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REALISATION DU POLE D’ACTIVITES MER

PORT TUDY - ILE DE GROIX

ETUDE D’IMPACT
JUILLET 2013

AM Environnement
Espace Crea
Parc Technologique de Soye
56270 Ploemeur
Tel : 02 97 83 44 13
Pôle d’Activités Mer / Port-Tudy / Groix
Etude d’impact

SOMMAIRE

SOMMAIRE 2

0 – OBJET ET CADRE REGLEMENTAIRE 5

0.1 – OBJET DE L’ETUDE 5


0.2– LE CADRE REGLEMENTAIRE 7
0.2.1 – AU TITRE DU CODE DE L’ENVIRONNEMENT 7
0.2.2 – AU TITRE DU CODE DES PORTS 8

1 – RESUME NON TECHNIQUE DE L’ETUDE D’IMPACT 9

1.1 – ANALYSE DE L’ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT 9


1.1.1 – PRESENTATION GENERALE DU SITE 9
1.1.2 – MILIEU PHYSIQUE 9
I.1.3 – QUALITE DU MILIEU 11
I.1.4 – LE MILIEU BIOLOGIQUE 12
I.1.5 - PATRIMOINE CULTUREL ET HISTORIQUE 13
I.1.6 – L’ENVIRONNEMENT HUMAIN 13
I.2 – JUSTIFICATION DU CHOIX DU PROJET RETENU 15
1.3 – ANALYSE DES IMPACTS DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT 16
1.3.1 – PRESENTATION DES TRAVAUX, DU CHOIX CONSTRUCTIF ET DES MATERIAUX 16
1.3.2 – ANALYSE DES IMPACTS PENDANT LA PERIODE DE CHANTIER 16
1.3. – ANALYSE DES IMPACTS A L’ISSUE DES TRAVAUX, PENDANT LA PERIODE DE FONCTIONNEMENT 19
1.4 – MESURES DE REDUCTION ET DE COMPENSATION DES IMPACTS DEFAVORABLES 21
1.4.1 – MESURES PENDANT LA PERIODE DE CHANTIER 21
1.4.2 – MESURES PENDANT LA PERIODE DE FONCTIONNEMENT 23
1.5 – MOYENS DE SURVEILLANCE ET D’INTERVENTION 24
1.5.1 – MOYENS DE SURVEILLANCE ET D’INTERVENTION PENDANT LA PHASE DE CHANTIER 24
1.5.2 - MOYENS DE SURVEILLANCE ET D’INTERVENTION EN PHASE D’EXPLOITATION 24

2 – ANALYSE DE L’ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT 25

2.1 – PRESENTATION GENERALE DU SITE 25


2.2 – MILIEU PHYSIQUE 27
2.2.1 – DONNEES CLIMATIQUES 27
2.2.2 – GEOLOGIE ET NATURE DES FONDS ET DES SOLS 28
2.2.3 – RELIEF ET BATHYMETRIE 31
2.2.4 – CONDITIONS HYDRODYNAMIQUES 32
II.3 – QUALITE DU MILIEU 38
II.3.1 – QUALITE DES EAUX 38
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II.3.2 – QUALITE DES SEDIMENTS 47


II.3.3 – QUALITE DES SOLS 48
II.4 – LE MILIEU BIOLOGIQUE 51
II.4.1 – LE MILIEU BIOLOGIQUE TERRESTRE 51
II.4.2 – LE MILIEU BIOLOGIQUE MARIN 51
II.5 – LE PATRIMOINE NATUREL 55
II.5.1 – LES ZNIEFF 55
II.5.2 – NATURA 2000 56
2.6 - PATRIMOINE CULTUREL ET HISTORIQUE 62
II.7 – L’ENVIRONNEMENT HUMAIN 63
2.7.1 – PRESENTATION DU PORT 63
II.7.2 – USAGES ET ACTIVITES 64
2.7.3 – URBANISME 67
2.7.4 – ACCES / CIRCULATION 68
2.7.5 – L’ENVIRONNEMENT SONORE 69
2.7.6 – POINT DE VUE - PAYSAGE 69

III – PRESENTATION DU PROJET 71

III.1 – GENESE ET OBJECTIFS DU PROJET 71


III.2 – LES GRANDS PRINCIPES D’AMENAGEMENT 71
III.3 – PRESENTATION DE L’AVANT-PROJET 73
III.3.1 – NOTE ARCHITECTURALE ET PAYSAGERE 73
III.3.2 – REPARTITION DES SURFACES A L’INTERIEUR DE L’OPERATION 75
III.3.3 – PLANNING 75
III.3.4 – MONTANT PREVISIONNEL DES TRAVAUX 76
III.4 – PRESENTATION DES ACTIVITES PROFESSIONNELLES DU PAM 77
III.4.1 – LA PRODUCTION DE MOULES 77
III.4.2 – L’ECLOSERIE D’HUITRES 77
II.4.3 – LES VIVIERS DES PECHEURS 81
II.4.4 – LA PRODUCTION D’ORMEAUX / HALIOTIS 81
II.5 – GESTION DES EAUX 83
II.5.1 – LA PRISE D’EAU DE MER 83
II.5.2 – LE TRAITEMENT DES EAUX BRUTES 84
II.5.3 – LE TRAITEMENT DES EFFLUENTS 85

IV – JUSTIFICATION DU CHOIX DU PROJET RETENU 86

V – ANALYSE DES IMPACTS DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT 87

V.0 – PRESENTATION DES TRAVAUX, DU CHOIX CONSTRUCTIF ET DES MATERIAUX 87


V.0.1 - PHASAGE 87
V.0.2 - CHOIX DU SYSTEME CONSTRUCTIF 87
V.0.3 - CHOIX DES MATERIAUX 87
V.1 – ANALYSE DES IMPACTS PENDANT LA PERIODE DE CHANTIER 88
V.1.1 – IMPACTS SUR LE MILIEU PHYSIQUE 88
V.1.2 – IMPACTS SUR LA QUALITE DES MILIEUX 88
V.1.3 – IMPACTS SUR LE MILIEU BIOLOGIQUE 90
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V.1.4 – IMPACTS SUR NATURA 2000 91


V.1.5 – IMPACTS SUR LE PATRIMOINE CULTUREL ET HISTORIQUE 91
V.1.6 – IMPACTS SUR L’ENVIRONNEMENT HUMAIN 91
V.1.7 – RISQUES POUR LA SANTE ET LA SECURITE PUBLIQUE 92
V.2 – LA PERIODE DE FONCTIONNEMENT, A L’ISSUE DES TRAVAUX 93
V.2.1 – IMPACTS SUR LE MILIEU PHYSIQUE 93
V.2.2 – IMPACTS SUR LA QUALITE DES MILIEUX 93
V.2.3– IMPACTS SUR LE MILIEU BIOLOGIQUE 96
V.2.4 – IMPACTS SUR NATURA 2000 96
V.2.5 – IMPACTS SUR LE PATRIMOINE CULTUREL ET HISTORIQUE 96
V.2.6 – IMPACTS SUR L’ENVIRONNEMENT HUMAIN 96
V.2.7 – RISQUES POUR LA SANTE 99

VI – MESURES DE REDUCTION ET DE COMPENSATION DES IMPACTS DEFAVORABLES 101

VI.1 – MESURES PENDANT LA PERIODE DE CHANTIER 101


V.2 – MESURES PENDANT LA PERIODE DE FONCTIONNEMENT 107

VII – MOYENS DE SURVEILLANCE ET D’INTERVENTION 108

VII.1 – MOYENS DE SURVEILLANCE ET D’INTERVENTION PENDANT LA PHASE DE CHANTIER 108


VII.2 - MOYENS DE SURVEILLANCE ET D’INTERVENTION EN PHASE D’EXPLOITATION 108

VIII – CONFORMITE AVEC LE SDAGE ET LES AUTRES DOCUMENTS DE REFERENCE 110

VIII.1 – CONFORMITE AVEC LE SDAGE LOIRE-BRETAGNE 110


IX.1.1 – LES PRESCRIPTIONS DU SDAGE 110
IX.1.2 – LES OBJECTIFS DE QUALITE DU SDAGE 110
VIII.2 – CONFORMITE AVEC LES ACTIONS DU DOCOB NATURA 2000 111
VIII.3 – COMPATIBILITE AVEC LE PLU 111
VIII.4 – COMPATIBILITE AVEC LE SCOT 112

IX – ESQUISSE DES SOLUTIONS DE SUBSTITUTION 114

X – DESCRIPTION DES METHODES D’EVALUATION UTILISEES ET DES DIFFICULTES RENCONTRES 115

XI – NOM ET QUALITE DE L’AUTEUR DE L’ETUDE 116

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0 – OBJET ET CADRE REGLEMENTAIRE


0.1 – OBJET DE L’ETUDE
.Figure n°1 – Localisation du projet

Port Tudy

Port Tudy

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La commune de Groix envisage de réaliser un ensemble de bâtiments neufs dédiés aux activités existantes ou
à créer des professionnels de la mer sur le Quai Suet dans Port Tudy à Groix.

Il s’agit ainsi réaliser un équipement en vue de maintenir et développer la pêche côtière et l’aquaculture, qui
constituent un volet de l’économie primaire de l’île, et de mutualiser des espaces et des moyens indispensables
à ces professions.

Dans le cadre de ce Pôle d’Activités Mer, plusieurs équipements spécifiques seront mis à disposition des
professionnels :
 Chambres froides, machine à Glace …
 Viviers communs de crustacés destinés aux pêcheurs
 Une prise d’eau de mer,
 Approvisionnement en continu d’eau de mer filtrée et désinfectée,
 Réseau de distribution en eau de mer des différents ateliers
 Réseau d’évacuation des eaux et traitement avant rejet dans le milieu naturel.

Figure n°2 – Emprise du projet


Source : GEOPORTAIL

Prise d’eau de mer projetée

Emprise du projet

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0.2– LE CADRE REGLEMENTAIRE


0.2.1 – AU TITRE DU CODE DE L’ENVIRONNEMENT
0.2.1.1 – Au titre de la loi sur l’eau

Les articles L.211.1.et suivants du Code de l’Environnement. Ex. Loi n°92-3 du 3 janvier 1992 sur l’Eau.

Décret n° 93-742 du 29 mars 1993 (modifié par le Décret n°2006-881 du 17 juillet 2006) relatif à la
nomenclature des opérations soumises à autorisation ou à déclaration en application de l'article 10 de la loi
n°92-3 du 3 janvier 1992 sur l'eau.

Au regard des travaux relatifs à la réalisation de prise d’eau de mer nécessaire à l’alimentation des
professionnels en eau de mer, le projet est susceptible de rentrer dans le cadre des rubriques 4.1.2.0. des
opérations soumises à déclaration ou à autorisation au titre de la Loi sur l’Eau.

Rubrique Intitulé Régime


Travaux d'aménagement portuaires et autres ouvrages
réalisés en contact avec le milieu marin et ayant une
incidence directe sur ce milieu :
4.1.2.0
1° D'un montant supérieur ou égal à 1 900 000 Euros A
2° D'un montant supérieur ou égal à 160 000 Euros mais
inférieur à 1 900 000 Euros D

Le montant des travaux relatifs à la réalisation de la prise d’eau de mer est estimé à 34 000 euros Hors Taxes,
soit sous le seuil du régime déclaratif.

De ce fait, le projet n’est soumis ni à déclaration, ni à autorisation au titre des articles L.211.1 et suivants.

0.2.1.2 – Au titre des études d’impact

Conformément à l’annexe (10d) à l’article R.122-2 du code de l’environnement, les travaux, ouvrages et
aménagements sur le domaine public maritime et notamment dans les ports de pêche sont soumis à la
réalisation d’une étude d’impact.

Par ailleurs, les dispositifs de prélèvements d’eau de mer (15 de l’annexe de l’article R.122-2) sont soumis à la
procédure dites « au cas par cas ».

Dans ces conditions, le projet d’aménagement du PAM est soumis à la réalisation d’une étude d’impact au
titre de l’article R.122-2 du code de l’environnement.

0.2.1.3– Au titre de Natura 2000

Conformément à l’article L 414-4 du code de l’environnement, «les programmes ou projets de travaux,


d'ouvrage ou d'aménagement soumis à un régime d'autorisation ou d'approbation administrative, et dont la
réalisation est de nature à affecter de façon notable un site Natura 2000, font l'objet d'une évaluation de leurs
incidences au regard des objectifs de conservation du site. »

Aussi, bien que le projet se situe stricto sensu en dehors des limites du site Natura 2000, les travaux
d’aménagement sont susceptibles d’impacter le site.

Par conséquent, nous considérerons que le projet est soumis à la réalisation d’un dossier d’évaluation des
incidences Natura 2000.

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0.2.2 – AU TITRE DU CODE DES PORTS

D’après l’article R611-2 du code des ports, les avant-projets de travaux de construction, d'extension et de
modernisation des infrastructures des ports départementaux et communaux sont soumis, avant décision de la
collectivité compétente, à une instruction comportant les mêmes formalités que celles prévues à l'article
R.122-4.

Conformément à cet article le projet est soumis à la réalisation d’une étude d’impact au titre du code des
ports.

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1 – RESUME NON TECHNIQUE DE L’ETUDE D’IMPACT


1.1 – ANALYSE DE L’ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT
1.1.1 – PRESENTATION GENERALE DU SITE
Le projet se situe sur la façade Nord de l’Ile au niveau de Port-Tudy. Le Port est situé sur la côte nord de l’île de
Groix. Port Tudy est un port départemental concédé à la commune de Groix. Il constitue le « pôle d’échange »
de l’île avec le continent et regroupe des activités multiples nécessaires à la vie insulaire comme le transport de
passagers et de marchandises, la pêche professionnelle, l’aquaculture, la plaisance locale et touristique, des
commerces et de l’artisanat, l’administration portuaire ainsi que quelques équipements publics comme l’office
de tourisme, écomusée, la gendarmerie.

Le projet de Pôle Activités Mer se situe sur le quai Sud de Port Tudy (dit quai Suet).

1.1.2 – MILIEU PHYSIQUE


D’un point de vue géologique, le secteur de Port Tudy est constitué de roches sédimentaires de type mica
schistes.

Les sols dans l’emprise du projet de construction du PAM sont aujourd’hui totalement artificialisés. En effet, le
projet se situe dans l’emprise du Quai SUET. Devant l’actuelle glacière et Haliotis, le terre-plein est constitué
d’une dalle bétonné reposant sur des pieux en béton.

Les fonds marins à l’Est du môle ont été relevés au cours d’une plongée de Jean-Michel Crouzet, responsable
du club de Plongée SUBAGREC (club qui sera intégré dans le PAM).

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Figure n°3 : nature des fonds au niveau du secteur d’étude

Il convient de noter que les blocs de soutien de la digue à l’extrémité (référence Bs) de celle-ci sont des
parallélépipèdes en béton présentant les dimensions suivantes : 0.80 * 3.00 * 2.00 m.

Relief : Juste en arrière des parcelles constituant l’emprise du projet, se dresse une falaise verticale haute de
près de 20 mètres par rapport au terre-plein portuaire.

Les fonds marins au large de la côte Nord de l’Ile de Groix présentent une profondeur variant de 15 à 30 m de
profondeur. Aux abords de Port-Tudy, les profondeurs sont d’environ 10 à 15 m. Les fonds dans le port sont
compris entre -1 et -2 sous le niveau des plus basses mers.

Les lignes de courants sur la Côte Nord de Groix sont globalement parallèles à la côte. Lles champs de courant
au niveau de Port Tudy sont faibles : moins de 1 nœud, à mi-marée pour un coefficient de 95.

Le Nord de l’Ile et plus particulièrement le secteur de Port-Tudy sont relativement bien abrités des houles du
large. Avec une houle au large de 5.00 m, la hauteur de la houle à L’Ouest du Port peut atteindre près de 1.75
m.

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I.1.3 – QUALITE DU MILIEU


Un suivi de la qualité sanitaire des eaux de baignade est assuré par l’ARS sur deux zones de baignade à
proximité du projet :
 Côte d’Héno,
 Port Mélite.
Figure n°4 : Les zones de baignade dans le secteur d’étude

Côte d’Heno

Port Mélite

PROJET

La qualité des eaux sur ces deux points de baignade est la suivante :
Tableau n°1 : Classement des zones de baignade dans le secteur d’étude
BAIGNADE 2009 2010 2011 2012

Côte d’Héno A A A A
Port Mélite A A A A

A : Les eaux de bonne qualité B : Les eaux de qualité moyenne


C : Les eaux pouvant être polluées momentanément D : les eaux de mauvaise qualité

La qualité microbiologique des moules produites en pleine mer à quelques centaines de mètres à l’Ouest de
Port-Tudy sont de très bonne qualité.

Par ailleurs IFREMER assure sur cette zone un suivi des espèces phytoplanctoniques productrices de toxines
susceptibles de s'accumuler dans les produits marins de consommation ou de contribuer à d'autres formes
d'exposition dangereuse pour la santé humaine. Le dépassement du seuil sanitaire de concentration en toxines
est observé plusieurs semaines par an au printemps et en été obligeant à interdire toute consommation de
coquillages filtreurs (huitres, moules, etc.)

Dans le cadre de son activité d’élevage d’ormeaux, l’établissement Haliotis qui dispose d’une prise d’eau de
mer (à proximité de la future prise d’eau de mer projetée) réalise une fois par an une analyse de la qualité
bactériologique de l’eau de mer pompée. Tous les résultats des analyses sont conformes aux normes et
montrent une eau d’excellente qualité bactériologique.

Qualité des sédiments portuaires : Dans le cadre du Réseau de surveillance des Ports Maritimes (REPOM), la
DDTM du Morbihan assure un suivi de la qualité des sédiments portuaires dans Port-Tudy. La qualité des
sédiments portuaires est mauvaise et témoigne d’une forte contamination liée notamment aux activités de
plaisance.

Qualité des sols : Dans l’emprise du projet on recense une parcelle qui a accueilli dans le passé un garage et
une station service. Les analyses réalisées sur des échantillons de sols montrent une pollution par les
hydrocarbures.

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Figure n°5 : Localisation des parcelles concernées par la pollution des sols

Emprise du projet

Parcelles concernées
par la pollution des sols

I.1.4 – LE MILIEU BIOLOGIQUE


Les falaises en arrière du futur Pole Mer sont recouvertes d’une végétation très dense de fourrés de pruneliers
associée à des plantes de landes (ajoncs), du lierre, des ronces et des orties. Ce type de végétation est
globalement très commun et est en phase d’expansion sur les zones littorales de l’Ile.

Vue de la falaise au niveau du projet

Un relevé de la faune et de la flore marine a été réalisé en juin 2013 par Jean-Michel Crouzet1 au cours d’une
plongée (cf figure n°4 : en bordure du Môle Nord-Est.

1
Jean michel Crouzet est responsable du club de plongée SUBAGREC, Initiateur en biologie sous-marine au sein de la FFESSM, membre de la
commission régionale de biologie sous-marine de Bretagne Pays de Loire, membre du comité de pilotage du réseau RHIZOMA (réseau
d’observateur sous-marin en collaboration avec les Aires Marines Protégées), membre du comité de pilotage Natura 2000 Groix.
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La zone de l’herbier à Zostère est celle nécessitant une protection. Les herbiers de zostères, sont reconnus au
niveau international et européen comme habitats remarquables en raison de leur grand intérêt écologique,
patrimonial, économique, ainsi que de leurs fonctions de zone de reproduction et de nurserie pour de
nombreuses espèces marines. La zone du banc de sable (estran) est une zone où sont très fréquemment
rencontrés des juvéniles de poissons plats (plie, turbot, sole). Cette zone semble donc être une « nurserie »
La zone des blocs d’enrochement au pied de la digue est une zone où se trouvent de nombreux ormeaux de
toutes tailles, notamment beaucoup de juvéniles.

I.1.5 - PATRIMOINE CULTUREL ET HISTORIQUE


Les parcelles concernées par le projet ne sont situées à l’intérieur d’aucun périmètre de protection des
monuments historiques inscrits ou classés.

I.1.6 – L’ENVIRONNEMENT HUMAIN


Les activités présentes dans l’environnement du port peuvent se répartir en deux catégories :
 Activités en lien avec le nautisme et le milieu maritime,
 Activités commerciales liées à l’activité touristique : loueurs, bars, restaurants, hôtels et divers
commerces.

Dans l’emprise du projet du Pole mer, on recense :


 L’entreprise Haliotis spécialisé dans l’élevage d’ormeaux dont le bâtiment sera intégré dans le futur
projet,
 Le bâtiment de la glacière qui est utilisé par les pêcheurs,
 Le bâtiment de l’ancien garage auto,
 Le bâtiment de l’ancienne station service.

Le tourisme constitue l’une des principales activités de l’Ile comme en témoigne la prolifération des maisons
secondaires : 1165 résidences secondaires pour 1156 résidences principales (INSEE, 2011). La capacité d’accueil
touristique marchant est évaluée à 2203 personnes et la population des résidences secondaires est estimée à
3600 personnes.

Le transport de fret et de passagers : La Compagnie Océane effectue les navettes entre Lorient et l’île à l’aide
de deux navires pouvant transporter 440 et 450 passagers ainsi que 20 et 24 voitures. La traversée est réalisée
en 50 minutes. La compagnie réalise entre 5 et 6 rotations par jour hors saison estivale et jusqu’à 10 rotations
en saison..

La pêche professionnelle : Groix était autrefois réputée pour le nombre de ses thoniers. Aujourd’hui, la
débarque de poissons se concentre sur les infrastructures du port de pêche de Lorient. Il ne reste aujourd’hui à
Port Tudy que 7 bateaux de pêche professionnelle. Les principales méthodes de pêche sont la palangre, le
casier et les filets.

Conchyliculture : On recense la présence d’un mytiliculteur qui exploite trois concessions en pleine mer, au
large de Port Tudy représentant une superficie totale de 4.5 hectares. Sa production est d’environ 100 tonnes.

Dans le cadre de son activité, le mytiliculteur a le projet de réaliser un bassin pour purifier les coquillages dans
le cadre du projet Pole Mer.

Plongée sous-marine : Le plan d’eau, à l’Est du Môle Nord-Est, est fréquenté par l’école de Plongée (école qui
sera intégrée dans les locaux du PAM).

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Gare maritime

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Planète Pêche
(articles de pêche)
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Figure n°6 : Les activités socio-économiques dans l’environnement du port

Haliotis (élevage
Bâtiment à
d’ormeaux)
détruire

Réparation
Pôle d’Activités Mer / Port-Tudy / Groix

entretien bateaux

Ecomusée
Gîtes
Bar Hôtel
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L’environnement sonore : L’environnement sonore du secteur d’étude est caractérisé par les émissions
sonores des activités portuaires (bateaux) et la circulation automobile. Dans l’emprise du projet, à l’extrémité
du port l’ambiance sonore est essentiellement caractérisée par les activités portuaires.

D’un point de vue paysager, Port-Tudy est relativement caractéristique des ports bretons avec une
urbanisation hétéroclite en bord de quai constituée de hangars en plus ou moins en bon état, locaux
commerciaux aux couleurs vives et bars restaurants… Au second plan, les falaises laissent apparaître ici et là
des maisons individuelles construites sur le plateau. L’extrémité Est du quai SUET correspondant à l’emprise du
projet de Pôle Mer est constituée de la glacière et du bâtiment Haliotis, bâtiments d’avant-guerre dont l’état
général est plutôt délabré. Plus à l’Ouest et toujours dans l’emprise du projet, le bâtiment de l’ancien garage
est également très délabré avec une peinture jaunissante.

Vue du Quai Suet depuis la Cale Guyot

Vue de la glacière Vue du bâtiment Haliotis

I.2 – JUSTIFICATION DU CHOIX DU PROJET RETENU


La municipalité élue en 2001 a mis en oeuvre une stratégie de développement durable qui donne des résultats
tangibles : arrêt de la décroissance démographique avec l’installation de jeunes actifs et la réouverture de
classes, reprise d’exploitations agricoles en mode biologique, investissement dans la pêche et l’aquaculture.

La commune attentive à la diversification de l’économie insulaire, agit effectivement depuis plusieurs années
pour soutenir ce secteur économique : les pontons ont été réorganisés, une machine à glace, des conteneurs

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Etude d’impact

de rangements et une grue ont été mis à disposition des professionnels. Plus largement, la commune a engagé
une réflexion d’aménagement global de son port principal, Port Tudy.

Le Conseil Général du Morbihan et Cap l’Orient agglomération ont conduit plusieurs études afin de proposer un
nouvel aménagement de Port Tudy et plus particulièrement du quai Suet en réponse aux besoins et attentes
des professionnels de la mer tout en préservant la cohérence des activités portuaires.

En 2006, le Plan Aménagement et de Développement Durable (PADD du Plan local d’urbanisme a mis en
évidence le cercle vertueux que constituent le développement des activités primaires et d’un tourisme
respectueux d’un environnement fragile.

En 2007-2008, l’étude du Conseil Général a conclu à la nécessité de rationnaliser l’espace portuaire.

En 2009-2010, l’étude de faisabilité de Cap l’Orient agglomération a proposé une première ébauche du
réaménagement du quai Suet.

A partir de ces études, la commune a décidé de poursuivre son action en se faisant assister pour élaborer un
programme de réalisation de son projet désormais désigné « Pôle Activités Mer » ou PAM. En mai 2011,
l’Assistant à maîtrise d’ouvrage (AMO) Territorial consultants –Aria Ingénierie a démarré sa mission.

Les objectifs recherchés dans la réalisation de ce Pôle d’Activités Mers sont de :


 réaliser un équipement en vue de maintenir et développer la pêche côtière et l’aquaculture, qui
constituent un volet de l’économie primaire de l’île,
 mutualiser des espaces et des moyens indispensables à ces professions,
 définir un mode de gestion du « pôle Mer », alliant réussite économique et préservation des finances
publiques,

1.3 – ANALYSE DES IMPACTS DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT


1.3.1 – PRESENTATION DES TRAVAUX, DU CHOIX CONSTRUCTIF ET DES MATERIAUX
Le chantier sera réalisé en trois phases :
 La première phase verra la démolition des bâtiments glacière et garage ainsi que la dépollution de
l’ancienne station-service
 Construction du nouveau pôle pêche et aquaculture, l’emplacement du local de vente et du local
mutualisé sera réservé à la base de vie du chantier et stockage des matériaux. (réalisation en simultané du
local activités nautiques)
 Construction du local de vente et du local mutualisé.

Le système constructif retenu est le suivant : enveloppe extérieure en panneaux de bois préfabriqués, plancher et
charpente en bois.

1.3.2 – ANALYSE DES IMPACTS PENDANT LA PERIODE DE CHANTIER


Impacts sur le milieu physique :
Au-delà des travaux de démolition et de construction de nouveaux bâtiments, le chantier est susceptible de
provoquer des éboulements de la falaise en raison des vibrations générées par les engins de chantier.

Impacts sur la qualité des eaux :


La démolition des bâtiments existant générera
 des déblais entreposés dans un premier temps sur site sur lesquels les eaux pluviales seront en mesure
de percoler pouvant engendrer des rejets de matières en suspension vers les eaux du port.
 Des poussières pouvant ensuite retombées dans les eaux du port.

Par ailleurs, le chantier sera susceptible de provoquer des pollutions accidentelles liées à :
 La présence de la barge pour la réalisation des travaux maritimes (prise d’eau de mer),
 La proximité du chantier avec le plan d’eau portuaire : déversement accidentel d’huile, d’hydrocarbure

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Etude d’impact

Impacts sur la qualité des sols :


Vis-à-vis de la pollution des sols analysée par INNOVADIA dans l’emprise du projet, le bureau d’études précise
les impacts potentiels :
« Les substances dangereuses mises en évidence dans les sols, l’air du sol et l’air ambiant lors de l’ensemble des
investigations sont les hydrocarbures C5 à C40, les BTEX, les HAP et les éléments traces métalliques.

Les vecteurs potentiels des impacts présents au droit du site sont :


 les sols de surface pouvant être en contact avec les usagers en cas d’absence de recouvrement de
surface,
 l’air du sol pouvant véhiculer les substances volatiles vers l’air ambiant au droit du site (à l’intérieur et
à l’extérieur des bâtiments),
 l’air ambiant à l’intérieur des bâtiments, pouvant véhiculer les substances volatiles vers les ormeaux et
poissons élevés au droit du site et consommés par la population générale. Toutefois, cette voie de
transfert est secondaire et négligeable par rapport à l’inhalation d’air par les usagers du site (pêcheurs,
plongeurs,…),
 les eaux souterraines pouvant véhiculer les substances :
o volatiles vers l’air ambiant à l’intérieur et à l’extérieur des bâtiments sur et hors site via le
phénomène de dégazage de la nappe,
o volatiles et non volatiles vers les eaux souterraines et les eaux superficielles en aval
hydraulique,
 les eaux superficielles pouvant véhiculer les substances volatiles et non volatiles en aval hydraulique,
 l’eau potable pouvant véhiculer les substances organiques (hydrocarbures) via le futur réseau de
distribution d’eau potable s’il est en matière plastique, en cas de passage dans les zones impactées
(transfert par perméation). »

Gestion des déchets :


Le volume des déchets produits par la démolition des bâtiments est estimé à 200 m3 se répartissant comme
suit :
o Environ 160 m3 des déchets de béton.
o Environ 20 m3 de déchets de bois de charpente,
o 10 m3 de déchets de tuiles et de briques,
o Environ 10 m3 d’amiante ciment. Deux diagnostics Amiante ont été réalisés sur les bâtiments à
détruire par SOCOTEC2 (Juin 2011) et DT BATI3 (Mars 2013)

Le plan de gestion des sols pollués a également établi un volume de 90 m3 de sols pollués à extraire et à traiter
hors site. Par ailleurs, on estime à environ 5 tonnes les huisseries (portes, fenêtres) recouvertes de peinture au
plomb (concentration supérieure à 1 mg/cm² d’après le diagnostic Plomb réalisé DT Bâti4).

Impacts sur le milieu biologique terrestre:


Les travaux d’aménagement du PAM nécessiteront des travaux de confortement de la falaise pouvant se
traduire par des opérations de débroussaillage. Au-delà de la destruction de cette végétation assez banale sur
l’Ile, le débroussaillage conduira à la destruction d’un habitat intéressant pour la faune avicole.

2
SOCOTEC. RAPPORT DE REPERAGE DE L'AMIANTE avant démolition d’un bâtiment. Bâtiment la Glacière. Juin 2011
3
DT BATI. PRÉ-RAPPORT DE MISSION DE REPERAGE DES MATÉRIAUX ET PRODUITS CONTENANT DE L’AMIANTE AVANT
DÉMOLITION. Mars 2013
4
DT Bâti, Constat de Risque d’Exposition au PLOMB. 16/04/2013
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Pôle d’Activités Mer / Port-Tudy / Groix
Etude d’impact

Impacts sur le milieu biologique marin :


Figure n°7 : Positionnement de la prise d’eau de mer et de la conduite d’aspiration

: Prise d’eau de mer projetée


: Conduite d’aspiration
: Ancienne prise d’eau de mer (Haliotis)

La réalisation des travaux d’aménagement de la nouvelle prise d’eau de mer nécessitera :


 Un nivellement des fonds rocheux dans l’emprise de la future prise d’eau sur une surface de moins de
4 m² (2*2m) au moyen d’un marteau (BRH à air comprimé. Ce nivellement conduira à la destruction
de la faune fixe et de flore sur une surface de 4 m². Le relevé réalisé par JM CRUZET sur ce secteur n’a
pas montré l’existence d’un habitat d’intérêt patrimonial. A l’issue des travaux, la buse béton (Ø1000
et hauteur de 1.00 ml) scellée sur le radier béton (1.20 * 1.20 ml) servira de support au
développement d’une flore très certainement comparable à celle observée sur les blocs
d’enrochements au pied du môle.
 L’utilisation d’un « marteau piqueur »à air comprimé qui générera du bruit et des vibrations pendant
quelques heures, lesquels provoqueront une mortalité des animaux les plus proches et, la fuite pour
les espèces plus éloignées des travaux.
 Le percement du môle Nord-Est afin de faire passer la conduite d’aspiration de la prise d’eau. Ces
travaux, d’une durée de quelques heures généreront également du bruit et des vibrations.
 Le recours à une barge. Laquelle est susceptible de provoquer des pollutions accidentelles (fuites
hydrauliques, etc.)

Il convient de préciser qu’une zone d’herbier à zostère a été recensée à quelques mètres de la future prise
d’eau de mer. Une attention particulière devra être apportée à sa préservation au cours des travaux.

Impacts sur l’environnement humain :


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Pôle d’Activités Mer / Port-Tudy / Groix
Etude d’impact

La démolition des bâtiments existants ( au total 15 jours de démolition + 15 jours d’enlèvement des déblais),
ainsi que le chantier de construction auront un impact sur les activités socio-économiques du Port pendant
toute la durée du chantier soit plus d’une année. Les nuisances générées (bruit, vibration, poussière,
circulation) par le chantier seront ressenties par l’ensemble des activités présentes sur Port-Tudy ainsi que par
les habitations situé au-dessus du projet sur la falaise.

Risques pour la santé et la securite publique :


Outre les nuisances engendrées par une dégradation de la qualité de l’air (poussière) et de l’ambiance sonore
présentées dans les chapitres précédents, le chantier présente des risques de sécurité publique au regard de la
fréquentation de Port Tudy.

1.3. – ANALYSE DES IMPACTS A L’ISSUE DES TRAVAUX, PENDANT LA PERIODE DE FONCTIONNEMENT
Impacts sur la qualité des eaux :
En période de fonctionnement, les besoins et les rejets en eau des activités présentes dans le PAM sont les
suivants :
Tableau n°2 : bilan des besoins et des rejets d’eau
Besoins en eau Rejet maxi
maxi en m3/j d'effluent m3/j
Pêcheur 14 14
Mytiliculteur 96 96
Ostréiculteur (ecloserie d'huîtres) 15 15
Haliotis 10 Circuit fermé
Il convient de rappeler que :
 L’établissement HALIOTIS fonctionne en circuit fermé. Les besoins en eau sont de 20 m3/semaine pour
compenser les pertes du système (évaporation, éclaboussures).
 Les établissements rejetteront les effluents dans le port.
 Les eaux usées domestiques seront évacuées dans le réseau communal d’eaux usées.

Afin d’étudier les impacts des rejets, nous reprendrons les conclusions d’une étude5 menée par la Section
Régionale de Conchyliculture de Bretagne Nord sur la qualité des rejets du lotissement du Vauhariot à Cancale.

Le Vauhariot est constituée de 29 parcelles sur chacune desquelles a été aménagé un bâtiment et deux bassins
d’une emprise au sol d’environ 300 m². Les produits traités par ces établissements sont des moules, des
huîtres, des crustacés, des coquillages et des poissons.

Les conclusions du bureau d’études étaient :


 La pollution générée par les activités du lotissement du Vauhariot est principalement particulaire,
 La pollution dissoute générée n’affecte que faiblement le rejet bien que les mesures aient été réalisées
dans une période où les activités génératrices de pollution dissoute sont importantes,
 L’activité du lotissement du Vauhariot influence faiblement la bactériologie.

Impacts sur la qualité des sols :


A l’issue des travaux de construction du PAM, les terres les plus polluées auront été excavées et les terres
souillées laissées en place seront isolées de telle manière qu’elle ne présente plus aucun impact sur
l’environnement dans l’avenir. Par rapport à l’état actuel, l’impact global du projet sur la qualité des sols est
globalement très positif.

Gestion des déchets :


En période de fonctionnement, chaque professionnel aura la responsabilité de la gestion des déchets
d’exploitation qu’ils produiront. Le site de Kerbus comporte une déchetterie ouverte aux artisans de l’Ile.

5
Section Régionale de Conchyliculture de Bretagne Nord. Lotissement du Vauhariot à Cancale Etude diagnostic des rejets.
SCE. Février 2005 ;
Page 19
Pôle d’Activités Mer / Port-Tudy / Groix
Etude d’impact

Les refus de dégrillage des filtres à sable (traitement de l’eau de mer brute) ainsi que les refus de dégrillage
récupérées sur les tamis mis en œuvre pour traiter les eaux de mer « usées » seront récupérées par les
professionnels et stockées dans des bacs, puis collectés par les services techniques de la commune. Ces
déchets organiques (algues, etc.) seront traités au niveau de la plateforme de compostage de Kerbus exploitée
par Lorient Agglomération.

Impacts sur le milieu biologique :


En période de fonctionnement, l’impact de la prise d’eau de mer sur le milieu biologique marin sera nul.

Impacts sur l’environnement humain :


Les objectifs recherchés dans la réalisation de ce Pôle d’Activités Mers sont de :
 réaliser un équipement en vue de maintenir et développer la pêche côtière et l’aquaculture, qui
constituent un volet de l’économie primaire de l’île,
 mutualiser des espaces et des moyens indispensables à ces professions.

Il s’agit ici de créer un outil économique participant à l’arrêt de la décroissance démographique avec
l’objectif d’installation de jeunes actifs.

Dans ces conditions, il apparaît que ce projet a un impact positif sur les activités socio-économiques.

Impacts sur la circulation :


En termes de circulation, l’espace vente conduira à une légère augmentation du trafic sur les quais du Port. En
revanche, le trafic induit par les professionnels de la mer sera sensiblement comparable à aujourd’hui.

Impacts sur les paysages :


D’un point de vue architectural, la volonté des concepteurs était de s’inspirer des bâtiments des villages de
pêcheurs de la côte atlantique. Pour l’ensemble des bâtiments à construire, le bardage vertical sera traité en
douglas naturel, les toitures seront en bac acier laqué couleur ardoise, les menuiseries extérieures sont aux
couleurs des bateaux de pêche.
Par comparaison avec aujourd’hui où les bâtiments présentent une architecture hétéroclite et un aspect
extérieur très dégradé, le projet présente un impact paysager indiscutablement positif qui participera à la
volonté de la commune d’améliorer les caractéristiques esthétiques de Port-Tudy, porte d’entrée de l’Ile.
Figure n°8 : Insertion paysagère du projet
Source : MENGUY ARCHITECTES

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Pôle d’Activités Mer / Port-Tudy / Groix
Etude d’impact

Risques pour la santé :


Vis-à-vis de la pollution des sols et la construction d’un bâtiment dans l’emprise du site pollué, INNOVADIA
conclut :
« Dans le cadre du réaménagement de la zone, un bâtiment sera construit dans la partie Sud-Ouest du site
(zone non construite actuellement), au droit des sols impactés par des hydrocarbures C10-C40, des
hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et des éléments traces métalliques entre 0,0 et 0,4 m au droit
des anciens réservoirs aériens, à 0,8 m de profondeur au droit de l’ancien séparateur à hydrocarbures et jusqu’à
3,0 m de profondeur à proximité du bras de chargement et de l’ancien réservoir semi-enterré.
La réalisation des investigations complémentaires ont mis en évidence un impact faible par des hydrocarbures
dans l’air du sol dans la zone du futur bâtiment induisant des risques acceptables pour les futurs usagers du
site. »

1.4 – MESURES DE REDUCTION ET DE COMPENSATION DES IMPACTS DEFAVORABLES

1.4.1 – MESURES PENDANT LA PERIODE DE CHANTIER


Mesures à prendre vis-à-vis des risques d’éboulement :
Afin de réduire les risques d’éboulement de la falaise pendant les travaux, le Maître d’Ouvrage mettra en
œuvre avant le début du chantier toutes les mesurées jugées nécessaires dans le rapport de GEOLITHE visant à
réduire les éboulements et leurs effet vis-à-vis des usagers :
 Limitation d’accès,
 Débroussaillage et abattage,
 Pose d’un grillage,
 Réalisation d’escalier,
 Etc.
Figure n°9 : Schéma d’implantation des différentes solutions techniques
Source : GEOLITHE, 2012

Projet

Mesures à prendre vis-à-vis de la qualité de l’eau :


Afin de limiter tout risque de pollution accidentelle liée notamment au fonctionnement des engins de chantier,
le Maître d’Ouvrage imposera aux entreprises les dispositions suivantes :
 Dispositifs de récupération des eaux de lavage et de préparation des bétons et mortiers,
 Bacs de rétention sous les fûts de carburant et autre produit dangereux ou polluant,
 Interdiction de vidange des engins et véhicules de chantier,

Page 21
Pôle d’Activités Mer / Port-Tudy / Groix
Etude d’impact

 Certificats d’entretien des engins et véhicules de chantier,


 Les pompes d'avitaillement en carburant des engins de chantier devront être équipées d'un dispositif
d'arrêt automatique,
 Des produits absorbants (sciure, feuilles et boudins ayant la propriété d’absorber les hydrocarbures)
seront stockés sur le chantier à terre et sur la barge assurant les travaux maritimes afin de pouvoir
contenir toute pollution accidentelle de petite à moyenne importance

Mesures à prendre vis-à-vis de la qualité de l’air :


 Afin de réduire les poussières générées par les opérations de démolition / Déblaiement, les extrémités
des bras des pelles mécaniques seront équipés d’un dispositif pulvérisant de l’eau. Cette solution
technique couramment utilisée pendant les chantiers de démolition des bâtiments permet de réduire
les émissions de poussières, lesquels sont piégés par les fines particules d’eau pulvérisées dans
l’atmosphère. En outre, des clôtures opaques délimitant le chantier limitera les « courants d’air » à
l’intérieur du périmètre.
 Conformément à la Charte de « Chantier à Faibles Nuisances » :
o Les voies pour les accès des véhicules de livraison seront maintenues en parfait état de
propreté, afin de limiter les salissures de boue à l’extérieur du chantier.
o Une rampe propre en sortie de chantier permettra le décrottage des roues de camions avant
leur accès sur la voie publique, et après lavage des roues.
o Le matériel de ponçage utilisé sera muni de dispositifs d’aspiration et de récupération des
poussières.
o L’arrosage des surfaces par temps sec sera régulièrement effectué pour éviter l’envol des
poussières.
o Les poubelles seront munies de couvercles ou de filets afin d’éviter tout envol de détritus, en
particulier pour les conteneurs renfermant des matériaux légers tels que les emballages
plastiques.
Les matériaux entreposés sur le chantier susceptibles de s’envoler devront être confinés, notamment par des
bâches retenues au sol.

Mesures vis-à-vis de la gestion des déchets de démolition :


Les déchets de démolition des bâtiments seront gérés comme suit :
o Les 160 m3 de déchets de béton seront traités sur la déchetterie communale de Kerbus dédiée aux
artisans. La commune projette de faire venir, à l’issue des travaux de démolition, un concasseur depuis
le continent, pour concasser ces déchets afin de les réutiliser en remblai dans les travaux sur l’Ile.
o Les 20 m3 de déchets de bois de charpente seront également traités au niveau du site de Kerbus.
o Les 10 m3 de déchets de tuiles et de briques seront concassés à Kerbus
3
o Les 10 m d’amiante ciment seront traitées par une entreprise spécialisée après validation par les
services de l’état du Plan de retrait. Les déchets d’amiante seront évacués vers le continent et traités
sur le continent.
o Les 5 m3 d’huisseries recouvertes de peinture au plomb seront traitée par une entreprise spécialisée.
Les déchets seront évacués vers le continent et traités sur celui-ci.

Mesures à prendre vis à vis de la gestion des sols pollués :


L’ensemble des travaux projetés devra être conforme aux prescriptions du Plan de gestion établi par
INOVADIA, dont notamment :
« Dans le cadre du réaménagement de la zone, un bâtiment sera construit dans la partie Sud-Ouest du site
(zone non construite actuellement), au droit des sols impactés par des hydrocarbures C10-C40, des
hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et des éléments traces métalliques entre 0,0 et 0,4 m au droit
des anciens réservoirs aériens, à 0,8 m de profondeur au droit de l’ancien séparateur à hydrocarbures et jusqu’à
3,0 m de profondeur à proximité du bras de chargement et de l’ancien réservoir semi-enterré.

La réalisation des investigations complémentaires ont mis en évidence un impact faible par des hydrocarbures
dans l’air du sol dans la zone du futur bâtiment induisant des risques acceptables pour les futurs usagers du
site.
….

Page 22
Pôle d’Activités Mer / Port-Tudy / Groix
Etude d’impact

Toutefois, la méthodologie recommande de traiter les sols dans les zones présentant les impacts les plus
importants, à savoir :
 au droit des deux anciens réservoirs aériens localisés en bordure Nord-Ouest du site sur une épaisseur
de 40 cm soit environ 40 m3 de terres,
 au droit de l’ancien séparateur à hydrocarbures et l’aire de stationnement en béton sur 1,2 m de
profondeur soit environ 50 m3. »

Soit un volume total de terre à excaver de 90 m3 et à envoyer dans un centre de traitement.

Mesures vis-à-vis des émissions sonores :


Conformément à la charte du chantier à faibles nuisances, le niveau acoustique maximum en limite de
chantier ne devra pas dépasser 80 dB (A).

Mesures vis-à-vis de la circulation :


 La recherche d’emplacements de stationnement pour les véhicules de chantier et la gestion du trafic
sera menés avec le coordinateur SPS avant le démarrage du chantier afin qu’il y ait le moins de
perturbations possibles sur l’activité de la zone.
 Une signalétique indiquera l’itinéraire pour le chantier et les accès livraison.
 Un itinéraire privilégié sera réalisé par le SPS en collaboration avec le Maître d’œuvre et la collectivité
pour l’évacuation des déblais vers le site de Kerbus.

Mesures vis-à-vis de la sécurité du publique


La mairie de Groix s’assurera les services d’un coordonnateur santé-sécurité qui coordonnera :
 la mise en place de la circulation des véhicules et des personnes sur le chantier,
 les conditions de stockage et d’élimination ou d’évacuation des déchets,
 la maîtrise des nuisances pouvant porter atteinte à la santé des travailleurs, telles que bruit,
émanations et poussières, substances et produits toxiques ou dangereux, etc.

Mesures vis-à-vis de la préservation du milieu biologique marin :


Outre les mesures visant à réduire les risques de pollution accidentelles du port et du plan d’eau à l’Est du Môle
Nord-Est, les travaux d’aménagement de la prise d’eau de mer devront faire l’objet, au préalable, d’un
repérage de JM CROUZET (responsable de l’école de Plongée qui a réalisé le relevé la flore et de la faune
marine au niveau de la future prise d’eau de mer) ou autre plongeur ayant des compétences en océanographie
en compagnie de l’entreprise chargée des travaux maritimes et du maître d’œuvre.

Mesures vis-à-vis des activités socio-économiques :


La Mairie envisage de prêter des locaux sur le port dont elle est propriétaire aux professionnels de la mer
(pêcheurs, club de plongée, conchyliculteur) utilisant aujourd’hui les bâtiments qui seront détruits pendant la
période des travaux.

Les horaires de chantier seront limités aux périodes et tranches horaires suivantes :
 Les jours de la semaine,
 De 8h00 à 12h15 et 13h30 à 18h30.

1.4.2 – MESURES PENDANT LA PERIODE DE FONCTIONNEMENT


Mesures vis-à-vis des rejets d’eau de mer :
L’eau de mer utilisée par les professionnels et les eaux de nettoyage des filtres à sable seront traités par des
tamis présentant des mailles de 500 µm (0.5 mm). Un tel niveau de filtration permettra ainsi de piéger
l’essentiel des matières en suspension contenues dans les eaux.

En termes de nettoyage des installations à l’eau de mer, l’usage de produits de nettoyage comprenant des
tensio-actifs sera formellement interdit. Les professionnels devront utiliser des produits de désinfection et de
nettoyage compatibles avec un rejet en mer, tels que l’acide peracétique couramment utilisé en aquaculture.

Mesures vis-à-vis de la gestion des déchets d’exploitation :

Page 23
Pôle d’Activités Mer / Port-Tudy / Groix
Etude d’impact

Les déchets d’exploitation des activités seront traités selon les règles en vigueur avec une obligation de
réduction à la source et de valorisation des quantités produites. Les déchets organiques issus du traitement de
l’eau brute et de « l’eau de mer usée » seront collectés par les services techniques de la commune et traités sur
le site de Kerbus. Les emballages, les bouteilles vides de produits chimiques devront être apportés à la
déchetterie de Kerbus ouverte aux artisans de l’Ile.

1.5 – MOYENS DE SURVEILLANCE ET D’INTERVENTION


1.5.1 – MOYENS DE SURVEILLANCE ET D’INTERVENTION PENDANT LA PHASE DE CHANTIER
Conformément à la Loi 93-1418 du 31 décembre 1993 et au Décret d’application 94-1156 du 26 décembre
1994, le coordonnateur "SPS" coordonnera :
 la mise en place de la circulation des véhicules et des personnes sur le chantier,
 les conditions de stockage et d’élimination ou d’évacuation des déchets,
 la maîtrise des nuisances pouvant porter atteinte à la santé des travailleurs, telles que bruit,
émanations et poussières, substances et produits toxiques ou dangereux, etc.

Par ailleurs, l’architecte, dans le cadre de sa mission de suivi des travaux, veillera au respect par les entreprises
de la Charte de Chantier à Faibles Nuisances, à laquelle les entreprises se seront préalablement engagées.

1.5.2 - MOYENS DE SURVEILLANCE ET D’INTERVENTION EN PHASE D’EXPLOITATION


Moyens de surveillance vis-à-vis de la pollution des sols :
Conformément aux recommandations du plan de gestion, le maître d’ouvrage :
 Mettra en place un « programme de surveillance des milieux » se caractérisant par un prélèvement
semestriel des eaux du port en bordure de site pour analyses des hydrocarbures.
 Mettra en œuvre les restrictions d’usages suivants :
Concernant l’usage des sols :
o proscrire les cultures de plantes ou de fruits destinés à l’alimentation humaine ou animale
au droit du site,
o mettre en place un fourreau étanche autour de toute canalisation d’eau potable
traversant les zones d’impact par des hydrocarbures afin d’empêcher le transfert via cette
canalisation,
o mettre en place puis assurer le maintien d’un revêtement de surface (enrobé, béton ou
géotextile puis couche de terre végétale) dans les zones d’impact par des hydrocarbures
C5 en surface afin de limiter le transfert des polluants via les eaux de ruissellement et
d’empêcher le contact direct avec les sols de surface,
o lors de la construction de bâtiments sur le site : prévoir dans le projet de construction un
vide sanitaire dont le taux de renouvellement d’air est de 0,25/h au minimum ou une dalle
béton d’au moins 10 cm,
o interdire les affouillements (tranchées, puits, réalisation de fondations,…) et creusements
de toutes sortes dans les zones polluées sauf si des mesures spécifiques de gestion sont
prévues (information des travailleurs, équipements de protection adaptés, tri et contrôle
des matériaux par une entreprise spécialisée en cas d’excavation, élimination des déchets
en centre de traitement spécialisé ou stockage étanche et pérenne sur site),
Concernant la ressource en eaux souterraines : ne pas réaliser d’ouvrage (puits, forage,…) pour un
quelconque usage des eaux souterraines au droit du site sans avoir vérifié au préalable la compatibilité
entre la qualité des eaux et leur usage.

L’ensemble de ces mesures pourra faire l’objet de restrictions d’usage conventionnelles au profit de
l’état publiées à la conservation des hypothèques ou de servitudes d’utilité publique afin de garder en
mémoire les contraintes précitées liées à la présence résiduelle des sols impactés.

Exploitation des installations de traitement des eaux :

Afin d’assurer le bon entretien des installations de pompage, de traitement des eaux butes et de l’eau de mer
usée, il est envisagé que les professionnels se regroupent au sein d’une structure commune qui aura la
responsabilité de la bonne exploitation des équipements.
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Pôle d’Activités Mer / Port-Tudy / Groix
Etude d’impact

2 – ANALYSE DE L’ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON


ENVIRONNEMENT
2.1 – PRESENTATION GENERALE DU SITE
L’Ile de Groix constitue un vaste plateau d’une hauteur moyenne de 30 à 40 mètres au-dessus de la mer. Les
principales caractéristiques géographiques sont les suivantes :
 Longueur : 7, 8 kilomètres, orientée Est-Ouest
 Largeur : 2,8 kilomètres
 Superficie : 1482 hectares
 Linéaire côtier : 37,5 kilomètres.

L’Ile est distante de 5,2 kilomètres du point le plus proche du continent qui se situe à la pointe du Talud (entre
Kerroc’h et Lomener sur le territoire de la commune de Ploemeur).

Figure n°10 – Localisation du projet


Source : GEOPORTAIL

Port Tudy

Le projet se situe sur la façade Nord de l’Ile au niveau de Port-Tudy.

Le Port est situé sur la côte nord de l’île de Groix. Il est aménagé dans une anse naturelle de la falaise où un
vallon, orienté nord sud, aboutit à la mer. De part et d’autre de ce vallon partent deux chemins très pentus,
l’un vers l’ouest en direction du bourg St Tudy, le second vers le sud (Locmaria). Port Tudy est un port
départemental concédé à la commune de Groix. Il constitue le « pôle d’échange » de l’île avec le continent et
regroupe des activités multiples nécessaires à la vie insulaire comme le transport de passagers et de
marchandises, la pêche professionnelle, l’aquaculture, la plaisance locale et touristique, des commerces et de
l’artisanat, l’administration portuaire ainsi que quelques équipements publics comme l’office de tourisme,
écomusée, la gendarmerie.

Le projet de Pôle Activités Mer se situe sur le quai Sud de Port Tudy (dit quai Suet).
Page 25
Pôle d’Activités Mer / Port-Tudy / Groix
Etude d’impact

Figure n°11– Localisation du projet


Source : GEOPORTAIL

Port Tudy

Figure n°12 – Vue aérienne de Port Tudy


Source : GEOPORTAIL

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Pôle d’Activités Mer / Port-Tudy / Groix
Etude d’impact

2.2 – MILIEU PHYSIQUE


2.2.1 – DONNEES CLIMATIQUES
2.2.1.1 – Températures

Les températures moyennes mensuelles à la station météorologique fluctuent entre 6.0°C l’hiver et 17.4°C
l’été. Sur l’année, les moyennes des températures moyennes mensuelles, minimales et maximales sont :
 Température minimale : 7.5°C,
 Température maximale : 15.2°C,
 Température moyenne : 11.4°C.

Températures moyennes mensuelles / Station de Lorient – Lann Bihoué

20 17,4 17,4
Température (°C)

15,4 15,6
15
9,8 12,9 12,7
10 8,9
6 6,2 8,1 7,1
5

0
Janv Fev M ars Avr M ai Juin Juil A out Sept O ct Nov D ec

II.2.1.2 - Les précipitations

La hauteur annuelle moyenne des précipitations sur la région de Lorient est de 916.3 mm. Les pluies sont
réparties toute l’année, avec une progression régulière au cours des mois d’automne, avec en particulier des
mois de décembre et janvier très arrosés. Le mois de mai est également pluvieux et précède les deux mois les
moins pluvieux.

Précipitations moyennes mensuelles / Station de Lorient – Lann Bihoué

1 1 3 ,1
1 2 0 1 0 4 ,2 9 6 ,5
100 8 5 ,2 8 1 ,3 8 5 ,6
7 2 ,9
H en mm

80 6 6 ,7
5 6 ,6 5 3 ,3 4 7 ,3 5 3 ,6
60
40
20
0
v

ec
t
nv

v
s

ai

il
in

t
r

ct
p
u
Av
Fe

Ju

No
ar

Ju

Se

O
Ao

D
Ja

II.2.1.3 - Les vents


Les vents dominants observés sur la période 1971 - 2000 sont orientés Ouest-Sud-Ouest et Est-Nord-Est. Les
vents Ouest-Sud-Ouest (directions 220° à 300°) représentent 42,5 % des occurrences, tandis que les vents de
Nord-Est (directions 20° à 80 °) représentent 24,8 %.

Page 27
Pôle d’Activités Mer / Port-Tudy / Groix
Etude d’impact

La fréquence de vents dont la vitesse est inférieure à 2 m/s est de 8,2%. Les vents sont modérés puisque 48,2 %
des vents sont de vitesses inférieures à 4 m/s (soit 14,4 km/h) et 35,6 % des vents sont compris entre 5 et 8
m/s (soit entre 18,0 et 28,8 km/h). Les vents supérieurs à 8 m/s (28,8 km/h) représentent 8 % du total, et sont
principalement rencontrés d'octobre à mars.
Figure n°13 : rose des vents
Source : Météo-France, d’après J.P. Ferrand

Des observations récentes nous donnent quelques informations quant aux évolutions des vents ces dernières
années :
 Selon Lemasson et Regnauld (Norois, 1997), on observe une tendance générale au basculement du
vent dans la direction Sud-Ouest depuis 1970. Par ailleurs, les tempêtes et situations de vent fort (>20
m/s) sont de plus en plus fréquentes et surtout de plus en plus rapprochées.
 Selon Audran (Méditerranée, 1999) on observe une augmentation de la fréquence des vents forts (>20
m/s) de secteur Sud-Est à Sud-Ouest, et particulièrement de secteur Sud depuis la fin des années 70,
alors que cette direction n’apparaissait pas auparavant.

2.2.2 – GEOLOGIE ET NATURE DES FONDS ET DES SOLS


2.2.2.1 – Géologie
Figure n°14 : extrait de la carte géologique de Groix – (Source : BRGM)

Projet

Page 28
Pôle d’Activités Mer / Port-Tudy / Groix
Etude d’impact

D’un point de vue géologique, le secteur de Port Tudy est constitué de roches sédimentaires de type mica
schistes. A l’Est du Port, on note la présence d’amphibiolites vertes à amphibiole bleu vert dominant et de
Glaucophanite à amphibole bleue.

Cette alternance de micaschistes et d’amphibolites correspondrait à la fois à des superpositions sédimentaires


originelles et à des répétitions d’origine tectonique. En effet, les roches de Groix se seraient formées par la
rencontre de deux plaques (entre – 425 et –340 millions d’années), au cours de laquelle elles auraient subit des
modifications de pression et de température altérant leur composition minéralogique.

2.2.2.2 – Nature des sols


Les sols dans l’emprise du projet de construction du PAM sont aujourd’hui totalement artificialisés. En effet, le
projet se situe dans l’emprise du Quai SUET.

Devant l’actuelle glacière et Haliotis, le terre-plein est constitué d’une dalle bétonné reposant sur des pieux en
béton.
Vue sur le quai SUET au niveau du projet

Glacière Haliotis

2.2.2.3 – Nature des fonds marins


Figure n°15 : Extrait de la carte 7031G « Nature des fonds » du SHOM

Projet conduite
prise d’eau

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Etude d’impact

Les fonds marins à l’Est du môle ont été relevés au cours d’une plongée de Jean-Michel Crouzet, responsable
du club de Plongée SUBAGREC (club qui sera intégré dans le PAM).

Figure n°16 : vue aérienne du secteur d’étude

Il convient de noter que les blocs de soutien de la digue à l’extrémité (référence Bs) de celle-ci sont des
parallélépipèdes en béton présentant les dimensions suivantes : 0.80 * 3.00 * 2.00 m.

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Etude d’impact

2.2.3 – RELIEF ET BATHYMETRIE


2.2.3.1 - Relief
A l’Ouest d’une ligne allant de Loqueltas à Port Tudy, l’île ressemble à un plateau homogène mais qui l’est
beaucoup moins lorsque l’on observe dans le détail. La pente du plateau présente deux directions bien nettes :
 à l’Ouest d’une ligne Quelhuit à Port St Nicolas, elle s’établit vers le Sud Sud-Est : de 40 mètres au Fort
du Grognon, on passe à 30 mètres à la pointe St Nicolas.
 à l’Est de cette limite, l’altitude décroît vers le Nord : de 48 mètres à Créhal, les falaises ne dépassent
pas 20 mètres aux abords de Port Tudy.

Juste en arrière des parcelles constituant l’emprise du projet, se dresse une falaise verticale haute de près de
20 mètres par rapport au terre-plein portuaire.
Vue de la falaise en arrière d’Haliotis

2.2.3.2 – Bathymétrie
Les fonds marins au large de la côte Nord de l’Ile de Groix présentent une profondeur variant de 15 à 30 m de
profondeur. Aux abords de Port-Tudy, les profondeurs sont d’environ 10 à 15 m. Les fonds dans le port sont
compris entre -1 et -2 CM.
Figure n°17 : Extrait de la carte du SHOM

Projet

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Etude d’impact

2.2.4 – CONDITIONS HYDRODYNAMIQUES


2.2.4.1 - La marée

D'après les données du Service Hydrographique et Océanographique de la Marine (SHOM), la marée est de
type semi-diurne. Les composantes diurnes sont négligeables devant les composantes semi-diurnes. Il y a deux
pleines mers et deux basses mers d'importances sensiblement égales par jour. Ce type de marée est
prépondérant en Atlantique.

D’après les instructions nautiques, l’onde de marée dans la région de Lorient entraîne les hauteurs d’eau
suivantes :

Tableau n°3 : Hauteur d’eau à Port-Tudy


Pleine Mer Basse Mer Marnage
Marées exceptionnelles de vives eaux (coeff. 120) 5.7 m 0.0 m 5.7 m
Marées de vive eau moyenne (Coeff. 90) 5.2 m 0.9 m 4.3 m
Marées moyennes (Coeff. 70) 4.6 m 1.4 m 3.2 m
Marées de morte eau moyenne (Coeff. 45) 4.0 m 2.0 m 2.0 m
Marées exceptionnelles de morte eau (Coeff. 20) 3.5 m 2.4 m 1.1 m

2.2.4.2 – Les courants

L'Atlas des Courants de Marée de la côte Sud de Bretagne de Penmarc'h à Noirmoutier (SHOM, 1990) indique
pour le secteur maritime délimité par la pointe de Penmarc'h et par Belle-Ile, les orientations et les intensités
des courants suivantes :
 PM-6 : courants orientés globalement vers l'WNW avec une intensité d'environ 0,3 nœud en VE et de
0,1 nœud en ME. Les flux sont plus forts et suivent une direction plus NW au large qu'à la côte,
 PM-4 : courants orientés globalement vers le Nord avec une intensité d'environ 0,4 nœud en VE et de
0,2 nœud en ME. Les flux sont plus forts et suivent une direction plus NE au large qu'à la côte,
 PM-2 : courants orientés globalement vers le NE avec une intensité d'environ 0,4 nœud en VE et de 0,2
nœud en ME. Les flux sont plus forts et suivent une direction plus NE au large qu'à la côte,
 PM : courants orientés globalement vers le SE avec une intensité d'environ 0,3 nœud en VE et de 0,2
nœud en ME,
 PM+2 : courants orientés globalement vers le Sud avec une intensité d'environ 0,5 nœud en VE et de
0,2 nœud en ME. Les flux sont plus forts au large qu'à la côte,
 PM+4 : courants orientés globalement vers le SW avec une intensité d'environ 0,5 nœud en VE et de
0,2 nœud en ME. Les flux sont plus forts au large qu'à la côte,
 PM+6 : courants orientés globalement vers l'Ouest avec une intensité d'environ 0,4 nœud en VE et de
0,2 nœud en ME. Les flux sont plus forts et suivent une direction plus WNW au large qu'à la côte.

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Etude d’impact

Figure n°18 : Courants de marée dans la zone d’étude

PLEINE MER PM PM+3

BASSE MER PM-3

Les lignes de courants sur la Côte Nord de Groix sont globalement parallèles à la côte.

Dans le cadre de l’étude d’impact relative à la conduite de rejet en mer de la station d’épuration de Ploemeur
(Hydro-Assistance, 2005), une modélisation des champs de courant entre Lorient et Groix a été réalisée :

Figure n°19 : Champs de courant entre Lorient et Groix (source : Hydro-Assistance, 2005)

PM-3 Coefficient de 95

Projet

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Etude d’impact
PM+3 Coefficient de 95

La figure ci-dessus montre que les champs de courant au niveau de Port Tudy sont faibles : moins de 1 nœud, à
mi-marée pour un coefficient de 95.

2.2.4.3 - Agitation
2.2.4.3.1 - Hauteur des houles au large

Les éléments présentés ci-dessous ont été développés dans l’étude de modélisation hydrosédimentaire
réalisée par DHI en 2009, pour le compte de Cap l’Orient agglomération.

Les données des houles sont issues de l’Atlas ANEMOC du CETMEF. Une série temporelle de 20 ans des
principaux paramètres du climat de houle a été utilisée couvrant la période 01-01-1979 au 31-12-2000 au point
ANEMOC 0701 et 0874.
Figure n°20 : Localisation des points de données des houles au large (0701 et 0874) – Source : Cetmef

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Etude d’impact

La rose de houle présentée ci-dessous est subdivisée en intervalles de 10 degrés. La taille des quartiers indique
la fréquence d’occurrence des houles et la couleur indique la hauteur de houle. Les houles dominantes
proviennent du secteur Ouest-Sud-Ouest autour de la direction 260°.

Figure n°21 : Rose des houles au point ANEMOC 874 (source : Cetmef)

Les figures qui suivent tirées d’une modélisation réalisée par DHI (2003) montrent la propagation d’une houle
de 5.00 m sur le littoral Lorientais en fonction de la direction des houles du large.

Cette modélisation montre que le Nord de l’Ile et plus particulièrement le secteur de Port-Tudy sont
relativement bien abrités des houles du large.

Avec une houle au large de 5.00 m, la hauteur de la houle à L’Ouest du Port peut atteindre près de 1.75 m. Ce
secteur est par contre soumis aux clapots générés par des vents de Nord et Nord-Est (fetch de 5 à 7 km pour un
vent de Nord et de 10 km pour un vent de Nord-Est).

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Etude d’impact

Figure n°22 : Modélisation de la propagation des houles à la côte sur le littoral du Pays de Lorient
Source : IN VIVO, DHI (2003)

Projet

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Etude d’impact

II.3 – QUALITE DU MILIEU


II.3.1 – QUALITE DES EAUX
II.3.1.1 – La qualité sanitaire des eaux de baignade
Un suivi de la qualité sanitaire des eaux de baignade est assuré par l’ARS sur deux zones de baignade à
proximité du projet :
 Côte d’Héno,
 Port Mélite.
Figure n°23 : Les zones de baignade dans le secteur d’étude

Côte d’Heno

Port Mélite

PROJET

La qualité des eaux sur ces deux points de baignade est la suivante :
Tableau n°4 : Classement des zones de baignade dans le secteur d’étude
BAIGNADE 2009 2010 2011 2012

Côte d’Héno A A A A
Port Mélite A A A A

A : Les eaux de bonne qualité B : Les eaux de qualité moyenne


Pour ces eaux : L’eau est de qualité moyenne lorsque :
Au moins 80% des résultats en E. Coli et en coliformes totaux sont Les nombres impératifs fixés par la directive pour les E . coli et
inférieurs ou égaux aux nombres guides (100/100 ml et 500/100 ml les coliformes totaux (2 000/100 ml et 10 000/100 ml
respectivement); respectivement) sont respectés dans au moins 95% des
Au moins 95% des résultats en E. coli et en coliformes totaux sont prélèvements, les conditions relatives aux nombres-guides
inférieurs ou égaux aux nombres impératifs (2000/100 ml et 10 n’étant pas, en tout ou en partie vérifiés ;
000/100 ml respectivement); Absence d’huiles minérales, de phénols et de mousses dans au
Au moins 90% des résultats en streptocoques fécaux sont inférieurs ou moins 95% des échantillons.
égaux au nombre guide (100/100 ml) ;
Absence d’huiles minérales, de phénols et de mousses dans au moins
95% des échantillons.

C : Les eaux pouvant être polluées momentanément D : les eaux de mauvaise qualité
L’eau des points de surveillance pour lesquels : Lorsque, pour les paramètres E. coli ou coliformes totaux, les
Les fréquences de dépassement des nombres impératifs pour E. Coli conditions relatives aux nombres impératifs sont dépassées au
ou les coliformes totaux sont comprises entre 5% et 33.3% ; moins une fois sur trois, ou que la présence d’huiles minérales,
Ou la présence d’huiles minérales, de phénols ou de mousses est de phénols ou de mousses est relevée dans plus d’un échantillon
relevée dans 5 à 33.3% des échantillons. sur trois, l’eau correspondante est considérée comme de
mauvaise qualité.
Cette pollution peut faire l’objet de mesures immédiates ou à moyen
terme, permettant d’améliorer définitivement la qualité de l’eau. Il est
important de noter que si moins de 20 prélèvements sont effectués
pendant toute la saison sur un point, un seul dépassement du nombre
impératif suffit pour entraîner le classement de la plage en catégorie
C.

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Etude d’impact

II.3.1.2 – La qualité microbiologique (REMI)

Créé en 1989, le réseau de contrôle microbiologique des zones de production conchylicoles (REMI) a été mis en
place par IFREMER en vue de préparer les propositions de classement des zones conchylicoles et d’effectuer la
surveillance sanitaire des dites zones.

Il existe un point REMI à l’Ouest de PORT TUDY : Le point dénommé « Groix Nord » est situé sur une zone de
production d’élevage de moules. Les résultats sont présentés dans le graphique qui suit.

Figure n°23 : Localisation du point de surveillance REMI

L’estimation de la qualité microbiologique est faite suivant la règle suivante :


 Qualité bonne : 100 % des résultats est inférieur ou égal à 230 E. coli/100 g CLI ;
 Qualité moyenne : au moins 90 % des résultats sont inférieurs ou égaux à 4 600 et 100 % des résultats
sont inférieurs ou égaux à 46 000 E.coli/100 g CLI ;
 Qualité mauvaise : 100 % des résultats sont inférieurs ou égaux à 46 000 E.coli/100 g CLI ;
 Qualité très mauvaise : dès qu’un résultat dépasse 46 000 E.coli/100 g CLI.

Trois niveaux d'alerte sont définis correspondant chacun à un état de contamination.


 Niveau 0 : risque de contamination par exemple événement météorologique, dysfonctionnement du
réseau
 Niveau 1 : contamination détectée
 Niveau 2 : contamination persistante

Les résultats du suivi microbiologique des moules à l’Ouest de Port-Tudy apparaissent dans le graphique
suivant :

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Etude d’impact
Figure n°24 : Variations interannuelles des concentrations moyennes
en E. Coli dans les moules au niveau du point 049-P-001 GROIX NORD
Source : Bulletin de la surveillance 2011 – LER Morbihan Pays de Loire - IFREMER

D’après le bulletin de surveillance de l’année 2011, IFREMER précise quant au point GROIX NORD :
« Une alerte microbiologique de niveau 1 a été déclenchée suite à une contamination de 2 800 E.coli/100 g CLI
observée le 12 avril. Si globalement la majorité des résultats étant inférieure au seuil de détection, ce site en
eau profonde est soumis à des incidents épisodiques qui remettent en cause le classement A de cette zone de
production. L’analyse statistique des données sur les dix dernières années met en évidence une dégradation de
la qualité sanitaire. »

L’arrêté préfectoral du 17 février 2010 relatif au classement des zones de production de coquillages vivants
reprend les résultats précédents et classe la zone de production à l’Ouest de Port-Tudy en catégorie A pour les
bivalves non fouisseurs.
Figure n°25 : – Classement sanitaire des zones de production de coquillages (
Groupe 3 : bivalve snon fouisseurs

Projet

A titre d’information, l’Arrêté ministériel du 21 juillet 1995, consécutif à la nouvelle réglementation européenne définit
pour les eaux conchylicoles les classes suivantes :
 Classe A : où 90% des valeurs obtenues au cours des différentes analyses sont inférieures à 300 coliformes fécaux
/100 g. de chair sans qu’aucune des valeurs ne soit supérieure à 1000. La zone est déclarée satisfaisante et les
coquillages récoltés peuvent être consommés directement.
 Classe B : au moins 90% des valeurs obtenues sont inférieures à 6000 coliformes fécaux / 100 g. de chair. La zone
est déclarée faiblement contaminée, les coquillages doivent subir une purification simple ou un reparcage de
moyenne durée avant commercialisation.
 Classe C : au moins 90% des valeurs obtenues sont inférieures à 60 000 coliformes fécaux/100 g de chair. La zone
est déclarée contaminée, les coquillages doivent subir une purification intensive ou un reparcage de longue durée
avant commercialisation.
 Classe D : la zone est déclarée interdite et les coquillages ne peuvent être récoltés ni pour la consommation
humaine directe, ni pour le reparcage ou la purification.
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Etude d’impact

II.3.1.3 – Les résultats du REPHY

Le réseau REPHY de surveillance du Phytoplancton et des phycotoxines a pour objectifs :


 D’assurer la connaissance de la biomasse, de l'abondance et de la composition du phytoplancton
marin des eaux côtières et lagunaires, qui recouvre notamment celle de la distribution
spatio‐temporelle des différentes espèces phytoplanctoniques, le recensement des efflorescences
exceptionnelles telles que les eaux colorées ou les développements d'espèces toxiques ou nuisibles
susceptibles d'affecter l'écosystème, ainsi que du contexte hydrologique afférent ;
 La détection et le suivi des espèces phytoplanctoniques productrices de toxines susceptibles de
s'accumuler dans les produits marins de consommation ou de contribuer à d'autres formes
d'exposition dangereuse pour la santé humaine, et la recherche de ces toxines dans les mollusques
bivalves présents dans les zones de production ou dans les gisements naturels.

La surveillance du phytoplancton, assurée par IFREMER, est organisée de sorte qu'elle puisse répondre aux
questions relevant de ces deux problématiques environnementale et sanitaire.

Le point GROIX NORD présenté au chapitre précédent (REMI) est intégré au réseau REPHY.

Figure n°26 : Abondance du Phytoplancton toxique au point GROIX NORD


Source : : Bulletin de la surveillance 2011 – LER Morbihan Pays de Loire - IFREMER

Pour information (source : IFREMER) :


En France, les risques pour la santé humaine sont actuellement associés au développement de trois groupes d'espèces
phytoplanctoniques : Dinophysis, Alexandrium et Pseudo-nitzschia.
Dinophysis produit des toxines diarrhéiques (dites toxines DSP ou Diarrheic Shellfish Poison). Celles ci peuvent provoquer
chez le consommateur de coquillages contaminés, une intoxication dont les effets apparaissent moins de douze heures après
ingestion. Les principaux symptômes en sont diarrhées, douleurs abdominales, parfois nausées et vomissements. Les toxines
étant stables à la chaleur, la cuisson des coquillages ne diminue pas leur toxicité.
Les moules sont le principal vecteur des toxines diarrhéiques, mais les coques, palourdes, clams, tellines et coquilles St
Jacques peuvent également être toxiques, quoiqu'à moindre niveau. Par contre, les toxines diarrhéiques ne s'accumulent pas
dans les huîtres.
Plusieurs espèces d'Alexandrium produisent des toxines paralysantes (dites toxines PSP ou Paralytic Shellfish Poison). Celles
ci provoquent chez le consommateur de coquillages contaminés, une intoxication dont les effets apparaissent en moins de
trente minutes. Les symptômes en sont (I) fourmillement des extrémités, picotements et engourdissements autour des
lèvres, vertiges et nausées, en cas d'intoxication faible, (II) extension des picotements, incoordination motrice, pouls rapide,
en cas d'intoxication modérée, (III) paralysie et troubles respiratoires pouvant être mortels, en cas d'intoxication forte. Les
toxines étant stables à la chaleur, la cuisson des coquillages ne diminue pas leur toxicité.
Les coquilles St Jacques et les moules sont le principal vecteur des toxines PSP, mais également, de façon plus ou moins
importante, un certain nombre d'autres coquillages dont les huîtres.
Plusieurs espèces de Pseudo-nitzschia produisent des toxines amnésiantes (dites toxines ASP ou Amnesic Shellfish Poison).
Celles ci provoquent chez le consommateur de coquillages contaminés, une intoxication dont les effets apparaissent dans les
24 à 48 heures, éventuellement en moins d'une heure. Les symptômes en sont : en premier lieu des troubles digestifs
(nausées, vomissements, crampes abdominales), puis des troubles neurologiques (céphalées, troubles de la mémoire), et
dans les cas graves, convulsions et coma. Les toxines étant stables à la chaleur, la cuisson des coquillages ne diminue pas
leur toxicité.
De nombreux coquillages sont a priori vecteurs des toxines amnésiantes.
D’après le bulletin de surveillance 2011, IFREMER précise quant au point de surveillance GROIX NORD
correspondant à la filière d’élevage de moules à l’Ouest de Port-Tudy :

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Etude d’impact

« On voit apparaître simultanément les deux principaux genres producteurs de toxine, Pseudo‐nitzschia et
Dinophysis, à la mi‐avril. Les concentrations de Dinophysis n’ont pas dépassé 600 cellules /L. Malgré un niveau
de concentration peu élevé, le suivi des toxines lipophiles dans les coquillages met en évidence un
dépassement du seuil sanitaire sur le site d’élevage des filières de Groix durant 5 semaines (de mai à début
juin). Il est à noter que cette période de contamination correspond à l’une des plus brèves enregistrée à « Groix
» depuis 2004. Dinophysis n’est plus observé en rade de Lorient à partir de la mi‐juin à l’exception d’un
prélèvement début octobre.
Le genre Pseudo‐nitzschia est régulièrement observé jusqu’en octobre. Les concentrations maximales ont été
atteintes mi‐juin. L’espèce dominante appartient au groupe des P. pseudodelicatissima (1 350 000 cel/L), sans
contamination des coquillages des zones d’élevage par des concentrations en acide domoïque dépassant le seuil
sanitaire. Cependant, la contamination des coquilles St Jacques observée en 2010, persistera encore durant
toute l’année 2011, passant de 120 mg d’acide domoïque (AD) par kg de chair totale en janvier 2011 à 50,3 mg
fin novembre.
Le genre Alexandrium spp, est présent en avril et en mai, dans de faibles concentrations. »

A titre d’information : Pour les coquillages sortis du milieu marin (c'est à dire dans les établissements d'expédition
conchylicoles, sur les marchés, avant l'exportation), des plans nationaux de surveillance et de contrôle sont organisés par la
Direction Générale de l'Alimentation du ministère de l'Agriculture. Les analyses sont effectuées par les laboratoires
départementaux vétérinaires agréés, qui sont encadrés par le Laboratoire National de Référence, de l'Agence Française de
Sécurité Sanitaire des Aliments

II.3.1.4 – Résultats de l’autosurveillance réalisé par l’établissement HALIOTIS

Dans le cadre de son activité d’élevage d’ormeaux, l’établissement Haliotis qui dispose d’une prise d’eau de
mer (à proximité de la future prise d’eau de mer projetée) réalise une fois par an une analyse de la qualité
bactériologique de l’eau de mer pompée.
Figure n°27 : Position de l’actuelle prise d’eau de mer de l’établissement HALIOTIS

Future prise d’eau de mer)

Prise d’eau de mer Haliotis)

Tableau n°4 : Résultats des analyses bactériologique sur eau de mer


(Laboratoire : LDA 56)

Escherichia coli Salmonella


Date de prélèvement n/100 ml n/5 litres
12.03.13 <15 ABSENCE
12.12.12 <15 ABSENCE
17.08.11 <15 ABSENCE

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Etude d’impact

Tous les résultats des analyses sont conformes aux valeurs figurant dans la note DGAL/SDSSA/N 2003-8058
du 27 mars 2003 relative aux conditions pour la délivrance des agréments sanitaires aux centres
conchylicoles.

Selon cette note, l’eau de mer pompée est considérée comme propre à condition qu’elle présente :
 une teneur inférieure à 15 E.coli dans 100 ml
 une absence de salmonelles dans 5 litres.

Il est important de noter que la future prise d’eau de mer qui alimentera les établissements du PAM ainsi
qu’Haliotis, sera mise en œuvre à quelques mètres d’actuelle prise d’eau d’Haliotis.

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Etude d’impact

II.3.1.5 – Objectifs de qualité de la DCE

La côte Nord de Groix appartient à masse d’eau FRGC34 Lorient-Groix.

L’état chimique et l’état écologique de cette masse d’eau sont jugés de bonne qualité et sont donc en
adéquation avec l’objectif fixé par la Directive Cadre sur l’Eau d’atteindre le bon état des eaux.

Tableau n°5 : Bilan de l’état de la masse d’eau FRGC34 Lorient-Groix


Source : http://envlit.ifremer.fr/surveillance/directive_cadre_sur_l_eau_dce/

II.3.1.6 – Analyse de la vulnérabilité de la qualité de l’eau de mer au niveau de la future prise d’eau de mer

Tout d’abord, il convient de préciser que la future prise d’eau de mer du PAM sera située au pied du Môle
Nord-Est, côté océan, à quelques mètres de l’actuelle prise d’eau de mer de l’établissement HALIOTIS.
Rappelons que la qualité des eaux brutes au niveau de cette prise d’eau de mer fait l’objet d’un suivi
conformément à l’agrément sanitaire de l’établissement HALIOTIS (toutes les analyses ont montré une
conformité de la qualité des eaux aux normes sanitaires).

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Etude d’impact

Figure n°28 : Positionnement de la prise d’eau de mer et de la conduite d’aspiration

: Prise d’eau de mer projetée


: Conduite d’aspiration
: Ancienne prise d’eau de mer (Haliotis)

Conformément à la note de service DGAI/SDSSA/N2003-8058 du 27 mars 2003, ce chapitre a pour objet


d’étudier la vulnérabilité de la qualité de l’eau de mer de la future prise d’eau de mer afin de concevoir une
filière de traitement de l’eau de mer permettant la distribution d’une « eau de mer propre » vers les futures
activités du PAM et d’HALIOTIS (l’ancienne prise d’eau de mer sera abandonnée par HALIOTIS au profit d’une
alimentation depuis la prise d’eau réalisée dans le cadre du projet de PAM).

Outre les phénomènes de contamination des eaux par les phycotoxines présentés dans les chapitres
précédents, les risques de pollution accidentelle des eaux au niveau de la future prise d’eau (à l’Est du Môle
Nord-Est) sont liés :
 Au trafic d’entrée et de sortie des bateaux dans le port.
 Au rejet des eaux de ruissellement dans le plan d’eau de Port-Tudy,
 Aux pollutions accidentelles dans le port.

Le risque le plus probable reste une pollution microbiologique des eaux engendrée par les rejets d’eaux vannes
(WC) d’un bateau entrant ou sortant du port dans des conditions de vent de Nord.

On peut également noter une pollution par les hydrocarbures engendrée par des fuites de réservoirs de
bateaux. Concernant ce risque, il importe de préciser d’une part que la prise d’eau sera située à 50 cm sous le 0
des côtes marines et (la crépine d’aspiration sera donc en permanence sous l’eau), d’autre part que la majorité
des hydrocarbures, plus légers que l’eau, reste en surface.

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Par ailleurs, vis-à-vis des pollutions liées aux rejets urbains, il convient de préciser que la station d’épuration
intercommunale (L’assainissement est une compétence de Lorient Agglomération) du Gripp rejette ses eaux,
une fois traitées, dans un ruisseau qui, lui-même, se jette dans la mer à près de 900 mètres à l’Ouest du projet.

Figure n°29 : Situation de la station d’épuration communale du Gripp

Projet

Station d’épuration

Ruisseau

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Etude d’impact

II.3.2 – QUALITE DES SEDIMENTS

Dans le cadre du Réseau de surveillance des Ports Maritimes (REPOM), la DDTM du Morbihan assure un suivi
de la qualité des sédiments portuaires dans Port-Tudy. Les résultats apparaissent dans les tableaux qui suivent :

Tableau n°6 : Evolution des teneurs en métaux lourds (source : REPOM)


As Cd Cu Hg Pb Zn Cr Ni Sn
(mg/kg) (mg/kg) (mg/kg) (mg/kg) (mg/kg) (mg/kg) (mg/kg) (mg/kg) (mg/Kg)
Ni veau N1 25 1,2 45 0,400 100 276 90 37 /
Ni veau N2 50 2,4 90 0,800 200 552 180 74 /
2001 16,5 0,25 124 0,22 85 240 155 61 /
2006 14,6 0,8 176,97 0,5 71,68 243 81,61 50,51
2008 20 0,29 220 0,31 88 325 159 63
2010 19,6 0,03 212,0 0,39 81 386 212 93 1,0
2011 13,1 0,20 150,0 0,26 70 258 127 50 4,4
2012 17,6 0,30 171,0 0,22 76 267 109 43 12,9

Tableau n°7 :: Evolution des teneurs en HAP (source : REPOM)


Benzo(b)fluor Benzo(K)fluor Indéno(123c
Anthracène Benzo(a)anth Benzo(a)pyrè Benzo(ghi)pe Chrysène Fluoranthène Naphtalène
anthène anthène d)pyrène Pyrène µgkg
µgkg racène µgkg ne µgkg rylène µgkg µgkg µgkg µgkg
µgkg µgkg µgkg
Ni veau N1 85 260 430 400 1700 200 380 600 1700 160 500
Ni veau N2 590 930 1015 900 5650 400 1590 2850 5650 1130 1500
2001
2006
2008
2010 5 29 43 50 57 25 31 62 55 3 47
2011 305 2420 2780 2430 1860 1100 2370 4890 2230 189 3040
2012 285 1610 1960 1650 2160 1000 1460 2850 1500 101 2600

Tableau n°8 : Evolution des teneurs en PCB et HAP (source : REPOM)


PCB tx (209
Paramètre congénères) TBT (mg/kg)
(mg/kg)
Ni veau N1 0,5 0,100
Ni veau N2 1,0 0,400
2001 1,284
2006 0,042 0,120
2008 0,24 0,295
2010 <0,03 0,144
2011 0,441
2012 0,183

LEGENDE /
Teneur supérieure au niveau N2 GEODE
Teneur comprise entre les niveaux N1 et N2 GEODE
Teneur inférieure au niveau N1

Il ressort de ce suivi une forte contamination (>N2) des sédiments portuaires par le cuivre (composé actif des
antifoulings), les HAP. Les teneurs en TBT, Chrome et nickel sont globalement fortes et dépassent certaines
années les niveaux GEODE N2.

Globalement la qualité des sédiments portuaires est mauvaise et témoigne d’une forte contamination liée
notamment aux activités de plaisance.

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Etude d’impact

II.3.3 – QUALITE DES SOLS

Dans l’emprise du projet on recense une parcelle qui a accueilli dans le passé un garage et une station service.

Figure n°30 : Localisation des parcelles concernées par la pollution des sols

Emprise du projet

Parcelles concernées
par la pollution des sols

Figure n°31 : Localisation des sondages de sols, des piézairs et du prélèvement d’air ambiant
Source : INNOVADIA

Dans le cadre du démantèlement des installations (réalisé en 2010), le cabinet INNOVADIA a réalisé un
diagnostic environnemental (2009) et des analyses de sols, d’air du sol et d’eau qui ont permis de montrer :

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Etude d’impact

Concernant les sols la présence de deux sources de pollutions a été identifiée:


o une zone impactée par des hydrocarbures C10-C40, des hydrocarbures aromatiques
monocycliques (BTEX) et des éléments traces métalliques entre 0,1 et 3,0 m de profondeur
sous le bâtiment,
o une zone impactée par des hydrocarbures C10-C40, des hydrocarbures aromatiques
polycycliques (HAP) et des éléments traces métalliques en partie extérieure entre 0,0 et 0,4 m
de profondeur au droit des anciens réservoirs aériens, à 0,8 m de profondeur au droit de
l’ancien séparateur à hydrocarbures et jusqu’à 3,0 m de profondeur à proximité du bras de
chargement et de l’ancien réservoir semi-enterré.

Concernant les eaux la présence d’hydrocarbures C10-C40 faible dans les eaux superficielles en aval
hydraulique immédiat du site imputable probablement à l’activité portuaire.

Tableau n°9 : Résultats des analyses de sols


Hydrocarbures C10-C40 et BTEX

Au regard de cette première série d’investigation, INNOVADIA a réalisé dans un second temps :
 une Evaluation Quantitative des risques Sanitaires (EQRS) pour s’assurer de l’absence de risques par
inhalation d’air,
 un plan de gestion des terres polluées.

A l’égard du projet, INNOVADIA précise dans son plan de gestion (octobre 2010) :

« Dans le cadre du réaménagement de la zone, un bâtiment sera construit dans la partie Sud-Ouest du site
(zone non construite actuellement), au droit des sols impactés par des hydrocarbures C10-C40, des
hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et des éléments traces métalliques entre 0,0 et 0,4 m au droit
des anciens réservoirs aériens, à 0,8 m de profondeur au droit de l’ancien séparateur à hydrocarbures et jusqu’à
3,0 m de profondeur à proximité du bras de chargement et de l’ancien réservoir semi-enterré.

La réalisation des investigations complémentaires ont mis en évidence un impact faible par des hydrocarbures
dans l’air du sol dans la zone du futur bâtiment induisant des risques acceptables pour les futurs usagers du site.

Toutefois, la méthodologie recommande de traiter les sols dans les zones présentant les impacts les plus
importants, à savoir :
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Pôle d’Activités Mer / Port-Tudy / Groix
Etude d’impact

 au droit des deux anciens réservoirs aériens localisés en bordure Nord-Ouest du site sur une épaisseur
de 40 cm soit environ 40 m3 de terres,
 au droit de l’ancien séparateur à hydrocarbures et l’aire de stationnement en béton sur 1,2 m de
profondeur soit environ 50 m3.

De plus, dans le cadre des aménagements nécessaires à la création du « pôle mer », si des matériaux de cette
zone sont excavés, une gestion spécifique devra être mise en place.

Ainsi, trois solutions sont envisageables pour gérer les terres impactées :
 Excavation des terres les plus impactées, chargement et traitement des terres en centre de traitement
agréé sur le continent,
 Traitement biologique des terres les plus impactées dans une alvéole étanche sur site,
 Stockage des terres polluées excavées pour les besoins du réaménagement (sous réserve de petites
quantités) dans un andain étanche et pérenne dans le temps, sur site, en bordure de falaise. Pour cela,
une géomembrane certifiée ASQUAL en PEHD d’au moins 2 mm d’épaisseur couplée à des géotextiles
anti-poinçonnants devra être mise en place (avec des soudures étanches) sur et sous les sols impactés
excavés.

Ces trois techniques de gestion envisageables sont présentées ci-après avec leurs coûts, avantages et
inconvénients :

Tableau n°10 : Les trois techniques de gestion des sols pollués


Source : INNOVADIA

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Etude d’impact

II.4 – LE MILIEU BIOLOGIQUE


II.4.1 – LE MILIEU BIOLOGIQUE TERRESTRE

Les falaises en arrière du futur Pole Mer sont recouvertes d’une végétation très dense. Il s’agit d’un mélange de
végétation rudérale et de végétation de falaises. On a ainsi recensé au cours de nos investigations sur le terrain
le 11 avril, une végétation de fourrés de pruneliers associée à des plantes de landes (ajoncs), du lierre, des
ronces et des orties.

Ce type de végétation est globalement très commun et est en phase d’expansion sur les zones littorales de
l’Ile.

Ces habitats sont intéressants pour les oiseaux, notamment les passereaux qui y trouve refuge pour s’alimenter
et nicher.
Vue de la falaise au niveau du projet

II.4.2 – LE MILIEU BIOLOGIQUE MARIN


II.4.2.1 –Généralités sur l’environnement marin de l’Ile

D’après le DOCOB du site Natura 2000 Ile de Groix, « la partie marine de l’île de Groix apparaît comme
relativement peu diversifiée, les habitats étant globalement peu intriqués. Cet état des lieux doit cependant être
modulé : certains estrans du secteur Locmaria-Port Mélite présentent une mosaïque de milieux dont la
complexité est propice à une forte diversité biologique (Canado, 2003).
Les faciès rencontrés baignent dans des eaux stratifiées (à thermocline estivale) et sont soumis à des courants
faibles comparés à ceux de la côte nord de Bretagne.
Avec 107 espèces et variétés, la flore algale de l’île de Groix est moyennement diversifiée. Elle comporte 12
espèces remarquables par leur rareté (Castric-Fey, 2001).
La faune marine est très favorisée par la nature schisteuse de la roche qui multiplie les surfaces de fixation et
procure de multiples abris aux petites espèces mobiles. Elle comporte bon nombre d’espèces de caractère
méridional, d’intérêt patrimonial ou halieutique (Castric-Fey, 2001). »

« Un inventaire de la faune et de la flore sur les fonds rocheux de l’île de Groix a été réalisé en 2001, dans le
cadre de la détermination de ZNIEFF marines, par l’Association pour la Découverte du Monde Sous-marin
(L’Hardy-Halos et Castric-Fey) (Annexe IV).
Au niveau floristique : 12 espèces remarquables par leur rareté et quatre espèces d’introduction récente ont été
observées. Hors périmètre Natura 2000, deux biotopes riches sont présents : les fonds de maërl, assez éloignés
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Pôle d’Activités Mer / Port-Tudy / Groix
Etude d’impact

de la côte nord de Groix, et les herbiers de Zostères, localisés dans les anses sableuses de Quelhuit, Port Melin et
Port Tudy.
Au niveau faunistique : un certains nombres d’espèces rares ou remarquables ont été observées (Spongiaires,
Hydraires, Anthozoaires, Bryozoaires, Vers polychètes, Echiuriens, Crustacés sédentaires, Mollusques
sédentaires, Faune mobile…). »

II.4.2.2 –Relevé de la faune et de la flore au pied du Mole Nord-Est


6
Un relevé de la faune et de la flore a été réalisé en juin 2013 par Jean-Michel Crouzet au cours d’une plongée
en bordure du Môle Nord-Est.

Nous présenterons ici les résultats de ces investigations :

Figure n°32 : Cartographie des fonds marins à l’Ets du Môle Nord-Est


Source : JM Cruzet. Juin 2013.

Petit enrochement (Pr)


Cette partie qui longe la digue sur une largeur de 2 mètres descend jusqu’à 3 mètres, elle est composée de
roches primaires de petites tailles, couvertes d’algues Dilsea carnosa, Dellesseria sanguinea. Sur les surfaces

6
Jean michel Crouzet est responsable du club de plongée SUBAGREC, Initiateur en biologie sous-marine au sein de la FFESSM, membre de la
commission régionale de biologie sous-marine de Bretagne Pays de Loire, membre du comité de pilotage du réseau RHIZOMA (réseau
d’observateur sous-marin en collaboration avec les Aires Marines Protégées), membre du comité de pilotage Natura 2000 Groix.
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Pôle d’Activités Mer / Port-Tudy / Groix
Etude d’impact

inférieures des roches se trouvent des éponges comme Dysidea fragilis, Leuconia nivea, Aplysilla rosea ; des
mollusques comme Diodora graeca (patelle), Galeomma turtoni, Haliotis tuberculata, Limaria hians,
Pododesmus patelliformis ; des crustacés comme Verruca stroemia, Porcellana platycheles, Palaemons serratus
et le poisson Zeugopterus regius ; des cnidaires comme Anthopleura ballii ; des vers comme Harmothoe
extenuata, Eupolymnia nebulosa ; des bryozoaires comme Plagiocea patina, Schizoporella unicornis ; des
échinodermes comme Ophiotrix fragilis, Asterina gibbosa, Psammechinus miliaris, Amphipholis squamata.

Vue de la zone de petit enrochement (Pr)


Source : JM Crouzet

Roche primaire (R) :


Sont présent à la fois les espèces photophile sur les grandes surfaces de développement peu profondes et en
pente douce, comme les algues comme Himantalia elongata, Fucus serratus, Laminaria digitata, Sargassum
muticum, Halidrys siliquosa. Mais aussi de nombreuses espèces sciaphiles sur les parois verticales plutôt
orientées sud des roches et les nombreuses fissures qui les parcourent. On y trouve le cnidaire Isozoanthus
sulcatus , Caryophilla smithii, Anemonia viridis ; l’échinoderme Echinus esculentus; les poissons Lepadogaster
Candollei, Taurulus bubalis, Tripterygion delaisi, Parablennius gattorugine.
Elles constituent des barrières naturelle allant du fond jusqu’à la surface pour la principale et jusqu’à 1,5 mètres
de la surface pour le rocher dit Er rouzenn.

Blocs soutien digue (Bs ) :


Ce sont de gros blocs de ciment de 80cm de haut sur de 2 mètres de large et 3 de long, incliné à 45 degré qui
servent de brise lame et de support à la digue.
Cet enchevêtrement de blocs sert de protection à des poisssons comme Dicentratus labrax, Zeugopterus
punctatus, Gobius cruentatus, Thorogobius ephippiatus et des mugilidae.

Vue des blocs (source : JM Crouzet)


La partie supérieure est recouverte d’algues comme
Fucus serratus, Dilsea carnosa, Gastroclodium ovatum
la partie inférieure et les côtés sont couverte par le
bryozoaire Cellepora pumicosa, les cnidaires
Corynactis viridis, Anémonia viridis, Caryophylla
smithii, des algues encroûtantes comme Lithophyllum
incrustans, des ascidies comme Aplidium elegans,
Clavelina lepadiformis ; des éponges comme Guancha
lacunosa , Amphylectus furcorum ; des vers comme
Prostheceraeus vittatus.

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Pôle d’Activités Mer / Port-Tudy / Groix
Etude d’impact

Herbier de zostère :
Effectuer une liste exhaustive des espèces s’y rencontrant serait impossible. Les espèces les plus remarquables
sont le poisson Syngnathus acus, Entelurus aequoreus ; le mollusque Sepia officinalis
Cette zone de Zostere marine couvre la zone se trouvant entre les 2 roches primaire principale. L’herbier est dit
fractionné car des taches de sable le parsème et il est entouré par des dépôts d’Ulves.

Champs laminaire : Cl
Il recouvre une partie très incliné de la roche primaire principale et du début du petit enrochement côté sud de
la digue.
Les crustacés Maja brachydactyla et Pisa armata y sont fréquents ainsi que le bryozoaire Membranipora
membranacea, Electra pilosa ainsi que l’hydraire Aglaophenia plumosa et l’ascidie Diplosoma spongiforme ; les
mollusques Ansates pellucida, Gibbula cineraria, Calliostoma zizyphinum.

Vue de la zone de cailloutis (source : JM Crouzet)


Cailloutis : C
Ces petites roches éparses ce rencontrent autour de
la zone de l’herbier et au pied des roches primaires
isolés. Elles sont recouvertes d’algues calcaires
Lithophyllum incrustans

source : JM Crouzet
Sable : S
Ce banc de sable est une nurserie à poisson plat dont
Pleuronectes platessa , Solea solea et Scophthalmus
maximus . On y rencontre aussi les poissons Mullus
surmulatus, Callionymus lyra, Pomatoschistus pictus,
les mollusques Sépia officinalis, Sépiola atlantica, le
cnidaire Pechia cylindrica, Scolanthus callimorphus ; le
mollusque Nassarius reticulatus.

Conclusion quant à la valeur écologique du site :


La zone de l’herbier à Zostère est celle nécessitant une protection. Les herbiers de zostères, sont reconnus au
niveau international et européen comme habitats remarquables en raison de leur grand intérêt écologique,
patrimonial, économique, ainsi que de leurs fonctions de zone de reproduction et de nurserie. Son assimilation
aux herbiers de posidonie la protège par la Directive habitats, ainsi que par la Directive Cadre Eaux et les
herbiers sont répertorié par la Convention OSPAR.
La zone du banc de sable (estran) est une zone où sont très fréquemment rencontrés des juvéniles de
poissons plats (plie, turbot, sole). Cette zone semble donc être une « nurserie »

La zone des blocs d’enrochement au pied de la digue est une zone où se trouvent de nombreux ormeaux de
toutes tailles, notamment beaucoup de juvéniles.

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Etude d’impact

II.5 – LE PATRIMOINE NATUREL


On recense dans l’environnement du projet plusieurs zones d’intérêt patrimonial telles que :
 La ZNIEFF de type 2 « Côte Nord de Ineveli à Port Tudy »,
 La ZNIEFF de type 2 « Côte Est et Nord-Est de Locmaria à Port-Tudy »,
 Le site NATURA 2000 « Ile de Groix ».

II.5.1 – LES ZNIEFF


Le projet est situé entre deux ZNIEFF de type 2 :
 La ZNIEFF de type 2 « Côte Nord de Ineveli à Port Tudy » référencée 530007909,
 La ZNIEFF de type 2 « Côte Est et Nord-Est de Locmaria à Port-Tudy » référencée 530007906

Figure n°33 : Les ZNIEFF sur l’Ile de Groix

Figure n°34 : Les ZNIEFF de type 2 dans l’environnement du projet

ZNIEFF 2 « Côte Nord de Ineveli à Port Tudy »


ZNIEFF 2 « Côte Est et Nord-Est de Locmaria à Port-Tudy
Projet

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Pôle d’Activités Mer / Port-Tudy / Groix
Etude d’impact

Peu d’informations sont disponibles sur ces deux ZNIEFF.

La ZNIEFF 530007906 –« Côte Est et Nord-Est de Locmaria à Port-Tudy » présente une surface de 198 hectares
et regroupe :
 Des landes, fruticés, pelouses et prairies,
 Des dunes,
 Des côtes rocheuses et des falaises maritimes,
 Des cultures,
 24 types de plantes et 5 types d’oiseaux.

La ZNIEFF de type 2 « Côte Nord de Ineveli à Port Tudy » référencée 530007909, présente une surface de 109
hectares et comprend les habitats suivants :
 Des landes, fruticés, pelouses et prairies,
 Des côtes rocheuses et des falaises maritimes,

II.5.2 – NATURA 2000


II.5.2.1 – Présentation générale du site Natura 2000.

Le Site d’Intérêt Communautaire « Ile de Groix » FR5300031 présente une surface totale de 28 300 hectares se
répartissant comme suit :
 776 ha terrestre,
 28 300 ha marin.

Tableau n°9 : Répartition des habitats sur le site Natura 2000 « Ile de Groix »
Habitat Répartition
Mer, Bras de Mer 95%
Pelouses sèches, Steppes 1%
Rochers intérieurs, Eboulis rocheux, Dunes intérieures, Neige ou glace permanente 1%
Landes, Broussailles, Recrus, Maquis et Garrigues, Phrygana 1%
Galets, Falaises maritimes, Ilots 1%
Dunes, Plages de sables, Machair 1

Le site est caractérisé par un plateau de schistes cristallins (intérêt minéralogique exceptionnel : réserve
naturelle) bordé de falaises couronnées de landes littorales. On recense également la présence de dunes
perchées à l'est (nord et sud de la pointe de la Croix).

L'extension du périmètre du site en 2008 a ainsi permis de prendre en considération des zones intertidales
sableuses et surtout rocheuses (1110,1140 et 1170) présentant des modes d'exposition différents et
représentatifs. Cette extension représente une part importante du plus vaste complexe d’habitats rocheux
représentatifs de Sud Bretagne et de bancs de sable avec notamment la présence de maërl et de zones de
zostères.

Le DOCOB du site Natura 2000 "Ile de Groix" a été validé en comité de pilotage en juillet 2004 et approuvé par
arrêté préfectoral du 11 avril 2006.

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Pôle d’Activités Mer / Port-Tudy / Groix
Etude d’impact

Figure n°35 : Délimitation du site Natura 2000 dans l’environnement du projet

Prise d’eau de mer

Projet

Vulnérabilité du site :
 Le piétinement (fréquentation touristique) des hauts de plage, dunes fixées, et des landes littorales
provoque une rudéralisation de la flore littorale type.
 Dans la partie marine étendue les menaces d'impacts directs sont faibles, que ce soit par la pêche ou
les plaisanciers. Pour la zone de clapage des boues de dragage des ports lorientais, au nord ouest de
l'île, le suivi fin des impacts permettra d'orienter les solutions ou modalités pour que la conservation
en bon état du milieu marin soit assurée. Pour la plaisance, le bassin de navigation de Lorient est assez
important avec plus de 18000 bateaux immatriculés. Groix est une destination de prédilection avec
plusieurs ports d'accueil très visités en été (Port Tudy, Port St Nicolas, Locamaria) même si la Côte
Sauvage est moins accessible. Pour la pêche, essentiellement côtière, les bateaux proviennent pour
leur majorité, soit de Lorient, soit de Port-Tudy.

II.5.2.2 – Le Domaine terrestre


II.5.2.2.1- Les habitats terrestres d’intérêt communautaire

D’après la carte des habitats sur l’Ile extraite du DOCOB, on ne recense aucun habitat terrestre d’intérêt
communautaire dans l’environnement du projet.

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Pôle d’Activités Mer / Port-Tudy / Groix
Etude d’impact

Figure n° 36 : Les habitats d’intérêt communautaire

Projet

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Pôle d’Activités Mer / Port-Tudy / Groix
Etude d’impact

En 2012, TBM a réalisé un nouvel inventaire des habitats pour le compte de Lorient Agglomération. Cette
nouvelle expertise démontre l’absence d’habitat terrestre d’intérêt européen dans l’environnement du projet

Figure n°37 : Cartographie des habitats terrestres


Source : TBM, 2012

Projet

D’après cet inventaire, il apparaît que les falaises en arrière du projet sont constituées d’un habitat de type
« Végétation des ourlets, manteaux et fourrés atlantiques ».

II.5.2.2.2- Les espèces terrestres d’intérêt communautaire

D’après le DOCOB, on ne recense qu’une seule espèce d’intérêt communautaire sur le site Natura 2000 :
Rumex rupestris (Oseille des rochers)

Figure n°38 : L’Oseille des rochers


Source : DOCOB Ile de Groix

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Pôle d’Activités Mer / Port-Tudy / Groix
Etude d’impact

D’après le DOCOB, « Rumex rupestris est une espèce hygrophile à halo-nitrophile nécessitant au minimum une
aspersion par les embruns. Elle est inféodée aux pans rocheux suintants des parties inférieures des falaises
maritimes. Les habitats d’intérêt communautaire abritant l’espèce sur l’île sont les « Falaises avec végétation
des côtes atlantiques et baltiques ».
Cette espèce rare ne se rencontre qu’en populations faibles et toujours très localisées dont l’existence est
parfois mise en péril par la surfréquentation touristique, érodant par piétinement les falaises. L’eutrophisation
des eaux de suintements et l’artificialisation du trait de côte peuvent également lui être néfastes. »

Aucun spécimen de Rumex rupestris n’a été inventoriée dans l’environnement du projet

II.5.2.3 – Le Domaine maritime


II.5.2.3.1 – Les Habitats marins d’intérêt communautaire

Figure n°39 : Cartographie des habitats benthiques


Source : TBM, 2012

Projet

D’après cet inventaire, il apparaît que le secteur maritime à l’Est de Port Tudy (au niveau de la future prise
d’eau de mer) est constitué d’un habitat benthique du type « Sables grossiers et graviers sublittoraux marins
Infralittoraux » (Code EUNIS : A5.12). Cet habitat correspond à l’habitat référencé EUR 1110 (« Bancs de sable à
faible couverture permanente d’eau marine »).
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Pôle d’Activités Mer / Port-Tudy / Groix
Etude d’impact

D’après le DOCOB, il s’agit d’un habitat assez commun localisé au niveau des étages infralittoraux des milieux
ouverts soumis à un fort hydrodynamisme. Aucune dégradation significative n’a été observée sur cet habitat
sur le site.

II.5.2.3.2 – Les espèces marines d’intérêt communautaire

D’après le DOCOB : « Un inventaire de la faune et de la flore sur les fonds rocheux de l’île de Groix a été réalisé
en 2001, dans le cadre de la détermination de ZNIEFF marines, par l’Association pour la Découverte du Monde
Sous-marin (L’Hardy-Halos et Castric-Fey) (Annexe IV).

Au niveau floristique : 12 espèces remarquables par leur rareté et quatre espèces d’introduction récente ont été
observées. Hors périmètre Natura 2000, deux biotopes riches sont présents : les fonds de maërl, assez éloignés
de la côte nord de Groix, et les herbiers de Zostères, localisés dans les anses sableuses de Quelhuit, Port Melin et
Port Tudy.

Au niveau faunistique : un certains nombres d’espèces rares ou remarquables ont été observées (Spongiaires,
Hydraires, Anthozoaires, Bryozoaires, Vers polychètes, Echiuriens, Crustacés sédentaires, Mollusques
sédentaires, Faune mobile…). »

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Pôle d’Activités Mer / Port-Tudy / Groix
Etude d’impact

2.6 - PATRIMOINE CULTUREL ET HISTORIQUE


Les parcelles concernées par le projet ne sont situées à l’intérieur d’aucun périmètre de protection des
monuments historiques inscrits ou classés.

On recense sur le secteur de Port-Tudy un site recensé au titre du patrimoine archéologique. Il s’agit d’un
gisement de surface datant du IIème siècle après JC sur la parcelle AD87. Ce site présente un degré de
protection 1.

Figure n°40 : Localisation du site recensé à l’inventaire du patrimoine archéologique

Projet

Site archéologique

Enfin, aucun élément du petit patrimoine n’a été recensé par le PLU approuvé le 17 octobre 2006 dans
l’environnement du projet.

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Pôle d’Activités Mer / Port-Tudy / Groix
Etude d’impact

II.7 – L’ENVIRONNEMENT HUMAIN


2.7.1 – PRESENTATION DU PORT
PORT-TUDY, Port départementale concédé à la commune de Groix constitue le « pôle d’échange » de l’île avec
le continent d’une part, et regroupe des fonctions et services nécessaires à la vie de l’autre part.

Port multifonctions, son domaine portuaire maritime et son environnement proche accueillent l’ensemble des
activités de :
 Transport de passagers (piétons, cycles, véhicules légers et poids lourds),
 Transport de marchandises (transbordeur de service public et caboteur privés),
 Pêche professionnelle, ostréiculture et conchyliculture et leurs équipements annexes,
 Plaisance de type pêche locale et plaisance de tourisme avec leurs équipements annexes,
 Bâtiments portuaires (gare maritime, capitainerie, sanitaires, etc.)
 Bâtiments d’activités commerciales, artisanales et touristiques (location de cycles et véhicules, hôtels,
cafés, restaurants),
 Bâtiments publics (office de tourisme, écomusée, gendarmerie).

Figure n°41 : Plan des installations portuaire et des limites de la concession

Limites de la concession
portuaire

Projet

Page 63
Pôle d’Activités Mer / Port-Tudy / Groix
Etude d’impact

Le plan d’eau du port de décompose en trois bassins :


 L’Avant-Port. Ce bassin en eau profonde constitue l’entrée du port orientée à l’Est ; sa partie la plus
proche de l’entrée est réservée aux liaisons maritimes : point d’accostage sur la cale Guyot et plan
d’eau technique de manœuvre des rouliers.
Sa partie Ouest est aménagée en zone de mouillages afin d’accueillir les unités de plaisance en escale,
soit 147 postes dont 100 réservés au passage.
 Le bassin Est. Ce bassin également en eau profonde est protégé par le môle Nord-Est, abrite différents
usages :
o Amarrages des professionnels (pêcheurs et ostréiculteurs) sur les pointons le long du môle
Nord-Est,
o Amarrage plaisance : résidents et visiteurs sur pontons et catways guidés sur pieux.
o Gril d’échouage pour entretien des navires ;
o Trafic frêt pondéreux sur la cale adossée.
Les fonds varient entre -3.00 CM et -1.00 CM puis estran en partie Sud où des mouillages à l’échouage
sont organisés. La plaisance occupe 110 places d’amarrage principalement sur ponton et catways
guidés sur pieux
 Le bassin à flot, le plus ancien est réservé à la plaisance résidente ; son accès est contraint par la marée
(porte mobile), trois pannées guidées sur chaînes assurent l’amarrage de 110 unités plaisances.

II.7.2 – USAGES ET ACTIVITES


II.7.2.1 - Les activités socio-économiques dans l’environnement du port

Les activités présentes dans l’environnement du port peuvent se répartir en deux catégories :
 Activités en lien avec le nautisme et le milieu maritime,
 Activités commerciales liées à l’activité touristique : loueurs, bars, restaurants, hôtels et divers
commerces.

Dans l’emprise du projet du Pole mer, on recense :


 L’entreprise Haliotis spécialisé dans l’élevage d’ormeaux dont le bâtiment sera intégré dans le futur
projet,
 Le bâtiment de la glacière qui est utilisé par les pêcheurs,
 Le bâtiment de l’ancien garage auto,
 Le bâtiment de l’ancienne station service.

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Gare maritime

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Planète Pêche
(articles de pêche)
Figure n°42 : Les activités socio-économiques dans l’environnement du port
Etude d’impact

Haliotis (élevage
Bâtiment à
d’ormeaux)
détruire

Réparation
Pôle d’Activités Mer / Port-Tudy / Groix

entretien bateaux

Ecomusée
Gîtes
Bar Hôtel
Pôle d’Activités Mer / Port-Tudy / Groix
Etude d’impact

II.7.2.2- Les activités socio-économiques dans l’emprise du projet

Figure n°43 : Les bâtiments dans l’état actuel dans l’emprise du projet
Source : A. Giboire-ARIA Ingénierie, 2011

Projet

Dans l’emprise du projet, on recense :


 La glacière abrite en rez de chaussée la zone de stockage des matériels des sept pêcheurs de Port-
Tudy ainsi que la machine à glace utilisée par tous les professionnels. A l’étage, le bâtiment est utilisé
par l’ostréiculteur de l’Ile. Une partie du bâtiment est également accueille également l’établissement
des « Viviers des Côtiers » qui propose à la vente des produits de la pêche de l’Ile.
 Le Bâtiment des Ormeaux abrite les activités d’élevage d’ormeaux de l’entreprise Haliotis. Celle-ci
assure également une activité de mareyage de coquillages et crustacés. La citerne béton de 50 m3 en
arrière du bâtiment est aujourd’hui utilisée par Haliotis, le Vivier des Côtiers et l’Ostréiculteur.
 Le terrain de l’ancienne station essence dont les installations ont été démantelées.
 Le local garage qui abritait une activité de réparation automobile.

II.7.2.3 – L’activité touristique

Le tourisme constitue l’une des principales activités de l’Ile comme en témoigne la prolifération des maisons
secondaires : 1165 résidences secondaires pour 1156 résidences principales (INSEE, 2011). La capacité d’accueil
touristique marchant est évaluée à 2203 personnes et la population des résidences secondaires est estimée à
3600 personnes. De plus, 2000 personnes viennent séjourner régulièrement sur l’Ile à la journée. On recense 6
hôtels, 2 hébergements collectifs, 17 chambres d’hôtes, 3 campings et près de 135 location meublées.

Lav fréquentation touristique concerne la quasi-totalité de l’Ile et se concentre plus particulièrement sur le
bourg et les espaces littoraux. En ce qui concerne Port-Tudy, le port constitue la porte d’entrée sur l’Ile.

II.7.2.4 – Le transport de fret et de passagers

La Compagnie Océane effectue les navettes entre Lorient et l’île à l’aide de deux navires pouvant transporter
440 et 450 passagers ainsi que 20 et 24 voitures. La traversée est réalisée en 50 minutes. La compagnie réalise
entre 5 et 6 rotations par jour hors saison estivale et jusqu’à 10 rotations en saison. Les rotations commencent
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Pôle d’Activités Mer / Port-Tudy / Groix
Etude d’impact

à augmenter à partir de Pâques pour atteindre un maximum en juillet et août. Les courriers débarquent leurs
passagers et marchandises sur la cale Yves Guyot.

II.7.2.5 – La pêche professionnelle

Groix était autrefois réputée pour le nombre de ses thoniers. Aujourd’hui, la débarque de poissons se
concentre sur les infrastructures du port de pêche de Lorient. Il ne reste aujourd’hui à Port Tudy que 7 bateaux
de pêche professionnelle. Les principales méthodes de pêche sont la palangre, le casier et les filets.

II.7.2.6 – Conchyliculture

On recense la présence d’un mytiliculteur qui exploite trois concessions en pleine mer, au large de Port Tudy
représentant une superficie totale de 4.5 hectares. Sa production est d’environ 100 tonnes.

Dans le cadre de son activité, le mytiliculteur a le projet de réaliser un bassin pour purifier les coquillages dans
le cadre du projet Pole Mer.

II.7.2.7 – Pêche à pied


On ne recense aucune activité de pêche à pied dans l’environnement du projet.

II.7.2.8 - Plongée sous-marine


Le plan d’eau, à l’Est du Môle Nord-Est, est fréquenté par l’école de Plongée (école qui sera intégrée dans les
locaux du PAM).

2.7.3 – URBANISME
2.7.3.1 – Emprise foncière

Figure n°44 : Emprise foncière du projet

Les parcelles concernées par le projet sont :


 000 AD 74 pour une contenance de793 mètres carrés
 000 AD 75 pour une contenance de 404 mètres carrés
 000 AD 76 pour une contenance de 166 mètres carrés

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Pôle d’Activités Mer / Port-Tudy / Groix
Etude d’impact

2.7.3.2– Le Plan Local d’Urbanisme

D’après le Plan Local d’Urbanisme (PLU) de la commune de Groix approuvé par délibération municipale du 17
octobre 2006, le site sur lequel le Pole Mer sera aménagé est classé en zone Ue destinée aux « activités,
installations et équipements portuaires nécessaires au bon fonctionnement du port ».

Figure n°45 : Extrait du PLU de Groix

2.7.3.3 – Le SCOT du Pays de Lorient

L’Ile de Groix se situe dans le périmètre du Schéma de Cohérence Territoriale du Pays de Lorient approuvé par
le comité du 18 décembre 2006.

La compatibilité du projet avec le SCOT est étudiée au chapitre IX.

2.7.4 – ACCES / CIRCULATION

La configuration des lieux ne permet qu’un seul point d’accès au site portuaire : angle Sud Ouest du port, point
de convergence de la rue Général de Gaulle et de la rue François Stephan. Le site portuaire forme ainsi un
espace fermé pour cette partie du port. L’ensemble du linéaire de quai du quai Suet relève du domaine public
maritime.

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Pôle d’Activités Mer / Port-Tudy / Groix
Etude d’impact

Figure n°46 : Schéma des accès/circulation dans l’emprise du projet


Source : Territorial Consultants 2011

2.7.5 – L’ENVIRONNEMENT SONORE

L’environnement sonore du secteur d’étude est caractérisé par les émissions sonores des activités portuaires
(bateaux) et la circulation automobile.

Dans l’emprise du projet, à l’extrémité du port l’ambiance sonore est essentiellement caractérisée par les
activités portuaires.

2.7.6 – POINT DE VUE - PAYSAGE

D’un point de vue paysager, Port-Tudy est relativement caractéristique des ports bretons avec une
urbanisation hétéroclite en bord de quai constituée de hangars en plus ou moins en bon état, locaux
commerciaux aux couleurs vives et bars restaurants… Au second plan, les falaises laissent apparaître ici et là
des maisons individuelles construites sur le plateau.

Le secteur du quai Suet sur lequel s’implantera le Pôle Mer est caractérisé par une succession de hangars.
L’extrémité Est du quai correspondant à l’emprise du projet de Pôle Mer est constituée de la glacière et du
bâtiment Haliotis, bâtiments d’avant-guerre dont l’état général est plutôt délabré. Plus à l’Ouest et toujours

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Pôle d’Activités Mer / Port-Tudy / Groix
Etude d’impact

dans l’emprise du projet, le bâtiment de l’ancien garage est également très délabré avec une peinture
jaunissante.

Vue du Quai Suet depuis la Cale Guyot

Vue de la glacière Vue du bâtiment Haliotis

Ancien garage AUTO

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Pôle d’Activités Mer / Port-Tudy / Groix
Etude d’impact

III – PRESENTATION DU PROJET


III.1 – GENESE ET OBJECTIFS DU PROJET
Le Conseil Général du Morbihan et Lorient agglomération ont conduit plusieurs études afin de proposer un
nouvel aménagement de Port Tudy et plus particulièrement du quai Suet en réponse aux besoins et attentes
des professionnels de la mer tout en préservant la cohérence des activités portuaires.

En 2006, le Plan Aménagement et de Développement Durable (PADD du Plan local d’urbanisme a mis en
évidence le cercle vertueux que constituent le développement des activités primaires et d’un tourisme
respectueux d’un environnement fragile.

En 2007-2008, l’étude du Conseil Général a conclu à la nécessité de rationnaliser l’espace portuaire.

En 2009-2010, l’étude de faisabilité de Lorient agglomération a proposé une première ébauche du


réaménagement du quai Suet.

A partir de ces études, la commune a décidé de poursuivre son action en se faisant assister pour élaborer un
programme de réalisation de son projet désormais désigné « Pôle Activités Mer » ou PAM.

Les objectifs du projet sont multiples


 réaliser un équipement en vue de maintenir et développer la pêche côtière et l’aquaculture, qui
constituent un volet de l’économie primaire de l’île,
 mutualiser des espaces et des moyens indispensables à ces professions,
 définir un mode de gestion du « pôle Mer », alliant réussite économique et préservation des finances
publiques.

III.2 – LES GRANDS PRINCIPES D’AMENAGEMENT


En continuité des mesures prises au cours du précédent mandat municipal pour soutenir la profession, la
commune de Groix a décidé de mettre à disposition des professionnels de la pêche et de l’aquaculture de
Groix, dans le cadre du PAM, un ensemble de bâtiments neufs, fonctionnels permettant d’héberger les activités
existantes et futures liées à ce secteur d’activité (atelier, locaux de stockage et de rangement…) ainsi qu’un
espace de travail mutualisé, local d’exploitation et de formation équipés. Les thèmes de la sécurité en mer, de
la pêche durable, de la valorisation des produits de la mer y trouveront toute leur place.

La commune de Groix, dans le cadre du PAM, souhaite également mettre à disposition des professionnels les
équipements spécifiques communs nécessaires aux activités :
 Chambres froides, machine à Glace …
 Viviers communs de crustacés destinés aux pêcheurs
 Une prise d’eau de mer,
 Approvisionnement en continu d’eau de mer filtrée et désinfectée,
 Réseau de distribution en eau de mer des différents ateliers
 Réseau d’évacuation des eaux et traitement avant rejet dans le milieu naturel.

La cohérence de l’aménagement du PAM résulte de la complémentarité de trois entités réunies :


1 – Pêche
Le Centre Logistique de débarque regroupera les locaux nécessaires au développement de la pêche. Le
nouveau bâtiment permet en effet l’accueil des box des pêcheurs, de l’atelier de réparation de filets, et des
équipements mutualisés tels que le local machine à glace, la chambre froide et l’espace de travail mutualisé du
groupement.
L’espace de ce nouveau bâtiment est modulable en fonction des besoins des pêcheurs et permettant leur
adaptation pour l’extension des nouvelles activités.

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Pôle d’Activités Mer / Port-Tudy / Groix
Etude d’impact

Un abri couvert pour espace de travail des engins de pêche viendra compléter ces installations pour permettre
le stockage des apparaux de pêche.

2 – Aquaculture
En lien avec l’actuel bâtiment d’élevage d’ormeaux, la construction neuve offre la possibilité d’accueillir les
activités à terre de l’activité mytilicole, et les installations de la micro-nurserie ostréicole. Aménagé en espaces
modulables, ce bâtiment pourra accueillir de nouveaux pêcheurs ou répondre au besoin de surfaces
supplémentaires des pêcheurs de l’Ile.

3 – Espace mutualisé
Le Hall d’entrée, permettra au public de découvrir les produits et activités du PAM.
L’espace de vente directe des produits de la mer est facilement accessible par les clients en entrée du PAM. Il
est commun à l’ensemble des professionnels et directement relié au local dédié à l’accueil des viviers. Ce
bâtiment « Espace mutualisé » pourra être utilisé pour la présentation d’opérations de communication
particulières et s’étendre en extérieur en période estivale pour la présentation et la vente des produits de la
pêche.
La proximité d’aménagements et équipements dédiés renforce cet ensemble.

Enfin, le PAM accueillera les locaux du club de Plongée.

Figure n° 47 : Les grands principes d’aménagement du PAM

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Pôle d’Activités Mer / Port-Tudy / Groix
Etude d’impact

III.3 – PRESENTATION DE L’AVANT-PROJET


La présentation de l’avant projet est tirée des études de l’équipe de Maîtrise d’œuvre du PAM (mandataire
Maîtrise d’œuvre / Architecte : MENGUY ARCHITECTES).

III.3.1 – NOTE ARCHITECTURALE ET PAYSAGERE


PRESENTATION : Le projet regroupant les activités maritime du port Tudy à Groix est réparti sur 4 bâtiments
regroupés autour du bâtiment Groix Haliotis à l’Est du port Tudy à proximité du môle Est utilisé principalement
par les professionnels de la pêche.

LE PROJET : Après démolition des bâtiments « Glacière » et garage, les activités de pêche sont regroupées par
type d’activités dans 3 bâtiments en ossature et vêture bois. Ces bâtiments, par la simplicité des volumes et
l’aspect rustique des vêtures, évoquent les villages de pêcheurs de la côte atlantique.

Le bâtiment regroupant les activités de pêche (6-7 pêcheurs : poissons, coquillages et crustacés) est à l’Est du
site à proximité de l’accès au môle. Il est en simple rez-de-chaussée mais comporte une allée centrale
permettant un passage de véhicule d’au moins 3 mètres de haut. Cette allée est éclairée naturellement par un
décroché dans la toiture à l’instar de la ventilation naturelle du bâtiment des ormeaux.

Le bâtiment regroupant les activités d’aquaculture (mytiliculture et ostréiculture) est en jonction du bâtiment
pêche et du bâtiment des ormeaux (HALIOTIS). Prévu sur 2 niveaux il accueille le mytiliculteur au rez-de-
chaussée et l’ostréiculteur à l’étage (élevage de naissains). À l’arrière, une réserve de surface de bureaux à
l’étage est prévue et le stockage de l’équipement de pêche prend place au rez-de-chaussée. La nouvelle
réserve d’eau de mer prend place entre ce bâtiment et la falaise.

Enfin, à l’Ouest du bâtiment des ormeaux (HALIOTIS), un bâtiment regroupant un espace mutualisé pour les
pêcheurs (salle de réunion, d’exposition…) et un espace de vente directe pour les professionnels, contenant
étals, viviers et chambre froide. Ce dernier bâtiment est de même gabarit que les commerces existants, dans le
prolongement du quai vers l’Ouest.

Pour l’ensemble de ces bâtiments le bardage vertical est traité en douglas naturel, les toitures sont en bac acier
laqué couleur ardoise et prévus pour un milieu salin, les menuiseries extérieures sont en aluminium laqué. Ces
menuiseries sont aux couleurs des bateaux de pêche, chaque bâtiment aura sa propre couleur. Ces matériaux
sont sélectionnés pour leur pérennité dans le temps et le peu d’entretien nécessaire.
Les espaces libres devant les bâtiments seront laissés auront une finition brute en raison de l’activité,
cependant un marquage au sol par pavage et un cheminement marqué par des potelets permettra de canaliser
et de protéger les flux piétonniers en saison estivale. Il n’y aura pas de plantations.

Les aires de stationnements reprendront la disposition existante avec un nouveau marquage au sol.

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Pôle d’Activités Mer / Port-Tudy / Groix
Etude d’impact

Figure n°48 : Insertion paysagère du projet


Source : MENGUY ARCHITECTES

PECHE AQUACULTURE HALIOTIS ESPACE


PLONGEE
MUTUALISE

Figure n°49 : Plan masse du PAM

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Pôle d’Activités Mer / Port-Tudy / Groix
Etude d’impact

III.3.2 – REPARTITION DES SURFACES A L’INTERIEUR DE L’OPERATION

Les surfaces qui suivent correspondent aux surfaces des nouveaux bâtiments qui seront construits (hors
HALIOTIS).

Tableau n°10 : Répartition des surfaces à l’intérieur de l’opération


Source : MENGUY ARCHITECTES

SURFACE
ACTIVITES FONCTIONS AVP
1 - PECHE
Centre logistique de débarque 427.3
Stockage (Box pêcheurs) 144
Local Machine à glace 6.3
Chambre froide 20
Espace de travail mutualisé 11
Réparation filets 18
Local pesée 6
Local Déchets 5
Tableau Général Basse Tension 3
Vestiaires-Sanitaires 13
Abri espace engins de pêche 70.5
stockage viviers 26
local technique pompage 9.5
Circulations 30% 95
2 - AQUACULTURE 133
Vivier / expédition mytiliculture 84
Salle d'élevage larvaire 17
micro-nurserie 12
Salles algues + labo 15
salle de conditionnement des géniteurs 5

Circulations 30% 14
3 - ESPACE MUTUALISE 95.2
Viviers 42
Local d’exploitation 30
Espace de vente 10
Hall 4.7
Vestiaires-Sanitaires 8.5
Circulations 30% 0
Total Général PAM (1+2+3) 655.5
4 LOCAL CLUB PLONGEE  Local p
TOTAL 4 87
TOTAL PAM + PLONGEE 752.5

III.3.3 – PLANNING

Le planning de réalisation des travaux s’étend sur une durée de 14 mois :


 De M0 à M+2 : Démolition des bâtiments y compris instruction du Plan de retrait de l’amiante,
 De M+2 à M+12 : construction des bâtiments Pêche, Aquaculture et Club de Plongée,
 De M+10 à M+14 : construction du Local mutualisé et de l’Espace de vente.

La date de début du chantier dépendra de la durée des procédures administratives d’autorisation.

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Pôle d’Activités Mer / Port-Tudy / Groix
Etude d’impact

III.3.4 – MONTANT PREVISIONNEL DES TRAVAUX


Tableau n°11 : Montant prévisionnel des travaux
Source : MENGUY ARCHITECTES

Le poste 11 présente au final un coût de 147 000 € au lieu de 49 000 €. Ce coût intègre les travaux
d’aménagement de la prise d’eau jusqu’à la distribution en passant par le traitement de l’eau de mer brut.

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Pôle d’Activités Mer / Port-Tudy / Groix
Etude d’impact

III.4 – PRESENTATION DES ACTIVITES PROFESSIONNELLES DU PAM


III.4.1 – LA PRODUCTION DE MOULES

Présentation de l’activité : Le mytiliculteur a une production de moules sur corde sur la concession située à
l’Ouest de Port-Tudy d’environ 80 à 110 tonnes par an avec un potentiel de 150 tonnes.

Process de traitement :
L’activité de production a lieu :
 En mer où les moules grossissent sur les cordes. Le dégrapage et le calibrage des moules sont ensuite
réalisés à bord du bateau-atelier. Le conditionnement est assuré en caisse palette,
 A terre où les caisses palettes seront entreposées sous un système de douches permettant d’arroser
les moules d’eau de mer filtrée et désinfectée. Ce dispositif permettra d’une part de stocker les
moules à terre avant leur commercialisation et, d’autre part d’assurer la purification (24 heures) de
celles-ci en cas de déclassement de la zone de production de coquillages en catégorie B.
Le traitement et le conditionnement des moules seront ensuite assurés par :
3
- Une brosseuse : 500 à 700 kg de moules par heure avec un besoin en eau de 12 m /h.
- Une Débyssusseuse qui permet d’enlever tout le byssus des moules sans les blesser : 500
à 700 kg/h avec un besoin en eau de 8 m3/h.
- Une ensacheuse.

Brosseuse Débyssusseuse Ensacheuse

III.4.2 – L’ECLOSERIE D’HUITRES

Les espèces d’huitres qui seront élevées dans l’écloserie seront des espèces traditionnellement élevées dans la
région : crassostrea gigas diploïdes et ostrea edulis.

La biomasse animale maximale dans l’écloserie sera de 200 grammes (en matière sèche et hors poids des
coquilles).

Ponte et élevage larvaire


Les huîtres (géniteurs) qui seront utilisées pour la production des larves en écloseries seront nourries et
maintenues à environ 20°C pendant une période de 4 à 8 semaines pour arriver à l’état de maturation
nécessaire. Elles proviennent de stocks sauvages situés dans la région de l'éleveur final.

La technique utilisée pour l'obtention des gamètes mâles et des gamètes femelles consiste à provoquer la
ponte, par une succession de chocs thermiques. Chaque géniteur est ainsi placé dans un récipient de manière à
récupérer soit du sperme, soit des ovules

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Pôle d’Activités Mer / Port-Tudy / Groix
Etude d’impact

Après obtention des gamètes, du sperme est ajouté aux ovules, puis 30 à 45 minutes après la fécondation, les
embryons sont mis dans un ou plusieurs bacs d'élevage larvaire. Six à huit heures après la fécondation, apparaît
une larve trochophore dépourvue de coquille. Puis se forme en 24 heures environ une coquille composée de
deux valves égales pour donner une larve appelée larve D.

Cette larve planctonique d’environ 60 µm, dispose d’un velum qui lui permet de se déplacer et de se nourrir
d’algues phytoplanctoniques de petite taille (3 à 4 µm). Cette larve véligère va évoluer pendant environ 2 à 3
semaines selon la température d'élevage et la qualité et quantité de phytoplancton apporté : la charnière et le
crochet apparaissent vers le huitième jour alors que la larve mesure en moyenne 130 à 160 µm. Lorsque la
taille de la larve atteint 250 à 300 µm, un pied se développe ainsi qu’un organe photosensible formant une
tâche noire. On parle alors de larve oeillée ou pédivéligère. La larve oeillée développe un "géotropisme positif"
qui va l’inciter à rechercher un support sur le fond pour se fixer. Un contrôle quotidien au microscope permet
de suivre l'état des larves.

La température de l'eau de mer est comprise entre 22 et 28°C. La nourriture est constituée d'algues
phytoplanctoniques ( Isochrysis sp., Chaetoceros sp., Skeletonema marinoï) cultivées à l'écloserie. La technique
dite en flux ouvert, où de l’eau de mer enrichie en phytoplancton est apportée en continu, permet de limiter
très sensiblement ces opérations.

L’installation projetée comportera 20 bacs larvaires de 10 litres. L’eau sera entièrement renouvelée toutes les
heures.

Figure n°50 : Vue de bacs larvaires de 10 litres, en flux ouvert,


pouvant contenir chacun un million de larves

Fixation et pré-grossissement
Vers la 3ème semaine d'élevage larvaire, les larves pédivéligères, prêtes à la métamorphose, sont retenues sur
un tamis de 250 µm, puis transférées dans des bacs en micronurserie. Elles sont placées dans des tamis au fond
desquels a été déposée de la microbrisure de coquilles d'huîtres. Celle-ci est suffisamment fine (<300 µm) pour
qu'une seule larve puisse s'y fixer.

L’installation projetée comportera 36 tamis répartis en 4 raceways de 200 litres chacun, en flux ouvert.

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Pôle d’Activités Mer / Port-Tudy / Groix
Etude d’impact
Figure n°51 : Vue des tamis de fixation

Cette phase de fixation dure environ 1 semaine ; la larve d'huître prend alors le nom de naissain. L'eau de mer
des bacs de la micronurserie est chauffée (20-25°C), et enrichie en algues phytoplanctoniques ( Skelotenema
marinoï ou un mélange Isochrysis sp + Chaetoceros sp). L'eau de mer est renouvelée en continu et quelques
jours après la mise en fixation, la microbrisure inutilisée est éliminée par tamisage afin de ne conserver que le
naissain. Celui ci est alors transféré dans un système à flux ascendant, en petit volume et circulation rapide.

Une semaine avant le transfert du naissain en nurserie, la température de l'eau de mer est progressivement
abaissée pour atteindre celle de l'eau de mer extérieure. Le naissain est généralement transféré en nurserie
après une période de 3 à 4 semaines en micronurserie. Le naissain atteint alors une taille comprise entre 800
µm et 2 mm.

Il est précisé que durant toutes ces opérations il ne sera fait usage d'aucun antibiotique ou traitement
pharmaceutique.

Production de phytoplancton, algues fourrage des bivalves :


A toutes les étapes du processus les larves, naissains et géniteurs seront nourris avec des microalgues et plus
précisément avec des flagellées (Isochrysis) et des diatomées (Chaetoceros gracili). Ces algues sont
naturellement présentes dans le milieu marin.

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Pôle d’Activités Mer / Port-Tudy / Groix
Etude d’impact

Le phytoplancton sera produit en batch dans des cylindres de culture (6*220 l) ou en continu dans des
réacteurs (4*100 l). Les milieux seront composés d’eau de mer, de solution de conway (sels minéraux et
vitamines) et
de silice (uniquement pour les diatomées). La source de carbone est le CO2, injecté avec l'air. Ces contenants
sont tous préalablement pasteurisés.

La consommation de phytoplancton sera au maximum de 60 g de matière sèche par jour.

Production en continu en réacteur Production sen batch

Traitement de l’eau entrante :


En complément du traitement réalisé à l’aval de la prise d’eau, un traitement spécifique sera réalisé à l’entrée
de l’installation.
L’eau sera ainsi filtrée sur des cartouches à 1 micron. Elle passera ensuite dans deux réacteurs successifs à UV,
afin d'obtenir une eau quasi stérile .
Il est envisagé par sécurité d'ajouter à ce système un filtre à charbon actif en cas de pollution due à des
pesticides, en période de pluie, ainsi qu'une ultrafiltation, rendant les UV inutiles.

Les besoins en eau de mer seront de 10 à 15 m3/j.

Rejet
L’installation rejettera environ 10 à 15 m3/j d’eau de mer dans le bassin portuaire.

D’après M. Corraza, futur exploitant de l’installation :


La biomasse animale totale présente dans l'écloserie est au maximum de 200 grammes de matière sèche.

La consommation d'algues représente au maximum 60 g de matiere sèche .

Calcul de l'excrétion d'azote par crassostrea gigas (buzin, these de doctorat 2011 université de Nantes ;Yuze
Mao 2005) :
azote total excrété en µmol/h/gr ms = 0,044*temperature-[0,207/(niveau d'alimentation exp0,433)] (niv
d'alimentation en mg de carbone par litre de milieu).

Soit au maximum 0,8µmol /h/gr de ms .

Soit un total de 200*0,8*24=3840µmol d'azote, dilué dans 15 m3.

Pour une idée plus concrète, cela représente moins que les déjections d'un poisson de 1 kilogramme.

Désinfection et nettoyage des installations :

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Pôle d’Activités Mer / Port-Tudy / Groix
Etude d’impact

Les seuls produits utilisés pour le nettoyage et la désinfection des installations seront l'acide peracétique7
(vulgairement vinaigre blanc + eau oxygénée) et l'acide chlorhydrique.

Les eaux de nettoyage contenant de l’acide chlorhydrique seront neutralisées avant évacuation par du
carbonate de sodium, la réaction produisant du chlorure de sodium (le sel de mer).

L'acide peracétique se décompose dans l’eau de mer en quelques heures en oxygène et carbonates.

II.4.3 – LES VIVIERS DES PECHEURS


Outre les activités de stockage du matériel de pêche, le futur bâtiment abritera les viviers des 6 à 7 pêcheurs
débarquant leur pêche sur l’île. Il s’agit de viviers destinés au stockage de crustacés (crabes, araignées,
homards) et de coquillages (palourdes, praires, bulots, bigorneaux, etc.).

Les coquillages et crustacés pourront ainsi être stockés dans 14 caisses palettes (500 l) plastique faisant office
de vivier.

Les besoins en eaux de mer sont de deux renouvellements en eau par jour, soit 14 m3/jour.

Le nettoyage des viviers sera réalisé à la brosse et au nettoyeur à haute pression. Il n’est pas prévu d’utiliser de
produits chimiques pour assurer le nettoyage des viviers.

II.4.4 – LA PRODUCTION D’ORMEAUX / HALIOTIS

La société Haliotis aujourd’hui présente sur le site dispose d’un agrément de commercialisation des coquillages
produits et stockés sur site.

Demain, l’activité restera inchangé par rapport à aujourd’hui. La seule différence réside dans la prise d’eau.
L’actuelle prise d’eau dont se sert l’entreprise sera abandonnée. La nouvelle prévue dans le présent projet
alimentera également les installations de l’entreprise Haliotis.

Nous présenterons ici succinctement les installations et activités de l’entreprise.

Haliotis a aujourd’hui deux activités :


1. Stockage et commercialisation d’huîtres et crustacés.
2. Production, stockage et commercialisation d’ormeaux.

Stockage d’huîtres et de crustacés :


La première activité est assurée par l’usage, au maximum, de 15 caisses palette plastique d’une contenance
individuelle de 600 litres faisant office de vivier.

Cette installation est alimentée en eau par un circuit fermé. Les eaux subissent le traitement suivant :
 Filtration au moyen d’un filtre rotatif 60 µm,
 Désinfection par rampes à UV,
 Traitement des MES et matières organiques par un écumeur (appelé également skimmer ou flottateur
à eau pressurisée).

Production d’ormeaux :

7
L'acide peracétique ou acide peroxyacétique (formule chimique: C2H4O3) est un acide utilisé dans l'industrie
agroalimentaire ou médicale comme désinfectant ou stérilisant à froid. Il est un excellent bactéricide et sporicide contre les
bactéries, mycobactéries, champignons, etc.

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Pôle d’Activités Mer / Port-Tudy / Groix
Etude d’impact

La production d’ormeaux commence par l’achat de jeunes ormeaux de 2 cm qui sont élevés dans 200 bassins
d’une contenance de 700 litres jusqu’à atteindre l’âge de trois ans et une taille de 7 cm.

La vente d’ormeaux est de 5 tonnes par an alors que la mortalité est de 3 tonnes par an.

L’alimentation des ormeaux est constitué d’algues rouges (Palmeria palmeta) et d’algues brunes pêchées sur
sur l’estran de l’île. : 100 kg/semaine.

Gestion des eaux :


L’entreprise Haliotis dispose d’une prise d’eau située à quelques mètres de la future prise d’eau de mer du
PAM. Cette prise d’eau de mer est équipée d’une pompe immergé qui refoule l’eau de mer dans une fosse de
stockage primaire de 50 m3 à l’intérieur de laquelle un dessablage est assuré. L’eau est ensuite envoyée dans
une cuve tampon de 10 m3. L’eau est ensuite filtrée (filtre rotatif 60 µm), puis désinfectée au travers de
rampes UV puis est envoyé dans un écrémeur (skimmer) qui piège les matières en suspension et la matière
organique colloïdale. L’eau est ensuite envoyée dans les bassins de production.

L’écume récupérée sur les écumeurs et les refus des filtres rotatifs sont envoyés dans une fosse de stockage
réservée à cet usage et vidangée régulièrement (200 kg/an).

Au total 200 m3 d’eau circule dans l’installation en circuit fermé. Les pertes en eau sont de 10% par semaine,
soit un apport d’eau de 20 m3 par semaine.

Le nettoyage des installations est réalisé par utilisation d’eau de javel et d’éthanol.

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Etude d’impact

II.5 – GESTION DES EAUX


II.5.1 – LA PRISE D’EAU DE MER

La prise d’eau de mer sera mise en œuvre à deux mètres du pied du môle Nord-Est sur les fonds rocheux, à une
profondeur de -0.50 sous le 0 des côtes marines, selon les modalités suivantes :
 Immersion d'une crépine inox ø 1,00 ml et hauteur 1,00ml à environ 2ml à l'est de la jetée. La buse
sera scellée sur un radier béton (dim 1,20x1,20ml, ép 20cm) et muni d'anneaux de levage en inox pour
permettre la mise en eau ou à l'air. Le tampon de fermeture de la buse sera constitué d'une grille en
fils inox ø2mm formant une maille de 10mm. Des perforations latérales en partie basse permettront le
remplissage progressif et la vidange de la buse
 Pompage de l'eau de mer par 2 tuyauteries immergées dans la buse à la cote - 0.50. les tuyauteries
seront munies d'un clapet anti retour et d'un tamis inox (maille 5mm) de grande dimension
 2 tuyauteries d'aspiration en tube PE ou PVC pression ø100mm traversant le môle dans un fourreau
inox ø125mm puis fixé contre la jetée, côté port. Les tuyauteries seront posées sous le quai, contre le
môle. La mise en œuvre de ces tuyauteries sera réalisée depuis une barge pour la partie du parcours
inaccessible à pied. 2 tuyauteries sont nécessaires pour lutter contre l'envahissement par les micro-
organismes et mollusques (la vitesse de l'eau dans le tube n'est pas suffisante pour les entraîner). Un
tube est en service pendant que l'autre est isolé; les organismes sont détruits par anoxie. Un pompage
est effectué pour rincer le tube avant chaque mise en service

Figure n°52 : Positionnement de la prise d’eau de mer et de la conduite d’aspiration

: Prise d’eau de mer projetée


: Conduite d’aspiration
: Ancienne prise d’eau de mer (Haliotis)

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Etude d’impact

II.5.2 – LE TRAITEMENT DES EAUX BRUTES


II.5.2.1 – Contexte réglementaire

L’utilisation de l’eau de mer propre pour la manipulation des produits de la pêche est encadrée, depuis le 1er
janvier 2006, par les règlements CE n°852/2004 (relatif à l’hygiène des denrées alimentaires) et 853/2004
(fixant les règles spécifiques d’hygiène applicables aux denrées alimentaires d’origine animale).

L’eau de mer utilisée pour l’alimentation en eau des viviers ainsi que pour le lavage des produits de la pêche et
de l’aquaculture ou pour le nettoyage des installations doit qualifiée « eau de mer propre ».

Selon le règlement CE n°852/2004, l’eau de mer propre est « une eau de mer ou saumâtre naturelle, artificielle
ou purifiée ne contenant pas de microorganismes, de substances nocives ou de plancton marin toxique en
quantités susceptibles d’avoir une incidence directe ou indirecte sur la qualité sanitaire des denrées
alimentaires. »

Les dangers à prendre en compte pour caractériser une eau de mer propre sont de trois catégories :
1. Les contaminants microbiologiques (bactéries, virus, parasites). La note de service
DGAL/SDSSA /N2003-8058 du 27 mars 2003 relative aux conditions pour la délivrance des agréments
sanitaires aux centres conchylicoles-approvisionnement et utilisation de l’eau de mer pompée en zone
B introduit notamment les indicateurs de la conformité de l’eau de mer pompée. Une telle eau doit
présenter les caractéristiques suivantes :
a. Une teneur inférieure à 15 E. Coli dans 100 ml selon une méthode normalisée ou validée,
b. Une absence de Salmonelles dans 5 litres d’eau selon la méthode normalisée.
2. Les contaminants chimiques (organiques et inorganiques). Les contaminants chimiques ne sont pas
réglementés, directement dans l’eau de mer. L’AFSSA recommande la mise en place d’un traitement
de rétention et d’adsorption, permettant d’assurer la sécurité sanitaire des consommateurs de
produits de la pêche dans les deux situations suivantes :
a. Pompage de l’eau de mer avec une turbidité > 1 NFU,
b. Pompage d’eau de mer côtière.
3. Les contaminations par les phycotoxines marines.

En conséquence et au regard des risques potentiels de pollution microbiologique8 des eaux sur le secteur
concerné par le future pompage d’eau de mer, l’eau de mer brut fera l’objet avant distribution vers les
professionnels du PAM (et d’Haliotis) des étapes de traitement suivantes :
 Filtration primaire assurant la rétention des algues et autres macrodéchets,
 Filtration sur des filtres à bille de verre concassé (comparable à un filtre à sable mais plus
performant) afin de retenir les MES,
 Désinfection UV.

Dans un second temps, si les résultats des analyses s’avèrent insuffisants (qualité chimique et
bactériologique) un réacteur de Filtration sur charbon actif permettant de retenir les colloïdes et autres
polluants organiques et inorganiques sera mis en œuvre entre les filtres à bille de verre et la désinfection UV.

8
Cf Chapitre II.3.1.6 – Analyse de la vulnérabilité de la qualité de l’eau de mer au niveau de la future prise d’eau de mer

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Etude d’impact

II.5.2.2 – Filière de traitement


La filière de traitement des eaux à l’intérieur du bâtiment sera constituée comme suit :
 la panoplie de pompage sera composée de 3 pompes cellulaires à roue en bronze, fonctionnant en
cascade. chaque pompe permettra un débit de 30m3/h. les pompes fonctionneront comme suit:
o démarrage alterné des pompes pour équilibrer les temps de fonctionnement
o permutation automatique sur défaut
o 1 pompe en service permanent pour assurer le maintien à niveau du stockage
o 2 pompes activées en fonction du niveau d'eau dans la cuve de stockage
 le stockage primaire d'eau de mer sera réalisé dans une bâche tampon en béton scindée en 2
compartiments communicants; l'étanchéité sera réalisée par Liner ou mortier d'étanchéité (cuve et
étanchéité hors lot): la cuve sera composée de:
o 1 compartiment de décantation de capacité env 30m3
o 1 compartiment de distribution de capacité env 30m3
o 1 cloison de séparation entre les 2 compartiments. Le haut de cette cloison sera constitué
d'une grille inox à mailles fines pour permettre le transfert d'eau d'un compartiment à l'autre
o 1 orifice de trop plein
o 1 tube de remplissage avec diffusion à basse vitesse pour ne pas perturber la décantation
o 1 orifice de vidange
o 2 orifices d'aspiration côté compartiment distribution:
 1 à mi hauteur pour le fonctionnement quotidien
 1 en partie basse pour un soutirage d'urgence (lors d'une coupure de courant ou
d'une défaillance d'équipement)
 la panoplie d'aspiration sera composée de 3 pompes cellulaires fonctionnant en cascade. chaque
pompe permettra un débit de 25m3/h. les pompes fonctionneront comme suit:
o démarrage alterné des pompes pour équilibrer les temps de fonctionnement
o permutation automatique sur défaut
o 1 pompe en service permanent pour assurer la filtration et la distribution d'eau
o 2 pompes activées en fonction de la pression d'eau dans la boucle de distribution
o modulation des débits des pompes par variateur de fréquence
 la filtration sera assurée par des filtres à sédimentation:
o 1 préfiltre à panier sur chaque pompe
o 2 ou 3 filtres à billes de verre concassé poli, ø 1,60 à 1,80ml dimensionnés chacun pour 100%
du débit nominal. La finesse de filtration des filtres sera d'environ 15µm.
o 1 bipasse de sécurité pour assurer la distribution gravitaire de l'eau en cas défaillance de
l'installation
o 1 surpresseur d'air pour décolmater les filtres lors des cycles de lavage
 le lavage des filtres sera effectué à l'eau de mer à contre courant, en alternance (un filtre reste en
mode filtration). L'eau de mer sera filtrée avant rejet au milieu naturel
o 1 filtre dégrilleur (maille 5mm) sur le vidage de la cuve de décantation
o 1 filtre fin (maille 0,5mm) en aval du filtre dégrilleur et sur sortie de lavage des filtres à sable
 Désinfection des eaux par 3 lampes UV placées en sortie des filtres, chacune dimensionnée pour 35%
du débit max
 distribution d'eau de mer en tubes PVC PN10. L'eau de mer sera mise à disposition dans chaque
bâtiment à la pression moyenne de 0,5bar. Chaque utilisateur aura à sa charge sa propre panoplie de
pompage afin d'utiliser l'eau de mer à la pression et à la qualité souhaitées. Un compteur d'eau sera
placé dans chaque bâtiment afin de comptabiliser les consommations

II.5.3 – LE TRAITEMENT DES EFFLUENTS

Les effluents seront collectés par collecteurs PVC en dallage raccordés des filtres fin (maille : .0,5mm) en sortie
des réseaux d'évacuation d'eau de mer de chaque bâtiment. Les filtres seront placés à l'intérieur des
bâtiments. leur entretien sera assuré par les utilisateurs

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IV – JUSTIFICATION DU CHOIX DU PROJET RETENU

La municipalité élue en 2001 a mis en oeuvre une stratégie de développement durable qui donne des résultats
tangibles : arrêt de la décroissance démographique avec l’installation de jeunes actifs et la réouverture de
classes, reprise d’exploitations agricoles en mode biologique, investissement dans la pêche et l’aquaculture.

La commune attentive à la diversification de l’économie insulaire, agit effectivement depuis plusieurs années
pour soutenir ce secteur économique : les pontons ont été réorganisés, une machine à glace, des conteneurs
de rangements et une grue ont été mis à disposition des professionnels. Plus largement, la commune a engagé
une réflexion d’aménagement global de son port principal, Port Tudy.

Le Conseil Général du Morbihan et Cap l’Orient agglomération ont conduit plusieurs études afin de proposer un
nouvel aménagement de Port Tudy et plus particulièrement du quai Suet en réponse aux besoins et attentes
des professionnels de la mer tout en préservant la cohérence des activités portuaires.

En 2006, le Plan Aménagement et de Développement Durable (PADD du Plan local d’urbanisme a mis en
évidence le cercle vertueux que constituent le développement des activités primaires et d’un tourisme
respectueux d’un environnement fragile.

En 2007-2008, l’étude du Conseil Général a conclu à la nécessité de rationnaliser l’espace portuaire.

En 2009-2010, l’étude de faisabilité de Cap l’Orient agglomération a proposé une première ébauche du
réaménagement du quai Suet.

A partir de ces études, la commune a décidé de poursuivre son action en se faisant assister pour élaborer un
programme de réalisation de son projet désormais désigné « Pôle Activités Mer » ou PAM. En mai 2011,
l’Assistant à maîtrise d’ouvrage (AMO) Territorial consultants –Aria Ingénierie a démarré sa mission.

Les objectifs recherchés dans la réalisation de ce Pôle d’Activités Mers sont de :


 réaliser un équipement en vue de maintenir et développer la pêche côtière et l’aquaculture, qui
constituent un volet de l’économie primaire de l’île,
 mutualiser des espaces et des moyens indispensables à ces professions,
 définir un mode de gestion du « pôle Mer », alliant réussite économique et préservation des finances
publiques,

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V – ANALYSE DES IMPACTS DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT


V.0 – PRESENTATION DES TRAVAUX, DU CHOIX CONSTRUCTIF ET DES MATERIAUX
Ce paragraphe est tiré de la note « Chantier propre » établi par le cabinet d’Architectes Menguy en charge du
projet.

V.0.1 - PHASAGE
Le chantier sera réalisé en trois phases :
 La première phase verra la démolition des bâtiments glacière et garage ainsi que la dépollution de
l’ancienne station-service
 Construction du nouveau pôle pêche et aquaculture, l’emplacement du local de vente et du local
mutualisé sera réservé à la base de vie du chantier et stockage des matériaux. (réalisation en simultané du
local activités nautiques)
 Construction du local de vente et du local mutualisé.

V.0.2 - CHOIX DU SYSTEME CONSTRUCTIF

Le système constructif retenu est le suivant : enveloppe extérieure en panneaux de bois préfabriqués, plancher et
charpente en bois.

Les panneaux bois sont préfabriqués, ce qui permet :


 de pré-fabriquer directement les panneaux selon les caractéristiques du projet,
 de limiter la production de déchets sur le chantier en évitant les coupes sur le chantier,
 de limiter et d’optimiser les transports,
 de faire face au problème d’accès,
 d’accélérer la mise en œuvre (assemblage des panneaux à l’aide d’une petite grue).

V.0.3 - CHOIX DES MATERIAUX


Critères environnementaux pris en compte dans le choix des matériaux :
 Les matériaux nécessitant un faible trajet de transport sont préférés pour limiter les dépenses
énergétiques : les éléments en bois (panneaux bois, poutres pour plancher et charpente)
 Les matériaux recyclés, recyclables ou renouvelables sont privilégiés de façon à limiter les
consommations « directes » de matières premières : le bois (structure, bardage, menuiseries) est une
ressource renouvelable. La paille qui produite sur place pourra être utilisée dans l’isolation des toitures si
elle est en quantité suffisante.
 Le bois exotique est exclu sans certification et le bois local est privilégié : le bois utilisé est certifié PEFC.
 Les matériaux sont aussi choisis en fonction de leur coût énergétique (énergie nécessaire pour les
produire) lorsqu’ils ont la même aptitude à l’emploi : la fabrication de la ouate de cellulose utilisée pour
l’isolation (murs extérieurs, plancher et toiture) consomme moins d’énergie à la production que de la
laine de roche par exemple.
 Les aménagements intérieurs sont retenus en tenant compte de leur aptitude à l’usage et des risques de
dégagements de COV qu’ils peuvent produire pendant l’occupation des locaux, lors de leur mise en
œuvre ou de leur entretien : les revêtements de sol sont assurés par du caoutchouc naturel, non émissif
en COV. Toutes les peintures, vernis et lasures disposeront, à minima, de la labellisation « NF-
Environnement ». Pour les applications intérieures, les peintures sans COV seront privilégiées. Les colles
utilisées seront également sans solvant et limitées en COV.
 Certains matériaux sont valorisables : le bois, la laine de bois et la ouate de cellulose ne formeront pas
de déchets ultimes et peuvent notamment fournir de l'énergie par incinération avec récupération ou
être recyclés.

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V.1 – ANALYSE DES IMPACTS PENDANT LA PERIODE DE CHANTIER


V.1.1 – IMPACTS SUR LE MILIEU PHYSIQUE
Au-delà des travaux de démolition et de construction de nouveaux bâtiments, le chantier est susceptible de
provoquer des éboulements de la falaise en raison des vibrations générées par les engins de chantier.

Dans le cadre du projet, la commune a missionné le cabinet GEOLITHE a fin de réaliser un diagnostic des
risques d’éboulements de la falaise et des solutions de protection contre les éboulements rocheux.

L’étude9 a montré que la probabilité d’éboulement de pierres, blocs était important sur les falaises situées en
arrière du projet.

Figure n°53 : Profil au droit d’Haliotis


Source : GEOLITHE, 2012

V.1.2 – IMPACTS SUR LA QUALITE DES MILIEUX


V.1.2.1 – Qualité des eaux

La démolition des bâtiments existant générera


 des déblais entreposés dans un premier temps sur site sur lesquels les eaux pluviales seront en mesure
de percoler pouvant engendrer des rejets de matières en suspension vers les eaux du port.
 Des poussières pouvant ensuite retombées dans les eaux du port.

Ces éventuels impacts seront néanmoins limités pour les raisons suivantes :
 Le chantier de démolition et de déblaiement aura lieu sur une période d’une durée maximale de 1
mois.
 Les matériaux polluants (amiante, plomb, sols pollués) feront l’objet de procédures de déblaiement et
de démantèlement bien spécifiques.

Par ailleurs, vis-à-vis de la qualité des eaux, le chantier sera susceptible de provoquer des pollutions
accidentelles liées à :
 La présence de la barge pour la réalisation des travaux maritimes (prise d’eau de mer),
 La proximité du chantier avec le plan d’eau portuaire : déversement accidentel d’huile, d’hydrocarbure

9
GEOLITHE. Falaise en amont du projet Pôle Activité Mer – Ile de Groix. Protection contre les éboulements
rocheux. Diagnostic-Faisabilité. Mars 2012
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V.1.2.2 – Qualité des sols

Vis-à-vis de la pollution des sols analysée par INNOVADIA dans l’emprise du projet, le bureau d’études précise
les impacts potentiels :
« Les substances dangereuses mises en évidence dans les sols, l’air du sol et l’air ambiant lors de l’ensemble des
investigations sont les hydrocarbures C5 à C40, les BTEX, les HAP et les éléments traces métalliques.

Les vecteurs potentiels des impacts présents au droit du site sont :


 les sols de surface pouvant être en contact avec les usagers en cas d’absence de recouvrement de
surface,
 l’air du sol pouvant véhiculer les substances volatiles vers l’air ambiant au droit du site (à l’intérieur et
à l’extérieur des bâtiments),
 l’air ambiant à l’intérieur des bâtiments, pouvant véhiculer les substances volatiles vers les ormeaux et
poissons élevés au droit du site et consommés par la population générale. Toutefois, cette voie de
transfert est secondaire et négligeable par rapport à l’inhalation d’air par les usagers du site (pêcheurs,
plongeurs,…),
 les eaux souterraines pouvant véhiculer les substances :
o volatiles vers l’air ambiant à l’intérieur et à l’extérieur des bâtiments sur et hors site via le
phénomène de dégazage de la nappe,
o volatiles et non volatiles vers les eaux souterraines et les eaux superficielles en aval
hydraulique,
 les eaux superficielles pouvant véhiculer les substances volatiles et non volatiles en aval hydraulique,
 l’eau potable pouvant véhiculer les substances organiques (hydrocarbures) via le futur réseau de
distribution d’eau potable s’il est en matière plastique, en cas de passage dans les zones impactées
(transfert par perméation). »

V.1.2.3 – Qualité de l’air

La démolition des bâtiments et les travaux d’excavation sont susceptibles de générer des poussières
susceptibles de dégrader la qualité de l’air dans l’environnement portuaire.

Rappelons que la phase de démolition et celle d’évacuation des déblais dureront au maximum un mois.

V.1.2.4 – Gestion des déchets

Le volume des déchets produits par la démolition des bâtiments est estimé à 200 m3 se répartissant comme
suit :
o Environ 160 m3 des déchets de béton.
o Environ 20 m3 de déchets de bois de charpente,
o 10 m3 de déchets de tuiles et de briques,
o Environ 10 m3 d’amiante ciment. Deux diagnostics Amiante ont été réalisés sur les bâtiments à
détruire par SOCOTEC10 (Juin 2011) et DT BATI11 (Mars 2013)

Le plan de gestion des sols pollués a également établi un volume de 90 m3 de sols pollués à extraire et à traiter
hors site.

Par ailleurs, on estime à environ 5 tonnes les huisseries (portes, fenêtres) recouvertes de peinture au plomb
12
(concentration supérieure à 1 mg/cm² d’après le diagnostic Plomb réalisé DT Bâti ).

10
SOCOTEC. RAPPORT DE REPERAGE DE L'AMIANTE avant démolition d’un bâtiment. Bâtiment la Glacière. Juin 2011
11
DT BATI. PRÉ-RAPPORT DE MISSION DE REPERAGE DES MATÉRIAUX ET PRODUITS CONTENANT DE L’AMIANTE AVANT
DÉMOLITION. Mars 2013
12
DT Bâti, Constat de Risque d’Exposition au PLOMB. 16/04/2013
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Etude d’impact

V.1.3 – IMPACTS SUR LE MILIEU BIOLOGIQUE

V.1.3.1 – Impacts sur le milieu biologique terrestre

Les travaux d’aménagement du PAM nécessiteront des travaux de confortement de la falaise pouvant se
traduire par des opérations de débroussaillage.

Au-delà de la destruction de cette végétation assez banale sur l’Ile, le débroussaillage conduira à la destruction
d’un habitat intéressant pour la faune avicole.

Cependant, il convient de préciser que cette végétation de fourrés de pruneliers ne présente pas d’intérêt
écologique patrimonial particulier. Il s’agit d’un habitat très commun sur l’Ile.

V.3.1.2 – Impacts sur le milieu biologique marin

Figure n°54 : Positionnement de la prise d’eau de mer et de la conduite d’aspiration

: Prise d’eau de mer projetée


: Conduite d’aspiration
: Ancienne prise d’eau de mer (Haliotis)

La réalisation des travaux d’aménagement de la nouvelle prise d’eau de mer nécessitera :


 Un nivellement des fonds rocheux dans l’emprise de la future prise d’eau sur une surface de moins de
4 m² (2*2m) au moyen d’un marteau (BRH à air comprimé. Ce nivellement conduira à la destruction
de la faune fixe et de flore sur une surface de 4 m². Le relevé réalisé par JM CRUZET sur ce secteur n’a
pas montré l’existence d’un habitat d’intérêt patrimonial. A l’issue des travaux, la buse béton (Ø1000
et hauteur de 1.00 ml) scellée sur le radier béton (1.20 * 1.20 ml) servira de support au

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Etude d’impact

développement d’une flore très certainement comparable à celle observée sur les blocs
d’enrochements au pied du môle.
 L’utilisation d’un « marteau piqueur »à air comprimé qui générera du bruit et des vibrations pendant
quelques heures, lesquels provoqueront une mortalité des animaux les plus proches et, la fuite pour
les espèces plus éloignées des travaux.
 Le percement du môle Nord-Est afin de faire passer la conduite d’aspiration de la prise d’eau. Ces
travaux, d’une durée de quelques heures généreront également du bruit et des vibrations.
 Le recours à une barge. Laquelle est susceptible de provoquer des pollutions accidentelles (fuites
hydrauliques, etc.)

Il convient de préciser qu’une zone d’herbier à zostère a été recensée à quelques mètres de la future prise
d’eau de mer. Une attention particulière devra être apportée à sa préservation au cours des travaux.

V.1.4 – IMPACTS SUR NATURA 2000

Bien que le projet se situe en dehors des limites du site Natura 2000, sa proximité avec celui-ci est en mesure
de susciter des incidences, pendant la période des travaux maritimes.

Le bruit et les vibrations générés pendant cette période (au maximum durée de 2 à 3 jours) pourront
provoquer des phénomènes de fuite pour les poissons fréquentant les habitats benthiques de sables et les
zones à laminaires. L’impact sera néanmoins limité dans le temps et ne devrait induire que des phénomènes de
fuite.

Tel qu’il est précisé au chapitre précédent, on recense à quelques mètres de la future implantation de la prise
d’eau de mer, une zone d’herbier à zostère (à l’extérieur des limites de Natura 2000), habitat remarquable
d’intérêt européen. Cette zone pourrait être impactée par les travaux maritimes, notamment par l’ancrage de
la barge ou déversements accidentels.

V.1.5 – IMPACTS SUR LE PATRIMOINE CULTUREL ET HISTORIQUE


Le projet n’aura aucun impact sur le patrimoine culturel et historique.

V.1.6 – IMPACTS SUR L’ENVIRONNEMENT HUMAIN


V.1.6.1 – Impacts sur les activités socio-économiques
La démolition des bâtiments existants ( au total 15 jours de démolition + 15 jours d’enlèvement des déblais),
ainsi que le chantier de construction auront un impact sur les activités socio-économiques du Port pendant
toute la durée du chantier soit plus d’une année.

Les nuisances générées (bruit, vibration, poussière, circulation) par le chantier seront ressenties par l’ensemble
des activités présentes sur Port-Tudy ainsi que par les habitations situé au-dessus du projet sur la falaise.

V.1.6.2 – Impacts sur les accès-circulation


Le chantier ainsi que la circulation des camions assurant l’amenée et le repli des matériaux, des engins et des
déchets généreront un trafic sur les quais du port ainsi que vers la déchetterie de Kerbus.

Ainsi, les déblais évacués vers la déchetterie de Kerbus nécessiteront entre 20 et 30 mouvements de camions.

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Pôle d’Activités Mer / Port-Tudy / Groix
Etude d’impact

Figure n°55 : Localisation de la déchetterie

Projet

Déchetterie de Kerbus

V.1.6.3 – Impacts sur l’environnement sonore


Le chantier de démolition, les opérations de déblaiement des déchets et des terres polluées, le chantier de
construction constituent des sources de dégradation de l’environnement sonore sur le secteur de Port-Tudy
ainsi que sur les hauteurs du Port:
 Trafic de camions et d’engins de chantier
 Utilisation d’engins de chantier et d’outillage bruyant.
 Etc.

V.1.7 – RISQUES POUR LA SANTE ET LA SECURITE PUBLIQUE


Outre les nuisances engendrées par une dégradation de la qualité de l’air (poussière) et de l’ambiance sonore
présentées dans les chapitres précédents, le chantier présente des risques de sécurité publique au regard de la
fréquentation de Port Tudy.

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Etude d’impact

V.2 – LA PERIODE DE FONCTIONNEMENT, A L’ISSUE DES TRAVAUX


V.2.1 – IMPACTS SUR LE MILIEU PHYSIQUE
A l’issue des travaux, l’impact du projet sur le milieu physique sera nul.

V.2.2 – IMPACTS SUR LA QUALITE DES MILIEUX

V.2.2.1 – Qualité des eaux et des sédiments

V.2.2.2.1 – Rejet des eaux de process

En période de fonctionnement, les besoins et les rejets en eau des activités présentes dans le PAM sont les
suivants :
Tableau n°12 : bilan des besoins et des rejets d’eau
Besoins en eau Rejet maxi
maxi en m3/j d'effluent m3/j
Pêcheur 14 14
Mytiliculteur 96 96
Ostréiculteur (ecloserie d'huîtres) 15 15
Haliotis 10 Circuit fermé

Il convient de rappeler que :


 L’établissement HALIOTIS fonctionne en circuit fermé. Les besoins en eau sont de 20 m3/semaine pour
compenser les pertes du système (évaporation, éclaboussures).
 Les établissements rejetteront les effluents dans le port.
 Les eaux usées domestiques seront évacuées dans le réseau communal d’eaux usées.

Afin d’étudier les impacts des rejets, nous reprendrons les conclusions d’une étude13 menée par la Section
Régionale de Conchyliculture de Bretagne Nord sur la qualité des rejets du lotissement du Vauhariot à Cancale.

Le Vauhariot est constituée de 29 parcelles sur chacune desquelles a été aménagé un bâtiment et deux bassins
d’une emprise au sol d’environ 300 m².

Les produits traités par ces établissements sont des moules, des huîtres, des crustacés, des coquillages et des
poissons.

Le lotissement dispose d’une prise d’eau de mer qui alimente l’ensemble des établissements.

L’eau de mer est ensuite utilisée par chaque établissement pour les usages suivants :
 Triage,
 Lavage,
 Retrempage ou purification,
 Stockage,
 Conditionnement,
 Nettoyage du sol et des installations.

13
Section Régionale de Conchyliculture de Bretagne Nord. Lotissement du Vauhariot à Cancale Etude diagnostic des rejets.
SCE. Février 2005 ;
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Pôle d’Activités Mer / Port-Tudy / Groix
Etude d’impact

La consommation moyenne journalière est de 700 à 800 m3/j (1500 m3/j en pointe à comparer au 125 m3/j
dans le PAM).

Au cours de cette étude, des campagnes de mesures ont été réalisés en août 2002 :
 Sur de l’eau de mer brute, appelé « blanc »
 Sur de l’eau rejetée par le lotissement dans la mer.

Les résultats apparaissent dans le tableau suivant :

Tableau n°13 : concentration des eaux brutes et de l’eau de mer rejetée par le lotissement

Les conclusions de SCE étaient :


 La pollution générée par les activités du lotissement du Vauhariot est principalement particulaire,
 La pollution dissoute générée n’affecte que faiblement le rejet bien que les mesures aient été réalisées
dans une période où les activités génératrices de pollution dissoute sont importantes,
 L’activité du lotissement du Vauhariot influence faiblement la bactériologie.

La principale différence entre les activités de ce lotissement et celle du PAM sont l’écloserie d’huîtres et
l’activité d’Haliotis (aucun rejet, hors période de nettoyage des installations).

Concernant l’écloserie d’huîtres, les rejets se caractériseront par des effluents chargés en phytoplancton
(espèce comparable à celle que l’on trouve sur les côtes d’atlantique) pouvant contenir des débris coquillers et
un peu de matière organique (mortalité).

Il convient de rappeler que les huîtres sont des filtreurs, c'est-à-dire qu’ils filtrent l’eau pour piéger les
particules. Dans notre cas de figure, les matières en suspension piégées seront constituées uniquement de
phytoplancton.

Par ailleurs, les excrétions en azote des huîtres produites dans l’écloserie correspondent aux déjections d’un
poisson de 1 kilogramme.

Les seuls produits utilisés pour le nettoyage et la désinfection des installations seront l'acide peracétique14
(vulgairement vinaigre blanc + eau oxygénée) et l'acide chlorhydrique.

14
L'acide peracétique ou acide peroxyacétique (formule chimique: C2H4O3) est un acide utilisé dans l'industrie
agroalimentaire ou médicale comme désinfectant ou stérilisant à froid. Il est un excellent bactéricide et sporicide contre les
bactéries, mycobactéries, champignons, etc.

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Pôle d’Activités Mer / Port-Tudy / Groix
Etude d’impact

Les eaux de nettoyage contenant de l’acide chlorhydrique seront neutralisées avant évacuation par du
carbonate de sodium, la réaction produisant du chlorure de sodium (le sel de mer).

L'acide peracétique se décompose dans l’eau de mer en quelques heures en oxygène et carbonates.

Concernant le mytiliculteur :
L’eau utilisée aura les fonctions suivantes :
 Trempage et purification des moules. Rappelons que les moules sont également des organismes
filtreurs,
 Utilisation d’une brosseuse et d’une débyssusseuse (pour enlever le byssus15 des moules). Cette
opération constitue la principale source de MES dans les effluents qui seront rejetés dans le Port.
 Nettoyage des installations à l’eau de mer.

Concernant les pêcheurs :


L’eau utilisée permettra de :
 Alimenter les viviers de crustacés et coquillages. Il s’agit également d’une source de MES.
 Nettoyer les viviers (uniquement à l’eau de mer sous pression et à la brosse).

Concernant l’activité d’Haliotis :


La production d’ormeaux est assuré en circuit fermé L’eau de mer qui est aujourd’hui rejetée correspond aux
eaux de nettoyage des installations et à la vidange ponctuelle des bassins. Le nettoyage et la désinfection des
installations est assurée par utilisation d’eau de javel et d’éthanol.

D’une manière générale le rejet des MES dans les eaux du port est de nature à accélérer les phénomènes
d’envasement du port. Il convient de préciser que les rejets du PAM ne contribueront pas à une augmentation
de la contamination des sédiments portuaires par les métaux lourds, hydrocarbures et autres micropolluants.

V.2.2.2.2 – Impact de la prise d’eau de mer sur la qualité des eaux marines

En période de fonctionnement, la prise d’eau de mer projetée n’aura aucun impact sur la qualité des eaux
marines.

V.2.2.2.3 – Impact lié au rejet des eaux de ruissellement

Le projet prévoit une réorganisation des aires de stationnement (une quinzaine au total) sur le terre-plein
devant les bâtiments du PAM.

Par rapport à aujourd’hui, les capacités de stationnement resteront inchangées.

Dans ces conditions, il n’est pas prévu de dispositifs de traitement des eaux pluviales eu égard aux raisons
suivantes :
 La pollution générée par le ruissellement des eaux pluviales sur ces quelques aires de stationnement
reste très limité,
 La mise en œuvre d’un séparateur à hydrocarbures sur ce terre-plein reposant sur des fondations sur
pilotis s’avérerait complexe et très coûteux,
 L’exploitation d’un séparateur à hydrocarbures nécessite un à deux curages par an par un camion
spécialisée dans le pompage des déchets d’hydrocarbures. Le caractère insulaire du site rendrait cette
opération coûteuse,
 Les coûts d’investissement et d’exploitation d’un tel séparateur seraient globalement élevés pour un
bénéfice environnemental très limité.

15
Le byssus est un ensemble de fibres sécrétées par certains mollusques bivalves et qui leur permet d'adhérer au substrat
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Pôle d’Activités Mer / Port-Tudy / Groix
Etude d’impact

V.2.2.2 – Impacts sur la qualité de l’air

En période de fonctionnement, le projet n’aura pas d’impact particulier sur la qualité de l’air de l’Ile de Groix.

V.2.2.3 – Impacts sur la qualité des sols


A l’issue des travaux de construction du PAM, les terres les plus polluées auront été excavées et les terres
souillées laissées en place seront isolées.

Par rapport à l’état actuel, l’impact global du projet sur la qualité des sols est globalement très positif.

Par mesure de précaution, un suivi de la qualité des teneurs en hydrocarbures dans les eaux du port à
proximité du projet sera néanmoins proposé dans le chapitre VII- Mesures de suivi.

V.2.2.4 – Impacts sur la gestion des déchets

En période de fonctionnement, chaque professionnel aura la responsabilité de la gestion des déchets


d’exploitation qu’ils produiront. Le site de Kerbus comporte une déchetterie ouverte aux artisans de l’Ile.

Les refus de dégrillage des filtres à sable (traitement de l’eau de mer brute) ainsi que les refus de dégrillage
récupérées sur les tamis mis en œuvre pour traiter les eaux de mer « usées » seront récupérées par les
professionnels et stockées dans des bacs, puis collectés par les services techniques de la commune. Ces
déchets organiques (algues, etc.) seront traités au niveau de la plateforme de compostage de Kerbus exploitée
par Lorient Agglomération.

V.2.3– IMPACTS SUR LE MILIEU BIOLOGIQUE

En période de fonctionnement, l’impact de la prise d’eau de mer sur le milieu biologique marin sera nul.

Sur la partie terrestre, des travaux de débroussaillage de la végétation de la falaise en arrière des bâtiments
devront être régulièrement entrepris pour réduire les risques d’éboulement.

V.2.4 – IMPACTS SUR NATURA 2000

En période de fonctionnement, les impacts du projet sur le site NATURA 2000 sont nuls.

V.2.5 – IMPACTS SUR LE PATRIMOINE CULTUREL ET HISTORIQUE


Le projet ne se situe pas à l’intérieur d’un périmètre de protection d’un monument historique inscrit ou classé.

D’un point de vue culturel, il convient de préciser que le cabinet d’Architecte Menguy s’est inspiré des
bâtiments des villages de pêcheurs de la côte atlantique dans la conception du PAM.

V.2.6 – IMPACTS SUR L’ENVIRONNEMENT HUMAIN


V.2.6.1 – Impacts sur les activités socio-économiques

Les objectifs recherchés dans la réalisation de ce Pôle d’Activités Mers sont de :


 réaliser un équipement en vue de maintenir et développer la pêche côtière et l’aquaculture, qui
constituent un volet de l’économie primaire de l’île,
 mutualiser des espaces et des moyens indispensables à ces professions.

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Pôle d’Activités Mer / Port-Tudy / Groix
Etude d’impact

Il s’agit ici de créer un outil économique participant à l’arrêt de la décroissance démographique avec
l’objectif d’installation de jeunes actifs.

Dans ces conditions, il apparaît que ce projet a un impact positif sur les activités socio-économiques.

V.2.6.2 – Impacts sur la circulation

En termes de circulation, l’espace vente conduira à une légère augmentation du trafic sur les quais du Port.

En revanche, le trafic induit par les professionnels de la mer sera sensiblement comparable à aujourd’hui.

V.2.6.3 – Impacts sur l’environnement sonore

En termes de nuisances sonores, le projet ne devrait pas modifier l’ambiance sonore du Port. Rappelons que
l’extrémité du quai Suet est aujourd’hui exclusivement utilisée par les professionnels de la mer.

V.2.6.4 – Impacts sur les paysages

D’un point de vue architectural, la volonté des concepteurs était de s’inspirer des bâtiments des villages de
pêcheurs de la côte atlantique.

Pour l’ensemble des bâtiments à construire, le bardage vertical sera traité en douglas naturel, les toitures
seront en bac acier laqué couleur ardoise, les menuiseries extérieures sont aux couleurs des bateaux de pêche.

Chaque bâtiment aura sa propre couleur.

Par comparaison avec aujourd’hui où les bâtiments présentent une architecture hétéroclite et un aspect
extérieur très dégradé, le projet présente un impact paysager indiscutablement positif qui participera à la
volonté de la commune d’améliorer les caractéristiques esthétiques de Port-Tudy, porte d’entrée de l’Ile.

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Pôle d’Activités Mer / Port-Tudy / Groix
Etude d’impact

Figure n°56 : Insertion paysagère du projet


Source : MENGUY ARCHITECTES

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Pôle d’Activités Mer / Port-Tudy / Groix
Etude d’impact

V.2.7 – RISQUES POUR LA SANTE

Vis-à-vis de la pollution des sols et la construction d’un bâtiment dans l’emprise du site pollué, INNOVADIA
conclut :
« Dans le cadre du réaménagement de la zone, un bâtiment sera construit dans la partie Sud-Ouest du site
(zone non construite actuellement), au droit des sols impactés par des hydrocarbures C10-C40, des
hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et des éléments traces métalliques entre 0,0 et 0,4 m au droit
des anciens réservoirs aériens, à 0,8 m de profondeur au droit de l’ancien séparateur à hydrocarbures et jusqu’à
3,0 m de profondeur à proximité du bras de chargement et de l’ancien réservoir semi-enterré.

La réalisation des investigations complémentaires ont mis en évidence un impact faible par des hydrocarbures
dans l’air du sol dans la zone du futur bâtiment induisant des risques acceptables pour les futurs usagers du
site. »

Au-delà des risques sanitaires liés à la commercialisation des produits (risques étudiées dans le cadre des
demandes d’agréments sanitaires des professionnels), le projet ne présente pas de risque particulier pour la
santé.

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Pôle d’Activités Mer / Port-Tudy / Groix
Etude d’impact

Vis à des risques d’éboulement de la falaise, la réalisation de ce projet fera l’objet de travaux de sécurisation
de la falaise avec la pose, notamment, de grillage permettant de réduire les effets de toute chute de pierre ou
d’éboulement.

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Pôle d’Activités Mer / Port-Tudy / Groix
Etude d’impact

VI – MESURES DE REDUCTION ET DE COMPENSATION DES


IMPACTS DEFAVORABLES

VI.1 – MESURES PENDANT LA PERIODE DE CHANTIER


Mesures générales vis-à-vis de l’organisation du chantier :

Conformément à la charte Chantier Faibles Nuisances établi par le Cabinet d’Architectes, l’organisation du
chantier s’établira comme suit :

Dans la phase de préparation de chantier :

Pour que ce chantier puisse être mené de façon cohérente dans le respect des exigences de chantier à
faibles nuisances, seront désignés :
 Un responsable Environnement Chantier. Un employé de l’entreprise responsable du lot gros
œuvre sera ainsi nommé « Correspondant environnement chantier » au plus tard huit jours après
la signature de son marché de travaux. Au départ du lot gros œuvre, une entreprise du second
œuvre (lot électricité par exemple) désignera une personne qui prendre le relais en désignant à son
tour un correspondant environnement,
 Un responsable environnement entreprise au sein de chaque entreprise.

Pour chaque entreprise :


 Fournir à la maîtrise d’œuvre les coordonnées du « responsable environnement entreprise »,
 Fournir au lot Gros Œuvre et à la maîtrise d’œuvre la liste des déchets qui sera produite.

Pour le lot Gros Œuvre :


 Fournir à la maîtrise d’œuvre les coordonnées du « responsable environnement chantier »,
 Mettre en place une information des compagnons sur le tri des déchets sur chantier par affiche,
 Présenter les modalités du tri et du transport des déchets (plan d’installation de chantier, type de
bennes, signalétique, bordereaux de suivi des déchets,…), les dispositions pour les collectes
intermédiaires (petites bennes, big-bag).

Durant la Phase chantier :

Pour chaque entreprise :


 Respecter les exigences de la Charte.

Pour le lot Gros-œuvre :


 Respecter les exigences de la Charte,
 Transmettre tous les mois un bilan des déchets évacués (type et quantité) et une copie des
bordereaux de suivi des déchets à la maitrise d’œuvre.

Mesures à prendre vis-à-vis des risques d’éboulement :


Afin de réduire les risques d’éboulement de la falaise pendant les travaux, le Maître d’Ouvrage mettra en
œuvre avant le début du chantier toutes les mesurées jugées nécessaires dans le rapport de GEOLITHE visant à
réduire les éboulements et leurs effet vis-à-vis des usagers :
 Limitation d’accès,
 Débroussaillage et abattage,
 Pose d’un grillage,
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Pôle d’Activités Mer / Port-Tudy / Groix
Etude d’impact

 Réalisation d’escalier,
 Etc.
Figure n°57 : Schéma d’implantation des différentes parades
Source : GEOLITHE, 2012

Projet

Mesures à prendre vis-à-vis de la qualité de l’eau :


Afin de limiter tout risque de pollution accidentelle liée notamment au fonctionnement des engins de chantier,
le Maître d’Ouvrage imposera aux entreprises les dispositions suivantes :
 Dispositifs de récupération des eaux de lavage et de préparation des bétons et mortiers,
 Bacs de rétention sous les fûts de carburant et autre produit dangereux ou polluant,
 Interdiction de vidange des engins et véhicules de chantier,
 Certificats d’entretien des engins et véhicules de chantier,
 Les pompes d'avitaillement en carburant des engins de chantier devront être équipées d'un dispositif
d'arrêt automatique,
 Des produits absorbants (sciure, feuilles et boudins ayant la propriété d’absorber les hydrocarbures)
seront stockés sur le chantier à terre et sur la barge assurant les travaux maritimes afin de pouvoir
contenir toute pollution accidentelle de petite à moyenne importance

Mesures à prendre vis-à-vis de la qualité de l’air :


 Afin de réduire les poussières générées par les opérations de démolition / Déblaiement, les extrémités
des bras des pelles mécaniques seront équipés d’un dispositif pulvérisant de l’eau. Cette solution
technique couramment utilisée pendant les chantiers de démolition des bâtiments permet de réduire
les émissions de poussières, lesquels sont piégés par les fines particules d’eau pulvérisées dans
l’atmosphère. En outre, des clôtures opaques délimitant le chantier limitera les « courants d’air » à
l’intérieur du périmètre.
 Conformément à la Charte de « Chantier à Faibles Nuisances » :
o Les voies pour les accès des véhicules de livraison seront maintenues en parfait état de
propreté, afin de limiter les salissures de boue à l’extérieur du chantier.
o Une rampe propre en sortie de chantier permettra le décrottage des roues de camions avant
leur accès sur la voie publique, et après lavage des roues.
o Le matériel de ponçage utilisé sera muni de dispositifs d’aspiration et de récupération des
poussières.

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Pôle d’Activités Mer / Port-Tudy / Groix
Etude d’impact

o L’arrosage des surfaces par temps sec sera régulièrement effectué pour éviter l’envol des
poussières.
o Les poubelles seront munies de couvercles ou de filets afin d’éviter tout envol de détritus, en
particulier pour les conteneurs renfermant des matériaux légers tels que les emballages
plastiques.
Les matériaux entreposés sur le chantier susceptibles de s’envoler devront être confinés, notamment par des
bâches retenues au sol.

Mesures vis-à-vis de la gestion des déchets de démolition :


Les déchets de démolition des bâtiments seront gérés comme suit :
3
o Les 160 m de déchets de béton seront traités sur la déchetterie communale de Kerbus dédiée aux
artisans. La commune projette de faire venir, à l’issue des travaux de démolition, un concasseur depuis
le continent, pour concasser ces déchets afin de les réutiliser en remblai dans les travaux sur l’Ile.
3
o Les 20 m de déchets de bois de charpente seront également traités au niveau du site de Kerbus.
o Les 10 m3 de déchets de tuiles et de briques seront concassés à Kerbus
o Les 10 m3 d’amiante ciment seront traitées par une entreprise spécialisée après validation par les
services de l’état du Plan de retrait. Les déchets d’amiante seront évacués vers le continent et traités
sur le continent.
o Les 5 m3 d’huisseries recouvertes de peinture au plomb seront traitée par une entreprise spécialisée.
Les déchets seront évacués vers le continent et traités sur celui-ci.

Pour information, les procédures d’élimination des déchets contenant de l’amiante, dépendent de la nature
du matériau :
 les matériaux à fort risque de libération de fibre d’amiante (comme les flocages, calorifugeages et
cartons d’amiante) et les matériaux dégradés doivent être éliminés dans une installation de stockage
pour déchets dangereux ou être vitrifiés. Ces déchets sont conditionnés en doubles sacs étanches
scellés.
 Les matériaux où l’amiante est fortement lié (amiante-ciment, dalles de sol, clapets et volets coupe-
feu…) doivent être éliminés en installations de stockage pour déchets ménagers et assimilés ou en
décharges pour déchets inertes pourvues d’alvéoles spécifiques pour les déchets contenant de
l’amiante lié. Ces déchets sont conditionnés en sacs étanches, type Grand Récipients pour Vrac (GRV)
ou sur palettes filmées.

Dans les deux cas, le propriétaire ou son mandataire remplit le cadre lui étant destiné sur le bordereau de suivi
des déchets d’amiante (BSDA), cerfa n°11861*01, et reçoit l’original du bordereau rempli par les autres acteurs
(entreprise de travaux, transporteur, exploitant de l’installation de stockage ou du site de vitrification).

Par ailleurs, on estime à environ 5 tonnes les huisseries (portes, fenêtres) recouvertes de peinture au plomb
(concentration supérieure à 1 mg/cm² d’après le diagnostic Plomb réalisé DT Bâti16).

Mesures vis-à-vis de la gestion des déchets en phase de construction :


Conformément à la Charte de Chantier à faibles nuisances, l’entreprise de gros œuvre sera chargée de la
gestion des déchets, c’est à dire du nombre de bennes, de leur désignation, du retrait de ces bennes, de leur
remplacement et de leur destination géographique.
Les modalités de collecte des déchets seront précisées lors de la préparation de chantier.

Elles comporteront les dispositions suivantes :


- Des aires décentralisées de collecte à proximité immédiate des zones de travail
- Le transport depuis ces aires décentralisées jusqu’aux aires centrales de stockage,
- Une aire centrale de stockage comprenant des bennes distinctes pour les différents types de déchets.

16
DT Bâti, Constat de Risque d’Exposition au PLOMB. 16/04/2013
Page 103
Pôle d’Activités Mer / Port-Tudy / Groix
Etude d’impact

Concernant le nombre de bennes (et la séparation des déchets par type), celui-ci pourra varier en fonction de
l’avancement du chantier : gros œuvre, second œuvre.

En phase de gros œuvre, 5 catégories de tri sont à envisager :


- déchets inertes (bétons, maçonneries,…),
- bois (bois de coffrages et palettes) facilement valorisables,
- métaux (chutes d'armatures),
- Déchets Industriels Banals,
- Déchets Industriels Spéciaux.

En phase de second œuvre, un premier degré de tri minimum est le suivant :


- déchets minéraux inertes (maçonnerie, faïences, carrelages, terres cuites…)
- déchets dangereux (cartouches, produits de jointoiement, emballages souillés…)
- DIB.

Les déchets de peintures liquides, c'est à dire en phase solvant (aqueux ou non) doivent être gérés et éliminés
séparément, de manière à ne pas polluer irrémédiablement les autres déchets.

Nous rappelons qu’il est strictement interdit de :


- brûler les déchets sur le chantier (loi du 13 juillet 1992),
- abandonner ou enfouir un déchet (même inerte) dans des zones non contrôlées administrativement,
comme par exemple des décharges sauvages.
- laisser des déchets spéciaux (pots de colle par exemple) sur le chantier ou les mettre dans les bennes
de chantier non prévues à cet effet, et à fortiori, abandonner des substances souillées (vidanges
d’huiles moteur, huiles de décoffrage,...).

Mesures à prendre vis à vis de la gestion des sols pollués :

L’ensemble des travaux projetés devra être conforme aux prescriptions du Plan de gestion établi par
INOVADIA, dont notamment :
« Dans le cadre du réaménagement de la zone, un bâtiment sera construit dans la partie Sud-Ouest du site
(zone non construite actuellement), au droit des sols impactés par des hydrocarbures C10-C40, des
hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et des éléments traces métalliques entre 0,0 et 0,4 m au droit
des anciens réservoirs aériens, à 0,8 m de profondeur au droit de l’ancien séparateur à hydrocarbures et jusqu’à
3,0 m de profondeur à proximité du bras de chargement et de l’ancien réservoir semi-enterré.

La réalisation des investigations complémentaires ont mis en évidence un impact faible par des hydrocarbures
dans l’air du sol dans la zone du futur bâtiment induisant des risques acceptables pour les futurs usagers du
site.

….

Toutefois, la méthodologie recommande de traiter les sols dans les zones présentant les impacts les plus
importants, à savoir :
 au droit des deux anciens réservoirs aériens localisés en bordure Nord-Ouest du site sur une épaisseur
de 40 cm soit environ 40 m3 de terres,
 au droit de l’ancien séparateur à hydrocarbures et l’aire de stationnement en béton sur 1,2 m de
profondeur soit environ 50 m3. »

Soit un volume total de terre à excaver de 90 m3.

Le plan de gestion a identifié trois solutions envisageables pour gérer les terres impactées :
 Excavation des terres les plus impactées, chargement et traitement des terres en centre de traitement
agréé sur le continent,
 Traitement biologique des terres les plus impactées dans une alvéole étanche sur site,

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Pôle d’Activités Mer / Port-Tudy / Groix
Etude d’impact

 Stockage des terres polluées excavées pour les besoins du réaménagement (sous réserve de petites
quantités) dans un andain étanche et pérenne dans le temps, sur site, en bordure de falaise. Pour cela,
une géomembrane certifiée ASQUAL en PEHD d’au moins 2 mm d’épaisseur couplée à des géotextiles
anti-poinçonnants devra être mise en place (avec des soudures étanches) sur et sous les sols impactés
excavés.

Ces trois techniques de gestion envisageables sont présentées ci-après avec leurs coûts, avantages et
inconvénients :

Tableau n°14 : Les trois techniques de gestion des sols pollués


Source : INNOVADIA

A ce jour, la troisième solution n’est pas retenue par la collectivité. Soit, les terres seront traitées sous forme
d’andains sur le site de Kerbus (avec autorisation nécessaire), soit les terres seront évacuées et traitées vers un
centre spécialisé sur le continent pour le traitement de tels déchets dangereux.

Par ailleurs, INNOVADIA précise dans son plan de gestion :


 En cas de mise en place d’une canalisation d’eau potable dans les zones d’impact par des
hydrocarbures et afin d’empêcher le transfert via cette canalisation, la mise en place d’un fourreau
étanche autour de cette canalisation,
 la mise en place puis le maintien d’un revêtement de surface (enrobé, béton ou géotextile puis couche
de terre végétale) dans les zones d’impact par des hydrocarbures C5 à C40, des BTEX, des HAP ou des
éléments traces en surface afin de limiter le transfert des polluants via les eaux de ruissellement et
d’empêcher le contact direct avec les sols de surface,
 la mise en place d’un géotextile sur l’ensemble des zones pour séparer les matériaux impactés des
matériaux d’apports éventuels,
 interdiction de tout usage des eaux souterraines présentes au droit du site sans une vérification
préalable de la compatibilité de cet usage avec leur qualité.

Mesures vis-à-vis des émissions sonores :


Conformément à la charte du chantier à faibles nuisances, le niveau acoustique maximum en limite de
chantier ne devra pas dépasser 80 dB (A), ce qui correspond, pour différentes distances de source, à des
niveaux de puissance sonore limite de source de :

distance à la source émettrice (m) 5 10 15 20 25


puissance sonore limite émise en dB(A) 100 106 109 112 114

Pour parvenir à cet objectif, les entreprises utiliseront les moyens suivants :

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Pôle d’Activités Mer / Port-Tudy / Groix
Etude d’impact

- Coffrages vissés, banches équipées d’écrous à serrer,


- Matériel de chantier agréé CEE (mars 1986) et France (avril 1972),
- Dispositifs anti-vibratiles pour les outils et machines,
- Choix judicieux de la position de la centrale à béton,
- Utilisation de talkies-walkies pour communiquer avec le grutier afin d’éviter les cris et sifflements,
17
- Utilisation d’engins insonorisés .

Lors de la phase de préparation de chantier, les entreprises mettront ainsi en œuvre les actions suivantes :
 Evaluation du niveau sonore des engins et matériels permettant d'intégrer ce paramètre sur le plan
d'installation de chantier en les positionnant en fonction des points sensibles environnants
(riverains,…),
 Amélioration des approvisionnements des matériaux et des équipements permettant de limiter les
trafics d'engins sur le site,
 Identification des interventions exceptionnellement bruyantes pour pouvoir les planifier.

Mesures vis-à-vis de la circulation :


 La recherche d’emplacements de stationnement pour les véhicules de chantier et la gestion du trafic
sera menés avec le coordinateur SPS avant le démarrage du chantier afin qu’il y ait le moins de
perturbations possibles sur l’activité de la zone.
 Une signalétique indiquera l’itinéraire pour le chantier et les accès livraison.
Les approvisionnements devront être planifiés sur la journée tout en respectant les contraintes liées à
l’activité du site et définies au préalable par le maître d’ouvrage.
 Un itinéraire privilégié sera réalisé par le SPS en collaboration avec le Maître d’œuvre et la collectivité
pour l’évacuation des déblais vers le site de Kerbus.

Mesures vis-à-vis de la sécurité du publique


La mairie de Groix s’assurera les services d’un coordonnateur santé-sécurité.
Définie par la Loi 93-1418 du 31 décembre 1993 et par le Décret d’application 94-1156 du 26 décembre 1994,
la mission du coordonnateur "SPS" intègre des préoccupations environnementales. Il coordonnera :
 la mise en place de la circulation des véhicules et des personnes sur le chantier,
 les conditions de stockage et d’élimination ou d’évacuation des déchets,
 la maîtrise des nuisances pouvant porter atteinte à la santé des travailleurs, telles que bruit,
émanations et poussières, substances et produits toxiques ou dangereux, etc.

Par ailleurs, le chantier sera entièrement clos au moyen de palissades opaques avec bordure béton. Une
signalisation adaptée informera les usagers du Port de la présence du chantier.

Mesures vis-à-vis de la préservation du milieu biologique marin :


Outre les mesures visant à réduire les risques de pollution accidentelles du port et du plan d’eau à l’Est du Môle
Nord-Est, les travaux d’aménagement de la prise d’eau de mer devront faire l’objet, au préalable, d’un
repérage de JM CROUZET (responsable de l’école de Plongée qui a réalisé le relevé la flore et de la faune
marine au niveau de la future prise d’eau de mer) ou autre plongeur ayant des compétences en océanographie
en compagnie de l’entreprise chargée des travaux maritimes et du maître d’œuvre. L’objectif étant de
positionner au mètre près la future prise d’eau de mer de manière à minimiser les impacts.

Mesures vis-à-vis de Natura 2000 :


Il convient de rappeler que la future prise d’eau de mer est située en dehors du périmètre du site Natura 2000.
Cependant, à quelques mètres de la future prise d’eau de mer, on recense une zone d’herbier à zostère qui
constitue un habitat remarquable d’intérêt européen. Afin de s’assurer de sa préservation, un repérage de

17
Un marteau piqueur insonorisé émet 100 dB(A) contre 130 dB(A) autrement.
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Pôle d’Activités Mer / Port-Tudy / Groix
Etude d’impact

cette zone sensible sera réalisé avant le début des travaux afin d’éviter tout ancrage de la barge dans ce
secteur.

Par ailleurs, afin d’éviter tout impact sur les zones de nurserie à poisson plat dans les zones sableuses à
proximité de la future prise d’eau de mer ainsi que sur le sites Natura 2000 à quelques dizaines de mètres, nous
recommandons, dans la mesure des contraintes techniques et du planning, que les travaux maritimes soient
réalisés en dehors de la période de mars à septembre, période où les juvéniles des ¾ des espèces commencent
à se fixer sur les substrats pour s’y développer.

Mesures vis-à-vis des activités socio-économiques :


La Mairie envisage de prêter des locaux sur le port dont elle est propriétaire aux professionnels de la mer
(pêcheurs, club de plongée, conchyliculteur) utilisant aujourd’hui les bâtiments qui seront détruits pendant la
période des travaux.

Les horaires de chantier seront limités aux périodes et tranches horaires suivantes :
 Les jours de la semaine,
 De 8h00 à 12h15 et 13h30 à 18h30.

V.2 – MESURES PENDANT LA PERIODE DE FONCTIONNEMENT

Mesures vis-à-vis des rejets d’eau de mer :


L’étude réalisée par SCE sur le lotissement conchylicole de Cancale a montré que « La pollution générée par les
activités du lotissement du Vauhariot est principalement particulaire ». Le bureau d’études a recommandé
pour ce lotissement la mise en œuvre d’un débourbeur ou d’un décanteur lamellaire afin de récupérer les
matières en suspension par décantation.

Dans notre cas de figure, l’eau de mer utilisée par les professionnels et les eaux de nettoyage des filtres à sable
seront traités par des tamis présentant des mailles de 500 µm. Un tel niveau de filtration aura une efficacité
largement aussi bonne qu’un débourbeur ou un décanteur lamellaire et permettra ainsi de piéger l’essentiel
des matières en suspension contenues dans les eaux.

En termes de nettoyage des installations à l’eau de mer, l’usage de produits de nettoyage comprenant des
tensio-actifs sera formellement interdit.

Les professionnels devront utiliser des produits de désinfection et de nettoyage compatibles avec un rejet en
mer, tels que l’acide peracétique couramment utilisé en aquaculture.

Mesures vis-à-vis de la gestion des déchets d’exploitation :


Les déchets d’exploitation des activités seront traités selon les règles en vigueur avec une obligation de
réduction à la source et de valorisation des quantités produites.

Les déchets organiques issus du traitement de l’eau brute et de « l’eau de mer usée » seront collectés par les
services techniques de la commune et traités sur le site de Kerbus.

Les emballages, les bouteilles vides de produits chimiques devront être apportés à la déchetterie de Kerbus
ouverte aux artisans de l’Ile.

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Pôle d’Activités Mer / Port-Tudy / Groix
Etude d’impact

VII – MOYENS DE SURVEILLANCE ET D’INTERVENTION

VII.1 – MOYENS DE SURVEILLANCE ET D’INTERVENTION PENDANT LA PHASE DE

CHANTIER

Conformément à la Loi 93-1418 du 31 décembre 1993 et au Décret d’application 94-1156 du 26 décembre


1994, le coordonnateur "SPS" coordonnera :
 la mise en place de la circulation des véhicules et des personnes sur le chantier,
 les conditions de stockage et d’élimination ou d’évacuation des déchets,
 la maîtrise des nuisances pouvant porter atteinte à la santé des travailleurs, telles que bruit,
émanations et poussières, substances et produits toxiques ou dangereux, etc.

Par ailleurs, l’architecte, dans le cadre de sa mission de suivi des travaux, veillera au respect par les entreprises
de la Charte de Chantier à Faibles Nuisances, à laquelle les entreprises se seront préalablement engagées.

Le Maître d’ouvrage veillera au respect des mesures de réduction et de compensation des impacts figurant au
chapitre VI.

VII.2 - MOYENS DE SURVEILLANCE ET D’INTERVENTION EN PHASE D’EXPLOITATION


Moyens de surveillance vis-à-vis de la pollution des sols :
Conformément aux recommandations du plan de gestion, le maître d’ouvrage :
 Mettra en place un « programme de surveillance des milieux » se caractérisant par un prélèvement
semestriel des eaux du port en bordure de site pour analyses des hydrocarbures C10-C40. Un
échantillon témoin pourra être prélevé dans une zone n’étant pas en relation directe avec le site.
L’objectif de ce suivi est de d’assurer que le sol ne constitue plus une source d’impacts. De même, une
surveillance semestrielle de la qualité de l’air à l’intérieur du bâtiment.
 Mettra en œuvre les restrictions d’usages suivants :
Concernant l’usage des sols :
o proscrire les cultures de plantes ou de fruits destinés à l’alimentation humaine ou animale
au droit du site,
o mettre en place un fourreau étanche autour de toute canalisation d’eau potable
traversant les zones d’impact par des hydrocarbures afin d’empêcher le transfert via cette
canalisation,
o mettre en place puis assurer le maintien d’un revêtement de surface (enrobé, béton ou
géotextile puis couche de terre végétale) dans les zones d’impact par des hydrocarbures
C5 à C40, des BTEX, des HAP ou des éléments traces en surface afin de limiter le transfert
des polluants via les eaux de ruissellement et d’empêcher le contact direct avec les sols de
surface,
o lors de la construction de bâtiments sur le site : prévoir dans le projet de construction un
vide sanitaire dont le taux de renouvellement d’air est de 0,25/h au minimum ou une dalle
béton d’au moins 10 cm,
o interdire les affouillements (tranchées, puits, réalisation de fondations,…) et creusements
de toutes sortes dans les zones polluées sauf si des mesures spécifiques de gestion sont
prévues (information des travailleurs, équipements de protection adaptés, tri et contrôle
des matériaux par une entreprise spécialisée en cas d’excavation, élimination des déchets
en centre de traitement spécialisé ou stockage étanche et pérenne sur site),

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Etude d’impact

Concernant la ressource en eaux souterraines : ne pas réaliser d’ouvrage (puits, forage,…) pour un
quelconque usage des eaux souterraines au droit du site sans avoir vérifié au préalable la compatibilité
entre la qualité des eaux et leur usage.

L’ensemble de ces mesures pourra faire l’objet de restrictions d’usage conventionnelles au profit de
l’état publiées à la conservation des hypothèques ou de servitudes d’utilité publique afin de garder en
mémoire les contraintes précitées liées à la présence résiduelle des sols impactés.

Exploitation des installations de traitement des eaux :

Afin d’assurer le bon entretien des installations de pompage, de traitement des eaux butes et de l’eau de mer
usée, il est envisagé que les professionnels se regroupent au sein d’une structure commune qui aura la
responsabilité de la bonne exploitation des équipements.

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VIII – CONFORMITE AVEC LE SDAGE ET LES AUTRES


DOCUMENTS DE REFERENCE

VIII.1 – CONFORMITE AVEC LE SDAGE LOIRE-BRETAGNE


IX.1.1 – LES PRESCRIPTIONS DU SDAGE
Le SDAGE Loire-Bretagne 2010-2015 ne fixe pas de prescriptions ni de dispositions pouvant s’appliquer au
projet.

On peut cependant préciser que l’objectif du SDAGE est d’améliorer la qualité des eaux littorales et de limiter
les impacts des rejets industriels.

De ce point de vue, il importe de rappeler que les activités projetées ne conduisent pas à une réelle
dégradation de la ressource. Seul l’accroissement des teneurs en MES est significatif pour ce type d’activités
(notamment mytiliculture et viviers). C’est pour limiter les flux de MES que l’ensemble des eaux évacuées dans
le port feront l’objet d’une filtration à 500µm permettant de retenir l’essentiel des MES.

IX.1.2 – LES OBJECTIFS DE QUALITE DU SDAGE

Au regard de la bonne qualité globale des eaux de l’estuaire de la Laïta, le SDAGE fixe les objectifs suivant sur
cette masse d’eau :
 Atteinte du bon état chimique : 2015,
 Atteinte du bon état écologique : 2015,
 Atteinte du bon état global : 2015.

Figure n°58 : Bilan provisoire sur les résultats de la masse d’eau de transition FRGT 18
acquis dans le cadre du programme de surveillance de la DCE 2000/60/CE
Source : IFREMER / http://envlit.ifremer.fr/surveillance/directive_cadre_sur_l_eau_dce/etat_chimique

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Dans ces conditions, il apparaît que le projet ne remet pas en causse les objectifs d’atteindre le bon état
chimique et le bon état écologique de la masse d’eau.

VIII.2 – CONFORMITE AVEC LES ACTIONS DU DOCOB NATURA 2000


On ne recense aucune action dans le DOCOB pouvant concerner notre projet.

VIII.3 – COMPATIBILITE AVEC LE PLU


D’après le document graphique du PLU, le site sur lequel le PAM sera aménagé est classé en zone Ue destinée
aux « activités, installations et équipements portuaires nécessaires au bon fonctionnement du port ».

D’après l’article Ue 1 du règlement du PLU, les occupations et utilisations du sol interdites en zone Ue sont :
- Les constructions à usage d’habitation autres que le cas visé à l’article Ui 2,
- Les constructions à usage hôtelier,
- La création de terrains aménagés pour l’accueil de tentes et de caravanes ainsi que les parcs
résidentiels de loisirs,
- Les résidences mobiles et habitations légères de loisirs groupées ou isolées,
- Le stationnement de caravane isolée quelle qu’en soit la durée,
- Les installations et travaux divers visés à l’article R 442-2-a du Code de l’Urbanisme,
- Les constructions destinées à l’élevage ou à l’engraissement d’animaux,
- Toute rénovation, reconstruction, changement de destination ou extension de bâtiment existant, si les
travaux sont de nature à compromettre la vocation de la zone,
- Les constructions à usage de bureaux, de commerces et de services non directement liées et
nécessaires aux activités et installations autorisées dans la zone.

 Le projet de PAM ne rentre pas dans cette liste d’occupations et d’utilisations interdites.

D’après l’article Ue 2 du règlement du PLU, les occupations et utilisations du sol soumises à conditions
particulières sont
− La loge de gardiennage destinée aux personnes dont la présence permanente est nécessaire
pour assurer la surveillance, le gardiennage ou le fonctionnement des installations ou
activités autorisées dans la zone et à condition :
2
• que la surface hors oeuvre nette ne dépasse pas 35 m ,
• qu’il soit intégré au bâtiment principal d’activité.

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Etude d’impact

− Les installations classées soumises à déclaration ou à autorisation, sous réserve que des
dispositions soient prévues, en vue d’atténuer de manière substantielle les dangers ou les
inconvénients que peut présenter leur exploitation.
− Les constructions ou installations portuaires, ainsi que les ouvrages nécessaires au bon
fonctionnement du port ou de chantier nautique tels que cales, terre-pleins, appontements,
aires de stationnement.
− Les mouillages sur corps-morts,
 Le projet de PAM ne rentre pas dans cette liste d’occupations et d’utilisations interdites.

VIII.4 – COMPATIBILITE AVEC LE SCOT

Le SCOT du Pays de Lorient fixe plusieurs prescriptions et préconisation (Documents d’Orientations


Générales) susceptibles de concerner le projet :

Sur le littoral, les systèmes de collecte et de traitement des déchets, eaux usées et eaux de carénage liés aux
ports de plaisance sont également à améliorer. Sur la rade, le port de pêche constitue aujourd’hui un des
derniers points noirs en termes de flux de pollution organique. Il importe aujourd’hui que cette pollution soit
résorbée.

 Un traitement de l’eau de mer utilisée dans les installations sera assuré par l’intermédiaire de filtres à
500 µm.

Dans un souci d’économie d’espace sur des territoires restreints, le développement portuaire doit s’appuyer sur
l’optimisation des espaces actuels :
 par le redéploiement, la mutation et la réorganisation des activités,
 par la reconquête des espaces arrière portuaires, qui implique la mise en oeuvre des politiques
foncières adaptées,
 par une organisation de l’implantation des activités qui tienne compte de leur besoin de proximité des
espaces en bord de quai.

⊚ Sur les sites maritimes à tirant d’eau important, qui pourraient connaître des mutations d’activités au cours
de la mise en oeuvre du SCoT, l’affectation à des activités portuaires est à étudier en priorité.
⊚ Le développement portuaire doit être réalisé en garantissant des règles de sécurité, de qualité du cadre de
vie des habitants et de préservation de l’environnement.

 Le projet conduit à rentabiliser l’espace portuaire en mutualisant les équipements pour l’ensemble des
professionnels de la mer de l’Ile de Groix.

Les secteurs portuaires, vitrines de l’économie locale et atout de l’image du territoire, sont à mettre en valeur,
notamment dans le traitement des franges

 Le traitement paysager du future PAM constitue un des points forts du projet. Il s’agit en effet de
retrouver l’ambiance des villages de pêcheur des ports de la côte atlantique.

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IX – ESQUISSE DES SOLUTIONS DE SUBSTITUTION


Nous ne présenterons pas dans ce chapitre les solutions de substitution du projet de PAM. Celui-ci étant un
projet décidé par les élus de la collectivité.

En revanche, nous pouvons présenter les différentes solutions étudiées notamment vis-à-vis du cycle de l’eau.
L’une des hypothèses au cours de ce travail et de la collaboration avec le Maître d’Ouvrage et le Maître
d’œuvre a été d’étudier un approvisionnement en eau de mer des professionnels sans mettre en œuvre de
traitement collectif. L’objectif était de leur fournir une eau de mer brute. Seule la prise d’eau de mer était prise
en charge dans le projet. L’idée était que chaque professionnel assure leur propre traitement de l’eau de mer
brute en fonction de leurs besoins qualitatifs. Cette solution moins onéreuse pour la collectivité impliquait
cependant une multiplication de procédés de traitements des eaux, pour l’essentiels d’entre-eux identiques.

Cette solution conduisait à accroître les risques de dysfonctionnement et les coûts de fonctionnement.

La mutualisation du process de traitement des eaux est vite devenue une évidence eu égard à la technicité des
process mis en œuvre et à l’économie d’échelle engendrée par un tel regroupement.

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X – DESCRIPTION DES METHODES D’EVALUATION UTILISEES ET


DES DIFFICULTES RENCONTRES

L’étude de l’état initial de l’environnement a été réalisée sur la base :


 D’investigations sur le terrain : relevés faune flore, prise de vue, etc.
 De la plongée réalisée par JM CROUZET qui a permis de relever la nature des fonds ainsi que la faune
et la flore au pied du Môle Nord-Est,
 De rencontres avec l’ensemble des professionnels intéressés part le projet,
 De l’analyse des études réalisées sur l’emprise du projet : Diagnostic Pollution, des sols, Evaluation des
Risques Sanitaires, Plan de gestion des terres polluées, Diagnostic Plomb et Amiante, Etude
géotechnique relative au confortement de la falaise,
 De consultation des réseaux (Lorient Agglomération, Ville de Groix, etc.),
 De consultation de la bibliographie,

L’analyse de l’état initial a également été élaborée sur la base des travaux réalisés dans le cadre de Natura
2000. Le Document d’Objectifs (DOCOB) fournit une description très détaillée des habitats marins dans le
secteur d’étude.

L’évaluation des impacts sur la qualité des eaux a notamment été étudiée au travers de l’étude réalisée sur le
lotissement du Vauhariot à Cancale, réalisée par SCE en 2005 pour le compte de la section régionale
conchylicole de Bretagne Nord.

En outre, les impacts en phase travaux ont été étudiés au cours d’une réunion de travail avec l’équipe de
Maîtrise d’œuvre et la Mairie de Groix.

De même, les impacts en période de fonctionnement ont été notamment étudiés au cours de cette dernière
réunion.

Par ailleurs, les mesures de réduction et de compensation des impacts ont été étudiées avec la collaboration de
l’équipe de maîtrise d’œuvre, notamment le bureau d’études Fluides pour la partie traitement des eaux.

La réalisation de cette étude d’impact a été le fruit d’une réelle et longue collaboration entre tous les acteurs
intéressés par le projet :
 Les professionnels : les pêcheurs, le mytiliculteur, le directeur d’Haliotis, l’Ostréiculteur,
 L’équipe de maîtrise d’œuvre et plus particulièrement le Cabinet d’Architectes Menguy et le BET
Fluides GUEGUEN PERENNOU,
 Les services de la Mairie de Groix,
 Les services de Lorient-Agglomération.

L’objectif tout le long de cette collaboration était d’optimiser le projet en vu de minimiser les impacts de celui-
ci sur l’environnement.

Il n’a pas été rencontré de difficultés majeures au cours de cette étude.

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XI – NOM ET QUALITE DE L’AUTEUR DE L’ETUDE


L’étude d’impact a été réalisée par Alexandre Mabille, Ingénieur de formation en Sciences et Technologies de
l’Eau de Polytech Montpellier. Monsieur Mabille dirige le cabinet d’AM Environnement et dispose d’une
expérience de près de 18 ans dans la gestion des enjeux environnemntaux.

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