Beruflich Dokumente
Kultur Dokumente
Les Finances Publiques sont la discipline du droit qui concerne tout simplement, tout ce qui
touche au financement de l’Etat. Plus particulièrement, il s’agit de l’étude ou de la science
s’intéressant aux activités financières des collectivités ou organismes publics.
Les Finances Publiques ont connu une évolution, cette évolution est vue suivant deux
conceptions, la conception classique, et la conception moderne :
Selon la conception classique : l’Etat doit limiter son activité au strict minimum. En
veillant d’une part à la sécurité du pays, et en assurant d’autre part l’infrastructure
économique indispensable. L’Etat ne doit jouer aucun rôle actif dans la vie économique
(Etat-Gendarme), qui doit être laissée entièrement à l’initiative privée.
Selon cette conception, les dépenses indispensables au fonctionnement de l’Etat, sont
supportées par les contribuables, par le paiement d’une charge fiscale faible ;
Selon la conception moderne : à l’Etat-Gendarme succède l’Etat-Providence, chargé
d’assurer le bien-être de tous en intervenant en permanence dans la vie économique et
sociale. Par rapport à la conception classique, il y a un changement tant au niveau des
moyens, qu’à celui des fins :
Alors que, pour obtenir des ressources, les Finances Publiques traditionnelles
utilisaient exclusivement les impôts, les Finances Publiques modernes font
largement appel à l’emprunt et aux procédés monétaires ;
Au niveau du but poursuivi, l’évolution est encore plus notable. Dans la
conception moderne, les ressources de l’Etat sont largement utilisées pour
intervenir dans les différents domaines : économique, social, intellectuel, etc.
1
II. Les principes budgétaires :
Les principes budgétaires sont des règles qui permettent d’encadrer la procédure budgétaire, à
savoir : l’unité, l’annualité, l’universalité, la spécialité.
1. Le principe de l’unité :
Il signifie qu’un seul document (le budget général) qui doit fixer les recettes et les dépenses de
l’Etat, afin de donner la possibilité au parlement d’avoir une vision globale et claire, et faciliter
sa tâche de contrôle. Dans la pratique, le principe de l’unité connaît des dérogations prévues par
la loi organique (toutes les recettes et dépenses ne sont pas retracées dans le budget général,
certaines le sont au niveau de SEGMA et de Comptes Spéciaux de Trésor) :
Les SEGMA : la création de SEGMA permet de donner une autonomie financière à
certains services de l’état qui ont une activité industrielle ou commerciale (exemple :
imprimerie officielle) ;
Les Comptes Spéciaux du Trésor (CST) : ils ont pour objet de retracer des dépenses qui
bénéficient d’une affectation particulière de recettes.
2. Le principe de l’annualité :
Ce principe à une double dimension. Il signifie d’une part, l’annualité de vote, autrement dit,
l’autorisation budgétaire donnée par le Parlement est annuelle. D’autre part, il signifie
l’annualité de l’exécution, ça veut dire, que la loi de finances doit être réalisée dans l’année. Ce
principe admet trois dérogations, il s’agit de :
La loi de finances rectificative ;
Les autorisations de programmes : ce sont des crédits ouverts dans la loi de finances et
destinés à des opérations d’investissement. Ils représentent un engagement des
opérations, mais non leur paiement en une seule année. Et cette ouverture peut varier
d’une loi de finances à l’autre (pas de parts égaux pour chaque loi de finances) ;
Les reports de crédit : c’est une technique qui fait prolonger la validité d’un crédit
budgétaire non encore consommé.
3. Le principe de l’universalité :
Ce principe implique que toutes les recettes brutes et dépenses brutes doivent figurer dans leurs
intégralités dans le budget de l’Etat. Ce principe s’articule sur deux règles :
Règle du non affectation : elle signifie qu’une recette ne peut pas être affectée à une
dépense. Cette règle vise la bonne gestion des Finances Publiques. L’affectation d’une
recette à une dépense peut constituer une source de gaspillage en orientant des
ressources importantes vers des dépenses non essentielles ;
Règle de la non compensation (ou non contraction) : cette règle exige que les recettes et
les dépenses de l’Etat soient inscrites au budget pour leurs montants bruts sans
compensation, ou soustraction.
La règle du non affectation connaît deux dérogations :
Le fonds de concours : c’est une procédure qui permet à une personne publique (autre
que l’état) ou privé, qui consiste à verser des comptes aux caisses de l’état pour effectuer
une opération de l’intérêt général. Cette procédure permet d’assurer à ceux qui
souhaitent participer à une dépense publique particulière que leurs fonds seront bien
affectés à cette opération ;
2
Le rétablissement de crédits : c’est une procédure qui correspond au rétablissement de
crédits consommés indûment.
4. Le principe de la spécialité :
C’est un principe qui concerne la présentation et l’exécution du budget, qui se veut dire que les
autorisations budgétaires relatives aux dépenses sont spécialisées. L’exécution des dépenses
doit se faire conformément aux autorisations qui lui sont voté. Le principe de spécialité
comporte des exceptions, il s’agit de :
Le virement de crédits : c’est l’opération qui permet d’effectuer des modifications dans
les chapitres, les destinations, et les montants des crédits ;
Les crédits globaux : il s’agit de dotations pour dépenses accidentelles et imprévisibles :
financement des catastrophes à titre d’exemple.
3
de la loi de finances en tant que montant global. Dans le cas où il y a un litige entre les
ministres dépensiers et le ministre des finances, le chef du gouvernement rend les
arbitrages nécessaires.
4
Le comptable public : il exécute matériellement les opérations de recettes et de
dépenses, et opère un contrôle sur les ordres qui résultent des ordonnateurs. Il est
responsable personnellement et pécuniairement.
B. La procédure d’exécution du budget :
La procédure d’exécution du budget s’articule sur deux phases, une phase administrative qui
incombe à l’ordonnateur, et une phase comptable qui incombe au comptable public :
La phase administrative : au cours de laquelle est prise la décision de dépenser un crédit
ou de percevoir une recette. Il se compose de trois opérations :
L’engagement : à ce niveau on distingue :
L’engagement juridique : c’est un acte par lequel, un organisme public crée
ou constate à son encontre une obligation, en vertu de laquelle génère
une dette.
L’engagement comptable : l’ordonnateur réserve des crédits en s’assurant
de la spécialité et de la disponibilité des crédits.
La liquidation : c’est l’opération qui consiste à vérifier la réalité de la dette (on
vérifie si le service est fait ou pas du tout). On ne procède au paiement qu’après le
service est fait ;
L’ordonnancement : c’est un acte administratif donnant l’ordre de payer (selon la
liquidation) la dette de l’état au fournisseur, en exécutant du service.
La phase comptable : au cours de laquelle s’effectue le paiement des dépenses ou le
recouvrement des recettes.
Paiement : acte par lequel l’organisme se libère de sa dette, cet acte est opéré par
le comptable. En plus de paiement, le comptable contrôle la dépense au niveau
de sa régularité, en demandant toutes les pièces justificatives.
5
L’existence du visa préalable d’engagement ;
Il doit s’assurer du caractère libératoire du paiement (règlement) ;
Il doit s’assurer que l’ordonnateur est qualifié.
B. Le contrôle parlementaire :
Sur le plan théorique, c’est le contrôle le plus important puisque c’est lui qui donne
l’autorisation budgétaire, il est censé aller jusqu'à censurer l’action du gouvernement. Il peut
former la commission d’enquête sur n’importe quelle situation relative au budget.