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le symbole ) n'est pas un rationnel (cliquer ici pour une démonstration élémentaire).
Ainsi on peut construire un segment dont la longueur n'est pas représentée par un rationnel : le
problème de la droite réelle est posé, on peut le formuler ainsi:
● Étant donné une droite avec une origine et une unité de longueur (ou deux points de la
droite affectés respectivement des nombres 0 et 1), on cherche à associer à tout point
de la droite un nombre ou encore à représenter la droite par un ensemble de
nombres. Cet ensemble de nombres est celui des réels .
D'autre part avec les entiers naturels, et avec les rationnels on calcule : on additionne (et, si
cela est possible, on soustrait), on multiplie (et, si cela est possible, on divise). Les ensembles
de nombres ont des structures algébriques (on y définit des opérations qui ont certaines
propriétés). Sans donner la construction de ces ensembles rappelons en brièvement le principe
de la méthode.
L'ensemble de base est N ensemble des entiers naturels, il est muni de deux lois:
● addition notée +
● multiplication notée . ou .
En symétrisant l'addition, ce qui revient à rendre la soustraction toujours possible, on obtient
l'ensemble Z des entiers relatifs.
De même, en symétrisant sur Z*=Z\{0} la multiplication, on obtient l'ensemble Q des rationnels.
On remarque que, dans les deux cas, il s'agit de le même méthode: opération algébrique de
symétrisation.
L'ensemble Q est un corps commutatif (rappel de la définition).
D'autre part les entiers naturels servent à ordonner (premier, second,..) ; la relation d'ordre sur
N se prolonge sur Z puis sur Q. Cette relation d'ordre ( total) notée est compatible avec la
structure de corps (rappel de la définition).
La construction de R est une opération plus difficile, il existe plusieurs méthodes suivant que
l'on cherche à combler l'une ou l'autre des "lacunes" de Q. On admet ici l'existence de R, on en
donne les propriétés fondamentales : propriétés algébriques, propriétés de l'ordre total (ces
propriétés sont liées par la condition de compatibilité), propriétés topologiques. Des propriétés
de la relation d'ordre se dégage le concept de borne supérieure , des propriétés topologiques
celui de voisinage. Il s'agit de notions qui sont à la base de l'étude des suites comme de l'étude
locale des fonctions. Notons l'importance, théorique et pratique, du fait que Q est dense dans
R.
L'ensemble R n'en a pas moins des "lacunes", ainsi l'équation x2+1=0 n'a pas de racines
réelles; d'où la nécessité de construire C (construction algébrique exclusivement).
L'ensemble (R , + , . ) est un corps commutatif, admettant Q comme sous corps (cf cours
d'algèbre ). Sur R la relation est une relation d'ordre total, ce qui signifie que deux éléments
quelconques de R sont comparables ou encore que deux réels x et y vérifient x y ou y x.
Cette relation d'ordre total prolonge celle de Q.
On note .
Définition.
La relation d'ordre est compatible avec la structure algébrique (corps) de R.
ce qui signifie:
● en particulier
●
On désigne par A une partie non vide de R.
Définitions.
● On dit qu'un réel a est un majorant de A si tout élément de A est inférieur ou égal à a .
● a majorant de A équivaut à :
● On dit que A est majorée si A admet un majorant (elle en admet alors une infinité).
● On définit de même un minorant, une partie minorée.
● A est bornée si A est majorée et minorée.
Remarque: Une partie non vide de R n'a pas toujours de majorant; lorsqu'elle en a un, elle
admet une infinité (Exemples).
Définition.
On dit qu'un réel a est plus grand élément (ou maximum) de A si a appartient à A et est un
majorant de A .
a plus grand élément de A équivaut à :
Remarque: une partie majorée (resp. minorée) n'a pas nécessairement de plus grand (resp.
petit) élément (Exemples).
Propriété.
Si A a un plus grand (resp. petit) élément celui-ci est unique.
.
On écrit souvent (ii) sous la forme
Propriétés.
1. Si A a une borne supérieure (resp. inférieure), celle-ci est unique.
2. Si A a un plus grand (resp. petit) élément a, alors a=sup A (resp. inf A).
Preuve: La propriété 1. vient du fait que la borne supérieure est le plus petit des majorants et la
2. découle de la définition.
La réciproque de 2. est fausse comme le montre l'exemple :
Définition.
On appelle valeur absolue d'un réel x, le réel, noté |x| , défini par :
|x|=max(x, -x).
Propriétés.
La preuve est élémentaire: il suffit d'étudier les différents cas suivant les signes de x et y.
Parmi les rationnels les décimaux ont un rôle pratique important, leur intérêt est d'approcher
les réels d'aussi près que l'on veut, ce qui permet les calculs sur les réels.
Définition.
Un réel d est un nombre décimal s'il existe k N tel que 10kd Z.
(Exemples)
On note D l'ensemble des décimaux; on a l'inclusion:
D Q R,
mais attention D n'est pas un corps: 3 est un décimal mais non 1/3.
Le théorème suivant exprime l'équivalence entre quatre propriétés, la première, dite propriété
d'Archimède, exprime le fait que tout réel peut être "dépassé" par les multiples d'un réel positif
quelconque.
Théorème.
R est un corps archimédien , c'est à dire qu'il satisfait à l'une des quatre propriétés
équivalentes suivantes :
(i) étant donné deux réels y et x, x strictement positif, il existe un entier n N* tel que y nx;
(ii) étant donné un réel y il existe un entier n N tel que y n;
(iii) étant donné un réel positif y il existe un entier n unique tel que n y<n+1; l'entier n est la
partie entière de y notée E(y) ou [y].
(iv) étant donné un réel positif y et un entier k, il existe un décimal yk unique, tel que
10k yk Z et yk y<yk+10-k
yk est l'approximation décimale d'ordre k ou à 10 -k près par défaut de y.
Preuve : On démontre les implications (i) (ii), (ii) (iii),(iii) (iv), (iv) (i); puis on
montre (i) par l'absurde (Preuve).
La propriété d'Archimède, est dans R une conséquence de la propriété de la borne supérieure;
toutefois elle n'est pas caractéristique de R, Q est également archimédien mais ne vérifie pas la
propriété de la borne supérieure.
On remarque que, dans les calculs numériques, lorsqu'on "approche" 1/3 par 0,33, cela
correspond à la double inégalité:
;
0,33 est l'approximation décimale d'ordre 2 (ou à 10-2 près) par défaut de 1/3, tandis que 0,34
est l'approximation par excès.
Les intervalles de R jouent un rôle fondamental dans l'étude des fonctions numériques
(fonctions de R vers R), tant du point de vue global (ensemble de définition) que local
(voisinage): ce sont les parties connexes, c'est à dire d'un seul tenant, de R.
Définition.
Une partie I de R est un intervalle si
.
La propriété de la borne supérieure (resp. inférieure) permet de classer les intervalles non vides
de R en 9 types distincts suivant l'existence ou non d'un majorant, d'un minorant, d'un plus
grand, d'un plus petit élément.
On montre ainsi qu'un intervalle non vide de R est d'un des types suivants :
intervalle borné
ouvert : ]a,b[ = {x R, a<x<b}
semi-ouvert :
[a,b[ = { x R, a x<b}
]a,b] = { x R, a<x b}
fermé :
[a,b] = { x R, a x b}
]- ,+ [
Preuve : Par exemple, on peut montrer qu'un intervalle borné ayant un plus petit élément mais
pas de plus grand élément est de la forme [a,b[ (Preuve).
Les intervalles ]a,b[ et [a,b], (b>a) peuvent être encore définis de la façon suivante :
Preuve : Ceci peut être démontré en utilisant une approximation décimale de (Preuve).
Définition.
Une suite de nombres réels (ou suite de réels ou suite réelle) est une application de N dans
R.
.
.
Exemples
Une suite peut être définie de plusieurs manières, les plus fréquentes sont les suivantes :
a. Suite définie explicitement
.
On calcule directement un en fonction de n.
Exemples
Parmi les suites de référence citons:
● en représentation graphique
et la donnée de u0 et u1, est alors une fonction réelle définie sur une partie de R2.
C'est le cas des suites de Fibonacci, vues dans l'introduction, la fonction est alors la
fonction:
.
c. Suite définie implicitement (par une propriété)
(Exemples)
Extraire une suite d'une suite donnée c'est prendre, dans l'ordre, certains termes de la suite.
Définition.
Soit une suite réelle ; on appelle suite extraite de une suite obtenue en
Exemples
- soit :N N, n 2n la suite extraite obtenue est la suite des termes d'indice pair ;
- soit :N N, n 2n+1 la suite extraite obtenue est la suite des termes d'indice impair.
Ainsi si l'on considère la suite , la suite des termes d'indice pair est la
De même la suite ( ) est extraite de la suite (2n), l'application étant l'application n n!.
Les suites réelles étant des applications de N dans R, on définit des opérations sur l'ensemble
RN des suites réelles à partir des opérations sur R (cf. cours d'algèbre). De même pour la
relation d'ordre à partir de la relation d'ordre sur R.
Ainsi RN muni des deux lois :
● addition les lois
.
(Exemples)
= .
RN devient un anneau commutatif unitaire dont l'élément unité est la suite
.
(Remarque)
Relation d'ordre sur RN
Définition.
si l'on a :
On note .
On vérifie immédiatement qu'il s'agit d'une relation d'ordre et que cet ordre n'est pas total.
Deux suites quelconques ne sont pas en général comparables.
(Exemples)
On définit dans ce paragraphe des propriétés globales des suites réelles c'est à dire des
propriétés vérifiées sur N ou plus généralement "à partir d'un certain rang" c'est à dire sur
.
Suites majorées, minorées, bornées, définition.
● majorée s'il existe un réel m1 tel que, pour tout entier n on ait
● minorée s'il existe un réel m2 tel que, pour tout entier n on ait
● bornée s'il existe un réel M tel que, pour tout entier n, on ait .
.
Une suite non bornée se caractérise en écrivant la négation de la proposition précédente :
.
Suites stationnaires, définition.
Une suite réelle est stationnaire s'il existe un réel a et un entier n0 tels que, pour tout
entier n n0 , on ait un = a.
Soit encore :
Une suite réelle est périodique s'il existe un entier k 1 tel que, pour tout entier n, on
ait un+k = un .
Soit encore :
.
(Exemples)Les suites étant des applications de N, ensemble totalement ordonné, dans R,
ensemble totalement ordonné, les définitions suivantes sont un cas particulier des définitions
générales des applications monotones.
Définitions.
(Exemples)
Pour les suites qui sont des applications de N vers R, ce sont les valeurs prises pour les
grandes valeurs de n qui importent (comportement de un quand n tend vers + ), on peut
donner à cela deux raisons :
● une raison de caractère pratique : dans le cas des suites qui interviennent dans les
problèmes d'approximations, l'approximation est d'autant meilleure que n est grand;
● une raison de caractère théorique liée au fait que N est un sous-ensemble discret de
R:
pour tout entier n il existe un voisinage de n dans R qui ne contient aucun autre entier (par
.
Une étape préliminaire va consister à définir la notion de "suite qui converge vers un réel".
Intuitivement la suite converge vers un réel si un - est petit quand n est grand, ce
qui veut dire "aussi petit que l'on veut" mais pas "de plus en plus petit".
Définition.
Soit une suite réelle et soit un réel ; on dit que converge vers quand n tend
vers + si l'une des propriétés (a) (b) (c) équivalentes suivantes est vérifiée.
(a) Pour tout voisinage V de , il existe un rang N, tel que un appartienne à V pour tout entier
n supérieur ou égal à N.
(b) Tout intervalle ouvert contenant contient tous les termes de la suite sauf pour un
nombre fini d'indices.
● en représentation graphique
Remarque
On définit le même concept de limite en prenant indifféremment les inégalités n N ou n>N et
ou .
(Exemples)
Définition.
Soit une suite réelle ; on dit que est convergente (ou converge) s'il existe un réel
soit un réel,
si alors pour ,
si alors pour = 1 et n = N ou N + 1 on a .
La nature d'une suite (convergence ou divergence) ne dépend que de son comportement
quand ; on dit encore à partir d'un certain rang. On peut en particulier modifier
les termes d'une suite pour un nombre fini d'indices sans en changer la nature.
Proposition.
Toute suite convergente est bornée.Preuve : Une valeur déterminée de donne un
encadrement de |un| pour n>N. On en déduit une majoration de |un| pour tout n (Preuve).
Le concept de limite se dégage de la proposition suivante :
Proposition.
Si est une suite réelle convergente il existe un réel unique tel que converge
Si est une suite convergente l'unique réel , tel que converge vers , s'appelle
Parmi les suites divergentes, les suites qui tendent vers jouent un rôle
particulier.
Leur comportement, dans certains cas, s'apparente à celui des suites convergentes.
Soit une suite réelle ; on dit que tend vers + quand n tend vers + si
quelque soit le réel A il existe un entier N tel que n N entraîne un > A.
Formellement on écrit :
Notations
On définit de façon analogue les suites qui tendent vers - .
On remarque que, dans la définition, l'inégalité un > A s'interprète comme l'appartenance de un
à un voisinage de + .
La définition peut être exprimée:
● en représentation axiale les représentations
● en représentation graphique
Parmi les suites divergentes, le comportement des suites qui tendent vers + ou - est très
On dit qu'une suite est une suite sautante s'il existe des réels a et b (a<b) tels que
● un<a pour une infinité de valeurs de n,
● un>b pour une infinité de valeurs de n.
Cela s'exprime:
● en représentation axiale les représentations
● en représentation graphique
Pour la suite on prend par exemple a=-1/2 et b=1/2, pour la suite a=-1
et b=1.
On montre que pour une suite divergente trois cas sont possibles :
● un +
● un -
Si une suite est convergente et a pour limite , toute suite extraite de est
Théorème.
Preuve: On donne la preuve seulement pour le produit, les deux autres étant analogues. La
et (Preuve).
Dans le langage de l'algèbre linéaire ce théorème démontre, en particulier, que l'ensemble
considérer la suite comme produit de la suite constante dont tous les termes sont égaux
Vrai Faux
convergentes dont la limite est nulle est un sous-espace vectoriel de . Par ailleurs
limite 0 et que est bornée, alors la suite est convergente et a pour limite 0.
Preuve: La suite |un| est proche de 0 à partir d'un certain rang N1. La suite (vn) est bornée à
partir d'un certain rang N2. On considère N=max(N1,N2) (Preuve).
Le théorème précédent s'étend dans certains cas où interviennent des suites tendant vers
.
Par contre il est d'autres cas où l'on ne peut pas conclure de façon générale. Cela justifie, a
La suite + tend vers + dans le premier cas, a pour limite 1 dans le second, tend
vers - dans le troisième.
Proposition.
Alors si tend vers + (resp. - ) ou est minorée en valeur absolue par un réel
strictement positif, la suite tend vers + ou - , (le signe étant donné par la
règle habituelle).
La suite a pour limite 0 dans le premier cas, 1 dans le second et tend vers +
dans le troisième.
Proposition.
Si tend vers alors est définie à partir d'un certain rang, elle
converge et a pour limite 0.
Suites puissances
Séries géométriques
On a si k 1 , n+1 si k = 1.
.
Illustrations pour:
illustration par un exemple
on a alors .
.
c. Dans le cas de suites tendant vers , si la condition (i) est vérifiée on ne peut
conclure que dans les cas suivants :
(i)
(ii) ;
Preuve: L'écriture de la convergence des suites un et wn fait apparaître des rangs N1 et N2.
On considère N=max(N1,N2) (Preuve).
Théorème.
Preuve: On a, pour les suites monotones, un théorème spécifique qui permet de les étudier de
façon simple. Sa démonstration repose sur l'existence de la borne supérieure pour une partie
non vide majorée de R (Preuve).
Remarques
a. Le théorème est vrai si est croissante à partir d'un certain rang c'est-à-dire :
comme les trois suites que nous venons de citer : (cosn), ((-1)n) ou et il ne
donne aucune idée de la rapidité de la convergence éventuelle de la suite.
Définition.
Deux suites et sont dites adjacentes si les conditions suivantes sont vérifiées :
● (ii) un = vn ,
● (iii) .
Théorème.
Deux suites adjacentes sont convergentes et ont même limite.
Preuve: C'est une application du théorème sur les suites monotones (Preuve).
Remarque.
Le fait que la suite est majorée est donné par l'inégalité : un v0 (v0 est un
On considère une suite définie par la donnée de son premier terme u0 et une relation de
récurrence de la forme
Dans un premier temps on étudie certaines des propriétés de la suite liées à des
fonction en particulier dans les exemples où l'étude graphique constitue une approche de
l'étude théorique.
Les exemples étudiés illustrent les situations les plus fréquentes (dans les problèmes!) et non
un catalogue de toutes les situations possibles qui peuvent être très complexes.
Pour que la suite soit définie il faut et il suffit que, pour tout entier n, un appartienne à
stables par c'est à dire contenus dans l'ensemble de définition et tels qu'on ait
. En effet une récurrence immédiate montre alors que si u0 appartient à I, un appartient à I pour
tout entier n. Ainsi, dans le cas de la suite U définie au début. l'intervalle [1,2] est stable par la
fonction .
Dans tout ce paragraphe nous considérerons une fonction et un intervalle I stable par .
Théorème.
Si est une suite convergente d'éléments d'un intervalle I de R dont la limite
pour limite ( ).
.
Définition.
Si la fonction continue n'a pas de point fixe alors une suite, qui vérifie la relation
que la suite admette ce point comme limite (si a plusieurs points fixes, ne peut
avoir comme limite que l'un d'eux).
Si la fonction est décroissante sur I, alors la suite n'est pas monotone, les suites
(u2n) et (u2n+1) sont monotones et de sens de variation contraires.
Preuve:
Pour tout n N on a :
Proposition.
Remarque:
Outre la preuve de la convergence de la suite on évalue la rapidité de cette convergence qu'on
peut comparer à celle d'une suite géométrique de raison k.
Preuve: C'est une application de l'inégalité des accroissements finis (Preuve).
Pour chacune des suites étudiées on commence par une étude graphique qui ne constitue en
rien une démonstration mais permet de visualiser le comportement de un lorsque n varie et
La fonction est la fonction ; pour que la suite soit définie il faut ( et il suffit)
Etude théorique
Etude théorique
suite est monotone et si elle est convergente sa limite ne peut être que l'unique point fixe
de la fonction , soit .
entraîne donc, par une récurrence immédiate, pour tout entier n, ; de même la
Donc si la suite est croissante, comme elle est majorée par elle est
Si la suite est décroissante, comme elle est minorée par elle est
.
En appliquant la méthode du § 7.4. on a
.
D'où la conclusion.
On remarque, que cette méthode ne met pas en évidence la monotonie de la suite, mais en
revanche montre la rapidité de la convergence . La suite converge au moins aussi vite qu'une
suite géométrique de raison 1/2.
Le très grand intéret du critère de Cauchy provient du fait qu'il caractérise dans R les suites
convergentes, sans que la limite apparaisse. D'où son utilisation dans l'étude des séries par
exemple, ou encore pour montrer qu'une suite n'est pas convergente.
Le concept de suite de Cauchy correspond à la propriété que la distance entre deux termes de
la suite devient arbitrairement petite (et non de plus en plus petite) quand ces termes sont de
rang assez grand.
Définition.
Soit une suite réelle; on dit que est une suite de Cauchy ou vérifie le critère de
Cauchy si :
quel que soit >0, il existe un entier N tel que les inégalités p N et n N entraînent
.
Soit encore
On doit insister, dans cette définition, sur le fait que la condition doit être
réalisée, pour tout couple (n,p) où n et p sont supérieurs à N; en particulier la condition
.
emples)
On conçoit facilement qu'une suite convergente est de Cauchy, c'est une conséquence de
il s'agit d'une suite de rationnels qui converge dans R, donc est de Cauchy, or sa limite
n'appartient pas à Q : la convergence d'une suite de Cauchy est liée à une propriété spécifique
de R.
Le critère de Cauchy est utilisé pour montrer qu'une suite est convergente (resp
divergente) dans les cas où l'on peut obtenir facilement une majoration (resp minoration) de
rôle est fondamental dans l'étude globale des fonctions mais parce que, pour une suite
réelle, la propriété est bornée étant équivalente à prend ses valeurs dans un
intervalle fermé borné de R, le théorème de Bolzano- Weierstrass caractérise une propriété des
intervalles fermés bornés de R la compacité.
Théorème.
De toute suite réelle bornée on peut extraire une sous-suite convergente.
Preuve: On construit la suite extraite par dichotomie c'est à dire en coupant successivement en
2, les intervalles contenant une infinité de termes de la suite (Preuve).
Remarque: Autre preuve se basant sur les suites adjacentes (Remarque).