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DE PSYCHOLOGIE DIDACTIQUE
DE FRANCOIS MADURELL.
Bruno Pancek
Ce texte a pour visée de lever le voile sur plusieurs aspects essentiels de l'élaboration
d'un commentaire d'écoute musicale. Il invite à une prise de conscience de la part des
correcteurs, jury, professeurs et étudiants sur la complexité de cette épreuve en nous
exposant la série d'opérations effectuées par le candidat ainsi que les obstacles qu'il
rencontre.
Lors de la première tâche le candidat doit repérer les traits et caractéristiques propres à la
pièce. Une première opération consiste en un échange permanent entre des données
sensorielles ( détectant les caractéristiques acoustiques ) et les connaissances du
candidat ( synthèse de l'apprentissage qu'il a reçu ). L'écoute empirique du candidat active
chez lui un ensemble de connaissances et de termes techniques musicaux qui lui
permettront d'identifier la nature de l'oeuvre. Durant l'épreuve le candidat stocke
l'ensemble des informations activées dans une mémoire à court terme aussi appelée
mémoire de travail. Sa capacité de stockage est limitée en temps et quantité mais cette
rétention est primordiale pour la bonne compréhension du discours musical et la
construction du commentaire.
Tout d'abord, ils voient apparaître une double contrainte à la prise d'information durant
l'épreuve : l'ininterruption de l'écoute et le nombre limité d'auditions ( habituellement au
nombre de trois ).
Lors de ces écoutes tout l'enjeu est de réussir à extraire les éléments « saillants » dont
l'importance est relative au contexte musicale dans lequel ils apparaissent, puis à
différencier les éléments saillants perceptivement et structurellement. Cette différenciation
est une porte ouverte à la bonne compréhension du discours musical.
Pour conclure, les auteurs relatent de l'importance des questions qu'ils posent tout au long
du texte pour évaluer et apprécier les qualités d'un candidat, relativiser le discours sur la
forme à cause du nombre limité d'écoute, enquêter sur les raisons des défaillances et
réfléchir aux limites de ce genre d'épreuve lorsqu'elles s'élargissent aux autres musiques.
COMMENTAIRE
Pour ce commentaire, j'aimerais rebondir sur plusieurs ouvertures du texte : celle sur les
musiques contemporaines, celle sur les musiques extra-européennes ainsi que l'invitation
à « relativiser le discours sur la forme».
Enfin, parlons du discours sur la forme. Le texte date de 1998 et les ouvertures qui s'y
trouvent apparaissent comme essentielles à la pédagogie et l'évaluation du commentaire
d'écoute. Les durées et conditions de l'épreuve ne semblent pas avoir changées. Pour ma
part qui suis étudiant en musicologie à la Sorbonne, je trouve l'épreuve du commentaire
d'écoute ( qui dure une heure ) beaucoup trop courte. Mise à part le nombre d'écoutes, le
temps qui nous est donné pour établir une construction logique et cohérente du
commentaire est trop limité et je sors souvent frustré de ne pas avoir pu développer plus
longuement mes idées. Les musicologues ont-ils bien suivis ces vingt dernières années
les études introduites par BIGAND, MADURELL et Mc ADAMS ? Je pense que ces études
restent importantes à analyser de nos jours autant pour les pédagogues et correcteurs
que les étudiants en musicologie.