Sie sind auf Seite 1von 12

FICHE PRATIQUE 30, rue Olivier-Noyer

75680 Paris Cedex 14


Tél. : 01 40 44 30 00
DE SÉCURITÉ Fax : 01 40 44 30 41

ED 106
Usines agroalimentaires
intégrer le nettoyage
et la désinfection
à la conception des locaux

D.R

…opération de nettoyage dans l’agroalimentaire…


SOMMAIRE
Introduction ........................................................................................1

La fonction nettoyage et désinfection ..................................................2

Réglementation ..................................................................................2

Principes de base de conception ..........................................................2


Marche en avant ..........................................................................2
Accessibilité ................................................................................2
Démontabilité ............................................................................3
Nettoyabilité ..............................................................................3
Proximité ....................................................................................4

Implantation de locaux, machines et postes de travail ..........................4


Voies de circulation ......................................................................4
Accès aux structures ....................................................................4
Locaux de stockage de matériels et de produits de nettoyage
et de désinfection – Locaux de charge ........................................5

Sols, parois et plafonds........................................................................5


Sols............................................................................................6
Parois et plafond..........................................................................6
Baies vitrées................................................................................6
Traitement acoustique ..................................................................6
Éclairage artificiel ........................................................................6

Réseau de fluides ................................................................................7

Locaux sociaux ....................................................................................9

Installations spécifiques pour le personnel de nettoyage ......................9


Vestiaires ....................................................................................9
Local utilisé pour les pauses ..........................................................9
Local premiers secours ..................................................................9
Un ou plusieurs points téléphoniques ............................................10

Textes de référence et bibliographie ........................................................10

2 FICHE PRATIQUE DE SÉCURITÉ ED 106


FICHE PRATIQUE 30, rue Olivier-Noyer
75680 Paris Cedex 14
Tél. : 01 40 44 30 00
DE SÉCURITÉ Fax : 01 40 44 30 41

ED 106
Usines agroalimentaires
intégrer le nettoyage et la désinfection
à la conception des locaux
PAR LE GROUPE DE TRAVAIL « CONCEPTION DES LOCAUX DANS L’AGROALIMENTAIRE »

D.R.
Les fonctions de désinfection et de net-
toyage sont des postes primordiaux dans
l’industrie agroalimentaire. Afin de faci-
liter leur mise en œuvre et de garantir la
qualité de leur réalisation, il convient de
bien intégrer les exigences et contraintes
qui en découlent le plus en amont pos-
sible de la conception des locaux de tra-
vail correspondants.
Concevoir «intelligent » en tenant compte
de ces fonctions est une garantie de plus
grande sécurité à la fois sur le plan des
risques professionnels et de l’hygiène ali-
mentaire.

…opération de nettoyage dans l’agroalimentaire…

L e nettoyage dans les entreprises du


secteur agroalimentaire est un
maillon essentiel et indispensable de la sans intégrer suffisamment les opéra- jet industriel : le Maître d’ouvrage, le
production. tions de nettoyage. Maître d’œuvre, le Cabinet d’ingénierie,
la Direction des Services Vétérinaires,
Intégrer le nettoyage et la désinfection Ainsi, on constate fréquemment, dès la le coordonnateur SPS de conception,
dès la conception doit permettre de ré- mise en exploitation des locaux de tra- les organismes de prévention des
pondre au double objectif suivant : vail, que les agents de nettoyage vont risques professionnels. Elle peut être
accomplir leur tâche dans des condi- utile également aux personnes asso-
◗ garantir la sécurité et la santé au tra- tions difficiles : générer des risques ciées au projet, notamment les futurs
vail des salariés effectuant le nettoyage pour eux-mêmes ou pour les opéra- utilisateurs :
et la désinfection ; teurs (manutention, chutes, glissades,
manipulation de produits chimi- ◗ en indiquant les grands principes au-
◗ assurer la faisabilité du nettoyage et ques…) mais aussi pour le consomma- tour desquels la fonction nettoyage et
de la désinfection pour répondre aux teur sur le plan de la sécurité alimen- désinfection s’organise et l’incidence
exigences d’hygiène alimentaire et per- taire (contaminer une zone déjà de ces derniers sur le bâtiment, les es-
mettre ainsi à l’entreprise d’atteindre désinfectée, les accès ne permettant paces de travail, les accès… ;
les résultats escomptés. pas de faire autrement…).
◗ en précisant les points critiques à
Or, dans un projet de bâtiment indus- Cette fiche s’adresse à toute personne traiter dès la conception.
triel, on privilégie souvent le process impliquée, à titres divers, dans un pro- ■■■

FICHE PRATIQUE DE SÉCURITÉ ED 106 1


LA FONCTION NETTOYAGE que sanitaires, vestiaires, stockages de
ET DESINFECTION Outre les grands principes tels que « la matériel, locaux de restauration…
marche en avant », « la facilité à être Les thèmes développés dans cette fiche
nettoyés et désinfectés », quelques montrent bien que ces dispositions
Elle consiste à rendre visuellement points importants sont à respecter : sont tout à fait conciliables avec les
propres et bactériologiquement sains, textes relatifs à la prévention des
les matériels et locaux de travail. ◗ utilisation exclusive d’eau potable risques professionnels.
pour assurer le nettoyage et la désin-
Les principales opérations fection,
sont : PRINCIPES DE BASE
◗ ventilation adéquate, conçue pour DE CONCEPTION
◗ déblayage/raclage des déchets, permettre d’accéder facilement aux
filtres et autres pièces, L’intégration de la fonction nettoyage
◗ prélavage à l’eau, et désinfection dans la conception des
◗ éclairage suffisant, industries agroalimentaires passe par la
◗détergence (voir liste des produits au- prise en compte des principes généraux
torisés : arrêté du 8 septembre 1999), ◗ évacuation des eaux usées par des suivants :
puisards siphonnés et grillagés,
◗ lavage moyenne pression/rinçage (à Marche en avant
l’eau), ◗possibilité d’enlever les écrans de pro-
tection contre les insectes (présence Ce principe d’hygiène obligatoire, est
◗désinfection (voir liste des produits obligatoire si les fenêtres s’ouvrent), mis en œuvre en tenant compte égale-
homologués : arrêté du 1er décembre ment de la chronologie et des caracté-
1987), ◗ installation des équipements de façon ristiques des opérations de nettoyage
à permettre un nettoyage convenable et désinfection. Il permet d’optimiser
◗ rinçage final, de la zone environnante, des opérations les flux de circulation
(piétons, engins), en réduisant les dis-
◗ séchage/raclage éventuel. ◗ local ou dispositif approprié pour le tances parcourues et en évitant les
stockage des détersifs, des désinfec- croisements et retours en arrière.
Toutes ces opérations se font suivant un tants et des produits analogues,
plan définissant, selon les locaux, les Accessibilité
modalités et les fréquences de net- ◗local pour le stockage des matériels
toyage et de désinfection. de nettoyage. Les difficultés sont de deux ordres :

En ce qui concerne la prévention des ◗ l’accès aux zones où vont se situer les
risques professionnels, la réglementa- opérations de nettoyage et désinfec-
REGLEMENTATION tion fait obligation d’évaluer les risques tion ;
pour la sécurité et la santé des salariés et no- ◗ les problèmes rencontrés pour exécu-
tamment : ter ces interventions.
Les textes réglementaires s’appliquent :
◗ dans le choix des procédés de fabrica- Il s’agit de prendre en compte les mo-
◗ à la prévention des risques profes- tion, dalités d’accès des matériels utilisés
sionnels, pour ces opérations et des salariés de-
◗ des équipements de travail, vant les mettre en œuvre.
◗à la maîtrise de l’hygiène et de la sé-
curité alimentaire. ◗ des substances ou préparations chi- Dans ce cadre, le projet cherche à opti-
miques miser l’implantation et les caractéris-
En agroalimentaire, la directive « Hy- ◗ dans l’aménagement ou le réaména- tiques :
giène » n° 93-43 prévoit que « les en- gement des lieux de travail.
treprises identifient tout aspect de leurs ◗ des locaux de travail ;
activités qui est déterminant pour la sé- En outre, si la fonction nettoyage et ◗ des voies de circulation ;
curité alimentaire » et mettent en place désinfection est réalisée par des entre- ◗ des éléments du process de fabrica-
les procédures de vérification et de prises extérieures, la réglementation tion influençant la fonction nettoyage
suivi efficaces. impose : et désinfection.

Coexistent donc dorénavant des obliga- ◗ l’analyse préalable des risques liés à la Concernant l’accessibilité aux équipe-
tions strictement définies et des me- coactivité générée par ces interven- ments de travail, il peut être utile de se
sures identifiées par l’exploitant, mises tions et la réalisation d’un plan de pré- reporter à la norme XP U 60-010 qui dé-
en place sous sa responsabilité. Ce der- vention, termine les distances maximales à res-
nier est désormais soumis à une obliga- pecter à la conception afin de per-
tion de résultat. ◗ la mise à disposition de locaux tels mettre l’accès aux zones à nettoyer.

2 FICHE PRATIQUE DE SÉCURITÉ ED 106


Il ne faut pas confondre ces distances
d’accessibilité avec les distances de sé-
curité spécifiées dans la norme
NF EN 294, qui précise les distances mi-
nimales à mettre en œuvre pour inter-
dire l’accès à des zones de risques (voir
photo 1).

Démontabilité

Chaque fois que des éléments du bâti-


ment ou du process de fabrication sont
démontés pour effectuer une interven-
tion de nettoyage et désinfection, ce
démontage (ainsi que le remontage) est
prévu à la conception afin de pouvoir
être réalisé facilement (voir photo 2),
sans outillage trop spécifique. photo 1 - Conception d’une vis permettant son nettoyage en fonctionnement

Ces éléments démontés sont conçus


pour être manipulés par un seul
homme : à défaut un dispositif de ma-
nutention est prévu (voir photo 3).

En ce qui concerne la démontabilité


pour nettoyage d’un élément d’un équi-
pement de travail, se référer au décret
n° 92-767 modifié par le décret 96-725
du 14 août 1996 sur les règles tech-
niques à appliquer à la conception.

Nettoyabilité

Les surfaces à nettoyer et à désinfecter


(du bâtiment et du process) ont des ca-
ractéristiques particulières :

◗ mécaniquement, thermiquement et
chimiquement résistantes,
◗ continues et lisses, sauf pour les sur- photo 2 - Démontage d’une chaussette avec nacelle
faces de circulation des piétons,
◗ faciles à nettoyer et à désinfecter,
◗ sans fissures, ébréchures ou trous,
◗ non absorbantes,
◗ dans le cas des sols, être antidéra-
pants.

Il faut également :

◗ privilégier les surfaces ayant des


formes qui ne retiennent pas les
souillures et qui favorisent l’écoule-
ment des eaux résiduaires,

◗ homogénéiser les matériaux.

Ce principe général nous invite, à la


conception, à extraire des salles con-
cernées par le nettoyage et la désinfec-
tion le maximum d’éléments, afin de li-
miter les problèmes de nettoyabilité
photo 3 - Aide à la manutention pour l’ouverture d’une porte de baratte

FICHE PRATIQUE DE SÉCURITÉ ED 106 3


(exemple des armoires électriques, des
groupes de filtration…).

Concernant la nettoyabilité des équipements


de travail, il peut être utile de se reporter aux
principes décrits dans la fiche pratique de sé-
curité ED 77 de l’INRS.

Proximité

L’objectif est de limiter les déplace-


ments de matériels et de produits de
nettoyage, mais aussi la manipulation
de tuyauteries, de câbles ou de flexibles
de grande longueur, en répartissant les
moyens d’actions au plus près des
zones d’intervention (voir photo 4).

Exemples :
photo 4 - Satellite avec double circuit de distribution détergence et désinfection

◗ Installations centralisées, distribuant


l’eau, l’air… à différents points sélec-
tionnés de l’entreprise.

◗ Stockages intermédiaires de matériels


et de produits de nettoyage et de
désinfection.

IMPLANTATION
DES LOCAUX, MACHINES
ET POSTES DE TRAVAIL

Voies de circulation

Afin de faciliter les déplacements des


opérateurs chargés de la fonction net-
toyage et désinfection, il convient de
prévoir des allées de circulation exté- photo 5 - Voie de circulation
rieures aux zones de travail. Cette im-
plantation leur permet de se rendre
dans la zone d’intervention sans passer
par une zone déjà nettoyée et désin-
fectée (voir photo 5).

Le gabarit des espaces de circulation


tient compte des dimensions des maté-
riels et engins utilisés (nacelle éléva-
trice, chariot de manutention…).

Ces zones de circulation sont égale-


ment exemptes de marches et de sols à
forte pente.

Accès aux structures

A la conception, la mise en œuvre de


plates-formes (voir photo 6), de passe-
relles pour les interventions régulières photo 6 - Plates-formes et accès fixe facilitant le nettoyage et la maintenance des convoyeurs.

4 FICHE PRATIQUE DE SÉCURITÉ ED 106


(exemple d’interventions quotidien-
nes), ou la possibilité d’utiliser des dis-
positifs de sécurité de type échafau-
dage roulant ou nacelle sont à prévoir.

Concernant les plafonds, il ne faut pas


les concevoir avec une hauteur trop im-
portante s’il n’y a aucune nécessité
technique.

Si les interventions se situent dans des


zones exiguës, l’accessibilité des hom-
mes et des matériels est à intégrer.

Locaux de stockage de matériels


et de produits de nettoyage et
de désinfection – Locaux de
charge
photo 7 - Machine facilement accessible pour le nettoyage
De manière générale, les locaux de
stockage sont implantés de manière à
être facilement accessibles par les vé-
hicules.

Concernant les produits de nettoyage et


de désinfection, au-delà des mesures de
prévention liées à leurs caractéris-
tiques, les locaux de stockage se si-
tuent suffisamment à l’écart des zones
de travail tout en étant proches des
lieux d’intervention, afin de limiter les
manutentions.

Au niveau des locaux de charge des


batteries d’accumulateurs, indépen-
damment des règles à respecter pour
prévenir le risque d’explosion (dégage-
ment d’hydrogène lors des opérations
de charge), et en tenant compte des
fréquences d’utilisation, il peut être ju-
dicieux d’implanter des lieux de charge photo 8 - Caniveau à grille amovible
de manière répartie dans les bâtiments,
et au plus près des zones d’utilisation.
Ceci est de nature à limiter les dépla-
cements trop importants et répétés de
matériels pour rechargement au cours
d’un poste de travail. est nécessaire (derrière, dessous, dessus : vient en outre de tenir compte de
voir photo 7). l’agressivité des produits utilisés sur la
Machines – Postes de travail nature des matériaux pour choisir ces
derniers.
Lors de leur implantation, il est néces-
saire de définir les besoins tant en sur- SOLS, PAROIS ET Les sols respectent une pente de 1,5 à
face qu’en volume, en intégrant la PLAFONDS 2 % pour faciliter l’écoulement des
fonction nettoyage et désinfection. eaux de lavage vers des systèmes d’éva-
cuation disposés judicieusement. Les
Les distances entre les éléments du Les sols caniveaux sont munis d’une plaque de
process et la structure du bâtiment circulation non glissante et facile à en-
sont déterminées en tenant compte du Dans l’agroalimentaire, les revêtements lever (voir photo 8). Le fond des cani-
principe d’accessibilité, afin de per- de sol doivent avoir des propriétés an- veaux doit comporter également une
mettre les interventions partout où une tidérapantes, tout en étant aptes au pente d’écoulement. Selon l’activité, on
opération de nettoyage et désinfection nettoyage et à la désinfection. Il con- peut utiliser des caniveaux à fente en

FICHE PRATIQUE DE SÉCURITÉ ED 106 5


inox (voir schéma 9). De même il est im-
portant de disposer de paniers amo-
vibles de rétention de matières.

Il faut prévoir dès la conception le net-


toyage des réseaux d’évacuation : ceux-
ci doivent permettre l’utilisation de
tuyaux moyenne ou haute pression mu-
nis de buse rotative : un faisceau de ré-
seaux en acier inox, accessibles de part
et d’autre du bâtiment, est une solu-
tion intéressante.

Le choix du revêtement de sol ne peut


se faire qu’en toute connaissance des
procédures de nettoyage et désinfec- schéma 9 - Caniveau à fente : profil visitable
tion préconisées par le fabricant, elles-
mêmes liées à l’activité. Par exemple le
détartrage d’installations impliquera
un traitement acide, incompatible avec
un revêtement en résine standard.

Les différents aspects du choix du revêtement


de sol sont traités dans le « Guide des revête-
ments de sol » de la CNAMTS, mai 1998. Une
liste de ces revêtements répondant aux cri-
tères hygiène, sécurité, aptitude à l’utilisation
est aussi éditée et régulièrement mise à jour
par la CNAMTS, avec la collaboration des ser-
vices d’hygiène alimentaire (DGAL, AFSSA). Le
guide ainsi que la liste peuvent être obtenus
gratuitement auprès de la CNAMTS (fax : 01
45 38 60 06).

Les parois et plafonds

Les matériaux utilisés doivent respec-


ter la réglementation (arrêté du 5 août
1992) ainsi que les prescriptions de
l’APSAD(1).

Ils sont lisses et imperméables y com- photo 10 - Traitement


pris les joints et les dispositifs de fixa- acoustique
tion et d’assemblage.

Les angles doivent être arrondis afin


d’empêcher l’incrustation de salissures
ou micro-organismes.

Baies vitrées

Pour des raisons d’hygiène alimentaire,


les châssis vitrés sont fixes dans les lo-
caux où les denrées sont manipulées à
nu. Ils ne doivent pas générer de
saillies ou recoins. Il existe notamment
des doubles vitrages affleurants deux

(1) APSAD = Assemblée plénière des sociétés d’as-


surance dommages, documents D14-2, mai 1999. photo 11 - Luminaires encastrés

6 FICHE PRATIQUE DE SÉCURITÉ ED 106


faces, convenant notamment pour les
cloisons en panneaux sandwich.

Traitement acoustique

De nouveaux matériaux, non poreux à


base de laine de verre ou laine de
roche, revêtus d’un film plastique
mince sont maintenant proposés : ils
résistent au nettoyage par canon à
mousse ou jet d’eau. Ils peuvent être
photo 12 - Luminaires utilisés pour les plafonds, en revête-
suspendus cylindriques ment mural ou en baffles (voir photo 10).
Leurs caractéristiques mécaniques im-
pliquent une technique de nettoyage
adaptée.

Éclairage artificiel

les luminaires peuvent être suspendus


ou encastrés (voir photos 11 et 12). Le
choix des luminaires encastrés dans le
panneau sandwich facilite les opéra-
tions de nettoyage et de maintenance ;
cette dernière peut se faire depuis la
galerie technique située au-dessus des
luminaires. Compte tenu des opérations
de lavage, ceux-ci doivent avoir un in-
dice de protection IP 65 ou 55 (selon la
norme NF EN 60-529).

RESEAU DE FLUIDES

photo 13 - Galerie technique Cela concerne :


◗ l’eau,
◗ l’air comprimé,
◗ les gaz,
◗ les fluides frigorigènes,
◗ les alimentations électriques.

Il convient d’installer tout ce qui n’est


pas nécessaire dans les salles de fabri-
cation (canalisation, nourrices, réser-
voirs, armoires électriques, groupes de
froid, de filtration…) dans les galeries
techniques (voir photo 13), les locaux
spécialisés ou les salles de commande.
Ces matériels seront isolés thermique-
ment si nécessaire et réchauffés si be-
soin (exemple : eau froide dans les
combles non isolés). Seules restent
dans les locaux de fabrication l’alimen-
tation des équipements de travail et les
prises d’eau, d’air et d’électricité.

Dans les salles de fabrication, l’arrivée


de ces différents fluides se fera par des
canalisations verticales en inox résis-
tant aux chocs mécaniques et net-
toyables (voir photo 14). Ces différentes
photo 14 - Descente des fluides

FICHE PRATIQUE DE SÉCURITÉ ED 106 7


alimentations seront placées le long
des parois et à quelques centimètres de
celles-ci.

Les commandes de l’éclairage (avec té-


moin marche/arrêt) sont à regrouper à
l’entrée des salles et à l’extérieur de
celles-ci, de manière à ce que personne
ne circule dans une pièce non éclairée
(voir photo 15).

Toutes les installations électriques dans


les salles de travail doivent avoir un in-
dice de protection IP 65 ou 55 selon
leur exposition.

Par ailleurs, pour assurer les besoins du


nettoyage : photo 15 - Commandes regroupées à l’entrée et à l’extérieur de la salle

◗ prévoir des alimentations en nombre


suffisant, judicieusement réparties et
adaptées au matériel utilisé, même
pour les zones à nettoyage ponctuel et
non équipées d’installations fixes,

◗ prévoir l’eau potable en quantité suf-


fisante, à une température et à une
pression (15 °C ; 40 bars) définies par
la nature des souillures.

LOCAUX SOCIAUX

Les règles précédentes concernant les


sols, parois et plafonds s’appliquent
aussi aux locaux sociaux.

Pour faciliter le nettoyage de ces lo-


caux, il est recommandé de mettre en
place des équipements surélevés ou
mieux suspendus, tels que cuvette de photos 16 et 17 - Poste de
WC, lavabos, urinoirs (voir photos 16 et 17 lavage des mains sans
et schéma 18). tuyauterie apparente
et sa galerie technique

Un autre système de cuvette de WC


peut convenir : un habillage descen-
dant jusqu’au sol sur tout le pourtour,
supprime les espaces morts difficiles
d’accès à l’arrière de la cuvette.

La partie inférieure des portes des toi-


lettes dans les locaux sanitaires devra
comporter une partie libre jusqu’au sol,
sur toute la largeur de la porte.

Le choix des armoires vestiaires tiendra


également compte des principes géné-
raux : elles seront surélevées, en maté-
riaux facilement nettoyables, la partie
supérieure étant inclinée (voir photo 19).

8 FICHE PRATIQUE DE SÉCURITÉ ED 106


INSTALLATIONS
SPECIFIQUES POUR LE
PERSONNEL DE
NETTOYAGE

En raison de la spécificité de leur acti-


vité et des horaires d’intervention, les
agents du nettoyage ont besoin d’amé-
nagements particuliers par rapport aux
installations classiques mises à dispo-
sition du personnel, et ceci qu’elles
soient propres à ces agents ou parta-
gées avec le personnel de production.

Tout au long de sa prestation, ce per-


sonnel doit avoir accès aux locaux et
schéma 18 - Cuvette suspendue installations suivants :

Les vestiaires

Ils comportent des armoires pour les


vêtements civils ainsi qu’une penderie
aérée (pour la tenue mise à sécher
après intervention : combinaison et te-
nue de pluie) et un casier aéré person-
nalisé pour le rangement des acces-
soires de la protection individuelle
(casque, paires de gants, paire de lu-
nettes…) ainsi que des divers petits
matériels (buses de lavage…).

Le local est suffisamment chauffé et


ventilé pour permettre le séchage des
tenues d’une prestation à l’autre.

Enfin le choix des matériaux tient


compte d’une forte hygrométrie am-
biante.
photo 19 - Vestiaires
Les sèches-bottes utilisés couramment
par le personnel de production sont
également ici pleinement justifiés (voir
photo 20).

Le local utilisé pour les pauses


et éventuellement pour la prise
rapide de repas chaud

Ce local est équipé (évier, four micro-


ondes, frigo, distributeur de boissons
chaudes…) de manière appropriée. Il
faut donc prévoir à la conception des
branchements électriques adéquats, les
arrivées et évacuations d’eau.

Le local « premiers secours »


et/ou l’armoire à pharmacie

photo 20 - Sèche-bottes Ils doivent toujours être accessibles.

FICHE PRATIQUE DE SÉCURITÉ ED 106 9


Ainsi, il faut prévoir leur localisation
non pas dans les locaux administratifs
dont l’accès est souvent interdit mais
avec les locaux sociaux ou de produc-
tion.

Un ou plusieurs points
téléphoniques

Dans la même logique, un ou plusieurs


postes avec un numéro d’appel direct
équipés de coffrets étanches sont à ins-
taller à l’intérieur des locaux de pro-
duction.

La sonnerie doit donc être suffisam- Textes de référence et Bibliographie


ment audible et/ou complétée par un
système visuel. ■ ■ ❚ Directive 93/43/CEE. 14-06-93 relative à l’hygiène des denrées
alimentaires et les textes pris en application.

■ ❚ Arrêté du 01-12-87 relatif à l’homologation des produits pour la


désinfection en agroalimentaire.

■ ❚ Arrêté du 08-09-99 relatif aux nettoyants utilisés sur les surfaces


en contact avec les denrées alimentaires.

■ ❚ Intervention d’entreprises extérieures. ED 757. INRS.

■ ❚ Conception des lieux de travail. Obligations des maîtres d’ou-


vrage. Réglementation. ED 773. INRS

■ ❚ Conception des équipements de travail et des moyens de pro-


tection. ED 804. INRS.

■ ❚ Guide des revêtements de sol et liste des revêtements de sol.


AGROALIMENTAIRE CNAMTS.
INTÉGRER LES FONCTIONS DE NETTOYAGE ET DÉSINFECTION DÈS LA CONCEPTION
DES LOCAUX
■ ❚ Norme X PU 60-010 – Matériels agroalimentaires – Principes de
conception pour assurer l’aptitude au nettoyage des machines
FICHE RÉDIGÉE PAR UN GROUPE DE TRAVAIL :
JOËLLE BEAUCLAIR DIRECTION DES SERVICES VÉTÉRINAIRES DE L’ORNE et équipements. Hygiène alimentaire. ED 77. INRS.
CLAIRE DUMAIT STÉ SNA (SERVICES ET NETTOYAGE AGROALIMENTAIRE DU MORBIHAN)
CLAUDE GARDIA CRAM NORMANDIE ■ ❚ Conditionnement d’ambiance dans les industries agroalimen-
JULIETTE GAUTER INRS
PATRICK HEYE CRAM NORD PICARDIE taires. ED 78. INRS
MICHEL METAY CRAM BRETAGNE
BERNARD VANDEVYVER INRS ■ ❚ Conception des lieux de travail. Démarches, méthodes et
connaissances techniques. ED 718. INRS.
ONT COLLABORÉ À CETTE FICHE

■ ❚ Les entreprises de propreté. Prévention des risques. ED 818. INRS.


SECRÉTARIAT DE RÉDACTION ET MAQUETTE : C. LARCHER.

ILLUSTRATIONS : WAG ■ ❚ Stockage et transvasement des produits chimiques dangereux.


PHOTOS : DROITS RÉSERVÉS.
ED 753. INRS.
CONTACTS
■ ❚ Risque chimique pendant les travaux de nettoyage. ED 59. INRS.
SERVICE PRÉVENTION DE VOTRE CRAM

INRS, tél. : 01 40 44 30 00.


SITE WEB DE L’INRS : www.inrs.fr

paru dans Travail et Sécurité, février 2003 © INRS

Edition INRS ED 106 - Tiré à part de Travail et Sécurité de février 2003 - Directeur de la publication : J.-L. Marié
Certificat d’inscription CPPAP 806 AD du 21/11/74 - ISSN 0373-1944 - ISBN 2-7389-0663-X.

Das könnte Ihnen auch gefallen