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ECOLE DES MINES DE DOUAI

RHOUFAR (Dounia)

NSIRI (Nadia)

ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

REVUE SUR LES MODELES D’EMPILEMENT GRANULAIRE AVEC UN


ZOOM SUR LES APPLICATIONS DU GENIE CIVIL

(REVIEW ON GRANULAR PACKING MODELS WITH A ZOOM ON


APPLICATIONS OF CIVIL ENGINEERING)

Promotion 2018 Année scolaire 2016-2017


2
3

SOMMAIRE

Résumé 5
Abstract 7
Introduction 9
Partie 1 : Généralités sur les milieux granulaires 11
1- Définition d’un matériau granulaire 11
2- Les milieux granulaires 11
3- Caractéristiques des granulats 12

Partie 2 : Les empilements granulaires


1- Définition de l’empilement 17
2- Types d’empilement 17
2.1 Empilement ordonné 17
2.2 Empilement aléatoire 19
Partie 3 : Revue sur les modèles d’empilement dans le domaine du génie
civil
1- principaux modèles d’empilement 21
1-1-modèle de Toufar modifié 21
1-2- modèle de Dewar 22
1-3- modèle de Farris 24
1-4-modèle d’empilement de De Larrard 25
2- Comparaison des différents modèles d’empilement 30
3- Principe d’optimisation dans la formulation du béton 31
a- La méthode classique 31
b- La modélisation numérique 32
Conclusion 35
Références bibliographiques 37
Liste des figures et tableaux 39
4
5

RESUME

Les matériaux granulaires constituent les matériaux les plus répandus dans la
nature, qui peuvent être utilisés dans de nombreux domaines. Pour optimiser leur
usage, il est nécessaire de distinguer en premier lieu les milieux granulaires existants
en étant ensembles de matériaux granulaires présents dans un fluide (gazeux
comme l’air ou liquide comme l’eau), caractérisés par les propriétés de leurs
granulats (porosité, densité, compacité..).

Avant d’entamer les modèles d’empilement granulaire développés par les


chercheurs, il est opportun de citer les types d’empilement qu’ils peuvent avoir lieu,
notamment l’empilement ordonné (considéré comme idéal et par conséquent difficile
à réaliser) assimilé à la structure cristalline des molécules et l’empilement aléatoire
qui présente une faible compacité par rapport à son homologue ordonné.

pour mieux comprendre le comportement des mélanges granulaires, de nombreux


modèles d’empilement ont été proposés en se basant sur des approches
mathématiques, parmi lesquels : le modèle de Toufar modifié qui s’intéresse à la
détermination de la densité d’un mélange en faisant intervenir des facteurs
représentants les effets d’interactions granulaires, le modèle de Dewar qui calcule la
densité en se basant sur l’indice de vide et en prenant en compte les interférences
entre les particules, le modèle de Farris qui s’intéresse à la viscosité en considérant
le mélange granulaire comme une suspension poly-disperse et enfin le modèle de De
Larrard qui permet de déterminer la compacité d’un mélange en intégrant dans les
formules, les interactions granulaires et le mode de mise en place des mélanges.

La formulation du béton consiste à choisir les proportions des matériaux du béton


selon un cahier des charges donné, en vue de créer une consistance homogène tout
en gardant une certaine ouvrabilité. L’optimisation de l’empilement granulaire
constitue une étape importante de la formulation, elle peut être effectuée selon la
méthode classique ou via la modélisation numérique au moyen des programmations
révolutionnaires, dans un seul but qui est d’avoir un béton performant au moindre
coût.

MOTS MATIERES

- Matériaux granulaires - Effet de paroi


- Empilement granulaire - Formulation de béton
- Modèles d’empilement - Optimisation
- Effet de desserrement - Modélisation numérique
6
7

ABSTRACT

The materials granular constitute the most found material in the nature, which can be
used on a numerous domains. To optimize their use, it’s necessary to make a
difference between the granular media, which represent the granular materials
existing in a fluid (which can be a gas like the air or a liquid like the water),
cacaracterized by the granular proprieties (porosity, density..)

Before starting to describe the granular packing models, it’s necessary to mention the
packing types that may exist, such as an ordered packing (it’s considered ideal
therefore hard to realize) assimilated to a crystal structure of the molecules and the
random packing which has a low density comparing to the ordered packing.

To understand the granular mix, many packing models have been developed based
on the mathematical approximations, such as: the modified Toufar model which is
interested in determining the mix density by including the factor of granular
interaction effects, the Dewar model which calculates the mix density based on the
voids ratio and the interference between the particles, the Farris model which is
interested in the viscosity, it consider the granular mix as a poly-disperse suspension.
Finally The De Larrard model which determine the density mix by including the
granular interactions and the positioning method mix.

The formulation of the concrete consists in choosing the proportions of the materials
of the concrete according to a given specification in order to create a homogeneous
consistency while maintaining certain workability. The optimization of the packing
granular is an important step in the formulation; it can be done by the classical
method or by the numerical modeling using revolutionary programs, with a main aim
which is having a high performance concrete with the least costs.

KEYWORDS

- Granular materials - Wall effect


- Granular packing - Formulation of concrete
- Packing models - Optimization
- Loosening effect - Numerical modeling
8
9

INTRODUCTION

L’usage des matériaux granulaires s’étend sur plusieurs domaines. Dans le génie
civil, ils constituent les composants les plus utilisés notamment dans la formulation
du béton. Dans ce sens, de nombreuses recherches ont été menées dans le but de
déterminer les paramètres des granulats et les interactions qui peuvent avoir lieu
dans un mélange granulaire, en vue d’arriver à modéliser ces mélanges de façon
optimale permettant de performer leur mise en œuvre.

C’est dans cet objectif, que nous avons élaboré cette étude bibliographique qui
englobe d’une façon concise et ciblée toutes les recherches consultées.

Dans la première partie, nous allons effectuer un aperçu général sur les milieux
granulaires, leur définition ainsi que les principales caractéristiques des matériaux
granulaires qui peuvent être prises en compte lors des empilements granulaires.

La deuxième partie se focalisera essentiellement sur les empilements granulaires, à


partir d’une définition scientifique des empilements et ses différents types.

En troisième partie, nous allons balayer quelques modèles d’empilement, plus


précisément la vision des mélanges granulaires, les théories de base et les
approches mathématiques, en faisant une comparaison globale entre ces différents
modèles.

En dernier lieu, nous allons expliciter le principe d’optimisation de la formulation du


béton, que ça soit par la méthode classique pour par la modélisation numérique.
10
11

Partie 1 : Généralités sur les milieux granulaires

1. Définition d’un matériau granulaire


Un matériau granulaire est parmi les matériaux les plus présents dans la nature, qui
se place dans la deuxième classe après l’eau en ce qui concerne les priorités pour
l'activité humaine. Il est constitué de composantes solides discrètes qui ont la
particularité d’être dans la plupart du temps en interactions de contact solide-solide
(dans le cas d'un milieu granulaire sec). [3]

Les matériaux granulaires apparaissent dans des domaines variés, notamment :


- Construction et génie civil : gravier, ciment, sable . . .
- Agro-alimentaire : céréales, sucre, café, pois chiches . . .
- Chimie : poudres à lessiver, engrais, poudres pharmaceutiques . . .
- Géologie : glissements de terrains, avalanches, mouvement des dunes . . .

2. Les milieux granulaires


Les milieux granulaires constituent une thématique de recherche qui fédère des
communautés scientifiques.

Il existe plusieurs définitions d’un milieu granulaire, d’une manière générale, on


appelle un milieu granulaire tout ensemble de particules solides et macroscopiques
dont la taille est supérieure à 100 µm.

On parle souvent de poudres pour des grains de taille comprise entre 1 µm et 100
µm, et de granulaires pour des tailles plus grandes.

Cette dénomination milieu granulaire concerne plutôt les grains secs, sans tenir
compte du fluide environnant qui est souvent l’air. Dans le cas où les particules sont
émergées dans un liquide, on parle d’un milieu granulaire « mouillé », ou de
suspensions une fois les interactions hydrodynamiques sont mises en jeu [3].

Figure 1 : Exemples de différents milieux granulaires [7].


12

Lors de toute éventuelle étude relative à ces milieux, il est nécessaire de préciser la
nature du fluide interstitiel et aussi les conditions associées.

Le comportement global d’une assemblée des grains peut être influencé par
l'humidité de l'air qui peut changer les interactions entre les grains, et par conséquent
modifier la cohésion du milieu granulaire, d'où vient l'intérêt de faire une étude
approfondie des milieux granulaires et leurs comportements.

3. Caractéristiques des granulats


Nous abordons dans ce paragraphe, l'ensemble des caractéristiques des granulats
permettant de définir la structure des empilements granulaires à adopter. Cette
détermination porte essentiellement sur des paramètres physiques et des
paramètres géométriques des grains.

3.1 Paramètres physiques:

3.1.1 La densité granulaire

La densité est une propriété essentielle de tout assemblage granulaire. Elle est
désignée par différentes grandeurs selon les champs d'application telles que :
fraction solide, masse volumique apparente, indice des vides, etc.

Il est néanmoins facile de naviguer entre ces différents indicateurs à partir de


formules adaptées, puisqu'ils portent tous la même signification [2]. Nous verrons ci-
après quelques définitions.

3.1.2 Fraction volumique

La fraction volumique est l'un des paramètres les plus importants qui caractérise les
empilements de grains, elle est définie comme le rapport du volume occupé par les
grains sur le volume total de l’empilement [3].

𝑉𝑔𝑟𝑎𝑖𝑛𝑠
∅=
𝑉 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙
Ce rapport ne doit pas être supérieur à 1. Deux types d'empilement à distinguer
selon le mode de fabrication :

- Empilement lâche dont la valeur de la fraction volumique est faible ;

- Empilement dense lorsque que la valeur de la fraction volumique atteint sa


valeur maximale.

3.1.3 La compacité

a) Définition
13

La notion de compacité d’un ensemble de grains dans un récipient rigide est la


somme des volumes enveloppés des grains (en gris sur la figure 2), rapportée au
volume total du contenant (somme gris + blanc de la figure 2) [3].

Figure 2 : schéma illustrant la notion de la compacité [13].

b) Méthode de mesure de la compacité des fractions granulaires à la table à


secousses.

Le but de l’essai est de mesurer la compacité d’une fraction granulaire d’une masse
donnée lorsqu’elle est soumise, dans un cylindre, à une sollicitation mécanique
définie. Cette caractéristique est notamment utilisée comme paramètre d’entrée de
modèles de formulation des mélanges granulaires.

Il s’applique aux granulats d’origine naturelle ou artificielle, utilisés dans le domaine


du bâtiment et du génie civil.

Toutefois, il ne s’applique ni aux granulats tendres (LA > 50) ni aux granulats
grossiers (Dmax> 31,5 mm).

Le principe de l’essai

L’essai consiste à placer un échantillon de mélange de granulats dans un moule


sous la contrainte d’un piston et à appliquer à l’ensemble des secousses
mécaniques, afin de provoquer un réarrangement des grains et donc un compactage
de l’échantillon.

La mesure de la masse volumique apparente de l’échantillon permet de déduire la


compacité [13].
14

Figure 3 : la table à secousse [13].

3.1.4 la porosité

On définit la notion de porosité par le rapport du volume des vides pouvant être
remplis d'eau au volume total d'un échantillon de granulat, plus la porosité est faible
plus le milieu est rigide [4].

Figure 4 : schéma illustrant la notion de porosité [20].

3.1.5 La viscosité

Comme les liquides, les milieux granulaires ont la capacité se s’écouler sous l’action
de la gravité. Toutefois, les milieux granulaires comportent un certain nombre de
particularité à savoir les conditions aux limites et d’adhérence avec les parois, la
15

viscosité dépend de la nature et la composition du milieu, l’écoulement peut être


considéré soit régulier si les grains sont plus petites à l’entrée, soit bloqué par la
formation d’une arche sur les parois [5].

3.2 Paramètres géométriques

D’un point de vue dimensionnel, les granulats sont caractérisés par les dimensions et
la forme de leurs grains:

a) Forme et dimensions :

Trois grandeurs principales caractérisent la forme géométrique d’un granulat, il s’agit


en effet de :

- La longueur « L » : c’est la plus grande distance qui sépare les deux extrémités
du granulat.

- L’épaisseur « E » : elle est définie par l’écart qui sépare deux faces principales
d’un granulat.

- La grosseur « G » : il s’agit de la maille minimale carrée (maille du tamis) qui


laisse passer le granulat.

Les granulats varient du plus gros au plus fin, selon les dimensions de ses grains qui
les constituent [20]. Pour mesurer ces dimensions, on utilise le pied à coulisse.

Il existe plusieurs méthodes pour déterminer la forme des granulats, parmi lesquelles
le coefficient d’aplatissement « A » qui prend en compte la plus grande dimension du
granulat et son épaisseur. Plus « A » est grande, plus le granulat est plat.

Figure 5 : les différentes formes de granulats [20].


16

b) la granulométrie

La granulométrie : caractérise la forme et la taille d'une assemblée de particules,


ce qui permet de déterminer la grosseur des grains et les pourcentages relatifs aux
différentes classes de grains constituant les échantillons.

On distingue dans le même contexte, la granularité qui représente la répartition


dimensionnelle des grains dans un granulat.
On appelle analyse granulométrique l'opération permettant de fractionner le
matériau en différentes coupures à l'aide de tamis à maille carrée [20].

Figure 6 : Exemples de courbes granulométriques des matériaux réels [2].


17

Partie 2 : Les empilements granulaires

1. Définition de l’empilement

Un empilement est l’opération permettant de trouver les différents arrangements


possibles des grains afin d’optimiser le remplissage des vides par des grains [8].

Le problème de l’empilement d’objets est donc purement géométrique et constitue


pourtant une importante source d’études pour les scientifiques.

Comme on l’a évoqué précédemment, dans la pratique la plupart des matériaux


granulaires réels présentent une variété des propriétés de grains telles que la forme,
ou les tailles des grains. La variété des tailles, identifiée par le terme de granularité,
apparaît comme un paramètre fondamental dans la fabrication et l’usage de la
matière en grains.

2. Les types d’empilement :

2.1 Empilement ordonné

Afin de caractériser les empilements réels, il s'avère judicieux de les positionner


selon des arrangements modèles, soit parfaitement ordonnés ou parfaitement
aléatoires. Les empilements ordonnés constituent une classe analogue à celle des
empilements cristallins, c'est-à-dire celle de l'atome. Le cas des empilements de
disques (2D) ou sphères (3D) de même taille est certainement le système le plus
facile à étudier.

Ce type d empilement est obtenu en utilisant des méthodes de compactions par


vibration horizontale sans avoir recours à placer les grains manuellement les unes à
coté des autres [2].

A deux dimensions, on distingue deux types d’arrangements monodisperses


ordonnés : l'hexagonal compact et la cubique simple (Figure 7).

Figure 7 : Empilements 2D réguliers. a. Hexagonal compact ; b. Cubique simple [2].


18

Dans le premier cas l'arrangement est construit sur une maille triangulaire, chaque
disque est en contact avec 6 voisins.

Dans le second cas, l'arrangement est construit sur une maille carrée, chaque disque
est en contact avec 4 voisins.

En trois dimensions, on essai d’obtenir un nombre d'arrangements réguliers


possibles (cubique simple, cubique centré, cubique faces centrées, etc.), qui
résultent des différentes possibilités de superpositions de couches de sphères
disposées selon les configurations de la figure 7. Les plus intéressants sont
l'hexagonal compact et la cubique face centrée. Pour ces réseaux, la maille
élémentaire est un tétraèdre régulier et chaque sphère possède 12 contacts avec
ses voisines.

Nous constatons donc que l'ordre géométrique représenté dans ce genre


d'empilement est généralement une illusion. Pour démontrer qu'un édifice,
apparemment le plus simple et le plus ordonné possible, présente une complexité
interne, on considère l'empilement de type "boulets de canons" (Figure 8). Il s'agit
d’un arrangement de type hexagonal sous l’effet de la gravité, auto-stable à condition
que les roulements de la rangée inférieure soient bloqués. Si on suppose que les
boulets sont parfaitement lisses et identiques, on peut déterminer le réseau théorique
des contacts, qui est parfaitement régulier. On constate d'ailleurs que ce réseau est
hyperstatique, puisque le nombre de contacts présents est supérieur à celui qui
serait strictement nécessaire à l'équilibre de chaque disque [2].

Figure 8 : Empilement de type "boulet de canon", théorie et réalité [2].

En pratique, il est difficile de garantir que les boulets soient tous parfaitement lisses
et identiques et une légère dispersion apparaît. Il est donc possible de supprimer
aléatoirement de nombreux contacts du réseau théorique sans compromettre
l'équilibre global et l'apparence d'un empilement ordonné.
19

2.2 Empilement aléatoire

Dans la pratique, les empilements réguliers de sphères (empilements ordonnés) qui


correspondent à une densité granulaire maximale sont très difficiles à réaliser, sauf
on si positionne manuellement chaque sphère à la bonne place.
Pour mieux comprendre l’empilement aléatoire, on prend l’exemple d’un mélange
aléatoire de bille dans un récipient compacté à l’aide d’une vibration verticale, la
valeur obtenue de la fraction solide critique Fs=0.64 est inférieure à la valeur
théorique maximale de Fs= 0.74 . il s’agit donc de « l'empilement aléatoire le plus
dense » ou « random close packing RCP » (en 2D, sa fraction solide vaut
Fs= 0.82). Sous l’action des vibrations, le système semble bloqué dans cet état et ne
peut pas atteindre l'état cristallin qui serait pourtant plus dense.
Par opposition avec l'empilement aléatoire le plus dense, on définit l'empilement
statique le plus lâche, qui vaut Fs= 0.55 en présence des sphères monodisperses
[2].

Lorsqu’on est dans le cas de mélanges granulaires constitués principalement par des
sphères de tailles différentes, la notion d’ordre n'est plus accessible. Un exemple
concret est celui du milieu bidisperse, pour lequel on considère un mélange de
petites et de grosses sphères de rayons respectifs Rp et Rg ayant la même densité
ρ. On définit dans ce cas C la concentration massique de grosses billes [2] :

La détermination de la fraction solide d’un tel mélange nécessite de faire introduire la


fraction solide Fs0 correspondant à un seul type de particule (soit petite, soit grande).
Nous constatons deux cas limites:

- Si mg >> mp , nous sommes donc en présence d’un mélange d’un peu de


petites particules dans un empilement de grosses (Fig. 2.14a). Les petites
billes se positionnent dans les interstices crées par les grosses. Le volume
total occupé par l’ensemble des billes est égale à (mp+mg)/ρ et le volume
apparent est celui des grosses seules (en négligeant la présence des petites
particules), il vaut mg/(ρ Fs0). La fraction volumique est donc égale à :
Fs= Fs0 /C.
- Si mg <<mp , nous sommes donc en présence d’un mélange d’un peu de
grosses particules dans un empilement de petites (Fig. 2.14b). Le volume total
occupé par l’ensemble des billes ne change pas (mp+mg)/ρ, mais le volume
occupé par l’empilement vaut mg/(ρ Fs0) + mg/ρ, car les gros particules ne
sont pas suffisamment présentes pour créer les vides, la fraction volumique
totale vaut donc : Fs= Fs0 /(1- C(1- Fs0)) [2].
20

Figure 9 : Cas limites d'une distribution bimodale parfaite. a. Quelques petites particules
parmi les grosses ; b. Quelques grosses particules parmi les petites [2].

Les deux cas limites sont illustrés théoriquement (sur la figure 10) par des
asymptotes selon des valeurs faibles et élevées de la concentration C, par rapport à
un exemple de courbe obtenue expérimentalement dont C comprise entre 0 et 1.

Figure 10 : courbe représentant l'influence du rapport massique entre petites et grosses


particules sur la fraction solide maximale d'un mélange bimodal [2].

Cette courbe prends en compte bien évidement la taille des particules, son amplitude
peut varier, mais en gardant la même allure.
Nous constatons que le mélange de deux types de sphères de tailles différentes
conduit toujours à un assemblage plus dense que si chacun des types est pris
individuellement. Ce principe peut être étendu à des mélanges de plusieurs tailles.
21

Partie 3 : Revue sur les modèles d’empilement dans le


domaine du génie civil

Au cours des années, les scientifiques ont essayé d’optimiser la performance du


béton en minimisant le vide tout en gardant sa maniabilité. Pour mieux comprendre la
structure granulaire d’un mélange, de nombreuses recherches ont été développées
s’intéressant essentiellement au discernement des propriétés granulaires (diamètre,
densité..) et les interactions qui peuvent avoir lieu. C’est dans cet objectif que des
modèles d’empilement ont été élaborés en vue d’avoir une approche mathématique
permettant de modéliser théoriquement les mélanges granulaires, en commençant
par les mélanges binaires avant de généraliser les formules et les expressions aux
mélanges multi-composants. Dans cette partie, on va mettre la lumière sur quelques
modèles d’empilement granulaire, les hypothèses adoptées pour chaque modèle et
les principales expressions de calcul.

1. Principaux modèles d’empilement

1.1 Modèle de Toufar modifié

Toufar a élaboré un modèle d’empilement qui s’intéresse à la détermination de la


densité d’un mélange binaire caractérisé par sa fraction de diamètre « d1/d2 ». Cette
fraction qui doit être comprise entre 0.22 et 1, avec d1 est le diamètre des particules
fines et d2 est le diamètre des grosses particules. Dans ce modèle Toufar pose deux
hypothèses :

- les particules fines ont un diamètre assez grand qui ne leur permet pas de se
placer dans les interstices des grandes particules. Cette hypothèse est
caractérisée dans les calculs par un facteur appelé « Kd » ;
- les particules fines sont arrangées entre exactement quatre grandes
particules. Le facteur « Ks » représente cette proposition dans les formules.

La formule totale de la densité du mélange binaire est comme suit [9] :


22

Avec :

r1 : fraction volumique des particules de classe 1

r2 : fraction volumique des particules de classe 2

Après avoir effectué une comparaison des résultats expérimentaux avec les calculs,
Toufar a découvert que la densité d’un exemple de mélange composé de grosses
particules, n’augmente pas quand on ajoute des particules fines au mélange, ce qui
est dû à la deuxième hypothèse. Pour remédier à ce problème, Toufar a effectué la
correction suivante au facteur « Ks » :

pour x< 0.4753

pour x ≥ 0.4753

Pour un mélange multi-composants, le modèle calcule en premier temps la densité et


le diamètre des deux premiers constituants, ensuite on intègre ces calculs initiaux au
troisième constituant ajouté, ainsi le calcul est poursuit jusqu’à l’intégration du dernier
constituant du mélange [15].

1.2 Modèle de Dewar

Pour caractériser un mélange binaire, ce modèle suppose que les constituants fins
se positionnent dans les interstices des grands constituants, ce qui crée une
interférence entre les particules qui influence toute la structure granulaire. Cet effet
est caractérisé par les paramètres : l’indice de vide (U), la porosité (ԑ) et la
densité de l’empilement (α) et représenté par la formule suivante [1] :
23

Le modèle permet de déterminer la densité globale d’un mélange de n classes en


utilisant un diamètre caractéristique di( diamètre moyen) et l’indice de vide Ui, en
commençant par les deux premiers granulats les plus fins. La relation entre l’indice
de vide (U) et le diamètre caractéristique (φ) est comme suit :

Les calculs se basent sur le principe qui suppose que le vide entre les grandes
particules augmente quand on augmente la quantité des particules fines dans le
mélange. Dans la figure 11, les grandes particules sont présentées par des cubes de
dimension d2, « x » étant le vide entre ces particules et « α2 » est leur densité [1].

Figure 11 : modélisation cubique des particules [1]

la figure 12 montre que les grandes particules sont eloignées les unes des autres par
l’effet de l’addition des particules fines, ce qui
rend le facteur d'espacement « m » dépendant du rapport de taille « d2/d1 » et de la
quantité des particules fines présentes dans le mélange. L’expression de la densité
des grandes particules devient [1] :
24

Figure 12 : modélisation cubique des grandes particules mélangées avec des particules
fines [1].

La densité totale (α) du mélange est exprimée par l’équation suivante :

Avec « α1 » est la densité des particules fines et « q » est le facteur qui prend en
compte les interférences entre les particules.

Le principe de ce modèle consiste à minimiser l’indice de vide d’un mélange


composé de granulats de différentes tailles en compensant le vide engendré par les
grandes particules par les particules les plus fines du mélange [1].

1.3 Modèle de Farris :

Ce modèle s’intéresse à la détermination de la viscosité d’un mélange, en


considérant que les matériaux granulaires baignant dans un fluide comme une
suspension poly-disperse. Pour effectuer le calcul de la viscosité de la suspension, il
faut d’abord classer les particules selon leurs tailles qui doivent être nettement
différentes les unes par rapport aux autres (d1>>d2…>>dn).

On procède au calcul de la viscosité en introduisant les particules les plus fines


(classe1) dans un fluide et on note la viscosité relative de la suspension, on ajoute
ensuite les particules de taille plus grande (classe 2) à la suspension. Comme la
taille des particules fines est très petite par rapport aux particules de classe 2, il est
possible de dire que les particules fines se comportent comme un fluide suspendant
25

et donc la viscosité de la suspension prend en compte celle des particules de classe


2.

Ainsi, on détermine la viscosité de la suspension à chaque ajout de particules tout en


respectant la condition qui suppose que les particules de la suspension ont des
tailles très différentes. Dans le cas du béton par exemple, le gravillon est considéré
comme une suspension dans le mortier, de même le sable est suspension dans un
coulis et également le liant dans l’eau [16].

1.4 Modèle de De Larrard

Deux modèles d’empilement ont été développés par De Larrard, le modèle


d’empilement linaire et le modèle d’empilement compressible, les deux modèles
permettent de déterminer la compacité d’un mélange de grains secs constitué par
différentes classes granulaires. Ces modèles sont fondés essentiellement sur une
approche géométrique qui considère que dans un mélange donné, il existe une
classe granulaire dominante sur les autres classes. En prenant en considération
plusieurs paramètres, à savoir [11]:

- les conditions de la mise en place ;


- les proportions volumiques de chaque classe ;
- la compacité ;
- l’effet paroi et l’effet de desserrement ;
- l’indice de serrage.

Pour une composition donnée de mélange granulaire, il est difficile de connaitre la


classe de grains considérée comme dominante, d’où on distingue la notion de
compacité virtuelle et de compacité réelle.

 Compacité virtuelle d’un empilement binaire


Pour un mélange binaire « sans interaction géométrique », la compacité est calculée
selon le principe qui distingue les « gros dominant » des « fins dominants » :

- Dans le cas « des gros dominants », les gros éléments qui représentent la
quantité majeure, sont entourés suffisamment par les éléments fins du
composant qui remplissent les interstices disponibles selon un mécanisme
d’insertion. La compacité des gros grains est égale au volume occupé par
ces derniers (figure 13) [11].
26

Figure 13 : les gros grains bloquent le système [10]

- Dans le cas « des fins dominants », le principe consiste à substituer un certain


nombre d'éléments fins constituant une matrice par des gros grains, en petites
quantités disséminées (dispersés), c’est le mécanisme de substitution. Les
petits grains occupent le volume total du récipient auquel on retranche celui
des gros grains (figure 14).

Figure 14 : les petits grains bloquent le système [10]

En résumé, La compacité du mélange correspond au minimum des compacités ϒ ,


qu’on peut la déterminer grâce à une série de valeurs de la compacité virtuelle ϒi du
mélange, en considérant chaque classe i comme dominante.

Pour un mélange binaire « avec interaction géométriques » :

Parmi les grandes difficultés rencontrées pour la mise au point d’un modèle
d’empilement, on peut citer essentiellement la prise en compte des interactions
granulaires, il s’agit en effet des interactions géométriques entre les particules des
différentes classes granulaires, notamment l’effet paroi et l’effet de desserrement
[11] :

 L’effet desserrement : quand l’introduction des petits grains, au sein d’un


empilement de grosses particules, est insuffisamment fins pour remplir les
interstices et se glisser entre les gros grains, ce qui engendre une
désorganisation (déstructuration) de la structure granulaire (figure 15).
27

Afin de remédier à ce problème, De Larrard a supposé que toutes les petites


particules sont suffisamment éloignées les unes des autres pour que l’effet de
desserrement puisse être considéré comme une fonction linéaire du volume
partiel occupé par les petites particules [11].

Figure 15 : Effet de desserrement [16]

 Effet de paroi : Il s’agit de la porosité crée par les petits grains qui sont en
quantité importante dans un mélange, au voisinage de la surface des gros
grains; cet effet engendre la diminution de la compacité de l’empilement des
petites particules du mélange au voisinage des grosses particules. Pour en
tenir compte lors des calculs de la compacité du mélange, on adopte
l’hypothèse qui suppose que les gros grains sont suffisamment éloignés les
uns aux autres et par conséquent la fonction de l’effet de paroi est linéaire
[11].

Figure16 : effet d’interactions entre classes granulaires [10]


28

Donc, l’expression de la compacité virtuelle pour un mélange binaire s’écrit comme


suit [10]:

Avec :
yi : la proportion volumique de la classe i dans le mélange granulaire.
y1 et y2 : compacités virtuelles d’un mélange binaire respectivement lorsque les gros
éléments sont dominants et lorsque les éléments fins sont dominants.

β1 et β2 : compacités résiduelles de chaque classe 1 et 2 prises séparément.


a12 : coefficient de desserrement.
b21 : coefficient d’effet de paroi.

Pour un mélange multi-composant de n classes, l’expression de la compacité


virtuelle devient comme suit [10] :

Avec :

 Compacité réelle d’un mélange binaire :


Avant de procéder à la détermination de la compacité réelle, il s’avère judicieux de
faire la distinction entre la compacité virtuelle qui caractérise uniquement un mélange
donné et la compacité réelle qui décrit non seulement la nature du mélange mais
aussi les techniques de sa mise en place et son compactage [6].
La compacité réelle est déduite à partir de la compacité virtuelle en introduisant
l’indice de serrage symbolisé par « K », un paramètre qui représente la technique
utilisée pour construire un empilement, il se calcule de la façon suivante [6]:
29

Avec :

Φ* : compacité réelle.
y1,y2 : proportions volumiques des gros particules et fins respectivement.
ᵞ1 : compacité virtuelle des gros grains dominants.
ᵞ2 : compacité virtuelle des grains fins dominants.
β1 : compacité résiduelle des gros grains seuls.
β2 : compacité résiduelle des grains fins seuls.
Les valeurs de « K » sont représentées par de De Larrard selon les techniques de
mise en place des mélange dans le tableau suivant [12] :

Tableau 1 : les valeurs de K selon les techniques de mise en place des mélanges [12].

Pour une classe i dominante, l’indice de serrage d’un mélange multi-composant est
exprimé par la formule générale suivante [6].:

Dans le cas d’un empilement de même taille de grains, l’expression de l’indice de


serrage devient :
30

2. Comparaison des différents modèles d’empilement :

Apres avoir expliqué le principe de chaque modèle d’empilement granulaire, il


s’avère nécessaire de réunir les points forts et les points faibles des modèles, en vue
de les comparer et de déterminer la modélisation qui permet de se rapprocher au
maximum de ce qui se produit réellement dans un mélange granulaire. Le tableau
suivant résume ce qui est précédemment explicité :

Tableau 2 : Tableau de comparaison des quartes modèles d’empilement.

Modèle avantage inconvénient


d’empilement
Le modèle prend en compte Pour un mélange multi-
les interactions granulaires composant, la densité est sous-
au moyen de deux facteurs : estimée. L’écart entre la densité
- Ks : rapport des mesurée et celle calculée par
Modèle de Toufar
diamètres des granulats ce modèle augmente avec
modifié
- Kd : rapport des l’augmentation du nombre de
fractions volumiques classe de granulats dans le
des classes granulaires. mélange.

Le modèle fait intervenir Le modèle surestime l’indice de


l’indice de vide au lieu de la vide, en supposant qu’une
compacité et prend en proportion des particules fines
compte l’effet d’interférence est nécessaire pour atteindre
Modèle de Dewar
entre les particules sous l’indice de vide minimal du
forme de facteur mélange.
d’espacement m.

Le modèle permet le calcul On ne prend pas en compte les


de la viscosité d’un mélange interactions entre les granulats :
multi-composant en étant les granulats sont supposés
Modèle de Farris une suspension poly- suffisamment éloignés
disperse sans interactions qu’aucune interaction ne se
produit.

Le modèle permet de Pour simplifier le modèle, les


déterminer la compacité interactions granulaires prises
d’un mélange sec en en compte sont supposées
prenant compte les linéaires.
Modèle de De
interactions granulaires et
Larrard
l’effet de serrage de
différents modes de mise en
place du mélange.
31

3. Principe d’optimisation dans la formulation du béton

Le béton est considéré le matériau le plus utilisé aux travaux du génie civil et de
construction et ce, grâce à ses performances mécaniques. La résistance d’un béton
est fortement liée à sa compacité, autrement dit à sa capacité de remplir les
interstices entres les différents composants granulaires. En réalité, le problème
d’optimisation de l’espace est un problème universel, quel que soit le domaine, basé
sur des considérations économiques, technologiques et notamment biologiques.

La formulation du béton doit répondre aux spécification du cahier des charges établi
en tenant compte des spécifications particulières relatives au projet en question, aux
contraintes architecturales et financières, tout en respectant les normes et les
réglementations en vigueur.

En pratique, deux principales méthodes d’optimisation sont utilisées :

- La méthode classique;
- La modélisation numérique.

a) La méthode classique

Ils existent trois étapes d’optimisation dans la formulation du béton :

- L’optimisation du squelette granulaire : consiste à trouver des proportions


de sables et de granulats pour formuler un béton dont la compacité est
proportionnelle à la racine cinquième de D/d (avec D correspond au diamètre
des plus grands grains et d celui des plus petits grains), tout en respectant un
cahier des charges bien déterminé [19].

- L'optimisation de la qualité de la pâte : cette étape permet d'ajuster le


rapport « E/C » (eau/ciment) de façon à obtenir la résistance souhaitée, qui
est exprimé par :

𝐾
𝑓𝑐 =
𝐸
(1 + 3.1 𝐶 )²
Avec :
fc : la résistance à la compression.
K : un coefficient qui dépend des granulats et du ciment.

La pâte est par définition un mélange constitue du ciment ou des adjuvants avec de
l’eau.
32

D’après la formule, nous pouvons conclure que plus le rapport « E/C » est bas, plus
le béton sera résistant (figure 17) [19].

Figure 17: l’influence du rapport « E/C » sur la résistance du béton [18]

- L'optimisation de la quantité de pâte : la pâte est l’élément qui représente la


maniabilité du béton. Dans le cas où la quantité de la pâte remplie les vides de
l'empilement granulaire, le béton obtenu est très rigide et très difficile à mettre
en œuvre. Donc, il parait nécessaire d’ajuster la quantité de pâte de ciment de
manière à desserrer le mélange granulaire jusqu'à atteindre l'ouvrabilité
souhaitable. Cet ajustement pourra se faire en utilisant des adjuvants
plastifiants et super-plastifiants afin d’amplifier l'effet de la pâte sur l'ouvrabilité
[19].

b) La modélisation numérique

Dans le cadre de la modélisation de la compacité granulaire qui est à son rôle un


paramètre intrinsèque dans l’empilement granulaire, plusieurs outils automatiques
ont été élaborés et développés, sur la base d’un plan d’expérience qui s'appuie sur
deux parties fondamentales, celle d'aspect expérimental et celle de la modélisation
mathématique des grandeurs physiques à déterminer. Nous citons à titre d’exemple:

- la Programmation Génétique comme étant un outil révolutionnaire appartenant


aux algorithmes évolutionnistes d’apprentissage automatique, basée sur une
détermination préalable de certains paramètres influençant sur la compacité
des matériaux. Après plusieurs simulations testées représentant les
différentes combinaisons possibles, le meilleur modèle choisi correspond au
modèle optimal [17].
33

- Dans le but de développer une méthode numérique permettant d’obtenir une


distribution optimale des constituants d’un mélange granulaire, un logiciel a
été développé dans ce sens par DE LARRARD et SEDRAN nommé René-
LCPC. Le principe de calcul par le dit logiciel est basé sur des paramètres
d’entrée (masse volumique, compacité, indice de vide..). Pour déterminer un
squelette granulaire, le logiciel permet de définir les paramètres caractérisant
le mélange (porosité, l’indice de compaction..) ainsi que le mode opératoire
[14].
34
35

CONCLUSION

En menant cette étude, nous avons été confrontés à la vastitude et la complexité du


sujet, en effet les empilements granulaires étaient le thème de recherche de
plusieurs scientifiques à travers des années. De nombreux modèles ont été réalisés
et développés, en faisant à la fois des théories d’étude et des approches
mathématiques permettant de modéliser les mélanges granulaires.

Pour faciliter les expressions de base, on étudie en premier temps les mélanges
binaires en explicitant les différents paramètres pris en compte, puis on généralise
les formules pour les mélanges multi-composants, en vue de se rapprocher au
maximum de ce qui se produit dans la réalité.

Durant cette étude, nous avons présenté quartes modèles d’empilement : modèle de
Toufar modifié, modèle de Dewar, modèle de Farris et modèle de De Larrard.
Chaque modèle définie le mélange granulaire selon la vision du chercheur et les
paramètres qui fait intervenir dans ses formules ; il est question de viscosité par
exemple pour Farris, tandis que De Larrard s’est orienté vers à la détermination de la
compacité du mélange.

Le domaine du génie civil constitue l’un des domaines qui fait recours aux granulats
en étant les matériaux les plus utilisés notamment dans la formulation du béton. Pour
optimiser leur usage, plusieurs méthodes ont été développées initialement à base
des techniques classiques pour arriver à la modélisation numérique des empilements
par des programmations révolutionnaires.

Bien que d’effectifs progrès aient été réalisés dans ce domaine, il reste encore une
variété de recherches à mener en vue d’améliorer les modèles d’empilements
granulaires et leur application en génie civil.
36
37

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

- Ouvrages :

[1] DAY K.-Concrete mix design, quality control and specification.- France: CRC
Press, 2003 - 416 p.

[2] MOLLON G.-Mécaniques des matériaux granulaires.-Lyon :ENSA de Lyon, 2015 -


118 p.

[3] ANDREOTTI B., FORTERRE Y., POULIQUEN O.- Les milieux granulaires entre
fluide et solide.- Paris : EDP Sciences., CNRS Editions, 2011- 495 p.

[4] MAILLOT R.-Mémento technique des granulats.-Tours : Instaprint, 2001 - 164 p.

[5] THOMAS G., BONNEFOY O.- Poudres et mélanges granulaires.-Paris : Ellipses


Edition Marketing, 2012 - 244 p.

[6] de LARRARD F., -Structures granulaires et formulation des bétons.-Paris : LCPC,


2000 - 414 p.

- Thèses :

[7] KIESGEN DE RICHTER S.- Etude de l’organisation des réarrangements d’un


milieu granulaire sous sollicitations mécaniques.- Rennes : Université de Rennes,
2009.

[8] VOIVRET C.- Texture et comportement des matériaux granulaires à grande


polydispersité.-Montpelier : Université Montpelier 2,2008.

[9] FENNIS HUIJBEN S.A.A.M.-Design of ecological concrete by particle packing


optimization.-Delft: Université de Delft, 2011.

[10] SEDRAN T.- Rhéologie et rhéomètre des bétons, application aux bétons
autonivelants.-Paris : Ecole Nationale des Ponts et Chaussées, 1999.

[11] ROQUIER G.- Le Modèle d'Empilement Compressible 4-paramètres.-Paris :


Université Paris-Est, 2015.

[12] ROQUIER G.- Etude de la compacité optimale des mélanges granulaires


binaires : classe granulaire dominante et de paroi et de desserrement.-Paris :
Université Paris-Est, 2016.

- Rapports :

[13] DE LARRARD F., SEDRAN T., BROCHU F., LEDEE V.-Essai de compacité des
fractions granulaires à la table à secousses.-Paris : LCPC, 2004-13 p.
38

- Mémoire :

[14] HANINI W.- Etude de l'incidence de la granularité sur la compacité des


mélanges granulaires.-Tlemcen : Université Aboubekr Belkaid Tlemcen, 2012.

- Article de revue :

[15] JONES M.R., ZHENG L., NEWLANDS M.D.-Comparison of particle packing


models for proportioning concrete constituents for minimum void ratio.- Materials and
structures/Matériaux et Constructions, vol 35, p.301-309 (2002).

- Article de périodique :

[16] BOURNONVILLE B, COUSSOT P, CHATEAU X.- Modification du modèle de


Farris pour la prise en compte des interactions géométriques d’un mélange
polydisperse de particules.- Bournonville et al., Rhéologie, Vol. 7,2005, 1-8.

[17] SADOK.A, ZENTAR.R, ABRIAK.N.E.- Modélisation de la compacité granulaire


par une approche d’Apprentissage Automatique.- Ecole Nationale Supérieure des
Mines de Douai.,2015, 1-9.

- Sites internet :

[18] Guide béton. (page consultée le 05 janvier 2017).L’ajout d’eau dans le béton, [en
ligne].http://www.guidebeton.com/ajout-eau-beton.

[19 Universalis Education. (Page consultée le 05 janvier 2017). Sciences, [en


ligne].http://www.universalis-edu.com.

- Cours :

[20] BENGHAZI.Z.-Technologie des géomatériaux, Chapitre II : les granulats.-5 p.


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LEGENDE DES FIGURES ET DES TABLEAUX

- Figures :

Figure 1 : Exemples de différents milieux granulaires [7].


Figure 2 : schéma illustrant la notion de la compacité [13].
Figure 3 : la table à secousse [13].

Figure 4 : schéma illustrant la notion de porosité [20].

Figure 5 : les différentes formes de granulats [20].


Figure 6 : Exemples de courbes granulométriques des matériaux réels [2].

Figure 7 : Empilements 2D réguliers. a. Hexagonal compact ; b. Cubique simple [2].

Figure 8 : Empilement de type "boulet de canon", théorie et réalité [2].

Figure 9 : Cas limites d'une distribution bimodale parfaite. a. Quelques petites


particules parmi les grosses ; b. Quelques grosses particules parmi les petites [2].

Figure 10 : courbe représentant l'influence du rapport massique entre petites et


grosses particules sur la fraction solide maximale d'un mélange bimodal [2].

Figure 11 : modélisation cubique des particules [1].

Figure 12 : modélisation cubique des grandes particules mélangées avec des


particules fines [1].

Figure 13 : les gros grains bloquent le système [10]

Figure 14 : les petits grains bloquent le système [10]

Figure 15 : Effet de desserrement [16]

Figure16 : effet d’interactions entre classes granulaires [10]

Figure 17: l’influence du rapport E/C sur la résistance du béton [18]

- Tableaux :

Tableau 1 : les valeurs de K selon les techniques de mise en place des mélanges [12].

Tableau 2 : Tableau de comparaison des quartes modèles d’empilement.

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