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multi-niveaux asymétriques
Sébastien Mariéthoz, Prof. Alfred Rufer
Laboratoire d’Electronique Industrielle (LEI)
Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL)
CH-1015 Lausanne EPFL, Suisse
sebastien.mariethoz@epfl.ch
http://leiwww.epfl.ch
I. Introduction 0 0
1(d). 1 1
Ces topologies peuvent être combinées, récemment [5] a
notamment proposé une solution hybride entre les cellules (c) (d)
imbriquées et le NPC.
Les onduleurs multi-niveaux symétriques sont une alter-
native au NPC et aux cellules imbriquées pour augmenter Fig. 1 – (a) Une branche d’onduleur NPC. (b) Une branche
la tension de sortie d’un onduleur [6], [7]. Ils permettent d’onduleur à cellule imbriquée. (c) Addition avec transfor-
également d’alimenter un dispositif basse tension à par- mateur. (d) Onduleur à cellules en série.
tir d’une tension moyenne ou d’une tension élevée, par
exemple en traction [8]. Pour améliorer la résolution de
ces convertisseurs sans en augmenter le nombre de cel-
lules, il est possible d’alimenter les cellules avec des tensions
d’entrée différentes. [9] propose d’utiliser un facteur 2 entre de niveaux pour un nombre minimum de cellules. Cette
les tensions d’entrée des cellules, [10] propose un facteur 3. distinction montre clairement deux champs d’applications
Par opposition aux onduleurs multi-niveaux symétriques, différents : les onduleurs multi-niveaux dans le cadre des
ces onduleurs sont appelés onduleurs multi-niveaux asymé- hautes tensions ; les onduleurs multi-niveaux dans le cadre
triques. de la haute résolution. La frontière n’est évidemment pas
Choisir la même tension d’entrée pour toutes les cel- bien tracée.
lules permet d’obtenir la plus grande tension de sortie
avec un nombre minimum de cellules. Choisir des tensions Cet article traite des propriétés de ces onduleurs et des
d’entrées différentes permet d’obtenir le plus grand nombre méthodes pour les commander.
0.75
0.5
−1 −4 −1 2
−3 0 3 0.25
Uo,2
uo
0
−0.25
−1
2C9N. Il y a 8 transitions possibles parmi lesquelles 2 im- 0 1 2 3 4 5 6
0.25 0.25
uo,2
uo,1
0 0
−0.25 −0.25
B. Représentation des commutations dans l’espace d’état −0.5 −0.5
−1 −1
0 1 2 3 4 5 6 0 1 2 3 4 5 6
La plupart du temps, la référence de la tension de sor-
tie de l’onduleur varie lentement, par conséquent elle ne (b) (c)
commute qu’entre 2 niveaux adjacents, de sorte que pour Fig. 4 – Génération d’une sinusoı̈de d’amplitude 0.49 avec
étudier et optimiser la commutation, il suffit de prendre en un onduleur 9 niveaux à 2 cellules : (a) tension de sortie (b)
considération les transitions entre niveaux adjacents. Cette tension de sortie de la grande cellule (c) tension de sortie
approximation convient parfaitement pour la plupart des de la petite cellule. Pour générer la sortie (a), la grande
applications, telles que les moteurs électriques où des varia- cellule module entre 0 et 0.75 en même temps que la petite
tions importantes ne surviennent que pendant les régimes cellule module entre -0.25 et 0.25. Ce qui cause des pertes
transitoires. importantes et une sortie présentant des impulsions.
B.2 Représentation des transitions
Compte tenu de l’hypothèse précédente §III-B.1, nous al-
1
lons étudier les commutations entre les états permettant de
moduler 2 niveaux adjacents. Sur la représentation d’état 0.67
−0.67
B.3 Fréquence de commutation
−1
0 1 2 3 4 5 6
La représentation de ces transitions soulève un des points
(a)
faibles des onduleurs asymétriques. Dans notre exemple, 6 1 1
uo,1
0 0
tanées des 2 cellules. A cause de la difficulté de commuter
−0.33 −0.33
les cellules simultanément, la tension de sortie de l’ondu-
leur va présenter des impulsions qui peuvent être gênantes. −0.67 −0.67
D’autre part, les pertes par commutation vont être plus im- −1
0 1 2 3 4 5 6
−1
0 1 2 3 4 5 6
C.1 Stratégie de commande La condition de modulation (6) est tout à fait générale.
Par exemple, pour un onduleur constitué d’une cellule 2
Dans le cas avec asymétrie maximale comme à la Fi- niveaux et de 2 cellules 3 niveaux, dont une branche est
gure 6(a), les états de l’onduleur peuvent être associé di- représentée à la Figure 7, elle permet d’établir que la plus
rectement aux niveaux. Dans les autres cas, pour minimiser grande asymétrie des pas permettant une modulation avec
les commutations, il faudra se déplacer conformément aux peu de pertes par commutation est 6 ∆U , 2 ∆U , ∆U ce
flèches de la Figure 6(b). Les transitions le long de seg- qui donne 13 niveaux, alors que la plus grande asymétrie
ments de modulations pourront être parcourues dans les conservant l’uniformité du pas est 9 ∆U , 3 ∆U , ∆U ce qui
2 sens, elles pourront donc être utilisées pour la modula- donne 18 niveaux. La représentation des états et des ni-
tion, alors que les transitions impliquant des changements veaux et transitions associées est montrée à la Figure 8.
de segment ne seront parcourues que dans un sens, le retour Par ailleurs, la loi de commande se résume à énoncer
s’effectuant par une autre transition de manière à minimi- qu’il faut se déplacer le plus longtemps possible le long
ser les pertes. Les flèches définissent l’état que l’onduleur des segments de modulations, ce qui permet d’ajouter à la
doit prendre de manière univoque. représentation d’état, le sens de parcours des transitions
impliquant des commutations simultanées. En divisant en
C.2 Condition de modulation
deux cette représentation, nous obtenons une trajectoire à
De la même manière que l’inégalité (4) permet de définir suivre pour les niveaux croissant et une trajectoire à suivre
la condition d’uniformité, l’inégalité suivante permet de pour les niveaux décroissant comme montré à la Figure 9.
définir quelles conditions les pas des cellules doivent res- A partir de ces représentations, la connaissance de l’état de
pecter, pour que n’importe quelle couple de niveaux puisse l’onduleur et du sens de variation de la tension de référence
être modulé, en ne commutant qu’une seule cellule : permet de déterminer l’état à appliquer à l’onduleur pour
minimiser les commutations.
k
X
∆Uk ≤ ∆Uk+1 ≤ (nj − 1) · ∆Uj (6)
j=1 $ 7 7 7
5 4
3 2
0
4 3 2 1
1
0
1
−1 −2
2 1 0
−1 −2
0
−3 −4
−4 0 −1 3
−2 −3 2
−1 3 −5
2
−4 −5 0 0
0 0 −6
−6 −2 −3
−2 −3
(a)
(a) 6
4 3
1
1
2 1
−1
0
0
0
−2 −3
−1 3
−1 3 2
2 −4 −5
0 0
0 0
−2 −3
−2 −3
(b)
(b)
Fig. 9 – Pour l’implantation logicielle de la stratégie il y
Fig. 8 – (a) Représentation d’état de l’onduleur 3C13N : le
a une trajectoire pour les référence croissante (a) et une
niveau à la fin d’un segment de modulation (segment verti-
autre pour les trajectoires décroissantes (b)
caux) et au début du suivant est le même. (b) La stratégie
.
consiste à se déplacer dans les 2 sens le long des segments
de modulation (marqué en gras) et à respecter le sens de
parcours des segments à sens unique (sens marqué par une
flèche). Cette représentation permet une implantation lo- les niveaux disponibles.
gique directe par machine d’état. Si un seul état de commande de l’onduleur permet d’at-
teindre cette tension, une simple association permet de
déterminer les signaux de commande de l’onduleur, comme
tuels sont basés sur des solutions entièrement digitales avec c’est le cas, pour les onduleurs avec asymétrie maximale.
micro-contrôleur ou DSP. L’approche entièrement digitale En revanche, si plusieurs états de commande permettent
permet de simplifier l’implantation de l’ensemble des fonc- d’atteindre cette tension, comme c’est le cas avec les solu-
tions de commande de l’onduleur multi-niveaux. tions performantes en modulation qui respectent la condi-
tion (6), il faut un bloc qui implante la stratégie proposée.
A. Description fonctionnelle de la commande d’un ondu- C’est le rôle du bloc C qui effectue l’association entre la
leur multi-niveaux tension à appliquer et l’état de commande de l’onduleur.
La seule connaissance de la tension à appliquer ne suffit
La Figure 10 représente le schéma fonctionnel de la com- pas, il faut également connaı̂tre l’état de commande actuel
mande d’un onduleur multi-niveaux. (rétroaction de l’état précédent).
Le bloc A effectue la fonction de réglage du système, avec Le bloc D permet d’appliquer les signaux de commande à
à son entrée toutes les grandeurs permettant de régler le l’onduleur. Ce bloc appliquera la trame des niveaux définie
système, et à sa sortie la tension à appliquer au dispositif à par le modulateur B avec les états définis par le bloc d’as-
régler. Pour le régulateur, l’action sur le système à régler est sociation C.
effectuée avec une source de tension idéale, éventuellement
bornée et discrète. En conséquence, il délivre une tension
B. Implantation des blocs fonctionnels
de référence. L’onduleur doit appliquer une tension dont
l’effet sur le système, sera le plus proche de celui de cette Il y a des fonctions de réglage propres à l’onduleur multi-
tension de référence. Les effets importants seront définis niveaux, tels que l’équilibrage des tensions d’alimentation,
par le cahier des charges : la dynamique, la distorsion har- si ces dernières sont unidirectionnelles ou si certaines sont
monique, ou la minimisation d’effet parasites tels que par simplement constituées d’un élément passif tel qu’un conden-
exemple les couples oscillants pour un moteur, etc. sateur, mais nous ne discutons ici que du réglage du disposi-
La tension réellement appliquée aux bornes du dispositif tif à commander, d’autre part l’implantation du régulateur
physique à régler est générée par le biais du bloc B, le ne diffère pas de celle d’un autre système, elle n’est donc
bloc modulateur qui construit la trame à appliquer avec pas décrite dans cet article.
D S P F P G A
U r e f
r é g la g e r a p p o r t D
g é n é r a te u r
V 1 P W M
c y c liq u e 2 -n iv e a u x
n iv e a u x V 2
a d ja c e n ts
-1
z a s s o c ia tio n
S 1
S
é ta t S 2
o n d u le u r s ig n a u x
m u x c o m m a n d e
-1
z
A B C D