Beruflich Dokumente
Kultur Dokumente
déplacements
TREILLIS ISOSTATIQUE
Figure 1.1 Treillis étudié. Les barres ont été numérotées par commodité. Bien noter la répartition des
modules de traction.
2 Eléments de correction
Degrés de liberté
La structure comporte 4 noeuds dont 2 appuis.
Toutes les barres étant relaxées il n'y a pas de DDL de rotation. Rappelons que les rotations des
extrémités des barres quoique non-nulles ne constituent pas des DDL.
En A et B, appuis, il n'y a pas de translation possible.
En C et D, noeuds libres , il y a deux composantes de translation possibles.
On dénombre donc 4 DDL de translation qui sont désignés par UB , VB , UD , VD (projection des vecteurs
→
− → −
déplacement dans le repère global X , Y .
1
Figure 2.1 Représentation des barres séparément en vue de l'écriture des équations de comportement.
2EA
NCA = −NAC = N1 = (uC − uA )
d
Pour passer dans le repère global on écrit le vecteur déplacement du noeud C dans les deux repères local et
global :
−→ →
− →−
DC = uC →
−
x + vC →
−
y = UC X + VC Y
D'autre part uA est nul parce que A est un appui. Par conséquent :
2EA
NCA = −NAC = N1 = − VC (2.1)
d
2EA
NDB = −NBD = N2 = (uD − uB )
2d
Pour passer dans le repère global on écrit le vecteur déplacement du noeud D dans les deux repères local et
global. On obtient donc :
uD = −VD
D'autre part uB est nul parce que B est un appui. Par conséquent :
EA
NDB = −NBD = N2 = − VD (2.2)
d
EA
NDC = −NCD = N3 = √ (uD − uC )
2d
2
Pour passer dans le repère global on écrit le vecteur déplacement des noeuds C et D dans les deux repères
local et global :
→
− →
− UC − VC
uC = UC →
−
x 3 X + VC →
−
x 3Y = √
2
Et de même :
→
− →
− UD − VD
uD = UD →
−
x 3 X + VD →
−
x 3Y = √
2
Par conséquent :
EA
NDC = −NCD = N3 = (UD − VD − UC + VC ) (2.3)
2d
EA
NBC = −NCB = N4 = √ (uB − uC )
2d
Pour passer dans le repère global on écrit le vecteur déplacement du noeud C dans les deux repères local et
global :
→
− →
− UC + VC
uC = UC →
−
x 4 X + VC →
−
x 4Y = √
2
Et uB = 0. Par conséquent :
EA
NBC = −NCB = N4 = − (UC + VC ) (2.4)
2d
Figure 2.2 Equilibre des noeuds. On fait gurer des composantes horizontales et verticales de force sur
les noeuds, y compris même si elles sont nulles.
Noeud C
On écrit l'équilibre selon X et selon Y :
1
− √ (NCB + NCD ) + FCX = 0
2
1 1
+NCA − √ NCB + √ NCD − F + FCY = 0
2 2
Naturellement les équations d'équilibre sont dénies à une constante multiplicative près. Toutefois, on se
rappelle que ces équations vont servir à établir la matrice de rigidité de la structure. Pour obtenir les
bons coecients, on reporte les forces extérieures pondérées par le coecient +1 dans le second membre.
1
√ (NCB + NCD ) = FCX
2
1
−NCA + √ (NCB − NCD ) = −F + FCY
2
3
et donc :
1
√ (NCB + NCD ) = 0 (2.5)
2
1
− NCA + √ (NCB − NCD ) = −F (2.6)
2
Noeud D
1
− √ NDC + FDX = 0
2
1
+NDB + √ NDC + FDY = 0
2
soit :
1
√ NDC = 2F (2.7)
2
1
− NDB − √ NDC = 0 (2.8)
2
Nous avons donc 4 équations et 4 inconnues (les déplacements).
Assemblage matriciel
L'assemblage matriciel consiste à ré-écrire les équations d'équilibre (1) à (4) en tenant compte des équations
intrinsèques (i) à (iv). Les équations obtenues, linéaires, sont organisées matriciellement. Les équations sont
classées de (1) à (4) comme le sont les DDL associés UC , VC , UD , VD :
1 1 1 1 1 1
√ √ − √ + √ − √ + √
+2 2 + 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2
1 1 1 1 1 1
UC 0
+ √ − √ +2 + √ + √ + √ − √
EA
2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2
= −F
VC
d
1 1 1 1
UD 2F
− √ + √ + √ − √
2 2 2 2 2 2 2 2 VD 0
1 1 1 1
+ √ − √ − √ +1 + √
2 2 2 2 2 2 2 2
soit : 1 1
1 0 − +
√ 2 2
UC
0
1 1
0
1 2 2+1 + −
= Fd
VC −1
2 2
√ 1
1 1 1
UD EA 2
2
− + + −
2 2 2 √ 21 VD 0
1 1 1
+ − − 2+
2 2 2 2
On observe que la matrice de rigidité obtenue est symétrique. De plus toutes les contributions à la diagonale
sont positives. Numériquement :
0.707107 0 −0.353553 +0.353553 UC 0
0 2.707107 +0.353553 −0.353553 = F d −1
VC
−0.353553 +0.353553 +0.353553 −0.353553 UD EA 2
+0.353553 −0.353553 −0.353553 1.353553 VD 0
Inversion
L'inversion est opérée à l'aide d'un calculateur au facteur Fd
EA près :
4
Figure 2.3 Inversion du système matriciel à l'aide d'un tableur. Le résultat (colonne U) est conrmé par
le logiciel PyBar (avec les données suivantes : A=1, I=1, d=1, E=1000, F=1).
5
Figure 2.4 Diagramme d'eort normal dans le treillis (extraction PyBar).
Méthode de Crémona
En premier lieu on isole la structure de ses appuis (gure 2.6). On introduit ainsi 3 inconnues XB , YA , YB
l'action XA étant nulle de façon évidente.
On traduit l'équilibre global du treillis (3 équations) :
XB + 2F = 0
YA + YB − F = 0
−d.YA + 2d × 2F + d.F = 0
et donc :
XB = −2F
YA = 5F
YB = −4F
Ces eorts permettent d'amorcer l'épure de Crémona et l'implémentation des noeuds 1, 2, 3, 4 et 5. S'en
déduit le point 6 par construction graphique. Les eorts normaux sont ainsi :
N1 = 23 = +5F
N
2 = 56 = −2F √
N 3 = 64 = 2F × √2 = +2.828F
N4 = 62 = −2F × 2 = −2.828F
Université de Toulouse - UPS FSI - E.Ringot, B.Etienne - calcul des ouvrages L3 - travail dirigé.
6
Figure 2.5 Isostaticité : deux méthodes de décompte des inconnues statiques et des équations disponibles.
A gauche, la méthode générale. A droite la méthode spécique aux treillis. Le nombre d'inconnues gure
dans les cercles rouges et le nombre d'équations dans les rectangles verts. Les deux techniques conrment
l'isostaticité du treillis.
Figure 2.6 Méthode de Crémona : on isole le treillis de ses appuis et on numérote les secteurs découpés
par les lignes d'action des eorts.