Beruflich Dokumente
Kultur Dokumente
Introduction
Jusqu’à la loi El Khomry et les ordonnances Macron, les entreprises avaient la liberté de fixer les salaires
à condition qu’elles respectent le cadre légal (SMIC) et celui de la convention collective qui s’applique à
l’entreprise : la rémunération du salarié pouvait être supérieure au salaire conventionnel, mais l’entreprise
ne pouvait pas rémunérer un salarié en dessous du salaire conventionnel défini par la grille des salaires
Avec la loi El Khomry, il existe des exemptions dans les cas d’accords de maintien de l’emploi ou de
développement de l’emploi. Les ordonnances Macron ont institué un accord de compétitivité qui permet à
l’employeur d’aménager la rémunération dans le respect du SMIC et des minima conventionnels aussi
bien dans un cadre défensif (difficultés économiques) que dans un contexte offensif (recherche de
compétitivité)
Le salaire minimum est un salaire plancher : il est illégal pour les entreprises de fixer le
salaire en –dessous de ce seuil
B. Du SMIG au SMIC
Le Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) est créé en 1950. Il est calculé d'après
un budget type : il doit permettre à toute personne célibataire salariée vivant en région
parisienne de subvenir à ses besoins essentiels. Dès 1952, le SMIG est indexé sur l’inflation
pour que le pouvoir d’achat des salariés payés au SMIG ne diminue pas.
Or lors des 30 Glorieuses, le salaire moyen augmente rapidement grâce aux retombées des fruits de la
croissance. Les inégalités entre SMIG et salaire moyen augmentent alors.
Pour y remédier, le SMIC (Salaire Minimum Interprofessionnel de Croissance) est créé en
1970. Pour que les Smicards profitent des retombées de la croissance, le SMIC est indexé sur
2 variables :
- la hausse de l’Indice des prix à la consommation
- la moitié du gain de pouvoir d’achat du Salaire horaire brut moyen ouvrier si elle est
positive
Le SMIC brut est fixé par le gouvernement le 1er juillet de chaque année. Le gouvernement peut,
en plus de l’augmentation minimale fixée par la loi accorder un « coup de pouce », c’est-à-dire
donner une augmentation supplémentaire.
Une convention collective est un ensemble d'accords négociés par les partenaires
sociaux (représentants patronaux et représentants des salariés) qui règlent le droit
applicable en matière de condition de travail (horaires, salaires, classification
professionnelle, etc.).
La convention collective est un échelon intermédiaire entre le contrat de travail et la loi
votée par le Parlement
Ces textes permettent de compléter les règles du droit du travail applicables aux salariés
en fonction des caractéristiques propres à un métier, une branche professionnelle, une
zone géographique.
B. Le salaire conventionnel
Le salaire conventionnel est le salaire minimal en dessous duquel un salarié d’un niveau de
qualification donné, dans une convention collective donnée, ne peut être rémunéré. Il est négocié
annuellement entre organisations patronales et syndicales au niveau de la branche
Tant que l’entreprise fixe le salaire au-dessus du SMIC et du minimum du salaire conventionnel, elle a
toute liberté pour déterminer le niveau de salaire.
La fixation des salaires dépend alors de plusieurs variables
Des variables propres aux salariés : leur productivité et leurs compétences
- Pour les salariés sans qualification, le salaire sera proche ou égal du SMIC
- Pour les salariés qualifiés et/ou expérimentés, l’entreprise adoptera des salaires élevés ( cf
théorie du salaire d’efficience et insiders-outsiders)
Des variables propres à l’entreprise : la situation économique et financière de celle-ci
- Quand la situation économique est bonne, l’entreprise peut augmenter ses salaires (théorie des
contrats implicites)
- Quand elle se détériore de manière durable, l’augmentation des salaires est limitée
Des variables macro-économiques : le contexte économique du secteur ou du pays
- En période de croissance économique, l’augmentation de la demande de travail entraîne une
augmentation des salaires (loi de l’offre et de la demande de l’analyse néo-classique)
- En période de ralentissement économique, la diminution de la demande de travail entraîne un
ralentissement de la croissance des salaires, voire une stagnation