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FICHE C
Mutuelle des Architectes Français assurances MAI 2012*
CONCEPTION PARASISMIQUE
DES MAISONS INDIVIDUELLES
Milan ZACEK
La fiche T4 C a été établie par Milan Zacek. Professeur des écoles d’architecture, architecte, ingénieur, il assure de
nombreuses conférences et formations d’architectes et d’ingénieurs en protection parasisimique des bâtiments.
Sommaire de la fiche C
1 - Nouvelle réglementation pour la construction parasismique p. 2
des maisons individuelles et l’intervention sur l’existant
2 - Parti architectural p. 3
3 - Organisation du système porteur p. 5
4 - Dispositions constructives p. 8
PRÉAMBULE
Lors des séismes passés, la destruction de maisons individuelles L’expérience montre que les maisons, correctement conçues et
a été fréquente et souvent meurtrière. Les raisons en sont multi- édifiées en appliquant les dispositions constructives parasis-
ples : construction avant la publication de normes parasismiques, miques, sont sûres et les dommages sismiques qu‘elles peuvent
autoconstruction par des personnes sans qualification, absence subir peu importants et facilement réparables.
d’étude de sol, non-respect des normes parasismiques, volon-
taire ou par ignorance, etc. Or, la construction parasismique Cette fiche est basée sur la nouvelle réglementation en ce qui
représente le moyen le plus efficace de se protéger des effets concerne la construction des maisons individuelles en zone
d’un séisme majeur car, dans la plupart des cas, ce sont les sismique.
constructions qui tuent en s’effondrant sur les occupants.
La nouvelle réglementation laisse aux constructeurs le choix entre trois types de règles parasismiques
applicables aux maisons individuelles :
- Eurocode 8 (règles générales), toujours applicable et obligatoire pour les constructions dont la configuration n’est pas « simple ».
- Chapitre 9.7. de l’Eurocode 8, spécifique aux bâtiments « simples » en maçonnerie.
- Règles parasismiques simplifiées : Règles PS-MI 89/92 en zones 3 et 4 et Guide CP-MI Antilles en zone 5, dont l’emploi est
également limité aux constructions « simples ».
Les deux derniers types de règles dispensent de la vérification par le calcul de la sécurité des constructions vis-à-vis de
l’effondrement. Par ailleurs, en zones 1 et 2, la construction des maisons individuelles n’est pas sujette aux règles parasismiques.
Retrouvez le tableau comparatif des règles PS-MI et Eurocode 8 en maison individuelle sur les sites Internet de la MAF :
www.maf.fr Espace adhérent Documentation en ligne
www.mafcom.com Contenu documentaire
Mutuelle des Architectes Français assurances. Entreprise régie par le code des assurances. Société d’assurance mutuelle
à cotisations variables – 9, rue de l’Amiral Hamelin – 75783 Paris Cedex 16 – Tél. : 01 53 70 30 00 – Fax : 01 53 70 32 10 – www.maf.fr
T4
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1 - NOUVELLE RÉGLEMENTATION POUR Seules les maisons individuelles situées en zones 1 et 2 ne sont
LA CONSTRUCTION PARASISMIQUE DES pas assujetties à l’application des règles parasismiques. Dans
MAISONS INDIVIDUELLES ET L’INTER- les autres zones, on doit appliquer l’Eurocode 8
VENTION SUR L’EXISTANT (normes NF EN 1998-1, NF EN 1998-3 et NF EN 1998-5)
accompagné des annexes nationales correspon-
La plupart des pertes en vies humaines lors d’un tremblement dantes (NF EN 1998-1/NA, NF EN 1998-3/NA et NF EN
de terre étant dues à l’effondrement des bâtiments et de divers 1998-5/NA), ce qui implique un dimensionnement aux séismes
autres ouvrages, dans de nombreuses communes françaises, il et une vérification de la sécurité vis-à-vis de l’effondrement.
est obligatoire d’appliquer les règles (normes) parasismiques Mais dans certains cas, des règles simplifiées, qui dispensent
en vigueur. Le degré de protection varie selon les zones, qui de vérifier la sécurité, peuvent être utilisées. Il s’agit des règles
sont définies par décret. L’appartenance des communes à une suivantes :
zone fait l’objet du décret n° 2010-1255 du 22 octobre 2010.
Ce décret divise le territoire national en cinq zones de 1 à 5 - en zones de sismicité 3 et 4, les Règles PS-MI 89
(l’ancienne appelation des zones était respectivement 0, Ia, Ib, révisées 92 peuvent dans certains cas être appliquées. Pour
II et III), par ordre croissant de sismicité (fig. 1). être éligibles, les maisons doivent répondre à un certain
nombre de critères : limitations concernant le nombre de
niveaux, la hauteur d’étage, la portée des balcons, la configu-
ration, la capacité portante du sol, etc. Pour l’application de
ces règles, les zones sismiques 0, Ia, Ib et II correspondent
respectivement aux nouvelles zones 1, 2, 3 et 4 ;
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Les maisons individuelles sont concernées par les travaux de terre dépend entièrement de leur architecture. Les oscilla-
suivants : tions inutilement amplifiées par une architecture défavorable
peuvent épuiser prématurément la résistance de la structure et
- remplacement ou ajout d’éléments non structuraux l’endommager, contrairement aux oscillations optimisées. Les
En zones 3, 4 et 5, on doit appliquer les dispositions prévues règles parasismiques (normes parasismiques) sont appliquées
dans l’Eurocode 8 pour les éléments non structuraux qui sur un projet fini et n’ont pas pour objet de modifier le com-
peuvent, en cas de rupture, exposer des personnes à des portement dynamique de la construction sous séisme, fût-il
risques, notamment les cheminées et les panneaux de très défavorable. Elles visent à lui conférer, grâce au dimen-
remplissage en maçonnerie des structures à ossature en sionnement qui tient compte de l’architecture déterminée par
poteaux et poutres. Des mesures doivent être prises pour le projet et à des dispositions constructives spécifiques, une
prévenir l’éclatement de ces panneaux sous l’action résistance aux tremblements de terre suffisante pour sauve-
sismique. On peut utiliser un treillis soudé convenablement garder les vies humaines.
ancré sur un côté du mur ou des chaînages ou raidisseurs
intermédiaires horizontaux. Si un panneau de remplissage La protection parasismique réglementaire ne vise pas l’absen-
comprend des ouvertures importantes, il convient de border ce de dommages en cas de séisme violent. Au contraire, des
leurs rives d’encadrements en béton armé ; dommages structuraux et non structuraux ne constituant pas
une menace pour les vies humaines sont acceptés. Or, une
- augmentation de la SHON initiale de plus de 20 % construction « simple » est beaucoup moins vulnéra-
En zone 5, pour les maisons ne respectant pas le domaine ble aux secousses qu’un ouvrage de formes com-
d’application du document CP-MI Antilles de 2004, l’Eurocode plexes, ce qui lui permet de prévenir ou de limiter les
8 doit être appliqué. dommages sismiques. Elle est également moins
coûteuse.
- augmentation de la SHON initiale de plus de 30 %
En zones 3 et 4, on doit appliquer l’Eurocode 8 ou, si leur domai- Au moment de la conception, il est donc vivement
ne d’application est respecté, les Règles PS-MI 89/92 en utilisant souhaitable d’opter pour la simplicité. Celle-ci concerne
les dispositions applicables respectivement à la zone 2 et 3. la configuration de la maison et de son système porteur. Les
En zone 5, le Guide CP-MI Antilles 2004 peut être utilisé si son configurations limites dans lesquelles doit s’inscrire une
domaine d’application est respecté. Pour les autres maisons, construction simple sont précisées dans les règles simplifiées.
l’Eurocode 8 est obligatoire. Le recours à un ingénieur n’est pas obligatoire pour l’applica-
tion de ces règles. Il est néanmoins souhaitable.
- suppression de plus de 30 % d’un plancher
En zone 3, on doit appliquer l’Eurocode 8 ou, si leur domaine Les dispositions constructives présentées dans cette fiche sont
d’application est respecté, les Règles PS-MI 89/92 en utilisant basées principalement sur le chapitre 9.7 de l’Eurocode 8 qui
les dispositions applicables à la zone 2. En zone 4, pour les traite des bâtiments simples. Les exigences figurant dans
maisons ne respectant pas le domaine d’application des Règles d’autres règles sont mentionnées lorsqu‘elles diffèrent.
PS-MI 89/92, l’Eurocode 8 doit être utilisé.
En zone 5, pour les maisons ne respectant pas le domaine Après avoir choisi les règles que l’on va utiliser, il est
d’application du document CP-MI Antilles de 2004, l’Eurocode nécessaire de les respecter entièrement. Il n’est pas
8 doit être utilisé. admis de sélectionner les mesures les moins contrai-
gnantes figurant dans les différentes règles.
- suppression de plus de 20 % du contreventement
vertical (murs et trumeaux) 2.2 - Nombre de niveaux
En zone 5, pour les maisons ne respectant pas le domaine
d’application du document CP-MI Antilles de 2004, l’Eurocode Si on souhaite utiliser des règles parasismiques simplifiées,
8 doit être utilisé. permettant de se dispenser de la vérification par le calcul de la
sécurité vis-à-vis de l’effondrement, le nombre de niveaux est
2 - PARTI ARCHITECTURAL limité.
Le chapitre 9.7 de l’Eurocode 8 « Règles pour les bâtiments
2.1 - Avantages de la simplicité simples en maçonnerie » autorise un seul étage sur rez-de-
chaussée (avec ou sans sous-sol), surmonté éventuellement
La manière dont les bâtiments oscillent lors d’un tremblement d’un comble non habitable. Les combles habitables sont consi-
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dérés comme un étage. Les sous-sols partiellement enterrés
comptent pour un niveau au-dessus du sol dès lors que plus de
50 % de la surface de leurs murs périphériques est visible de
l’extérieur (fig. 2).
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2.4 - Configuration en élévation
3 - ORGANISATION DU SYSTÈME
PORTEUR
matériau) dans le cas d’un retrait concerne ici que les murs et trumeaux, qui font partie de la
d’étage important. structure principale.
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La longueur des murs demandée par l’Eurocode 8 étant parfois
difficile à obtenir, l’annexe nationale autorise à considérer
comme participant au contreventement les murs comportant
une seule ouverture, porte ou fenêtre, bordée par un cadre rigi-
de en béton armé (fig. 13). La section recommandée de ce
cadre est de 20 x 20 cm ou 15 x 25 cm (selon l’épaisseur du
mur) ; l’armature recommandée est de 4 Ø14.
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Les murs courbes en maçonnerie ne conviennent pas, car ils 3.3 - Ossatures poteaux-poutres
éclatent sous l’effet de l’action sismique. Par contre, les voiles
courbes en béton armé forment une coque et se comportent Ces ossatures, en béton armé, bois ou acier, doivent être
bien en cas de tremblement de terre (fig. 16). dimensionnées par un ingénieur. Leur configuration devrait
minimiser les amplitudes d’oscillation provoquées par des
tremblements de terre en prévenant les oscillations asynchro-
nes, la torsion d’axe vertical de la construction, l’effet de niveau
souple et l’effet de poteau court, exposés dans la fiche T4-A.
La largeur moyenne des murs et trumeaux dans une direction L’organisation en plan et en élévation des éléments
ne doit pas être inférieure à 1,50 m. de contreventement devrait suivre les recommanda-
tions exposées au chapitre 10 de la fiche T4-A.
Afin de pouvoir considérer un bâtiment en maçonnerie
comme étant simple, les murs de contreventement doivent
descendre directement jusqu’aux fondations. Un vide
sanitaire sur poteaux n’est pas autorisé pour les bâtiments dits
« simples » (fig. 17 et 18).
Hashemi H
Fig. 18 – Exemple de
Fig. 20 – Maison
maison sans murs en
vide sanitaire. Cette individuelle à ossature
configuration nécessite en bois contreventée
une vérification de par des palées de
Zacek M.
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Les briques ou blocs de béton pleins ou à perforations
verticales d’un volume < 25 %, ayant une épaisseur minimale
brute de 15 cm, peuvent être employés sans restriction. Les
Règles PS-MI 89/92, moins contaignantes que l’Eurocode 8,
autorisent une épaisseur minimale de 10 cm pour les blocs
Ogg A.
pleins.
FIB
Les cloisons légères en plaques de plâtre ou en menuiserie ne
Fig. 23 – Blocs de béton autorisés pour les murs et trumeaux
participent pas au contreventement. Les ossatures doivent de contreventement.
donc être autostables, autocontreventées par effet de portique.
C’est souvent le cas des structures en acier (fig. 22). Elles
requièrent une bonne ductilité, permettant à leurs éléments de
subir, lors des séismes majeurs, de grandes déformations au
lieu d’une rupture brutale. Un niveau élevé de ductilité peut être
conféré aux portiques par une architecture judicieuse, limitant
FIB
des concentrations d’efforts (cf. fiche T4-A) et par des disposi-
tions constructives appropriées. Les ossatures autocontreven- Fig. 24 – Blocs de béton non admis pour les murs et trumeaux
tées en portiques bidirectionnels, utilisées fréquemment pour la de contreventement.
construction des maisons individuelles en acier, doivent respec-
ter le principe « poteau fort-poutre faible », exposé au chapitre • Structure secondaire (trumeaux de faible largeur et cloisons)
7 de la fiche T4-A. Lorsqu’elles sont correctement conçues, leur
comportement sous séisme est excellent. Tous les types de briques ou de blocs de béton peuvent être
utilisés sans restriction.
Mortier
Pegrum R.
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respectées : joints d’assise des blocs de maçonnerie horizon- des blocs creux, au moins trois quarts de leurs parois ne
taux, joints verticaux alternés, épaisseur des joints horizontaux doivent pas être endommagées par la saignée.
et verticaux en mortier d’usage courant comprise entre 6 et
15 mm et entre 1 et 3 mm pour les joints minces, dimensions Confinement des maçonneries par des
maximales des saignées admises sans calcul, etc. chaînages
Les chaînages jouent un rôle essentiel dans la résistance des
Les joints entièrement remplis, qui assurent une meilleure constructions aux séismes. Ils doivent confiner correctement
résistance, sont préférables (les Règles PS-MI 89/92 exigent les murs et donc constituer un « squelette » mécaniquement
le remplissage de tous les joints). Cependant, l’Eurocode 8 continu dans les trois directions de l’espace, de manière qu’il
admet les joints verticaux non remplis (entre autres, cas des n’y ait aucun bord libre en maçonnerie. Sans confinement, en
blocs collés), qui nécessitent une procédure de validation du raison d’une faible résistance au cisaillement des joints de mor-
mode de pose. Par ailleurs, les joints non remplis avec disposi- tier, les maisons en maçonnerie peuvent se disloquer rapide-
tif d’emboîtement effectif ne peuvent être utilisés que s’ils font ment sous l’effet d’un séisme (fig. 27). Voir également le
l’objet d’un avis technique ou d’un agrément technique chapitre 2 « Constructions en maçonnerie » de la fiche T4-B.
européen.
AFPS
Droits réservés
Fig. 25 – Types de joints verticaux.
Fig. 27 - Essai sur table vibrante d’une maison en maçonnerie non confinée
La coupure de capillarité doit être réalisée en chape de mortier par des chaînages (échelle réduite).
de ciment richement dosé et hydrofugé (fig. 26). Les arases en
bitume ou en feuilles de polyéthylène ne sont pas admises. Chaînages horizontaux
Des chaînages horizontaux, d’une section minimale de
15 cm x 15 cm, doivent être placés au niveau de chaque
plancher (avec un espacement vertical de 4 m au plus) et en
couronnement des combles. L’annexe nationale dispense de
réaliser un chaînage de couronnement des murs de comble
d’une hauteur inférieure à 1 m (fig. 38).
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Chaînages verticaux
Des chaînages verticaux doivent être placés (fig. 28) :
- aux bords libres de chaque mur. Cependant, les normes para-
sismiques tolèrent les bords libres autour des ouvertures de
petites dimensions (cf. « Encadrement des ouvertures ») ;
- en bordure des panneaux de contreventement (fig. 29),
placer des chaînages verticaux seulement au milieu des
trumeaux est incorrect, car dans ce cas, ils ne constituent pas
un élément de contreventement efficace (fig. 30 et 31) ;
- de chaque côté des ouvertures pratiquées dans les murs, dont
la surface est supérieure à 1,5 m² (1,20 x 1,25 par exemple),
- à chaque intersection de murs lorsque aucun autre chaînage
vertical ne se trouve à moins de 1,50 m ;
- tous les 5 m au plus à l’intérieur des murs longs.
Zacek M.
Fig. 31 – A proscrire : il n’y a pas de contreventement efficace sur cette
façade, car les chaînages verticaux sont placés au milieu des trumeaux et
non sur les bords ; les diagonales des panneaux de maçonnerie sont cou-
pées par des fenêtres (maison en Croatie, zone de forte sismicité).
Fig. 30 – Chaînages
verticaux au milieu
des trumeaux au
lieu d’être placés sur
leurs bords, d’où
des dommages
Droits réservés
importants (séisme Fig. 32 – Emplacement des chaînages verticaux (Règles PS-MI 89/92).
des Saintes, Trois critères doivent être respectés : distance maximale entre chaînages,
Dominique 2004). surface maximale des panneaux et longueur maximale de leurs diagonales.
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La section et les armatures minimales des chaînages verticaux
prescrites dans le chapitre 9.7 de l’Eurocode 8 sont les mêmes
que celles des chaînages horizontaux. La réalisation des
chaînages dans des alvéoles plus petites que 15 x 15 cm n’est
donc pas autorisée par l’Eurocode 8.
Jacquet G
entre les barres ne doit pas être inférieure à 5 cm (fig. 33). Par
ailleurs, les chaînages intermédiaires peuvent ne comporter que
Fig. 35 – Armatures des chaînages verticaux en attente de recouvrement,
deux barres de section totale égale à celle des chaînages
longueur 60 Ø.
horizontaux (fig. 34). Pour les chaînages renforcés, exigés en
cas de retrait d’étage, la section minimale des armatures doit Il convient d’apporter un soin particulier à l’implantation des chaî-
être majorée de 50 % (cf. le 2.4 - Configuration en élévation). nages verticaux, car leurs armatures longitudinales doivent être
droites, non déviées. La figure 36 en montre un contre-exemple.
Michel C
Fig. 36 – A éviter : armatures de chaînage vertical déviées. Un tel
Fig. 33 – Chaînages verticaux coulés dans des blocs à alvéole chaînage ne peut travailler à la traction.
(Règles PS-MI 89/92).
Dans les angles, la continuité entre les cages d’armature pré-
fabriquées peut être efficacement assurée dans les deux direc-
tions horizontales par des barres pliées en forme de U, appe-
lées « boucles ». Ces boucles doivent entourer les armatures
du chaînage vertical. Les longueurs de recouvrement doivent
être respectées (fiche T4-B, fig. 43).
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Mise en place des chaînages
Les chaînages doivent impérativement être coulés après la mise
en place de la maçonnerie. La quantité d’eau utilisée pour le
mélange devrait être limitée au strict minimum nécessaire à la
bonne ouvrabilité, car la résistance du béton diminue lorsque la
quantité d’eau augmente. Il est recommandé que la dimension
des granulats ne dépasse pas 20 mm (10 mm si l’enrobage des
armatures est inférieur à 2,5 cm).
Zacek M.
Michel C
Fig. 39 – Continuité mécanique des chaînages assurée par un Fig. 41 – Assise du chaînage de couronnement inclinée (incorrecte) et avec
recouvrement d’armatures. sous-face à redans (mise en place correcte).
Il est important de liaisonner à leurs croisements les chaînages Il est évidemment interdit de couper les chaînages mis en place
verticaux aux chaînages horizontaux et de les placer dans un pour ancrer d’autres éléments, comme les pannes (fig. 42).
même plan. Les croisements excentrés des chaînages consti- Toute interruption rend le chaînage totalement inefficace. Les
tuent des malfaçons (fiche T4-B, fig. 44). pannes, chevrons, solives, etc. doivent être fixés par l’intermé-
diaire de sabots métalliques ou étriers scellés dans le chaînage
Les armatures des chaînages verticaux doivent être descen- (fig. 43).
dues jusqu’en face inférieure des fondations et ancrées totale-
ment au-dessous de l’axe du chaînage horizontal le plus bas
(fig. 40).
Jacquet G
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4.22 - Constructions en béton armé
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conséquent, la dalle du balcon doit être en prolongement du plan-
cher (et non plus bas) ou portée par des poutres en porte-à-faux.
AFPS
employer des soudeurs et opérateurs possédant la qualifica-
tion requise ;
Fig. 47 – Diaphragme dans le plan des entraits, formé par des poutres au
vent en treillis.
- contrôler les soudures par ultrason de part et d’autre sur une
longueur supérieure ou égale au maximum de 3 épaisseurs 4.3 - Eléments non structuraux
de la semelle ou 50 mm.
4.31 - Souches de cheminée
4.24 - Charpentes
Les souches de grande hauteur libre (grand élancement) se
Les versants de toiture et le plan des entraits des charpentes
cassent fréquemment en deux lors des secousses sismiques et
doivent constituer des diaphragmes, au même titre que les
planchers. Or les charpentes habituelles ne répondent pas à la partie supérieure s’effondre à l’intérieur ou à l’extérieur de la
cette exigence, notamment les toitures à fermettes. maison, pouvant blesser les occupants. Afin de ne pas exposer
les personnes, il est impératif d’assurer la stabilité des souches.
Les meilleurs diaphragmes sont obtenus en clouant des pan- On peut les corseter avec des cornières disposées dans les
neaux de contreplaqué ou de particules de bois sur toute la angles et reliées à distances régulières par des feuillards
surface des versants et en sous-face des entraits. Pour les ver- (fig. 48) ou les haubaner (fig. 49).
sants, on peut également réaliser un contreventement par lis-
ses antiflambage fixées sur des entretoises (fig. 46). Au niveau Selon les Règles PS-MI 89/92, ces mesures doivent être appli-
des entraits, une poutre au vent périphérique, clouée en sous- quées à toutes les souches implantées à une distance de 1 m ou
face, constitue une solution satisfaisante (fig. 47). plus du faîtage et celles qui le dépassent de plus de 50 cm (fig. 50).
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Les acrotères et garde-corps en maçonnerie de hauteur
supérieure à 1,20 m nécessitent une vérification de sécurité.
Zacek M.
Zacek M.
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Zonage sismique du territoire français (entrée en vigueur le 1 er
mai 2011)
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