d'un certain type de briques, peut-être com- lieux de culte à l'air libre, culte qui relève d'une tradi-
portant une représentation ou une inscription. Ce verbe tion très vivante chez les populations montagnardes,
est employé par Shutruk-]\;ahhunte l pour la salle mais qui a pu s'étendre aux habitants du Bas Pays.
hypostyle (erientum tipuh ak hiyan *insu.finak napiruri-me Les bâtiments religieux sont le plus souvent désignés
ahan ha/ih-ma "j'ai façonné la brique et j'ai ainsi édifié comme temple (siyan) d'une divinité précise (siyan
la salle hypostyle d'lnshushinak, mon dieu») et par *insu.finak-me «temple du dieu lnshushinak»), divinité
Hallutush-Inshushinak pour la fabrication de briques à qui est offert (duni-) le temple, et dédiée (tela-) l'œuvre
glaçurées en grès (ahhan sivan *MÙS.LAM-na .fumuna ainsi accomplie (huttak halikume). Cette désignation, s'il
erientum uhinna tipiha "ce temple-ci d'lnshushinak, en faut bien rapprocher le mot sivan du verbe siya «voi!»,
glorification?, je l'ai façonné en briques de grès»). était peut-être conçue comme "le lieu de la Vision».
Le sens précis de "faire des briques inscrites» a pu L'inscription insiste soit sur le caractère novateur de
s'affaiblir: à l'époque néo-élamite, il paraît pouvoir l'œuvre du som'erain (<<ce que les rois mes prédécesseurs
remplacer kusi (cf Hallutush-Inshushinak, Tepti- n'avaient pas fait»), soit sur le maintien d'une tradition
Huban Inshushinak, nO 2). A cette époque, la restaura- ancienne: la piété du souverain se marque en effet aussi
tion n'est plus exprimée par pep.fi ; cette notion a été bien par la volonté de perpétuer une pratique religieuse,
remplacée, semble-t-il, par celle de "renforcer» (silha) que par un zèle plus grand encore que celui des anciens
(cf Shutruk-l\"ahhunte II, n° 4 et Hallutush-Inshushi- rois. Cela peut se concrétiser dans la création de nou-
nak). veaux temples ou par l'embellissement de ceux qui exis-
taient déjà. Parmi les souverains qui apparaissent dans
Vase d'époque suméro-élamite (2700-2500) provenant du temple d' Inshushinak, décoré d'un motifarchitectural inspiré sans doute
par l'Iran oriental.
ce cor pus, Untash-Napirisha occupe une place particu- À l'époque paléo-élamite, la mention du temple se
li ère. S'il prése rva l'Acropole de Suse et ses templ es, il présente le plus souvent sans être déterminée par le nom
ma rqua sa volonté d 'établir une nouvelle politique reli- d 'un dieu ; celui-ci apparaît comme le bénéficiaire de la
gieuse en créant ex nihilo une cité dotée avant tout d 'un construction. Ce temple est conçu co mme sa d em eure
vaste sanctuaire, le siyan-kuk : à Dur-Untash , un vaste (É), parfois qualifiée de «sa inte » ou «pure» (KÙ), ou bien
complexe religieux fut organ isé autour d'une ziggourat, comme un e co nstruction (É. D Ù.A) . Pour d és ign er plus
à l'intérieur de trois murs d 'enceinte concentriq ues. spéc ifiqu e m en t le «te mpl e» , les tex tes en akkadien
Le co ntex te a rchéologique auquel se rattachent les empruntent un mot élamite (z/siyan) auquel est adjointe
d ifférentes inscriptions a déjà été décrit dans les publica- la marque casuelle du système de déclinaison akkadien-
tions concernant les fouilles de Suse et de Tchoga Z an - ne (ziyanam). Ce terme peut faire place à une désignation
bil 294 • Il suffira do nc ici d e rappeler les différents édifices plus précise, empruntée, quant à elle, au fonds mésopo-
rel igieux qui ont donné lieu à des dédicaces royales. tam ien, kizzum ou kukunnum (schéma ci-dessous) :
Shulgi _ __ _ _ _ _ _ _ _ É.A.NI
Tan-Ruhuratir(/ Mekubi) É _ _ _ _ __ __ _ _ _ _ _ (pour Inanna)
Idadu É.KI .KÙ.AN.NA (pour Inshushinak)
Atta-hushu kizzum
É ________ (s'il s'agit bien d'une demeure divine)
Temti -Agun _______ _ _ ziyanam (pour Ishm ekarab)
Temti-halk i ziyanam (pour Inshushinak)
Kuk -Nashur _________ kukunnam sa SIG, AL.LU.RASa URU.AN.NA
(pour Inshushinak)
Kuk-Kirwash _________ É SIG, GlBlL SIG, AL. LU.RA É.KI.KÙ.AN.NA
(pou r Inshushinak)
1
Tem ple de Nabu o SOm
T emple de Hishmirik
ct Ruhuratir
Porte
À partir des Kidinuides, les éd ifices relig ieux sont ailleurs éd ifié de nom breu x temples dédiés à de nom-
désignés le plus souvent pa r le te rm e siyan déterm iné breux dieux dont ce rtains appa raissent pour la première
par le nom de la di vinité dont ils sont la dem eure: c'est foi s en Susiane; ainsi les briques m enti onnent-elles, à
le temple du dieu tutélaire de la ville qu 'Inshushinak- côté des temples consacrés trad itionnel lement à des divi-
sha r-ilan i restaura à Suse (ana ziyani sa *MÙS.EREN). nités susiennes, des dieux an zanites et même originaires
Il n'est pas étonna nt, compte tenu des ambitions de d'Awan ou spécifiques d'autres régions de son royaume,
sa politique religieuse, qu 'U ntas h-Na pirisha ait par sa ns excl ure certaines divinités mésopotamiennes. A insi
TE RMES SPÉCIFIQUES
Le kukunnum est souvent associé à la tour à étages, la
À côté du terme génér ique siyan, apparaissent dès l'ori- ziggourat, qu'Untash-Napirisha dit avoir dressé ve rs le
gine des termes spécifiques pour les lieux de culte. ciel (zagratume kikkiteh).
Le kukunnum est mentionné depuis l'époque des SUK-
KA L.MAH (inscription de Kuk-Nashur) jusqu'à Hutelu- À Dur-Untash, les temples portent souvent un nom
tush-Inshushinak ; centre du culte sur l'Acropole, il est spécifique: siyan kinin (déd ié à Shi mut et Belet ali),
généralement dédié à lnshushinak. Cependant Humba- siyan silin (à lM et Shala), siyan hunin (à Hishmitik et
nu mena le dédia a u Grand-dieu, à Kiririsha et a u x Ruhuratir), siyan limin, siyan likrin (à Inshu shinak),
dieux protecteurs de Li yan. Son successeur, Untash- astam (à Pinigir), sir halte (aux dieux Napratep), ipillati
Napi ri sha, restitua au dieu de Suse ce Temple-haut de (à Nusku), nur kiprat (tour déd iée au Grand-dieu et à
l'Acropole susienne et lui consacra plusieurs textes de Inshushin ak). La plupart de ces dieux ava ient éga Ie-
déd icace (no 6, nO9 et nO 10), dont un rédigé en akka- ment un temple à Suse, mais ces noms spécifiques ne
d ien, qui proclame sa magnificence. Un Temple-haut sont attestés qu'à Dur-Untash.
fut égalem ent édifié à Dur-Untash, dont on a montré De telles appell ations ne sont plus attestées par la
q ue, d'abord consacré au seul Insh ushinak, il fut ensu ite suite dans les inscriptions de construction. Cepe ndan t,
t ra nsfo rm é et vo ué conjointement a ux deux gra nd s sous les Shutrukides, plusieurs constructions particu-
dieux de Suse et d'Anzan, lnshushinak et Napirisha 295 . lières, désignées ou non par des noms spécifiques, ainsi
Des Shutrukides, seul Hutelutush-Insh ushinak men- que des éléments intégrés dans les temples, sont men-
tionne un kukunnum, dans une inscription de facture tionnés pour la première fois: le Temple-au-Bosquet de
inhabituelle qui comporte une malédiction à l'égard de la D ame de Liyan, Kiririsha mais aussi d' Inshushinak
celui qui attenterait à son caractère sacré. et de Lakamar, hiyan d'Inshushinak constru it par
Shilhak-Inshushinak, hiel de Laga mal pa r Ku tir-Na h- Shilhak- Inshushin ak consacrè rent bea ucoup de leurs
hunte, sip d 'Inshu shinak, murti de Tabmigirshu dans le efforts architecturaux à ce qui semble être une chapell e
te m pl e d ' In shu shin a k , suh te r de ce m êm e templ e fami lia le, le kumpum kiduya, dont les bas-reliefs étaient
auquel Hutel urush-Inshushinak accorda une attenti on un élément ca ractéristiq ue. L'a rchéologie montre qu'il a
toute particulière. dû en exister deux, l'une sur l'Ac ropole et l'autre dans le
Pa r ailleurs si les Shutrukides (mi s à part Hu telutu- quartier roya l.
sh- Inshushinak) ne mentionnent pas le kukunnwn, réa p- D ans les tex tes de co nstruction com posés pour les
pa raît alors la très ancienn e désig nation d u Lieu-saint, princes de cette d ynas tie, on peut rel eve r une ce rtaine
le kizzum. Son ancienneté est ga ranti e pa r l'insc ription spécificité des temples menti onnés dans les incriptions
d' A tta- hu shu qu i dit avo ir ré nové l'a ntiqu e kizzum qui sont ce ntrées sur la vie (takkime) d u roi et de sa
(tex te nO2). E n o utre, Kutir-Na hhunte et so n frè re fami lle : ce sont le temple de Kiririsha-de-Liya n (pour
Statuette du dieu
à la main d'or
(vers 2000), coiffé
de la traditionnelle
tiare à cornes.
Kutir-Nahhunte et Shilhak-Inshushinak) , le temple l'ancien. C 'est encore à ce dieu , «son se igneuf», que
du Grand-dieu et de Kiririsha, Dame de Li yan, le Tepti-ahar voua sa construction (É.DÙ.A) .
temple du Bosquet, dédié à Inshu shinak et Lakamar,
le temple d 'Inshus hin ak lo rsqu 'est citée la porte (sip) À partir de l'époque médio-élamite, si le temple
(pour Shilhak-Inshushinak) et le temple d'Ishnikarab d 'Inshushinak n'est plus le seul à être mentionné par les
du Bosquet ains i que celu i d'Inshushinak du Bosquet briques inscr ites, ce dieu es t mentionné par presque
(pour Hutelutush-Inshushinak). Ainsi le vœu qui tous les sou verains: soit un temple porte son nom, soit
concerne la vie de la dynastie est relié soit à Inshushi- un bâtiment est rattaché à son culte par la dédicace qui
nak (par un e invocation initiale ou par une évocation en est faite. Si la seule inscription que nous connaissions
du Li eu-Saint en généra l), soit à Kiririsha et au culte de Humbanumena dédie le kukunnum qu'il a éd ifié au
pratiqué dans le Bosquet. En revanche il n'est pas inté- Grand-dieu et à Kiririsha , le kukunnum pour lequel
gré à l'inscription qui concerne la chape ll e familiale du Untash-Napirisha fit rédiger une inscription bilingue
kumpum kiduya. est dédié à Inshushinak. C'est un hiyan que lui construi -
sit Shutruk-Nahhunte l, tandis que Kutir-Nahhunte
La liste des temples qui ont fait l'objet d 'une inscrip- lui dédia le kumpum kiduya. Une inscription de Shilhak-
tion met en évidence la pérennité du culte de la divinité Inshushinak (nO6) détaille les travaux qu'il a accomplis
poliade Inshushinak, dont même les souverains étran- dans le temple d 'Inshushi nak : réfection du Portail, de
gers, tel Shulgi, s'attachèrent à conserver en bon état le sa structure en briques émaillées et des jambages dorés,
lieu de culte. C'est à lui qu'est consacré le ku/all1num et le ce qui tendrait à montrer l'importance et la richesse de
sanctuaire dans son ensemb le (ki zzum). Plusi e urs ce temple ainsi que sa place pri vilégiée.
temples lui étaient nommément dédiés à Suse. Le témoignage des briques lui attribue toujours une
position privilégiée à l'époque néo-élamite: tous les textes
lui consacrent les constructions, à lui seu l ou associé à
LES DIEUX DOTÉS DE TEMPLES
d 'autres divinités: au Grand-dieu dans le texte nO 1 de
Inshushinak Shutruk-Nahhunte II, à Ishnikarab dans le texte nO3.
Presque tous les souverains qui ont inscrit des briques
de construction o nt témoigné leur piété à l'égard Grand dieu tutélaire de Suse, son rayonnement est
d'Inshushinak, en lui dédiant un ou plusieurs temples: lié à celui de sa ville où il appa raît comme le détenteur
Idadu - qui lui donne le titre « so n se igneur » de la vie, du droit, de la justice, le chef suprême du
(LUGAL.A.NI.IRIbëli-su) - entretint l'Ekikuanna 296. C'est royaume des morts. Son nom est fréquemment évoqué
vers lui qu'est centrée l'activité architectu rale des SUK- dans les actes juridiques. Figure proche de l'Ea mésopo-
KAL.M AH à Suse; c'est d 'ailleurs à eux que se réfère Shil- tamien , il est le dieu des eaux jaillissantes et fertilisantes.
hak- Inshush inak dans une inscription qui a trait à ce Lorsque Suse tend it à affirmer sa prééminence en
temple: «Kuk-Nashur, Régent sup rême, Régent Élam, son dieu reprit en g rande partie les traits et les
d'Élam, de Simashki et de Suse ... a bâti pour sa vie un attributs du Grand-dieu, Napirisha 29ï . Le serpent, son
temple à Inshushinab>. symbole, est le gard ien de la royauté. Son rôle primor-
Une centaine d 'années plus tard, Inshushinak -shar- dial dans les institutions royales et dans le cu lte dynas-
ilani , dont on peut penser qu 'il n'éta it pas d 'o rigine tique apparaît tout particulièrement dans les textes de
susienne, consacra une inscription en akkadien aux tra- takkime de Shilhak-Inshushinak et Kutir-Nahhunte :
vaux qu'il mena pour le temple d'Inshushinak ; il dit tous les textes de takkime in voquent Inshushinak, seu l
avoir déblayé ce qui était en briques séchées de l'ancien- ou associé à DI NG IR .G AL et à Kiririsha. Son culte es t
ne construction de Tepti-halki, et en avoir fait une nou- aussi rattaché à la porte (sip) du sanctuaire dont la déco-
velle en briques cuites. Il ajoute une précision que nous ration très soignée et très luxueuse dit assez l'impor-
ne trouvons nulle part ai ll eu rs dans notre documenta- tance; lieu de passage symboliqu e entre le monde des
tion : il a é levé le nouveau temple à côté (ahfta) d e vivants et le monde de l'au-delà, ell e semble li ée a u
culte des morts. C'est peut-être cet aspect qui amena la Il est vra is embl ab le qu e lors d e la fond ation d e
construction d'un seco nd temple voué à Inshu shinak Dur-U ntash, Untash-Napirisha voulut d'abord consa-
pa r Shilhak-Inshush inak, ho rs de l'Acropole, dan s le crer sa nouvelle capitale au seul Inshushinak 299 et que
qua rtie r du palais royal: c'était en quelque sorte une ce ne fut qu e dans un deuxième temps qu'il lui assoc ia
cha pelle particulière consacrée au dieu «personnel » des le co upl e divin N a pirisha et Kiririsha, lorsqu'une
mem bres de la famill e royale, les viva nts mais aussi les vo lo nté amp hi cty o niqu e to urn ée ve rs un «grand
morts, uni s dans cette continuité dyn astique si vivement Élam » le poussa à c rée r un sa nctu ai re symboli sant
affi rmée et recherchée. l'uni on d 'Anshan et de Suse. En effet des indices indi-
Sceau -cylindre akkadien (vers 2254-2154) et déroulement de son empreil1le : un fidèle reçoit une coupe d'un personnage à torse humain;
le bal" de son cO/ps est un se/pentlové dont la tête est encadrée par Ul1 rectangle évoquant la. porte d'un temple.
Bas-reliefde bronze du XII' siècle; dans la partie restante, deux registres superposés évoquent l'Ul1 le défilé de sept g uerriers,
peut-être des rois défunts divil1isés~ armés d'un arc et d'une harpé. l'autre des oiseaux à côté d'arbres feuillus .
par Shilhak-Inshushinak (texte nO5) : *kiririsa zana liyan se mbl e bi e n qu 'I shmek ar a b pui sse ê tr e la pa rèdre
lahakra «la déesse Kiririsha, D ame cachée de Liyan" . La d 'Inshushinak auquel elle est associée à Dur-Untash, où
dédicace de la porte qui lui était dédiée en fait ,da Dame un e po rte m onumentale est dédi ée à ce tte d ivinité, à
de la vie qui a sous son autorité le Bosquet, la porte (des l'intérieur du tém énos consac ré à Inshushinak.
prières) et celui qui prie . .. ,,306. Souve raine de l'au-delà Cette di vinité - fr équ ente dans l'o no mast ique de
où sont emmenés les morts, une po rte, lieu de passage l'époque des SUKKAL.MAH - est attestée dans les inscrip-
-vers le monde souterrain, lui était dédiée conj ointement tio ns susiennes dès Temti-Agun , m ais son appariti on
avec Inshushinak, Ishnikarab et Lakamar, di vinités char- reste assez épisodique; m entionnée, à l'époq ue d'Untash-
gées de conduire le mort ve rs son juge di vin ; le culte qui Na pir is h a, sur d es briques se ul em e n t à T ch oga
lui était rendu à Liyan était peut-être essentiellement fa it Zanbil 308 , elle réa ppa raît dans l'inscri ption sur brique
de mystères, «en des lieux secrets où personne ne voit ce où Hutelutush -Inshu shinak dit avoi r bâti un temple
que fait sa di vinité». S'a ppuya nt sur le sy mbolism e de d 'Ishnikarab à Kipu. À l'époque néo-élamite, elle est
l'arbre>le Bosquet sacré pouvait abriter ce culte. un e des ra res di vinités , avec In shushin ak , à qui un
temple ait été dédié par Shutruk-N ahhunte.
IshmekarablIshnikarab : Associée à Lakamar dans les tablettes «fun éraires»
Cette di vinité peut être rattachée à la triade essentielle: de Suse, elle conduit les morts q ui vont être jugés par
bien que son caractère féminin ait été contesté 30ï , il In shu shin a k e t les intr oduit d a n s le d o m a in e d e
MÙS
C'es t sous ce t id éogramme qu e la déesse ln a nn a es t
honorée à Suse à l'époque paléo-élami te : c'est probable-
ment son nom qui a disparu dans la cass ure en tête de
l'insc ri pti on de Ta n -Ruhur atir qui la dé no mme «sa
maîtresse bien-aimée» (NIN KI.ÂG) et c'est vraisemblable-
ment pa rce qu 'elle jouait un rôle éminent dans son culte
que le no m de Me kubi , l'é po use de T a n-Ruhuratir,
appa raît sur des briques de constructio n.
De m êm e q ue lnshu shinak se ra plus ta rd a ppelé
«se igne ur de l'Ac ropole», lnanna, s'il s'agit bien d'elle
sous ce t idéog ramme, porte ici le titre de «D am e de
l'Ac ropole" (N IN URU.A .NA) 309 : à l'é poqu e ancienn e,
MÙS et MÙS.EREN étaient les di vinités poliades de Suse et
leu rs temples dominaient la ville.
La notation idéographique a pu permettre de subsu-
mer plu sieur s fi g ures di vines et favor ise r un ce rtain
sync réti sme religieux, la pa rèdre du seigneur di vin local
étant la D ame-de-l'Acropole, la g rande déesse d u lieu.
Statuette et1 faïence trou vée à T choga Zanbil
dans le tem ple de la déesse Pinig ir (X II I' siècle) .
Centré autour des di vinités topiques, le panthéon de
la ville, devenue une des ca pitales élamites, y intégra,
selo n les circo nsta nces, des dieux ori ginaires d 'autres
régions du roya ume, notamment ceux d'An zan. Le fait qui proclam e avoir construit son temple en grès émaillé,
sem ble plus ra res pour ceu x d'A wa n. Humba n qui et y a vo ir pl acé d es co rn es d 'a lbâ tr e; ce prince la
appa ra issait, avec Pinigir, au premie r rang des divinités d énomm e «m a di vinité», tout comme le fa it T epti .
citées da n s le tr aité entre Na r am -Sin et un prin ce Huban-In shu shin ak , ce qui semble indiq ue r qu 'un e
d'Awa n, ne semble pas avoir eu de templ e à Suse 3 10 Le place plus importante lui est alors réservée dans le cul te
nom de ce dieu constitue pourtant l'élément théophore officiel. C'est elle que Tepti-Huban-Inshu shinak (texte
du nom porté pa r le père d 'Untash-Na pirisha qui éta- nO4) in voque après une ca mpagne victorieuse et à qui il
blit son pouvoi r en Susiane. dédie un temple : «j'ai façonné la brique et j'en ai bâti
ici le temple de Pinigir, ma déesse. 0 Pinigir, ma déesse,
Pinigir (Dame) des hutep, puissé-je ... ».
Unrash-N api risha construi sit pour Pinigir un temple et Ainsi, même si Kiririsha tendit à la supplan ter sur-
un astam 311 Il installa en son temple, dit-il , une statue tout dans le sud de l' É lam, son culte resta vigoureux
en or de la di vinité. non seulement dans le nord mais aussi à Suse même.
Son culte semble avoir été un de ce ux qui restèrent
les plus acti fs à l'époque néo-élamite puisque, malg ré la La dévotion et le zèle religieux d'U ntash-Napirisha,
très nette diminution des déd icaces de templ es constatée mi s a u se rvice d 'un e volonté politique d 'unifi ca ti on
à cette époque, elle est honorée par Shutur-Nahhunte d 'un vaste roya um e, soutint une activ ité d e bâti sseur
de Pinigir. Une inscription (texte nU 2) le qualifie de sitin der s'il reprend alors les travaux entrepris par son frère
lU! lsiwlIl silin upat hussip-me), une autre y mentionne la pré- puisque Kutir-Kahhunte parlait d'un hiel de Lakamar,
a : sence de statues divines (texte nO 3) 3"l. Dieu de la pluie, tandis que Shilhak-Inshushinak restaure un temple
ue ni est associé à la notion de fertilité et d'abondance. (siyan) où Lakamar est associée à lnshushinak. Le hiel,
lre cette construction 33, que l'akkadien appelle "Grand-
aiS :\abû porte» (ahullu rahftu) est, à Suse, une porte flanquée de
~n Lë culte de ce dieu n'est attesté en Élam que par cette part et d'autre de salles oblongues, et qui constitue une
ak fondation d'Untash-~apirisha 330. L'inscription qui unité architecturale indépendante.
ité lui est dédiée et qui mentionne l'intronisation de sa Divinité d'origine akkadienne, Lakamar est associée
un statue dans son temple est commune à d'autres dieux à Inshushinak et à Ishnikarab dans les tablettes "funé-
(texte nU 3). raires» décoU\'ertes à Suse: c'est Ishnikarab, "celui qui
entend la prière» et Lakamal «sans pitié» qui condui-
Sin sent les morts sur les chemins de l'Au-delà vers Inshu-
1a, Ce clieu mésopotamien, dont le nom est toujours écrit shinak, de peseUD>, juge des .vIorts m . Il est naturel que
idéographiquement par le chiffre 30, n'a pas cu cie son lieu de culte soit une porte, c'est-à-dire un lieu de
temple à Suse. Cependant Untash-:\'apirisha l'introduisit rupture et de passage d'un monde à un autre, en rela-
lUS à Dur-Untash et il spécifia qu'il l'installa dans le Sanc- tion avec l'ultime \oyage des âmes. La porte de Laga-
)rs tuaire. Sa statue d'or, placée dans un des temples du mal, tout comme le Bosquet sacré, s'inscrit dans le
Sanctuaire, l'intègre parmi les diYinités élamites, ce que contexte du culte funéraire et de passage clu Monde ter-
Irs justifie peut-être la phrase qui introduit l'acte bâtisseur et restre au ~Ionde souterrain de l'Au-delà.
la met en relief l'efficacité de ce dieu dans le royaume clont
Cntash-:\'apirisha est garant et responsable (texte nO 8). Tabrnigirshu
Ce dieu est cité sur une brique de Shilhak-Inshushinak,
Belala à propos d'un bâtiment (le hiyan) fondé par Shutruk-
est Cette di\'inité, la parèdre de Dumuzi dans une autre Kahhunte. Un murti 334 lui est dédié. A Dur-Untash, un
le. inscription (~IDP XLI, nO 50) ct qui est à rapprocher de murti de :\'usku est aussi éYoqué 335. Il s'agit peut-être
la l3ullala des textes assyriens, apparaît aussi sous le nom d'un podium et cette diùnité serait donc honorée dans
de Belilit. Elle est mentionnée, comme Sin, dans une un temple déclié à Inshushinak. Il est sans doute révéla-
1(-
inscription qui la place parmi les divinités du Sanctuai- teur qu'elle ne soit citée que dans une inscription dont
est re et mentionne sa statue en or, érigée dans un temple. l'élément important est la fixation de la postérité de
A Shilhak-Inshushinak.
lUt Par la suite, le culte de la plupart de ces dieux pro-
pie mus par Untash-:\'apirisha n'est plus attesté à Suse; en Cette liste cie dieux dont les cultes ont cohabité ou se
au re\'anche apparaissent d'autres figures. sont succédé à Suse, donne une image déformante des
sir panthéons de l'Élam, dans la mesure où elle fige leur
Lagarna~akarnar di\'ersité et gomme leurs caractéristiques. Reflet de poli-
ux Kurir-:\'ahhunte dit a\'oir restauré le hiel de Lagamal tiques religieuses, plus que de religion, elle donne un
ais mais cet édifice ne nous est connu par aucune autre ins- aspect unificateur et réducteur des divinités qui furent
f,il cription. Cc temple existait pourtant auparavant celles, non seulement cles souverains, mais aussi des
ar- puisque le roi spécifie qu'il était tombé en ruine peuples di\'ers que comptait l'Élam. L'onomastique, par
cnt lorsqu'il dut le restaurer. .vIais nous n'en trouvons aucu- exemple, fait apparaître d'autres noms et d'autres pré-
ne trace dans des documents plus anciens. A son sujet, éminences. Certains dieux, tels Sugu, Mashti, Tepti, et
Shilhak-Inshushinak - qui lui dédia aussi un temple à certains aspects, ceux par exemple qui reposaient sur les
Tchoga Pahn 331 - dit ignorer le nom de ceux qui forces naturelles, eau vive, fertilité, animaux tels le ser-
'lui a\'aient bâti et restauré ce bâtiment; on peut se deman- pent ou le taureau, en sont exclus.
Décoration avec animaux (taureaux, lions, capridés, aigles) et végétaux: ces motifs sont très fréquents
sur les sceaux-cylind"es d'époque proto-élamite (3100-2900) et les supports d'offrandes
d'époque suméro-élamite ancienne (vers 2700).
Tablette d'époque proto-élamite (Ile" 3100-2900) allec inscription de caractère comptable. Vue de face.
Le sceau-cylindre déroulé deux fois sur le relle" de la tablette représente des animaux
à attitude humaine; taureaux, Lions et capridéJ affrontés peuvent évoquer
l'opposition ou la hiérarchie de forces antagonistes. terrestres et cosmiques.
LA CCl'eSTRL'CTlO'e
U ntash-l\;apirisha
nO 1 1 II
nO l' eIl
nO 2 1 II III a
nO 3 1 II IIla 1\'
nO 4 1 II III a bIV
nO 5 1 \' II III a 1\'
nO 6 1 \' II III a II 1\'
nO 7 1 II III a \' II IlIa V
nO 8 1 cIl 1\' \'
1 Il-e- II III a \'
akk. 1 II VI
1 Sh n" 9
Shutruk-:'\ahhunte
nO 1 1 II IV
L n02 1 e-Il III a
Kutir-l\;ahhunte
nO 1 1 e-Il IIlb IV \'
nO 2 1 e-Il IV
nO 3 1 e-II b III a
.--' -----
Shilhak -Inshushinak
nO 1 1 e-II
nO 2 1 e-Il b III a
nO 3 1 e-II IIIb IV \-
nO 4 1 e-Il IIIb IV
nO 5 1 e-Il c III a IV
nO 6 1 e-Il b III be-II IV
nO ï 1 bell
nO 8 1 eIl b IlIa
nO 9 1 ell II - 1\- b V
tak. nO 1 a 1 b g II
tak·no2 a 1 b II
tak. nO 3 protocole 1 b g II
3' c 1 c II bII
Hutelutush-Inshushinak
nO 1 1 bIl
nO 2 1 bIl
tak· 1 bIl \'1
Shutruk-l'\ahhunte
nO 1 1 ell III a
nO 2 1 II
nO 3 1 II III a
nO 4 1 hIT \'
---
Tepti-Huban-Inshushinak
nO 1 1
n02 1 II
nO 3 1 II III a
nO 4 1 hIl
répond la bénédiction du dieu exprimée par un verbe ana ballitu. Cette expression se rencontre, soit devant le
de même racine (sima.<i dans le texte n° 4 d'üntash- verbe de construction (ainsi en est-il dans les textes de
,,-a pirisha), Tan-Ruhuratir, Mekubi, Temti-halki, Kuk-:"\ashur et
Kuk-Kirwash) soit, plus rarement, après celui-ci (texte
'\otre documentation ne permet pas de savoir si n° 2 d'Atta-hushu) ; dans l'inscription bilingue d'Idadu,
cette dédicace donnait lieu à un rituel particulier, Il est ce vœu est exprimé par deux fois, au début (ligne 3) et à
cependant possible que ce soit à une telle cérémonie que la fin de l'inscription (lignes 14 et 20).
se réfèrent les expressions ul/urLlk (Untash-:\"apirisha Ce thème de la "vie» du souverain, auquel peut être
n" 4 : peut-être "une fois pounu d'offrandes rituelles») associée la famille royale, est développé dans le concept
et klilamma sahtirmah (Shilhak-Inshushinak nO 5 "j'ai de takkime autour duquel s'agencent certaines des ins-
décidé sa consécration dans des prières'»), criptions en élamite.
En revanche, plusieurs textes mentionnent la mise Le concept exprimé par NAM.TIiballifultakkime est
en place de la statue divine dans sa nouvelle demeure. Il extrêmement prégnant: certes, on pourrait le com-
s 'agissait sans doute d'une véritable intronisation prendre uniquement comme la "bonne santé», le
Imurta-) qui rendait efficient sur terre le pom'oir du "bien-être". On trouve ce mot associé à .<ialamu
dieu: présent par l'entremise de sa représentation, la ,,(conservation de) l'intégrité", ou encore à araku umu
mutilation ou la déportation de celle-ci annihilait l'effi- "des jours longs» dans des souhaits en langue akka-
cacité divine. La confection de ces statues et les pra- dienne. Dans les inscriptions en élamite, notamment
tiques cultuelles concernant les divinités protectrices celles d'Untash-'\apirisha, les notions de réussite et de
sont évoquées dans l'inscription de Tepti-ahar qui, plus bonheur continuels et complets, dans toute leur plénitu-
qu'un texte de construction à proprement parler, de, sont souvent présentes (takme-ume tur hih sitme-ume
concerne l'exécution d'un rituel. .5ul/umeka pie! kittima namelukra hienka).
~fais la vie du souverain implique aussi la survie de
La remise du temple s'accompagne souvent de son nom par delà la mort, devant les dieux et la posté-
l'offrande qui est faite de toute œmre accomplie (hllttak rité. C'est la permanence de ses œuvres, à travers les
halik-li-me ND 1I111lina telak-ni), c'est-à-dire la construc- inscriptions qui en gardent le souvenir, qui confere au
tion. mais peut-être aussi les rites qui devaient l'entourer, roi une sorte d'immortalité, si son nom et sa gloire
Cette offrande est très généralement faite au dieu échappent à l'oubli. Inshushinak-shar-ilani explicite ce
dont le temple a fait l'objet de la construction; le texte souhait: qu'un roi à venir prenne soin du sanctuaire
ne 5 de Untash-Napirisha fait cependant exception, où qu'il a (re)bâti et que ce prince attentif à ses devoirs
l'offrande est faite au Grand-dieu et à Inshushinak, alors soit lui-même récompensé en trouvant la même bien-
qu'il s'agit des temples de '\azit ou de :\U'\.Sl':\KIR. veillance (gimillu) chez ses successeurs. Il est caractéris-
tique des inscriptions élamites de dédicace d'exprimer
le souhait de continuité et les bénédictions à l'égard de
La Vie
celui qui l'assure, plutôt que les malédictions à
Le troisième motif de la construction exprimé par les l'encontre de celui qui apporterait rupture et destruc-
textes concerne la réussite royale, considérée du point tion. Il est, de ce point de vue, assez révélateur que
de vue du royaume et de celui du roi: ce sont la prospé- dans notre corpus ce soit uniquement l'inscription
rité du royaume et la "yje» du som'erain qui sont alors d'Untash-T\'apirisha rédigée en akkadien qui dévelop-
é\oquées. pe le thème de l'exécration.
L'importance relative de ces deux notions varie, dans Le vœu de "yje» pour des membres de la famille est
notre corpus, suivant les époques. développé dans certaines inscriptions, qui le plus som'ent
La mention de la "vie» apparaît avec Tan-Ruhuratir les citent nommément. Il concerne nettement la lignée
dans l'expression idéographique :-;AM.TILA.NI.SÈ, tradui- dynastique, que ce soit l'épouse et les enfants du prince-
te dans l'inscription bilingue d'Idadu par l'akkadien bâtisseur, ou plus rarement sa mère, sa sœur ou son frère.
l
L.\ C () " S T R C c: T r () "
Ce vœu, particulièrement présent chez les descen- aimée, la vie de Hutelutush-Inshushinak, la vic d'Ishni-
dants de Shutruk-l\'ahhunte, est absent des inscriptions karah-huhun, la vie d'Urutuk-El-halahu, la vie de
d'Untash-:\apirisha (qui exprime seulement le souhait Shilhina-hamru-Lakamar, la vie de Kutir-Huban, la
d'a\"oir une vie heureuse et une royauté stable et pros- vie d'Utu-ehihi-Pinigir, (24-26) la vie de Temti-tur-
père). En revanche Temti-Agun - qui nomme Siruk- katash, la vie de Lila-irtash, la vie de Bar-Uli, ma fille
duh et non Silhaha comme ancêtre de référence - dit bien-aimée, elle qui représente mon salut?
avoir construit le temple pour Ishmekarah "pour la vie - pour ma vie, celle de :'\rahhunte-Utu, celle de Shil-
de Kutir-l\'ahhunte, pour la vie de Lila-irtash, pour sa hina-hamru-Lakamar, celle de Kutir-Huban, celle de
(propre) vie, pour la vie de Temti-hisha-hanesh et pour Temti-tur-katash, celle d'Ishnikarab-huhun, celle
la vie de sa vénérée' mère Welkisha». De même Hum- d'U rutuk -El-halahu et celle dT tu-ehihi-Pinigir.
banumena - qui proclame son appel à la royauté par la - pour ma vie, pour la \"ie de :\ahhunte-Utu, mon
divinité - précise-t-il qu'il a construit le kukunl1ll1/1 épouse bien-aimée, pour la vie de notre postérité'.
"pour sa vie, pour la vie de .vIishimruh et la vie de - pour ma vie, pour la vie de ma descendance et la
Rishap-La». Ces faits permettent peut-être d'émettre vie de ma postérité, ceux à qui je (l')ai transmise.
l'hypothèse que les membres de la famille étaient cités,
dans les textes de construction, lorsque la lignée dynas-
La prospérité du royaume
tique pouvait être mise en question, soit dans sa fonda-
tion soit dans sa continuation l39 • Le développement de La prospérité du royaume est indissociable de la réussite
ce thème est particulièrement important dans les ins- du prince. Le roi aimé de son dieu rend son pays heu-
criptions de Shilhak-Inshushinak et de Hutelutush- reux et prospère. Évoqué par Humbanumena (sit tak),
Inshushinak dites "de takkime». Suivant les inscrip- ce thème est particulièrement fréquent chez Untash-
tions, et peut-être en fonction de leur chronologie, Shil- l\'apirisha qui évoque la prospérité (sit) de son règne en
hak-Inshushinak dit avoir honoré la divinité, unissant cette notion à celle de continuité.
- pour ma vie, pour celle de :'\rahhunte-Utu, de
Hutelutush-Inshushinak, de Shilhina-hamru-Lakamar, Dans certains textes, ce double vœu se retrouve
de Kutir-Huban, d'Ishnikarab-huhun, d'Urutuk-EI- dans une formule qui conclut le texte, bâtie avec deux
halahu et d'Utu-ehihi-Pinigir. verbes il l'optatif dont les dieux sont les sujets: takkime
- pour ma vie, celle de :\ahhunte-Utu, celle de kittimma u dunihsini, sunkime tur hih sitimma 1lI1
H utelutush-Inshushinak, celle de Shilhina-hamru- samehfini. Le premier élément a trait au destin du roi
Lakamar, celle de Kutir-huban, celle de Temti-tur- lui-même, le deuxième concerne celui de son royaume.
katash, celle d'Ishnikarab-Huhun, celle d'Urutuk-EI- La bénédiction divine doit apporter stabilité et bon-
halahu, et celle d'Utu-ehihi-Pinigir. heur au roi, prospérité au royaume: l'adjectif sitimma
- pour ma \'ie, pour celle de :\ahhunte-Utu, et pour a un sens très prégnant, «heureux», "faste». La stabili-
sa descendance. té du règne est é\"oquée par la racine kiti-, kitti- et la
- pour ma vie, pour celle de l'\ahhunte-Utu, pour prospérité par le mot te (piel kitimma namelukra, sunki-
celle de nos enfants. me kitimma temma tur hih sitimma, sutme salme kittin
- pour ma vie, pour la vie de :\'ahhunte-Utu, mon melukma temma), deux notions très pleines mais que
épouse bien-aimée, la Yie de Hutelutush-Inshushinak, rien ne vient préciser dans la phraséologie des briques
la vie d'Ishnikarab-huhun, la vie d'Crutuk-El-halahu, de construction.
la vie de Shilhina-hamru-Lakamar, la vie de Kutir- Ainsi les \'œux qui concluent les inscriptions de
Huhan, la vie d'Ctu-ehihi-Pinigir, la vie de Temti-tur- construction portent-ils sur la vie du sou\'erain et de sa
katash, la vie de Lila-irtash, la vie de Bar-Uli, les dynastie (tak(ki)me), la stabilité de son règne et la pros-
enfants que j'ai engendrés et (ceux) de :\'ahhunte-Utu, périté de son royaume: plénitude, durée, stabilité, bon-
eux (qui sont) la postérité à qui nous (l')avons transmise. heur, propérité sont les attributs par excellence d'un roi
- pour la vie de l'\ahhunte-Utu, mon épouse bien- et d'une royauté que favorise l'élection divine.
demeures bâties, des cul tes dans des temples. Ils étaient
ge ns d es ca mpe m en ts temp o raires, do nt les g rand s
sa nctu ai res étaient à ciel ouve rt, qui ad ressa ient leurs
in voca ti ons à des di vinités re prése ntées au fl anc des
montagnes. Mais les princes qui en furent issus firent
vivre la dualité ethnique et culturelle de leur royaume
da ns un e intégrati o n nourrie des di ve rses traditions
locales. E n Susiane, ce furent les inscriptions et les bâti-
m ents qui intégrèrent les composantes de l'Élam ; titu-
latures, in vocations aux di eux, refl et du culte y étaient
élamites mais les m oye ns d'expression étaient mésopo-
tamiens.
Le roi y bâtissait et inscri va it selon la g rande tradi-
tion des «rois-bâtisseurs» ca r, dans cette contrée, «le roi
bâtisseu r était un roi heureux,,342, ou plutôt un roi heu-
reux était un roi bâtisseur : construire y était une préro-
gati ve du pou voir, un devo ir religieux et un témoignage
de puissa nce ; faire inscrire des dédicaces aux dieux y
était gage d 'éternité.
Fragment de bulle.
Figurines d'orants
(période rnédio-élamite)
provenant d'un dépot funéraire
proche du temple
d' Illshushil1ak: cheveux coiffés
à la mode élamite, jupe Longue,
un personnage tient la main
droite sur la ga uche qui serre
un oiseau tandù q ue l'autre
l'élève cont}'e .sa poitrine.
Bassin cultuel
(d'époque médio-élarnite) avec
un décor composé d'arbres
sacrés el de poissons-chèvres,
emblèmes d'Ea,
dieu des eaux vivifiantes.
Vue de face.
Maquette vouée
par Shilhak-/l1shushil1ak,
dite «du sit shamsh i»: elle représente
une cérémonie, peut-être funéraire en l'honneur
des rois enterrés à proximité, célébrée au lever du soleil,
sur une esplanade sacrée, par deux prêtres nus exécutant un rite
d'ablution .
Détail.
(cbcription ~!DP J, texte MDI' 1\', p. Il,133); ~lDp X (l908), 11. Ce terme est pris dans son sens étymologique «celui qui
1'.1,126; xnII (1927), nO; 199,235; XXII (1930), n'" 1,178; dirige».
\:XIII (l932), n'" 166,327; XXIV (1933), p. 328,395 ; XXVIII
(1939), n'" 396,551 ; 12. Cf MrROSCI IF.DII, 1990.
ç) textes religieux : ~jDp \'1 (1905) ; XI\' (1913),
1,.49,58; X\'II1 (ln7), p. 88,94; LVII (1974); 13. Cf STULPER, 1982, p. 42-43 : "Susa \Vas a historical boundary
fi textes littéraires: MDI' XIV (1913), p. 46-48; phenoll1enon, not at the center of Elam, but at or beyond its
fi textes mathématiques: :'vlDp XXXI\' (1961).; edge ; 6he greater Elam supported local histories as di,~erse as 6hose
h) textes épistolaires: .'vlDp XnII (1927), n" 236-249 ; XXVIII of :'vlesopotamia ; and that sorne ,!es'dopments in Elamite political
(1939), p. [4,15; history \Vere \vell advanced hefore they irnpinged on 5U53».
i! textes scolaires: ~jDp 1 (1900), p. 129; II (1900),
p. 133; XVIII (1927), n'" 1,66; XX\'II (1935); 14. Pour la discussion à propos de la localisation du Simashki,
l' klldurrlls : .'vIDp 1 (1900), p. 181,182 ; II (1901J), 'f Kupper, Iraq 31; !-IIRoscHWJI, 1980, 1'.138; STOLPER, 1982,
p. 86,116 ; 1\' (1902), p. 163 ; VI (1905), p. 31-47 ; \'II (1905), 1'.45-46; \'ALL.H, 1980, 1989, 121, 1993.
p. 137,153; X (1908), p. 87,95; XI\' (1913), p. 35; XXIX (1943),
p. 162,171 ; XL ,'1 (I9ïl), annexe n" 22. 15. Sculle témoignage d'une construction «ciyile» nous est connu:
ce sont les degrés d'un escalier (if. A."DRt-S.\L \"]"1, 1989).
5. SClL!.BERGER,KcPPER, 1971 (IRSA.).
16. C~RTER-STOLPF.R, 1984, p. 21.
6. D'autres formes d'inscriptions Yoti\"es ont également été trou-
sées à Suse et publiées dans les :'vIDP : stèles :'vIDP II, p. 53,55 17. SUIEI L, 1931, 2 : cette liste cite succeSSiyen1ent Girnamme,
(de Naram-Sin), p. 66,68 (d'Anubanni) ; III, p. 78,87 (de Shil, Tazitta, Eharti, Enpi-Luhhan, Kindattu, Hutran,temti, Idadu,
bak,lnshushinak), p. 92-95 (d'un roi inconnu), p. 96,97 (de [ ... 1, Tan-Ruhuratir, Ebarti, Idadu, ldadu-napir, Idadu,temti.
fils de Shilhak,lnshushinak) ; 1\', p. 4-7 (de puzur,lnshushinak) ;
\', p. 8,19 (de Shutruk-:-':ahhunte), p. 20,38 (de Shilhak,lnshu- 18. IRSA 1\' 0 6 a. \'.;U ..\T, 1989, propose une traduction un
shinak), p. 67-68 (de Shutruk-:-':ahhunte 11), p. 69-83 (de Shu- peu différente: «Ebarat, roi d'A.nshan et de Suse, (puis) Silhaha,
truru) ; VI, p. 54-55 ; X, p. 9-11 (de Puzur-Inshushinak) ; XI, SCI;,L\L.'L\H, - l'ancêtre (des) roi(s) d'Anshan et de Suse, -
p. 15-20 (de Shutruk-:-':ahhunte), p. 21-57 (de Shilhak-Inshushi- :'\.tta-hushu, SL'I;,L\L et chancelier du peuple de Suse, fils de Sil,
mki, p. 76-77 (de Atta,hamiti-Inshushinak) ; cônes de fondation haha et de sa sœur, ont construit le telnplc de Nanna,).
l\lDp 1, p. 117; II, p. 58-62); barillets (:'vlDp II, p. 123-125);
poids (MDI' \'1, p. 48 ; X, p. 95) ; vases (:'vlDp X, p. 96) ; statues 19. teppir ou ippi, if. VALU T, 1990, 120-L' 1, GRII.1.0T -Guss,
,,,!DP lI, p. 63-65 ; III, p. 43 ; ,', p. 1-6; n, p. 2-6 et 1:'-13) ; "FR, 1991. p. 86.
pommeaux (:'vlDp III, 1'.72-77; XL ,'l, p. 100-101); clous (l',lDp
XL\'!, p. 103) ; objets divers (:'vlDP III, p. 90-91 : cornes 20. Ce nom a d'abord été lu Adda-Pakshu (cf :'vlDP II, p. 79).
J'albàtre ; ,', p. 39-55 : barrière de bronze; VI, p. 7-10 et XI,
p. i,l-70 : pi\'Ots de porte; XL p. 58,59 : plateau YOtif; etc.). 21. S'il faut effecti\'ement traduire SÀ.Bli.DAM par «rêne" ainsi
que le propose SOI.LBERGER (1968. p. 31).
7. Selon la convention adoptée dans IRSA.
22. Sur l'existence possible de deux princes de ce nom, if. STF.n:,
8. Outre les ou\-rages qui pcuycnt être consultés sur l'histoire 1987, p. 9-11.
générale de l'Élam (CnIERO", 1936 ; GHlRSH~dA", 1951;
Hr,,~z, 1964; :\WET, 1966; C.~RTER-STOLPER, 1984), cf sur la 23. MDI' LIII nO 1 ; de cette époque ont été retrou\'és un socle
pàiode paléo-élamite DYso", 1965 ; C~RTER, 1971 ; BÜRGER- d'albâtre à Liyan ayec inscription brève de Simut-wartash et un
KL.~H", 19i1 : STÈH-G.~SCIIF-MEYER, 1980; A\!IET, 1986 ; fragment de brique de Siwebalarhuhpak à Tépé Malyan.
SFLZ. 1991.
24. Deux autres SUI;,I;,.~L, dans des textes juridiques (.'vIDP 28,
9. Cette connexion est bien établie rnêrne si on ne peut parler de 396 et 397), ont la même filiation: Sime-balar-huhpak et Kudu,
«colonisation» et que "des échanges significatifs se poursuivent zulush.
entre Susiane ct Haut Pays» (cf STÈ\E, 1991. p. 2).
25. Son nom apparaît à l'époque d'Ebarti sur un sceau (lRS:'\. IV
10. Sur la dualité profonde Bas Pays,Haut Pays, cf A\lIFT. l'Ii'l 04 a): ,,0 roi Epart, Kuk,Tanra, fils de Kuk-Sharum, (est) le
J. et b. serviteur de Silhaha,}.
26. Ce dont attestent les explorations de :-'!c AD.\'IS (cf C.\RTER. 40. :V1ECQlT\DI, 1943,81 = A,IIET, 1966, p. 243.
1971. 135-138),
41. :VIDP ]\', 8 et pl. 1 n" 4 (uniquement la titulature, mutilée) ;
27. Cf :-'IIROSCHEDfl. 1981 d et 1990. :-'!DP n, 21 et pl. 6 n" 2 : :-'lDP nI, 61 et pl. 11 (statuettes de
fondation en bronze) et :-'IDP X]\', 22 (masse d'armes).
28. Sur la lecture Simashki (ct non Simash ki ), \"Oir Kl;PPER,
1%9, 24-27 : pour les différentes graphies et attestations, 42. Cf A'IIET. 1966,238.
cf RGTC 1. 143, .'.V. Simasgi : 2, ISI-IS3 ..,·.v. Simas.ki : 3. 204,
J'.l'. Simas. 43. 1RS.\ III .\ ~ b, d, f. g, i, j, l, n,D, r, t. y ; les inscriptions où
{.:roi de Sumer et d'Akkad,> est remplacé par «roi des quatre
29. Cf STULPER, 1982. régions» sont, à peu de choses près, du même nombre: IRSA III
,-\ ::> c, e, h, k, m, p, q, x, Y, z. :-'lême dans les titulatures les plus
30. :-'IIROSCHEDII, 1990, p. 75. succinctes, il est" homme fort. roi d'Cp> ORS,-\ III ,-\ 2 s, w et,
en ce cas, il s'agit d'un autre dédicant que le roi lui-même. ~ous
31. '-.\LUT, 1989, p. 23-24. n'amns pas retrouyé les briques portant l'inscription "Shulgi, le
dieu de son pays, le fort, le roi d'lJr, le roi des quatre régions,
32. Cf BORKER-KL\H", 1970; STOLPER, 1982 et les deux inter- lorsqu'il eut ra"agé le pays de Kimash et de Hurtum établit un
prétations partiellement diyergeantes de CARTER, 1971 et fossé et en construisit la berge», qui semblent ayoir été décou-
STÉSE. G.\SCHE et ;-'IEYER, 19S0, auxquelles s'ajoutent les yertes à Suse (IRS,-\ III A::> pl.
récentes études de V.\I.I..\1" (1989 d, 1990 b) et GRII.I.ClT-GUSS.
"ER (1991), qui proposent des séquences différentes. 44. Cn temple de ~inhursag de Suse aurait également été res-
tauré par Shulgi si l'on en croi t la tablette de fondation qui porte
33. Sü:n:, G\SCHE, ;-'IEYER, p. 78-79, C'est la datation adoptée l'inscription: *NIN.HUR.SAG SUSA:-.i.KISA KIN.A.NI *SUL.GI
par HI'CZ-K()UI, E\\', p. 155, GURlIS KALAG.GA LUGAL URIM.KI.MA LCGAL KI.EN,GI
KI.CRI.KE É.A.NI MUSA.Dt (LüIBERT, 1970 b, p. 70-71).
34. L'état des textes ne pern1et pas de sayoir si le non1 du roi est
précédé du déterminatif di\"in, comme il!' est, par exemple, dans 45. Des tablettes ont été aussi retrouvées à Suse. dans la couche
l'inscription de la statue youée par Sharru-takal (IRS,\ II ,\ 4, 1 B VII, portant des noms d'années des rois d'Ur, dont Shu-Sin,
etm). 4,7,8 (STÈ\"E, GASCHE, :-'1EYER, 1980, p. 8;).
35. IRSA II .-\ 4 d. 46. IRS,-\ III A 4, p. 151-156 : ce sont essentiellement des crapau-
dines et des tablettes.
36. Cf IRSA II ,-\ 4 b, c. q. r : de fort, le roi des qmtre régions»,
4 f, g, j,l, h : "le roi des quatre régions», -+ h, i, m, "le dieu 47. IRS.-\ III A 14 a, b, c etc.
d' :-\gade», et «le fort, le dieu (l'Agade, roi des quatre régions»
dans -+ p : dans aucune de ces titulatures, dannum n'est employé 48. "Le fils aîné d'Enlil ... le roi qu'Enlil a élu dans son cœur
ayec sarrum (cf H.\LLCl, 1957 et 1962). pour (être) le Pasteur du pays et des quatre régions, (IRSA III
,\ -+ b), ,de roi qu'Enlil a élu bien-aimé de son cœup, ORSA III
37. Il faut y ajouter la stèle emportée par Shutruk-~ahhunte ,\ -+ cl, d'oint aux mains pures d'Enlil ... le roi qu"Enlil a élu
(:-'lDP II, p. 53-55). bien-aimé de son cœur pour (être) le Pasteur du pays» (IRSA III
.-\ -+ d), etc. La rnéme titulature se retrouve cependant sur des
38. Cf HIRSCH, 1963, 17-19: W.\LKER, 1981. nO 3 (inscription crapaudines d'Ur (IRS,\ III A 4 hl.
sans titre, ayec uniquement mention de la construction) et nO 4
(qui ne con1porte que le nom propre). Les matrices retrouyées à 49, Cf par exemple, IRSA III ."\ 3 c, d, f.
NippuL Girsu et ,-\dab portent ,,~aram-Sin, bâtisseur du
temple d'Enlil" et celles de Lagash rappellent la construction 50. Sur CRU.AK.:\A, cf PClEBEL, 1932, 1'.137-140.
d'un temple à Sin ainsi que celles d'Adab pour un temple à
Inanna (cf IRSA II A -+ a). 51. Cn signe LA semble omis, le gouyerneur d'Eshnunna por-
tant le nom de Bilalama.
39. IRSA II A 4 1 : «A :\I:\.NÈ.UNL;, pour la ,ie de ~aram-Sin,
le fort, son cOlnpagnon, le roi des quatre régions, lSharrJish-tak- 52. THL"RE,\u-D\,,'CI'C, 1905, p. 258, attribuait le premier frag-
ka!. le scribe, le majordOlne, a youé sa statue,>. ment à Tan-Ruhllratir, ainsi que nous l'avons fait, mais pro po-
,>cl:t ayec un point d'interrogation de \'oir dans le fragment b le 70. CAD, E, p. 184.,-".; aux références su siennes s'ajoute une attes-
complé,nent du fr:lgment a. tation d'époque babs'Ionienne tardise (K.-\H 2,33: 10) : ki,ina sûti
istu kllpri li eperli ak:,ir 5 1/1 agltrri lIkebbir : l'emploi de ces briques
53. Sur cette double tradition des inscriptions de construction, allait en etIet le plus SOU\Tnt avec celui du bitUlTIe qui les liait.
cr: J.\CUBSE'C, 1939. p. 21.
71. Le <;eul autre texte connu est celui que porte un sceau donné
54. On a également proposé de lire û-hl/-ri ou Ii-ri-ib, cf L,'C[)- par Idadu à Kuk-Shimut,le leppir (IRS.-\ I\' 0 3 c ~ MDI' Xl\',
~i)LRGER ct B.-\CER, 1926-1927, !JO : i-ga-ra-am la-bt-ra-am LÎ-ri- p.2ï-291.
ih . . «der aIte J\lauer. .. hat er nicht erschüttert ... ».
72. Cf GRILLUT. 1977, 6 sq. et CAD K, S.l'., qui propose «that
55. Lorsqu'une \"ariante est fréquente. elle est indiquée sans ki"Hl s,-as a 'high tempe!', perhaps a chapel or cella built on top
rétercnce à un numéro de brique. of a ternple to\\"er». On relèye, dans les textes économiques
susiens, de nombreuses références à des liyraisons de nl0utons
56. GRILLUT. 1977, p. 53 et 189: "pour Shilhak. son roi, pour (sa) au ki,;Zllln d'Inshushinak C\lDp X, n" 11). au kiZZllln, à l'Eanna et
yie. Idattu ... ne dérangea pas l'ancien ll1Ur. (n1ais) derrière, il au temple d'Inshushinak.
cunstruisit l'Ekikununa en murs neufs de brique cuite ... »,
73. MDI' XX\'lII. p. 8-9.
57. Cf p. 1/3-176.
74. Lïdéogramme ALAJ\l note le mot 0'almu «statutf>, «représen-
58. L\\IBERT. 1955. p. 45. traduit «temple d'en haut" : CAD, K, tation>,~ mais aussi «relief gravé sur une stèle,> et «stèle»
-+-+3 b, S.l/., «cella, chapel (as a specifie part of a sanctuary, a1so a (cf C_-\D~, p. 82 b,s.v.).
teTm for temple)>>; GRILLOT. 1978, «téménos>,; E\Y,s.t'. p. 47~.
75. ;"!DP XX\'lIl. p. 6.
59. Les deux premiers signes cie cc scrbe (l-r[i- ... ]) peusent
appartenir à une forme du yerbe <~désirer» (ere)~u) ou «aimer» 76. Catalogue des _-\ntiquités de Susiane, pL lIL
(râmu). Cependant le rapprochement avec le texte de la lentille
r,=-'nd une forme lri)~u plus probable. 77. Cf l\lIROSCHEDJI. 1991, p. 73-73.
60. K()'CIC;, 195ï, p. 228, lit Pilki .fa amma haIduk. 78. Je consene cette appellation traditionnelle (cf par exemple,
.-\\11 ET, 1967) bien que celle de "méso-élamite", parfois
61. E\Y, JOol'., 52. le donne pour un nom propre féminin <~elne employée, corresponde mieux à la formation des tennes «paléo-
serehrte l\lutter [ist Gottin Xl». élamite" et «néo-élamite».
64. Le texte inscrit en longueur sur la tranche ne comporte pas 81. HT 56ï, HTs 3 et nO 156 : ,,[.-\dadJ-erish, cbef des écuyers,
ks lignes 11 ct 12. [sers-iteurJ d'Inshushinak-shar-ilani. [roiJ de Suse, sersiteur
d·,-\dad. [son dieu']» et peut-être (s'il ne s'agit pas d'une homo-
65. Cf l'OEBFL, 1932, p. 125-140. nymie car il n·est suivi d'aucun titre) dans un texte en très mau-
yais état de conservation.
66. IRSA . p. 24·25.
82. Il apparaît aussi dans une tablette juridique de Suse (*in.i"Ii-
67. C'est également à une grande divinité élamite, ~arundi, que nak III daru tept-ahar linim ~<qu'Inshushinak soit à jamais \"Î\"ant
fut dédiée une statue de J\Ianishtusu retrouyée à Suse: «Î\lani- et que prospère Tepti-ahar,».
shtusu, roi de KÎsh : Eshpun1, son seryiteur, a youé (cette statue)
à :\arundi». 83. Cf GUSS'CER, 1991, p. 118-126 et ;"!IROSCHEDII, 1981, p. 9.
68. j.\CUBSE'C, 1939, p. 2L 84. Pour cette hypothèse et la lecture Enlil de l'idéogramme
KCR.G.\L dans ce nom, cf GL\SS'iER ; cette concordance est
69. Idadu «relen les ruines de Suse» (STi-xE, 1991, p. 5). fournie par un sceau apposé sur une tablette datée de «J'année
85. Sur l'histoire de cette période, cf L.\BAT, 19i5 ; GLASS'.;ER, 99. Cf EW, ,,'.V., p. 724.
1989; STÈ\·E-V,\LL.H, 1989.
100. STÈ\T (~IDp LIlI, p. 15) estime que les "traces nettes de
86. La datation du règne de Igi-halki semble desoir être reculée coloration rouge sur la face inscrite du fragment 4/689 semblent
en considération d'une lettre publiée par \',\'.; DI/K, 1986 ; elle hien apporter un argument en faveur de la conjecture de YAL-
mentionne en effet une succession de mariages entre des prin- L\T».
cesses cassîtes et des princes élamites : mariage de Pahhir-ish-
shan, fils de Igi-halki, probablement aHC une sœur de Kurigal- lOI. Cf ",,[LAT, 1980, p. 5 et STÈ\"E, 1987, p. 16-17 et 44.
zu, mariage de Humbanumena avec une fille de Kurigalzu 1 et
mariage d'Untash-~apirisha avec une fille de Burnaburiash. 102. upkumimma/upkumim, 'f E'N, p. 1242 «aus Kunstsandstein-
Ziege!n'» et :\IDp LIlI, p. 18 «de briques émaillées'».
87.l\IDp LIlI, 11-13: nO 2 ,dgi-halki, .'vlanzat-Ishtar (ou la dées-
se :\tIanzat) l'ayant exaucé (isme-su-ma) lui a accordé la royauté 103. aillmirnma, cf E\V. p. 47, ~<in meiner Stadt».
de Suse et d'Anzan. Après ayoir restauré l'ancien kukunnwn de
brique cuites, à ;,[anzat il lui en a fait don. Que ;,lanzat, lui 104. siUn, cf EW, p. 1080, «einen Tempel Gedeihen"» ce
ayant accordé une longue vie (balafa dara) lui fasse accomplir un temple semble spécifique du dieu I.'vl ct de sa parèdre ; à ce
règne heureux (ESSANA-ut hud libbi lisepiüu)". dieu de la pluie et des eaux, comme à l'Adad mésopotamien,
peut avoir été rattachée la notion d'ahondance,
88. Cf GLASS'.;ER, 1991.
lOS. A Tchoga Zanbil ce type d'inscription est attestée aussi avec
89. STÈ\'E, 1980, p. 102. des dédicaces à d'autres dieux (Shimut et Belet-ali, Hishmitik et
Ruhuratir, etc.) ou d'autres déterminations (siyan kinin, siyan
90. A\lIET, 1966, p. 336 et la description de l'agencement des hunin, etc.).
constructions, p. 336-340.
106. Cf E\V, S.V'" p. 92, "Freundenhaus» : ce temple est tou-
91. "Sauf à Anshan ... les produits importés disparaissent, les jours celui de Pinigir, déesse identifiée à une Ishtar depuis
sceaux-cylindres et l'écriture cessent d'être employés; c'est l'indi- longtemps; «les nombreuses figures recueillies dans le temple
cation d'une contraction de l'économie, dont les perspectives et le de Pinigir indiquent clairemcnr qu'il faut la considérer comme
mode de gestion deviennent plus strictement locaux». ~flRO Ulle divinité de la procréation et de la fécondité» (STÈ\'E, 1959,
SCHEDJI, 1990, p. 65. p. 266-268).
92. Cf C\RTER-STOl.I'ER, 19i6 ; ~IIROSCHEDJI, 1990, p. 65-8-\. 107. Cf EW, S.V., p. ï29 ct 599, «das son mir Gemachte und
Geschaffene». GRIl.U)T, 197i, p. 48, a proposé, par ailleurs, pour
93. Cf CAD, s.v. hu/muna (" 'Nhen the night cornes ... four hali-le sens de «prolonger», «continuer».
women ... shall enter and lie down beneath the lstatues oil the
lamassu - and karibtu-genii huln71ma lisappira [= lL(mnvira?J the)' 108. A Suse, il existait un kitin d'Inshushinak et un autre de Shi-
shal1light torches' ... when the dawn cornes [inappirma mut, à Tchoga Zanbil. un kiti" de DI'.;GIR.G\L.
innaJvlVirnzaJ ... they shallleave») et namaru (118 a).
109. Cf EW, S.v., p. 1221 et 1080, «wird cler /heilige Bezirk/
94. «Humban est Pouvoir» : de non1breuses graphies sont attes- simnkllk angegriffen'/uberfallen " verteidigte er siyankub.
tées pour ce nom propre (cf E\\', S.V., p. 679) ; à Bender-Bushir
sous la forme courte hll-ban-ma-na. 110. Peut-être Ct lire Z'mkir-risarra (cf E\V,s.v., p. 1010).
95. E\V,s.v. ruruk, p. 10-\8, "der Tempe! aus der \'orzeit war aIt 111. Cf E\\', p. 96i, s.v. Ila-a-me-iu-lik-ra : «um ein Konigtum in
geworden ; ich habe in der Umfassung den Hochtempel der Jahre Dauer und aIs einer mit langen Tagen batete icb.
emeuert, ich baute ihn (fertigh. Cf aussi STFXE, :'IDp XLI, TZ 2i : «au cours d'années aux
jours norr:.breux j'ai obtenu un long règne, qu'il m'accorde la
96. Cf GRILLOT, 1984, p. 185-191. santé!» .
112. GRILLOT, 1982, p. 7 : .de syntagme nominal tur-hih années longues, alors j'ai construit le nur kibrat, je l'ai donné à
,itme/sitimma .. à l'éYidence, est formé d'un inanimé cn -me:
'! .'\'apirisha (et) à Inshushinak du simn-kuk. rai effecti\ement
l1lr-hih, suiyi d'une forme déterrninatiye en -me ou en -imma (sit- béni le tcmple que j'ai construit".
me/sit(i)-mma), L'inanin1é tur-hih représente un complexe nomi-
nal composé de tur «continuité», «durée» - tur est un emprunt 123. EW, p. 561 : «wenn ich den Sin amufe, offnet er sich mei-
du mot akkadien duru - et de hih ... Le mot hih pourrait être nem Anruf" ; STÈ\'E, LlII n" 5 (brique de Tépé Gotvand) :
rendu par «pou\'oir», «force», «puissance», «autorité», klilanka hahninra turunka huttanra «qui accorde sa fayeur à ma
,. règne». prière, qui réalise ce que mes paroles expriment».
113. Cf EW,.'.v" p. 386: «wegen, für, um». 124. Cf GRILLOT, 1982, p. II et note 36 ; 1987 (EGE, p. 54) :
«:-loi, Untash-~apirisha, fils de Humbanumena, roi d'Anzan
114. Cf EW, J.V. et HERRF.f'SCH'IIDT. GRILLOT. :-l.\LBR.\"- (et) de Suse, pour ]\;ahhunte, lui qui accomplit pour moi ce
L\llH,1993. que j'implore (par) cette prière (=(ce) que i'implore, cette priè-
re, lui qui accomplit pour ITIoi), qui ré~ilise (ce) que j'exprime,
115. On peut donc supposer que les deux fragments, provenant j'ai construit son temple (du) si\an-kllK en briques colorées".
(iu temple de ::\TX.LC(;.-\L, qui ont deux textes distincts étaient .'\'ahhunte en or, je rai façonné. Lui (le seigneur) du temple
cies grandes briques (n"' 865 et 873). (du) siyan-kuk, je l'ai installé. Que mon œuvre soit, par moi,
dédiée (= adressée en don) à .'\'ahhunte du siyan-kllk. Qu'il me
116. Cn texte comparable, plus court, en 5 lignes, est bien attes- donnc d'(être) (celui) aux jours nombreux pour des années
té à Tchoga Zanbil : ;vlDP XXXIII, n° Il et MDP XLI, nU 5 et longues, ainsi que la royauté (et) un règne heureux ... r).
pl. III, 3 ; il provient de dis ers temples, dont ceux dédiés
il O]):GIR.G.'-.L (:-IDP XXXII n" 21,':: et XLI n" 9: siran ta/in), 125. Cf EW,s.v., p. 113ï.
è -"-abu (MDP XLI nU 4'::), NIN.É.GAL (:VlDP XLI n" 47),
.'\'usku (:-IDP XLI n" 43) et Kiririsha (:-fDP XXXII n" 20 et 126. Exceptionnellement 19 (n" 1121).
\:L1 n" il.
127. Je rappoche in-tum de dumme (cf E\V, J.v.) et de il1-tukkime ;
117. EW,_"v. su-u/-/u-e-en-ka, p. 1182 et az-h-it, p. 103. HI"Z-K()CH (E\V, p. 763) comprennent différemment : in-tu~
wn «Kranz>" «Girlanden» et traduisent la phrase: «yom Hoch-
118. Cf GRlILOT, 198-', p. lU-li et les notes 33-34 et 43 où sont tempel des Gottes Shilhak bekriinte ich den Socke]' mit GirIan-
citées les hypothèses précédentes. den':',).
119. STf.~\T suppose gue l'expression tur zahri husu-ia dans son 128. Je suis l'hypothèse de GRILLCJT qui analyse ikkll comme
ensernblc signifie ,<lignée» caf il existe une yariantc d'un texte une \-ariante de la postposition ikki et qui traduit «dans le
de Shilhak-Inshushinak où husu est remplacé par puhu. kukunnum j'ai placé l'hégémonie·: du siyan-kub) ; cf pour une
tout autre interprétation, EV/, j-.l'. ik-ku, p. ï48 «für den Hoch-
120. Le qualificatif simn-kukra est au singulier: faut-il donc pen- tempel setzte ich aIs \Veihgabe clie :'!auer? des simn-kub. tep ta
ser qu'il n'est accordé qu'ayec le dernier des deux noms di\"ins, a aussi été compris comme «dépôt de fondation» (cf LA.\1BERT,
Inshushinak. ou supposer que lnshushinak est ici une apposition 1965,36) tandis que ST~\~E l'a rapproché de la base *tepll "gra-
" DI"~GIR.G.\L «(le) Grand-diew, ) Yer», «inscrire» C\1DP XLI, 16); le rnot «dépot», attendu dans
ce contexte, est la traduction de ikku pour KO"jG (EKI 192 h).
121. E\V, p. 1143 : "ich will, mbchte zelebrieren, ais Priestcr
t:üig sein ~», qui cite GRILLOT «le telnple que j'ai construit. que 129. ",[LW XLIII, p. 49 : ginna hihli "par grâce/faveur (cela) soit
le (le) consacre ,,>. Par ailleurs STÈ\'E (l96ï) : .. dans le temple obtenu» ; E\V, S.l.!. p. 482 «zum Gelobnis>i, «aIs Cnterpfand»
que j'ai construit. que je trou\'e le bonheur 1>, (à rapprocher de GRIILOT «qui décide en gratitude».
L'\lRERT, 1965 "dans le temple que j'ai construit, que je pros-
père ~»). 130. E\V, s.v. hi-h-nrl : "in der langen Dauer yon l\'acht (und)
Tag in Segen will ich aIs Trellegelübde zu dir beten 1", ayec
122. GRI1.UlT-SUSI"I, EGE, p. 53-54 : «.'vloi, Cntash-.'\'apirisha, correction de hu-un cn nu-un. EKI ,<nach Recht und Ritus
roi d'Anzan (et) de Suse, j'ai construit le lllÏr kibrat, je l'ai donné (oder .'\'acht und Tagl in langer Da uer dic Ernteopfergaben
è ="apirisha (et) à Inshushinak du siyan-kuk. Pour (= ceci étant la \vill ich auf deln Feueraltar dir vcrbrennen».
raison) que Ina yie. rnon règne heureux soient prolongés, (pour)
que j'obtienne d'(étre) (celui) aux jours nombreux (durant) des 131. Cf GRII.LOT, 1984, p. 187-188.
132. '.!DP XLI, p. 106-10ï. 150. Cf E\V, p. 264-26) ,'.t'. tâh-ha-am-ba, tâh-ra-an-ra. tcih-ha-an-
ta. tâh-ha-na, etc.
133. E\\', .c.V. hi-Ya-al1. p. 6ï5 : "ich formte Backsteine und
mach te mich daran. damit die Siiulenhalle Inshushinaks, 151. EW s.v. tâh-ha-h. p. 265 d:lildssnke (Reliefs) aus Backstei-
meincs Gottes) künsterisch zu gestalten». ncn stelltt ich hin".
134. Cf .\Hw (qui signale le sens dc "Bedeckung" en mmA et 152. E\\' .c.v., p. 807 : "clie in Lis-an eingekehrtc Herrin" : STÈH,
jB) ct C\D . .c.v. (cf p.l)2-153). '.-ID], LIlI. p. 39 : «c'est la relation de la clisinité au locus que le
\'Crbe laha doit cxprimer», qui rappelle l'opinion des .\ssyriens
135. Cf SnJLPER, 1984. p. 25. sur la religion élan1ite : «les dieux se cachent en des lieu-'\. secrets
où personne ne yoit ce que tàit sa diyinité».
136. '.!DP ,'II, p. 49.
153. Cepen,bnt, cf. EKI n' 57 «yom (oder das)
137. Cf L\ChE'CBKHER, 1990. p. 35-l8. \'"erschleppte(n) habe ich zusJ.lnmengetragen». Un sens tout
différent en effet peut être déduit si l'on considère que kllramma
138. Cf GRILLOT, 19ï5. p. 213. dériye de la racine kuro- qui apparaît dans les textes écono-
miques achéménides. traduite par H.\LLOCh (1969, p. 71ï a) do
139. ST~~\~E Inet l"accent sur la 111atérialité de cette restauration hold. to obtain" et par GRILLClT (1977. p. 36) ,,(dé)tenir, saisir,
('.-IDP LIlI. p. 24-25: «ayec des briques nem'es j'ai rest,wrb.). enlc\·er. occuper». karra- apparaît dans un contexte où il expri-
me une action positi\"e opposée à l'action négati\'e pati- (H.-\L-
140.9 fragments sont trop mutilés pour qu'il soit possible de les LOCh, 19ï3, p. 150).
attribuer;) rune ou l'autre inscription.
154. Cf. Z.\ 50.195.:', p. 252 et EW, p. )18: «mit dem
141. E\\' pro!,ose une autre analyse C'.t'. hi-ih, p. 659): "hier bete Brennofen': glasierte··' ich die Backsteinc».
ich: 111ein \Vcrk Inôge Hm dir \H)hlau(genoffilnen \yerden».
155. C\'dERO'C. 19-16. p. 209 a, P\l'LH. 1~»). p. l8 ct 1\.Cl'CIG,
142 ..,:Vfoi. 1\.utir-Nahhunte, fils de Shutruk-:"''-ahhunte. serYi- 1965. p. cS; n" 5 traduisent par ',orner».
tcur ainlé d'Inshushinak. comme le kumpum-kiduia dyait été
construit en briques crues et Inenaçait de crouler, je rai consoli- 156. Cf EW, ,'.V. ;(-ip. p. 1291: pour 11l1ti-e (;RI1.J.(JT (l9Sl) pro-
dé'.' et je Lli (re)construit en briques cuites et je l'ai placé sous la pose «appareillage".
garde' de mon dieu Inshushinak. (disant) : () Inshushinak mon
dieu, que n1es œUYres (et) Ines peines te soient agréables en don 157. Cf EW. S.l. te-ti-ill. p. 320 : "den Tons·tg' erbaute ich aus
et que tu y sois heureux», Kunstsandstein-Ziegeln und lîess ihn Init yergoldeten Balkcn
\"erschlicssen i->.
143. Cf E1\.l nO' 20-2-1. p. 28.
158. Cf EW ..,·.t'. hu-,,·a. p. ï02 et H'. lw-sa-me. p. 703.
144. EW,.i.t· .. p. '563: "Wands'Cfklcidung",
159. Cf EW, p. 662 et STI\]. LIlI p. 32.
145. Cf .\"fIET, 1966. tîg. 2%, 299.
160. Cf EW, p. 806.
146. Cf GRILLOT, 1977. p. 43 ct L\\IBERT. 1978. p. 9-1l.
161. A:\lIET. 1976. p. 13-::8 ct L\\ll1ERT. "Dis je ct a membra
147. Contra Y.\LL.H. 1985. aelamica (I!), Inscriptions du décor architectural construit par
Shilhak-lflshushinak-,.Arts il.ciatiqllcs H. p. 3-27
148. Cf commentaires. p. 175.
162. Cf E\\'. S.C'. ,;;lIr-rU-lIr. p. 1183 : "das Leben der Bar-l'li,
149. E\\', s.v. ku-Si-in-ki-mar: <,1\.uter-:-":ahhuntc hatte sich yorgc- meiner gclichten Tochter, Œleiner Glücksbringerin, erwünsche
nommen : 'Ich baue den Tempe! des (Gottes) Inshushinak hier' ich".
aber cr baute ihn nicht (fèrtig)" ; GRILLuT-Y.\I.I.H. 1')75. p. 216:
,,1\.utir-Nahhunte ... a déclaré: 'je construis le temple clu (dieu) 163. Cf STI·n:. '.IDP LIlI. p. 40 ; E\\' propose une autre analy-
Inshushinak', et il ne l'a pas construit". Cependant L\\IBFRT, 1978. se : «der sie (pL) n1it ),facht' segnet":". anx le sens de «segncn"
p. 6-7: «(les effigies ... ) dont il a\"ait dit: je les n1açonnerai là ... ». pour luhha- et de ,<:\1acht» pour man.
164. Elle donne pour traduction à cette épithète diYine «qUl 177. Cf STÈ\'E, 1986. p. 18-20. Sur cette période, ,air aussi
décide et conçoit les êtres». H,,,s'.l."", 1972, BRI.\"T.1984, :-llROSCHEDII, 1985 et 1990.
16;. Cf yon Som". 1975. p. 1ll-1-l3. 178. Pour les sources babyloniennes. cf C."RTER-STOLPER, 1984.
1'.44-56.
166. Ehl n" 38, ,,0 huk-hir\\'ash. zum Todes-Geschick (zum
Todes-Fürstenlos). zur Inshushnak- \Vaage (zurn Inshushi- 179. A'.IIET. 1967. p. 29.
nak-Gericht) bist du dahingegangen 'ù ;
EW . .".V. ri·el. p. 103i
J) huk-Kir"'ish. du sicghafter Fürst, rniigcst du zu (Gatt) 180. E\\'. s.,', sir-ma,plI. p. 1090.
1nshushinak in dieses Heiligtum treten ~ ". Sücn: . .\IDp LIlI,
l'. 36, ,,0 Kuk-Nashur, prince défunt. puisses-tu faire ,enir 181. TRICHEY, 1989. p. 10-11.
Inshushinak dans cc riel! »,
182. CAD.s.'·. «mud brick".
167. Cf \'."1.1.\ T. 1980.
183 . .\!DP Xu. 1'.107.
168. Ce qu'exprime dan:.- les inscriptions en akkadien l'idéo-
gramme DC'v1C "TI,. Cf E\\',s.,'. 1'.1044: "Erbspross, wiirtlich 184. (:,\0. E. p. 184 ..".", "baked brick>- : terme employé à Suse
\yohl :\luttersohn irn Sinne yon rcchtrnassiger ):achkomme pour l'édificaton de ten1ples. d'une rampe ct pour le m.ur d'un
:::iner rechtn13.Ssigen GattÎn». Le tenne ne cOil1prend pas la quai bâti en bitume et en briques cuites IK,\H 2,33: 10).
notion d"épouse qui est seuletllcnt hypothétique.
185. OESClIF"E. dans La Cité Ro\ale de SlI.ce. 1992, p, 99-105.
169. EW . .".V. sUi-li-it: in der \\'endung ti·ik si·li·li·it ist \ermut-
hch si-li li-it zu lesen in der Bedeutung Dern Wollcn besche\ere 186, SIG, AL.CR.RA peut représenter des hriques de plus
:lu Erfolgt ; Y."l.l.xr, 1985, p. 45 : "j'ai renoll\elé ct reconstruit grandes dirnensiof1s facc J. ZARI.:\. briques de plus petite taille ou
,'n briques cuites le temple d'Inshushinak du bosquet, le tik de plus médiocre qualité (cf OC"H.\'.l, 1982. p. 27-41 1.
",ililit» - «Projet de renforcernent» ou « T LI rcnt"()[ces le projet»
t)ar addition des facines slsf/ <,force» et Ii- «donner>,. 187. CAD. E . .:'94 b : «kiln-Irred brick. The etymology suggests
that erimlll might be a designation oÎ a glazed (lit. coated) brick.
170. Cc lieu cultuel particulièren1ent in1portant a été étudié par but the \YCJrd occurs too often. and mostly in contrast \yith Iihittu
,liff{rcnb auteurs qui y voient en général un autel; GRILLOT - sun-dried brick (clam. halatl - t"r it ta be anything but a kiln-
,1983. p. 1-24) estime qu'il s'agit plus probablement d'une cha- fired brick. nor are the bricks clcsignatecl by this word actually
pd le royale abritant les représentations du roi et des mernbres gbzed>,. Ce 1110t attesté uniqutrTIcnt 3 Suse serait un tll1prunt
je la famille royale ainsi que celles des dieux protecteurs. en ébn1ite. qui ignore en reyanche. agurru, du moins pour ce
qui est connu par récriture syllahique.
171. Ou «colonne'" cf L"',lBERT (1965, p. 28-.:'9) et GRII.I.ClT
119ïï. p. 1.27). KC):"I(; propose ,<Früchtopfer». 188. Humbdnumena. dans la seule inscription de ce corpus ne
rncntionne pas de matériau.
lï2. Ou "purifien" cf hO"IG (EKI. p. 140 n" 71 et Y.\LL."·I
1978. p. 98). 189. upat est traduit par libittll dans TZ l.:'. 8 (cf STÈ\'E, .\IOP
XLI. 10) ; mais halat a également lihillu pour l'qui,"alcnt
173. Sur les différentes mentions du Id'un) kukwlIlWI1 d'Inshu- (cf CAO, E. p. 294 b).
,hinak cf GRILLOT. 1977.
190, Dans ces qualificatifs précisant la nature matérielle des
174. Cf STCJLPER. 1978, p. 90-92. briques, nous n'incluons pas le tenne pepsiya (<<de fondation»,
ou «de dédicace» ou «réno\"b,) : ceci concerne l'emploi de la
175. Cf: GRILI.OT-\·ALL.H, 19i8. p. 81-84. brique plus que sa matière.
lï6. Le verbe ta/Il/Il paraît. dans certaines phrases. faire partie 191. Il est \Tai que la forme du rnot n'est pas celle d'un adjectif de
intégrante de la séquence fondamentale (sarrah-pep.fdmaJh- matière; le -p pourraÎt être la rnarque du pluriel anin1é. ce qui a
!:u.<ih) exprimant la construction (cf texte ne' 1 et 6) ; dans suscité l'hypothèse qu'il désigne les brigues de décor qui compor-
d·autres. en revanche. il intervient con1me un acte complémen- tent des représentations humaines ou di\"ines. Pourtant ce tern1e
taire (texte nO 9). sernblc trop courant pour ayoir un sens aussi spécifique.
192. Cf S. HEJ\l, dans La Cité Ro)'ale de Suse, 1992, p. "02-203. briques des takkime font exception puisqu'elles sc présentent ins-
crites verticalement sur les tranches. Pour rnaintenir l'homogé-
193. GRILLaT, 1983, p. 21-23. néité du tableau, les dimensions sont données pour les takkime
comme pour les autres briques, en prenant pour longueur le
194. STÈ\'E, 1968, p. 293, citant GÉR.~RD-HJR"E ; il remoie à plus grand côté, sans tenir compte donc du sens de la lecture des
l'étude de MF""ERET, 1956, p. 365-373 et à celle de l\lLSIER, takkime.
1949, la pâte de ces briques se rapprochant du groupe 1\'. aS'ec
une faihle teneur en argile (faible teneur en alumine) et en fritte 207. Les briques estampillées sont presque toutes fragmentaires.
(faihle teneur en alcalis). Seul, le nO 1149 est entier et mesure 16,5 X 9 X 33,5. Plusieurs
avaient un côté (longueur ou profondeur) de 16 à 17,5 cm.
195. Cf E\V,s.v., p. 959 "aus glasierter Terracotta".
208. Pour Kutir-:\'ahhunte, les deux exemples qui présentent
196. Cf STÈ\E, l\lDP LIlI, p. 19. deux tranches inscrites y reproduisent. chaque fois intégralc-
rnent, le rnêrne texte.
197. Cf EW,s.v., p. 1242.
209. l\lDP III n° 49,fr. Ant. 19 (1984), pl. I-III et MDI' LIlI n" 16.
198. Si en effet les briques de :\"aram-Sin et de Shu-Sin sont
d"aspect comparable, de matière, de dimensions, de fabrication 210. r~COBSE~, 1939, p. 82. ;'vlcntionnons aussi la légende. peut-
courantes à Suse, celles de Shulgi tranchent sur l'ensemble de la être historique, selon laquelle Gilgamesh, une génération après
documentation. Enmebaragesi, aurait pénétré au-delà de l'Élam.
201. Cf A\lIET, 1966, p. 338-340 ct L~B,H, 1975, p. 8 : ,d'art 213. IRSA II .'\ 2 a. p. ](JO et 1II A 2 d ; cf. HIRSCH, 19, 1.
difficile de mouler ces panneaux fut probahlement apporté en
Élam par des prisonniers babyloniens: l'aspect des panneaux 214. Cf POTTS, p. 19 p. W
décoratifs du temple d'Inshushinak rappelle le mur du temple
d'Inanna à L~ruk, construit au X\'e siècle par le cassite Karain- 215. IRSA II .'\ 3 d, p. 105.
dash».
216. IRSA II .'\ 4 d, p. 106.
202. Il existe un grand nombre de hriques non incrites de ce
module. 217. Plusieurs objets S'otifs inscrits rapportent qu'il édifia un
escalier (IRSA II G 2 c) et un temple de Sugu (IRSA II G 2 a)
203. Les quatre briques au nom de Shulgi sont, comme nous dont il fixa les rites.
l'a\'ons vu. atypiques.
218. Cf l\lDP \'11, 61.<q. et XI\', p. 22.
204. Les briques sont fréquement cassées, notamment dans leur
profondeur. Il se peut donc que notre échantillonage ne soit pas, 219. Il donna une de ses filles en mariage au gouverneur
dans tous les cas, représentatif. Ainsi la seule brique au nom de d'Anshan et ses inscriptions proclament qu'il ravagea ,<le pays
Telnti-~\gun encore entière est rectangulaire mais il est, dans ces de Zabshali, le pays de Sigrish, le pays de Yabulmat, le pays
conditions, impossible d'en conclure gue seul existait ce fonnat. d'Alumidattum, le pays de Carta, le pays de Satilu. en tout six
pa\'5" (lRSA III .'\ 4 f, p. 153-1 '54) et ,<lorsqu'il eut f<ls"agé le
205. H. : hauteur; L. : longueur; l'r. : profondeur; les crochets pays de Zabshali ct les pays du peuple de Su, il façonna une
indiquent les cassures gui affectent une dimension. image de bouc qui (lui) avait été envoyé (cornme) tribut
c1'Anshan, et pour sa sie, (le) lui S'oua" (IRSA 111.'\ 4 g, p. 155).
On considère la brique selon la disposition de l'inscription.
220. Sur la datation de cc prince, soir en dernier lieu l'étude de
206. Dans ce tableau, la même orientation suivant la longueur .'\"DRt-SAL\l"I (1989) ; le s\'Dchronisme de Puzur-Inshushinak
est gardée pour toutes les briques, car c'est la disposition selon ayec Cr-:\'ammu a été établi par \VILCKE d'après lB 1537 (in
laquelle se présente la rnajeure partie des inscriptions. Les HROL'Dc\. Isin-lSan Bahr/s·{{t III. ylünchen 1987, p. 109 sq.).
221. MDP XXI\', nO 385 : ,d'année où Hutan-Temti fit fondre 232. Cf BRIJ'.:DL\:--:, 1968, p. 86-87; L.~B.H, 1975 a, p, 379-416 et
:-.a statue en bronze». GRAYSOê'J, 1975, p. 57.
222, MDP \'1, 16 IRSA n' 0 1 a, p, 256-257, Les lignes 8 à 35 en 233. Une stèle d'Untash-:-\apirisha pro\'enant probablement de
~ont très lTIutilées : la titulature et, plus encore la filiation sont
1 Tchoga-Zanbil, une autre d'un roi inconnu d'Anzan, une autre,
en grande partie restituées. Pour HL'\Z, sa titulature implique enfin, d'Aia (cf HëSI:--:G, 1916, n" 21, 28, 20),
une vassalité, probablement à l'égard d'un «oyerlord" d'Élam,
le roi de Simashki, Kindattu, dont on a supposé qu'il était le 234. Sur les campagnes de :\'abuchodonosor, cf LABAT, 1975,
petit-fils, p. 22-23 et TAml0R, 1958, p. 129 et L.~~lBERT, 1972, L'expres-
sion ftemid sada-su généralement traduite par «il disparut à
223, Ce mariage scella probablement des relations diploma- jamais» a généralement fait conclure à la mort de Huteludush-
tiques étroites avec la cité d'Eshnunna. 1nshushinak sous les coups du Babylonien; mais VALLAT, 1978,
p, 104-105, la réinterprète en traduisant littéralement "il s'est
224, Sur les personnages apnt porté ce nom en Élam entre le XXI' retiré dans sa montagne,> et y voit un repli du roi yaincu dans la
ct le XIX' siècles, cf LAI>!BERT, 1979, p, 16-17, p, 38-44 et MEYER, montagne. L'archaïsme des textes de Malyan exprimerait alors
1973, p, 293-294 ; Lf IRSA IV 0 4 a, p, 259 : ,,0 roi Epart, Kuk- une rupture volontaire a\TC le passé.
Tama, fils de Kuk-Sharum, (est) le serviteur de Silhaha»,
235. Cf L.\,\1BERT, 1967, p. 47 ct de :'vfIROSCHEDfl, 1982, p. 60-63,
225, "-lOP XXII (1930), III-n'.
236. AO 19939, \', p. 34-71, qui décrit le sac de Suse, destruction
226. D'après les inscriptions de Shilhak-Inshushinak, il était fils des temples, le pillage des richesses, la déportation des popula-
cie la sœur d'Ebarat. tions, si bien que «les ânes sauvages, les gazelles, toutes les bêtes
sauvages habitèrent en paix dans ces villes; des voix humaines,
227. Les sceaux apportent également leur témoignage, combi- du pas du gros et du petit bétail, du cri joyeux des moissonneurs
nant à cette époque, dans leur iconographie, des éléments je privai leurs champs».
111ésopotamiens et des éléments spécifiquement élamites
Icf A'IIET, 1973, p. 3-43). Le sceau de Kuk-:-\ashur Il, TS XII 237. Cette question très délicate et très complexe a déjà fait cou-
91 VnIIET, 1973, p. 38 et pl. 10 n" 49) ressemble beaucoup à ler beaucoup d'encre (cf KÜ:--:IG, 1926, 1964; KOSCHAKER, 1933 ;
celui de son prédécesseur Tan-l.:li (:'vfDP XLIII n' 2330) a\ec VALUT, 1978, 1985 ; GRILLOT-GuSS:--:ER, 1991, p, 85-99), Elle
le «dieu trônant sur un serpent monstrueux qui apparaît n'en reste pas moins ouverte.
comme le dieu royal par excellence à cette époque de primau-
té de l'élément ethnique anzanite dans l'ensemble élamite. Ce 238. La composition, la langue et la graphie de leurs inscriptions
dieu figuré pour la première fois à l'époque d'Atta-hushu prouvent une identité de culture.
l.\lDP XLIII nO 2327) semble en effet conforme à l'image que
se faisaient du dieu suprême les gens du Plateau ... " (A,lIET, 239. Outre Inshushinak-shar-ilani et Temti-ahar, qui sont repré-
1980, p. 139-140). sentés dans notre documentation, trois autres princes appartien-
draient à cette «dynastie" : Kidinu qui aurait régné avant Inshu-
228. Cf CARTER, 1970 et POR"~[H, 1975. Il est très vraisemblable shinak-shar-ilani, puis Tan-Ruhuratir Il et, peut-être, le Shalla
que proviennent de Haft-Tépé les textes dit improprement des textes "de "-lalamir" (cf STÈVE-GASCHE-de :'vfEYER, 1980,
icf REI:--:ER, 196.3) "de Malamin" dont l'un comporte un ser- p, 94-95 et, pour une autre interprétation, GLASS:--:ER, 1992).
ll1ent par T epti-ahar et qui sont rédigés en akkadien, comme les
inscriptions royales de Haft-Tépé. 240. :'vfDP XLI, n" 45 et nO 50 ; n'" 22 et 23 qui sont des inscrip-
tions provenant de T choga Zanbil.
229. Une stèle de Shutruk-Kahhunte (HësIê'JG, 1916, nO 18)
parle de son acti\·ité dans le district de Aahitek où il érigea un 241. Dans les inscriptions suméro-akkadiennes contemporaines,
monument en l'honneur d'Inshushinak. on ne trouve l'indication que de filiations divines: les souverains
suméro-akkadiens se disent DUMU d'une di\'inité et non de leur
230. Deux masses inscrites à son nom ont été trou\'ées à Suse. géniteur humain (cf SECX, 19,392-395).
Sur l'une d'elles, il se dit «roi de Suse et d'Anzan».
242. Les «marches,) inscrites de l'escalier construit par Puzur-
231. .\!DP 1II, 1 et pl. 1 et .\1DP 53 : bouton de fritte a\'ec dédi- Inshushinak atteste la même expression de la filiation pour ce
cace à Ishnikarab, dernier roi de la dynastie d'Awan, qui se dit DUMU simbi-ishuk,
243. :VIais il n·est pas absolument assuré qu·i! ne faille par ren-
verser cet ordre de succession et que le fils du souverain ne lui
254. Le dieu Hutran est dit «descendant bien-airné de Kiriri-
sha» - la «grande épouse» (rutu risari) , «la rnèrc des dieux»
succédât que si celui-ci n'avait pas de frère apte à monter sur le (amma nappipir) - et de :-\ apirisha (*hwran rllhll hanik *kiririsa
trône. Par ailleurs nous ignorons si, comme à l'époque des SUK- DINGIR.GAL-ri).
KAL.MAH, il n'y avait pas une hiérarchie dans l'exercice de la
rovauté et si des membres de la famille royale (fils ou frères) 255. Cf SEUX, 1967, s. v. /labû, naramu, rimll.
n'exerçaient pas le pou\"oir. sous l'égide du Roi. dans d'autres
capitales «provinciales». 256. L'inscription de :-\aram-Sin est mutilée en cet endroit.
244. Hors de notre corpus, Hanne d':\.iapir, est mentionne 257. On \ trom·e cependant parfois la dédicace initiale où le
Huhin, nltu sulu hanik «(ma) sœur-épouse bien aimée». prince ne se donne pas comme scryiteur du dieu mais où le dieu
est dit «son seigneuPf.
245. Cf K.~,e-lE,\;HCBER (19i4, p. 181 : «[der A,usdruck] dürfte
in der Tat juristisch gemeint sein: der für die Thronfolge aus- 258. Les documents mésopotamiens citent des E~SI de Suse,
gewahlte», STÈ\-E, 1lDP LIII p.44 : sak hanik serait, à mon avis, d'FJam, de Sherihum, d'Adamdun, d'Anshan, de Barahsum
le "fils héritier», choisi parmi d'autres fils et qui dans l'ordre de ainsi que de Zabshali, d'un «roif> (LCG.-\L) et d'un «vice-roi»
succession ne serait pas nécessairement l'aîné», (GÎR.NITA) d'Élam.
246. Cet imbroglio familial a était diversement compris et a 259. Kidinû et Tan-Ruhuratir dans les inscriptions akka-
donné lieu a des hypothèses plus ou moins hasardeuses, notam- diennes de leurs sceaux portent le titre de ~<rois de Suse et
ment en cc qui concerne la reine :-\ahhunte-Utu (cf V,\LL\T, d'Anshan». Sous Sargon, un certain Sanam-Simut porta égale-
1985: GRILLOT, 1988). ment le titre de GÎR.NIT A d'Élam (PBS VH + XV 41 X\'I) et
d'E:\SI d'Élam (PBD V 34 X\' 41 XII).
247. L'expression élamite rutu hanik a pour équivalent l'akka-
dien DAM naramta-Iu (if. LA ,IBERT, 1979, p. Ii et l'inscription 260. Dans une inscription atypique sur cYlindre d'argile, et seu-
sur un sceau d'Ebarat). lement là, il se dit SC"K.\L et scribe (ibbir) du peuple de Suse.
249, \'ALLAT, 19i8, p. 100, signale qu'à l'époque achéménide 262. STOLPER, 1982, p. 56 : «The rise of Larsa upset a tempara-
(DB 1 : 2) m-uh-hu sa-ok correspond au Yieux perse naNa «petit fils" : ry political balance among successor states on territories held
comme dans l'ensemble du domaine jndo-européen, ruhu sak/napa hl' Ur. Gungunum attacked one of the competing states, the
exprime la parenté indirecte, descendant autre que fils, donc petit- Shimashkian state earlier allied "ith Isin ... took Susiana out
fils ou neveu (ER'.'OUT~1EILLET, 1979, p. 437,s.v. nepos). of Shimashkian control, and brougnt an end to the rule of
Idaddu. \Vithin a Few years, Gungunum's ad versa ries in
250. STOLPF.R, 1982, p. 53 : «a political structure with a high Anshan retook Khuzistan. Ebarat, justly entitled 'king of
order of regional autonomy : rulers of unequal age and rank, Anshan and Susa', installed ""ddahushu as local regent».
tied ta each other by marriage and descend, controlled indi,i-
dual regional centers ... ». 263. Ibid. p. 55-56.
251. Dans une inscription parfaitement atypique (lRSA IV Ua) 264. Le POU\oir du SL""L\L.'1.~H était quasiment celui d'un
il est sans doute appelé «roi-père» (<<Epart étant roi d'Anshan et «Empereur», prototype du :.'vIegas Basileus, COInme l'atteste
de Suse, (et) Silhaha régent suprême, roi-père d'Anshan et de l'attitude des souyerains mésopotamiens qui se soumettent à
Suse, Atta-hushu, régent et scribe du peuple de Suse, fils dc la son arbitrage (cf CHc\RPI'\;-DcR.\,\;D, 1991),
sœur de Silhaha a hâti le temple de :-\anna,,). Sur les diverses
interprétations données à ce texte, cf K(j)JIG, RLA II, p. 325 et 265. On peut se demander s'il faut attribuer une ,·aleur SlgOl-
HALLO, 1957, p, lai et, en dernier lieu, V,\LLAT 1989 b. fiante à la ,ariante qui apparaît chez Kuk-:-\ashur «Régent
suprême, Régent d'Élam, de Simashki et de Suse» alors que la
252. EW p. 1044 : Erbspros. titulature des autres SCKK:\L.~L-\H est «Régent suprêlne, Régent
d'Élam, Régent de Simashki et de Suse".
253. Pour les interprétations de ces deux termes, cf E\\',s.v.,
p, 1045-1046.
266. halmenik susim est un des titres portés par Puzur-Inshushi- 284. Cf E\V, s.v. haiik-ume, p. 599 : "das \"on mir (künstlerisch)
nak, à côté de ceux de zunkik haime humeikriki et de zunkik haime Geschaffene».
IIk halme ak halmenik susim (cf HI'-:Z, 1962).
285. Les bilingues donnent pour équi\"alent de l'expression hut-
267. Alors que «Roi d'~--\nzan et de Suse» serait son titre occi- tak-halik-u-me l'akkadien sa epeSu u sa anahu.
dental, merrik katri et halmeni définirait la souveraineté qu'il
exerçait sur les tribus provinciales. 286. Cf EW, p. 686-68ï.
272. Inscription de Temti-Agun. 290. Dans le texte n" 1, les briques portant cc texte diffèrent par
le nom du prédécesseur mentionné par Shilhak-Inshushinak.
273. Inscriptions de Temti-halki, Kuk-~ashur et Kuk-Kirwash. En revanche, dans le texte n° 8, il spécifie «je ne connais pas leur
nom».
274. Cf L\CHE'-:BACHER, 1982, p. 97.
291. EW,s.v., p. 319.
275. Dans les inscriptions assyriennes, ce verbe est rare et décrit
plus précisément le travail qui concerne les portes. 292. Il est des constructions pour lesquelles nous n'ayons pas
de briques mais qui sont mentionnées par des inscriptions;
276. La forme redoublée kuksi est rare (if. le texte n° 8 de Shil- ainsi Puzur-Inshushinak construisit-il un escalier dont par-
hak-Inshushinak : erielllumia kuksih). lent des morceaux de pierres allongées (IRSA II G 2 cl, peut-
être les marches de cet escalier dont il est question dans l'ins-
277. sunkip uripupi IU.<LIn imrne kusiMima (n° 1 d·Untash-l\'apirisha). cription qu'elles portent (cf L.\~DSBERGER et GëTERBOCK,
AfO 12, 55 nO 3). Nous ne connaissons pas non plus de
278. Texte na 1 de Shutruk-~ahhunte. briques du temple de Sugu, bâti par ce même Puzur-Inshu-
shinak et qui fait l'objet d'une dédicace sur clous d'argile
279. Textes nO' 8 et 9 de Shilhak-Inshushinak, nO 1 de Shutruk- (IRSA II G 2 a), de même que les temples de ~ana, ~in
::\"ahhunte II, nlais aussi chez Untash-~~apirisha dans une egala, ,\nunitum et l\'arundi (cf IRSA [\' 0 A a,d, e, 1) bâtis
expression très parallèle à celle du texte nO 1 : sunkip uripupe par ,\tta-hushu.
il/llne huhtahsa u huhtah. Le \"erbe simple huila est utilisé lorsqu'il
cst question de l'élaboration de matériaux de construction 293. Cette expression rappelle celle de Puzur-Inshushinak : "il
lef GRILLOT-VALLH, 1978, p. 81). rendit dans sa ville un jugement d'équité.» (IRSA II GAI).
280. èvlDP n° 53 A, 5; 55, 5 ; 56 A, 8. 294. Cf notamment èvlDP l, VII, YIII, XII, XIII, XXV, XXIX,
XXX, XLI, XL n, XL nI ; Arts Asiatique,<, 10: 3-20 ; II : 3-21 ;
281. Cf GRILLOT-\'.\LL\T, 1978, p. 81. 13 : 3-32. D,\fI 12 : 143-167 ;Ir. Ant. 15, p. 49-154.
282. GRILLOT-VALLH (1978, p. 84) traduisent «briques réno- 295. Cf /\:'JJEY, 1966, p. 336-338.
yées». Mais il faut sans doute insister plus sur le sens religieux
que sur la seule réfection matérielle et proposer une traduction 296. Une inscription sur un bassin de calcaire, attribuée à Idadu-
qui implique une nouvelle consécration. lnshushinak, rapporte qu'il construisit les murs de l'Ekikunu en
briques cuÎtes.
283. Cf EV,', p. 662 et STÈ\T, LIII p. 32.
297. Sur la lecture et l'attribution discutées de cet idéogramme, caractère de déesse de la procréation et de la fécondité. Le mot
MIROSCHED)I, 1980, 130-132. Il est à noter que dans les inscrip- aStam (AH\V s.v.) évoque la prostitution sacrée.
tions de construction le qualificatif qui se rapporte au groupe
«DI::\"GIR.GAL lnshushinak» est parfois accordé au singulier. 312. :ViDP II n" 94 et 9i.
298. Sur les rares attestations antérieures, cf ibid., p. 134. 313. Pour une image qui l'apparenterait à NIN. DAR, cf :VIDP
LIlI, p. 2i-28 : «La personnalité de Shimut émerge très faible-
299. «Seul le nom d'Inshushinak est en effet mentionné sur les ment des textes élamites. On peut faire remarquer cependant
briques inscrites trouvées en place dans le bâtiment qui devien- qu'il est présent à toutes les époques de l'histoire de l'Élam:
dra le premier étage de la ziggourat mais qui ne délimitait «traité de :\aram-Sin» où il est cité à la suite d'Inshushinak,
encore qu'une '-aste cour carrée pendant cette première phase tablettes de l'époque d'Attahusu et des SUKKc\L.I>!.\H, incriptions
de construction", ibid. p. 142 ; cf :vrDP 39, p. 11-61 ; :vrDP 41, sur briques ou stèles d'Untash-:-\apirisha, Shilhak-Inshushinak,
TZ 1 et 5. Hute1utush-Inshushinak».
302. MDP XLI n° 38 : "Il s'agit d'une construction à caractère 316. L.\\IBERT, 19ï5, oHismitib, RIA 4, p. 426.
sacré, car on y installe un mobilier que l'on trOU\T ailleurs dans
les temples ... le substrat religieux qu'évoque cette notion, fon- 317. Cf MDP XLI nO' 19-20 et n° 39 (qui comporte l'expression
cièrement élamite du kidin, se laisse entrevoir dans les textes des hadien hapsir 5ukar tah).
tablettes juridiques ... il s'agit d'un lieu, construit ou non, où
s'exerçait la justice; un emblème un symbole matériel de la 318. GL\SS~ER : orien n'empêche qu'il fut le dieu suprême d'un
puissance di,"ine conférait à celui qui le touchait une sorte panthéon tribal; il aurait été alors une figure divine embléma-
d'immunité, un droit d'asile sacré». tique d'un ample groupe social et se rangerait dans la catégorie
des dieux ancêtres qui se définissent par opposition aux divinités
303. GRILLOT-VALLAT, 1984, p. 21-23. topiques. »
304. Sur les témoignages antérieurs, ibid. p. 136 et n° 49. 319. MDP XLI nO 2i : "Un exemplaire a été trom'é parmi les
décombres du Palais I, deux autres dans les parages de la gran-
305. GRILLOT, 1986, p. lï9. de porte extérieure; cinq enfin étaient remployés dans la réfec-
tion d'une crapaudine de la porte intérieure qui appartient au
306 Cf GRILLOT, 1986, p. 1iS-180. complexe appelé 'Entrée Royale'. Ce détail indique que tout
cet ensemble a subi d'importants remaniements et il est diffici-
307. Cf L.\Y!BERT, RIA 5, p. 196. le d'assigner un emplacement au temple de :-\ahhunte».
308. Cependant une perle trouvée à Suse, dans le chantier A de 320. Cf :VfDP LlII n° 5 : «:vroi Untash-:-\apirisha, fils de Hum-
la \111e Royale, porte cette inscription "Ce que le roi Hubanu- banumena, le roi d'Anzan et de Suse, j'ai construit un temple
mena a donné pour sa vie à Ishnikarab" (:vrDP LIli nO 3). pour Cpukupak qui accorde sa faveur à ma prière, qui réalise ce
que mes paroles expriment. J'ai sculpté (une) Upurkubak, elle
309. Une inscription de Tchoga Zanbil mentionne «le temple (qui est) du temple, je l'ai installée. Que mon 'œune', par moi, à
d'Innana, belli appukime» (:vrDP XLI n° 45). Upurkupak soit dédiée' ». oLe caractère élamite de la déesse est
encore mis en évidence par l'inscription d'un cylindre-sceau de
310. Des briques trouvées de Tchoga Zanbil appartiennent à un la Bibliothèque Nationale, le plus ancien document à faire men-
temple de Humban (MDP XLI n' 40). tion de la déesse et le seul à nous en donner une image où elle est
accouplée à :-\apirisha ("Pililishube, épouse de Kuk-Shimut,
311. Cf MDP 41, nO> 10 et 12. Le temple de Pinigir à Dur-Untash sen'ante de ""apirisha et d'U purkupab,). La déesse est assise sur
faisait partie du groupe des cinq temples qui se troU\'aient un siège aux pieds surhaussés et tient dans sa main droite levée
contre la face interne du second mur et il s'élevait au débouché un rameau. Elle est coiffée de la tiare cylindrique à cornes,
du «Passage royal» ; trois textes différents lui sont consacrés. représentation caractéristique de la glyptique syro-hittite et
Dans l'astam ont été recueillies des figurines marquant son mitanienne».
321. «situé à l'est d'une ligne tépé Senjar-Haft-Tépé jusqu'à la 331. Cf STOLPER, 1978,89-91.
rivière GelaI" : LIlI n' 6, p, 17,
332. Cf LIlI p. 30 et DAFI-I, 1974, p. 1ïl-174,
322, Cf },IDP LIlI nO 2, Sous les Shutrukides, :Vlanzat est bien
attestée à Suse, souyent associée à Shimut. le dieu élamite par 333. BOTTERO, 19ï7 a, p. 293-401.
excellence; Hutelutush-Inshushinak lui donne le titre de
«Grande dame>;. (~ana risarri). 334. Texte nO 7 : hian apie hienqa indikka ak murti tabmigirsu-me
halat-ni kusik li erientim-ia pepsih kliSih.
323, Cf :V!DP XLI n" 17,
335. :V!DP XLI n" -l4 (murli ipillati).
324, :VIDP XLIII, p, 39-40,
336. Par exemple les inscriptions de è\aram-Sin, de Shu-Sin,
325, HI"/: 1964, p, 45, d'Untash-)iapirisha (texte n" 1).
326, EW,s,v" p, 973. 337. Les inscriptions ci\-iles sont rares. Dans les textes
n° 2 cl' Atta-hushu, pour la construction de la stèle de justice, on
327. Y\LL.\T, 1987, p. 48. peut considérer comme une circonstance de la construction le
vœu «que le dieu Shalnash informe celui qui ne connaît pas le
328. Cf L.\'lBERT, 1979, p. "6-27. juste prix".
329. :VIDP XLI. n' 13 et 14 : "l'on s'accorde en général à voir 338. sllgir hute/utus-*si/hak sugir silhina-hamru-*/agamar sugir
dans la déesse Shala une divinité d'origine hurrite ShalashiSha- hllbanimena pap 3 sllnkip sirmapu pittena.
lush. L'identité du dieu élamite de l'orage ct de la pluie qui se
cache sous l'idéograrnrne I~1 demeure inconnue. La découverte 339. Ce trait viendrait renforcer l'hypothèse de MIROSCHEDjI
des débris d'un taureau. en terre cuite ycrnissée. dans la cour du (1990) quant à une rupture dans la dynastie des SCKKAL.:VIAH.
temple s'accorde bien a\"ec la symholique du dieu».
340. MIROSCHEDjl, 1990, p. 7i.
330. :VlDP XLI, n'" 41 et 42: "L'abondance des inscriptions est
En argument en faveur d'un édifice autonome et on pourrait
dans cc cas l'identifier peut-être avec ce «temple carré sud», à
rentrée de la «Porte royale». 342. Cf LACKEè:B.\CHER, 1990, p. 175 ,'q.
•
1 K DEX DES :\0 ~lS PRO PRE S
n"2
A : ~LJ\lF,RO DE KOllCE DU CA. L,LOGUE
~CJ\l DL SOUY-ERAI:.i Shulgi
Sb 147ê8 1.7-8 1= 20
B : ~U\lÉRO DL' C\T\LüGUE
6 Sb 147=9 1.2-8 28 28 6
(Br. dans les noticesl,
C : ~U\lÉRü UI:--.!\E~T,\IRE
DU \lUSÉE OC LOUy'RE (SbL
Shu-Sin
Sb 1473Cl 6082 38 9,5 14
D : :.iL\lÉRO DE FOUILLE.
s'il est conseryé. Sb 14731 6081 40 9 30
------------
9 Sb 14732 7 38,5 9,5 11
E : ~O\1BRE DE LIG~TS DE U~SCRIPTIO:\ III Sb l47ll 7 39,5 9 Il
~Î elle n'e'St pas entière, -----------------------------------------
Il Sb 14734 7 39,5 9 13
indication du numéro ---------
23 Sb 1 ~~19 3-ï lï 9 20
n"4
Tan-Ruhuratir
ê4 Sb 1:-71.3 r-~' 35,5 7,5 35
il' 5 61 Sb15813 1-9 13 7 9,5 103 Sb 14878 2793 9-15 16 6,5 135
18 Sb 14746 Sb 1691 1() 7,5 15 63 Sb 14774 1-9 18 7,5 18 ]IlS Sb l4S II 970 1-7 10.5 6
487.
64 Sb 14777 1031 1-9 18,5 6,5 125 106 Sb 14812 9391 1-7 65 6,5 45
,9 Sb 14747 Sb 1698 19 8 1~
6087 65 Sb 14802 1-9 14 ï 115 lOi Sb 14814 ,-9 135 7 12
311 Sblr49 lellè8 7 li.') 66 Sb HR'59 297'5 6-14 14,'5 7 9 lOS Sb 1482'5 9378 1-ï 135 85
n' 1 71 Sb 14813 9325 1-9 Il,5 5,5 9,5 113 Sb 14861 ]0-15 1'5 6,5 1)
32 Sb 147'53 1-15 31.5 7,5 31,5 Sb 14788 9172 1-9 17,5 5,5 114 Sb 14836 82'5'5 lU-15 14 13
33 Sb 14750 Sb 1658 I-lj 30 75 13,5 73 Sb 14875 3548 15-151;--,5 6 17 115 Sb 14835 9220 10-15 1;- 7,5 17
970
Sb 14845 9192 8-15 18,5 6 17 116 Sb 14857 'JI Si 1iJ-l SIS 14,'5
34 Sb 11937 5836 1-15 28 7 28,5
Î'5 Sb 1-+842 9SUï iS-j'5 20 8 18 117 Sb 14917 lOlO 111-15 10
1) Sh 14ïR4 Sb 165') 1-15 31 7,5 ISj
1306 76 Sb 14841 9839 3-15 265 5,5 19 118 Sb 14903 1904 6-11 115
36 Sb 14756 1-15 29,5 16 Sb 14764 9224 2-8 16 7,5 155 119 Sb 14898 1019 111-15 II 9
37 Sb 147)\ Sb 1002 1-15 28,5 6.5 14 78 Sb 14809 92IJI 8-15 20 6 17 l~O Sb 148% 9942 !()-l'5 12 5.5 14
60S4
79 Sb 14778 ,896 1-8 14 7,5 13 leI Sb 14889 925;- 8-14 14 7 12
38 Sb 17683 9804 1-15 30 6,5 12
80 Sb 14799 1-8 16 7 17 le2 Sb 14886 1001 HI-ISIS
39 Sb 14752 28S1 1-15 32 6 14
<~1 Sb 1-+810 2879 1-8 l'i,S 6 10 12_~ Sh 14BSI 4J(J. 5-JO 12 Il
40 Sb l4751 1683 2-15 33 5,5 l4
82 Sb 14809 9239 1-8 12,5 6 165 124 Sb 14877 9918 10-15 11.5 22
41 Sb 14754 Sb 1659 2-15 30,5 6,5 16
5306 83 Sb 14893 5163 '3-15 15 7 125 Sb 14865 IIH7 111-15 14 7,5 10
42 Sb 14791 2393 1-12 21 6,5 1:- 84 Sb 14817 ,963 1-8 6,5 7,5 126 Sb 14852 ger 9-14 135 65 18
43 Sb 14795 1087 4-15 17 7 li.5 85 Sb 14872 5-12 14 7;5 :-,5 127 Sb 14850 10-15 10 6 13
H Sb 14S03 4-15 14 6 10 86 Sb 14880 3558 S-15 19 6,5 Il 128 Sb 14765 357;- 1-6 11.5
4j Sb 14783 4-lj 17 6 12 87 Sb 14820 1-8 15.5 5 129 Sh 14ï'5~ 99'54 1-6 12,5 10
4G Sb 1-+786 8812 2-11 21 65 16.5 88 Sb 14793 9111 1-8 12 6 12 130 Sb 14839 9216 10-15 n 6,5 16
47 Sb 14775 12001 2-11 18 5,5 10 89 Sb 14768 Ille 3-10 85 6 131 Sb 14766 1-0 13
48 Sb 14S01 895. 1-10 17 65 145 90 Sb 14843 99L 8-15 18 6,5 14 1.32 Sb20fiSO JO:::::: 11l-1'5 9j Il
49 Sb 14844 9802 6-15 19 7 20 91 Sb 14860 1120 8-15 14 6 9,5 133 Sb 14808 1-6 14 6,5 II
50 Sb 14821 5165 1-10 195 6,5 II 92 Sb 14762 S' 1669 1-8 14 6 13 134 Sb 14827 9127 1-6 II 6
4809
51 Sb 14SflO 1-10 14 65 10 135 Sb 14832 913U 1-0 6 95
~-1) 12 6
52 Sb 14921 1119 6-15 18,5 6 23 136 Sb 14824 1-6 11 65 12
94 Sb 14862 486, 9-15 ,05 10
53 Sb 14846 99.5 6-15 23 12.5 137 Sb 148e3 1-6 ~j 55 -+
9S Sb 1-1866 9959 5-11 21 6 ,1
54 Sh 14S(16 '19':::2 1-)0 lSi5 65 1'5 118 Sb 149115 9260 8-13 l.l 6 8,5
96 Sb148ïo 9168 j-II le.5 6,5 16
55 Sb 14863 4812 6-15 19 6 14 139 Sb 14819 9215 1-6 9 65 13,5
97 Sb 14871 1017 1-13 12 5,5 105
56 Sb 14779 9165 1-10 135 7 16 HO Sbl4818 9147 1-6 5,5
98 Sb 14Hï 9200 9-15 20 6,5 14
57 Sb 14770 91~() 1-10 225 6 14 14 1 Sb 1491Jl 9966 '5-11 9.5 65
99 Sb 14837 9349 9-]'5 16.5 6,5 s,s
58 Sb 14776 3794 1-10 16,5 55 16 142 Sb14796 1001 1-6 lL5 6 14
100 Sb 14867 9221 9-15 18 5,5 12.5
59 Sb 14848 9841 1-10 ,3 7 23 143 Sb 14855 Ion 5-10 7,5
101 Sb 147S9 1016 1-7 Hl.) 5,5
nO Sb 149f19 914l 5-14 195 65 IH Sb 14769 1-6 14 15
102 Sb 14790 9581 1-7
146 Sb 14858 ~1"5 1I-15!3 S,5 15 188 Sb 1+760 ~2()3 lA II 6,5 1.l5 Idadu
147 Sb 14874 3510 9-13 7 5~ 4,5 189 Sb l-f797 9242 lA Il,5 15,5 n'.3
148 Sb 14807 9169 1-5 Il.5 7 12 190 Sb 14891 9182 12-15 13,5 6,5 '23 Sb 1668 I-S 24 7 17
149 Sb 14887 935; 7-11 7,5 S,S Il 191 Sb 14899 9140 [1-15 II 11,5 1-8 20 8 17
150 Sb 14804 994. 1-5 10 6 10.5 I~l Sb H9H 7-10 65 5 6.5 225 Sb 14930 1-7 26.5 8 18
151 Sb 14798 1013 1-5 12 7~ 12 193 Sb H915 13-15 ï.5 6 10,5 226 Sb 14927 1-7 30.5 7,5 17,5
152 Sb 14805 1990 5-9 6,5 194 Sb 14912 9-11 1.5 6,5 12 227 Sb 14929 1-5 27 7,5 16,5
153 Sb 14794 91S2 1-5 Il 6 16 19'5 Sb 14897 42'57 13-15 8.5 6,5 12 128 Sb 14931 5-8 1[ 10
154 Sb 14792 9295 1-; 14 6 211 196 Sb H868 13-15 Il,5 4,5 95 229 Sb 14934 6-8 24 75 175
155 Sb 14787 926. 1-5 Il 5,5 13 197 Sb 14918 -1041 13-15 6 5,5 230 Sb 14932 7-8 7 15
156 Sb 14781 1000 1-5 10 14 198 SbH936 1018 7-9 6 6 7 211 Sb 14933 7-8 27 7,5 16
158 Sb 14782 9353 1-5 12 6 200 Sb14913 111-1 13-15 7 6,5 n'-' 9
15~ Sb 14894 1004 11-15 16 6,5 12 201 Sb 1485-1 1020 8-10 6.5 75 Idadu
160 Sb14892 9323 11-15 6 6,5 202 Sb 14840 14-15 75 6 10 n" +
161 Sb 14~07 11-15 14 lU 203 Sb 1+902 14-15 10 6,5 115 232 Sb 11948 1-6 12 7,5
162 Sb 14853 letracél 11-15 16 5,5 204 Sb 14763 98-10 1-12 26 8,5 [8 233 Sb 11949 1-4 7
163 Sb 14771 9161 1-5 Il,; 6,5 14 205 Sb 14772 1993 1-5 14 7 10
(blanc'!
164 Sb 1481R 11-1; Il 7
206 Sb 14785 5148 1-12 19 6,5 15
165 Sb 14834 9255 11-15 14 6 10 Atta-hushu
207 Sb 20652 3-12 IS 8 IS,5
166 Sb 20649 11-15 14,5 7,5 10 n" 1
209 Sb 14833 col. 1 7 9 16
167 Sb 14826 1-5 8.5 4,5 7,5 234 Sb 1666 1Il611 1-7 505 6,5 16
210 Sb 14856 coU 7,5 21.5 16
168 Sb 14935 5-9 75 5,5 6 235 Sb 1664 6095 1-7 33,5 9 20
254 Sb 15739 1063 1-7 6 30 185 n"IS 313 Sb 15781 1-6 7,5 33,5 32,5
255 Sb 15740 5778 1-7 7 24 8.5 Temti-halki 314 Sb 1674 1-6 8:; 24 17
292 ' Sb 15774 3-8 8,5 9 11 324 Sb 15790 9822 1-15 29 8,5 32
261 Sb 15740 1-10 35 6,5 34
293 Sb 16066 1114 2-6 8:; 85 325 Sb 15791 9818 1-15 27,5 8 14
262 Sb 15747 1-10 30 6 155
294 Sb 16067 2769 8-12 20 9,5 326 Sb 15792 9838 1-15 30,5 15,5
n" 13 295 Sb 16068 8-12 10.5 5.5 327 Sb 15793 9836 1-15 32 8 17
263 Sb 15748 2-9 9 15 Sb 1690 6096 1-6 8 15,5 Il 330 Sb 15796 98\0 1-15 30,5 8,5 18
309 Sb 1672 6099 1-14 36 7:; 36,5 348 Sb 15814 9236 1-11 21 9 21
'277 Sb 15762 6083 1-5 7,5 10 75
310 Sb 1070 6100 1-14 34,5 7:; 14 349 Sbl5815 9183 1-11 17 9 14
278 Sb 15763 1-5 7 6.5
311 Sb 16073 1-5 6 9 9181 1-11 18,5 12
279 Sb 15764 1-5 7 10 8,5
312 Sb 1673 5300 1-;- 8;5 195 20 351 Sb 15817 9154 1-11 14 5 Il
280 Sb 15765 1-5 7:; Il 12
lI2 Sb 15818 9157 1-11 16 75 14.5 394 Sb 15855 104-+ ll-IS 16 8,5 95 433 Sb 1676 6094 -1-8 85 31,5 30,\
3'53 Sbl5819 1129 J-ll 1~5 8,5 45 395 Sb 1682 5179 1-7 12.5 7.5 15
434 Sb 167, 1-7 8.5 31,5 32
354 5b15820 1-10 1~ 396 Sb 15856 9114 1-7 14 9 15.5 8-15
l55 Sb 15821 9849 1-10 19 8 397 Sb 15857 1-7 Il 435 '51'5-+ 1-8 8 ,1
9-15
))6 Sb 15822 1-10 185 85 15 398 Sb 15858 515. 8-14 12 8,5 ID
436 Sb 15893 9826 1-7 9 30 Il
35, Sb 15823 984. 1-lO 17.5 15 399 Sb 15859 9219 1-7 15.5 8,5 10 8-15
358 Sb 15324 1-10 18 8 21 400 Sb 15860 .. SC 1-7 437 Sb 15894 9211J 8,5 2+5 15
l59 Sb 1582\ 92'S 1-1 Il 14 8,5 16 401 Sb 15861 1654 1-7 9 8,5 7,5
438 Sb 15895 2931 1-8 85 23 15
360 Sb 15826 4-13 11.5 402 Sb 11H62 9214 9-15 16,5 9 15 9-15
361 Sb 15827 9843 7-15 19 7,5 14 403 Sb 15863 10-15 19.5 18 439 Sb l'5S96 9191 1-8 85 19,"5 1:':
Y-15
362 Sb 15S2S 9196 7-15 14 8,5 13 4114 Sb 15864 3526 1-0 Il 8,5 10.5
440 Sb 15897 9226 1-8 8.5 19 23
363 Sb 15829 1-9 13 22 405 Sb 15865 1-6 Il 7 10 9-15
364 Sb 15830 1054 7-15 1+ 8,5 10 4116 Sb 15866 1029 7-12 441 Sb 15898 9199 1-7 17 Il
~-l '5
36'5 Sb 191'5 '516'5 1-9 15 8 20 407 Sb 15867 9376 4-9
442 Sb 15899 163' 1-7 9,5 23 Il
366 Sb 15831 9211 1-9 18.5 8 1115 408 Sb 15868 9338 5-111 9.5 8-15
367 Sb 15832 9233 1-9 13 7,5 15 409 Sb 15869 4-9 8.5 8,5 9 443 Sb 159011 1-7 75 31 30,5
8-15
361\ SblSHB Y524 ï-15 11.5 8 4111 Sb 15870 9250 1-6 13 9 9
444 Sb 15901 9902 1-8 lL5 21
369 Sb 15834 91W 2-10 16 8,5 14 411 Sb 11H71 9597 9-14 6 0-15
370 Sb 15835 9333 7-17 10.5 9 III 412 Sb 15872 9357 1-'5 9.'5 9 44'5 SbI'59U2 Y3'59 1-7 8,5 1:':
S-l'5
>71 Sb 15836 1110 2-10 9.5 7.5 413 Sb 15873 9351 11-15 9,5 8 8.5
446 Sb 15903 9823 1-7 31 23
3:-2 Sb 15837 9147 5-13 15.5 8,5 414 Sb 15874 2:-fi4 1-5 12.5 8,5 10 9-15
373 Sb 15838 9834 1-8 13 9 11-14 17.') 447 Sb 159114 4814 l-Î 8 211,'5 12,'5
~-1 '5
l74 Sb 15839 9276 1-8 18 8,5 20 416 Sb 15876 9371 12-15 1(1,5
448 Sb 15905 1-8 8,5 30,5 16
l75 Sb 15841l H99 8-15 18 8 18,5 41i Sb 158ïï 2813 1-4 10,5 8;; 9-15
376 Sb 15841 9204 5-12 15 6,5 10 418 Sb 15878 6-9 7.5 9 -H9 Sb 1'5906 9821J 2-8 85 30 30
9-1'5
3:-; Sb 15842 8-15 24 8,5 125 419 Sb 15879 9156 12-15 14 17
450 Sb 159()7" 5150 2-8 8 :2 18,5
l78 Sb 15843 1039 8-15 19 8,5 III 420 Sb 15880 12-15 9 9-15
379 Sb 15844 3523 8-15 1+ 95 421 Sb 15881 9160 1-4 Il 5,5 105 451 Sb 1590S 2-8 9 30,:5 12
liJ-I5
380 Sb15845 9177 1-8 1+ 16 422 Sb 15882 1-3 19 17
452 Sb 15909 9851 2-5 30 29,5
381 Sb 15846 91911 8-15 18 8,5 ID" 423 Sb 15883 9358 13-15 13.5 6,5 10 6-11
382 Sb 15847 9953 1-8 185 9 14 424 Sb 15884 987. 1-3 8,5 453 Sb 15911l 2-k 9 17 17
11)-1'5
383 Sb 15848 1672 1-8 125 8,5 75 425 Sb 15885 9848 13-15 10 7 13
454 Sb 15911 3-7 8,5 26 19
384 Sb15849 9230 1-8 14 7,5 16 426 Sb 15886 2-11 31,5 33 9-15
385 Sb 15850 9184 1-8 16 8 14.5 427 Sb 15887 1-6 8 32 21 4'5'5 Sb 1'5912 3-8 8.5 31 25
7-13 ]Il-l '5
386 Sb 16074 57.. 12 8 9
428 Sb 15888 1-6 8 31 30,5 456 Sb 15913 9845 1-7 85 24 14
387 Sb 161l7\ 9337 H-15 14 7 7-13 9-13
388 Sb 16076 9146 1-S 135 429 Sb 1680 6092 1-8 8,5 32 32 457 Sb 15914 983. 2-7 19.5 16
9-15 11-15
389 Sb 16077 1042 3-11l 9 6.5
431l Sb 15889 1-8 18'; 458 Sb 15915 5157 1-Î 85 31,5 31
390 Sb 15S51 1-8 14 9 85 9-15 8-14
15
391 Sb 15852 9-15 19.5 8 IS 411 Sb 15890 1-8 32 31,5
9-15 4'5Y Sb 1'591ô %3'5 l-Î 31 31
392 Sb 15853 2814 1-7 11 8 8-14
432 Sb 15891 9821 1-7 8,5 31 30 15
393 Sb 15854 9816 9-15 26 7,5 20 8-15
460 Sb 15917 5154 1-7 8,5 31 14 481 Sb 15936 9833 1-7 Il 502 Sb 15957 1108 1-7 8,5 13 12j
S-14 8-12 11-j .. j
15 [] jj
461 Sb 1679 6091 1-7 85 32 31,5 482 Sb 15937 l-Î 7 21) 6 503 Sb 15958 2787 j ... j 8,5 14 7,5
,-14 9-12 /-9
15 Il 12-15
-lH:: Sb 1"591 ~ I-Î 9 2') 22 483 Sb 15938 9183 15 9 ,)()4 Sb 1'59'59 3-5 9 65
8-14 9-12 9-12
15 jj jj
4fd Sh15919 1-7 8 31,5 22.5 484 Sb 15939 1293 1-5 9 15 16 505 Sb 15960 9387 2-4
S-14 6-111 '1-12
15 [j j ... ]
464 Sb 15920 9842 1-7 8 18,5 18 485 Sb 15940 517. j ... j 10 175 11 506 Sb 15961 jj 31,5 31
8-14 6-7 Il 9-14
15 8-15 15
-}6'5 Sb 15921 tlSll l-Î 7,5 31 1"5,"5 486 Sb 15941 2980 4-6 13 9."5 ')();- Sb 1'5962 9336 j,) 12.5 85
8-14 8-14
15 Il 14-15
466 Sb 15922 1-6 ~1,5 14 487 Sb 15942 [ ... ] 19 24 50S Sb 15963 2-6 7.5 10
7-1~ Vî Il)-11
jllj 9-15 j ... j
467 Sb 15923 5159 1-6 1") 31 488 Sb 15943 9171 3-7 20 9 509 Sb 15964 9384 3-4 5.5
7-12 10-14 8-11
[13] 1·] Il
4ôk Sb 1592.3 981 -; 1-6 8 30,5 16,5 489 Sb 15944 1289 1-5 23 1+ '510 Sb 1'596'5 2-4 55 6,5
7-13 ô-Hl 10-12
14-15 jj jj
---------
469 Sb 15925 9815 1-6 8 31 24 490 Sb 15945 9'58 1-5 9 25 21.5 511 Sb 15966 9850 [... ] 75 8.5
7-1l 9-1l 6-8
14-15 [] 13-15
470 Sb15926 9158 1-6 75 18,5 li 491 Sb 15946 jj 10 9 512 Sb 15967 100. 3-5 6 14 14
7-13 3-6 9-10
14-15 10-15 Il
4Îl Shl"î92ï 953. 1-6 32 20 492 Sb 15947 9232 j ••• j 18 18 513 Sb 15968 481. 1-8 9 1'5 20
7-12 6-10
13-15 11-15 514 Sb 15969 9155 1-8 9 10 13
472 Sb 15928 1697 2-6 8,5 31 14 493 Sb 15948 91~9 [... ] 9 14 Il 515 Sb 15970 1040 1-8 8 7,5 4,5
SOu 7-12
15 13-15 '516 Sb 1'5971 9246 S-15 7,5 105
473 Sb 1678 1-5 8,5 34 34 494 Sb 15949 1671 j ... j 8,5 21 165 517 Sb 15972 9393 1-7 10
6-10 7-12
11-15 l3-15 518 Sb 15973 9111 2-S 8,5 15 1~
474 Sb ISY29 981.3 1-5 7,5 31,5 31,5 495 Sb 15950 9345 1-4 Il 9 '519 Sb 15974 101'5 1-7 Il,5 H,)
6-10 H-12
11-15 j.j 520 Sb15975 9-15 165
----------------------------------------
475 Sb 15930 9831 1-8 85 30 19,5 496 Sb 15951 3524 l ... j 8 16 15 521 Sb 15976 9178 9-15 8,5 125 215
9-13 8-12
14-15 13-15 '522 Sb 15977 104'5 1-7 i" 10 Il
476 Sb 15931 9819 1-5 7,5 32 32 497 Sb 15952 3591 1-4 65 9.5 523 Sb 15978 9203 1-7 C 195
6-10 6-9
11-15 Il 524 Sb 15979 2205 1-7 8 15.5
477 Sbl5932 1-3 8,5 18 498 Sb 15953 [... ] 05 Il 95 '52'5 Sb 15980 1-7 8
9-14 4-6
15 11-15 526 Sb 15981 9212 1-7 8 8.5 10
478 Sb 15933 9361 1-8 8 7.5 499 Sb 15954 9170 j ... l 1~ 15 527 Sb 1598' jfl()5 5- 14 8 14
11-14 8-14
j ... j 15 528 Sb 15983 92" 9-15 8,5 18 16
479 Sb 15934 9209 1-6 8,5 14 7.5 500 Sb 15955 9194 1... 1 i 145 9 529 Sb 15984 9248 2-7 7,5 12 21.5
;--12 8-13
Il 14-15 530 Sb 15985 9360 2-7 8 ~,5
481) Sb 15935 9335 l-Î 17 III 501 Sb 15956 936K 2-7 6,1 ïj 531 Sb 15986 9197 3-8 6.5 17
tl-12 8-14
1···1 Il 532 Sb 15987 9213 2-7 8,5 16 Il
b
RÉPERTOIRE DES BRIQUES
539 Sb 15994 9189 1-6 7,5 13 12 : 573 Sb 16028 4821 1-6 9,5 27 7
n" 21
540 Sb 15993 9174 10-15 5.5 15 9 ; 574 Sb 16029 1-6 8 26 19
1- __
Humbanumena
541 Sb 15996 9193 1-6 13 17 , 575 Sb 16030 1-6 9,5 37 9 -,
1------------------------------------- 611 Sb 16078 1-8 9,5 33 15 :
________________________________________ 1
548 Sb 16003 9164 3-7 7,5 7.5 17 : 582 Sb 16037 1-6 8,5 12
n" 22
549 Sb 16004 808. 2-6 8 31 31 583 Sb 161138 1300 1-6 9 14.5 7
Untash-l'i apirisha
550 Sb 16005 9832 1-5 8 13 20,5 584 Sb 16039 lJ07 1-6 7,5 12 III
n" 1
551 Sb 16006 9847 11-15 7,5 16,5 10 585 Sb 16040 2824 1-6 6,5 Î 8,5
617 Sb 16083 9987 1-3 8 16,5 II
552 Sb16007 9151 3-7 7 14 12 586 Sbl6041 1-5 8,5 15 18
618 Sb 16084 1-3 8,5 14 JO
553 Sb 16008 9237 12-15 8 12 12,5 587 Sb 16042 1-5 9,5 JO
619 Sb 16085 1-3 8,5 20 10
554 Sb 16009 9384 1'.-15 7 55 588 Sb 16043 1-5 7 105 14
Fragments très abîmés de l'époque des 593 Sb 16048 3273 1-9 11 13 21 625 Sb 1585 2947 1-4 7 17 14
----------------------------------._----~
SUKKALMAH '594 Sb 16049 1-10 10,5 16 626 Sb 16088 5089 1-4 7 19.5 12 ,
------------------~
.561 Sb 16016 41. 6 15 10 595 Sb 16050 1-10 11 13 12 627 Sb 16089 3712 1-4 7,5 li Il,5:
562 Sb 16017 9844 41. 8,5 15 15 1 596 Sb 16051 2744 1-9 11 16 14 628 Sb 16090 1-4 7 Il 10
----------------------------------------1
563 Sb 16018 1042 31. 6 7 II 597 Sb 16052 3293 1-9 14 16 629 Sb 16091 2952 1-4 7 14 14
564 Sbl6019 1117 31. 6 17,5 27 598 Sb 16053 4812 1-9 JO 15 15,5 630 Sb 1854 3536 1-4 7 15 15
565 Sb 16020 31. 7 599 Sb 16054 6279 1-9 9,5 12 12 631 Sb 16092 2974 1-4 7 12 Il,5
566 Sb 16011 9261 21. 6 6 II 600 Sb 16055 1-9 9,5 12 11 632 Sb 16093 2708 1-4 7 12,5 20
567 Sb16022 9150 21. 7 13 11,5 601 Sb 16056 1-8 11 633 Sb 16094 1-4 6,5 14 Il,5
568 Sb 16023 9392 Il. 9 8,5 ï 6112 Sb 161157 1-9 ]0 1'5 10,5 634 Sb 16095 3006 1-4 6,5 7 9,5
605 Sb 16060 1-6 7,5 10 6 637 Sb lon97 3477 1-2 7 32,5 33,5
638 Sb 16098 734. 1-7 7 673 Sbl6115 3595 1-5 8 12 15,5 710 Sb 1548 3278 1-5 8,5 39 15
6-8
639 Sb 16099 2982 1-7 7 10 711 Sb 1549 6163 1-5 9 39 16
674 Sh 1)2B SPB 1-4 7,5 25 21
712 Sb 1888 926. 1-5 8';
6iS Sb 16116 1-3 8 18,5 15,5
n- 24 713 Sb 1873 949. 1-5 10 21 17
676 Sb 16117 1-3 7 20 12
Untash-Napirisha 714 Sb 16143 351lS 1-5 10 17 16';
677 Sb 186'5 944. 1-3 7 22 18
ne 2 715 Sb 16144 1-5 9'; 22 17
678 Sb 1908 2736 1-3 8'; 14 20
640 Sb 16100 5087 1-3 9 40 17 716 Sb20670 ~\OD506 1-5 9'; 12,5
679 Sb 16118 3000 1-3 8 19 21
641 Sb 161111 3394 1-3 34 16 717 Sb 16145 9315 1-5 9 21,5 17
6811 Sb 16119 1-3 8,5 12
642 Sb 1543 5698 1-3 35 20 71S Sb 16146 1291 1-5 10 95 6
681 Sb 16120 2983 1-3 7 14 9
643 Sb 16102 408. 1-3 9 21 17 719 Sb 16147 1-5 9 12
791 682 Sb 16121 1-3 7,5 20 13
(hlanc) 720 Sb 16148 1449 1-4 8,5 24 16
683 Sb 1910 2797 1-3 9 30 15,5
6H Sb 1527 6159 1-3 35 16 721 Sb 1551 6162 1-4 9 39 16
684 Sb 16122 3717 1-3 7'; 15 12
645 Sb 1526 3284 1-3 7 34 16 722 Sb 16149 9316 1-4 9 16 21
685 Sb 16123 2949 1-3 7,5 12,5 12
646 Sb 1525 6158 1-5 9 34 16 723 Sb 1550 3275 1-4 9 38 17
6-8 686 Sb 16124 2855 1-3 8 15 16
835 724 Sb 16150 3162 1-4 9 39 16';
647 Sb 161113 3531 1-3 Il 13 (blanc)
4-8 725 Sb 16151 3158 1-4 8'; 17 37
687 Sb 16125 913. 1-3 8 10 10,5
648 Sb 1572 3495 1-3 7,5 35 18'; 726 Sb 16152 1265 1-4 9'; 39 16
688 Sb 16126 1-3 8 10 6
649 Sb 1573 nll. 1-3 35 17 727 Sb 1860 1-4 9 14 17
689 Sb 16127 9990 1-3 6.5 17,5 16
650 Sb 16104 5080 1-3 7'; 26 18 728 Sb 1919 3002 1-4 8 16.5 15
690 Sb 16128 1-4 8
651 Sb 1835 6901 1-3 18.5 12 729 Sb 16153 HS5 1-4 10 20 17
652 Sb 16105 3111 1-3 18 10.5 730 Sb 16154 1772 1-4 8'; 16 16
nC! 15
653 Sb 1892 2754 1-3 16.5 13 731 Sb 16155 1284 1-4 8 14 Il
U ntash~ Napirisha
654 Sb 1899 91l. 1-3 21 16 732 Sb 1547 3171 1-4 8'; 37'; 37
br
r RÉPERTOIRE DES BRIQUES
752 Sb 1894 2883 1-4 9 16,5 II n" 26 821 Sb 16213 789 I-S 9,5 125
(blanc)
753 Sb 16170 3142 1-4 85 39 16,5 Cntash-Xapirisha
822 Sb 16214 2-5 7
Ï'54 Sb 16171 5033 1-4 8,5 37,5 37
823 Sb 1563 4x09 1-5 8,5 39 17
755 Sb 16172 5108 1-4 8 37 36 789 Sb 1562 3426 1-4 9 39 17
82+ Sb 1564 1-) 9 39 16
756 Sb 16173 1194 1-4 9 15 I4
825 Sb 16215 3xx9 1-5 9 39,5 16
757 Sb 16174 3436 1-4 9 155 16 textes très mutilés
B26 Sb 1842 2826 1-5 9 16 16
ï5H Sb 16175 3384 1-4 8 15,5 16,5 n" 3ou-l-
1-"5 9 20 17
759 Sb16176 1-4 8.5 22 ]() -790 Sbl6191 2-4 7,5 19 6
818 Sb 16217 2~53 1-5 14 16
760 Sb 16177 959' 1-4 8 21., 12 791 Sb 16192 1-4 9 19 17
8,5 17
761 Sb 16178 1-4 95 36 10., 792 Sb 1883 1-4 7,5 20 2.l
830 Sb 1'565
762 Sb 1552 3145 lA 9,5 39 17 793 Sb 16193 1-4 8 II Il
831 Sb 16218 943. 1-5 8 20 17
763 Sb 1554 3364 1-4 9 39 16,5 ~q4 Sbl6184 2811 1-4 9 IR 16
S32 Sb 16219 3283 1-5 9,5 40 17
764 Sb 1553 6161 1-4 9 39 17 ~95 Sb 16195 936. 1-4 7.5 145 16.5
833 Sb 16220 3434 1-) 9 36 16,5
765 Sb 16179 3262 1-4 9 16 35 796 Sb 16196 9301 1-1 9 20 14
834 Sb 16221 3268 1-5 9 31 15,5
766 Sb 1872 3484 1-4 8,5 23 16,5 ~97 Sbl6197 1-4 9 18 16,5
835 Sb 16222 3433 1-5 9,5 40 16
767 Sb 10lHO 2761 1-4 9 20 17 ~98 Sb 16198 1-4 10 4 20
836 Sb 16223 328'5 1-5 10 37 17
,768 Sb 1923 2903 1-4 9 19 16 799 Sb 16199 1-4 7 Cl 5.5
837 Sb 16224 3135 1-5 8,5 39 16,5
769 Sb 1879 2887 1-4 9,5 165 15 SDO Sb 16200 315f1 10 la 15,5
838 Sb 16225 316+ 1-5 8,5 39 16
770 Sb 1RR9 350 1 1-4 9,5 18 17 801 Sb 16201 1-4 95 III 7
839 Sb 16226 3276 1-) 8,5 39,5 17
771 Sb 161HI 868. 1-4 9 IH 16
840 Sb 16227 3377 1-5 10 38 17,5
772 Sb 16182 2948 1-3 II n" 27
841 Sb 16228 1~69 1-5 9,5 38 16
773 Sb 16183 24002 1-4 16 13 L ntash-:\' apirisha
(blanc) 1'42 Sb 16229 HUi 1-) 9 39 16,5
n" 5
ïï4 Sb 1909 924 1-5 8,5 15 9,'5 843 Sb 16230 24001 1-5 8,5 14.5 14
802 Sb 162112 4~S 1-5 9 40 17 (blanc)
775 Sb 1907 9r 1-4 9 14.5 16 (blanc)
844 Sb 16231 915. 1-5 7,5 15 JO
776 Sb 1906 16711 1-4 8 155 13 803 Sb 1578 3418 1-5 9 39,5 17
845 Sb 16232 3487 1-) 9 18 16
777 Sb 16184 9289 1-4 9,5 14.'5 16 SII4 Sb 16203 1-5 95 40 14,5
918 846 Sb 16233 1-5 9,5 16,5
(blanc) 805 Sb 1'566 1-) 9,5 39 17
84;- Sb 16234 2/30 1-5 9 2l 17
77S Sb 18H2 3490 1-5 8,5 '0 17 S06 Sb 1555 3437 1-5 95 16 39,5
848 Sb 16235 3136 1-5 8 28 16,5
779 Sb 1847 349R 1-4 9 20 17 su; Sb 1556 1-5 9,5 39 17
849 Sb 16236 2204 1-5 9,5 15,5 26
780 Sb 1856 3453 1-4 9 17 16 SII8 Sb 10204 1-) 9 36 17
8511 Sb 10'37 3HI 1-5 9 15 16,5
781 Sh 1902 1-4 8 19 16 809 Sb 16205 921. 1-5 9 16,5 26
851 Sb 16238 9219 1-5 8 22 14
782 Sb 161H5 2923 1-4 9,5 12 810 Sb 16206 1-5 8 JO
852 Sb 16239 3123 1-5 9 26 18
783 Sb 16186 9268 I-S 9 19 16 Sll Sb 16207 1-5 8 II
8')3 Sb 16'40 1-5 9 16,5 20
7R4 Sb 16187 2971 1-4 9 16 17 812 Sb 1838 2783 1-3 9 15 14
854 Sb 16241 I-S 9 22 17
785 Sb 161HR 2739 1-4 9 19 III 813 Sb 16208 3280 1-5 9 26 16
855 Sb 16242 2960 1-5 9 18 17
786 Sb 16189 938. 1-5 10 21 16 814 Sb 16209 1-5 9 III., 16
8% Sh 16243 8~ 4 1-5 9 27 16
787 Sb 1885 2781 1-4 8,5 19 15 815 Sb 16210 3453 1-5 9 18 17
857 Sb 1844 2933 1-5 9 19 16
788 Sbl6190 1-4 22 6,5 816 Sb 16211 1-5 85 15 16
858 Sb 1869 3132 1-5 9 20 15
817 Sb 18~+ 2910 1-5 9,5 19 16,5
S59 Sb IS~6 3121 1-5 9,5 39 16,5
818 Sb 1880 1-5 9 16 15
'177. 1-5 8 35 35
819 Sb 1886 871. 1-5 9 15 16,5
S61 Sb 16244 1-5 8 34 34
g2U Sb 16212 2966 1-6 15.5 II
86: Sb 15~~ 1880 1-5 9 395 17 903 Sb 16,~, :S,2 1-5 9'; Y41 Sb 163(); 3115 1-6 9 36 17
1-) 8 39 17 904 Sb 16273 1-'5 8,5 19,5 13 94 = Sb 16306 3395 1-6 8,5 35,5 17
865 Sb 1846 939, 1-5 8 18 145 906 Sb 162~5 3558 1-3 5.5 10 944 Sb 16308 3,67 1-6 10 36 17
866 Sb 189:- 940. 1-) 9 16 907 Sb 16276 1-3 5,5 5.5 94, Sb 16309 1691 1-6 9 34 12,5
867 Sb 1f,,47 9391 1-5 85 18 16 908 Sb 16277 1-6 9,5 10 9.5 946 Sb 16310 1-6 9,5 23 Il.5
868 Sb 18~5 1-5 8,5 :0 16 909 Sb 16278 1-4 7,5 33 33 947 Sb 10311 1-6 10 38 14
8ï3 Sb 16251 1-4 75 13 910 Sb 1567 1767 1-6 10 36 16,5 952 Sb 16316 1-6 10 36 16
5-9
911 Sb 1569 973. 1-6 8 35 II 95.3 Sb 16317 228 1-6 8,5 17 8.5
874 Sb 16:S2 1-5
912 Sb 1568 51113 1-6 8,5 36 14 954 Sb 16318 1-6 8,5 14 22
Si') Sb 162'53 3Y94 1-'5 9
913 Sb 15~0 967 1-6 8,5 36 13 955 Sb 1841 3480 1-6 9,5 18,5 17
876 Sb 1917 2140 1-5 :0 16
914 Sb 1571 1695 1-6 8,5 36 14 956 Sb IH37 7673 1-6 9 9
877 Sb 1905 931. 1-5 10 18
91'5 Sb 16279 1-6 9 36 13,5 9)7 Sb 1859 1684 1-6 8,5 18 l2.5
Si8 Sb 18% WJl 1-5 9 205 16
916 Sb 16280 3979 1-6 9,5 36 17 953 Sb 1740 2845 1-6 8,5 19.5 17
8i9 Sb 1896 1-5 9,5 :0 16
917 Sb 16281 1694 1-6 9 36 15 959 Sb 16319 2933 1-6 9,5 17 165
88(1 Sb 1884 1-5 9 14 16
918 Sb 16282 1-6 9 35,5 22 9(,0 Sb 16320 1-6 9 19 l,
881 Sb 1870 3442 1-5 9 24 165
919 Sb 16233 1719 1-6 9 37 23,5 961 Sb 16321 1-6 10 ,0 17
882 Sb 16254 9276 1-5 8 Il 9.5
920 Sb 16234 1686 1-6 8,5 35 15 1-6 10 17 14
883 Sb 186: 6x88 1-5 9 14 17
921 Sb 16185 1684 1-6 85 36 15 903 Sb 16323 1-6 8,5 14 17,5
884 Sb IS=;:2 1-5 9 19 16
922 Sb 16286 169: 1-6 36 13 QG4 Sb 16324 1308 1-6 10 19 18
885 Sb 1878 862 1-5 9 16
923 Sb 1623:- 5335 1-6 9 36,5 20 905 Sb 16315 2986 1-6 10 24 2.3
886 Sb 16255 2899 1-5 9 20 18
924 Sb 162~8 5094 1-6 9,5 36,5 35,5 966 Sb 163,6 873 1-6 10 19 16
887 Sb 162'56 Y3(l9 1-5 8 17
925 Sb 16239 5093 1-6 9 36 35 QG7 Sb 163,7 3113 1-6 9 17 17
888 Sb 16,57 3504 1-5 9 16 17
926 Sb 16290 5300 1-6 10 37 17 968 Sb 16328 1-6 10 21 17
889 Sb 16258 9321 1-5 8 18 :1
Sb 16291 1-6 9 16 17 909 Sb 16329 9281 1-6 8,5 24 20.5
891) Sb 162,9 916, 1-5 10 19 16
9:8 Sb 16292 1-6 10 36 16 970 Sb 16330 3462 1-6 9 17 17
891 Sb 16260 2883 1-5 9 13 9 243
929 Sb 16'93 1-6 9 71 Il (blanc)
89: Sb 16261 344. 1-5 9,5 17 16
930 Sb 16294 1-6 9,5 36,5 36 971 Sb 16331 1-6 9,5 12 6
k93 Sb 16262 1-5 8,5
931 Sb 16295 1-6 9 35 34,5 Sb 16332 9302 1-6 10 21 17
894 Sb 16263 1-5 85 21 :8
93, Sb 16296 5x1~ 1-6 8,5 36 19 973 Sb 16B3 996x 1-6 9 20 16
895 Sb 16264 314(J 1-5 10 20 16 987
933 Sh 16'S7 5324 1-6 10 3i,; 20 (blanc)
S96 Sb 1626'5 J5)0 1-5 8 15.5
934 Sb 16298 5323 1-6 9 36,5 34,5 974 Sb 16334 907. 1-6 9 16 6,5
89:- Sb 16266 1274 1-5 85 II II
935 Sb 16299 5316 1-6 9 36 37 975 Sb 16B5 906. 1-6 10 13 15
8()8 Sb 1626:- 3547 1-5 10 55
936 Sb 163011 5097 1-6 9 36,5 35,5 971i Sb 16336 1-5 8,5 30,5 12
k94 Sb 1626~ 1-5 9 S,'5 9
937 Sb 16301 5092 1-6 9,5 35,5 34,5 977 Sb 1739 2920 1-6 9 185 145
900 Sb 16269 1-5 9 10 10
93S Sb 1631): ,ilS: 1-6 8 35 36 978 Sb 16B7 1-6 9'; 9 16
901 Sb 16270 2()54 1-5 9
9~9 Sh 163(t~ 1-6 8'; 35 35 979 Sb 16338 1-6 9 21.5 li
911: Sh 16:71 1-) 9,'5 8,5 l'55
940 Sb 16304 5085 1-6 8,5 35 35 980 Sb 16339 1-6 15.5
981 Sb 16340 '1-6 9 17 16 lIJ23 Sbl6379 1-4 ï5 1057 Sb 16+08 1-5 8,5 17 11
982 Sb 16341 1-6 9 21,5 12 102+ Sb 1890 354+ 1-4 185 JO,5 1058 Sb 16409 9294 1-6 9 l~ 15
983 Sb 16342 947, 1-6' 8,5 35 34,5 1025 Sb 16380 1-4 9 6.5 1059 Sb 1876 1-6 8,5 2'5 17
984 Sb 16343 1-5 9 15 17 lO20 Sb 16381 1-3 5 6.5 1060 Sb 16410 3448 1-6 9,5 22 16,5
-------------------------~---------------
985 Sb 16344 1-6 9,5 16 17 1027 Sb 16382 1-3 '55 7 lO61 Sbl6411 876, 1-6 10 25 16,5
986 Sb 16345 1-6 9,5 24 17,5 1028 Sb 16383 2967 4-6 4.5 7,5 12 11162', Sb 16+12 l591 '
1-6 2+ 17
r--------------~----
987 Sb 16346 1-6 8,5 17 18 1029 Sb 1638+ 3-5 6 8 7 1063 Sb16413 3154 1-6 9 22 17
-----------------------------~----------
988 Sb 16347 9319 1-6 9,5 14 16 1030 Sb 16385 4-6 14 1064: Sb 16414 9319 1-6 10 25 16,5
989 Sb 16348 3506 1-6 8,5 17 15 1031 Sb 16386 1-5 10 32 1065 Sb 16415 3165 1-6 8,5 15
990 Sb 16349 29854 1-6 9 17 17 lO32 Sb 16387 1-6 9 35 17 1066 Sbl6416 2909 1-6 9 20 18
991 Sb 16350 1-6 , 9 17 18 1033 Sb 16388 1-6 10 19 18 lO67 Sb 16417 1669 1-6 125
1099 Sb 16432 9172 1-6 10 39 38 1139 Sbl6464 2975 1-6 9 8,5 4,5 n"32
1100 Sb 16433 3483 1-6 9 18 17 11+0 Sb 16465 732. 1-6 8.5 21 18 Untash-'iapirisha
1101 Sb 1868 2991 1-6 9 16 20 11+1 Sb 16466 2711 1-6 9 16 17 n'" 10
1102 Sb 1867 860. 1-6 8 185 17 1142 Sb 16467 91xx 1-6 8';, 21 17'; 1173 Sb16494 1-8 12 38 18
1103 Sb16434 1-6 9 19 14 1143 Sb16468 1-6 8,5' 205 1174 Sb 16495 1-7 12 39 18';
1107 Sb 16437 1127 1-6 9 10 17 1146 Sb 16471 2902 1-5 9 21 17 1177 Sbl6498 1-3 6 5,5
1022
1108 Sbl6438 1-6 9,5 16 II (blancl 1178 Sb16499 9i5. 1-3 7,5 20 14
1109 Sb 16439 3503 1-6 10 17,5 17,5 1147 Sb 1920 2890 1-6 7,5 18 19 1179 Sb16500 1-3 4.5
1110 Sb16440 3-6 9 4 1148 Sb 1871 1068 1-6 9 20 12 1180 Sb 16501 1-3 10,5 9
1111 Sb 16441 9299 1-6 16 22.5 1149 Sb 16472 1104 1-6 12 16 1181 Sb 16502 1-4 9 6
1112 Sb 1738 2601 1-6 9 15,518 1150 Sb16473 1-6 9 9,5 9 1182 Sb 16503 1-4 6
1113 Sb16442 1-6 9 Il 12 1151 Sb 16474 1-6 10 9 1183 Sbl6504 3566 1-3 10
1114 Sb16443 1-6 15,5 13 1152 Sb 16475 1-5 13 1184 Sb 16505 1130 1-2 45 5,5
1120 Sb 1561 3118 1-6 8'; 37 18 1159 Sb 16482 3481 1-4 6.5 1187 Sb 1746 HI2 1-5 8'; 34 34
1123 Sb 16450 3131 1-6 8'; 17 18 Lntash-Napirisha 1190 Sb 1743 1-5 8,5 35 35
1124 Sb 16451 914. 1-6 19 9 n'-' 9 1191 Sb 1754 3406 1-5 9'; 35 35
1125 Sb 16452 1298 1-6 18 12 1160 Sb 16483 3481 1-7 9 36 24 1192 Sb 1753 1-5 9 33 33
1126 Sb16453 1-6 17,5 10 1161 Sb 16484 3522 1-7 9'; 18 12 1193 Sb 1761 1-5 10 35 35
1127 Sb 16454 2731 1-6 9 18 17 1162 Sb16485 690 1-7 10 26 21 1194 Sb 1757 3319 1-5 9 32 32
(blanc)
1128 Sbl6455 1-6 8'; 20 17 1195 Sb16508 1-5 6 28 28
1163 Sb 16486 3564 1-7 9 25 16
1129 Sbl6456 1-6 9 6 11,5 1196 Sb 16509 3385 1-5 7,5 29 28
1164 Sb 1648ï 9~i3 l-i 9 2'5 16
1130 Sb 16457 9456 1-6 8 15 15 1197 Sb 1751 200x 1-5 9 33 33
1165 Sb 16488 2ïl9 1-7 9 16 13
1131 Sbl6458 2727 1-6 7 10 1198 Sb 1742 1-5 8'; 34 34
1166 Sb 16489 4xxx 1-7 10 Il 15
1132 Sb 1901 3438 1-6 9 19 17 1199 Sbl6511 1-5 10,5 34,5 18
IIh7 Sb Ih490 2H60 1-7 9 12 10
1133 Sb 16459 1-6 7'; 18 9 1200 Sb 16512 1-5 7 28 28
1168 Sb 16491 3533 1-7 9 16
1134 Sbl737 1-6 8'; 18,5 185 1201 Sb 16513 3478 1-5 10 34 16
1169 Sb 1836 3573 1-7 10 1+ 12
1135 Sb 16460 2709 1-6 9 105 10 1202 Sb 16514 5325 1-5 7 28 15,5
1170 Sb 1891 lOl5 1-7 9 13 10
1136 Sb 16461 2820 1-6 8 17 1203 Sb 1799 3445 1-5 9,5 33 15
1171 Sb 16492 2864 1-7 8'; 13 10
1137 Sbl6462 724. 1-6 8 II 65 1204 Sb 1798 1-5 10 34 12,5
l1i2 Sb16493 x9ï2 l-i 9 l~ 18
1138 Sb 16463 9264 1-6 8 \S 8 1205 Sb 16515 1797 1-5 9 34 18
.,.
RÉPERTOIRE DES BRIQCES
1-5 9 34 19 1249 Sb 16535 3156 1-5 9,5 32 1-+ 1291 Sb lé576 2Mb 1 1-5 10 18 9
1208 Sb 1782 1-) 9 33,5 16,5 1250 Sb 16536 ':725 1-5 9 20.5 10 1292 Sb 1657:- 1662 1-5 95 10 4
1209 Sb 1~~9 5675 1-5 9 34,5 16 1251 Sb 16"537 9292 1-1 9 25 19 1293 Sb 16578 2932 1-5 7 15 13
Inn Sb 16'516 1-5 33 15 1252 Sb 16538 2906 1-5 9,5 21 II 1294 Sb lh'579 2'10-]- 1-'5 7 14 13,5
1211 Sb 16517 1-5 7,5 28 28 1253 Sb 16539 3458 1-5 10 26 1295 Sb 16580 1-5 9,5 20 16
1212 Sb 16SIS 534 1-5 75 29 28 le;4 Sh 16540 34011 1-; 7 2n 28 1296 Sb 16581 2907 1-5 95 17 16
1213 Sb 16SIO 701 1-5 9 33 12 1:55 Sb 16541 1'=94 1-5 10 24 15 129~ Sb 16SS2 2~04 1-5 10 16 2.)5
1214 Sb 1747 1-) 9,5 33 33 le;6 Sb 1654e 3450 1-5 8,5 2U 19 1'98 Sb 16583 2768 1-5 9,5 17.5 16
1215 Sb 16520 1-5 9,5 34 34 12')7 Sb 16"543 )22 1-5 8,5 16 1=99 Sb 16584 60i. 1-5 9 I~ 15
1216 Sb 1;;4 1-5 8,5 34,5 16 1258 Sb 16544 1-5 9,5 19 HOO Sb 16585 1-5 9 l'55 19,5
1217 Sb 1773 1-5 9 33 1ï le59 Sb 16545 1-5 10 17.5 14 1301 Sb 16586 1-5 9 12 16
121S Shl770 I-S 85 34 34 126() Sb 16546 574 1-5 9 16.5 16 130, Sb 16587 1-5 9 13 15
1219 Sh IhS21 3353 1-5 9 34 34 1261 Sb 16547 598. 1-5 9,5 lfij 13113 Sb 16588 1-5 10 16.5
]220 Sb 17U:l 5421 1-5 9 32 32 1262 Sb 16548 5:-S 1-5 10 23 13 1304 Sb 16589 2914 1-5 10 16 17
1211 Sb 1768 33~3 1-5 9 34 34 1263 Sb 1fi549 ))9 1-'5 17j 11.5 1305 Sb 1818 3578 1-5 95 10 17
ln~ Sb 16522 1-5 7,5 22,5 1l.5 1264 Sb 16550 532 1-5 9,5 16 1306 Sb 16591) 1-5 85 16
1223 Sb 16523 1-) 85 35 35 le65 Sb 16551 551 1-5 9 I~ 1307 Sb 18=5 3540 1-'5 9 l'55 9,5
1224 Sb lCô24 5095 1-5 9 34 34 le66 Sb 23n 1-; 11 21 15 1308 Sb ISI4 x557 1-5 9 17 135
1225 Sb 16525 3408 1-5 7 29 29 1267 Sb 16552 1-5 9,5 IBj 16 1309 Sb 1812 3149 1-5 9 18
1226 Sb 16')26 :;)3 1-1 9,5 34,5 18 le68 Sb 16553 583 1-5 6 13 10.5 !3l1) Sb ISll9 2S05 1-5 9 1J.j 16
1227 Sb 16527 3365 1-5 9 34,5 19,5 1e69 Sb 16554 0110 1-5 10 14 l3 l311 Sb 1785 3530 1-5 95 15 14
1228 Sb 1750 3xS9 1-5 95 33 33 1270 Sb 16555 W6 1-5 16 13.5 1312 Sb 1778 416S 1-5 9
lny Sb 1;-:;2 1-) 10,5 35 35 le~1 Sb 16556 858 1-5 10 19 16 I313 Sb 16591 "lB 1-5 10,5 14 8,5
1230 Sb 1749 2402 1-5 9 35 33 1~-7 Sh 16'5'57 29nCI 1-5 9,5 r;- 13 1314 Sh 16592 2831 1-5 9 12
1231 Sb 1763 339') 1-5 10 35 35 12:-3 Sb 16558 1-'5 9,5 95 131'5 Sb 16'5Y.-) '5'51 1-5 7
1232 Sb JôS2S 129{) 1-5 7 28 14 12:-4 Sb 16559 35:-0 1-5 6 17j 20 1316 Sb 165'14 52ù 1-'5
1233 Sb 1766 1-5 95 35 35 12:-'5 Sb 16560 H57 1-5 9,5 li 17 UI; Sb 16595 1-5 9,5 12 16
1:234 Sb 1758 1-5 8,5 32 23 12:-6 Sb 165(11 1-5 9 23 1'5 Ill8 Sb16596 1-5 7 19
123'5 Sh lïS(1 S()XX 1-5 95 35 16,5 1'-- Sb 16562 350~ 1-5 9,5 I~ 16 1319 Sb 16597 1-5 9,5 125
1236 Sb 1ï'56 1-5 9 34 34 12" Sb 16563 34~1 1-5 9,5 16 16 1320 Sb 16598 3476 1-5 9,5 13.5 17
1237 Sb 16529 3417 1-5 9 33,5 19 12:-'1 Sb lfi'5!'i4 H6:- 1-'5 9 ~L) 15 1321 Sb 16599 9=9tl 1-5 9,5 15 =0
12iS Sb 165311 3370 1-5 10 345 16 le80 Sb 16565 3408 I-S 9 20 16 132= Sb 16600 2'199 1-'5 Bj 16
1239 Sb IOIlI 3193 1-5 9 33 32,5 12S1 Sb 16566 2919 1-5 10 ".5 15 1323 Sb 16601 591 1-5 9
1240 Sb 1759 4159 1-5 9 35 30 12S: Sb 1656:- 27% 1.. "5 9,5 24 16 1324 Sh lôô02 .::.,,(y); 1-5 9 26 15
1241 Sb 1765 3391 1-5 10 34 34 1283 Sb 16568 2738 1-5 8 20 16 1325 Sb 1:-41 1-5 8,5 34 34
1242 Sb 1764 1-5 8,5 34 34 12~4 Sb 16569 12S:- 1-5 9,5 20 13,5 1326 Sb 1:-:-:- 3=64 1-5 34 195
1243 Sb 10532 3397 1-5 7 27 28 12.''\'5 Sh 1657('1 393:.\ 1-'5 9 1)27 Sbltl06 1%8 1-5 16
1244 Sb 16533 3373 1-5 7 28 28 1286 Sb 16S71 1-5 9 ") 7 17 132S Sb 1808 1-5 14 ;-,5
L~45 Sb 16"5.3-+ 337'5 1-11 95 29 28 12S~ Sb 16572 2876 1-5 95 211 13 H29 Sb 16603 2832 1-5 7 14 13
1240 Sb 1755 1-5 10 35 35 12% Sb 16'5;.~ H43 1-) 10 2n 19 IBO Sb181)
1247 Sb 174, 36S6 1-5 95 35 35 1289 Sb 165:-4 297(1 1-5 9 15 16 1331 Sb 1,17 1-5 10,5 15 34
124S Sh li;-] ')(Cx 1-6 85 34 34 129(1 Sb 165:-5 1-5 7 10 [0 1334 Sb 16604 1310 1-5 9,5 25.5 9
-.
RrPFRTOIRF DES BRI(2CFS
1B) Sh 166(1) 1-5 10 =5 18 Ll~~ Sb 16646 84; 1-5 10 18 1417 Sh166i9 1-5 9 11
1336 Sb 11,(,111, =SSS 1-5 10 " 16,5 13~S Sb 10647 k5j 1-) 8,5 17 19 1415 Sb16650 1-5 10 8.5
133:-- Sb 16607 2872 1-) 95 16 16 1379 Sb 1664~ 84S 1-) 105 IS 16 1419 Sb 16681 1-\ 7,5 8,5 85
lBS Sb 166118 =9411 I-S 10 18 16 1380 Sb 16649 568. 1-5 9 12 1420 Sb 16682 1-5 10 ;-,5
1339 Sb 16h09 =891 1-) 9,5 15 16 IlSI Sh 1824 2jSII 1-) 10 li 16 1421 Sb 16683 1-5 9 6.5
1340 Sb 16610 xxüi I-S 7 11 14,5 13tC Sb1826 2S-tl 1-5 95 =0.'5 145 1+22 Sb 16684 cess 1-'5 7 21
[HI Sblb611 =870 I-S 10 =0 17 1383 Sb 1823 613. 1-) 9 14 14 1423 Sb 161\85 1-5 9,5 9
134= Sb 1661= l58 1-5 9 19 11 13S4 Sb 1S211 2M68 1-5 9 11 10 1424 Sb 1(,686 3110 I-S 9,5 5.5
1343 Sb 16613 60S 1-5 85 =4 21 1385 Sb 16650 2940 1-5 6,5 1'5 Il j 142"> Sb Ih6S7 2YOS 1-'5 9 11 11
LlH Sh 16614 602 1-5 9 =3 16,5 US6 Sb 16651 3563 I-S 10 19 15 1426 Sb 16688 569. 1-5 10 12.5
1345 Sb16615 68\ 1-5 9 19 13 1jK7 Sb 16052 571. 1-5 10 20 1427 Sb 16(,59 "13 1-5 10 11)j
Ll47 Sb 16617 I-S 9 1389 Sb 16654 1-5 10 22 9.5 1429 Sb 16691 3141 1-5 10 35 16
1345 Sb 16618 1-5 9,5 19 16,5 U90 Sb 16ô')) ,552 1-5 1430 Sb 1;67 1-6 9,5 35 è4
1349 Sb 16619 I-S 10 16 16 1391 Sb 16ô'Sn 2S62 1-) 9,"5 18 10 Hll Sh 1762 1-6 9 35 35
1350 Sb 1(;620 60S 1-5 10,5 li 18.5 139= Sb16657 9318 1-5 10 155 115 143' Sb 1760 )078 1-6 10 32,5 32,5
13"5 [ Sb 16621 7')2 1-5 11 19 12 [l'i3 Sb 16658 850. 1-5 10,5 17 15 1433 Sb 16692 S067 1-6 7 175 13
1352 Sb 166'= )80 1-5 9.5 16.5 135 1394 Sb lS61 l534 1-) 9 12 16 1434 Sb 1794 5322 1-6 10 32 145
1353 Sb 16623 604 1-5 10 " 11 1395 Sb 16659 2795 I-S 10 1= 1435 Sb 16693 5105 1-6 7,5 28,5 =s
13)4 Sb lb624 610 1-1 9,5 30 31l Ll'!6 Sb 16660 2858 1-5 10 1S 9 1436 Sb 16694 53,6 1-0 11 35
Ill"
1355 Sb 16625 I-S 10 21.5 15 (blanc) 1+37 Sb 1669') 3479 1-6 7 28 28
1.356 Sb 16626 534 1-5 7 14,5 <) 1397 Sb 16661 392 1-5 14 1438 Sb 16696 '9,9 1-6 9 135 6.5
13'57 Shl7g~ 1102 1-) 9 15 16 ],% ShlfJ662 3529 1-5 10 1439 Sb 1829 3S83 1-6 7 20 11.5
13S8 Sb 16627 1-5 9.5 12 1-5 9,5 IS 33 14411 Sb 16697 56h 1-6 7,5 23 1;-,')
Ll)Y Sb 16618 9315 1-5 95 IS 11 140(1 Sb 16664 S=5 I-S 10 16 7.5 1441 Sb 16698 1-6
1360 Sb 16629 1-) 9 18 16 141ll Sb 16665 347r, 1-5 9,5 18 10 1442 Sb 16609 543 1-6 95 28 15
1361 Sb 16630 I-S 95 10 Il HO: Sb 16666 J541 1-5 9,5 14 1443 Sb 167011 864. 1-(, 8,5 15 16
820
1362 Sb 16631 1-5 95 1l.5 14 (blanc) 1444 Sb lG~OI "CI 7 1-6 9,5 17
1363 Sb 16632 1-5 10 11 16 [403 Sh 16667 l014 1-5 95 19 12.5 1445 Sb 16~O, ,j2~ 1-6 9,5 18 17
1364 Sb 16633 1-5 5,5 235 12 1-5 10 lU 1446 Sb 18()7 3'537 1-6 10 [(1 16
Ll65 Sb 16634 =962 1-5 8 141)5 Sb 16669 853 1-5 9,5 15 13 144; Sb 16703 5S:. 1-6 8 13 13
1366 Sb 16(3) 1-) ï 16 15 14116 Sb 16671! 1-5 9 12,5 6 lHS Sb 16704 765. 1-6 9 3.5
136; Sb 16636 1-5 85 17 16 1407 Sb 16671 l<x6 1-) 10 Il 12 1-+49 Sb 167U') );6. 1-6 17.'5 13,5
1368 Sb 16637 2828 I-S 85 19,5 13,5 1408 Sb 1667= =7r 1-5 9 21 15,5 14)0 Sb 16706 3589 1-6 15 18
!l69 Sb 16638 1-\ 9 HU!) Sb 16673 1706 1-5 32 20 1451 Sb 16707 3S=6 1-6 7 155 1)
1370 Sb 16639 5xx3 1-5 9 ::3 16.5 14](1 Sb lô674 2S';M 1-5 j 14 14'52 Sb 167(1'>\ 1-6 10,5 2() 23
Ll71 Sb 16640 3464 1-5 10 19 18 14l! Sb 1805 961J. 1-5 9 18 10 1453 Sb 16709 27,1 1-6 9 20 1+
!l72 Sb 16641 3588 1-) 10 19 16 141= Sb 1813 555 1-5 9 18 19 1454 Sb 16710 1-6 10,5 95
1373 Sb 161,42 1-5 9 17 34 14H Sb 16fi75 3122 1-) 9,5 13 14'5'5 Sb 16711 D'iO l-ô 10 17
1374 Sb 16643 "16 1-5 12 9 1414 Sb 166;6 I-S 9 12 14 1456 Sb 16712 ,519 1-6 9,5 16
1375 Sb 16644 9=96 1-5 10 =1 17 1415 Sb 16677 965 1-6 7 24 11 [4)7 Sb 16713 _\OD6IJl 1--1 7,5 15 14
1376 Sb 16645 2846 1-5 10 15 12 1416 Sh 166;-S '5.31 1-) 6.5 12 14 1-l-'5H Sb 1(,::'"].-1- ))1). 1-4 10 'l 16
1459 Sb 16715 2733 1-4 8 15 10 1SOI Sb 16755 1-4 10 52 111 1543 Sb16797 1-4 8 19 14
14011 Sb 16716 1286 1-4 9,5 14 1502 Sb 16756 1-4 10 51,5 14 1544 Sb 16798 3956 1-4 10 16 14
1461 Sb 16717 2825 1-4 9 19 Il 1503 Sb 16757 1-4 9 51 7 1545 Sb 16799 1-4 8 12 19
1462 Sb16718 1-4 7,5 15 10 1504 Sb 16758 1-4 10 51 6 1540 Sb 1Will 1-4 9,5 14 16
1463 Sb 1826 x399 1-4 9 16 12 1505 Sb 16759 1-4 9 50,5 10 1547 Sb 16801 2985 1-4 8 18 17
14M Sb 10719 567. 1-4 8 17 21 1506 Sb 16760 1-4 10 51 19 1548 Sb16802 1-4 8 14 13,5
1465 Sb1811 1-4 9,5 18 1507 5bl6761 1-4 9,5 51 15 1549 Sb 16803 1-1 55 14
1466 Sb 16720 828 1-4 8 7.5 7,5 1508 Sb 16762 1-4 9 51 15 1550 Sb 16804 1-3 8.5 21 24:
(blanc)
1509 Sb 16763 1-4 9 50 14 1551 Sb 16805 1-3 12 Il:
1467 Sb 16721 lA 9,5 19 16
1510 Sb 107M 1·4 9 50 10 1552 Sb 16806
1468 Sb 16722 1-4 9,5 15 16
1511 Sb 16765 1-4 40 15 1553 Sb 16807 2714
1409 Sb 16723 1-4 9 9 9
1512 Sb16766 1-4 9 38 14 1554 Sb16808 ,\07481 1-5 9 15 15:
1470 Sb 16724 1-4 8,5 12,5 ---------------------------------------~
1478 Sb 16732 lA 8 51 10 1520 Sb16774 1-4 10 24 1562 Sb 16810 1-5 9,5 15,5 15
1479 Sb 16733 1-4 9 51 9 1521 Shl6775 1-4 9 18 1563 Sb 16811 i78 1-5 10 16 16
1480 Sb 16734 1-4 9,5 50 12 1522 Sb 16776 1-4 9 19 III 1564 Sb 16812 603 1-5 10,5 16,5 16
1481 Sb 16735 1-4 9,5 52 7 1523 Sb 16777 1-4 18 12 1565 Sb16813 554 1-4 10 17 16
1-6
1482 Sb 16736 1-+ 8 50 1524 Sb 16778 1-4 20
1566 Sb 10814 9295 1-5 9,5 16 9,5
1483 Sb 16737 1-4 9 51,5 Il 1'52'5 Sb 1nTi9 1-4 17 1-4 16
1484 Sb 16738 1-4 9 50 14 1526 Sb 16780 1-4 9 23 10 1567 Sb 16815 595 1-5 9 15 15,5
1485 Sb16739 1-4 8,5 51 15 1527 Sb 15781 1-4 24 20 1568 Sb 16816 748 1-5 9 15 15
1486 Sb 16740 1-4 9 51 10: 1528 Sb 16782 2773 1-4 17 10 1569 Sb 16817 617 1-5 9 15 15
, '
----------------------------------------,
1487 Sb 16741 1-4 9,5 51 1529 Sb 16783 1-4 9,5 26 16 1570 Sb 18618 597 1-5 10,5 15 14,5
1488 Sb 16742 1-4 9 50 1530 Sb 16784 544 1-4 17 15 1571 Sb 1in 614 1-5 9 16 16
1-6
1489 Sb 16743 1-4 10 52 13 1531 Sb 16785 2898 1-4 7,5 20 17
1572 Sb 16819 3462 1-7 10 16 16
1490 Sb 16744 1-4 10 52,5 15 1532 Sb 16786 1-4 8 23 21 1-6
1491 Sb 10745 1-4 9 51 Il 1533 Sb 16787 1-4 8,5 24 Il,5 1573 Sb 16820 '3497 1-4 10 17 17
1-'5
1492 Sb 16746 1-4 8,5 51 Il 1534 Sb 16788 1-4 9 24 26
1574 Sb 16821 562 1-5 9,5 16 16
1493 Sb 16747 1-4 9 50,5 13 1535 Sb 16789 5i2 1-4 8 26 18.5
1575 Sb16822 3480 1-4 9 16,5 17
1494 Sb 16748 1-4 10 52 13 1536 Sb 16790 2775 1-4 8,5 19 18 1-5
1495 Sb 16749 1-4 10 52 10 1537 Sb 1679 1-4 9 20 20 1576 Sb 16823 619 1-5 9,5 16,5 16
1-6
1496 Sb 16750 1-4 9 50,5 1538 Sb 16792 1-4 25 22.5
1577 Sb16824 590 1-5 9,5 16 16
1497 Sb 16751 1-4 9 51 1539 Sb 16793 1-4 23 20
1578 Sb 16825 3480 1-5 10 16,5 17
1498 Sb 16752 1-4 9 51 9 1540 Sb 16794 2741 1-4 8,5 17 13
1579 Sb 16826 5062 1-5 9 14,5 15,5
1499 Sb 16753 1-4 8,5 50 12 1541 Sb 16795 1-4 9,5 24 12
1580 Sb 16827 535 1-5 9,5 16 15,5
1500 Sb 16754 1-4 8 50 14 1542 Sb 16796 1-4 7,5 13 22
1581 Sb P81 5063 1-4 10 34 16 1623 Sb 1651 3270 1-5 if. schéma 1655 Sb 16890 1097 1-6 11 17 Ll
2748
158" Sb 1776 1693 1-4 9 34 16 1624 Sb 16861 3661 1-5 (hlanc)
---1----------
1583 Sb In2 620 1-4 8,5 16 34 1625 Sb 1652 905 1-5 1656 Sb 16891 1-4 15.5
1584 Sb 16828 7x05 1-4 9,5 30 16,5 1657 Sb 16892 1-6 10 7 17
1585 SbI775 561 1-4 9 16 33 1658 Sb 16893 1-6 10' 27."5 215
1586 Sb 16829 702 1-4 9 34,5 17 Shutruk-J\ahhunte 1659 Sb 16894 1-6 9 235 31,5
1588 Sb 16831 1-5 7 28,5 28 1626 Sb 16862 1-5 7,5 13 105 1661 Sb 10896
1589 Sb 1683" 1-5 9,5 32 35 1627 Sb16863 1-5 21 14,5 1662 Sb 16897
1590 Sb 16833 3428 1-5 7 28,5 28 16è8 Sb16864 1-5 8,5 14 9 1663 Sb 16898
1591 Sb 16834 852 1-4 9 16 12,'5 1629 Sb 16865 1-5 9 6 13 1664 Sb 16899 3271 1-0 9 34 14
1592 Sb 16835 585 1-4 9 16,5 Il 1630 Sb 16866 1-5 8,5 75 10 1665 Sb 16900 1-6 9,5 27 19
; 1593 Sb 16836 5314 1-4 9 16 19,5 1666 Sb 16901 7H 1-6 9,5 17 Ll,5
1594 Sb 16837 5321 1-5 9,5 16 15,5 Fragments de Shutruk-J\ahhunte 1667 Sb 16902 5058 1-0 8,5 èO 17
'1595 Sb 16838 3494 1-5 9,5 15 16 1631 Sb 16867 1-4 i 85 9 1668 Sb 16903 1093 1-6 9,5 16 n
1596 Sb 16839 2702 1-4 10 Il,5 16 1632 Sb 16868 1-4 9 Il,5 9 1669 Sb 16904 1098 1-6 9 16 li
1597 Sb 168411 3535 1-4 9 12,5 16 1633 Sb 16869 lA 6 5.5 9 1670 Sb 16905 1-5 10 35,5 17
1598 Sb 16841 1-4 10 "2 16 1634 Sb 16870 1-4 4 i.5 8.5 1671 Sb 16906 1-6 9 27 17
1599 Sb 1684" 853 1-4 9 10 16 1635 Sb16871 1-3 75 9 1672 Sb 16907 1-6 9 155 17
16011 Sb 10843 537 1-4 10,5 9 15,5 1636 Sb 16872 1-3 '5,'5 9 4 1673 Sb 16908 1-6 10 37 16,5
1601 Sb 168+4 537 1-4 10,5 9 15,5 1637 Sb 16873 1-3 5,5 14,5 85 1674 Sb 16909 1-6 9 22 17,5
16m Sb 16845 2874 1-4 9 12,5 16 1638 Sb 16874 1-1 3,5 7 45 1675 Sb 16910 1-6 9,5 35,5 17,5
1603 Sb 16846 1-4 10 4,5 16 1639 Sb 16875 1-2 1676 Sb 16911 1-6 9,5 12 III
1604 Sb1821 1656 1-4 9 17 1640 Sb 16876 1-2 6 15 95 1677 Sb 16912 1-6 10 CS !3
1605 Sb 16847 1-4 9 15 16 1678 Sb 16913 1-6 9,5 16
1606 Sb 16848 1-4 9,5 22,5 15 n" 35 1679 Sb 16914 1-6 9 !O "0
1607 Sb 16849 581 1-4 11 18 15,5 Kutir-Nahhunte 1680 Sb16915 1-6 10,5 16 14
1609 Sb 16850 3572 1-4 7 13,5 16 1641 Sb 16877 1-6 9 36 36 1682 Sb16917 1-6 37 9,5 17,5
1610 Sb 1819 1-6 9 185 12 1642 Sb 16878 5331 1-6 9,5 34 32,5 1683 Sb 16918 1-6 9,5 35,5 17
1611 Sb 16851 609 1-4 10 16 21,5 1643 Sb 16879 3401 1-6 10 34 33 1684 Sb 16919 1-6 9,5 10 16
1612 Sb 16852 H5 1-5 9,5 12 1'5 1644 Sb 16880 3374 1-6 10 32 34 1685 Sb 16920 1-6 9 12 12
,1613 Sb 16853 857 1-5 10 15 13 1645 Sb 16881 1-6 9 35 15,5 1686 Sb 16921 1-6 9,5 45 20
1614 Sb 16854 739 1-4 9 16 11 1646 Sb 16882 3465 1-6 11 31 15,5 1687 Sb 16922 1-6 9,5 17 105
1615 Sh IHIO 2812 1-5 6 8,5 12,'5 1647 Sb 16883 3410 1-6 9 33,5 32,5 ,1688 Sb 16923 1-6 9,5 35,5 17,5
1616 Sb 16855 517 1-5 10 11.5 7.5 1648 Sb 16884 3x96 1-6 8,5 33,5 16 '1689 Sb 16924 1-6 9,5 35 17
1-4
1649 Sb 16885 311" 1-6 10 34,5 19 1690 Sb 16925 1-6 9,5 2i 12
:1617 Sb16856 3571 1-5 9,5 12
1650 Sb 16887 2835 1-6 9 17 14 1691 Sb 16926 1-0 9,5 20 14
1618 Sb 16857 2710 1-5 9,5 9
1651 Sb 16887 3552 1-6 9 Il 14 1692 Sb 16927 1-6 9 35 35
1619 Sb 16858 "807 1-4 10 13
1652 Sb 16888 2871 1-6 10 17 20 1693 Sb 16928 1-6 9 35 35
1620 Sb 16859 1-5 9,5 10 23
1653 Sh 20691 26R2 I-n 9,5 19 9 '1694 Sb 16929 1-6 9,5 35,5 35
1621 Sb 16860 3532 1-4 briques à ressaut
1654 Sb 16889 2763 1-6 10 13 ,1695 Sb 16930 1-6 10 35 17
1622 Sb 1650 3468 1-5 if. schéma
..
RF.PERTClIRE DES RRIQCES
1696 Sb 16931 1-6 9,5 35.5 16 1;-66 Sb 16981 51-l-4 1-6 7,5 10
1725 Sb 1606 51S1 1-6 10 1 C) 14 1lAI Sh 1h()x 431 1-6 8,5 Iii 1'5
n C 36 17~6 Sb 169'53 61.B 1-6 9,5 15 12 17GB Sb 1603 5142 ]-(1 11 1:- 12
1697 Sb 169-)2 lŒH 1-5 9 145 15 172Y Sb 16(1() 'S]7'5 1-6 9,5 2(l 14 1771 Sb 1(,04 1133 2-6 75 14
17üll Sb 16931 1-5 9,5 16,) Il 1-6 9 12 JO 1;-;-4 Sb 1616 1714 1-6 9 33 32
1733 Sb16959 2-G S.5 7.5 8.5 1775 Sb 16987 5129 1-6 9 16 145
n" 37 1734 Sb 1593 5155 1-6 10 19 16 1776 Sb lWS8 444 I-A 9,5 18 15
(bbnc)
Kutir-~ahhunte 1735 Sb 1696(l 53:\.; 1-6 9,5 U 1")
1;-7; Sb 16989 5J':1 1-6 9,5 18 15
n" 3 173" Sb 16961 2816 1-6 9 Il Il
1778 Sb16990 5130 1-6 9,5 17,5 15
1701 Sb 16935 1-5 8,5 33 32,5 1/37 Sb 16962 3106 1-6 9,; 10
1;79 5hl6991 1-6 9 8,5
1702 Sb 16936 I-A 9 32,5 24 1738 5bl6963 1-3 11,5 Il
1780 Sb 1587 51~O 1-(j 10 19 16
1703 Sb 16937 1-5 8,5 32,5 15 1739 Sb 16964 =S7~ 1-3 lÜ ï.5
1781 Sb 16992 1135 1-6 9 16 105
1704 Sbl6938 1-5 17-1-0 Sb 16%5 1-6 9 20
1:-82 Sb 16993 1-6 11 14,5 145
1705 Sb 1AR39 1-) 9 145 95 1741 5b1619 ~9,):; 1-6 8,5 10
1783 Sb 16994 1-6 11 10 8,5
1706 Sb 16940 1-4 +5 5,5 17-C Sb 16966 51":;" 1-6 9,5 12 12.5
1784 Sb 16995 ~9=2 1-6 9,5 13j \.::
1707 Sb 16941 1-4 8,5 6 1743 Sb 16%7 5124 1-6 9 13,5 12
178'5 Sb 16996 1-6 10 14 65
1ï+1- Sb 1610 '5]31) 1-6 8,5 15 8.5
1786 Sb 16997 2~45 1-4 5,5 13 11
Fragments 1745 Sb 16968 1-6 55 19 li
1787 Sb 16998 3514 1-4
1708 Sbl6942 1-3 45 6.5 lÎ-l-6 Sb 16%9 512": 1-6 9,5 20 };
1788 Sb 16999 1-3
1/47 Sh 1611 '5171.1 1-6 9
1789 Sb 17000 1304 1-6 8,5 19
n" 38 1748 Sb 16970 5147 1-6 8 IS5 14
1~90 Sb 17C101 1-6 10 14 \IJ
ShiIhak-Inshushinak 1749 Sb 16971 SIlS 1-6 8 1; 16,5
1~91 Sb171102 S1111 1-6 9,5 14
n° 1 1/'5(1 Sb 1697::: 1-6 9 13 III
1792 Sb 17003 1-6 10 13 Ig.5
1709 Sb 1591 51411 1-6 10 20 8,5 17'51 Sb 169;-3 -CS 1-6 95 125 12
1793 Sb 1831 2857 1-6 8,5 17
1710 Sb 1590 5115 1-6 10 20 14 1752 Sb 16974 3388 1-6 8,5 20 Il
1~94 Sb171104 707, 1-6 11 15,5 15
1711 Sb 1592 2742 1-6 9 15 II 175l Sb 1(21) 530S 1-6 10 14 10
1795 Sb17005 2815 1-6 10 12 13
1712 5bl6943 1128 1-6 9 lï'5-l- Sh lGI') 3555 1-6 9 15 12
1796 Sb 17006 2984 1-6 1.3 llJj
1713 Sb 20708 51 19 1-6 9,5 12 1755 Sb IG13 425 [-6 95 22 14
\797 Sh17UOï 2%4 1-6
1714 Sb 16944 5123 1-6 9.5 10 13 1750 Sb 1614 5141 1-6 8
1798 Sb17008 1292 1-6 10 14
1715 5blA945 3928 1-4 6 Il 65 li57 Sb ](J32 'SIS': 1-6 9 24 14,5
1::-99 Sb 17009 2737 2-6 10 15 2\
1716 5bl6946 1-4 9 1758 Sb 1631 5176 1-6 9,5 12 6.5
ISOO Sh 1914 27SCI 1-5 16 1\
1717 Sb 16947 1-6 9.5 9 6,5 1/59 Sb 16975 1-0 9 20 1'5
1801 Sb 17910 2~86 1-5 75 85
1718 Sb 160S 4~4 1-6 9 105 lÎ6(l Sb109;-6 1-6 10,5 15.5
IS02 Sb 17011 3575 1-5 II 4,5
1719 5b 16948 1-6 10 18 105 1761 Sb 16977 1-5 9 l' Il
1'\0, Sh17012 27'52 2-6 15 11
1720 Sb 16949 1-6 9,5 23 14 1762 Sb 1609 9'52 1-6 9 16,5 15,5
1804 Sb l~n13 2749 3-6 9,5 17 14
1721 Sb 1602 ï-B. 1-6 10 16 7,"5 17fd Sh IU;l;-~ 51213 1-6 10
1805 Sb 17014 426, 4-6 105 10
1722 Sb 16950 3107 1-6 9 15 1764 Sb lW~9 3521 1-6 9,5 15 9
1806 Sb 1~(l15 1-7 32,5 15 1-0 9,5 31 15 1883 Sb I~OS9 5109 1-6 10 15,5 15
ISI); Sb 1ï()I 6 1-7 8,5 33 15 1-6 95 32 15 1884 Sb 17090 840. 1-6 10 15 15
1808 Sbl7017 1-~ 9 34 15 1843 Sb 1~051 531') 1-6 10 32,5 15 1885 Sb 1711YI 7r,3. 1-6 9,5 14 14,5
1809 Sbl7018 I-~ 8,5 31,5 15 184-1 Sh 1;-U52 ;-8'5 1-0 10,5 33 16 1886 Sb 17fl92 1676 1-6 10 14,5 9
18111 Sbl711lY 1-7 8,5 32 15 1845 Sbl~()53 5116 1-6 7 34 34 188/ Sbl~093 1-6 9 14,5 15
1811 Sb 171):0 1-~ 33 15 1846 Sb 1~054 513~ 1-6 10 31 315 IS88 Sb 17094 91)'5 1-6 9;> 15 12
181: Sb 1~(l21 1-7 9 34 145 1847 Sb lï{l'5) 5977 1-6 9 335 15 1889 Sbl71195 èS51 1-6 10 6
1813 Sb 171122 I-~ 8,5 32,5 15 1848 Sbl~()5(' 1765 1-6 9,5 32,5 15
1814 Sb170:3 1-~ 8,5 32 15 1849 Sb 1599 1-6 9,5 32 15 Kulir-Nahhunle ou Shilhak-Inshushinak n C 3
1815 Sb 1~0:4 1-7 8,5 1850 Sb 15YS 33S2 1-6 9,5 32,5 15;3 1890 Sb 17096 =915 1-6 10 25 15
ISlfi Shlïles 1-7 9 1"1 Sb 1~05~ 3387 1-6 10 32,5 245 1891 Sb 17097 è748 1-6 95 lY5 1:
1817 Sb170:G 1-~ 8,5 31 15 185: Sb 1~058 5329 1-6 9,5 33 15,5 1892 Sb 17098 764. 1-0 24 9,5 14
1818 Sb 17027 1-6 75 6 185.3 Sb 1;-O'S9 1711 I-A 8,5 325 31;> 1893 Sb 171i'lY 749. 1-(, 18 II 15
1819 Sb lï028 29115 l-S 10 23 12.'5 18'5+ Sb 1;-060 779 1-6 10,5 33 16 1894 Sb 17100 ~30. 1-6 1~ 10 105
18:0 Sb 17029 G!30 1-8 10 15 1855 Sb 1~061 1-6 9 33,5 32 1895 5b 17101 I-n 145 10 13
1821 Sb 17030 ~41. I-S 9,5 15 III 1S'SA Sh 17(IA1 I-h 9 32 32 1896 Sb 17](12 3'SU9 1-6 18 II 25
1822 Sb lÎ031 1-8 8,5 32 17 IH"'i; Sb170G3 ï32. 1-6 10 21 13.5 189~ Sb 171113 :890 1-6 16 10 20
1823 Sb 17032 842 1-8 10 20 13,5 1853 Sb I~064 843. 1-6 10 Y) 15 1898 Sb 17104 927~ I-n 17 9 15
lm
(blanc) 1S'S9 Sb 17UA'S 72-'. 1-0 10 17 15 1899 Sbl711l5 9.3U7 l-A 17 10 16
18:4 Sb 1~1I11 1-6 9 33 Y5 1S60 Sbl:-066 272S 1-6 10 11 15 1900 Sbl71116 :703 1-6 9,5 17 16
1825 Sb 171134 1-6 8 13 10 1861 Sb 1~06; 2993 1-6 9 20 12 l'lOI Sb 1399 S44. 1-6 17 9,5 12
1826 Sb 17035 1-6 8 9.5 186è Sb 170hK III!'! I-n 9,5 (, 1902 Sb I~IO~ 34111 1-(, 185 9 33
18:~ Sb 1~(l36 1-5 7.5 1H63 Sb 1;069 B09 1-6 9,5 14 1903 Sbl~I08 è834 1-6 15 10 15
1828 Sb1703~ 1-5 8 1864 Sb 1~070 3551 I-b 10 19 In.5 1904 5bl911 ~3(,. I-b 18 8,5 12
1829 Sb 17038 1-5 8 IS65 Sb 17U71 19'5S I-h 10,-5 ln 15 19f)5 Sh2(71)(1 :\OI)fr I-A IS 10
1830 Sb 171139 1-) 8,5 1-),5 II 18G6 Sbl7072 2706 1-6 9 I-L5 12 1906 Sbl71119 1-6 1(, 9,5 ~,
1833 Sb21l714 \01l6'1 1-16 31 31 18(8 Sb 1~1l;5 1-(, 10 18 15 1909 Sbl;-ll~ »<9: 1-5 :3 9,5 Î~
1834 Sb17042 1-10 9 23 19 1870 Sb 17076 1-6 9,5 15 14 1910 Sb 1913 3810 1-5 15 10 Il
1835 Sbl7043 1-6 14 II) 1S71 Sb 17U77 7.3'5. I-n 10 9 1911 Sbl~l!3 1-) 4.5
1836 Sb 171144 lA 5.5 15.5 12 1872 Sb1707S 2942 1-6 10 18 15 191è Sbl~l14 1-5 8,5 1:
1837 Sb 17045 3-5 6 10 12 1873 Sb I~079 1-6 9 195 19 1913 Sb 17115 :833 2-5 -1-.5 4.5
1838 Sb 1~1)46 3-6 11.5 1874 Sbl~1l811 7Sl I-n II 33 16 1914 Sbl~116 9986 1-5 7,5 10 16
IR.N Sb 1ï04ï )-6 5.5 9 ïj 1875 Sb 170S1 3è88 1-6 10 30,5 15 1915 Sb 1711~ ~50. 1-6 15 10 15
18-+0 SblïO-+8 2790 5-7 6 10 1876 Sb 1~08: 770. 1-6 9 15 16 1916 Sb 17118 7411. 1-6 16 11 18
1920 Sb 17121 28x8 1-3 10 5,5 Il 1954 Sb 17150 1-6 8,5 17 23 1992 Sb17187 1-8 9 32 12
1921 Sb lil22 1-3 7,5 4,5 6,5 1955 SbIil51 1-6 8,5 20 1993 Sb 17188 5138 1-8 9
Shilhak -Inshushinak 195~ Sbl7154 1-6 8 la 22 1996 Sb 1734 737. 1-8 9,5 17
1922 Sb 1597 1-6 20 1960 Sbl7156 1-6 8 25 24 1998 Sb 1834 3543 1-8 9 9 13
1923 Sb1596 51~4 1-6 8,5 28 1961 Sb 17157 1-6 8 32 31 1999 Sb 17192 721 1-8 10 16 9.5
1902
1924 Sb 1595 5168 1-6 Il 8,5 16 1962 Sb 17158 1-6 8,5 8,5 13 (blanc)
1925 Sbl\94 1-6 9 25 23 1963 Sb 17159 1-6 9 16 15 2000 Sb17193 7540 1-8 9,5 ID
1926 Sb 1ï123 1-0 9 37 17,5 1964 Sb 17160 1-6 10 19,5 14.5 2001 Sb 17194 x844 1-8 9 14
1927 Sb17124 1-6 8,5 35,5 17,5 1965 Sb 17161 1-6 10 7,5 Il 2002 Sb 1633 31.13 1-8 9,5 34,5 15
1928 Sb 17125 1-6 8,5 34,5 18 1966 Sb 17162 1-6 19.5 16 2003 Sb 17195 5114 1-8 9,5 23 15,5
1929 Sb 17126 1-6 9,5 36,5 17,5 1967 Sb 17163 1-6 8 10 5,'5 20(H Sb 17196 3539 1-8 10 15 15,5
1930 Sb 17127 1-6 9 9 6 1968 Sb 17164 o 9,5 6,5 2005 Sb 17197 581. 1-9 10 15 9.5
1931 Sb 17128 1-6 9,5 35 18 1969 Sb 17165 1-6 8 2006 Sb 17198 1-8 10,5 12 15
1932 Sb 171~9 1-6 9 35 17 1970 Sb 17100 1-6 8 7 55 2007 Sb 1833 3472 1-8 9 13 14.5
1933 Sb 17130 1-0 9 35,5 17 1971 Sb 17167 1-7 9,5 33 32 2008 Sb 17199 2756 1-8 9,5 9
1934 Sb 1711I 1-6 10 37 17,5 1972 ' Sb 17168 1-7 9 32 32,5 2009 Sb 17200 338. 1-8 10 II
1935 Sb 17132 1-6 9,5 35,5 17 1973 Sb 17169 l-i 32 II lOlO Sb 17201 746. 1-8 10
1936 Sb 17133 1-6 9,5 35,5 17 1974 Sb 17170 1-6 4 2011 Sb 17202 2717 1-8 10
1937 Sb 17134 1-6 9 10 12 1975 Sb 17171 1-'5 3,'5 14 2012 Sb 17203 1-8 10 17 31,5
1938 Sb Fm 1-6 9,5 35,5 17 1976 Sb 17172 1-5 8 9 7 2013 Sb 17204 712 1-8 8,5 14,5
1939 Sb 17136 1-6 9 15 17 1977 Sb 1il 73 2-6 7,5 7.5 2014 Sb 17205 1-8 9,5 11 10
1940 Sb 1713; 1-6 9,5 35,5 17,5 1978 Sb 1ï174 2-6 19 4 2015 Sb 17206 1-8 9,5 II 16
1941 1 Sb1704 1-6 10,5 13,5 4 1979 Sb 17175 2-6 8.'5 2016 Sb 17207 2817 1-8 10 13
356
1980 Sb17176 1-5 5,5 (blonc)
Shilhak-Inshushinak 1982 Sb 17178 3-6 7,5 9 20lS Sb 17209 750. 1-8 10 13 S.5
n" 5 1983 Sbl7179 1-4 5.5 8.5 2019 Sb 17210 2924 1-8 9,5 18
1942 Sb 17138 1-6 9,5 33 18 1984 Sb 17180 4-0 4 65 3 1020 Sb 17211 2723 1-8 10 II Il
1943 Sb 17139 1-6 8 32 14,5 1985 Sb 17181 4-6 4.5 95 JO 2021 Sb 17212 3-8 12 i,5
'1944 Sb17140 1-0 9 33,5 33 1986 Sb 17182 2-4 4,5 5.5 4 2022 Sb 17213 lH4ï 1-6 9 16 17
1945 Sb 17141 1-6 8,5 33,5 32,5 1987 Sb17183 5-6 4.'5 1,5 ï 2023 Sb 17214 2995 1-6 10 6.5
1950 Sb 17146 1-6 9 33 14,5 1988 Sb 171 ~4 784. 1-8 9,5 34 13 20213 Sb 17219 7'56. 1-8 9,5 15 Il
1951 Sb 17147 1-0 9 33 lê 1989 Sb 1634 459. I-~ 10 32 9 2029 Sbl7220 5140 1-8 9 15 23
1952 Sb 17148 1-6 9,5 2~ 20 1990 Sb 17185 1-8 10 34 17,5 2030 Sb 17221 1080 1-6 10 14 155
1953 Sb 1ï149 1-6 8,5 32,5 20 1991 Sb 17186 3430 1-8 9 33 31 51';4 • 1-9 9 34 33
24,5 23,5
2039 Sb 1/228 3'599 1-10 12 15 Shilhak-Inshushinak 2078 Sb 1623 1-31 31,5 7 15,5
32-4\
2040 Sb 17229 1-9 r: 13.5 45 11120-2142)
2079 Sb 17260 1-17 15 7 10
2041 Sb 17130 I-S 9 10,5 2120 Sb 692 1-4 IS,o 105 l'-S'
2042 Sbl/23I )-12 12 10 8,5 2121 Sb 11472 1314 lA 17,5 10 9,5 2080 Sb 17261 2715 1-10 9.5 6 15
1'-14'
2043 Sb 17232 2913 13-19 12 17 2122 Sb 11470 766, 1-4 13 9,5 18
20S1 Sb 17262 4219 1-9 6,5 14,5
2044 Sb 17133 3069 5-11 20 20 8.5 2113 Shl1486 1197 1-4 10 10,5 6 1'-14'
204'5 Sb 17234 7-13 9,5 Il 8,5 2124 Sb 11578 lA 175 105 17 2082 Sb 17263 1-10 9.5 7 15
1'-13'
2046 Sb 1i235 13-18 i,5 ]() 8,5 2125 Sb 11488 1-4 12 10 10
2083 Sb 17264 3292 1'-24' 24.5 7,5 15,5
2047 Sb 17236 7"--
~J/ 1 9-14 6,5 8,5 2126 Sh 11475 1-4 22 10,5 II
2084 Sb 17265 2950 l'-21' 195 ï~ 15
2048 Sb 1i237 759, 1+-19 13 IS 9 2127 Sb 11480 lA 95 9,5
2085 Sb 17267 2758 1 '-9' 12 7,5 125
2049 Sb 1832 3175 1-5 1+ 20 9 2128 Sbl1487 1199 1-4 12.5 105 7 10'-20'
2050 Sb 17238 10-14 13 9 4 2129 Sb 11481 ,B50 1-4 Il 10 ]()5 2086 Sb 17263 7 15
2059 Sb 17246 751. I-S 9,5 13.5 11.5 2071 Sh ]7256 1-4 4 6 2098 Sb 17280 ]'-ï 55 55
l'-S'
l060 Sh 17257 ï20. 1-6 9,5 10 9.5 2072 Sb 17257 828 1-3 8.5 9 12
2099 Sb 17281 1'-6' 2115 8 19,5
20G1 Sb 17248 732, 1-8 9,5 15 10 2073 Sb 17258 5-6 2.5 9 12
2100 Sbl7282 U05S 34 8 34
2062 Sb 1/249 3548 1-8 9 14 2074 Sb 17259 7 12 12
2063 Sb 172'5() 21\21 10 13 Iê 2101 Sb 17283 10352 1-30 34,5 9 33
li-51
,----
2102 Sbl7284 }'-15' 27,5 9 19 : 2146 Sb 17300 3348 lA 13 8,5 17 2160 Sb 17312 1".1 4,5 9 10
26',45' [",] J'-4 '
J',8' 5',8'
2103 Sb 17285 6135 J',7' 7 9,5 95 9',12' 9',10'
8',18' 13',19' 12'
2104 Sb 1635 6227 1',16' 14 9 14 2147 Sb 17301 , 1-4 i ),) 9 17 2161 Sb 17313 1-4 8 8,5 16,5
[",] : 1",[
, -,
~:~§:
2105 Sb 1641 6218 J',12' 13 8,5 l ,/
! 8',11'
2106 Sb 17286 J',5' 4 7.5 5,5 JO',12" 12',16'
J',)'
Sb 17302 4824 lA 12 9 16 1161 Sb1ï314 ni" 1-4 13 9 12,5
2107 Sb 17297 1',9' 9,5 9,5 14 5,8 l'
9,12 l'
2J08 Sb mss 1,S 8,5 7 1,,1 1',3'
l'A'
2J 09 Sb 17289 1,6 6 6 3.5 2163 Sb 17315 3029 1-4
lA 16,5 9 33,5 2,8
5,8 9,11
9,15 1'-4'
Fragments 16,19 :
20-2'5, 2164 Sb 17316 772, lA
takkime 1 ou 2 5-i
2150 Sb 17304 1",] 9,5 6 17,5 J'A'
2110 Sb 17290 2897 J',IO' 20 7 20! l'A' 1",1
Il',26' )',9'
l'A' 2165 Sb 17317 ,\00594 1,3 9,5 9 14
2111 Sb 17291 433, J', 13' 16 7,5 9 5',8' l'A'
J',T 5'-7'
2151 Sb m05 lA 9 : 10 7,5 1,,·1
2112 Sblï292 1'-)' 4,5 7 4.5 1]
1',3' 2166 Sb 17318 744, l'A' 9,5
, J',3' 5',8'
, J',4' 9'-12'
n"49 [,.,]
2152 Sb 17306 640, lA 8 10
Shilhak-Inshushinak 5,8 2167 Sb 17319 3034 lA 8,5 8,5 9
9,13 4,8
takkime 3 [",] 9,12
J',6' 1]
21 J3 Sb lï293 i J0370 , 1-26 43 9 34
: i27-49 : 2153 Sb 1629 687 [",[ 16 8,5 26 2168 Sb 17320 71i 1',3' JO 9,5
_____________ ~__ - - - - - - - - - - - - ______ 1
l' ,4' 4'-j'
2114 Sb17294 : 1283 1-12 15 9 14,5: 5',11' 8',JO'
13-27 : 12',15'
28-39 : :16',21' 2169 Sb 17321 1',3' 14,5 10 7,5
---- - - --- - - - - -- - -- --:- - -- -------- ---- ---- -t'-j'
2115 Sb 1618 6215 1'-15' 16 9 14,5 2154 Sb17307 660, : 1,,,[ 16,5 8,5 18 8',11'
1 l'-.r
2116 Sb 17295 10359 J'- JO' 12,5 8,5 6,5 :5'-12' 2170 Sb17322 634 lA
:13',16' 5,8
2117 Sb1617 J' ,9' II 9 11"-21' 9,12
1
2118 Sb 17296 1'-8' 9 4 JO 2155 Sb 17308 3345 1",1 16 10 14,5
---T-----~--------------------' J'A' 21 il Sb 17323 680, J' -5' 6,5 9 JO,5
2119 Sb 1637 : 6225 1'-7' 34 8 3& 5',12' J'A'
: 8', JO' 13',16' )',8'
_____________ ~_____________________ __1
17'-21' l,,]
-i2-19--Sb173io-T--------1~4-:(;--9~---6--
;::177 Sb 17329 649. 1-4 16 9,5 12 2198 Sbm49 107x 1... 1 12 9,5 6
5·8 ['·4' 5- ,
9·14 5'-7' ,
1,~~, :,
-----------------------~---------
:2178 Sbl7330 3x48 1·4 16 9 11,5 2199 Sb 17350 669. 1-4 15 9 16 2220 Sb 17371: 712 1-4: 10 9,5
5·8 1... ] 5-7 :
9·[4 ['·6' 1'-4' :
_____________ ~ ___________ L _____________ _
, ,
3337 1·4 12 10 15 2200 Sb 17351 3369 1·4 14 9,5 9 2221 Sb 17372 ' 1-4 : 7 8,5 6
5·8 1·] 5·6 '
9·12 1'·4' 1'-3' 1
,
--~--------r_ -1 - - -
: 2180 Sb 17332 769 1'·3' 8 9,5 11 2201 Sb17352 671. 1·4 14 9,5 2222 Sb 17373: 3040 1-4: 7 9,5 7,5
-t'-j'
1.··] 5 '
8'·11' ['·6' 1'-4' :
L ____________ ..:- ____________________ -' ____ _ _ __________ L ___ _
2181 Sb 17333 601 1·4 9 14 2202 Sb 17353 1·4 16 9 6,5 2223 Sb 17374 1·2 : 7 8,5
5·8 1·] 1-2' :
9·12 1'-5' l' -2' :,
-----------,--------------
2182 Sb17334 760 1·4 11 9 ,115 2203 Sb 17354 693. 1-4 12 9 12 2224 Sb 17375 675. ['.2': 9,5 5,5 8
5·8 1'_7' i
1···]
9·12 ['·4' 1'-3'
___________ L
i
_____________ _
1 - ---- --- - - - - - r - - - - - - - - - - - - - - - - - - --...;- - - --
2183 Sbl7335 3043 1·4 10,5 9 9 2204 Sb m55 1-4 9 6 2225 Sb 17376 688. 1-4 : 9,5 9
5·8 1... ] 5-8 :
9-12 ['·2' 9-12 :,
,
2184 Sb 17336 557. 1·4 12 8,5 8,5 2205 Sb 17356 892. 1... ] 10 10 9,5 2226 Sb 17377 1... ] : Il 10 10
5·8 [,-4' l'S'
9-12 5'·7' 1'-3' i
------- ~--
2185 Sb 17337 689. 1·4 17 9,5 19 2206 Sb 17357 1-4 33 8,5 33,5 2227 Sb 17378 1-4 : 6 6
5·8 5·8 1] :
9·18 9·20 l' :
___________ L ________ ~ ____ _
2186 Sb 17338 774 1·4 24,5 8,5: 17,5 2207 Sb 17358 631. 1-4 15 9,5 2228 Sb 17379
5·8 5·11
9·19 1.··]
:2187 Sbl7339 3049 1·4 18 9,5 17 2208 Sb 17359 940 1·4 6,5 9 2229 12
5·8 5·7
9-17 ['·3'
,2191 Sb 17343 715 1-4 14 9 13 2212 Sb 17363 1·3 9,5 8,5 75 2233
5·8 1'·3'
9·15 ['
2192 Sb 17344 656. 1-4 11,5 10 12,5 2213 Sb17364 3501 1-4 9 5,5 2234
5·8 5
9·13 1.. ·1
2193 Sb 1729 4822 1... ] 29,5 9 34 2214 Sb 17365 3341 1·2 12 9 9 2235
1'-4' 1'·3'
5'·16' ['·3'
l '1 1
-------------r_-----------r------,-------,-----
2194 Sb 17345 669 1-4 15 9 16 2215 Sb 17366 692. 1·3 10 9 6 2236 Sb 17387: 725. 1-4: 15 9 5,5
1858 1... 1 ['·3' 5-6 :
(blanc) [,·T ['·3' 1.. ·1 : ___
L ___________ ~ ~ ____ ~ ____ _
2195 Sb 17346 653 1... 1 14 8,5 12 2216 Sb17367 3033 1·4 9 9,5 7 2237 Sb 17388' 1270 j'·2' : 8
[,-4' 5·7 l' -2' :
5'·8' 1'·3' 1···] :,
'C
2196 Sb 17347 3340 1... ] 14 9,5 8,5 2217 Sb 17368 633. 1·4 9 2238 Sb 1ï389 1067 l'-S' : 16 9
1'-4' 5·7 6'·10' :
5'·8' ['·3' 1.1 :
--------------r---
2197 Sb 17348 9378 1... ] 15 9,5 15 2218 Sb 17369 543 1 12 9 11 2239 Sb 17390 1'·3' : 11 8,5
[,-4' 1'-1' ['.2' :
5'·1[' ['-4' 1.. ·] :
2240 Sb 17j91 lA 8.\ Î 65 2261 Sb 17412 6111 1-4 Hj 8 10 2283 Sb 17"U3 1"-9' M,5 12.5
5-7 5-8 [, .. [
j'-2' Il
2284 Sb lï434 9266 1'-9' 14 12
2241 Sb 1::-392 1665 1'-2' 6 5,5 4 2262 Sb 17413 1'-2' 6 10 Il
l'A' 1'-3'
Il lJ 2285 Sb 17435 673. 1'-7' 10,5 4 145
[--.[
2242 Sb 17393 30.30 1'-2' 6 9 2263 Sb 17414 647, 1-4 10,5 9~ 4
r '"J' 5-/ 2286 Sb 17436 642 1 -, 13.5 10
lJ 1",[ 1955 r"""l
(blanc)
2243 Sb 17394 646, 1-3 7 8 9 2164 Sb 17415 1'-4' L? 4
1'-3' 1'-2' 2287 Sb 17437 9283 1"-6' 16.5 Il
[,[ [",1 lJ
2244 Sb 17395 1-3 7~ 2265 Sbl7416 898 1'-4' 10 10 10 2288 Sb 17438 670, 1'-6' 14 9~ 17
l'A' ]'-4 ' [···1
Il IJ
228'1 Sb 17"+39 2800 1'-5' 12 8 Il
2245 Sb 17396 668. l'A' 9 10 2266 Sblï41ï 699. 1'-2' ï 5.5 65 lJ
1'-3' 1'-2'
1",J 1,--1 2290 Sb 17440 667, l'-S' 12.5 18.5 10
[···1
2246 Sb 17397 1318 1-4 10 2267 Sb 17414 629. 1-4 12 8,5 16
\'-2' 5-8 2291 Sb 17441 3044 1'-4' 8,5 6 Il
1",1 II lJ
1247 Sb 17398 3356 1-4 9,5 2268 Sb 17419 538, 1-4 10 8 2292 Sb 17442 710, 1-4 175 9 10
5-7 '5-7 lJ
II [",[
2293 Sb17443 546, 1-4 9 4.5
2248 Sb 17399 1084 1'-2' 9 5,5 5,5 2269 Sb 17420 709 ]'-3' 9 9 10 [, .. [
j'-)' 1'-2'
lJ Il 2294 Sb lï444 1'-3' II 8.5
[ ... J
2249 Sb 17400 30xx 1-4 8,5 9 135 :2270 Sb 17421 Ill. 1-4 Il 9,5 6
5-9 5-7 2295 Sb 17445 1'-4' 6
1,,[ lJ [ ... [
2250 Sb 17401 3130 1-4 1S 8 17 1271 Sb 17422 651. \-4 175 9 16 2296 Sb 17446 1-4 9,5 7.4 9,5
5-8 '5-9 lJ
[",1 [",[
-----~---------- 2297 Sb l ï44ï 1-4
2251 Sb 17402 3354 l'A' : 13,5 9 13 2272 Sb 17413 645. 1-4 14 9 15 [, .. [
=;'-8' 5-8
[-- [ Il 2298 Sb 17448 733" 1-4 Il
[... 1
2252 Sb 17403 797, 1'-" 85 2273 Sb 17424 676" 1'-3" Il 9 85
1"-3' ]'-3' 2299 Sb 17449 796, 1'-4'
[,,1 II [···1
2253 Sb 17404 f,3S, 1'-3' 14 2274 Sb 17425 666, 1-4 ](] 9,5 2300 Sb 17450 694, 1-4 13 ;- 10.5
1'-3' )-6 . Il
I,J [···1
2301 Sb 17+51 8S9, 1'-4'
2254 Sb174115 694, 1-4 12 9 13 2275 Sb 17426 801 1-4 12 9 7,5 [.,.[
5-8 5-6
[,,[ [··,1 2302 Sb 17+52 3038 1"-4" 16.5 6.5 25
Il
2155: Sb 17406 655, 1-4 ILS 11.5 2276 Sb17427 696, 1-4 10 9 10,5
5-8 )-7 2303 Sb 17453 1271 1'-3' 6
1-- ,1 [, .. [ [ ... [
2256' Sb 1740Î 095. 1'_'1' 7,"5 6,'5 2277 Sb 17428 758, 1'-3' 15 8,5 II 2304 Sb 17454 636, 1-3 10.5 9
1'-2' [... 1
, 1--, J
2278 Sb 17429 635, 1'-2' 3,5 2305 Sb17455 32115 1'-4' Il 16
22'57 Sb \7408 630. 1-4 12,5 9 li 1'-2' [.,.[
'5-9
[",[ 2279 Sb 17430 664, 1'-2' II 5,5 13 230f, Sb 17456 3361 1'-4' 7,5 6.5 6
1'-2' [1
2258 Sb 17409 681. 1-4 10 8~ 6 1,··1
S-Î 2307 Sb 174'57 l'-l' 10 8,5
[",1 2280 Sb 20827 1'-2' 10 8,5
lJ 2308 Sb 17458 ô7'1" 1'-3" 12 ;; 9.5
22'59 Sb 17410 637. 1-4 17 16
, 1-10 l'-Il' 15 10 26 2309 Sb 17459 3042 1'-3' 13
[J 1··,[
23IO Sb20791 1-6 9,5 11 15 '333 Sb 17475 3413 1-4 6 30,5 13 2375 Sb li517 833 1-4 6 9,5 10,5
2311 Sh 20792 1-6 9 14 12 2334 Sbl7476 3072 1-4 6 17 15,5 2376 Sb 17518 3x4 1-4 5,5 5,5 6
2312 Sb 20793 1-6 10 IY 19 2335 Sblï47ï 834. 1-4 6 Il 2377 Sb lï519 3351 lA 6 8,5 15,5
2313 Sb 17460 1-6 9,5 125 2336 Sb 17478 1-4 6,5 8,5 237S Sb lï520 4853 1-4 5,5 17 15
2314 Shl74hl 4-6 10 15 2337 Sb 17479 724. 1-4 (, 9 2379 Sb 17521 545. 1-4 5,5 7
2315 Sbl7462 4-6 9 4 10 2338 Sb 17480 1-4 5,5 8.'5 75 2380 Sb 17'522 6 17 10
2316 Sb 17463 1-6 9 21.5 14.5 2339 Sb 17481 1079 1-4 6,5 12 Il 2131 Sb 17523 61 15 15
nlï Sh17464 1-6 9 Ll 30 2340 Sb 17482 306, 1-4 6 9,5 12 2382 Sb 17524 7 JO 8
Hutelutush-Inshushinak 2343 Sb 17485 S07. 1-4 6 12,5 9,5 2385 Sb 17527 1-3 5,5 23,5 13
2318 Sb 17465 1-6 8,5 20 16.5 2345 Sb 17487 5076 1-4 6;5 18,5 17,5
2320 Sb 1707 5C'/ 1-6 8,5 15 H 2347 Sb 17489 824, 1-4 5 III 14
n'-) :2
1321 Sb 17467 1-6 19 13.'5 2348 Sb 17490 1-4 5,5 75 5.5 2386 Sb 17528 1-2 6 15,5 15,5
23:22 Sb 17468 1-6 9 12 165 2349 Sb 17491 708, 1-4 7 6,5 4 2387 Sb 17529 1-2 6 15,5 15,5
n"53 2351 Sb 1749l 1664 1-4 6 10 2389 Sb 17531 624 1-3 7 III 14
Hutelutush-Inshushinak 2352 Sb 17494 529. 1-4 6 12 2390 Sb 17532 798, 1-2 5,5 9 7,5
takkime 2353 Sb 1ï 495 H20 1-4 6,5 13 7.5 2391 Sb 17533 6124 1-2 6 8.5 Il
1323 Sb 17469 l'-Ir Il.5 9,5 18 2354 Sb 1749fi ,YO 1-4 6,5 2392 Sb 17534 621 1-2 6,5 15
14'-2Y'
2355 Sb 17497 H 6 J3,5 Il 2393 Sb 17535 1-2 6,5 31 15,5
2324 Sb 1747n 4683 1'-28' 12 9 10
2394 Sb 17536 824 1-2 6 13.5 15
Il 2356 Sb 17498 l'lX) 1-4 6 11,5 '55
2325 Sb 1771 9925 9 7,5 23 2357 Sb 17499 536 1-4 55 15,5 13 239'5 Sb 17537 3x5 1-2 6 6 7
2358 Sb 17501l 835 1-4 6,5 JO,'5 75 2396 Sb 17538 911l 1-2 7 7,5 7
1-11 17 6
]-4 5,5 !397 Sb 17539 399 1-2 6,5 6 6
Il 2359 Sh 11')1)1
2327 Sb 1713 6220 1-1.2 14 ï 13 23611 Sb 1;50, 1-4 5,5 23 15,5 2398 Sb 175411 HO!:! 1-2 6,5
Il 1399 Sb 17541 615 1-2 6,5 19 '5,5
2361 Sb 175113 11l8S 1-4 6 20
1.32S Sb 17471 l'-S' 14
2362 Sh 17')(H- 628. 1-4 6 9 Il HOIl Sb 17542 636 1-' 6 Il 12
6,5
2363 Sb 17505 836 1-4 6 24lil Sbl7543 1-2 5,5 13
2330 Sb 1728 1 -, 7 2364 Sb 17506 626 1-4 5 14 8.5 2402 Sb 17544 893 1-2 10
1,,1
2365 Sh 17')0; 1312 1-4 5,5 14 14 24113 Sb 17545 1-2 6 15 18
2331 Sb 17473 1-5 7
24114 Sb 17546 1-2 6,5 14.5 16
1",1 2366 Sb 17508 878 lA 5,5 19 21
1332 Sb 17474 1-2 3.5 6;5 2367 Sb 17509 792 1-4 5,5 145 6.5 2405 Sb 17547 3023 1-2 6,5 17
I",J 24116 Sb 17548 1-2
2368 Sb lïSIO 1-4 5,5 14,5 6,5 13 20
2369 Sb 17511 815 H 6,5 Il 7.5 2407 Sb 17'54'1 3352 1-5 5,5 10.5 15
2371 Sh 17'513 ]-4 6,5 4.5 2409 Sb 17551 S82 1-2 6 1'5.'5 12
----,- c-
2410 : Sb 17552 888 1-2 6 14 15 2477 Sb 17602 4023 1 1-5 8,5
__ -1 ________ _
:
2411 i Sb 17553 1-2 6,5 9,5 6,5 Shutruk-Nahhunte II 2478 Sb17603 401.: 1-5 4,5 9,5 6
--~-------------- -------------------~--------------------
2412:, Sb 17554 1-2 5,5 8,5 15 nc 4 2479 Sb 17604 1252 1-5 5B 6.5
----,-------------------- - ----------
2413 : Sb 17555 3024 1-2 6 11 12,5 1442 Sb 17584 506 1-17 31 31,5 5,5 2480 Sb 17605 404. 1-5 6,5 6,5
____ -1 __________________________________ _
, 3907
2414 : Sb 17556 3343 1-2 6 12 5,5 2481 Sb 17606 366. 1-5 4,5 6,5
-----t---------
2443 Sb 17585 1-15 30 31
2415 ; Sb 17557 886 1-2 6,5 j 6,5 2482 Sb 17607 1266 1-5 4,5 9 55
2444 Sb 17586 541 1-3 6,5 10
2416 Sb 17558 1-2 5,5 12,5 Il 2483 Sb 17608 1-5 4,5 8,5 10
2417 Sb 17559 883 1-2 5,5 12 7.5 2484 Sb 17609 1261 1-5 4 4,5 75
2418 Sb 17560 899 1-2 6,5 12 10.5 2485 Sb 17610 1-5 5 9,5 12
Hallutush-Inshushinak
2419 Sb 17561 ,
1-2 5,5 10 11 2486 Sb 17611 1-5 5
--------------------~-------------------
---------,-
2534 Sb 17659 1-6 10 16 2567 Sb 17693 1'-3' 5 4: 2
-- --- ----~--
,
Tepli-Humban-Inshushinak 2535 Sb 17660 1-5 5,5 i 10 5.5 2568 Sb 17694 1-3 4 5
----~-------- .. _--------------~----------
-----------;-
,
------j
,
n' 1 2536, Sb 17661 1-5 10: 8 5,5 2569 Sb 17695 1-2 3.5 3 7,
,
4
- --
1
---,
2518 Sb lï646 519 8,5 20 16 6 5 !
----i--------~--------------------------
,
2519 Sb17647 2818 9 18 16 2538: Sb 17663
____ 4 ________ ~
1-5 7,5
_________________________ _
14 J) 2571 Sb 17697 1'-2' 4 5,5 5 :
---...j
2520 Sb 1ï648 5174 1-2 9 15 2543 Sb 17668 1'-4' 8 : 16 10 2576 Sb 17702 1'-2' 6 6 5,5
-- ----------------------~----------
2521 Sb 17649 2809 1-2 10 20 2544 Sb 17669 l' -4' 9 : 9,5 6.5 2577 Sb 17703 1'-2' 4 2,5 3,5
---------------------------~----------
2545 Sb 17670 773 1'-4' 7,5 : 10 5,5 2578 Sb 17704 1'-2' 3
, ----------------1----
2522 Sb 1718 3606 1-3 16 15,5 2549 Sb 17674 1'-3': 6 8,5 14 2582 Sb 17708 4.5 13 6,5
------------------ --~--------------
T epli-Humban-Inshushinak 2'5'51 Sb 17677 ],-l' • 4,5 4,5 2585 Sb 17711 1'-5' 7 4,5
2523 Sb 17650 5189 1-5 10 35 35 2554 Sb 17679 9335 1'-3' 7 7 2587 Sb 17713 958 1-4 8 20 7,5
----------------,------
2524 Sb 17651 1-6 9 17,5 16 2555 Sb 17680 133x 1-3 4,5: 5,5 5,5 2588 Sb 17714 6571 1'-4' 14 14,5 9
----------------------------~----~-----
2525 Sb 1649 6274 1-6 9 12 18 1556 Sb 17681 1-3 : 6,5 12 2589 Sb 17715 643 1-4 5,5 10 Il
------------~----~-----
, '
2526 Sb 1710 1716 1-4 10 26 14 2557 Sb 17682 1-3 5,5 7 Ll 2590 Sb 1706 9924 1'-3' Il 12 3
,,
1558 Sb17684:, 1'-3' 9 14:, 14 2591 SbI7?l7 1'-3' 8,5 5
------------,--------------------,-----
2527 Sb 17652 3009 1-6 7 7 2560 Sb 17686 : 1'-3' 6,5 10! 5 2593 Sb 17720 3355 1-3 7 8 8
--~--------------------~-----
2528 Sb 17653 1-6 6,5 5,5 2.5 1561 Sb 17687 ': 1'-3' 3.5 5.5 4,5 2594 Sb 17721 3177 1'-2' 9,5 7
2529 Sb 17654 5099 1-6 9 16,5 21,5 1562 Sb 17688 1'-3' 4,5 2595 Sb 17722 809 1-2 7,5 II 8
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l
LES I:--;SCRIPTlU:--;S RUY ALES DE SCSE 269
r
TABLE DES MATIÈRES Préface 5
Introduction 7
Remerciements 10
Avertissement 11
Abréviations 13
LES INSCRIPTIONS
L'ÉPOQUE ANCIENNE
Cadre historique 16
Dynasties de Sumer et d'Akkad
Namm-Sin 21
Shulgi 22
Shu-Sin 23
Souverains élamites
Tan-Ruhumtir 24
Mekubi 25
ldadu 26
Atta-hushu 30
Temti-Agun 34
Temti-halki 36
Kuk-Nashur 39
Kuk-Kirwash 40
Typologie des briques et des dédicaces 43
L'ÉPOQUE MÉDIO-ÉLAMITE
Cadre historique 52
Dynastie des Kidinuides
lnshushinak-,-har-ilani 56
Tepti-Ahar 57
Dynastie des Igihalkides
Humbanumena 59
Untash-Napirisha 62
Dynastie des Shutrukides
Shutruk-Nahhunte 79
Kutir-Nahhunte 83
Shilhak-Inshushinak 88
Hutelutush-Inshushinak 117
Typologie des briques et des dédicaces 123
L'ÉPOQUE NÉO-ÉLAMITE
Cadre historique 129
Shutruk-Nahhunte II 131
COMMENTAIRES
LA CONSTRUCTION 180
Les actions 180
Les bâtiments 184
Circonstances de la construction 201
CONCLUSION 205
ANNEXES
Notes 216
Index des noms géographiques 230
Index des noms propres 231
Index des idéogrammes 233
Index des principaux termes akkadiens 234
Index des principaux termes élamites 235
Répertoire des briques 238
Bibliographie 264
Sommaire 270
A l'exception de :
Agence photographique de la Réunion des musées nationaux
pour b reproduction de la tlgurine Yoti\"e en albâtre, p. 21'=